La page blanche de Philus
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-09-2023 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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La page blanche de Philus
Eh oui ! Mesdames et messieurs, ça arrive à tout le monde et il faut que je vous raconte ça. Il était dix-huit heures ce samedi, j’étais chez moi à mon bureau et je séchais lamentablement devant cette énorme page blanche que présentait à l’écran mon traitement de texte préféré. Le curseur me narguait clignotant avec insistance, espérant enfin afficher une séquence de lettres, mais rien ne venait. Je souhaitais écrire une histoire pour H.D.S. et j’étais sec comme un coup de trique. De guerre lasse, après une heure infructueuse de « brainstorming », je me persuadai d’abandonner pour cette fois et de profiter de la belle soirée d’été qui s’annonçait.
Je sortis de chez moi, parcourus quelques rues et débouchai sur la place Darcy. Je m’installai à la terrasse d’un café et commandai un verre de Santenay blanc. J’étais bien décidé à goûter du temps qui s’écoule et à regarder passer toutes ces jolies femmes si peu vêtues tant la chaleur de la journée avait été étouffante. Une vingtaine de minutes plus tard, un groupe de quatre individus, tous dans la quarantaine avancée, s’établit à une table juste à côté de la mienne.
Après un autre verre de vin, je me sentis beaucoup mieux, mais pas plus inspiré pour autant.
Devant ma mine sans doute quelque peu déconfite, l’un des quatre hommes m’interpela :
— Bonsoir monsieur. Vous avez l’air bien seul et plutôt mélancolique. Voulez-vous vous joindre à nous ?
Je ne connaissais aucun d’eux, mais ils avaient l’air sympathiques. Ils donnaient l’impression d’être quatre amis prêts à passer la soirée ensemble. Ils en étaient comme moi à l’apéritif et cela se terminerait probablement au restaurant. Un restaurant ? Je n’y avais pas pensé, mais après tout ça viendrait peut-être à bout de mon spleen. De plus, j’étais à pied et je n’aurais pas à faire attention à ce que je boirais. Le tout était de tenir debout naturellement. Je leur souris, levai ostensiblement mon verre encore plein vers eux pour un toast virtuel et m’assis sur une chaise au milieu d’eux. Les présentations furent rapides et succinctes. Jean, bel homme un peu basané, sans doute d’origine espagnole ou portugaise, célibataire ; Paul, teint clair et blond tout à fait à l’opposé de Jean, divorcé ; Luc, armoire à glace d’une taille frôlant le double mètre, ayant perdu quatre-vingts pour cent de ses cheveux, célibataire et enfin Mathieu, châtain, de taille moyenne, fumeur et en instance de divorce. Je me présentai à mon tour, Philus, taille normale et cheveux gris, épouse en vacances chez sa sœur pour trois semaines.
Passée la gêne du premier contact, la conversation roula à nouveau sur tout et rien. J’offris une nouvelle tournée et celle-ci nous emmena jusqu’à vingt heures. Jean, celui qui m’avait invité, regarda son téléphone.
— Il est huit heures, tu manges avec nous ? me demanda-t-il.
Je notai le tutoiement convivial.
— Je ne voudrais pas vous déranger, répondis-je de l’air que l’on prend alors qu’on a envie d’accepter.
— Allez, Philus ! gronda Luc de sa grosse voix. Tu vas pas passer ta soirée ici ? Paul nous a préparé un excellent repas et comme d’habitude, il en fait trois fois trop. Alors, n’aie crainte.
Je regardai ma montre, pour me donner une contenance.
— Tu habites loin ? demandai-je à Paul. Moi j’habite à cinq minutes, alors je suis à pied.
— Pas de soucis, je te ramènerai. Ma voiture est là, poursuivit-il en désignant le parking souterrain proche.
— Tu habites à Dijon même ?
— Non, un hameau entre Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges, c’est à un quart d’heure.
— D’accord comme ça, acceptai-je.
J’ignorais à cet instant jusqu’où cet accord allait m’emmener, mais vu de maintenant, est-ce que je le regrette ? Pas sûr.
–*–
Sorti de Dijon, le gros SUV allemand nous conduisit tous les cinq sur des routes que je ne connaissais pas. Au détour d’un virage, au milieu de la campagne et des vignes, une pancarte bleue indiquait « Les Archis ». Le panneau dépassé, je pus distinguer une ferme imposante à droite et une vieille bâtisse à gauche qui lui faisait face. Paul poursuivit jusqu’à une voie communale partant sur la gauche qu’il emprunta. Les cahots nous confirmèrent le mauvais entretien de cette route, mais nous arrivâmes rapidement à une grande maison blanche entourée d’un jardin arboré. Nous pénétrâmes dans la cour où étaient garés d’autres véhicules, sans doute ceux de Jean, Luc et Mathieu. Nous entrâmes en devisant bruyamment, Paul alluma la quasi-totalité des lumières de la demeure. Nous nous installâmes au salon où le maître de céans nous servit un énième apéritif avant d’aller dans la cuisine préparer le repas. Une raclette. C’est savoureux, convivial, facile à réaliser, mais quant à dire un « excellent repas » au sens gastronomique du terme comme le sous-entendait Luc, je ne suis pas sûr. En revanche, il y en avait effectivement bien trop. Le dîner, arrosé d’un savagnin jurassien de bonne facture, fut joyeux et roboratif.
