La bonne étoile_5
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-11-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La bonne étoile_5
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 5
Jérémy avait suivi pratiquement la même montée en compétence sur les ingrédients de la cuisine que, à distance, Dorine. Il avait fait quasiment tous les postes du restaurant et était devenu indispensable au point que son patron, le père de Déborah lui avait offert le poste de second.
Le vieux chef l’avait pris sous son aile et entendait le former pour prendre sa succession.
Il était devenu la pierre angulaire de l’établissement et rien ne se faisait sans qu’il soit consulté.
Il suivait avec beaucoup d’attention les approches et les tractations du jumelage entre les deux établissements.
Il n’avait pas vraiment apprécié que Deb soit intégrée aux négociations et doive revoir chaque semaine son ex.
Même s’il comprenait qu’en tant qu’héritière et, de ce fait, future propriétaire et patronne, il était naturel qu’elle ait été conviée aux réunions par son père.
Ce qu’il ne comprenait pas c’est pourquoi Deb ne lui disait pratiquement rien de ses journées de rencontre.
Elle lui parlait de la déco, de la vaisselle, des enseignes, mais pas de ses relations au sein du groupe. Même s’ils étaient quatre, la savoir avec William dans la même pièce des heures durant, ne lui disait rien qui vaille.
Il l’avait questionnée sur ce qu’elle pensait de lui aujourd’hui.
Elle lui avait dit qu’il avait changé, visiblement muri, mais qu’elle lui en voulait toujours pour l’avoir trahie et qu’il n’était plus désormais, qu’un confrère et futur collègue.
En dépit de son caractère bon enfant et placide, Jérémy ne se sentait pas complétement convaincu par ces quelques explications arrachées à sa compagne.
Le coup de fil de Dorine l’avait vraiment déstabilisé. Comme elle, il voulait savoir ce qu’il se tramait, au sein du groupe de négo et le contenu réel de celles-ci, et, surtout, entre eux deux.
Il ne pouvait pas croire qu’elle restait totalement hermétique aux sentiments qu’elle avait éprouvé pour le plus grand séducteur qu’il ait jamais connu.
Ce gars tombait les filles comme des mouches. Elle était en adoration devant lui et sortait les griffes dès qu’une lolita s’en approchait ou bien dès qu’il semblait faire les yeux doux à une grognasse.
Elle avait trop aimé ce mec pour qu’il la laisse véritablement indifférente dix ans plus tard.
L’idée de Dorine ne lui semblait pas si mauvaise. Au moins ils seraient fixés. Et, revoir celle qu’il avait aimé en secret à l’époque, lui plaisait finalement.
Bien sûr, il n’avait pas oublié à quel point il avait souffert, non seulement d’avoir loupé le coche avec elle, mais aussi et surtout, de se l’être fait voler sous son nez par ce don juan de William.
Il aurait aimé être son premier amour. Il était certain qu’elle avait eu des sentiments pour lui, mais sa timidité, presque maladive, l’avait littéralement paralysé au moment de se déclarer.
Il se demandait si elle avait changé, si elle avait des enfants, s’ils étaient mariés.
Il avait hâte de savoir si elle était heureuse dans sa vie car, au fond de lui-même, la savoir heureuse, lui donnerait le sentiment que la vie avait agit à leur place, pour le meilleur et pas pour le pire.
Il avait quand même en tête le doute qu’une brute épaisse comme Willy pouvait convenir à une fille aussi délicate que Dorine. Il la connaissait depuis toujours. Il savait quelle fille fragile et timide elle était. A moins qu’elle se soit transformée et ait perdu cette irrépressible retenue envers les garçons, il pensait que, vraiment, ils n’étaient pas faits pour être ensemble.
Un peu comme Deb et lui. Au fond de lui, il savait qu’ils ne se correspondaient pas. Elle aimait être brusquée, dominée et un peu bousculée. Lui, il se savait un tendre, un gentil, incapable de rudoyer une femme. Lui, ce qu’il aimait, c’était les préliminaires, les caresses, se prendre dans les bras, la tendresse, le peau contre peau.
Elle le poussait toujours dans ses retranchements dans les moments intimes, l’exhortait à la malmener, à la secouer à grands coups de reins, elle n’aimait pas les préliminaires, détestait le sucer ou le branler pendant qu’il lui léchait la fente, même ça d’ailleurs, elle lui avait avoué ne pas en être spécialement attirée, alors qu’il adorait ces caresses.
Bien sûr, ils s’étaient, au fil du temps, accommodés l’un à l’autre et lui, comme elle, s’étaient fait une raison.
Il avait des sentiments pour elle et elle pour lui. Mais il sentait quelque part en lui, que ce n’était certainement pas ça le grand amour.
Il savait qu’il ne lui avait jamais vraiment donné le grand frisson et n’avait jamais eu le sentiment qu’elle était dans un total abandon dans ces moments-là.
Elle était comme ça et il l’avait accepté. Elle devait certainement avoir fait, et depuis pas mal de temps, le même constat que lui.
Mais lui, il était un fidèle. Il était avec elle, et aucune autre fille ne l’intéressait. Dorine, elle aurait sans doute pu être son grand amour. Mais cela ne s’était pas fait, alors il n’y avait plus repensé.
Le lundi était leur jour commun de congé. Dorine et Jérémy s’étaient donné rendez-vous au Café Gourmant à la Place des Grands Hommes. Arrivé le premier, il choisit une table en terrasse. Il était là depuis cinq minutes lorsqu’il la vit arriver.
Il la trouva encore plus belle que dans son souvenir. Plus femme, plus épanouie. Elle avait coupé ses cheveux qui n’étaient plus aussi longs, mais elle avait toujours le même regard bleu charron qui l’avait toujours charmé. Elle le vit et lui sourit.
Il se leva pour l’accueillir et ils se firent la bise. Un long silence marqua leurs retrouvailles. Elle le fixait intensément, le détaillait posément.
