La Haute…2
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-08-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La Haute…2
Quelle journée incroyable ! Mon père voulait accélérer mon mariage avec Jean-Robert et l’annonce à Lyon un midi, et voilà que je me retrouvais le soir-même à Paris, amoureuse de sa sœur ! Faisant l’amour avec elle, lui donnant au passage cette virginité que j’avais malgré tout conservée, comme le voulaient la tradition et les parents. Quelle histoire. Moi, amoureuse d’une femme, qui aurait parié un centime sur un tel scénario, un jour seulement avant ?
Mon hymen avait beaucoup saigné. Nous dûmes changer le drap du lit ! Julie-Anne se faisait toute petite, comme apeurée. Le sang que je venais de perdre, sans doute… Elle se sentait coupable de m’avoir violentée, fait du mal.
- Ju, mon amour, Tu m’as fait le plus beau cadeau de toute ma vie ! Tu m’as faite femme en prenant la virginité que je t’offrais ! Il n’y a là ni violence ni regrets à avoir. Je t’aime Julie-Anne, je t’aime à la folie. Et peu importe si j’ai exprimé sur ton drap avec plus de force que d’autres ma joie d’être devenue femme ! Ta femme, pour la vie…
Julie-Anne tremblait un peu malgré les paroles apaisantes et les caresses que je lui prodiguais. Sans doute avait-elle peur, au fond d’elle, impressionnée par ce qu’elle venait de voir. Je me suis allongée contre elle, la serrant doucement dans mes bras, lui murmurant des mots d’amour, lissant ses beaux cheveux, mes doigts glissant sur le velours de ses joues. Bientôt, elle cessa de trembler et nous nous sommes embrassées avec fougue, laissant nos langues partir dans un ballet torride.
J’ai dévoré ses jolis seins bien ronds, couronnés d’une petite aréole brune surmontée d’une belle mûre juteuse à souhait. Je les ai mordillées, léchées, aspirées avidement, arrachant des soupirs ne devant rien aux anges. Lorsque je suis descendue jusqu’à son mont de vénus où se devinait, sous la dentelle de sa petite culotte arachnéenne, un joli cœur noir savamment taillé, la belle tressaillit. À mon tour, je m’installai confortablement entre ses jambes, mes pieds venant battre mes fesses. D’un doigt ferme, j’écartai la fine dentelle pour repaître mes yeux du spectacle de ce joli sexe rose, surmonté d’un merveilleux symbole d’amour.
Une faim de loup amoureux me tenaillait les entrailles ; me baissant, je commençai à souffler délicatement sur le sillon, provoquant en elle les premières vaguelettes de plaisir. Je pouvais voir vibrer, juste au dessus de sa petite perle encapuchonnée, les soies si fines formant la pointe de son joli cœur ! Je laissai mes lèvres, encore sèches alors, parcourir les berges de son ravin d’amour avec la légèreté d’un papillon. Un peu plus haut, je voyais ses hanches ondoyer sous les mouvements que son bassin ne pouvait retenir. Alors, ne me retenant plus, je laissai ma langue partir à l’aventure le long de son orchidée, lapant sa rosée sur ses délicats pétales pour venir terminer sa course sur son pistil, bien rose et turgescent que je suçai et gobai avec volupté jusqu’à ce qu’elle éclate dans un orgasme incandescent.
Ne lui laissant pas le temps de retrouver son souffle, je mis deux doigts dans son antre de plaisir, trouvant aussitôt la résistance de ce symbole qu’elle avait souhaité m’offrir. Je recommençai à lécher tout son minou, en insistant sur sa petite perle si sensible, ajustant les va-et-vient de mes deux doigts au rythme de ses ondulations. Lorsque sa respiration s’accéléra, je fis entrer un troisième doigt dans la danse et, tout en aspirant de toutes mes forces son petit bouton de plaisir jusqu’à sentir l’éruption de son second orgasme. J’enfonçai alors les doigts, sentant aussitôt la rupture de la juvénile barrière. Ma belle était à son tour devenue femme par la force de mon amour ! Je laissai mes doigts continuer en decrescendo leur sensuelle caresse et remontait lui administrer mon plus amoureux baiser.
- Je t’aime Geneviève, je suis ta femme, moi aussi !
- Pour toujours, ma belle d’amour
- Pour toujours !
Nous nous sommes éveillées au petit jour dans un lit en bataille, assez largement taché de sang, souvenir du présent que nous venions de nous faire mutuellement. Notre amour scellé par le don de nos deux virginités.
- J’ai une question, Julie-Anne : Savais-tu que tu aimais les femmes avant de me séduire ? Moi, tu viens de me le faire découvrir.
- Oh, oui ! depuis toujours !
- Et tu étais restée vierge, c’est dingue !
- Oui. C’est drôle, hein ? Je trouve très bête cette tradition, et pourtant, je m’étais promis de ne donner ma fleur qu’à celle pour laquelle mon cœur battrait vraiment d’amour, le jour venu. Quand tu as été propulsée dans la vie de Jean-Robert, j’ai tout de suite su que ce serait toi.
- Et moi qui ne voyais rien !!! Tu étais coquine, hein ? J’ai compris seulement quand tu m’as déclaré ton amour : les petites caresses innocentes, les baisers un peu proches de ma bouche, tout ça…
- Oui, j’ai eu un mal fou à me retenir de te sauter dessus pendant tout ce temps !
- En attendant, maintenant, il va falloir annoncer ça à nos parents… Pas simple. Ils vont être fous de rage !
