La bonne étoile_3

- Par l'auteur HDS Briard -
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : La bonne étoile_3 Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-11-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La bonne étoile_3
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 3Les deux années scolaires passèrent et Dorine, obtint brillamment son diplôme. Elle fut immédiatement recrutée par le père de William à l’Entre-Deux, comme Commis de cuisine auprès du chef de partie viande. Le restaurant était situé près des vignes du Château pape Clément et désespérait de ne pas avoir encore une étoile que le chef de cuisine pensait devoir mériter depuis plusieurs années.

De son côté, Willy fut embauché comme barman. Le patron avait en tête de leur faire connaître toutes les facettes du métier et visiter tous les postes pour prouver leur valeur, d’une part, et faire leurs classes.
La jeune femme accepta volontiers la place et se mit au travail, bien décidée à apprendre tous les secrets de son premier travail.
Major de sa promotion, Jérémy fut recruté par le père de Déborah comme Aide cuisinier dans la partie restaurant de son établissement, le Régent, place de la Comédie à Bordeaux. Il recruta également sa fille comme serveuse.
Les parents de Déborah l’avaient eue sur le tard. Son père avait quarante-huit ans à l’époque, soixante-huit aujourd’hui. Sa mère plus jeune, l’avait eue à quarante-trois ans. A cinquante-trois an, elle pensait, comme son mari qu’elle prendrait sa retraite d’ici quatre ou cinq ans. Cela laissait à leur fille le temps pour se préparer à la succession et à l’établissement d’obtenir enfin une étoile au célèbre guide Michelin.

A Pessac, Dorine apprenait vite. Elle suivit régulièrement le chef de partie aux halles de Bordeaux, choisir les viandes en fonction des menus. Le chef était méthodique et plutôt pédagogue. Il lui apprit son savoir ; les différentes races, les qualités propres à chacune ; les aspects, les couleurs, la brillance, le nacre, l’humidité naturelle, la tendreté, autant de critères précis sur lesquels se fait la différence entre les bons et les moins bons cuisiniers.

En deux ans d’apprentissage, elle suppléait la plupart du temps son chef de partie et allait faire les achats pour le restaurant avec la confiance de ses patrons.
Elle apprit à débiter toutes les viandes, depuis la carcasse, jusqu’à la moindre tranche.
Le bœuf, le veau, le porc, l’agneau n’eurent bientôt plus aucun secret.
Son chef lui enseigna également comment débiter les gibiers.
Les volants, pintade, faisant, pigeon, pluvier, bécasse, barge, canard, caille, chevalier, courlis, eider, grive, gélinotte, lagopède, tétra lyre, macreuse, perdrix et oie sauvage.
Les courants, cerf, biche, chevreuil, chamois, sanglier, lièvre, garenne.

Le chef de cuisine lui proposa rapidement une place de saucière, toujours auprès du chef de partie viande. Le poste s’était libéré et on trouva opportun de lui confier la place. Le chef de cuisine cultivait lui-même la plupart des ingrédients composant les sauces des différents plats. Il profitait du petit matin et des pauses après le service du midi pour soigner son potager. Il disposait d’un jardinier pour l’entretien de l’enclos, du sol et des plantations. Chaque jour, elle le suivit dans sa culture et sa cueillette quotidienne.

Le potager était gigantesque et subdivisé en plusieurs parcelles, chacune ayant sa spécificité.

Sur environs huit cents mètres carrés, on pouvait y trouver plusieurs races de tous les légumes, radis, aubergines, céleris-raves et branches, carottes, choux verts et rouges, oignons, courgettes, blettes, haricots, endives, betteraves, brocolis, fenouils, pommes de terre, melons, tomates, poivrons, navets, pois, aulx, échalotes, piments, poireaux et salades.

Sur une parcelle d’environ trois cents mètres carrés, on trouvait un herbier avec persil, ciboulette, basilic, coriandre, estragon, menthe, aneth, thym, romarin, origan, anis, camomille, cerfeuil, laurier, lavande, pimprenelle, réglisse, safran, sarriette, sauge, mélisse, bourrache, hysope, citronnelles, marjolaine, livèche, oseille et verveine.