« Tu as changé. Je te trouve plus mûr, plus sûr de toi. »« Ah bon ! »« Oui, tu as toujours le même visage, mais plus affirmé, plus sérieux. »« Ça ne te plait pas ? »« Ce n’est pas ce que j’ai dit, ne déformes pas mes mots. Au contraire, je te trouve encore plus beau. Tu sais, dans mon souvenir, j’avais le visage d’un jeune homme, avec encore quelques traces d’acné juvénile sur le front et les joues. Aujourd’hui, tu es un très bel homme. »« Allons, n’exagère pas, je ne suis pas William. »« Bon, je sens que tu veux que je m’explique, c’est bien ça ? »« Je sais que cela ne me regarde pas, ne me regarde plus, mais je n’ai jamais pu comprendre comment tu avais pu coucher avec ce mec. Ce mec qui t’avait trainée dans la boue toute ta jeunesse. Ce mec qui ne perdait pas une occasion pour se moquer de toi et te rabaisser. Ce mec qui avait dressé la moitié des filles du collège puis du lycée conte toi. »« Je ne sais pas, ça s’est fait comme ça, un soir d’orage, j’étais mortifiée et il en a profité et, pour ne pas qu’il m’abandonne, j’ai cédé. Voilà, tu sais tout, tu es content ? »Il ne répondit pas.
« Y a-t-il d’autres choses que tu voudrais savoir ? Vas-y, c’est jour de confession ! »Elle se rendit compte qu’il avait le regard chargé de tristesse et se tut. Elle savait pertinemment qu’elle y était allée un peu fort.
« Jérème, excuse-moi. Mais tu sais, si je comprends que tu m’aies détestée pour ça, sache que moi aussi je t’en ai voulu. »« Ben ça c’est la meilleure ! »« Oui, je t’en ai voulu de ne pas m’avoir embrassée après la soirée, de ne jamais m’avoir déclaré tes sentiments et de ne pas m’avoir consultée pour le choix de notre orientation. Si tu m’avais avoué tes sentiments, jamais, jamais, tu m’entends, jamais cela ne se serait passé comme ça. »Il la regardait, lui aussi, dans les yeux.
« Je t’aimais Jérème, à un point, tu ne peux pas savoir. »« Moi aussi je t’aimais Dorine. »« Mais maintenant, c’est trop tard. Je suis avec Willy et toi avec Deb. C’est comme ça, c’est la vie. Nous devons essayer de garder le meilleur souvenir de notre enfance, de notre amitié et de notre complicité. Cela fait dix ans Jérème, dix longues années que tu ne m’as pas adressé la parole. Dix ans sans me donner de tes nouvelles. Tu crois que tu ne m’as pas manqué ? »« J’ai voulu mettre du silence entre nous, ne plus rien savoir sur toi, pour essayer de t’oublier. J’ai tellement souffert de ce que j’ai considéré comme une trahison à l’époque, que je ne voulais plus rien connaître de ta vie et que tu ne saches plus rien de la mienne. »Elle lui prit la main et l’embrassa. Il serra sa main entre les siennes.
« Je te demande pardon. Pardon pour ne pas avoir compris assez tôt, pardon pour ne pas avoir eu le courage de te parler, pardon pour t’avoir laissée aller à Paris. »« Moi aussi je te demande pardon. Pardon pour avoir été faible, pardon pour ne pas avoir repoussé William. J’aimerais vraiment que nos aveux nous soient utiles pour construire quelque chose de beau entre nous. »« Tu sais, je n’ai pas changé. Je suis avec Deb, je ne lui ferai jamais de mal. »« Tu l’aimes ? »« J’ai beaucoup d’affection pour elle, c’est certain. »« Mais est-ce que tu l’aimes ? »« Et toi, tu aimes William ? »« Je suis bien avec lui. Il n’est pas parfait en tout, ça c’est sûr, mais il a mis de l’eau dans son vin et c’est un bon compagnon. Alors, et toi, tu l’aimes ? »« Elle n’est pas toujours parfaite, mais qui l’est ? Elle est accommodante et m’accepte comme je suis. Vivre avec elle n’est pas difficile et tu sais que je n’aime pas tout ce qui est compliqué. Je suis bien avec elle. »« Bon, ben voilà. On s’est presque tout dit. Maintenant, j’aimerais que l’on aille vérifier que nous nous faisons du souci pour rien et que tout va bien dans le meilleur des mondes. »
Ils réglèrent leurs consommations et prirent la direction de la Place de la Comédie.
Ils marchèrent d’un bon pas et n’eurent besoin que d’un quart d’heure pour se trouver en face de l’entrée du Régent.
« C’est la bonne heure, il y a peu de clients. « Jérémy laissa Dorine passer devant et ils entrèrent à l’intérieur.
Une jeune secrétaire vint à leur rencontre et reconnu Jérémy.
« Salut Jérème. Qu’est-ce que tu fais là un jour de congé ? »« Je viens voir le patron. »« Mais, il est à Arcachon, comme tous les lundis. »« Comment ça comme tous les lundis ? »« Ben oui, lui et le patron de l’Entre-Deux se retrouvent sur le bassin, dans un resto qu’ils choisissent ensemble et passent la journée là-bas à parler du jumelage. »« Mince, je présume que Deb et le fils de l’Entre-Deux sont avec eux. Ce sont eux que nous venions voir. »« Ah non. Eux, ils se réunissent dans le bureau du père de Déborah. »Jérémy et Dorine se regardèrent complétement abasourdis.
« Mais ils ne se réunissent pas tous ensemble ? »« Ben… Non. La première semaine, oui, sur les quais à Arcachon. Mais je crois que c’est William qui a suggéré que lui et Déborah s’occupent de la partie logistique et matériel du dossier. Depuis, ils se réunissent ici. »« Mais ça fait combien de temps ? »« Je crois que c’est la cinquième réunion. Vous venez pour les voir. Dois-je vous annoncer auprès d’eux ? »« Heu, non, merci Laetitia, on va se débrouiller. »Ils étaient un peu décontenancés, car ils ne s’attendaient pas à une pareille information.
« Mais, tu te rends compte, ça fait combien de temps qu’ils nous mentent ? »Dorine ne savait plus trop quoi penser. Y avait-il des raisons particulières pour que cela ne se sache pas ?