- À chaque jour suffit sa peine, ma chérie. Allons dormir. J’ai un cœur gros comme le soleil juste à l’idée que je vais dormir auprès de la femme que j’aime… Tu sais, ça ne m’est jamais arrivé !
- Et moi, tu as idée ?
Nous nous sommes serrées si fort… Si fort… Le sommeil nous a prises ainsi, nues, serrées dans notre élan amoureux.
Au milieu de la nuit, je me suis réveillée avec le cœur qui battait la chamade. Un rêve, dans le genre pas beau. Je m’y vois mariée de force avec un garçon qui a un peu la tête de La Bête dans le film de Cocteau. Bon, Jean Marais était beau garçon, c’est sûr, mais dans ce rôle… Et puis à côté de ma belle d’amour, désolée, il ne fait pas le poids… Je respire difficilement : où, comment me cacher ? Que faire pour échapper à cet infâme destin ? El là, soudain, une éclatante lumière se fait en moi. Merci les fées : maintenant, je sais que vous existez vraiment.
Je me serre avec tendresse contre le dos de ma Julie-Anne chérie, pose une main sur son épaule. Douce caresse, petit mouvement, elle se retourne.
- Tu dors, Ju ?
- Mets ça au passé et tu as tout bon…
- Pardon, mon amour… J’ai juste pensé à une chose…
- Qui ne pouvait pas attendre quelques heures ?
- Si je dis à mon père que j’ai trouvé l’amour de ma vie et que c’est toi, je crois que je sais ce qu’il va faire.
- Et ce serait ?
- Il va avancer le mariage encore plus. Alors, j’ai eu une idée…
- Raconte… après, je dors.
- Dis, Ju, on ne peut pas être mariée deux fois en même temps, hein ?
- Bin non ! C’est la base même du mariage. On peut dormir, maintenant ?
- Alors, si on se mariait, toi et moi… Avant qu’il me force à épouser ton frère ?
- PUTAIN !!!! Mais tu es géniale, mon amour ! Attends.
Julie-Anne a bondi, allumé l’ordinateur, attendu qu’il démarre en maugré ant sur les lenteurs de ces fichues machines, prétendument au service de l’Homme… Elle entra dans le site de la mairie de notre arrondissement et rechercha la rubrique Mariages.
- Voilà ! Tout est là… Mon amour, tu es géniale ! Je t’aime.
Après quelques baisers amoureux, nous avons immédiatement saisi les informations d’état-civil nécessaires pour se marier, ouvert le dossier à la date de ce jour, puis nous avons tenté de nous rendormir… Peine perdue. Le lancement de notre procédure de mariage nous avait mises dans une telle émotion que le reste de la nuit se passa en câlins avec, je dois l’avouer, quelques jolis orgasmes !
- Si tu le peux, il faudrait passer à la mairie pour signer ta partie et déposer les copies de nos papiers d’identité. Je ne le pourrai pas demain, j’irai le lendemain.
- Promis, ma belle, j’irai.
Deux semaines plus tard, Julie-Anne et moi nous rendions chez mes parents, ensemble. Notre objectif : nous déclarer en tant que couple. C’était du lourd, du très très lourd ! Je m’étais habillée avec des vêtements de Julie-Anne, refusant de reporter ne serait-ce qu’une fois ces déguisements de fifille à sa maman que, toute ma jeune vie, j’avais pourtant porté sans rébellion. Arrivée à la maison, nous étions entrées.
Dans le salon, ma mère, arborait un triste sourire. Heureuse de revoir sa fille chérie dans ses murs… Mais terrorisée à l’idée de l’accueil de son inflexible mari. Père avait son hermétique visage de chaque jour, rien de nouveau sous le soleil. Il décida d’ouvrir les hostilités.
- Alors, tu reviens penaude pour négocier une remise de peine ? Et tu choisis pour avocate ta future belle-sœur ! Quelle idée délicieuse…
- Non, Père, je suis venue pour vous présenter à Maman et à toi, la personne que j’aime et avec laquelle j’entends vivre ma vie.
- Et où se trouve ladite personne ?
- À mes côtés en ce moment même…
Julie-Anne me prit la main et la serra de toutes ses forces, sans dire un mot, mais avec dans le regard toute la détermination dont elle était capable. Ma mère accusa le coup, avec une lueur de compréhension. Père, lui, regarda ma voisine avec mépris avant de me foudroyer du regard.
- Ma fille lesbienne ! On aura tout vu… Qu’est-ce que tu m’as encore inventé comme connerie ! Tu auras vraiment tout tenté pour échapper à ce qui, que tu le veuilles ou non, sera ton destin !
- Non ! C’est toi qui inventes tout un tas d’histoires auxquelles tu ne crois même pas. Tu ne tromperais pas maman comme tu le fais de manière éhontée si tu y croyais. J’aime Julie-Anne, elle m’aime, elle est la femme de ma vie et c’est auprès d’elle que je vais vivre. Tu n’y pourras rien.
- Oh, que si ! Je vais te dresser, petit pécore. Et tu vas comprendre ce qu’il en coûte de s’opposer à la juste raison.