Pour digérer, Paul nous renvoya au salon où Mathieu, qui connaissait bien les lieux, sortit d’un meuble rustique cinq ou six bouteilles de digestifs divers. Jean appuya sur un bouton près du bar et une musique douce envahit la pièce. Je m’installai sur un canapé. Ma vision légèrement trouble me fit comprendre que l’armagnac dans mon verre serait peut-être de trop. Je le bus malgré cet avertissement. Ma tête tournait faiblement, je dois avouer. Soudain, je n’en crus pas mes yeux. Alors que Paul était resté dans la cuisine pour ranger un peu, il en sortit nu comme un ver, nanti d’une érection magistrale. Son membre viril formait un angle aigu très fermé avec son ventre et son gland violacé semblait menaçant telle la gueule d’un serpent. Il était très peu velu et les quelques poils blonds de son sexe se discernaient à peine. Il posa sur la table basse du salon un flacon de verre blanc à l’intérieur duquel on distinguait de petites pilules bleues et deux autres fioles de couleur rose orange que je ne pus identifier. Je me redressai, un peu dégrisé, et observai les autres avec étonnement. Tout en dégustant leur digestif, aucun ne paraissait trouver la situation anormale.
— Qu’est-ce qui se passe ? questionnai-je à la ronde d’une voix pâteuse.
Mathieu, qui n’a pas beaucoup ouvert la bouche pendant la soirée, m’expliqua.
— Nous sommes quatre amis qui avons eu, à des degrés divers, des divergences de point de vue avec les femmes. Les rapports sexuels avec celles-ci ne nous comblaient plus, voire, ne nous ont jamais comblés totalement. Jean Cocteau disait « L’homme a les deux sexes » nous avons voulu vérifier et je dois dire que nous avons été convaincus. Les hommes aiment bien jouer avec leur bite, alors de là à jouer avec la bite d’un autre, il n’y avait qu’un pas que nous avons allègrement franchi. Nous honorons toujours les femmes quand nous le pouvons, mais ne boudons pas non plus notre plaisir entre nous.
— Et qu’est-ce que je fais là ? répondis-je, certain de connaître la réponse.
— Quand nous t’avons vu, tu nous as tout de suite paru sympathique et d’un profil similaire. Tu aimes baiser ta femme, mais tu aimes aussi te branler ? Alors, laisse-toi tenter et tu vivras une expérience inoubliable. Ce sera pour toi l’apogée de la soirée.
Je gardai le silence un moment sous le regard interrogateur des participants. Je pensais d’abord que j’étais seul à pied et à des kilomètres de chez moi, que je ne pouvais pas emprunter de voiture en raison de mon degré d’alcoolémie et que personne ici n’était capable de me reconduire pour la même raison. Il eût fallu que j’appelasse un taxi, mais à cette heure avancée de la soirée ce n’était pas gagné. Enfin, ces quatre hommes m’avaient aimablement sorti de la léthargie dans laquelle j’avais plongé, ils n’y étaient pas obligés. J’avoue tout de même que ces prétextes, réels, ne parvenaient pas à occulter le fait que j’étais terriblement intéressé par la proposition. Alors, malgré le creux dans l’estomac caractéristique du trac, je m’entendis répondre :
— Pourquoi pas ?
Un brouhaha soulagé accueillit ma réponse et on me resservit un armagnac auquel je jurai, imprudemment, de ne pas toucher.
–*–
Paul s’allongea sur un autre divan qui faisait face au mien, son érection ne l’avait pas quitté. Jean enleva sa chemise et dévoila son torse poilu. Il se mit à genoux devant Paul et lui empoigna la verge qu’il engloutit avec ravissement et force bruits de succion. J’observai ce couple étrange et me rendis compte que je bandais. Luc se déshabilla en totalité, suivi de Mathieu. J’étais seul encore habillé avec Jean qui portait toujours son pantalon. Luc et Mathieu s’approchèrent de moi.
— À toi maintenant ! m’intima Luc en se frottant les mains.
Je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil sur leur entrejambe respectif. Si Mathieu possédait un sexe comparable au mien, Luc arborait un engin totalement épilé digne de sa carrure. Il ne bandait pas complètement, mais déjà sa verge était impressionnante. Il me prit la main et la mit sous ses couilles :
— T’en as déjà soupesé des grosses comme ça ?