« Attends. S’ils ne nous en ont pas parlé, c’est qu’il y a forcément une raison. Il y a peut-être des difficultés et les négos n’avancent pas comme ils le voudraient. Cela pourrait expliquer pourquoi ils ne vont pas s’en vanter. »« Je ne sais pas, mais je veux tirer ça au clair. Nous sommes en droit, vis à vis, toi de William, et moi de Déborah, de savoir ce qu’ils font tous les lundis depuis cinq semaines, tu ne crois pas ? »« Je pense qu’il ne faut pas voir le mal partout Jérème. Ce n’est pas si simple de négocier sur un tel rapprochement. Et puis Willy et Deb n’ont pas forcément les coudées franches. Tu sais le père de William a toujours voulu tout régenter. C’est lui qui nous a placé, poste par poste durant tout notre apprentissage. Certes, il nous demandait notre avis, mais quoi qu’on ait dit, il n’en faisait qu’à sa tête. Ils ne peuvent pas faire tout ce qu’ils voudraient. Willy voudrait changer la teneur même du bar et le transformer en bar à cocktails. Mais je suis quasi-sûre que son père n’ait pas d’accord avec l’idée. Tu te rends compte ? Alors s’il n’est pas d’accord là-dessus, qu’est-ce que ça doit être sur tous les sujets liés au jumelage. »« C’est drôle que tu me parles de ça, car c’est exactement ce que m’a dit Deb récemment sur ce qu’elle voudrait faire du bar du Régent. Je te le donne en mille ? Un bar à cocktails. Il ne faut pas demander qui est derrière cette idée et qui la lui a insufflée. »« Pourquoi, c’est récent de sa part ? »« Tu veux rire, ça fait quatre-cinq semaines qu’elle n’arrête pas de m’en parler. »« Bon, mais ça peut tout simplement être l’influence de Will sur les débats. »« Ça ne m’enlèvera pas de la tête que tout cela ne me plait pas. Pourquoi ne pas nous avoir dit tout simplement, on s’est séparés en deux groupes, les pères d’un côté et Deb et moi de l’autre ? »« Tu as raison, ça ne me plait pas non plus. Allons voir ce qu’ils sont en train de faire. »Ils se dirigèrent vers le bureau du père de Déborah. La secrétaire les vit arriver et se précipita.
« Heu, vous ne voudriez pas un café ou une boisson ? »« Non merci Laetitia. On leur fait une petite visite surprise. »Jérémy traversa le bureau de la secrétaire et, suivi de Dorine, ouvrit la porte de séparation.
Ils entrèrent dans la pièce et se figèrent face au spectacle qu’ils découvrirent.
Déborah était totalement nue et allongée sur le canapé, et William, nu également, entre ses jambes posées sur ses épaules, la prenait à grands coups de hanche.
« Oui, vas-y mon taureau, fais-moi jouir. Plus fort, Ah, ouiiiii. »Il la tenait aux hanches et la pilonnait avec rage.
« Tiens… Tiens… Tiens ».
Dorine et Jérémy était saisis de stupeur et assistaient, silencieux, à ce rapport sexuel plein de hargne et de rage.
Elle ne reconnaissait pas son compagnon, ni son visage déformé par la rage et l’effort, ni sa façon de posséder sa partenaire. Elle avait toujours dû le freiner pour qu’il soit moins brutal. Là, elle découvrait sa vrai nature, faite de force sauvage, instinctive et égoïste. Chacun semblant ne chercher que son propre plaisir et ne pas se soucier du plaisir de l’autre.
Jérémy au même instant, voyait une Déborah qu’il ne connaissait pas mais qu’il avait souvent devinée à travers son instinct de femelle exigeante et dominatrice. Il avait tout fait pour lui faire apprécier les caresses, les contacts avec la peau, les baisers sur tout le corps, elle lui montrait sa vraie nature de femelle farouche et inapprivoisée, faite d’instinct de frénésie et de fièvre.
Ils pensèrent au même moment que ces deux-là étaient faits pour être ensemble car ils se ressemblaient trop. Si les contraires s’attirent, les semblables s’aimantes irrésistiblement.
Ils étaient tellement tournés sur eux-mêmes et fermé à tout ce qui se passait hors leur accouplement qu’ils ne les avaient même pas entendus.
« Oui, perfore-moi. Viens, je jouis, je jouis, c’est booooon. »« William donna encore quelques grands coups de rein et se figea au fond d’elle.
« Ah, tiens, prends. »Dorine claqua violemment la porte, provoquant un bruit assourdissant.
Les deux amants se figèrent, encore encastrés l’un dans l’autre.
« Espèce d’enculé. Alors c’est ça les négociations ? »« Salope, tu n’es qu’une merde, comme tu l’as toujours été. »William et Déborah semblait figés, ne bougeant pas d’un pouce et restant comme statufiés.
Jérémy s’avança menaçant.
« Je ne sais pas ce qui me retient de te foutre mon poing dans la gueule espèce de crevure. »Dorine le retint par le bras.
« Laisse Jérème. Ils n’en valent pas la peine. »Elle s’avança jusqu’à les toucher.
« Vous vous êtes bien foutus de notre gueule tous les deux. Mais maintenant c’est fini. »Elle pointa le doigt vers lui.
« Toi, tu rentres à l’appart, tu rassembles tes affaires et tu fous le camp. »Jérémy ponta la jeune femme, toujours immobile.
« Tu prépares tes affaires et tu vires de chez-moi. »William se redressa, la bite en berne, s’empara de son sweet-shit et s’en couvrit.
« Attend Dorinette… »« Ne m’appelle plus jamais comme ça. Tu n’en as plus le droit. C’est fini, tu t’es moqué de moi, tu m’as trompée, c’est terminé. Tu dégages. »Elle fit demi-tour et sortit de la pièce.
Jérémy se pencha sur Déborah qui leva une main comme pour se protéger.
« Pauvre conne. Tu crois que je vais te frapper ? Je laisse ça à ton amant. Il est assez sauvage et con pour te filer des beignes. Il le fera sans doute quand vous aurez un différent. En attendant, je ne veux plus te voir. Tu déguerpis de chez-moi et tu n’y remets plus les pieds. »Elle prit sa robe pour se couvrir et couru rattraper Jérème en lui prenant le bras.
« Attends, ça ne peut pas se finir comme ça. J’ai fait une connerie, je le reconnais, mais tu ne peux pas fermer les yeux sur dix ans de vie commune. »Jérémy lui enleva fermement la main de son bras.
« Dix ans sur lesquels tu viens de cracher en te vautrant avec ce connard. C’est terminé je t’ai dit. Dans le fond, vous allez bien ensemble. Vous ne valez rien, vous entendez, rien. Rien qui ne vaille la peine d’essayer de comprendre à quel point vous êtes deux pauvres personnes, sans valeur, sans état d’âme et sans amour propre. Il n’y a que votre petite personne qui vous intéresse. Eh bien restez ensemble et ne vous approchez plus de moi. »Il fit volte-face et sorti du bureau.
Jérémy rejoignit Dorine qui l’attendait sur le trottoir. Ils retournèrent au parking où ils avaient laissé la voiture.
Dorine n’avait pas l’air si désespérée que ça.