Se tournant vers Julie-Anne :
- Mademoiselle, je vous invite à quitter mon logis immédiatement
- Il ne saurait en être question. Je me retrouverais aussitôt en situation de non assistance à personne en danger ! Qu’est-ce qui vous dérange, dans le fait que j’aime votre fille et qu’elle me rende cet amour ? Est-ce un crime, d’aimer ? Oh, bien sûr, vous devez ignorer le sens de ce mot, aimer…
Julie-Anne me tendit sa main et nous nous sommes dirigées vers la porte de sortie. Mon père, hurlait et me retenait, tentant de m’empêcher de sortir de la maison. Lorsque ma chérie ouvrit en grand la porte d’entrée, Père vit la douzaine de policiers qui attendaient patiemment devant la maison. Cela sembla le calmer. L’un d’eux s’avança vers moi.
- Souhaitez-vous notre assistance, mademoiselle ?
Je jetai un regard plein de reconnaissance à Jean-Robert. Il avait merveilleusement assuré, en prévenant la police d’un risque de cette nature !
- Non, messieurs, mais votre venue s’est certainement révélée déterminante dans ma liberté de sortir librement de cette maison…
- Monsieur Rouvre de la Chesnaie, je vous rappelle que toute tentative d’entraver la liberté de mouvement de votre enfant majeure s’apparente à une séquestration… ce qui ne fait pas vraiment partie de vos prérogatives parentales. J’ai bien le plaisir de vous saluer.
Il fit un geste, toute la petite troupe se replia vers les voitures bleu marine. Julie-Anne et moi reprîmes la route vers Paris aussitôt. Nous étions heureuses de ne pas être entrées dans un conflit plus avancé, et, surtout, de ne pas avoir parlé de notre procédure de mariage ! Tout espoir demeurait intact. Tandis que Julie-Anne conduisait, j’envoyai un message de remerciements à mon "fiancé"… Lui disant toute ma tendresse.
Arrivées à notre petit nid d’amour, il était déjà bien tard, Ju avait sommeil, moi aussi. Nous avons seulement pris une douche pour nous laver de tous ces miasmes, de cette haine paternelle… Alors, sous la douce chaleur du jet, toutes deux enlacées, nous nous sommes embrassées et caressées jusqu’à jouir tout en douceur. Humides, à peine séchées, nous nous sommes allongées sur notre lit et avons sombré, enlacées, dans un sommeil d’une insondable profondeur.
Le mariage eut lieu le mois suivant, un beau samedi après-midi bien ensoleillé. Julie-Anne avait invité son frère, seul représentant de sa famille. De la mienne, j’étais la seule ! Nous avons échangé nos anneaux, deux alliances en or blanc gravées de nos deux prénoms et de la date de ce jour, à l’intérieur, nous nous sommes embrassées, pleines d’un bonheur qui refluait par nos yeux embués. Jean-Robert est venu nous féliciter, nous embrasser et, pour la toute première fois, je lui donnai mes lèvres, baiser chaste mais intime.
Nous n’avions prévu aucune fête, un repas était simplement organisé à la maison, avec Jean-Robert. C’est lui qui serait chargé de rapporter l’événement à ses parents et aux miens.
Au cours de ce repas, nous avons expliqué que Julie-Anne allait continuer ses études tandis que je travaillerais ; j’avais déjà pris à cet effet des engagements pour divers petits boulots. Lorsqu’elle en aurait fini, diplôme en poche, je reprendrais les miennes. Je disposais donc de temps pour concrétiser un autre projet… changer mes parents et ceux de Julie-Anne en grands-parents ! Je regardai Jean-Robert :
- Dis, Jean-Robert, mon père voulait à tout prix me jeter dans ton lit… Accepterais-tu de venir dans le nôtre pour nous y aider ? Cet enfant serait un peu du sang de Ju, puisque tu es son frère…
Le jeune homme resta sans réponse, un peu interloqué. Nous avons donc changé de sujet.
Le soir, au moment d’aller au lit, Jean-Robert, le rouge aux joue nous regarda et nous donna enfin sa réponse.
- C’est une chose très difficile que vous me demandez… Je suis bien convaincu que votre enfant naitra dans l’amour et ne manquera de rien. C’est pour moi que le souci se pose : serai-je capable d’être oncle, me sachant père, en fait ? Comment vivrai-je la chose ? C’est un peu comme un déchirement, dans mon esprit. Mais quoi qu’il en soit, parce que je veux le bonheur de ma sœurette et le tien, Geneviève, même si tu n’es pas ma femme, tu resteras une belle sœur que j’aime infiniment ! Alors, je veux bien accéder à votre demande. J’y mets une condition.
- Laquelle, dis ! C’est acquis d’avance…
- Je veux que cet enfant soit conçu dans l’amour… Alors Julie-Anne, je vais te demander une parenthèse amoureuse dans ta vie : le temps d’un gros câlin, je vais aimer Geneviève, d’amour vrai… Je le lui dirai… Après, je partirai très vite. Mais je ne peux pas imaginer faire cela avec toi dans le lit, tenant la main de celle à qui je serai en train de faire l’amour… J’aurais trop l’impression de le faire avec ma propre sœur ! Tu me comprends ?
- Oui, tu as tout à fait raison, c’est très beau, ce que tu dis. Même si le scénario que tu évoques est précisément celui que j’imaginais, moi, toute petite souris, tenant la main de ma chérie, bien cachée sous les draps…
- Est-ce que je pourrais donner mon avis, moi ? Je suis tout de même un peu concernée, non ? Dis, Jean-Robert, si Ju était assise sur une chaise à côté de notre lit, habillée, derrière un rideau et me tenait la main, est-ce que ce serait acceptable, dans ton esprit ?