Je tâtais malgré moi ; effectivement, ses testicules étaient énormes par rapport aux miens. De même, j’évaluai l’épaisseur de son membre en l’entourant de mes doigts. Mon pouce et mon médius ne se rejoignaient pas. Pendant ce temps, Mathieu avait basculé le dossier du canapé qui se transforma en lit. Déséquilibré, je m’allongeai, délaissant les attributs de Luc. Mathieu s’affaira alors sur mon pantalon et l’ôta ainsi que mon slip et mes chaussettes. Me voyant bander, Luc me saisit la verge, la redressa à la verticale et la lâcha brusquement. Elle vint claquer contre mon ventre.
— Putain ! Qu’est-ce qu’elle est raide ! C’est ma bite qui te fait cet effet-là ?
Il se mit à me branler.
— Ne le fais pas partir tout de suite, observa Mathieu qui finit par me déshabiller totalement, pull et t-shirt. Gardes-en pour nous tous.
La dernière phrase me fit frémir.
Pendant ce temps, Jean avait arrêté de sucer Paul et avait enlevé son pantalon. Nous étions cinq hommes nus avec nos sexes dressés et je sentais le regard des quatre compères fixé sur ma modeste bite.
— Qui suce et qui encule ? questionna Paul à la ronde.
— Pour la rondelle, il vaut mieux commencer par Mathieu ou toi, répondit Jean. Ça ouvrira la voie à celle de Luc et la mienne.
À ces mots, je regardai le pénis de Jean. Pas aussi long que celui de Luc qui, en pleine érection, dépassait maintenant les vingt centimètres, mais d’une épaisseur au moins égale sinon supérieure. Quand je pense que mon anus n’a jusqu’à présent été pénétré que par des suppositoires ou un doigt baladeur de certaines de mes conquêtes et celui investigateur de mon médecin, je commençais sérieusement à m’inquiéter. Je m’adressai à Luc et Jean.
— Je ne sais pas pour Paul et Mathieu, mais vous deux, ça ne rentrera jamais.
— On verra. Pour l’instant, tu vas me sucer, proposa Luc. Et Mathieu, tu te mets derrière. OK ?
— Et nous, on se fait un soixante-neuf, ajouta Jean à l’attention de Paul.
L’autre canapé se transforma en lit comme celui où j’étais. Paul s’y allongea sur le dos, sexe érigé. Jean enjamba son ami lui présentant son pénis à sucer, puis il se laissa légèrement retomber. Les deux bites pénétrèrent en même temps les deux bouches et les va-et-vient débutèrent, ponctués par quelques soupirs.
Luc, Mathieu et moi observions la scène puis, impératif, Luc me dit :
— Mets-toi à quatre pattes et garde la bouche ouverte.
J’obtempérai et les deux hommes grimpèrent, à genoux sur le lit. Mathieu derrière moi et Luc devant. Ce dernier empoigna ma tête par les cheveux et plongea, entre mes lèvres humides, son membre disproportionné jusqu’à la luette. J’eus une réaction nauséeuse et il se retira légèrement. Il entama par la suite une série de longs va-et-vient où son gland ressortait presque sous mon nez, pour replonger bruyamment au fond de ma gorge, déclenchant à nouveau un réflexe de reflux. Pendant ce temps, Mathieu s’était saisi d’un des flacons rose orange que Paul avait apportés. Il étala un gel froid dans mon sillon fessier. Il insista sur l’anus, en introduisant son doigt. Je sentis ensuite son gland chaud contre mon sphincter. Contrairement à mes craintes, celui-ci s’écarta tout de suite. Mathieu me pénétra avec ménagement, mais résolument. Mon rectum se rebiffait et se signala à moi en déclenchant une vive douleur.
— Tu me fais mal ! baragouinai-je, la bouche pleine de la bite de Luc.
— C’est bon, j’y suis presque. Ça va passer.
Il avait raison, l’élancement intense, mais bref, cessa. Seul le glissement de la verge contre ma paroi rectale demeura et je fus soudain empli d’un bien-être ignoré jusque là. Chacun de nous trois savourait cette débauche sexuelle lorsque, s’adressant à Mathieu, Luc demanda :
— T’en es loin ?
— Encore assez. Vas-y en premier.
J’ignorais de quoi ils parlaient, mais je compris quelques instants plus tard. Avec un cri de cheval cabré, Luc éjacula. Était-il doté d’une prostate en rapport avec ses couilles et sa bite ? Je n’en doutai point. Un tsunami éclata au fond de ma gorge, j’en crachai sa verge. J’avalai de travers et me mis à tousser en expédiant des gouttes de liquide séminal un peu partout. Luc me bloqua la tête fermement et refourra sa pine dans ma bouche avec force.
