La mariée et son patron
Récit érotique écrit par Antoine-LRH [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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La mariée et son patron
Partie 1 – Les prémices
Le carillon de la porte résonna doucement dans la petite boutique aux murs crème et aux portants boisés. Ben entra, appareil photo en bandoulière, sourire discret au coin des lèvres. Il connaissait l'endroit par cœur maintenant. Depuis son premier reportage sur les commerces qui redonnent vie au centre-ville, il revenait régulièrement voir Emma.
Elle releva les yeux de son ordinateur, un peu surprise.
— Encore toi ? Tu vas finir par me faire croire que tu travailles ici.
— Peut-être que je devrais. J'aime bien l'ambiance.
Elle sourit, amusée, les joues légèrement rosées. Emma était ce genre de femme à la beauté naturelle, inconsciente de son propre charme. Ses cheveux blonds tombaient en vagues souples sur ses épaules, et sa silhouette, fine et féminine, se devinait dans une robe noire un peu trop ample. Ben, lui, la regardait avec cette intensité tranquille qui la troublait à chaque fois.
— Je viens faire un dernier portrait pour l'article. Cette fois, tu n'y couperas pas.
— Tu sais que je déteste être prise en photo…
— Je sais. Mais j'ai envie de te montrer ce que moi, je vois.
Il avait dit ça doucement, sans insister, mais avec une sincérité désarmante. Emma se mordilla la lèvre. Ce regard… Il la faisait fondre. Depuis quelques semaines, elle s'était surprise à attendre ses visites. À se demander s'il était célibataire. Et surtout, à se sentir plus femme quand il était là.
Elle accepta finalement. Il la photographia devant un portant, en train de remettre en place un cintre, puis à la lumière de la vitrine. Elle riait, les bras croisés, faussement gênée, mais ses yeux brillaient.
Plus tard, quand il lui montra les clichés sur son appareil, elle resta silencieuse un moment.
— C'est moi, ça ?
— Oui. Et encore, l'image est loin de rendre justice à ce que je vois en vrai.
Un silence, chargé, électrique. Leurs regards se croisèrent. Elle ne détourna pas les yeux.
Ben sentit que quelque chose venait de basculer.
***
Quelques jours plus tard, elle l'invita à venir prendre un verre, après la fermeture. Il avait accepté sans hésiter. L'arrière-boutique, cosy, un peu bohème, sentait le bois et le parfum léger qu'elle portait. Elle avait déboutonné sa chemise en lin, et croisé les jambes sur le canapé, le regard rieur.
Ils parlèrent longtemps. Puis le vin aidant, les langues se délièrent.
— Tu veux que je te dise un secret ? demanda-t-elle en jouant avec la tige de son verre.
— Dis-moi.
— J'ai toujours rêvé de… le faire avec deux hommes. Pas pour me sentir utilisée, mais… pour me sentir complètement désirée. Comblée.
— Tu sais ce que moi je rêve ? demanda-t-il en la fixant.
Elle hocha la tête.
— J'aimerais te prendre par derrière. Lentement. Longtemps. Et te voir jouir… vraiment. Entièrement. Jusqu'à ce que tu perdes le contrôle.
Un frisson la traversa. Elle s'approcha de lui, s'assit sur ses genoux.
— Et si on arrêtait de parler ?
Elle l'embrassa, avec une douceur tendue, un besoin contenu depuis trop longtemps. Leurs corps se cherchaient, se découvraient enfin. Ben la déshabilla avec une patience fébrile, la caressa, la goûta. Elle était réactive, haletante, déjà trempée, et elle le voulait tout entier. Il la prit contre le mur, sa main sur sa gorge, ses lèvres dans son cou.
Puis il la fit se pencher sur le dossier du canapé, caressant ses hanches, avant de la pénétrer doucement par derrière. Elle gémit, surprise par l'intensité de la sensation. Il accéléra, guidé par ses soupirs et ses cris, la tenant fermement, la faisant jouir contre lui, en vagues tremblantes. Elle se cambra, perdue, offerte, et elle explosa sous ses coups de reins. Une fontaine chaude jaillit d'elle sans qu'elle s'y attende, et il la regarda avec fascination, bandé plus que jamais.
Elle se retourna, les joues roses, les yeux brillants :
— Tu vois… tu m'as libérée. Mais je n'ai pas fini de t'étonner.
***
Depuis cette nuit brûlante, rien n'avait été dit clairement. Pourtant, tout avait changé. Ben revenait presque chaque jour, trouvant des excuses pour passer la porte. Un café, un article, une idée de portrait... Et Emma, loin de l'envoyer promener, l'accueillait avec un sourire qui trahissait bien plus que de l'amitié.