Un fou-rire fusa lorsque, dans une parfaite synchronisation, Julie-Anne et son frère ont conclu ma tirade par un :
- Ce que femme veut, Dieu le veut !
Ce soir, je me suis allongée, nue, sur notre lit. Derrière un rideau de fortune installé à la hâte, Julie-Anne s’est assise, silencieusement. Jean-Robert s’est approché du lit, me regardant avec dans le regard une interrogation qui signifiait : es-tu bien sûre ? Mes mimiques affirmatives le convainquirent de se dévêtir.
- Geneviève, tu es indiciblement belle… déjà, quand je te vois en général, je te trouve la femme la plus attirante qu’il m’ait été donné de rencontrer. Mais là, nue devant moi… Tu es la beauté faite femme… Je mesure ma chance qu’une telle femme s’offre à moi ! et je voudrais te faire sentir l’immensité de la fierté que je ressens à l’idée de ce que je vais faire… contribuer à la réalisation de votre projet d’un enfant d’amour, dans un bonheur total. Dans les instants qui vont suivre, je vais t’aimer, Geneviève, sincèrement, totalement, je serai à toi et tu seras mienne, c’est ainsi qu’un enfant de l’amour peut seulement être conçu…
- Jean-Robert, dans les instants qui vont suivre, je vais t’aimer, intensément, totalement, je serai à toi et tu seras mien… Je te désire, j’ai envie de toi, viens me faire l’amour.
- Puis-je me permettre de t’embrasser ?
- Embrasse-moi, caresse-moi, prépare-moi, prends-moi, viens en moi et fais-moi un enfant, le moment y est propice, je le sens au plus profond de moi… Le sens-tu ?
- Oh, oui, je le sens au fond de mon âme et de mon corps. Je vais me donner à toi.
Mon amant d’un instant s’allongea sur moi, m’embrassa avec une suavité que je n’avais jamais ressentie dans les baisers de ma chérie qui, derrière le rideau, serrait ma main avec amour. Il me caressa le visage avec une incroyable douceur pleine de toute sa sensualité. Il lécha mes seins, aspirant les tétons provoquant en moi des spasmes d’impatience. Même Julie-Anne n’avait jamais provoqué une réaction de ce niveau. Il ouvrit mon petit abricot d’une langue ferme et dominatrice, se faisant soudainement toute douce, apprivoisée, toute à mon écoute. Il lapa le miel d’amour qu’il voyait sourdre de ma source de bonheur. Enfin, il revint poser ses lèvres sur les miennes, d’imperceptibles murmures ne parvenant qu’à mes seules oreilles. Je t’aime, je t’aime, je t’aime…
Je le sentis entrer en moi comme la brise écarte un léger voilage, ses yeux rivés dans les miens, recherchant mon moindre signal, allant à sa rencontre, m’attendant, me poussant au besoin. À son murmure "maintenant", je fus prise d’une soudaine contraction de tous mes muscles et, haletante, je l’enserrai entre mes jambes crochetées derrière ses cuisses ainsi que de mon bras libre en criant
- Mon amour ! Je t’aime.
Derrière le rideau, la main me serra encore plus fort en même temps que j’entendais Jean-Robert me dire les mêmes mots… Mes lèvres s’étaient collées aux siennes dans un baiser animal, d’une fougue que je n’avais jamais connue. Il voulut se dégager, je l’en empêchai, le serrant de plus belle.
- Reste, dis, passe cette nuit avec moi…
- Non ! Non, ma belle… C’est ta nuit de noces, ne l’oublie pas… C’est avec ton amour, avec ta femme chérie que tu dois la passer, pour que toutes deux, vous présidiez à la mise en place de ce petit être qui, dans peu de temps, va prendre vie au fond de toi… C’est l’ordre des choses.
- Tu dois avoir raison… J’aurais pourtant aimé…
- C’est l’émotion, Geneviève, je sens la même en moi.
- Tu sais, peut-être voudrons nous un second enfant…
- Peut-être… Mais peut-être Julie-Anne voudra-t-elle enfanter aussi ! Laisse le temps passer, jolie amante d’un soir. Dis-toi que si ton père avait réussi à nous marier, toi et moi, il est certain que nous n’aurions jamais eu cette nuit de noces. Garde-la comme un souvenir précieux, aussi précieux qu’il l’est pour moi.
Tout en parlant, il s’était revêtu. Contournant le rideau, il avait embrassé sa sœur. J’ai su après qu’ils l’avaient fait comme des amants, se donnant leur langue mutuellement avec une certaine stupeur. Un geste involontaire ? Sans doute au début. Ils l’avaient continué par plaisir, peut-être aussi un remerciement inconscient de la sœur au géniteur de l’enfant qu’elle n’aurait jamais pu concevoir seule, ainsi que pour les paroles qu’il avait su prononcer pour remettre Geneviève sur les rails de son amour au lieu de s’en laisser distraire par cette aventure d’une courte soirée. Puis il était parti, le cœur à la fois lourd et heureux, annoncer à ses parents et ex futurs beaux-parents la grande nouvelle de ce mariage et de cette future maternité…
FIN
Mon hymen avait beaucoup saigné. Nous dûmes changer le drap du lit ! Julie-Anne se faisait toute petite, comme apeurée. Le sang que je venais de perdre, sans doute… Elle se sentait coupable de m’avoir violentée, fait du mal.