« Ça ne te fait rien toi ce que nous avons découvert ? »« Écoute, j’ai le sentiment qu’au fond de moi je le pressentais. Bien sûr ça m’a foutue hors de moi, mais c’est le côté trahison qui m’a enragée. Tu sais, ça fait longtemps que je ne me sentais pas épanouie. William faisait des efforts, mais je sentais qu’il bouillait en-dessous. C’est un fou furieux. Si je ne l’avais pas sans cesse freiné, nos moments intimes se seraient résumés à un coït rapide, sans préparation, à l’arrache. Moi j’ai besoin de tendresse, de caresse, de me sentir aimée. Tu comprends ? »« Je te comprends beaucoup plus que tu ne crois. Avec Déborah, c’était une lutte de tous les instants. Elle voulait des rapports fougueux, forts, presque brutaux. Moi, je ne sais pas aimer comme ça. J’aime découvrir un corps, le caresser, prendre doucement possession de lui. Je n’ai jamais vraiment été moi-même dans l’intimité avec elle »« Je te crois, mais aussi, je te comprends. Tu sais que je ne suis pas certaine de savoir ce qu’est réellement un orgasme ? »« Sans blague ? »« Non, il me faisait l’amour comme un bucheron qui abat un arbre. Je n’avais pas vraiment le temps de m’installer dans notre intimité que c’était déjà terminé. »« Ben moi, quand ça durait trop longtemps, j’avais l’impression qu’elle s’ennuyait. »Ils en vinrent à rire de leur infortune.
Ils venaient d’arriver chez Dorine. Ils entrèrent toujours en riant, ravis, finalement, de prendre les choses du bon côté.
« Tu sais Jérème, en les regardant s’accoupler comme des bêtes, j’ai pensé à toi. Ou plus exactement, j’ai pensé à nous.
« Comment ça ? »« Je me suis dit que jamais tu ne me traiterais comme ça, comme un animal en rut. Toi, tu me donnerais de la douceur, des caresses, des baisers. »« Ben, je dois t’avouer que maintenant que j’y pense, je suis encore plus persuadé que j’ai bien été le roi des cons quand je t ‘ai laissé ce fameux soir sans même te dire un mot gentil, sans même essayer de t’embrasser. Je ne te l’ai pas dit l’autre jour, mais j’y ai souvent repensé, en me traitant de pauvre type. »« Arrête Jérème. On était jeunes, innocents. On ne savait pas. »« Si tu savais comme j’ai des regrets. »« Non, il ne faut pas que tu t’en veuilles. Tu es quelqu’un de merveilleux, je l’ai toujours su. C’est drôle, mais j’ai toujours été persuadée qu’on se reverrait un jour. »Elle se rapprocha et posa sa main sur son bras.
« Tu vois, la vie sait parfois réparer ses torts. Nous voilà de nouveau face à face, sans entrave. J’ai peut-être changé physiquement, mais au fond de moi, je suis restée la même. Celle qui était amoureuse d’un beau garçon timide et plein de délicatesse. »« Oh Dorinette, je crois bien que je n’ai jamais cessé de t’aimer. »« Alors embrasse-moi grand nigaud. »Ils échangèrent leur premier baiser. Il avait pour eux deux, le goût de l’amour juvénile, innocent, pur.
Elle lui prit la main et l’entraina dans sa chambre.
« Viens, aimons-nous, enfin.
Elle s’allongea sur le dos et l’attira à elle. Il se posa délicatement et lui déposa des baisers sur tout le visage. Il s’arrêta aux oreilles qu’il mordilla l’une après l’autre. Elle lui prit le visage entre ses mains, le regarda au fond des yeux.
« Viens, fais de moi une femme heureuse, je veux être ta femme Jérème, je veux t’appartenir. »« Il lui retira son chemisier et sa jupe. Il lui dégrafa son soutien-gorge et lui retira sa culotte. Il se déshabilla rapidement, se recula et la regarda.
« Qu’est-ce que tu es belle. Si tu savais comme j’ai rêvé cet instant. »Il se coucha sur elle et l’embrassa fiévreusement. Elle noua ses bras autour de son cou et lui rendit son baiser. Il lui caressa les seins et en agaça les pointes. Il lui faisait de courts baisers sur la bouche, puis sur les joues, puis sur les yeux. Sa main descendit et découvrit son intimité cachée. Il la caressa du bout des doigts pour mieux en découvrir les contours. Il descendit entre ses jambes et vint poser sa bouche sur ses lèvres intimes. Sa langue sortit et la pénétra pour aller trouver son clitoris qu’elle titilla.
« Oui, comme ça, tu le fais bien. »Elle lui caressait la tête avec ses mains.
« Mon Jérème, je suis à toi, je t’appartiens toute. Ah, c’est fort, je vais venir. »Elle se crispa et appuya sur sa tête et se libéra en criant.
Il remonta vers son visage et vit un sourire de joie illuminant son visage.
« A moi maintenant. »Elle le poussa sur une épaule pour le faire basculer sur le dos.
Elle sortit sa langue et vint lui agacer les tétons. Dans le même mouvement, sa main droite partit à la découverte de son ventre.
« Wah, mais tu es un véritable athlète. J’aime ton corps, tu es beau. »Elle empauma sa tige, raide et droite.
« Que voilà un sceptre triomphant qui me fait honneur. »« Il te plait ? »« Oui, il est fort, imposant, massif. Mais il appartient à quelqu’un qui m’a déjà fait voir les étoiles, alors je suis certaine qu’il va m’emmener au paradis. Viens. »Il la pénétra lentement, avançant centimètre par centimètre pour qu’elle s’habitue à sa présence.
« Oh, je te sens avancer en moi, c’est fort. »Il se ficha tout au fond d’elle et s’immobilisa.
« Serre-moi. »Elle resserra ses bras autour de son cou.
Il posa sa main à plat sur son bas-ventre.
« Non, là. »Elle se mit à faire jouer ses muscles internes et à le masser.
« Oui, comme ça. Tu vas me sentir encore mieux et tu vas m’enserrer comme un gant de velours.
Il commença à aller et venir doucement mais profondément, la faisant gémir à chaque avancée.
« Oui, ah. »Il lui prit les fesses à pleine main pour mieux s’enfoncer en elle.
« Oui, comme ça, je te sens bien, c’est bon. »Elle se fondit dans son regard.
« Mon Jérème, je suis à toi. Je t’aime. »« Je t’aime ma Dorinette, viens, viens avec moi. »Ses mouvements s’étaient amplifiés et elle geignait sas discontinuer. Il accéléra, déclenchant leur plaisir simultanément. Il lâcha sa semence et elle atteignit l’orgasme au même instant, en criant son bonheur.