— Finis-moi, bordel !
Le sperme jaillissait de son méat, j’avalais, j’avalais, je crus que je ne m’en sortirais pas lorsqu’enfin, la source se tarit. J’en avais encore plein la langue quand Mathieu agrippa mes hanches et me secoua les fesses violemment. Il rejoint Luc dans un orgasme profond. Mon rectum s’emplit soudain d’un liquide chaud. Quelques gouttes de sécrétion spermatique perlèrent à l’orifice de mon gland et je cramponnai mon pénis pour me masturber. Luc se retira et mon sphincter se contracta en émettant un bruit de pet mouillé. Je sentis une coulure épaisse le long de ma cuisse en même temps que mon sperme se répandait dans le creux de ma main.
Tous trois affalés sur le lit, respirions comme des forges. Pour chacun de nous, l’orgasme avait été violent, je n’avais jamais ressenti cela auparavant.
N’étant pour un temps plus acteurs, Luc, Mathieu et moi regardions s’agiter Jean et Paul qui avaient inversé les rôles. Paul était maintenant au-dessus et Jean en dessous. Ils ondulaient savamment des hanches et, sans doute, en raison d’une grande habitude, poussèrent ensemble des cris étouffés par la verge de l’autre. Ils ont joui ainsi pendant une bonne vingtaine de secondes et quand on connaît la durée d’un orgasme masculin, c’est énorme. Enfin, ils se lâchèrent la bite, et nettoyèrent d’un revers de bras leurs lèvres dégoulinantes. Ils restèrent sur le dos, apaisés, tête-bêche, et respirant fort pendant quelques minutes.
En moins d’une demi-heure, cinq hommes avaient joui superbement sans qu’une seule femme les y eût aidés.
–*–
Après ce premier round, tous les intervenants, silencieux, s’étaient séparés comme s’il ne s’était rien passé. Mathieu était même sorti nu, sur la terrasse, fumer une cigarette. Plus personne ne bandait ; les glands se recouvraient de leur prépuce comme un dormeur remonte la couverture à lui sur le petit matin. Enfin, Paul se leva, se dirigea vers la table du salon et s’empara du flacon contenant les pilules bleues. Il en avala une et présenta le reste aux autres qui firent de même. Quand j’eus la fiole sous le nez, j’hésitais. C’était quoi ce truc ?
— Prends, m’enjoignit Paul. Sinon tu ne tiendras jamais le coup et rassure-toi, ce n’est pas de la drogue.
Je fis confiance au maître de maison et absorbai un des comprimés. Cinq minutes plus tard, nous bandions tous les cinq comme des ânes.
— Cette fois-ci, affirma Jean en s’adressant à moi, tu vas te prendre une vraie queue et pas la petite quéquette de Mathieu.
Piqué au vif, Mathieu répliqua :
— Quand tu l’as dans le cul, ma quéquette, tu fais moins le malin !
Les deux compères se mirent à rire et je compris que ce genre de plaisanterie était monnaie courante entre eux. Je souris également. Paul coupa court à la discussion.
— Bon. Philus, tu me suces, et Jean, tu le sodomises. Mathieu et Luc, débrouillez-vous.
Je rigolais moins, car j’anticipai avec frayeur le pénis de Jean dans mon rectum. Comme je l’ai déjà signalé, s’il était à peine moins long que celui de Luc, il était au moins aussi épais. Mon sphincter allait-il s’agrandir assez ?
— Allonge-toi, m’indiqua Jean, et mets tes genoux à hauteur d’épaule.
Je m’exécutai, mes mains soutenaient et écartaient mes cuisses, remontant mon bassin et présentant mon anus encore humide à la convoitise de Jean. J’exhibai également, avec un certain plaisir, mes couilles et ma bite. En même temps, Paul glissa sous ma nuque un coussin assez haut, ce qui fit tomber ma tête en arrière, mais laissa mon cou à l’horizontale. La pression de mes jambes sur ma poitrine me gênait pour respirer. Jean, comme Mathieu tout à l’heure, me tartina de gel entre les fesses. Il en badigeonna abondamment sa verge et s’approcha de moi. Je fermai les yeux m’attendant au pire.
Il existait pire que le pire, j’en eus conscience lorsque Jean me transperça le sphincter de son gros mandrin. Je poussai un cri aigu et guttural à la fois dont tout le monde se ficha. Poursuivant dans sa lancée, Jean, après avoir juste fait pénétrer son gland, m’enfonça son pieu loin dans les entrailles. Je criais à nouveau, de douleur, mais aussi d’appréhension quand viendra le tour de Luc.
— C’est fini ! C’est fini, tu vas aimer maintenant, murmura Jean en démarrant ses va-et-vient dans mon conduit.