- Ju, mon amour, Tu m’as fait le plus beau cadeau de toute ma vie ! Tu m’as faite femme en prenant la virginité que je t’offrais ! Il n’y a là ni violence ni regrets à avoir. Je t’aime Julie-Anne, je t’aime à la folie. Et peu importe si j’ai exprimé sur ton drap avec plus de force que d’autres ma joie d’être devenue femme ! Ta femme, pour la vie…
Julie-Anne tremblait un peu malgré les paroles apaisantes et les caresses que je lui prodiguais. Sans doute avait-elle peur, au fond d’elle, impressionnée par ce qu’elle venait de voir. Je me suis allongée contre elle, la serrant doucement dans mes bras, lui murmurant des mots d’amour, lissant ses beaux cheveux, mes doigts glissant sur le velours de ses joues. Bientôt, elle cessa de trembler et nous nous sommes embrassées avec fougue, laissant nos langues partir dans un ballet torride.
J’ai dévoré ses jolis seins bien ronds, couronnés d’une petite aréole brune surmontée d’une belle mûre juteuse à souhait. Je les ai mordillées, léchées, aspirées avidement, arrachant des soupirs ne devant rien aux anges. Lorsque je suis descendue jusqu’à son mont de vénus où se devinait, sous la dentelle de sa petite culotte arachnéenne, un joli cœur noir savamment taillé, la belle tressaillit. À mon tour, je m’installai confortablement entre ses jambes, mes pieds venant battre mes fesses. D’un doigt ferme, j’écartai la fine dentelle pour repaître mes yeux du spectacle de ce joli sexe rose, surmonté d’un merveilleux symbole d’amour.
Une faim de loup amoureux me tenaillait les entrailles ; me baissant, je commençai à souffler délicatement sur le sillon, provoquant en elle les premières vaguelettes de plaisir. Je pouvais voir vibrer, juste au dessus de sa petite perle encapuchonnée, les soies si fines formant la pointe de son joli cœur ! Je laissai mes lèvres, encore sèches alors, parcourir les berges de son ravin d’amour avec la légèreté d’un papillon. Un peu plus haut, je voyais ses hanches ondoyer sous les mouvements que son bassin ne pouvait retenir. Alors, ne me retenant plus, je laissai ma langue partir à l’aventure le long de son orchidée, lapant sa rosée sur ses délicats pétales pour venir terminer sa course sur son pistil, bien rose et turgescent que je suçai et gobai avec volupté jusqu’à ce qu’elle éclate dans un orgasme incandescent.
Ne lui laissant pas le temps de retrouver son souffle, je mis deux doigts dans son antre de plaisir, trouvant aussitôt la résistance de ce symbole qu’elle avait souhaité m’offrir. Je recommençai à lécher tout son minou, en insistant sur sa petite perle si sensible, ajustant les va-et-vient de mes deux doigts au rythme de ses ondulations. Lorsque sa respiration s’accéléra, je fis entrer un troisième doigt dans la danse et, tout en aspirant de toutes mes forces son petit bouton de plaisir jusqu’à sentir l’éruption de son second orgasme. J’enfonçai alors les doigts, sentant aussitôt la rupture de la juvénile barrière. Ma belle était à son tour devenue femme par la force de mon amour ! Je laissai mes doigts continuer en decrescendo leur sensuelle caresse et remontait lui administrer mon plus amoureux baiser.
- Je t’aime Geneviève, je suis ta femme, moi aussi !
- Pour toujours, ma belle d’amour
- Pour toujours !
Nous nous sommes éveillées au petit jour dans un lit en bataille, assez largement taché de sang, souvenir du présent que nous venions de nous faire mutuellement. Notre amour scellé par le don de nos deux virginités.
- J’ai une question, Julie-Anne : Savais-tu que tu aimais les femmes avant de me séduire ? Moi, tu viens de me le faire découvrir.
- Oh, oui ! depuis toujours !
- Et tu étais restée vierge, c’est dingue !
- Oui. C’est drôle, hein ? Je trouve très bête cette tradition, et pourtant, je m’étais promis de ne donner ma fleur qu’à celle pour laquelle mon cœur battrait vraiment d’amour, le jour venu. Quand tu as été propulsée dans la vie de Jean-Robert, j’ai tout de suite su que ce serait toi.
- Et moi qui ne voyais rien !!! Tu étais coquine, hein ? J’ai compris seulement quand tu m’as déclaré ton amour : les petites caresses innocentes, les baisers un peu proches de ma bouche, tout ça…
- Oui, j’ai eu un mal fou à me retenir de te sauter dessus pendant tout ce temps !
- En attendant, maintenant, il va falloir annoncer ça à nos parents… Pas simple. Ils vont être fous de rage !
- À chaque jour suffit sa peine, ma chérie. Allons dormir. J’ai un cœur gros comme le soleil juste à l’idée que je vais dormir auprès de la femme que j’aime… Tu sais, ça ne m’est jamais arrivé !
- Et moi, tu as idée ?
Nous nous sommes serrées si fort… Si fort… Le sommeil nous a prises ainsi, nues, serrées dans notre élan amoureux.
Au milieu de la nuit, je me suis réveillée avec le cœur qui battait la chamade. Un rêve, dans le genre pas beau. Je m’y vois mariée de force avec un garçon qui a un peu la tête de La Bête dans le film de Cocteau. Bon, Jean Marais était beau garçon, c’est sûr, mais dans ce rôle… Et puis à côté de ma belle d’amour, désolée, il ne fait pas le poids… Je respire difficilement : où, comment me cacher ? Que faire pour échapper à cet infâme destin ? El là, soudain, une éclatante lumière se fait en moi. Merci les fées : maintenant, je sais que vous existez vraiment.