Ils se frôlaient, souvent. Un contact qui dure un peu trop. Une main sur l'épaule qui descend lentement dans le dos. Un regard qui dit plus que mille mots. Et ce feu sous la peau, toujours présent.
Un après-midi, la boutique était vide. Emma ferma la porte à clé sans rien dire. Elle portait une jupe beige légère, un chemisier entrouvert. Ben la regarda s'approcher, le cœur battant.
— J'ai pensé à toi toute la nuit, murmura-t-elle.
Elle posa ses lèvres sur les siennes avec tendresse, puis avec plus d'appétit. Il répondit aussitôt, l'embrassant avec cette même intensité retenue qui les hantait depuis des jours.
Il la plaqua doucement contre la porte vitrée, une main dans sa nuque, l'autre remontant le long de sa cuisse nue. Elle ne portait pas de collant. À peine une culotte fine. Il sentit sa chaleur à travers le tissu, déjà humide.
Elle gémit dans sa bouche.
— Ici ? souffla-t-elle, le souffle court.
— Tu as fermé à clé. Personne ne viendra, dit-il, le regard brûlant.
Il la fit s'asseoir sur le comptoir d'essayage, balayant les dossiers d'un geste rapide. Elle ouvrit les jambes lentement, sans le quitter des yeux. Il s'agenouilla entre ses cuisses et écarta la dentelle noire qui couvrait à peine son sexe. Elle était trempée.
Il commença à la lécher doucement, d'abord par petits cercles sur son clitoris gonflé, puis plus profondément, savourant chaque soupir, chaque mouvement de bassin. Ses mains glissèrent sous son chemisier, découvrant sa poitrine nue, les tétons durs et sensibles qu'il caressa du bout des doigts.
Emma était perdue, haletante, ses mains dans les cheveux de Ben, son corps vibrant de plaisir. Il accéléra, plus ferme, la pénétrant avec deux doigts pendant qu'il continuait à la dévorer. Elle se cambra soudainement, sa respiration se brisa, et elle jouit dans sa bouche, tremblante, gémissante, une main plaquée contre sa propre bouche pour étouffer ses cris.
Quand elle rouvrit les yeux, il la regardait, les lèvres brillantes, fier et amoureux.
Mais dans ses yeux à elle, quelque chose passa. Une hésitation. Une peur.
Elle se rhabilla lentement.
— Je dois te dire quelque chose, murmura-t-elle.
— Moi aussi…
Un silence. Puis elle reprit, en baissant les yeux :
— Je ne suis pas vraiment célibataire. C'est… compliqué. Il ne vit plus avec moi, mais c'est encore flou.
Ben soupira.
— J'ai une compagne. On ne vit plus vraiment ensemble non plus. Je crois qu'on ne s'aime plus depuis longtemps… mais rien n'est fini.
Ils restèrent là, sans bouger, entre les odeurs de tissu et de désir encore suspendu dans l'air.
— Et pourtant, dit Emma, je ressens quelque chose que je n'ai jamais connu avec personne.
— Moi aussi.
Elle s'approcha à nouveau, posa sa tête contre son torse.
— Je veux que ça continue. Mais je veux que ce soit vrai.
***
Un samedi matin, Ben proposa à Emma de l'emmener voir un coin qu'il adorait. Une clairière isolée en lisière de forêt, à quelques kilomètres de la ville. Elle accepta sans poser de questions.
Le trajet se fit en silence, avec cette complicité douce des couples qui n'ont pas besoin de combler les vides. Le soleil filtrait à travers les branches, le vent était léger. Lorsqu'ils arrivèrent, elle sourit, les mains dans les poches de son manteau.
— C'est magnifique.
— C'est là que je viens quand j'ai besoin de respirer. Et là, j'ai besoin de toi.
Il s'approcha d'elle, l'embrassa tendrement. Rien de pressé. Ses mains glissèrent sur ses hanches, la ramenant contre lui. Elle se laissa faire, posant sa joue contre son torse. Son cœur battait vite. Il sentait bon, ce mélange de bois, de cuir et de lui.
Ils s'assirent sur une couverture posée dans l'herbe. Il lui ôta doucement son manteau, puis son pull. Elle était en débardeur, ses seins devinant sous le tissu. Il la regarda comme si c'était la première fois. Elle sourit, timide.
— Quoi ?
— Tu es belle. Et tu ne le sais toujours pas.
