La cave - histoire érotique

— Mais recule pas ! On n'y arrivera jamais !
— Eh ! Oh ! Ça va ! T'as qu'à avancer, toi !
— Ouais, ben je glisse !
— Dis plutôt que tu y arrives pas ? Pourquoi t'as pas voulu que les petits jeunes te filent un coup de main ? Hein ? Moi je les aurai bien laissé faire !

Un échange prémonitoire ?

Ils y pensaient depuis longtemps, étaient passé à l'acte : il faut bien se faire de petits plaisirs de temps en temps !

Ils iraient cet après-midi chez Ikea pour acheter le grand lit qu'ils avaient vus la veille sur un catalogue. Mais il fallait déjà enlever l'ancien. Le cadre n'avait pas posé de problème, il avait suffit de le démonter avant de le descendre dans la cave de l'immeuble. Mais le matelas, c'était une autre histoire ! C'est encombrant, un matelas ! Pas si facile que ça à transporter ! Et ça ne se passait pas bien.
Les jeunes dans l'entrée avaient proposé leur aide, mais Jérôme avait refusé.
Aline, elle aurait apprécié le coup de main !
Ils y sont malgré tout arrivés, le matelas était dans la cave. Ils l'ont lâché au sol et Aline s'est laissée tomber dessus. Elle a dénoué le foulard dont elle avait attaché ses cheveux, a essuyé la transpiration sur son front et dans son cou, a essuyé aussi le visage de Jérôme qui s'était assis à côté d'elle.
— Il en aurait des choses à dire ce matelas ! Tu te souviens ? La première fois, c'était déjà lui !
— Ouais ! T'étais plutôt pressé ! Un peu trop ...
— On se fait la dernière ? Allez ... je prendrai mon temps, ça fera une bonne moyenne.
— Ici ? C'est un peu glauque, non ?
— Alors ferme les yeux ! Non ! Attends, je vais arranger ça !
Jérôme lui a pris le foulard des mains et lui a bandé les yeux.
— T'es fou, n'importe qui pourrait nous voir !
— Attends, je vais dévisser l'ampoule du couloir.

Son chemisier d'abord, son soutien-gorge, son jean's et sa culotte.
Il lui tenait les mains dans ses mains au-dessus de sa tête, il respirait fort.
— Doucement, chéri, doucement ... prends ton temps ...
Il était pressé, pas de fioriture, pas de caresses, tant pis, elle aimait bien aussi faire l'amour comme ça.
— Ooooh ... mais c'est que t'es en forme, on dirait ... ouiiii ...
Elle a refermé ses cuisses autour de sa taille, a creusé les reins, elle accompagnait ses coups de boutoirs d'un roulement des hanches.
— Pas trop vite, pas trop vite, attends-moi ... attends-moi ... je te dirai ...
Il n'a pas eu à attendre longtemps. Le foulard peut-être, la cave sans doute, la situation inhabituelle, son souffle au-dessus d'elle ... et quelle vigueur ! Il ne l'avait pas habitué à ça ! Lui aussi cette ambiance lui réussissait ... ça venait ... ça venait ... voilà !
— Oui oui ouiiii ... plus fort ! T'arrête pas ! je t'en prie t'arrête pas ... Mmmouiiiii ...

Il s'est relevé, a lâché ses mains.
Elle s'étirait sur le matelas, pressait un sein d'une main, l'autre en coque sur son sexe encore palpitant, prenait du doigt son sperme en elle et caressait son clito en riant :
— Une jolie fin pour un matelas, non ? Chéri ?