Je me serre avec tendresse contre le dos de ma Julie-Anne chérie, pose une main sur son épaule. Douce caresse, petit mouvement, elle se retourne.
- Tu dors, Ju ?
- Mets ça au passé et tu as tout bon…
- Pardon, mon amour… J’ai juste pensé à une chose…
- Qui ne pouvait pas attendre quelques heures ?
- Si je dis à mon père que j’ai trouvé l’amour de ma vie et que c’est toi, je crois que je sais ce qu’il va faire.
- Et ce serait ?
- Il va avancer le mariage encore plus. Alors, j’ai eu une idée…
- Raconte… après, je dors.
- Dis, Ju, on ne peut pas être mariée deux fois en même temps, hein ?
- Bin non ! C’est la base même du mariage. On peut dormir, maintenant ?
- Alors, si on se mariait, toi et moi… Avant qu’il me force à épouser ton frère ?
- PUTAIN !!!! Mais tu es géniale, mon amour ! Attends.
Julie-Anne a bondi, allumé l’ordinateur, attendu qu’il démarre en maugré ant sur les lenteurs de ces fichues machines, prétendument au service de l’Homme… Elle entra dans le site de la mairie de notre arrondissement et rechercha la rubrique Mariages.
- Voilà ! Tout est là… Mon amour, tu es géniale ! Je t’aime.
Après quelques baisers amoureux, nous avons immédiatement saisi les informations d’état-civil nécessaires pour se marier, ouvert le dossier à la date de ce jour, puis nous avons tenté de nous rendormir… Peine perdue. Le lancement de notre procédure de mariage nous avait mises dans une telle émotion que le reste de la nuit se passa en câlins avec, je dois l’avouer, quelques jolis orgasmes !
- Si tu le peux, il faudrait passer à la mairie pour signer ta partie et déposer les copies de nos papiers d’identité. Je ne le pourrai pas demain, j’irai le lendemain.
- Promis, ma belle, j’irai.
Deux semaines plus tard, Julie-Anne et moi nous rendions chez mes parents, ensemble. Notre objectif : nous déclarer en tant que couple. C’était du lourd, du très très lourd ! Je m’étais habillée avec des vêtements de Julie-Anne, refusant de reporter ne serait-ce qu’une fois ces déguisements de fifille à sa maman que, toute ma jeune vie, j’avais pourtant porté sans rébellion. Arrivée à la maison, nous étions entrées.
Dans le salon, ma mère, arborait un triste sourire. Heureuse de revoir sa fille chérie dans ses murs… Mais terrorisée à l’idée de l’accueil de son inflexible mari. Père avait son hermétique visage de chaque jour, rien de nouveau sous le soleil. Il décida d’ouvrir les hostilités.
- Alors, tu reviens penaude pour négocier une remise de peine ? Et tu choisis pour avocate ta future belle-sœur ! Quelle idée délicieuse…
- Non, Père, je suis venue pour vous présenter à Maman et à toi, la personne que j’aime et avec laquelle j’entends vivre ma vie.
- Et où se trouve ladite personne ?
- À mes côtés en ce moment même…
Julie-Anne me prit la main et la serra de toutes ses forces, sans dire un mot, mais avec dans le regard toute la détermination dont elle était capable. Ma mère accusa le coup, avec une lueur de compréhension. Père, lui, regarda ma voisine avec mépris avant de me foudroyer du regard.
- Ma fille lesbienne ! On aura tout vu… Qu’est-ce que tu m’as encore inventé comme connerie ! Tu auras vraiment tout tenté pour échapper à ce qui, que tu le veuilles ou non, sera ton destin !
- Non ! C’est toi qui inventes tout un tas d’histoires auxquelles tu ne crois même pas. Tu ne tromperais pas maman comme tu le fais de manière éhontée si tu y croyais. J’aime Julie-Anne, elle m’aime, elle est la femme de ma vie et c’est auprès d’elle que je vais vivre. Tu n’y pourras rien.
- Oh, que si ! Je vais te dresser, petit pécore. Et tu vas comprendre ce qu’il en coûte de s’opposer à la juste raison.
Se tournant vers Julie-Anne :
- Mademoiselle, je vous invite à quitter mon logis immédiatement
- Il ne saurait en être question. Je me retrouverais aussitôt en situation de non assistance à personne en danger ! Qu’est-ce qui vous dérange, dans le fait que j’aime votre fille et qu’elle me rende cet amour ? Est-ce un crime, d’aimer ? Oh, bien sûr, vous devez ignorer le sens de ce mot, aimer…
Julie-Anne me tendit sa main et nous nous sommes dirigées vers la porte de sortie. Mon père, hurlait et me retenait, tentant de m’empêcher de sortir de la maison. Lorsque ma chérie ouvrit en grand la porte d’entrée, Père vit la douzaine de policiers qui attendaient patiemment devant la maison. Cela sembla le calmer. L’un d’eux s’avança vers moi.
- Souhaitez-vous notre assistance, mademoiselle ?
Je jetai un regard plein de reconnaissance à Jean-Robert. Il avait merveilleusement assuré, en prévenant la police d’un risque de cette nature !