Elle l'embrassa à nouveau, mais cette fois avec une faim douce, pleine de gratitude et de désir mêlés. Ses mains passèrent sous son t-shirt, caressant son torse, ses flancs. Elle le poussa doucement pour qu'il s'allonge sur la couverture, et se mit à califourchon sur lui, le dominant avec une sensualité tranquille.
Elle déboutonna son jean, le baissa lentement, révélant son sexe déjà dur. Elle le caressa, d'abord doucement, en le regardant dans les yeux. Puis elle se pencha, embrassa son bas-ventre, fit glisser sa langue le long de sa verge, lente, taquine.
Ben gémit doucement, sa main dans les cheveux d'Emma. Elle le prit entièrement en bouche, profondément, sans se presser. Elle jouait avec lui, alternant les mouvements lents et profonds avec des va-et-vient plus rapides, le regardant parfois, les yeux brillants de plaisir de le faire craquer.
Il murmurait son prénom, des mots d'amour un peu brisés par le souffle court. Il voulait la prévenir, mais elle pressa sa main sur sa cuisse en signe de silence. Elle accéléra, le tenant fermement, aspirant, caressant, l'engloutissant avec une douceur incroyable.
Ben explosa dans sa bouche, les reins soulevés, les doigts crispés dans ses cheveux. Elle ne recula pas. Elle le regarda en le gardant en bouche jusqu'au bout, avalant tout sans ciller, puis remonta pour l'embrasser tendrement, ses lèvres encore humides.
— Tu es fou, souffla-t-il.
— Je suis juste en train de tomber amoureuse, dit-elle.
Il la serra fort contre lui. Là, dans cette clairière, plus rien n'existait. Ni leurs passés, ni leurs complications. Juste eux.
***
Emma ouvrit la porte de sa boutique comme chaque matin. Ben l'attendait déjà, adossé à un lampadaire, les mains dans les poches. Elle lui lança un regard complice.
— T'es pire qu'un livreur de croissants.
— Je suis meilleur qu'un livreur de croissants. Je te fais jouir.
Elle éclata de rire, rougissante, avant de l'attirer à l'intérieur. Ils s'embrassèrent longuement derrière le rideau de l'arrière-boutique, collés l'un à l'autre, leurs corps se connaissant de mieux en mieux, leurs gestes gagnant en assurance, en tendresse et en feu.
Mais ils n'avaient pas vu la silhouette arrêtée juste à l'entrée.
Thomas.
Il était là, son regard dur, surpris, glacé.
— Putain… Emma ?
Elle se figea. Ben recula d'un pas, le souffle coupé.
— Thomas, c'est pas ce que tu crois.
Il éclata d'un rire amer.
— Ah si, je crois que c'est exactement ce que je crois. Tu baises ton photographe, dans ta boutique, tranquille. Super.
Il regarda Ben, avec un mépris glacé.
— Et toi ? T'as pas une copine, toi ? La petite brune qui croit que t'écris des papiers pourris pendant des heures ? Je crois que je vais lui passer un coup de fil.
Il tourna les talons. Personne ne le retint.
La soirée fut un chaos. Ben, rentré chez lui, trouva son salon vide, sa compagne partie « réfléchir ». Elle avait reçu un message. Une photo floue. Signée : "T".
Emma, elle, retrouva sa boutique saccagée d'un coup d'œil : quelques vêtements au sol, le parfum du conflit dans l'air.
Mais dans cette tempête, il y avait une évidence : ils ne voulaient pas s'éloigner l'un de l'autre.
Deux jours plus tard, Ben toqua à la porte d'Emma, la pluie ruisselant sur ses épaules. Elle ouvrit en t-shirt, les yeux cernés.
— Je suis là. Je m'en fous de ce qu'on a perdu. Je veux ce qu'on est.
Elle ne répondit pas. Elle le tira à l'intérieur, ferma la porte, et l'embrassa. Un baiser brut, besoin contre besoin. Il la souleva dans ses bras, l'emmena dans la chambre. Il n'y avait plus d'excuses, plus de masques.
Elle se laissa tomber sur le lit, nue en quelques gestes. Lui aussi, fébrile, l'admira un instant, avant de se pencher entre ses cuisses. Il l'embrassa partout : le ventre, les seins, les cuisses, remontant jusqu'à la source de sa chaleur. Elle écarta les jambes, offerte, gémissant déjà sous ses doigts, ses lèvres, sa langue.
Il la pénétra d'abord avec deux doigts, la regardant se cambrer, puis la prit à nouveau par derrière, ses mains sur ses hanches, la peau claquant doucement contre la sienne. Elle gémit, perdue entre plaisir et émotion.