Partie 5
Jérémy avait suivi pratiquement la même montée en compétence sur les ingrédients de la cuisine que, à distance, Dorine. Il avait fait quasiment tous les postes du restaurant et était devenu indispensable au point que son patron, le père de Déborah lui avait offert le poste de second.
Le vieux chef l’avait pris sous son aile et entendait le former pour prendre sa succession.
Il était devenu la pierre angulaire de l’établissement et rien ne se faisait sans qu’il soit consulté.
Il suivait avec beaucoup d’attention les approches et les tractations du jumelage entre les deux établissements.
Il n’avait pas vraiment apprécié que Deb soit intégrée aux négociations et doive revoir chaque semaine son ex.
Même s’il comprenait qu’en tant qu’héritière et, de ce fait, future propriétaire et patronne, il était naturel qu’elle ait été conviée aux réunions par son père.
Ce qu’il ne comprenait pas c’est pourquoi Deb ne lui disait pratiquement rien de ses journées de rencontre.
Elle lui parlait de la déco, de la vaisselle, des enseignes, mais pas de ses relations au sein du groupe. Même s’ils étaient quatre, la savoir avec William dans la même pièce des heures durant, ne lui disait rien qui vaille.
Il l’avait questionnée sur ce qu’elle pensait de lui aujourd’hui.
Elle lui avait dit qu’il avait changé, visiblement muri, mais qu’elle lui en voulait toujours pour l’avoir trahie et qu’il n’était plus désormais, qu’un confrère et futur collègue.
En dépit de son caractère bon enfant et placide, Jérémy ne se sentait pas complétement convaincu par ces quelques explications arrachées à sa compagne.
Le coup de fil de Dorine l’avait vraiment déstabilisé. Comme elle, il voulait savoir ce qu’il se tramait, au sein du groupe de négo et le contenu réel de celles-ci, et, surtout, entre eux deux.
Il ne pouvait pas croire qu’elle restait totalement hermétique aux sentiments qu’elle avait éprouvé pour le plus grand séducteur qu’il ait jamais connu.
Ce gars tombait les filles comme des mouches. Elle était en adoration devant lui et sortait les griffes dès qu’une lolita s’en approchait ou bien dès qu’il semblait faire les yeux doux à une grognasse.
Elle avait trop aimé ce mec pour qu’il la laisse véritablement indifférente dix ans plus tard.
L’idée de Dorine ne lui semblait pas si mauvaise. Au moins ils seraient fixés. Et, revoir celle qu’il avait aimé en secret à l’époque, lui plaisait finalement.
Bien sûr, il n’avait pas oublié à quel point il avait souffert, non seulement d’avoir loupé le coche avec elle, mais aussi et surtout, de se l’être fait voler sous son nez par ce don juan de William.
Il aurait aimé être son premier amour. Il était certain qu’elle avait eu des sentiments pour lui, mais sa timidité, presque maladive, l’avait littéralement paralysé au moment de se déclarer.
Il se demandait si elle avait changé, si elle avait des enfants, s’ils étaient mariés.
Il avait hâte de savoir si elle était heureuse dans sa vie car, au fond de lui-même, la savoir heureuse, lui donnerait le sentiment que la vie avait agit à leur place, pour le meilleur et pas pour le pire.
Il avait quand même en tête le doute qu’une brute épaisse comme Willy pouvait convenir à une fille aussi délicate que Dorine. Il la connaissait depuis toujours. Il savait quelle fille fragile et timide elle était. A moins qu’elle se soit transformée et ait perdu cette irrépressible retenue envers les garçons, il pensait que, vraiment, ils n’étaient pas faits pour être ensemble.
Un peu comme Deb et lui. Au fond de lui, il savait qu’ils ne se correspondaient pas. Elle aimait être brusquée, dominée et un peu bousculée. Lui, il se savait un tendre, un gentil, incapable de rudoyer une femme. Lui, ce qu’il aimait, c’était les préliminaires, les caresses, se prendre dans les bras, la tendresse, le peau contre peau.
Elle le poussait toujours dans ses retranchements dans les moments intimes, l’exhortait à la malmener, à la secouer à grands coups de reins, elle n’aimait pas les préliminaires, détestait le sucer ou le branler pendant qu’il lui léchait la fente, même ça d’ailleurs, elle lui avait avoué ne pas en être spécialement attirée, alors qu’il adorait ces caresses.
Bien sûr, ils s’étaient, au fil du temps, accommodés l’un à l’autre et lui, comme elle, s’étaient fait une raison.
Il avait des sentiments pour elle et elle pour lui. Mais il sentait quelque part en lui, que ce n’était certainement pas ça le grand amour.
Il savait qu’il ne lui avait jamais vraiment donné le grand frisson et n’avait jamais eu le sentiment qu’elle était dans un total abandon dans ces moments-là.
Elle était comme ça et il l’avait accepté. Elle devait certainement avoir fait, et depuis pas mal de temps, le même constat que lui.
Mais lui, il était un fidèle. Il était avec elle, et aucune autre fille ne l’intéressait. Dorine, elle aurait sans doute pu être son grand amour. Mais cela ne s’était pas fait, alors il n’y avait plus repensé.
Le lundi était leur jour commun de congé. Dorine et Jérémy s’étaient donné rendez-vous au Café Gourmant à la Place des Grands Hommes. Arrivé le premier, il choisit une table en terrasse. Il était là depuis cinq minutes lorsqu’il la vit arriver.
Il la trouva encore plus belle que dans son souvenir. Plus femme, plus épanouie. Elle avait coupé ses cheveux qui n’étaient plus aussi longs, mais elle avait toujours le même regard bleu charron qui l’avait toujours charmé. Elle le vit et lui sourit.
Il se leva pour l’accueillir et ils se firent la bise. Un long silence marqua leurs retrouvailles. Elle le fixait intensément, le détaillait posément.
