LA BONNE 2 - histoire érotique

La Bonne 2

" Pense à cette solution si tu m'aimes un peu. " dit Jade au moment de s'en aller. C'est précisément la question que Jo se pose désormais: "Est-ce que j'aime Jade, ne me suis-je pas trompé en croyant l'aimer ? "Mais Aglaé se prépare à venir le relancer, Jo juge indispensable de lui échapper sans la vexer; il veut fuir la tentation uniquement charnelle de la pulpeuse femelle. S'il remet le doigt dans l'engrenage, comprenez sa verge dans son con, s'il reprend des rapports amoureux avec elle, il ne pourra pas tenir bon, il se remettra à courir les filles comme auparavant. Ses bonnes résolutions fondront à la chaleur du vagin de la belle endiablée. Aglaé ne peut pas le guérir et ne convient pas à la réalisation de ses espoirs, elle est trop volage. Des filles ou des femmes ont dû condamner Jo de la même façon, le juger inapte à devenir un époux fidèle: c'est cruel, c'est tellement humain.On voit la paille dans l'oeil de l'autre, on oublie la poutre qu'on a dans le sien.

Et Jade, l'obstinée vierge qui n'a rien de plus précieux que son hymen. Comment l'aimer un peu? Jo n'a pas eu la présence d'esprit de répondre immédiatement à son offre de relation anale. Maintenant remue dans sa tête la réponse qui aurait jailli normalement si cette manière de proposer son cul à fourrer n'avait pas pris au dépourvu l'ex coureur de jupons. Cette folle voulait commencer une vie amoureuse de la pire manière, par un voyage dans la merde ! Elle parlait à l'aise de sodomie, en faisait une solution d'attente naturelle? Quel début décevant, dégoûtant, écoeurant.
___________________________________________________________________________( Note de l'auteur :Il faut se resituer à l'époque de cet échange, sous le septennat du président de la république dont les deux mesures phares furent l"abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans et le changement du rythme de la marseillaise; donc bien avant la légalisation du mariage pour tous qui a marqué une formidable évolution des mentalités.) C'était quelques années après mai 68 et la libération des femmes et des moeurs. Alors on ignorait encore le mot "sida". C'est dire...
___________________________________________________________________________ Jo rumine cette idée étrange, si curieuse dans la bouche d'une jeune fille : "Remplacer les rapports sexuels qui endommageraient l'hymen, preuve de pureté, par des pénétrations anales." Il sait ce qu'est la sodomie, il pense, comme beaucoup alors, que c'est une déviance sexuelle généralement condamnée. Lui, le libertin est choqué par les propos de la prétendue pure et innocente Jade, mentalement plus libérée, bien qu'instinctivement accrochée au respect de certaines valeurs, comme l'intégrité de son vagin et la présence du témoin de non fréquentation. Comment une jeune fille bien élevée peut-elle vouloir se faire prendre par derrière afin de conserver l'apparence de sa virginité ? Jo ne pourra plus faire confiance à la femme capable de tels artifices avant son mariage.

Tromperie une fois, tromperies sans fin ! Paraître pure et en même temps livrer son cul à une bite, à deux ou à des dizaines, cela sauverait son honneur, l'estime de ses parents, amis et connaissances ? Faut-il être dérangée pour se livrer à ces calculs par pur souci des apparences. Jade n'est pas claire, c'est une dissimulatrice éhontée. Elle livrera son sexe à son mari lors du mariage seulement; son hymen vaudra certificat de chasteté. Chasteté illusoire, car combien de membres virils, combien de queues d'amants l'auront déjà enculée à l'insu du futur cocu, l'auront ramonée profondément sans laisser de traces. Ensuite rien n'interdira aux mêmes d'emprunter bouche et fente vaginale où leurs assauts seront devenus indétectables au lendemain de sa défloration officielle par l'imbécile de service. Ö la garce, la salope, la pute.

Voilà ce que Jo aurait dû lui jeter à la figure aussitôt. Sans les injures pourtant méritées. Jo est outré. Elle a osé, avec lui. Elle paiera cette audace honteuse. La tricheuse ne méritera aucun ménagement. Jade perdra vite l'illusion d'être aimée, ne serait-ce qu' "un peu". Ni Aglaé, ni Jade. Peut-être Huguette est-elle LA BONNE, celle qui, celle que... l'amour de sa vie. Même le pire libertin nourrit l'espoir de trouver l'âme soeur, le coeur vraiment pur, digne d'amour.

La lumière jaillit soudain. Huguette est si franche, si simple, si honnête. Même coupe de cheveux, même allure, et plus drôle encore, mêmes vêtements, même parfum, mais ces clones apparents sont foncièrement si différentes. Elles ont de l'amour des conceptions si opposées. Cette fois notre homme sait : ce sera Huguette. Jo ne pourra pas attendre une semaine. Il rentre chez lui, dans le pavillon discret caché par une grille et une haie à tailler. Il faut préparer l'accueil d'Huguette, mettre de l'ordre dans sa demeure de célibataire. La portugaise fera le ménage à fond demain et aussitôt Jo recherchera la prétendante. Tiendra-t-elle parole? Il la mettra au pied du mur. Elle s'est déclarée prête à tout, elle devra passer à l'acte, sans subterfuge, sans rechercher les chemins sinueux. Si elle tend ses fesses au lieu d'ouvrir les cuisses, elle rejoindra Jade. Si elle se conduit en amoureuse sincère et décidée à se donner, elle sera la Bonne.