Il ne risquait pas répondre, Un des garçons avait plaqué une main sur sa bouche, l'étranglant d'un bras autour de son cou, debout à l'entrée de la cave. C'est là qu'une fille avait baissé son jogging et son slip à ses genoux et avait pris ses couilles dans sa main, l'index croisé sur sa bouche pour lui imposer le silence, avait serré fort quand il avait voulu se débattre.
C'est la deuxième fille qui avait déshabillé Aline. Il regardait sans oser bouger, il s'était mis à bander. La fille lui avait enfoncé la culotte dans la bouche avant que le plus grand ne se couche sur sa femme.
Une fille le branlait, il avait joui en même temps qu'elle, et elle continuait à le branler pendant qu'il voyait sa femme se caresser comme elle faisait souvent après l'amour. Il n'a pas débandé, du spectacle de sa femme, de la main de la fille.

A nouveau il prenait les mains d'Aline pour les tenir haut levés plaquées au matelas en s'agenouillant entre ses cuisses.
— Encore ? Quelle forme !
Elle a levé les reins à sa rencontre, l'a aidé de mouvements du bassin à trouver sa place, a poussé un soupir en le sentant glisser en elle.
Pas d'orgasme cette fois, déjà lui jouissait en elle. Elle a attendu les derniers soubresauts, ne pas le gêner pendant qu'il prenait son pied.
— Dis donc ! ça t'inspire drôlement cette cave, on devrait peut-être le garder ce matelas, finalement !

Le matelas peut-être pas, mais la bouche de la fille qui le suçait inspirait beaucoup Jérôme. Elle s'est reculée en le sentant se cabrer, ne l'a même pas branlé pendant qu'il jouissait, son sexe tressautant tout seul dans le vide.

Les deux filles sont parties les premières, les deux garçons après. Le dernier en partant lui a enlevé la culotte de la bouche, l'a mis dans sa poche en riant, lui faisant signe de se taire en partant.

Il s'est rhabillé très vite, ne savait pas quoi faire, s'est assis à côté d'Aline qui l'a attiré d'un bras pour un baiser avant de dénouer le foulard et d'essuyer le sperme qui coulait de son sexe.

— T'étais drôlement en forme, toi ! Qu'est-ce que t'as fait de ma culotte ? Je la trouve pas ! On n'y voit rien. Tant pis, je la retrouverai une autre fois. On remonte ?


Vous vous souvenez ? Peut-être pas ...
... pourquoi t'as pas voulu que les petits jeunes te filent un coup de main ? Hein ? Moi je les aurai bien laissé faire !


Ils ont croisé les jeunes en remontant.
Une fille a lancé :
— Ça va, msieur ? Si vous avez besoin d'un coup de main, on est là, hésitez pas!

Jérôme a détourné la tête, s'est dépêché de monter l'escalier quatre à quatre sans regarder les filles, et surtout pas les garçons.
Il n'avait qu'une chose en tête : "Elle ne s'est aperçue de rien !".
On se rassure comme on peut quand on a honte.

L'histoire est moche ? Mais non ! Attendez ! Laissez Jérôme courir devant dans l'escalier.

Regardez !

Derrière lui, Aline a fait un petit signe aux quatre jeunes. Kévin riait en faisant tourner sa culotte autour d'un doigt.

Elle n'avait pas triché, mais malgré le foulard, bien sûr elle savait, Kamal le premier, qui d'habitude n'osait pas et qui cette fois s'était lâché, et le second, c'était Kévin : elle avait reconnu son haleine Malboro, reconnu dans son ventre la sensation que lui procurait son sexe chaque fois, cet étirement, cet envahissement.
Ce garçon est vraiment bien monté ! Yeux bandé ou pas, elle savait. Ce garçon ... c'est vraiment quelque chose ! La prochaine qu'elle le retrouvera dans la cave, ils auront un matelas ! Elle se fera pardonner d'avoir joui avec Kamal et pas avec lui !

Elle riait en leur faisant un clin d'œil, l'index barrant sa bouche pour calmer leurs rires.

Foulard ou pas, l'aveugle n'est pas toujours celui qu'on croit !

D'accord, même finie comme ça, cette histoire n'est pas jolie jolie !
Pas très morale cette histoire de cave ...

Misa - 03/2015