On y trouvait aussi, bien à l’abri, une orangerie sur plus de cinq cents mètres carrés avec les agrumes, orange, citron, kumquat et limequat, pamplemousse, clémentine et mandarine, bergamote, yuzu, combava, cédrat, main de bouddha, bigarade, calamondin, ichang papeda, kabosu, sudachi, tangelo, tangerine, ugli et yuko.

Enfin, dans une cave voutée de plusieurs salles faisant globalement plus de cinq cents mètres carrés, on trouvait tous les champignons cultivables, champignon de paris, shii-také, pleurote, pied-bleu, coprin-chevelu, pholiote, collybie, agaric, strophaire, oreille de judas, calocybe, cordyceps, ganoderme, poule des bois, lentin et volvaire.

Deux nouvelles années suffirent pour faire d’elle une maître saucière et c’est tout naturellement que le chef de cuisine lui proposa un poste auprès du chef de partie poisson.
Là, forte de son expérience de saucière, elle profita du savoir de son supérieur pour enrichir son bagage. Le restaurant disposait de plusieurs bassins dans lesquels ils élevaient ou entretenaient les poissons pour la reproduction, mais aussi et surtout pour la carte des menus.

Pendant deux autres années , elle découvrit, tout d’abord, les poissons d’eau de mer, bar ou loup, cabillaud, congre, dorade, églefin, lieu, lotte, maquereau, merlan, merlu ou colin, mulet, plie, raie, rouget, Saint-Pierre, saumon, sole, thon, turbo, anchois, sardine et éperlan.
Elle apprit ensuite tout sur les poissons d’eau douce, brochet, carpe, esturgeon, lamproie, perche, omble-chevalier, sandre, anguille, gardon, goujon, poisson chat et truite.
Elle s’affranchit enfin de tous les crustacés, araignée, crabe, crevette, écrevisse, clams, étrille, gambas, homard, langouste, langoustine, squille, tourteau, amande, praire, limule, palourde et couteau.

Un beau matin, le chef de cuisine lui proposa de remplacer le commis pâtissier parti sous d’autres cieux.
Là, auprès du chef de partie, elle se forgea un solide savoir. Les gâteaux, cheese cake, tarte, mug, flan, brownie, tourte, pudding, crumble, apple pie, clafoutis, cobbler, succès, bûche, forêt noire, mille-feuilles, cake, baba, entremet, opéra, délice, Kouign-amann, charlotte, fraisier et framboisier, galette, macaron, far breton, gâteau basque, éclair, Arlette, religieuse, omelette norvégienne, choux et pièce montée, mousse, savarin, Paris-Brest, meringue, Pithiviers, tiramisu, Bavarois, et crème brulée n’eurent bientôt plus de secret pour elle.
Après deux années en pâtisserie, elle se rendit compte qu’elle avait fait le tour de toutes les parties du restaurant.

Elle s’était imposée dans tous les postes qu’on lui avait proposés. En huit années, elle avait acquis un savoir-faire qui la rendait indispensable en cuisine. Elle participait désormais à l’élaboration des menus, avec le chef de cuisine, le second, les trois chefs de partis (viande, poisson et pâtissier), le maître saucier et le sommelier.
Son avis était écouté et la plupart du temps pris en considération.