Une vague souffrance encore présente, quelques larmes coulèrent et me mouillèrent les oreilles. Enfin, mon rectum s’accoutuma au diamètre inhabituel auquel il était soumis et il ne resta plus que la volupté. Oui, je ressentais du plaisir, et non, je ne voulais pas que Jean s’en aille. Je luttai contre un sentiment de honte, mais c’est la jouissance qui l’emporta.
— Ça y est, t’es installé ? demanda Paul à Jean.
— C’est bon, vas-y.
Les mains sur les genoux, les cuisses largement écartées, je savourais, la tête redressée, les coups de boutoir de Jean. Paul me tira en arrière, la nuque soutenue par le coussin.
— Ouvre la bouche.
J’obéis.
Paul approcha son pénis de mes lèvres et glissa son gland entre elles. Il avança un peu plus.
— Tu ne fais pas comme avec Luc tout à l’heure. Dès que tu sens venir le haut-le-cœur, tu avales. Comme pour une caméra de gastroscopie.
J’attendis le moment fatal. Quand il arriva, j’avalai de toutes mes forces en même temps que Paul poussait son dard au maximum. Un « truc » m’encombra le larynx, mais je n’eus pas envie de vomir.
— Bravo, Philus ! T’es un chef.
Il remua ses hanches d’avant en arrière et je sentis glisser l’extrémité de son membre dans ma gorge. J’étais cloué de toutes parts, je respirais mal, j’avais des crampes dans les jambes, mais j’aimais ça. J’aimais la dilatation extrême de mon anus et celle de mon œsophage. J’aimais les mouvements de va-et-vient des deux bites qui me perforaient, je bandais dur. Jean m’attrapa la pine et me branla. Trois excitations, pas une de moins, jamais je n’avais connu ça. Ce fut Paul qui jouit en premier.
— Aaaahhhh !
Il m’enfonça loin son membre dans la gorge en écrasant ses couilles contre mon nez. J’étouffais. Un liquide tiède et visqueux se déversa dans mon œsophage aussitôt capté par mon estomac. Il ne se retirait pas. Il va me faire crever, pensais-je, lorsqu’il dégagea enfin, sa verge ramollie. Je déglutis avec peine et pris une immense respiration. Jean me labourait toujours l’intérieur, mais avait lâché mon pénis. Anus, rectum, périnée, tout était devenu douloureux quand une giclée de sperme chaud se répandit en moi. Jean ahanait en me donnant de grands coups, il a dû éjaculer une demi-douzaine de fois. Essoufflé, il retira sa verge tyrannique de mon fondement et approcha ses lèvres de mon anus endolori. De la langue, il récupéra la semence qu’il avait lui-même introduite et qui sortait par petits jets et termina en me léchant tout le sillon fessier. Mes deux orifices, celui du bas et celui du haut me semblèrent soudain anesthésiés. Puis, Paul et Jean s’allongèrent à côté de moi et ce dernier reprit en main ma bite qui ne bandait presque plus malgré mon excitation du moment. Il me masturba si bien qu’elle retrouva bientôt des couleurs et éjacula haut et loin quatre ou cinq giclées de liquide séminal.
La technique de Luc et Mathieu était différente. Mathieu, debout, les jambes écartées s’appuyait des deux mains sur la table où nous avions dîné. Luc, par-derrière, planta son pénis surdimensionné entre les fesses de son ami et fouilla à la recherche de l’anus. Mathieu l’aida d’une main et soudain, le long membre disparut dans ses chairs.
— Oummffff !!! gronda-t-il. C’est toujours surprenant quand tu rentres, mais qu’est-ce que j’aime ça !
Sans répondre, Luc passa le bras devant le bassin de Mathieu et le masturba. Dans le même temps, il allait et venait dans son rectum.
— Essaie de jouir en même temps que moi. Quand tu jouis ton cul m’écrase la bite c’est bon.
Luc et Mathieu, debout, collés l’un à l’autre, soupiraient et s’attendaient. L’un freinant ou accélérant la cadence de ses va-et-vient, l’autre en pressant ou ralentissant la masturbation. Ce n’était pas leur coup d’essai et ce soir, une fois de plus ils parvinrent au résultat souhaité. Les deux hommes gémirent en même temps puis de plus en plus fort jusqu’à la délivrance. Luc, en se répandant dans le cul de son ami, Mathieu en arrosant le pied de la table. Les gémissements diminuèrent, les mouvements aussi et Luc se reposa sur les épaules de Mathieu qui supporta une charge supplémentaire sur les bras. Une minute plus tard, Luc se retirait, laissant sa semence couler le long de la jambe de Mathieu. Ce dernier glissa un doigt entre ses fesses, vérifia son anus quelques instants et sembla satisfait.
— Ça va, tu ne m’as pas déchiré cette fois, reconnut-il en se retournant.