— J'ai besoin de toi, souffla-t-elle.
— Tu m'as.
Et elle jouit, bruyamment, son corps vibrant, les draps trempés sous elle. Une fontaine encore, incontrôlable, magnifique. Il la suivit peu après, en elle, profondément, collé à son dos, ses mains tenant ses seins, sa bouche dans sa nuque.
Ils s'endormirent nus, emmêlés, dans la lumière douce du matin.
***
Depuis que tout avait éclaté, ils vivaient leur histoire sans se cacher. Emma avait changé. Plus de doute dans ses gestes, plus d'excuses dans ses sourires. Elle s'était redressée, sûre d'elle, fière, libre. Et ça se voyait. Ses clientes la regardaient autrement, les hommes aussi. Elle portait des robes plus ajustées, des couleurs plus audacieuses, des talons plus souvent. Elle se savait belle, enfin. Et Ben… il la trouvait sublime.
Il passait presque tous les jours, parfois juste pour la regarder, parfois pour l'embrasser dans l'arrière-boutique, la serrer contre lui, ou glisser une main sur sa cuisse nue sous son comptoir.
Elle l'aimait pour ça. Pour ce feu calme dans ses yeux. Pour sa façon de la regarder comme un trésor qu'il ne voulait pas enfermer, mais laisser briller.
Un soir, elle ferma plus tôt. Il était déjà là, adossé à l'intérieur de la vitrine. Elle s'approcha, un sourire en coin.
— J'ai envie de jouer, dit-elle.
— Tu sais que je ne dirai jamais non.
Elle l'entraîna dans l'arrière-boutique, ferma la lumière principale, ne laissant qu'une lampe chaude dans un coin. Elle sortit d'un tiroir un petit sac noir en velours. Il le regarda, intrigué.
— Je t'ai dit que j'avais envie d'explorer.
Elle en sortit un petit plug, noir, élégant. Il sourit, chaudement.
— Tu es merveilleuse. Et incroyablement sexy.
Elle se retourna, écarta les pans de sa jupe. Elle ne portait rien dessous. Ses fesses rondes, parfaites, offraient une vue qu'il ne se lasserait jamais d'avoir. Elle se pencha sur le bureau, les mains posées à plat.
— Aide-moi, souffla-t-elle.
Il s'agenouilla derrière elle, caressa doucement ses fesses, ses cuisses, la courbe de son sexe. Elle était déjà mouillée. Il lécha son clitoris longuement, la faisant gémir, puis glissa un doigt entre ses fesses, lentement, la préparant avec soin. Il avait apporté un petit flacon d'huile intime, toujours dans son sac maintenant.
Doucement, il inséra le plug en elle. Elle gémit, surprise, les jambes tremblantes, et recula légèrement son bassin contre lui.
— C'est bon ?
— C'est meilleur que je croyais.
Il se redressa, défit sa ceinture, son sexe dur dressé contre ses reins. Il la pénétra lentement, savourant chaque centimètre, tandis que le plug amplifiait les sensations en elle. Elle cria presque, un son étouffé contre son bras.
Il accéléra, plus profond, plus fort, tenant ses hanches. Elle venait déjà, incontrôlable, ses jambes cédant presque. Puis il sortit, retira délicatement le plug, l'embrassa dans le cou.
— Tu es prête ?
Elle hocha la tête.
Alors il la pénétra par derrière, en douceur, sans jamais forcer. Elle était détendue, offerte, tremblante, et il se sentit englouti en elle. C'était chaud, serré, incroyablement excitant. Elle gémit plus fort, surprise par le plaisir, le souffle coupé.
Il la tint fermement, la pénétrant lentement d'abord, puis plus intensément, leurs corps claquant, leurs souffles mêlés. Il la caressait en même temps, jusqu'à ce qu'elle jouisse à nouveau, les jambes secouées, une fontaine jaillissant d'elle sur le parquet.
Il la rejoignit dans un râle sourd, se vidant en elle avec puissance, la tenant fort contre lui.
Ils restèrent là, collés, tremblants, amoureux, épuisés.
— Tu es tout ce que j'ai toujours voulu, murmura-t-il.
Elle se retourna, le visage encore rouge, les yeux brillants.
— Et je ne suis qu'au début de ce que je peux devenir avec toi.
Le carillon de la porte résonna doucement dans la petite boutique aux murs crème et aux portants boisés. Ben entra, appareil photo en bandoulière, sourire discret au coin des lèvres. Il connaissait l'endroit par cœur maintenant. Depuis son premier reportage sur les commerces qui redonnent vie au centre-ville, il revenait régulièrement voir Emma.