Elle fut convoquée un matin chez le grand patron.
« Entrez Dorine. Asseyez-vous. »Elle se demandait ce que lui voulait le père de William. Cet homme l’intimidait quelque peu, par sa stature, sa position sociale par rapport à elle et, surtout, parce qu’il était le père de son compagnon.
« J’aimerais que vous preniez le poste de sommelier en second. Je sais que l’on vous a un peu trimbalée à tous les postes en cuisine, excusez cette expression un peu triviale, mais je suis persuadé que ce serait la manière parfaite pour parachever votre formation. Je présume qu’avec votre diplôme, et comme mon fils, vous avez certainement survolé la plupart des grands cépages du vignoble français, mais je ne pense pas que vous lui donneriez, aujourd’hui, le même regard, nantie du savoir que vous avez acquis chez nous. »« Vous avez certainement raison monsieur. »« Il faut que vous sachiez que vous effectuerez ce passage en même temps que William. En effet, j’aimerais qu’il se forme sur cette profession et que, dans le même temps, il se charge de négocier notre jumelage avec un établissement avec lequel nous sommes en pourparlers depuis peu. »« Je l’ignorais. »« Je sais, j’avais exigé de mon fils la plus grande discrétion à ce sujet, tant que nous n’étions pas entrés en phase de négociation. »« Je comprends. »« Nous pensons qu’en nous associant avec cette entreprise qui ressemble beaucoup dans la forme et dans le fond à la nôtre, nous augmenterions formidablement nos chances, et d’accroitre notre chiffre d’affaires en attirant une clientèle séduite par l’idée, et d’obtenir enfin une étoile récompensant notre travail. »« Mais pourquoi me parlez-vous de cette opération ? »« Eh bien figurez-vous que, quand nous aurons jumelé nos eux établissement, je vous nommerai certainement seconde de cuisine auprès de notre chef. Aussi, il était tout naturel que je vous en parle pour connaître vos intentions quant à votre avenir au sein de notre entreprise. »« Monsieur, je sais que vous n’ignorez pas ma passion pour la cuisine et mon souhait de progresser continuellement dans ce domaine. Vous savez également que je partage ma vie avec votre fils depuis huit ans. Enfin, vous savez mon attachement à votre établissement où j’ai fait mes gammes en quelques sortes et au sein duquel j’espère vous avoir prouvé par mon travail, ma reconnaissance pour m’avoir embauchée. Aussi, j’accepte bien volontiers de poursuivre mon parcours auprès du maître sommelier et espère en la réussite de votre projet auquel je souscrits totalement. »« Eh bien Dorine, je n’en attendais pas moins de toi. Tu ne m’as jamais déçu et je suis assez heureux de savoir que mon fils a auprès de lui quelqu’un de travailleur, de méritant et de si mature, dans son travail comme dans sa vie. »Il se leva et vint poser ses mains sur les épaules de la jeune fille.
« Alors marché conclu. Tu passes sommelière et, quand le Maître et toi pensez que tu en sais suffisamment, tu reviens me voir. »Il lui fit deux bises et elle s’en alla tout heureuse de sa nouvelle mission.

Ainsi, Dorine et William allèrent à la cave retrouver le maître sommelier. Ce dernier les attendait pour leur faire une visite personnalisée de la cave.

Celle-ci se trouvait sous le restaurant et avait une superficie d’environ deux cent cinquante mètres carrés pour ce qui était de la grande salle. Il y avait également de nombreuses alcôves, d’une trentaine de mètres carrés, chacune consacrée à un vignoble.
La visite commença par le vignoble d’Alsace, avec Pinot Noir, Blanc et Gris, Riesling, Gewurztraminer, Sylvaner, Edelzwicker, Klevener, Muscat.

Vint ensuite le vignoble bordelais comprenant Médoc, Haut-Médoc, Pauillac, Margaux, Saint-Julien, Saint-Estèphe, Listrac, Moulis, Côtes de Castillon, Graves, Graves de Vayres, Entre-deux-mers, Sauternes, Barsac, Pomerol, Lalande de Pomerol, Pessac-Léognan, Fronsac et Canon-Fronsac, Saint-Emilion, Lussac-Saint-Emilion, Montagne-Saint-Emilion, Puisseguin-Saint-Emilion, Saint-Georges-Saint-Emilion, Loupiac, Sainte-Croix-du-Mont et Clairet.

On passa ensuite au Beaujolais, Brouilly et Côtes de Brouilly, Chénas, Chiroubles, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié et Saint-Amour.

On arriva au Bourgogne avec, SaintBris, Saint-Véran, Viré-Clessé, Chablis, Givry, Rully, Fixin, Vougeot, Nuits-Saint-Georges, Ladoix, Aloxe-Corton, Beaune Savigny et Côtes de Beaune, Irancy, Côtes-de-Nuits, Corton et Corton-Charlemagne, Chambertin et Gevrey, Clos-Vougeot, Echezeaux, Monthélie, Chassagne et Puligny-Montrachet, Meursault, Santenay, Maranges, Mercurey, Volnay, Pommard, visnes-Romanée et Romanée-Conti et Richebourg.