« Tu as changé. Je te trouve plus mûr, plus sûr de toi. »« Ah bon ! »« Oui, tu as toujours le même visage, mais plus affirmé, plus sérieux. »« Ça ne te plait pas ? »« Ce n’est pas ce que j’ai dit, ne déformes pas mes mots. Au contraire, je te trouve encore plus beau. Tu sais, dans mon souvenir, j’avais le visage d’un jeune homme, avec encore quelques traces d’acné juvénile sur le front et les joues. Aujourd’hui, tu es un très bel homme. »« Allons, n’exagère pas, je ne suis pas William. »« Bon, je sens que tu veux que je m’explique, c’est bien ça ? »« Je sais que cela ne me regarde pas, ne me regarde plus, mais je n’ai jamais pu comprendre comment tu avais pu coucher avec ce mec. Ce mec qui t’avait trainée dans la boue toute ta jeunesse. Ce mec qui ne perdait pas une occasion pour se moquer de toi et te rabaisser. Ce mec qui avait dressé la moitié des filles du collège puis du lycée conte toi. »« Je ne sais pas, ça s’est fait comme ça, un soir d’orage, j’étais mortifiée et il en a profité et, pour ne pas qu’il m’abandonne, j’ai cédé. Voilà, tu sais tout, tu es content ? »Il ne répondit pas.
« Y a-t-il d’autres choses que tu voudrais savoir ? Vas-y, c’est jour de confession ! »Elle se rendit compte qu’il avait le regard chargé de tristesse et se tut. Elle savait pertinemment qu’elle y était allée un peu fort.
« Jérème, excuse-moi. Mais tu sais, si je comprends que tu m’aies détestée pour ça, sache que moi aussi je t’en ai voulu. »« Ben ça c’est la meilleure ! »« Oui, je t’en ai voulu de ne pas m’avoir embrassée après la soirée, de ne jamais m’avoir déclaré tes sentiments et de ne pas m’avoir consultée pour le choix de notre orientation. Si tu m’avais avoué tes sentiments, jamais, jamais, tu m’entends, jamais cela ne se serait passé comme ça. »Il la regardait, lui aussi, dans les yeux.
« Je t’aimais Jérème, à un point, tu ne peux pas savoir. »« Moi aussi je t’aimais Dorine. »« Mais maintenant, c’est trop tard. Je suis avec Willy et toi avec Deb. C’est comme ça, c’est la vie. Nous devons essayer de garder le meilleur souvenir de notre enfance, de notre amitié et de notre complicité. Cela fait dix ans Jérème, dix longues années que tu ne m’as pas adressé la parole. Dix ans sans me donner de tes nouvelles. Tu crois que tu ne m’as pas manqué ? »« J’ai voulu mettre du silence entre nous, ne plus rien savoir sur toi, pour essayer de t’oublier. J’ai tellement souffert de ce que j’ai considéré comme une trahison à l’époque, que je ne voulais plus rien connaître de ta vie et que tu ne saches plus rien de la mienne. »Elle lui prit la main et l’embrassa. Il serra sa main entre les siennes.
« Je te demande pardon. Pardon pour ne pas avoir compris assez tôt, pardon pour ne pas avoir eu le courage de te parler, pardon pour t’avoir laissée aller à Paris. »« Moi aussi je te demande pardon. Pardon pour avoir été faible, pardon pour ne pas avoir repoussé William. J’aimerais vraiment que nos aveux nous soient utiles pour construire quelque chose de beau entre nous. »« Tu sais, je n’ai pas changé. Je suis avec Deb, je ne lui ferai jamais de mal. »« Tu l’aimes ? »« J’ai beaucoup d’affection pour elle, c’est certain. »« Mais est-ce que tu l’aimes ? »« Et toi, tu aimes William ? »« Je suis bien avec lui. Il n’est pas parfait en tout, ça c’est sûr, mais il a mis de l’eau dans son vin et c’est un bon compagnon. Alors, et toi, tu l’aimes ? »« Elle n’est pas toujours parfaite, mais qui l’est ? Elle est accommodante et m’accepte comme je suis. Vivre avec elle n’est pas difficile et tu sais que je n’aime pas tout ce qui est compliqué. Je suis bien avec elle. »« Bon, ben voilà. On s’est presque tout dit. Maintenant, j’aimerais que l’on aille vérifier que nous nous faisons du souci pour rien et que tout va bien dans le meilleur des mondes. »
Ils réglèrent leurs consommations et prirent la direction de la Place de la Comédie.
Ils marchèrent d’un bon pas et n’eurent besoin que d’un quart d’heure pour se trouver en face de l’entrée du Régent.
« C’est la bonne heure, il y a peu de clients. « Jérémy laissa Dorine passer devant et ils entrèrent à l’intérieur.
Une jeune secrétaire vint à leur rencontre et reconnu Jérémy.
« Salut Jérème. Qu’est-ce que tu fais là un jour de congé ? »« Je viens voir le patron. »« Mais, il est à Arcachon, comme tous les lundis. »« Comment ça comme tous les lundis ? »« Ben oui, lui et le patron de l’Entre-Deux se retrouvent sur le bassin, dans un resto qu’ils choisissent ensemble et passent la journée là-bas à parler du jumelage. »« Mince, je présume que Deb et le fils de l’Entre-Deux sont avec eux. Ce sont eux que nous venions voir. »« Ah non. Eux, ils se réunissent dans le bureau du père de Déborah. »Jérémy et Dorine se regardèrent complétement abasourdis.
« Mais ils ne se réunissent pas tous ensemble ? »« Ben… Non. La première semaine, oui, sur les quais à Arcachon. Mais je crois que c’est William qui a suggéré que lui et Déborah s’occupent de la partie logistique et matériel du dossier. Depuis, ils se réunissent ici. »« Mais ça fait combien de temps ? »« Je crois que c’est la cinquième réunion. Vous venez pour les voir. Dois-je vous annoncer auprès d’eux ? »« Heu, non, merci Laetitia, on va se débrouiller. »Ils étaient un peu décontenancés, car ils ne s’attendaient pas à une pareille information.
« Mais, tu te rends compte, ça fait combien de temps qu’ils nous mentent ? »Dorine ne savait plus trop quoi penser. Y avait-il des raisons particulières pour que cela ne se sache pas ?