Elle releva les yeux de son ordinateur, un peu surprise.
— Encore toi ? Tu vas finir par me faire croire que tu travailles ici.
— Peut-être que je devrais. J'aime bien l'ambiance.
Elle sourit, amusée, les joues légèrement rosées. Emma était ce genre de femme à la beauté naturelle, inconsciente de son propre charme. Ses cheveux blonds tombaient en vagues souples sur ses épaules, et sa silhouette, fine et féminine, se devinait dans une robe noire un peu trop ample. Ben, lui, la regardait avec cette intensité tranquille qui la troublait à chaque fois.
— Je viens faire un dernier portrait pour l'article. Cette fois, tu n'y couperas pas.
— Tu sais que je déteste être prise en photo…
— Je sais. Mais j'ai envie de te montrer ce que moi, je vois.
Il avait dit ça doucement, sans insister, mais avec une sincérité désarmante. Emma se mordilla la lèvre. Ce regard… Il la faisait fondre. Depuis quelques semaines, elle s'était surprise à attendre ses visites. À se demander s'il était célibataire. Et surtout, à se sentir plus femme quand il était là.
Elle accepta finalement. Il la photographia devant un portant, en train de remettre en place un cintre, puis à la lumière de la vitrine. Elle riait, les bras croisés, faussement gênée, mais ses yeux brillaient.
Plus tard, quand il lui montra les clichés sur son appareil, elle resta silencieuse un moment.
— C'est moi, ça ?
— Oui. Et encore, l'image est loin de rendre justice à ce que je vois en vrai.
Un silence, chargé, électrique. Leurs regards se croisèrent. Elle ne détourna pas les yeux.
Ben sentit que quelque chose venait de basculer.
***
Quelques jours plus tard, elle l'invita à venir prendre un verre, après la fermeture. Il avait accepté sans hésiter. L'arrière-boutique, cosy, un peu bohème, sentait le bois et le parfum léger qu'elle portait. Elle avait déboutonné sa chemise en lin, et croisé les jambes sur le canapé, le regard rieur.
Ils parlèrent longtemps. Puis le vin aidant, les langues se délièrent.
— Tu veux que je te dise un secret ? demanda-t-elle en jouant avec la tige de son verre.
— Dis-moi.
— J'ai toujours rêvé de… le faire avec deux hommes. Pas pour me sentir utilisée, mais… pour me sentir complètement désirée. Comblée.
— Tu sais ce que moi je rêve ? demanda-t-il en la fixant.
Elle hocha la tête.
— J'aimerais te prendre par derrière. Lentement. Longtemps. Et te voir jouir… vraiment. Entièrement. Jusqu'à ce que tu perdes le contrôle.
Un frisson la traversa. Elle s'approcha de lui, s'assit sur ses genoux.
— Et si on arrêtait de parler ?
Elle l'embrassa, avec une douceur tendue, un besoin contenu depuis trop longtemps. Leurs corps se cherchaient, se découvraient enfin. Ben la déshabilla avec une patience fébrile, la caressa, la goûta. Elle était réactive, haletante, déjà trempée, et elle le voulait tout entier. Il la prit contre le mur, sa main sur sa gorge, ses lèvres dans son cou.
Puis il la fit se pencher sur le dossier du canapé, caressant ses hanches, avant de la pénétrer doucement par derrière. Elle gémit, surprise par l'intensité de la sensation. Il accéléra, guidé par ses soupirs et ses cris, la tenant fermement, la faisant jouir contre lui, en vagues tremblantes. Elle se cambra, perdue, offerte, et elle explosa sous ses coups de reins. Une fontaine chaude jaillit d'elle sans qu'elle s'y attende, et il la regarda avec fascination, bandé plus que jamais.
Elle se retourna, les joues roses, les yeux brillants :
— Tu vois… tu m'as libérée. Mais je n'ai pas fini de t'étonner.
***
Depuis cette nuit brûlante, rien n'avait été dit clairement. Pourtant, tout avait changé. Ben revenait presque chaque jour, trouvant des excuses pour passer la porte. Un café, un article, une idée de portrait... Et Emma, loin de l'envoyer promener, l'accueillait avec un sourire qui trahissait bien plus que de l'amitié.
Ils se frôlaient, souvent. Un contact qui dure un peu trop. Une main sur l'épaule qui descend lentement dans le dos. Un regard qui dit plus que mille mots. Et ce feu sous la peau, toujours présent.