Vint ensuite les Pays de Loire, Saumur, Montlouis, Muscadet, Vouvray, Menetou-Salon, Pouilly, Fuissé, Loché, Vinzelles et Fumé, Quincy, Reuilly, Côteau-du-Giennois, Anjou, Cheverny, Vhinon, Bourgueil et Saint-Nicolas, Savennières, Bonnezeaux et Quart-de-Chaume.

Ils arrivèrent enfin au champagne, Grand Cru, Premier Cru, Coteaux Champenois et Rosé de Riceys.

Le maître sommelier était intarissable sur l’association des mets et des vins et les deux jeunes gens prenaient, semaine après semaine, notes sur notes. Deux nouvelles années passèrent ainsi, permettant aux deux jeunes gens de devenir des experts en matière vinicole.

William se réjouissait de travailler enfin avec Dorine. Il avait passé six ans à user ses godasses derrière le comptoir du bar et il était persuadé d’en savoir assez au niveau des cocktails, punchs et autres boissons de mélange.
Même si le barman était probablement le seul aristocrate du prolétariat et qu’on s’adresse à lui par « barman » et non pas « monsieur », qu’il dispose d’un arsenal de possibilités s’il est malin et connaît le métier (citation issue du film « Cocktails et rêves »), à la longue, c’était devenu assez monotone.
Il avait hâte de convaincre son père de pouvoir reprendre l’affaire et de mettre en chantier toutes les idées qu’il avait pour moderniser l’établissement.
Son paternel ne pouvait pas imaginer tout le potentiel dont son fils disposait. Il ne pensait et n’avait jamais pensé que tradition. Boissons traditionnelles, cuisine traditionnelle. Mais ce n’est pas comme ça qu’on attirait la clientèle jeune et, surtout, la clientèle friquée. Non, celle-ci avait besoin d’innovations, de modernité, de changement, de nouveaux décors, mais aussi, et surtout, d’une gestion plus musclée de l’établissement.
Pour se développer, il fallait à cette entreprise familiale un vrai patron, avec de la poigne. Or, lui, de la poigne, il en avait à revendre.
Dorine n’arrêtait pas de le lui reprocher comme si c’était un défaut. Mais on ne gouvernait pas avec une main de velours, ça se saurait.
Il allait le prouver, tout d’abord dans cette négociation dont on lui avait confié les premières approches.
Son père lui avait pris rendez-vous avec le représentant du Régent. Il avait un peu étudié le profil de ce Bar-Restaurant du centre de Bordeaux. Au cœur de la métropole, il avait la réputation d’être bien achalandé et d’avoir une cuisine raffinée et plutôt gastronomique.
En fait il avait découvert que les deux établissements étaient assez proches en termes de fonctionnement et de réputation. Il connaissait les tenants et aboutissants de la négo, maintenant, c’était à lui de jouer.


Bien entendu, pendant leurs études, ils avaient appris déjà pas mal de choses sur tout ce qu’ils voyaient, depuis une dizaine d’années dans leur établissement. Mais là, ils avaient à faire à la crème de la crème, à l’excellence et ils savaient combien cela leur était profitable.

Dorine avait profité du savoir de tous les chefs de partie pour se forger une véritable identité de cuisinière, inventive, technicienne et innovantrice, son identité propre.

Elle savait désormais apprêter, assaisonner, boucaner, brider, braiser, caraméliser, canneler, chemiser, compoter, contiser, décuire, déglacer, dénerver, désosser, détendre, détremper, ébarber, effiler, émonder, émulsionner, étuver, foisonner, fraiser, habiller, larder, limoner, manchonner, nacrer, quadriller, rectifier, singer, vanner, videler et, bien entendu, travailler tous les ingrédients de la cuisine. Elle connaissait parfaitement tous les produits de l’art culinaire, savait les marier avec inventivité. Elle savait aussi accorder les vins en fonction des plats, des ingrédients et des menus.
Enfin, elle avait gagné le respect de la profession et se sentait prête pour faire le grand saut au sein du restaurant.
Ne voulant surtout pas créer de malaise en cuisine, elle s’entretint avec le chef pour savoir si le moment était propice pour demander plus de responsabilité. Celui-ci la rassura et l’encouragea à rencontrer le « Big boss ».
Elle demanda donc un entretien avec le grand patron. Le rendez-vous ne se fit pas attendre et, dès le lendemain matin, elle pénétrait dans son bureau.

