La maison des secrets (01)

- Par l'auteur HDS Sylvainerotic -
Auteur homme.
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Récit libertin : La maison des secrets (01) Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-11-2024 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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La maison des secrets (01)
Un nouveau récit un peu différent. Ce récit explore la sexualité d’un couple homo marié avec un enfants, alors qu’un secret a été bien gardé pendant longtemps. Il y aura bien sur du sexe, mais je laisse une grande part à l’intrigue; et le démarrage sera un peu lent aussi.
Comme d’habitude vos commentaires et questions sont toujours les bienvenus; n’hésitez pas a m’écrire. J’ai aussi des photos pour Matthieu et Damien (sylvainerotic@yahoo.com)

==

Le soleil commence doucement à se lever, et la lumière, faible, à percer entre les rideaux de la chambre.
Nous sommes reveillés depuis quelques minutes. Ce matin, comme de temps en temps, mais pas tous les jours, je bandais au réveil. Lui aussi. On s'en est rendu compte. On s'est touché doucement. Puis embrassé. On a jeté un coup d'oeil au réveil, un peu anxieux. Il est encore tôt. On a un peu de temps avant que le reveil ne sonne. J'ai fait glisser sa bite hors de son boxer et j'ai commence à le sucer. Il s'est mis à soupirer, doucement, silencieusement. J'ai toujours autant de plaisir à le sucer, même après toutes ses années. Sa main touche doucement ma nuque et caresse mes cheveux blonds.
Au bout de quelques minutes, il jouit dans ma bouche et j'avale. Ce gout, je ne m'en lasse jamais non plus. Acre. Légèrement salé.
Je me suis redressé, on s'embrasse. Doucement là encore. Il saisit ma bite et me branle. Sa langue rentre dans ma bouche. Il continue à me branler tout en m'embrassant avec la langue. Je ferme les yeux. Je me laisse aller. Je l'aime. J'ejacule rapidement.
Dès l'orgasme passé, j'essuie le sperme avec mon t-shirt et regarde le reveil avec anxieté. Il va sonner dans quelques minutes. Pour l'instant, l'appartement est calme. Mais ca ne va pas durer.

Moi, c'est Matthieu. J'ai 34 ans. Blond aux yeux bleus. Et celui à qui j'ai fait l'amour brièvement, c'est l'homme de ma vie, mon mari, Damien, 35 ans, brun aux yeux verts. Ca fait 9 ans qu'on est marié, 13 ans ensemble. Le coup de foudre immédiat.
Notre pudeur en faisant l'amour, et la raison pour laquelle le matin est stressant, est double... et a 7 et 5 ans respectivement. Nous avons deux enfants, nés par GPA à l'etranger, une fille, Emma, l'ainée, et un garcon, Nathan. Nous sommes comblés. On adore nos enfants. J'ai toujours voulu en avoir. J'ai des frères et soeurs plus âgés, et j'ai toujours été entouré de neveux et nièces, en revant toujours du jour où je pourrai fonder une famille. Nos sommes des papas heureux.
Mais depuis l'arrivée des enfants, nos vies ont été bien chamboulées. Tout est devenu stressant, avec les écoles, les activités, et bien sur nos travails respectifs. Notre vie affective et sexuelle s'en est bien sur ressentie. Nous sommes toujours très amoureux et heureux ensemble, mais la fréquence et l'originalité de nos rapports sexuels se sont presque effondrés. Juste après la naissance d'Emma, puis après celle de Nathan, nous avons même cessé de faire l'amour pendant quelques mois.
Maintenant, nous ne faisons l'amour que rarement, surtout des fellations, moins d'anal, en profitant d'un moment de calme ou au milieu de la nuit, comme ça, doucement. Des fois, j'en ressens de la frustration, mais ça n'est rien en comparison du bonheur de la paternité. Et je devine que c'est pareil pour Damien.
En tout cas, il n'y a aucune tension, aucun signe de frustration entre nous. Donc tout va bien.

Après m'être douché et mis en costume, je passe rapidement dans la cuisine. Damien est en train de preparer le petit déjeuner et les enfants sont deja bien réveillés, en pyjama et s'agitent autour de la table.
- On pourra aller au cirque samedi... dis... on pourra aller au cirque
- Je sais pas ma cherie on verra s'il reste des places
- S'il te plait, papa, s'il te plait
J'élude la question car j'aurais bien appeler la baby sitter pour passer un peu de temps seul avec Damien. Ca fait un moment qu'on a pas pris du temps pour nous deux en couple

J'embrasse mes deux amours sur les cheveux. Je les adore et les abandonner est toujours un crève coeur. Je depose un bisou sur la bouche de Damien et lui souhaite une bonne journée. Je dois filer au bureau car le matin c'est Damien qui s'occupe des enfants et les depose à l'école, et le soir, c'est moi qui passe les chercher, donne le bain et fait à manger. On s'arrange comme ça.