En entendant cela, j’avalai ma salive avec un grand bruit et le trac me reprit.
–*–
Nouvelle tournée de pilules bleues. Les sexes se dressèrent à nouveau, comme atteints d’un priapisme forcené. Paul parla.
— Philus, tu finiras en beauté avec les deux grosses bites de Luc et Jean. Comme tu as déjà sucé Luc, tu l’auras dans le cul cette fois-ci. Pense à préparer ta mâchoire, car sucer Jean n’est pas une mince affaire ! s’esclaffa-t-il en tapant sur l’épaule du concerné.
En guise de réponse, je ne fis qu’un vague signe de tête parfaitement stupide. Je commençais à me sentir fatigué et, compte tenu de ce qui m’attendait, je renonçai à ma parole et bus cul sec l’armagnac auquel j’avais juré de ne pas toucher.
— En attendant, c’est Mathieu et moi qui allons nous occuper de toi.
Paul se coucha sur le divan et se tourna sur le dos. Son sexe raide et décalotté n’espérait qu’un écrin où se fourrer. Je masturbai le mien une dizaine de secondes.
— Tartine-toi les fesses de gel et assis-toi sur moi. Après Jean, je devrais rentrer comme dans du beurre.
Je m’exécutai. En passant le gel, je vérifiai l’état de mon anus. Le sphincter était boursouflé, mais ne me faisait pas mal. En revanche, j’y rentrai le doigt sans forcer le moins du monde. Je reposai le flacon sur la table et enjambai Paul en lui tournant le dos. Je pris sa bite à pleine main, la redressai à la verticale, cherchai mon trou du bout de son gland et, quand l’un fut en face de l’autre, je m’assis. Le pénis de Paul me pénétra en entier d’un seul coup.
— Oummmfff !!!, m’exclamai-je.
Je restai ainsi quelques instants, savourant la dilatation de mon rectum et la pression sur ma vessie.
— Bouge maintenant ! Moi, je suis coincé.
Comme j’étais à genoux et que ceux-ci étaient fléchis, je pus adroitement faire coulisser de haut en bas mon sphincter le long de la verge de Paul. Une douce sensation m’envahit. La position permettait un massage profond de ma prostate. Mon érection était totale et du sperme sortait de mon méat sans me provoquer d’orgasme. Mathieu se manifesta.
— Alors les filles, vous n’avez pas besoin d’un homme ? D’un vrai…
Satisfait de sa plaisanterie pour laquelle il n’escomptait pas particulièrement de réponse, il monta debout sur le divan et s’approcha de moi. Il fléchit les jambes pour positionner sa verge à hauteur de ma bouche et la plongea dedans sans préliminaires.
— Ne traîne pas, ajouta-t-il en raison de sa posture inconfortable.
Tout en secouant mes fesses, je remuai ma tête d’avant en arrière. Mes deux partenaires ne faisaient rien et attendaient tranquillement l’orgasme. Enfin, surtout Paul, car la position de Mathieu était dure à tenir. Je pressai un peu le mouvement, parce que je commençai à ressentir des crampes dans les cuisses. Je touchai mon gland d’où perlait du liquide spermatique et relevai le prépuce avec difficultés. Je le rabaissai tout de suite et le remontai. L’envie de me branler était là, mais je voulais voir jouir mes deux compagnons avant. Ce fut Mathieu qui donna le signal du départ. Il me saisit soudain l’arrière du crâne des deux mains, m’enfila toute la longueur de sa bite en m’immobilisant et éjacula au fond de ma gorge. Je commençai à être habitué à ça et je déglutis la totalité de son plaisir. Je terminai même en aspirant son méat pour faire ressortir les sécrétions résiduelles. Il se dégagea puis retomba assis sur les pieds de Paul en soupirant.
Je me concentrai sur mes va-et-vient que j’exécutais lentement, montant avec douceur et descendant délicatement. À l’intérieur de mon rectum, le lubrifiant vint à manquer et la friction devint plus intense. Le gland de Paul n’en supporta pas plus et cracha dans mes boyaux une longue série de jets de sperme. La semence remplaçant le gel au pied levé et sa verge dégonflant, le mouvement de mon bassin fut plus souple. Je m’arrêtai, puis m’assis sur son ventre, son pénis entier en moi. Il me repoussa légèrement de sa main et je me retirai. Mon anus dégoulina sur son sexe, mais Paul n’en eut cure. Je m’allongeai sur le dos, pris ma pine à pleine main et me branlai devant le regard intéressé de mes deux partenaires. Mes couilles me faisaient mal quand je tapais dessus par le mouvement, mais je n’avais jamais éjaculé aussi haut.