« Entre Dorine. Tu as demandé à me voir ? Je t’écoute. »« Monsieur, il y a deux ans, vous m’avez proposé de revenir vous voir lorsque j’en saurai suffisamment et que je me sentirais prête. Je crois que ce jour est arrivé. »« Serais-tu en train de me dire que tu en sais assez ? »« Pas exactement monsieur. Je pense que l’on n’en sait jamais assez en matière de cuisine et de gastronomie. Mais je pense en savoir suffisamment pour évoluer au sein de votre établissement. »« Fichtre, voilà qui est dit. Mais, justement, qui te dis que je partage ton point de vue ? »Visiblement, l’homme s’amusait de cet entretien pour la pousser dans ses retranchements. Elle le comprit aussitôt et joua le jeu.
« Monsieur, je pense qu’un homme aussi aguerri que vous au management du personnel de restauration aura eu la prudence de faire son enquête pour savoir ce que pense de moi les chefs de partie et le chef de cuisine, sans parler du maître sommelier. »« Tu penses bien en effet ; et, à ton avis, que m’ont-ils dit à ton propos ? »« Hormis le second qui nous a quitté récemment, je crois qu’ils vous ont dit que je travaillais dur, et que j’étais en âge et en connaissance pour prendre des responsabilités au sein de la cuisine. »« J’ai effectivement eu ce genre de compliment. Mais, ne crains-tu pas d’attirer certaines jalousies ? »« Des jalousies ? Je ne comprends pas. »« Vois-tu Dorine, cela fait de nombreuses années que je dirige cet établissement. Tous les employés me doivent leur carrière et leur place. Aucun d’entre eux ne s’aviserait à me manquer de respect, ni à me décevoir. Aussi, il ne me surprendrait pas que, sachant tes liens avec William, ils m’aient dit ce qu’ils pensaient que j’avais envie d’entendre. »« Vous avez sans doute raison pour la plupart des personnes vous craignant plus qu’ils ne craignent la concurrence que je pourrais représenter. Mais, le chef et le maître sommelier savent pertinemment que je ne convoite en aucune manière leur place. Leur témoignage devrait vous paraître sincère. »« Décidément, tu as réponse à tout. J’aime ça. Notre second nous quitte. Il a reçu une proposition de chef dans une autre région. Je t’offre la place. »Elle le regarda avec intensité.
« Monsieur, j’espère que vous me proposez la place parce que vous pensez que je la mérite, pas parce que je suis la compagne de votre fils. »« Holà, jeune fille. Je crains que tu ne me connaisses pas vraiment. Toi, compagne de mon fils, comme lui, ne profiterez jamais, je dis bien jamais, de passe-droit. Ce que je vous propose, comme à toute autre personne d’ailleurs, ce n’est que ce que vous méritez, d’une part dans votre intérêt, mais aussi dans celui de l’établissement. Je te propose cette place, parce que je suis persuadé que c’est du gagnant-gagnant. Est-ce clair pour toi ? »Dorine se leva et tendit sa main à son patron.
« C’est très clair, et j’accepte volontiers le poste. Je ne vous décevrai pas. »Il lui serra la main et l’attira à lui pour une accolade très amicale.