Un après-midi, la boutique était vide. Emma ferma la porte à clé sans rien dire. Elle portait une jupe beige légère, un chemisier entrouvert. Ben la regarda s'approcher, le cœur battant.
— J'ai pensé à toi toute la nuit, murmura-t-elle.
Elle posa ses lèvres sur les siennes avec tendresse, puis avec plus d'appétit. Il répondit aussitôt, l'embrassant avec cette même intensité retenue qui les hantait depuis des jours.
Il la plaqua doucement contre la porte vitrée, une main dans sa nuque, l'autre remontant le long de sa cuisse nue. Elle ne portait pas de collant. À peine une culotte fine. Il sentit sa chaleur à travers le tissu, déjà humide.
Elle gémit dans sa bouche.
— Ici ? souffla-t-elle, le souffle court.
— Tu as fermé à clé. Personne ne viendra, dit-il, le regard brûlant.
Il la fit s'asseoir sur le comptoir d'essayage, balayant les dossiers d'un geste rapide. Elle ouvrit les jambes lentement, sans le quitter des yeux. Il s'agenouilla entre ses cuisses et écarta la dentelle noire qui couvrait à peine son sexe. Elle était trempée.
Il commença à la lécher doucement, d'abord par petits cercles sur son clitoris gonflé, puis plus profondément, savourant chaque soupir, chaque mouvement de bassin. Ses mains glissèrent sous son chemisier, découvrant sa poitrine nue, les tétons durs et sensibles qu'il caressa du bout des doigts.
Emma était perdue, haletante, ses mains dans les cheveux de Ben, son corps vibrant de plaisir. Il accéléra, plus ferme, la pénétrant avec deux doigts pendant qu'il continuait à la dévorer. Elle se cambra soudainement, sa respiration se brisa, et elle jouit dans sa bouche, tremblante, gémissante, une main plaquée contre sa propre bouche pour étouffer ses cris.
Quand elle rouvrit les yeux, il la regardait, les lèvres brillantes, fier et amoureux.
Mais dans ses yeux à elle, quelque chose passa. Une hésitation. Une peur.
Elle se rhabilla lentement.
— Je dois te dire quelque chose, murmura-t-elle.
— Moi aussi…
Un silence. Puis elle reprit, en baissant les yeux :
— Je ne suis pas vraiment célibataire. C'est… compliqué. Il ne vit plus avec moi, mais c'est encore flou.
Ben soupira.
— J'ai une compagne. On ne vit plus vraiment ensemble non plus. Je crois qu'on ne s'aime plus depuis longtemps… mais rien n'est fini.
Ils restèrent là, sans bouger, entre les odeurs de tissu et de désir encore suspendu dans l'air.
— Et pourtant, dit Emma, je ressens quelque chose que je n'ai jamais connu avec personne.
— Moi aussi.
Elle s'approcha à nouveau, posa sa tête contre son torse.
— Je veux que ça continue. Mais je veux que ce soit vrai.
***
Un samedi matin, Ben proposa à Emma de l'emmener voir un coin qu'il adorait. Une clairière isolée en lisière de forêt, à quelques kilomètres de la ville. Elle accepta sans poser de questions.
Le trajet se fit en silence, avec cette complicité douce des couples qui n'ont pas besoin de combler les vides. Le soleil filtrait à travers les branches, le vent était léger. Lorsqu'ils arrivèrent, elle sourit, les mains dans les poches de son manteau.
— C'est magnifique.
— C'est là que je viens quand j'ai besoin de respirer. Et là, j'ai besoin de toi.
Il s'approcha d'elle, l'embrassa tendrement. Rien de pressé. Ses mains glissèrent sur ses hanches, la ramenant contre lui. Elle se laissa faire, posant sa joue contre son torse. Son cœur battait vite. Il sentait bon, ce mélange de bois, de cuir et de lui.
Ils s'assirent sur une couverture posée dans l'herbe. Il lui ôta doucement son manteau, puis son pull. Elle était en débardeur, ses seins devinant sous le tissu. Il la regarda comme si c'était la première fois. Elle sourit, timide.
— Quoi ?
— Tu es belle. Et tu ne le sais toujours pas.
Elle l'embrassa à nouveau, mais cette fois avec une faim douce, pleine de gratitude et de désir mêlés. Ses mains passèrent sous son t-shirt, caressant son torse, ses flancs. Elle le poussa doucement pour qu'il s'allonge sur la couverture, et se mit à califourchon sur lui, le dominant avec une sensualité tranquille.