« Attends. S’ils ne nous en ont pas parlé, c’est qu’il y a forcément une raison. Il y a peut-être des difficultés et les négos n’avancent pas comme ils le voudraient. Cela pourrait expliquer pourquoi ils ne vont pas s’en vanter. »« Je ne sais pas, mais je veux tirer ça au clair. Nous sommes en droit, vis à vis, toi de William, et moi de Déborah, de savoir ce qu’ils font tous les lundis depuis cinq semaines, tu ne crois pas ? »« Je pense qu’il ne faut pas voir le mal partout Jérème. Ce n’est pas si simple de négocier sur un tel rapprochement. Et puis Willy et Deb n’ont pas forcément les coudées franches. Tu sais le père de William a toujours voulu tout régenter. C’est lui qui nous a placé, poste par poste durant tout notre apprentissage. Certes, il nous demandait notre avis, mais quoi qu’on ait dit, il n’en faisait qu’à sa tête. Ils ne peuvent pas faire tout ce qu’ils voudraient. Willy voudrait changer la teneur même du bar et le transformer en bar à cocktails. Mais je suis quasi-sûre que son père n’ait pas d’accord avec l’idée. Tu te rends compte ? Alors s’il n’est pas d’accord là-dessus, qu’est-ce que ça doit être sur tous les sujets liés au jumelage. »« C’est drôle que tu me parles de ça, car c’est exactement ce que m’a dit Deb récemment sur ce qu’elle voudrait faire du bar du Régent. Je te le donne en mille ? Un bar à cocktails. Il ne faut pas demander qui est derrière cette idée et qui la lui a insufflée. »« Pourquoi, c’est récent de sa part ? »« Tu veux rire, ça fait quatre-cinq semaines qu’elle n’arrête pas de m’en parler. »« Bon, mais ça peut tout simplement être l’influence de Will sur les débats. »« Ça ne m’enlèvera pas de la tête que tout cela ne me plait pas. Pourquoi ne pas nous avoir dit tout simplement, on s’est séparés en deux groupes, les pères d’un côté et Deb et moi de l’autre ? »« Tu as raison, ça ne me plait pas non plus. Allons voir ce qu’ils sont en train de faire. »Ils se dirigèrent vers le bureau du père de Déborah. La secrétaire les vit arriver et se précipita.
« Heu, vous ne voudriez pas un café ou une boisson ? »« Non merci Laetitia. On leur fait une petite visite surprise. »Jérémy traversa le bureau de la secrétaire et, suivi de Dorine, ouvrit la porte de séparation.
Ils entrèrent dans la pièce et se figèrent face au spectacle qu’ils découvrirent.
Déborah était totalement nue et allongée sur le canapé, et William, nu également, entre ses jambes posées sur ses épaules, la prenait à grands coups de hanche.
« Oui, vas-y mon taureau, fais-moi jouir. Plus fort, Ah, ouiiiii. »Il la tenait aux hanches et la pilonnait avec rage.
« Tiens… Tiens… Tiens ».
Dorine et Jérémy était saisis de stupeur et assistaient, silencieux, à ce rapport sexuel plein de hargne et de rage.
Elle ne reconnaissait pas son compagnon, ni son visage déformé par la rage et l’effort, ni sa façon de posséder sa partenaire. Elle avait toujours dû le freiner pour qu’il soit moins brutal. Là, elle découvrait sa vrai nature, faite de force sauvage, instinctive et égoïste. Chacun semblant ne chercher que son propre plaisir et ne pas se soucier du plaisir de l’autre.
Jérémy au même instant, voyait une Déborah qu’il ne connaissait pas mais qu’il avait souvent devinée à travers son instinct de femelle exigeante et dominatrice. Il avait tout fait pour lui faire apprécier les caresses, les contacts avec la peau, les baisers sur tout le corps, elle lui montrait sa vraie nature de femelle farouche et inapprivoisée, faite d’instinct de frénésie et de fièvre.
Ils pensèrent au même moment que ces deux-là étaient faits pour être ensemble car ils se ressemblaient trop. Si les contraires s’attirent, les semblables s’aimantes irrésistiblement.
Ils étaient tellement tournés sur eux-mêmes et fermé à tout ce qui se passait hors leur accouplement qu’ils ne les avaient même pas entendus.
« Oui, perfore-moi. Viens, je jouis, je jouis, c’est booooon. »« William donna encore quelques grands coups de rein et se figea au fond d’elle.
« Ah, tiens, prends. »Dorine claqua violemment la porte, provoquant un bruit assourdissant.
Les deux amants se figèrent, encore encastrés l’un dans l’autre.
« Espèce d’enculé. Alors c’est ça les négociations ? »« Salope, tu n’es qu’une merde, comme tu l’as toujours été. »William et Déborah semblait figés, ne bougeant pas d’un pouce et restant comme statufiés.
Jérémy s’avança menaçant.
« Je ne sais pas ce qui me retient de te foutre mon poing dans la gueule espèce de crevure. »Dorine le retint par le bras.
« Laisse Jérème. Ils n’en valent pas la peine. »Elle s’avança jusqu’à les toucher.
« Vous vous êtes bien foutus de notre gueule tous les deux. Mais maintenant c’est fini. »Elle pointa le doigt vers lui.
« Toi, tu rentres à l’appart, tu rassembles tes affaires et tu fous le camp. »Jérémy ponta la jeune femme, toujours immobile.
« Tu prépares tes affaires et tu vires de chez-moi. »William se redressa, la bite en berne, s’empara de son sweet-shit et s’en couvrit.
« Attend Dorinette… »« Ne m’appelle plus jamais comme ça. Tu n’en as plus le droit. C’est fini, tu t’es moqué de moi, tu m’as trompée, c’est terminé. Tu dégages. »Elle fit demi-tour et sortit de la pièce.
Jérémy se pencha sur Déborah qui leva une main comme pour se protéger.
« Pauvre conne. Tu crois que je vais te frapper ? Je laisse ça à ton amant. Il est assez sauvage et con pour te filer des beignes. Il le fera sans doute quand vous aurez un différent. En attendant, je ne veux plus te voir. Tu déguerpis de chez-moi et tu n’y remets plus les pieds. »Elle prit sa robe pour se couvrir et couru rattraper Jérème en lui prenant le bras.
« Attends, ça ne peut pas se finir comme ça. J’ai fait une connerie, je le reconnais, mais tu ne peux pas fermer les yeux sur dix ans de vie commune. »Jérémy lui enleva fermement la main de son bras.
« Dix ans sur lesquels tu viens de cracher en te vautrant avec ce connard. C’est terminé je t’ai dit. Dans le fond, vous allez bien ensemble. Vous ne valez rien, vous entendez, rien. Rien qui ne vaille la peine d’essayer de comprendre à quel point vous êtes deux pauvres personnes, sans valeur, sans état d’âme et sans amour propre. Il n’y a que votre petite personne qui vous intéresse. Eh bien restez ensemble et ne vous approchez plus de moi. »Il fit volte-face et sorti du bureau.
Jérémy rejoignit Dorine qui l’attendait sur le trottoir. Ils retournèrent au parking où ils avaient laissé la voiture.
Dorine n’avait pas l’air si désespérée que ça.