Quand je quitte l'appartement, il fait gris. La grisaille parisienne. Damien et moi n'avons toujours pas voulu quitter Paris. On aime notre appartement, on aime Paris, et cela nous permet d'être rapidement au boulot grâce au métro. Mais avec deux enfants, l'appartement commence a faire vraiment petit. Les deux partagent leur chambre et ce n'est pas ideal, ni tenable. Ils se disputent souvent. Et avec les jouets, les vélos, c'est tres vite le foutoire. On aimerait démenager en banlieue, avec un jardin, mais les prix sont inabordables. Et même si nous avons deux bons salaires, nous n'avons pas encore mis assez de côté pour déménager. Et la GPA a déjà bien entamé nos economies. Il faudra donc patienter quelques années.

La journée au boulot s'annonce stressante... et se passe comme ca. Heureusement, passer chercher mes enfants à l'ecole me fait oublier tous mes soucis. J'aime ce moment. Ils me racontent leur journée. J'essaie d'être un père attentif. Dans notre quartier bobo nous sommes bien acceptés, et nous ne sommes pas le seul couple homo avec enfant. Tout se passe sans problème.

En rentrant je ramasse le courier sans faire attention, laisse les enfants jouer pendant que je m'installe pour finir quelques emails de boulot. Puis vient l'heure du bain. J'adore les faire jouer dans l'eau. Meme si la salle de bains est bien petite, et la baignoire déjà bien remplie avec les petits bateaux et autres canards flottants. Je finis toujours aussi trempé que mes enfants.

Je fais ensuite à manger en laissant une part à Damien, et je mange avec mes deux amours. Emma n'a pas renoncé à son idée d'aller au cirque samedi en fin d'après-midi. Mais moi je n'ai pas encore accepté.
Je m'installe ensuite dans le canapé avec Emma et Nathan pour lire une histoire. J'espère que Damien va rentrer bientot, avant que les enfants ne soient couchés.

Je suis soulagé de le voir rentrer et les enfants sautent dans les bras de leur daddy. Ce qui me fait toujours fondre. Damien a l'air epuisé. Il travaille dur. Et quand Emma lui demande pour le cirque, il repond sans vraiment réfléchir : "oui ma cherie, si tu veux".
Les deux enfants deviennent alors hysteriques et crient de joie. Je pense déjé qu'ils vont avoir du mal à s'endormir... et qu'on a aussi raté une occasion de passer un peu de temps en couple ce week-end. Dommage. Mais bon ca va être un bon moment avec les enfants. Tant mieux.

- Le diner est dans le micro-ondes

Je pars coucher les enfants et leur lis une histoire

Quand je reviens, Damien mange dans la cuisine tout en ouvrant le courrier du jour.
- Tiens c'est pour toi

Il me tends une enveloppe qui a l'air de venir d'un notaire. Je parcours la lettre rapidement

Cher Monsieur X.

Dans le cadre de la succession de Monsieur Patrick M, dont vous faites partie des ayant droits, nous vous convions à la lecture de son testatement ce vendredi à 15 heures.

Cordialement,

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Je me dis que ça doit être une erreur. Je ne connais personne au nom de Patrick M. Je regarde à nouveau l'enveloppe - c'est bien mon nom et mon adresse.

Je montre le courrier à Damien qui a l'air perpexle. Puis, comme souvent, quand il ne sait pas quoi répondre, il lance une petite blague
- Ca doit être un ancien amant dont tu as oublié le nom... un sugar daddy... hahaha

Je laisse échapper un léger rire
- Je crois pas... je m'en souviendrais... ça doit etre une erreur

Je mets la lettre de côté et n'y pense plus. J'ai d'autres choses en tête. Faire la vaisselle, ranger les jouets que les enfants ont laissé trainer dans le salon, regarder quelques emails de bureau et plein d'autres choses passionantes qu'un père de famille doit faire un soir de semaine.

Je me mets au lit et m'endors rapidement, épuisé. Damien lit un peu et quand il éteint la lumière et vient s'enrouler contre moi, je dors déjà d'un sommeil profond.

Pas besoin de réveil le lendemain. Ce sont les cris et les pleurs des enfants dans la chambre d'à côté. Une énième dispute qu'il faut calmer. Décidément cet appartement est bien trop petit.