Elle déboutonna son jean, le baissa lentement, révélant son sexe déjà dur. Elle le caressa, d'abord doucement, en le regardant dans les yeux. Puis elle se pencha, embrassa son bas-ventre, fit glisser sa langue le long de sa verge, lente, taquine.
Ben gémit doucement, sa main dans les cheveux d'Emma. Elle le prit entièrement en bouche, profondément, sans se presser. Elle jouait avec lui, alternant les mouvements lents et profonds avec des va-et-vient plus rapides, le regardant parfois, les yeux brillants de plaisir de le faire craquer.
Il murmurait son prénom, des mots d'amour un peu brisés par le souffle court. Il voulait la prévenir, mais elle pressa sa main sur sa cuisse en signe de silence. Elle accéléra, le tenant fermement, aspirant, caressant, l'engloutissant avec une douceur incroyable.
Ben explosa dans sa bouche, les reins soulevés, les doigts crispés dans ses cheveux. Elle ne recula pas. Elle le regarda en le gardant en bouche jusqu'au bout, avalant tout sans ciller, puis remonta pour l'embrasser tendrement, ses lèvres encore humides.
— Tu es fou, souffla-t-il.
— Je suis juste en train de tomber amoureuse, dit-elle.
Il la serra fort contre lui. Là, dans cette clairière, plus rien n'existait. Ni leurs passés, ni leurs complications. Juste eux.
***
Emma ouvrit la porte de sa boutique comme chaque matin. Ben l'attendait déjà, adossé à un lampadaire, les mains dans les poches. Elle lui lança un regard complice.
— T'es pire qu'un livreur de croissants.
— Je suis meilleur qu'un livreur de croissants. Je te fais jouir.
Elle éclata de rire, rougissante, avant de l'attirer à l'intérieur. Ils s'embrassèrent longuement derrière le rideau de l'arrière-boutique, collés l'un à l'autre, leurs corps se connaissant de mieux en mieux, leurs gestes gagnant en assurance, en tendresse et en feu.
Mais ils n'avaient pas vu la silhouette arrêtée juste à l'entrée.
Thomas.
Il était là, son regard dur, surpris, glacé.
— Putain… Emma ?
Elle se figea. Ben recula d'un pas, le souffle coupé.
— Thomas, c'est pas ce que tu crois.
Il éclata d'un rire amer.
— Ah si, je crois que c'est exactement ce que je crois. Tu baises ton photographe, dans ta boutique, tranquille. Super.
Il regarda Ben, avec un mépris glacé.
— Et toi ? T'as pas une copine, toi ? La petite brune qui croit que t'écris des papiers pourris pendant des heures ? Je crois que je vais lui passer un coup de fil.
Il tourna les talons. Personne ne le retint.
La soirée fut un chaos. Ben, rentré chez lui, trouva son salon vide, sa compagne partie « réfléchir ». Elle avait reçu un message. Une photo floue. Signée : "T".
Emma, elle, retrouva sa boutique saccagée d'un coup d'œil : quelques vêtements au sol, le parfum du conflit dans l'air.
Mais dans cette tempête, il y avait une évidence : ils ne voulaient pas s'éloigner l'un de l'autre.
Deux jours plus tard, Ben toqua à la porte d'Emma, la pluie ruisselant sur ses épaules. Elle ouvrit en t-shirt, les yeux cernés.
— Je suis là. Je m'en fous de ce qu'on a perdu. Je veux ce qu'on est.
Elle ne répondit pas. Elle le tira à l'intérieur, ferma la porte, et l'embrassa. Un baiser brut, besoin contre besoin. Il la souleva dans ses bras, l'emmena dans la chambre. Il n'y avait plus d'excuses, plus de masques.
Elle se laissa tomber sur le lit, nue en quelques gestes. Lui aussi, fébrile, l'admira un instant, avant de se pencher entre ses cuisses. Il l'embrassa partout : le ventre, les seins, les cuisses, remontant jusqu'à la source de sa chaleur. Elle écarta les jambes, offerte, gémissant déjà sous ses doigts, ses lèvres, sa langue.
Il la pénétra d'abord avec deux doigts, la regardant se cambrer, puis la prit à nouveau par derrière, ses mains sur ses hanches, la peau claquant doucement contre la sienne. Elle gémit, perdue entre plaisir et émotion.
— J'ai besoin de toi, souffla-t-elle.
— Tu m'as.
Et elle jouit, bruyamment, son corps vibrant, les draps trempés sous elle. Une fontaine encore, incontrôlable, magnifique. Il la suivit peu après, en elle, profondément, collé à son dos, ses mains tenant ses seins, sa bouche dans sa nuque.