« Ça ne te fait rien toi ce que nous avons découvert ? »« Écoute, j’ai le sentiment qu’au fond de moi je le pressentais. Bien sûr ça m’a foutue hors de moi, mais c’est le côté trahison qui m’a enragée. Tu sais, ça fait longtemps que je ne me sentais pas épanouie. William faisait des efforts, mais je sentais qu’il bouillait en-dessous. C’est un fou furieux. Si je ne l’avais pas sans cesse freiné, nos moments intimes se seraient résumés à un coït rapide, sans préparation, à l’arrache. Moi j’ai besoin de tendresse, de caresse, de me sentir aimée. Tu comprends ? »« Je te comprends beaucoup plus que tu ne crois. Avec Déborah, c’était une lutte de tous les instants. Elle voulait des rapports fougueux, forts, presque brutaux. Moi, je ne sais pas aimer comme ça. J’aime découvrir un corps, le caresser, prendre doucement possession de lui. Je n’ai jamais vraiment été moi-même dans l’intimité avec elle »« Je te crois, mais aussi, je te comprends. Tu sais que je ne suis pas certaine de savoir ce qu’est réellement un orgasme ? »« Sans blague ? »« Non, il me faisait l’amour comme un bucheron qui abat un arbre. Je n’avais pas vraiment le temps de m’installer dans notre intimité que c’était déjà terminé. »« Ben moi, quand ça durait trop longtemps, j’avais l’impression qu’elle s’ennuyait. »Ils en vinrent à rire de leur infortune.
Ils venaient d’arriver chez Dorine. Ils entrèrent toujours en riant, ravis, finalement, de prendre les choses du bon côté.
« Tu sais Jérème, en les regardant s’accoupler comme des bêtes, j’ai pensé à toi. Ou plus exactement, j’ai pensé à nous.
« Comment ça ? »« Je me suis dit que jamais tu ne me traiterais comme ça, comme un animal en rut. Toi, tu me donnerais de la douceur, des caresses, des baisers. »« Ben, je dois t’avouer que maintenant que j’y pense, je suis encore plus persuadé que j’ai bien été le roi des cons quand je t ‘ai laissé ce fameux soir sans même te dire un mot gentil, sans même essayer de t’embrasser. Je ne te l’ai pas dit l’autre jour, mais j’y ai souvent repensé, en me traitant de pauvre type. »« Arrête Jérème. On était jeunes, innocents. On ne savait pas. »« Si tu savais comme j’ai des regrets. »« Non, il ne faut pas que tu t’en veuilles. Tu es quelqu’un de merveilleux, je l’ai toujours su. C’est drôle, mais j’ai toujours été persuadée qu’on se reverrait un jour. »Elle se rapprocha et posa sa main sur son bras.
« Tu vois, la vie sait parfois réparer ses torts. Nous voilà de nouveau face à face, sans entrave. J’ai peut-être changé physiquement, mais au fond de moi, je suis restée la même. Celle qui était amoureuse d’un beau garçon timide et plein de délicatesse. »« Oh Dorinette, je crois bien que je n’ai jamais cessé de t’aimer. »« Alors embrasse-moi grand nigaud. »Ils échangèrent leur premier baiser. Il avait pour eux deux, le goût de l’amour juvénile, innocent, pur.
Elle lui prit la main et l’entraina dans sa chambre.
« Viens, aimons-nous, enfin.
Elle s’allongea sur le dos et l’attira à elle. Il se posa délicatement et lui déposa des baisers sur tout le visage. Il s’arrêta aux oreilles qu’il mordilla l’une après l’autre. Elle lui prit le visage entre ses mains, le regarda au fond des yeux.
« Viens, fais de moi une femme heureuse, je veux être ta femme Jérème, je veux t’appartenir. »« Il lui retira son chemisier et sa jupe. Il lui dégrafa son soutien-gorge et lui retira sa culotte. Il se déshabilla rapidement, se recula et la regarda.
« Qu’est-ce que tu es belle. Si tu savais comme j’ai rêvé cet instant. »Il se coucha sur elle et l’embrassa fiévreusement. Elle noua ses bras autour de son cou et lui rendit son baiser. Il lui caressa les seins et en agaça les pointes. Il lui faisait de courts baisers sur la bouche, puis sur les joues, puis sur les yeux. Sa main descendit et découvrit son intimité cachée. Il la caressa du bout des doigts pour mieux en découvrir les contours. Il descendit entre ses jambes et vint poser sa bouche sur ses lèvres intimes. Sa langue sortit et la pénétra pour aller trouver son clitoris qu’elle titilla.
« Oui, comme ça, tu le fais bien. »Elle lui caressait la tête avec ses mains.
« Mon Jérème, je suis à toi, je t’appartiens toute. Ah, c’est fort, je vais venir. »Elle se crispa et appuya sur sa tête et se libéra en criant.
Il remonta vers son visage et vit un sourire de joie illuminant son visage.
« A moi maintenant. »Elle le poussa sur une épaule pour le faire basculer sur le dos.
Elle sortit sa langue et vint lui agacer les tétons. Dans le même mouvement, sa main droite partit à la découverte de son ventre.
« Wah, mais tu es un véritable athlète. J’aime ton corps, tu es beau. »Elle empauma sa tige, raide et droite.
« Que voilà un sceptre triomphant qui me fait honneur. »« Il te plait ? »« Oui, il est fort, imposant, massif. Mais il appartient à quelqu’un qui m’a déjà fait voir les étoiles, alors je suis certaine qu’il va m’emmener au paradis. Viens. »Il la pénétra lentement, avançant centimètre par centimètre pour qu’elle s’habitue à sa présence.
« Oh, je te sens avancer en moi, c’est fort. »Il se ficha tout au fond d’elle et s’immobilisa.
« Serre-moi. »Elle resserra ses bras autour de son cou.
Il posa sa main à plat sur son bas-ventre.
« Non, là. »Elle se mit à faire jouer ses muscles internes et à le masser.
« Oui, comme ça. Tu vas me sentir encore mieux et tu vas m’enserrer comme un gant de velours.
Il commença à aller et venir doucement mais profondément, la faisant gémir à chaque avancée.
« Oui, ah. »Il lui prit les fesses à pleine main pour mieux s’enfoncer en elle.
« Oui, comme ça, je te sens bien, c’est bon. »Elle se fondit dans son regard.
« Mon Jérème, je suis à toi. Je t’aime. »« Je t’aime ma Dorinette, viens, viens avec moi. »Ses mouvements s’étaient amplifiés et elle geignait sas discontinuer. Il accéléra, déclenchant leur plaisir simultanément. Il lâcha sa semence et elle atteignit l’orgasme au même instant, en criant son bonheur.
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