La semaine se passe normalement, à un rythme élevé comme toujours. Jusqu'au jeudi. Je reçois un appel sur mon portable. C'est un notaire. Qui me demande de confirmer ma présence à la lecture du testament de Patrick M le lendemain. Je ne comprends pas au debut, puis me rappelle la lettre incomprehensible que j'avais mise de côté. Je réponds poliment qu'il doit s'agir d'une erreur. Le notaire insiste bien qu'il s'agit de moi, et me presse de venir. A moins qu'un heritage inattendu ne m'intéresse pas, lance-t-il sèchement pour finir.

Je ne comprends décidement rien à cette affaire. J'en parle à Damien qui ne trouve pas d'explication et me conseille juste d'y aller. On me donnera surement plus de detail à la lecture du testament.

Je dois m'absenter du bureau vendredi après midi pour aller chez ce fameux notaire. Ce qui ne m'arrange pas du tout... mais bon.

Nous sommes trois dans la salle d'attente. Il y a deux femmes plutot âgées qui attendent. Est ce pour une autre affaire? Ou bien s'agit il des autres beneficiaires du fameux Patrick M.?
J'ai la réponse à ma question quand nous sommes appelés tous les trois en même temps auprès du notaire. Personne n'a l'air de se connaitre. Ni de connaitre le défunt, car tous les regards affichent le même sentiment d'être perdu.

Le notaire demande nos cartes d'identité pour confirmer que nous sommes bien les bonnes personnes. Je comprends que les deux femmes sont en fait la pour representer des associations caritatives. Il n'y a donc aucun membre de famille ici. C'est de plus en plus étrange.

Le notaire procède à la lecture du testament.

"Moi Patrick M, en ce jour du 12 janvier, et en plein possession de mes moyens physiques et intellectuelles, établit mon testament comme suit:
- L'ensemble de mes économies bancaires, actions et obligations seront partagées en deux parts égales entre l'association le Refuge et la SPA
- Ma maison située à X et l'ensemble des biens s'y trouvant sera léguée à Monsieur Matthieu X

Ce testament est vraiment suprenant. Un inconnu donne tous ses biens à une association homo, aux amoureux des chiens et des chats... et à moi... Je ne peux m'empêcher de demander

- Vous êtes sur qu'il n'y a pas d'erreur? Le defunt n'avait pas de descendant?
- Non aucun descendant. Il me l'a confirme au moment de faire certifier le testament

Le notaire a déjà établi les chèques et les tend aux autres.
Je n'arrive toujours pas à y croire et j'insiste
- Et vous êtes sur que c'est bien de moi qu'il s'agit? Car je n'ai aucune idée de qui est Monsieur Patrick M!
- Pour la énième fois, oui. Le défunt m'a donné votre nom précis, votre adresse et année de naissance.

Et il me tend un certificat de propriété et un trousseau de clés.
Je reste cloué sur place.
Alors que la pièce se vide, le notaire me jette un dernier regard.
- Si elle ne vous plait pas, vous n'avez qu'à la vendre...

Je regarde le titre de proprieté. La maison est située dans une belle ville de la proche banlieue parisienne. Très agreable. Assez chic. Mais qui sait, peut etre est elle dans un état épouvantable

Le soir j'explique tout à Damien. J'ai herité une maison d'un inconnu. C'est une histoire digne d'un roman. Damien me dit que peut-etre, un jour, j'ai aidé un inconnu dans la rue, et qu'il s'en est souvenu.
Mais j'ai beau creuser, je ne me souviens de rien. Je suis plutot quelqu'un de gentil et généreux, mais je n'ai jamais joué les bons samaritains auprès de quelqu'un au point qu'il me laisse sa maison.

Le soir, je n'arrive pas à dormir. Je me retourne dans le lit alors que Damien dort du sommeil du juste.
Je me lève, et, en calecon et t-shirt je pars surfer sur internet pour en savoir plus sur ce fameux "Patrick M". Après avoir facilement écarté quelques homonymes, je finis par trouver de maigres informations sur l'homme en question. L'avis de décès dans un journal local. Il avait 70 ans. Pas de famille proche. Je trouve une photo sur un profil Facebook, créé il y a un petit moment, mais jamais utiliseé. Son visage ne me dit rien du tout. Pas de ressemblance non plus. Et c'est tout...

Le lendemain, samedi, je n'ai pas vraiment le temps d'y penser. Les activités du week-end prennent le dessus. Les courses, le passage au square avec les enfants... et bien sur le cirque. Les enfants sont extatiques. Mon coeur fond de les voir s'emerveiller, trembler, rire. Mais des flashs me viennent. Qui est Patrick? Est ce quelqu'un que j'aurais connu sous un autre nom? Le visage ne me dit rien, meme en essayant de le rajeunir.