- Non, messieurs, mais votre venue s’est certainement révélée déterminante dans ma liberté de sortir librement de cette maison…
- Monsieur Rouvre de la Chesnaie, je vous rappelle que toute tentative d’entraver la liberté de mouvement de votre enfant majeure s’apparente à une séquestration… ce qui ne fait pas vraiment partie de vos prérogatives parentales. J’ai bien le plaisir de vous saluer.
Il fit un geste, toute la petite troupe se replia vers les voitures bleu marine. Julie-Anne et moi reprîmes la route vers Paris aussitôt. Nous étions heureuses de ne pas être entrées dans un conflit plus avancé, et, surtout, de ne pas avoir parlé de notre procédure de mariage ! Tout espoir demeurait intact. Tandis que Julie-Anne conduisait, j’envoyai un message de remerciements à mon "fiancé"… Lui disant toute ma tendresse.
Arrivées à notre petit nid d’amour, il était déjà bien tard, Ju avait sommeil, moi aussi. Nous avons seulement pris une douche pour nous laver de tous ces miasmes, de cette haine paternelle… Alors, sous la douce chaleur du jet, toutes deux enlacées, nous nous sommes embrassées et caressées jusqu’à jouir tout en douceur. Humides, à peine séchées, nous nous sommes allongées sur notre lit et avons sombré, enlacées, dans un sommeil d’une insondable profondeur.
Le mariage eut lieu le mois suivant, un beau samedi après-midi bien ensoleillé. Julie-Anne avait invité son frère, seul représentant de sa famille. De la mienne, j’étais la seule ! Nous avons échangé nos anneaux, deux alliances en or blanc gravées de nos deux prénoms et de la date de ce jour, à l’intérieur, nous nous sommes embrassées, pleines d’un bonheur qui refluait par nos yeux embués. Jean-Robert est venu nous féliciter, nous embrasser et, pour la toute première fois, je lui donnai mes lèvres, baiser chaste mais intime.
Nous n’avions prévu aucune fête, un repas était simplement organisé à la maison, avec Jean-Robert. C’est lui qui serait chargé de rapporter l’événement à ses parents et aux miens.
Au cours de ce repas, nous avons expliqué que Julie-Anne allait continuer ses études tandis que je travaillerais ; j’avais déjà pris à cet effet des engagements pour divers petits boulots. Lorsqu’elle en aurait fini, diplôme en poche, je reprendrais les miennes. Je disposais donc de temps pour concrétiser un autre projet… changer mes parents et ceux de Julie-Anne en grands-parents ! Je regardai Jean-Robert :
- Dis, Jean-Robert, mon père voulait à tout prix me jeter dans ton lit… Accepterais-tu de venir dans le nôtre pour nous y aider ? Cet enfant serait un peu du sang de Ju, puisque tu es son frère…
Le jeune homme resta sans réponse, un peu interloqué. Nous avons donc changé de sujet.
Le soir, au moment d’aller au lit, Jean-Robert, le rouge aux joue nous regarda et nous donna enfin sa réponse.
- C’est une chose très difficile que vous me demandez… Je suis bien convaincu que votre enfant naitra dans l’amour et ne manquera de rien. C’est pour moi que le souci se pose : serai-je capable d’être oncle, me sachant père, en fait ? Comment vivrai-je la chose ? C’est un peu comme un déchirement, dans mon esprit. Mais quoi qu’il en soit, parce que je veux le bonheur de ma sœurette et le tien, Geneviève, même si tu n’es pas ma femme, tu resteras une belle sœur que j’aime infiniment ! Alors, je veux bien accéder à votre demande. J’y mets une condition.
- Laquelle, dis ! C’est acquis d’avance…
- Je veux que cet enfant soit conçu dans l’amour… Alors Julie-Anne, je vais te demander une parenthèse amoureuse dans ta vie : le temps d’un gros câlin, je vais aimer Geneviève, d’amour vrai… Je le lui dirai… Après, je partirai très vite. Mais je ne peux pas imaginer faire cela avec toi dans le lit, tenant la main de celle à qui je serai en train de faire l’amour… J’aurais trop l’impression de le faire avec ma propre sœur ! Tu me comprends ?
- Oui, tu as tout à fait raison, c’est très beau, ce que tu dis. Même si le scénario que tu évoques est précisément celui que j’imaginais, moi, toute petite souris, tenant la main de ma chérie, bien cachée sous les draps…
- Est-ce que je pourrais donner mon avis, moi ? Je suis tout de même un peu concernée, non ? Dis, Jean-Robert, si Ju était assise sur une chaise à côté de notre lit, habillée, derrière un rideau et me tenait la main, est-ce que ce serait acceptable, dans ton esprit ?
Un fou-rire fusa lorsque, dans une parfaite synchronisation, Julie-Anne et son frère ont conclu ma tirade par un :
- Ce que femme veut, Dieu le veut !
Ce soir, je me suis allongée, nue, sur notre lit. Derrière un rideau de fortune installé à la hâte, Julie-Anne s’est assise, silencieusement. Jean-Robert s’est approché du lit, me regardant avec dans le regard une interrogation qui signifiait : es-tu bien sûre ? Mes mimiques affirmatives le convainquirent de se dévêtir.