Elle sortit du bureau et croisa William qui s’y dirigeait.
« Comment ça s’est passé ? »« Très bien. Il me propose le poste de seconde de cuisine. »« Tu dois être satisfaite, c’est ce que tu voulais. »« Oui, je suis très contente. Mes efforts sont enfin récompensés. »« Je suis très fier de toi. »Il la prit dans ses bras et l’embrassa passionnément.
« Tu vas voir ton père ? »« Oui, il m’a demandé de le voir car il a des choses à me dire. »« J’aimerais qu’il te propose d’être chef du bar, tu le mérites. »« Moi aussi, j’en rêve depuis si longtemps. Bon, j’y vais. »
« Entre Will, assieds-toi. Ça va à la cave, tu aimes ce que tu y apprends ? »« Oui papa, c’est passionnant. Je viens de croiser Dorine. Elle m’a dit que tu lui avais proposé le poste de seconde. »« Oui, je pense qu’elle le mérite. »« Et moi ? Tu ne me proposes rien ? »« Mon garçon, je sais ce que tu ambitionnes. On ne s’est jamais caché les choses. J’ai besoin de toi pour aboutir dans les négociations entre l’Entre-deux et le Régent. J’ai eu le propriétaire, il m’a dit qu’il est d’accord pour que nous entamions les négociations. Il me propose de venir avec Déborah à notre rendez-vous. »« Ah non, pas Deb. »« Écoute, je sais que vous êtes fâchés. Mais il ne s’agit pas de vie privée là. Willy, c’est le travail, le business. »« Je comprends bien, mais je ne suis pas sûr qu’elle aura envie de me rencontrer. »« Nous verrons. Il nous a fixé une rencontre en terrain neutre, à Arcachon. On aura tout le temps de parler de notre stratégie en voiture. »« Bon, d’accord. C’est quand ? »« Demain en milieu d’après-midi. Nous partirons le matin pour avoir tout le temps de nous préparer. »

William rentra à l’appartement où l’attendait Dorine.
« Alors ? »« Il préfère que je l’aide dans les négos avec le Régent avant de prendre une décision. Ça fait suer ! »« Mais pourquoi ? Il te confie une mission importante pour l’avenir de la boîte, digne d’un futur patron. Tu devrais être content. Ne t’inquiète pas, ton cher papa n’attend qu’une chose, c’est que tu lui montres ton envie de prendre les commandes. Réussis ce qu’il te demande et après ça, il ne pourra rien te refuser.
Il la prit dans ses bras et l’embrassa.
« Toi, tu as toujours su me parler. »Il l’embrassa de nouveau. Elle mit fin au baiser et le regarda dans les yeux.
« Et te soutenir. »Il l’embrassa.
« Et me soutenir. »De nouveau elle interrompit le baiser.
« C’est parce que je sais ce qui est bon pour toi. »Il l’embrassa.
« Oui, tu as toujours su ce qui est bon pour moi. »Au fur et à mesure des baisers, il la menait vers la chambre dont la porte était ouverte. Sitôt entrés, il la bascula sur le lit.
Il commença frénétiquement à lui défaire les boutons de son chemisier et le lui retira. Il s’attaqua à la fermeture de sa jupe.
Il enleva le vêtement et s’attaqua au soutien-gorge.
« Doucement, grand fou. Tu veux toujours aller trop vite. »Il ne l’écouta pas et lui enleva sa culotte.
Il se redressa et arracha plus qu’il n’enleva tous ses habits et se retrouva, comme elle, totalement nu.
Il se coucha sur elle et tenta de la pénétrer.
« Doucement je te dis. Je ne suis pas prête. »Mais il ne l’écouta pas et commença à la pénétrer.
« Aïe. Tu me fais mal. »Il s’arrêta et attendit quelques instants que les parois de son vagin s’humidifient et se desserrent.
Quand il sentit la tension interne de sa compagne se relâcher, il commença à aller et venir.
« Doucement, ne va pas trop vite. »Mais, une fois de plus, il voulait lui montrer toute sa force et entama un rythme plus accentué.
Resserrant ses jambes autour de lui, elle se mit à accompagner ses coups de reins.
« Oui, pas trop fort. « Il ahanait, cherchant encore à accélérer.
« Attends-moi, ne viens pas trop vite. »Il se mit à accentuer fougueusement ses coups de butoir lui provoquant quelques gémissements.
« Ah…Ah. »Il se ficha au fond d’elle et lâcha plusieurs salves de semence. Le sentant jouir, elle se serra autour de lui et atteint, elle aussi, l’orgasme.
Il se coucha à côté d’elle.
« Ah que c’est bon. »« Tu es têtu, il faut toujours que tu le fasses à ta façon. Tu pourrais un peu penser à moi. »

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