Le soir, fatigué, alors que je traine dans le canapé à regarder des bêtises à la télé, après avoir couché les enfants (eh oui ça ressemble à ça un samedi soir avec des enfants en bas âge...), Damien me propose:
- Et pourquoi on irait pas le visiter demain ton nouveau chateau? Il va bien falloir qu'on aille voir à quoi il ressemble.. Et puis ça nous fera une sortie avec les enfants
- Si ca tombe c'est une vieille bicoque qui tombe en ruine
- Il n'y a qu'un moyen de le savoir

Le lendemain, on part en famille vers cette banlieue chic que nous connaissons à peine. Sur la banquette arrière, les enfants sont curieux "on va où? c'est quand qu'on arrive? on va chez papy et mamy?".
On leur explique juste qu'on va se promener.
Plus on s'approche de la destination, plus il est certain que ça ne sera pas une petite maison en ruine...
Effectivement, même à moitié cachée derrière ses hautes grilles, la maison est de taille impressionante. C'est une maison typique de la banlieue parisienne. Début du 20ème siècle, bourgeoise, de la pierre meulière. L'extérieur est en très bon état.
Une fois passé le portail, on prend conscience du lieux. Beaucoup d'espace devant avec une allée en gravier, deux garages et de grands arbres.

- C'est chez qui? demandent les enfants
- Chez personne pour l'instant
- On peut vivre ici alors?

Une fois rentré dedans, je ressens un frisson. Est ce un préssentiment? Quelque chose dont je devrais me souvenir mais qui ne me revient pas? Ou simplement l'atmosphère d'un lieu déserté depuis quelques mois?
Les enfants commencent à courir partout, alors que Damien et moi explorons doucement le rez de chaussée. C'est propre, un peu austère. Manifestement un endroit habité par quelqu'un d'assez âgé. Certains meubles nous font rouler des yeux, mais il y a quelques pièces vraiment très belles. Pareil pour les tableaux, vases et autres. Il y a à prendre et à laisser, mais tout est propre, de bon gout et en bon état. Deux étages supplementaires avec 5 chambres en tout, 3 salles de bains, un grenier et une cave immenses tous les deux.

A l'arrière, le jardin est immense, clôturé, avec de grands arbres et une maisonette en bois qui sert d'etablis et de rangement, probablement pour tout le matériel de jardin.
Les enfants sont déjà partis derriere pour courir et jouer à cache cache

- Alors? demande Damien
- C'est fou... je sais pas quoi penser. C'est une très belle maison... Bon je pense que la cuisine et les salles de bains sont trop anciennes. Il faudrait les refaire, mais franchement, pour tout le reste, c'est un peu le rêve pour nous... un cadeau du ciel
- Oui... et le RER est tout près, et il y a une très bonne école à 5 minutes é pied...
- C'est vraiment la providence
- En vendant l'appartement, on pourra facilement payer les droits de succession et refaire la cuisine et les salles de bains. On pourra aussi revendre les meubles qu'on aime le moins aux antiquaires

Je regarde les enfants courrir comme des fous dans le jardin. Je frissone. L'endroit me semble familier. Pas un frisson d'angoisse. Plutôt un frisson de nostalgie. Qui était donc ce Patrick M.?

En quittant les lieux, nous tombons sur la voisine, intriguée de voir des visiteurs
- Vous êtes les nouveaux proprietaires?
- Oui
- Oh bienvenu alors!
J'essaie discrètement d'en savoir plus sur Patrick
- Merci... nous avons pris le décès soudain de l'ancien propriétaire... quelle tristesse
- Oh oui il est mort soudainement... mais bon je ne le connaissais pas bien. Un monsieur seul. Très discret. Il promenait son chien. Mais il disait toujours bonjour. Pas de famille. Presque jamais de visite. On le voyait parfois à la bibliotheque. Il partait aussi parfois en voyage. Quelqu'un de très discret
Puis la voisine jette un regard vers notre famille: deux hommes et deux enfants et d'une voix basse ajoute
- Je crois qu'il préférait les hommes lui aussi... En tout cas bienvenu dans le quartier

A suivre…

Les avis des lecteurs

J’apprécie tes histoires, et j’ai hâte de lire la suite de celle ci. Merci pour ces bons moments de lecture, les détails et la vie de tes personnages.



Texte coquin : La maison des secrets (01)
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