Ils s'endormirent nus, emmêlés, dans la lumière douce du matin.
***
Depuis que tout avait éclaté, ils vivaient leur histoire sans se cacher. Emma avait changé. Plus de doute dans ses gestes, plus d'excuses dans ses sourires. Elle s'était redressée, sûre d'elle, fière, libre. Et ça se voyait. Ses clientes la regardaient autrement, les hommes aussi. Elle portait des robes plus ajustées, des couleurs plus audacieuses, des talons plus souvent. Elle se savait belle, enfin. Et Ben… il la trouvait sublime.
Il passait presque tous les jours, parfois juste pour la regarder, parfois pour l'embrasser dans l'arrière-boutique, la serrer contre lui, ou glisser une main sur sa cuisse nue sous son comptoir.
Elle l'aimait pour ça. Pour ce feu calme dans ses yeux. Pour sa façon de la regarder comme un trésor qu'il ne voulait pas enfermer, mais laisser briller.
Un soir, elle ferma plus tôt. Il était déjà là, adossé à l'intérieur de la vitrine. Elle s'approcha, un sourire en coin.
— J'ai envie de jouer, dit-elle.
— Tu sais que je ne dirai jamais non.
Elle l'entraîna dans l'arrière-boutique, ferma la lumière principale, ne laissant qu'une lampe chaude dans un coin. Elle sortit d'un tiroir un petit sac noir en velours. Il le regarda, intrigué.
— Je t'ai dit que j'avais envie d'explorer.
Elle en sortit un petit plug, noir, élégant. Il sourit, chaudement.
— Tu es merveilleuse. Et incroyablement sexy.
Elle se retourna, écarta les pans de sa jupe. Elle ne portait rien dessous. Ses fesses rondes, parfaites, offraient une vue qu'il ne se lasserait jamais d'avoir. Elle se pencha sur le bureau, les mains posées à plat.
— Aide-moi, souffla-t-elle.
Il s'agenouilla derrière elle, caressa doucement ses fesses, ses cuisses, la courbe de son sexe. Elle était déjà mouillée. Il lécha son clitoris longuement, la faisant gémir, puis glissa un doigt entre ses fesses, lentement, la préparant avec soin. Il avait apporté un petit flacon d'huile intime, toujours dans son sac maintenant.
Doucement, il inséra le plug en elle. Elle gémit, surprise, les jambes tremblantes, et recula légèrement son bassin contre lui.
— C'est bon ?
— C'est meilleur que je croyais.
Il se redressa, défit sa ceinture, son sexe dur dressé contre ses reins. Il la pénétra lentement, savourant chaque centimètre, tandis que le plug amplifiait les sensations en elle. Elle cria presque, un son étouffé contre son bras.
Il accéléra, plus profond, plus fort, tenant ses hanches. Elle venait déjà, incontrôlable, ses jambes cédant presque. Puis il sortit, retira délicatement le plug, l'embrassa dans le cou.
— Tu es prête ?
Elle hocha la tête.
Alors il la pénétra par derrière, en douceur, sans jamais forcer. Elle était détendue, offerte, tremblante, et il se sentit englouti en elle. C'était chaud, serré, incroyablement excitant. Elle gémit plus fort, surprise par le plaisir, le souffle coupé.
Il la tint fermement, la pénétrant lentement d'abord, puis plus intensément, leurs corps claquant, leurs souffles mêlés. Il la caressait en même temps, jusqu'à ce qu'elle jouisse à nouveau, les jambes secouées, une fontaine jaillissant d'elle sur le parquet.
Il la rejoignit dans un râle sourd, se vidant en elle avec puissance, la tenant fort contre lui.
Ils restèrent là, collés, tremblants, amoureux, épuisés.
— Tu es tout ce que j'ai toujours voulu, murmura-t-il.
Elle se retourna, le visage encore rouge, les yeux brillants.
— Et je ne suis qu'au début de ce que je peux devenir avec toi.
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5 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci, je vais travailler une suite :) d'autres récits sont en cours de publication !
Excellente histoire très bien bâtie et racontée nous espérons une suite a cette magnifique ode à l’amour. Daniel
Un grand bravo pour ce premier texte, bien présenté, bien écrit. J'attends la suite avec impatience!
Très belle histoire, parfaitement écrite, pleine de sensualité, de plaisir, d'écoute, de respect (ce qui est de plus en plus rare...).
A continuer bien sûr, bravo !
A continuer bien sûr, bravo !
Excellente