Luc et Jean, tous deux particulièrement bien dotés par la nature, étaient plus actifs que passifs. Ils suçaient bien des bites de temps à autre et se laissaient également sodomiser quand il le fallait, mais leur plus grand plaisir était d’enfoncer leur pieu hors norme dans des orifices étroits, dans le but d’en faire couiner le propriétaire. Aucun n’avait pu se décider ce soir-là aussi, optèrent-ils pour un classique, mais toujours efficace, soixante-neuf. Lorsque j’en eus fini avec Paul et Mathieu, ils étaient tous deux couchés sur le côté et avaient passé un bras par-dessus le bassin de l’autre. La verge de chacun d’eux était en totalité absorbée par la gorge du partenaire ; en fait, chacun prodiguait à l’autre une véritable « gorge profonde ». On percevait clairement le bruit de friction des corps sur le divan et ceux, gutturaux, des sexes emplissant les œsophages. Soudain, Jean gémit et Luc s’immobilisa. Jean allait et venait dans la bouche de Luc avec force et rapidité, puis s’arrêta petit à petit. Luc extirpa la bite de Jean d’entre ses lèvres et déglutit profondément, avant de donner un coup de langue expert sur tout le gland.
— À moi, maintenant, s’exclama-t-il en bougeant son bassin à nouveau.
Quatre ou cinq allers-retours plus tard, et ce fut lui qui poussa un cri. Jean ne put apparemment pas avaler quoique ce fût et un flot de sperme déborda de ses lèvres. La pine de Luc resta plantée encore une minute ou deux puis ressortit doucement de la bouche accueillante. Elle ne bandait plus.
Paul battit des mains.
— Bravo tout le monde ! Je suis sûr que notre nouvel ami Philus a apprécié.
Je souris jaune et hochai la tête, les yeux rivés sur les pénis monstrueux qu’arboraient Luc et Jean entre leurs jambes. J’avais déjà donné, mais redoutai pourtant ce qui m’attendait.
–*–
J’ai déclaré précédemment qu’il existait pire que le pire, j’avais tort. Il existe pire que le pire du pire et je l’ai rencontré.
La nuit s’avançait, la ferveur de mes amis ne faiblissait pas. Il faut dire aussi que ces pilules bleues y étaient sûrement pour quelque chose. Nous avalâmes la dernière de cette longue soirée et le maître de maison nous expliqua la scène ultime.
— Philus, tu auras pour toi les plus grosses bites du groupe. Je ne sais pas dans quel ordre, mais je t’ai vu à l’œuvre et je pense que tu apprécieras.
Luc et Jean me sourirent bizarrement, je ne relevai pas, mais m’inquiétai beaucoup. Paul poursuivit :
— Mathieu et moi, on va se faire un mini bukkake, il paraît que c’est bon pour la peau. Quand ce sera fini, chacun rentrera chez soi. Philus, je te ramènerai comme convenu.
J’allais demander des explications concernant le « bukkake », mais comme tout le monde semblait avoir compris, je me tus, ne voulant pas passer pour une bille.
Paul et Mathieu s’écartèrent et, après quelques secondes de discussion, Paul s’allongea sur le dos. Mathieu le suivit, se mit à genoux et l’enjamba. Il approcha sa bite du visage de Paul et entama une lente masturbation. Luc m’interpela.
— Philus, viens là et mets-toi à quatre pattes, s’il te plaît.
Ce que je redoutais le plus arrivait. Luc avec son phallus monstrueux allait me démonter le rectum. Déjà Jean, c’était limite, alors là… Je me résignai, montai sur le lit, me mit à quatre pattes et tournai les fesses vers Luc à genoux. Jean s’agenouilla également, mais devant moi. Bon, j’avais compris, l’un me sodomise pendant que je fais une « gorge profonde » à l’autre. Luc tartina de gel mon anus douloureux et enflé et Jean m’abaissa la mâchoire. Il décalotta sa verge d’un mouvement sec et la plongea dans ma bouche. J’avalai au moment du reflux nauséeux comme j’avais appris et remplis mon œsophage de son pénis.
La gorge me démangeait et des larmes coulèrent le long de mes joues jusqu’au menton. Pendant ce temps, Luc apposait son gland contre mon sphincter meurtri et, d’un violent coup de hanches, enfonça son membre surdimensionné jusqu’à la garde. Je hurlai plusieurs fois, mais mes cris étouffés par la bite de Jean demeuraient inaudibles. Quand bien même les aurait-on entendus, en aurait-on fait cas ? Mes deux conduits dilatés regimbaient, et mes larmes doublèrent de volume. Je parvins tant bien que mal à maîtriser la verge de Jean qui s’agitait dans mon œsophage. En revanche, la longueur exceptionnelle du pénis de Luc me fouillait les entrailles au plus profond de moi-même. Ensuite, la douleur devint supportable et se transforma peu à peu en plaisir. Je laissais venir, me calmais et finis par accepter ces deux énormités en moi. Luc lâcha alors :
— Jean, c’est ton tour.