- Geneviève, tu es indiciblement belle… déjà, quand je te vois en général, je te trouve la femme la plus attirante qu’il m’ait été donné de rencontrer. Mais là, nue devant moi… Tu es la beauté faite femme… Je mesure ma chance qu’une telle femme s’offre à moi ! et je voudrais te faire sentir l’immensité de la fierté que je ressens à l’idée de ce que je vais faire… contribuer à la réalisation de votre projet d’un enfant d’amour, dans un bonheur total. Dans les instants qui vont suivre, je vais t’aimer, Geneviève, sincèrement, totalement, je serai à toi et tu seras mienne, c’est ainsi qu’un enfant de l’amour peut seulement être conçu…
- Jean-Robert, dans les instants qui vont suivre, je vais t’aimer, intensément, totalement, je serai à toi et tu seras mien… Je te désire, j’ai envie de toi, viens me faire l’amour.
- Puis-je me permettre de t’embrasser ?
- Embrasse-moi, caresse-moi, prépare-moi, prends-moi, viens en moi et fais-moi un enfant, le moment y est propice, je le sens au plus profond de moi… Le sens-tu ?
- Oh, oui, je le sens au fond de mon âme et de mon corps. Je vais me donner à toi.
Mon amant d’un instant s’allongea sur moi, m’embrassa avec une suavité que je n’avais jamais ressentie dans les baisers de ma chérie qui, derrière le rideau, serrait ma main avec amour. Il me caressa le visage avec une incroyable douceur pleine de toute sa sensualité. Il lécha mes seins, aspirant les tétons provoquant en moi des spasmes d’impatience. Même Julie-Anne n’avait jamais provoqué une réaction de ce niveau. Il ouvrit mon petit abricot d’une langue ferme et dominatrice, se faisant soudainement toute douce, apprivoisée, toute à mon écoute. Il lapa le miel d’amour qu’il voyait sourdre de ma source de bonheur. Enfin, il revint poser ses lèvres sur les miennes, d’imperceptibles murmures ne parvenant qu’à mes seules oreilles. Je t’aime, je t’aime, je t’aime…
Je le sentis entrer en moi comme la brise écarte un léger voilage, ses yeux rivés dans les miens, recherchant mon moindre signal, allant à sa rencontre, m’attendant, me poussant au besoin. À son murmure "maintenant", je fus prise d’une soudaine contraction de tous mes muscles et, haletante, je l’enserrai entre mes jambes crochetées derrière ses cuisses ainsi que de mon bras libre en criant
- Mon amour ! Je t’aime.
Derrière le rideau, la main me serra encore plus fort en même temps que j’entendais Jean-Robert me dire les mêmes mots… Mes lèvres s’étaient collées aux siennes dans un baiser animal, d’une fougue que je n’avais jamais connue. Il voulut se dégager, je l’en empêchai, le serrant de plus belle.
- Reste, dis, passe cette nuit avec moi…
- Non ! Non, ma belle… C’est ta nuit de noces, ne l’oublie pas… C’est avec ton amour, avec ta femme chérie que tu dois la passer, pour que toutes deux, vous présidiez à la mise en place de ce petit être qui, dans peu de temps, va prendre vie au fond de toi… C’est l’ordre des choses.
- Tu dois avoir raison… J’aurais pourtant aimé…
- C’est l’émotion, Geneviève, je sens la même en moi.
- Tu sais, peut-être voudrons nous un second enfant…
- Peut-être… Mais peut-être Julie-Anne voudra-t-elle enfanter aussi ! Laisse le temps passer, jolie amante d’un soir. Dis-toi que si ton père avait réussi à nous marier, toi et moi, il est certain que nous n’aurions jamais eu cette nuit de noces. Garde-la comme un souvenir précieux, aussi précieux qu’il l’est pour moi.
Tout en parlant, il s’était revêtu. Contournant le rideau, il avait embrassé sa sœur. J’ai su après qu’ils l’avaient fait comme des amants, se donnant leur langue mutuellement avec une certaine stupeur. Un geste involontaire ? Sans doute au début. Ils l’avaient continué par plaisir, peut-être aussi un remerciement inconscient de la sœur au géniteur de l’enfant qu’elle n’aurait jamais pu concevoir seule, ainsi que pour les paroles qu’il avait su prononcer pour remettre Geneviève sur les rails de son amour au lieu de s’en laisser distraire par cette aventure d’une courte soirée. Puis il était parti, le cœur à la fois lourd et heureux, annoncer à ses parents et ex futurs beaux-parents la grande nouvelle de ce mariage et de cette future maternité…
FIN
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci, Jacques du Canada.
C'est un plaisir de voir des propos constructifs !
Et encore une fois mes regrets que l'histoire vsoit passée en entier au premier jet
C'est un plaisir de voir des propos constructifs !
Et encore une fois mes regrets que l'histoire vsoit passée en entier au premier jet
Je me disais en lisant que le changement de la deuxième version arriverait sous peu mais non, pas de changement!
J’ai bien compris suite à votre explication.
C’est dommage je pensais que la suite expliquerait comment Jean-Robert aurait été promu au poste de père officiel.
J’aime votre style d’écriture, tout en délicatesse, en finesse et toujours très fluide et explicite
Félicitations
J’ai bien compris suite à votre explication.
C’est dommage je pensais que la suite expliquerait comment Jean-Robert aurait été promu au poste de père officiel.
J’aime votre style d’écriture, tout en délicatesse, en finesse et toujours très fluide et explicite
Félicitations
C,est vraiment dommage, la seconde partie est passée avec la première.
J'espère que pour les histoires suivantes ça se passera mieux !
En tout cas, bonnes lectures à toutes et tous,
Amicalement,
Ethelrède
J'espère que pour les histoires suivantes ça se passera mieux !
En tout cas, bonnes lectures à toutes et tous,
Amicalement,
Ethelrède