Je ne compris pas immédiatement ce qu’il se passait. Jean et Luc s’extirpèrent de leur fourreau et tournèrent autour de moi. Luc me mit son gland tout à coup sous le nez et, comme j’avais gardé la bouche ouverte, m’enfonça sa bite malodorante dans le gosier. Jean, de son côté, n’eut aucun mal à prendre la place de son ami et me bourra l’anus de nombreux et violents coups de boutoir. L’odeur du membre de Luc, même si c’était la mienne au fond, me donnait envie de vomir. Je me fis pilonner devant et derrière pendant plusieurs minutes, puis :
— On tourne ! clama Luc.
« Non ! Pas encore. », pensai-je, mais en un instant, je me retrouvai avec la verge de Luc plongée dans mon rectum et Jean qui s’amusait à me passer sa bite sous le nez.
— Ouvre la bouche maintenant.
J’obtempérai et sa longue tige me pénétra la gorge inexorablement.
Deux tours supplémentaires furent nécessaires pour qu’enfin les deux hommes crachent leur semence dans mes entrailles et dans mon larynx. J’avais fini par apprécier ce manège, car le rapport que j’entretins alors avec mon odeur profonde me menait sur les voies tortueuses de ma propre psychanalyse. J’en appris plus sur moi-même en une nuit que depuis ma naissance. Jean s’était répandu dans mon œsophage et Luc dans mon rectum. Quand ils se sont retirés, la semence de Luc s’échappa de mon anus estropié et celle de Jean fut absorbée par mon estomac.
Pendant ce temps, Paul, du sperme plein le visage, se branlait au-dessus de la face de Mathieu. Puis, il éjacula et dirigea chaque jet sur une partie différente de la figure de son ami. Quand ce fut terminé, Mathieu et Paul se frottèrent la peau avec le liquide séminal de l’autre comme on le fait avec une lotion. Je compris alors ce qu’était un « bukkake ».
Épuisé, je me roulai en boule sur le lit et adoptai la position du fœtus. À cet instant, j’avais besoin d’une femme, oui une femme, mais rien que pour la serrer dans mes bras et poser ma tête sur son épaule.
–*–
Je pris une douche sommaire et surtout, me lavai les dents avec un dentifrice au fort goût mentholé. Paul possédait en réserve des brosses à dents neuves pour les invités de dernière minute comme moi. Jean, Luc et Mathieu montèrent dans leur voiture après avoir pris congé. Paul m’emmena dans le SUV et me déposa au pied de chez moi. Il repartit aussitôt. L’aurore pointait, une lumière pâle éclairait l’est du ciel.
Parvenu chez moi, je me fis couler un bain et y restai une demi-heure. Dans la baignoire, en repensant à cette soirée mémorable, je ne pus m’empêcher de me masturber, sans doute un ultime effet des pilules bleues. Mon gland, mes couilles, ma gorge, mon anus étaient douloureux, mais je n’en avais cure.
Je dormis comme un loir jusqu’à midi. Je mangeai un morceau, puis en début d’après-midi, je reportai dans mes contacts, les numéros de téléphone de mes nouveaux amis. J’étais persuadé de les revoir un jour ou l’autre. Installant un coussin sous mes fesses douloureuses, je m’assis devant mon ordinateur qui tournait depuis la veille. Je déplaçai la souris et la page blanche, à l’origine de toute cette histoire, réapparut. Je sus que cette page n’allait pas rester vierge longtemps et avec un petit sourire aux lèvres je tapai sur le clavier :
« Eh oui ! Mesdames et messieurs, ça arrive à tout le monde et il faut que je vous raconte ça… »
Je sortis de chez moi, parcourus quelques rues et débouchai sur la place Darcy. Je m’installai à la terrasse d’un café et commandai un verre de Santenay blanc. J’étais bien décidé à goûter du temps qui s’écoule et à regarder passer toutes ces jolies femmes si peu vêtues tant la chaleur de la journée avait été étouffante. Une vingtaine de minutes plus tard, un groupe de quatre individus, tous dans la quarantaine avancée, s’établit à une table juste à côté de la mienne.
Après un autre verre de vin, je me sentis beaucoup mieux, mais pas plus inspiré pour autant.
Devant ma mine sans doute quelque peu déconfite, l’un des quatre hommes m’interpela :
— Bonsoir monsieur. Vous avez l’air bien seul et plutôt mélancolique. Voulez-vous vous joindre à nous ?
Je ne connaissais aucun d’eux, mais ils avaient l’air sympathiques. Ils donnaient l’impression d’être quatre amis prêts à passer la soirée ensemble. Ils en étaient comme moi à l’apéritif et cela se terminerait probablement au restaurant. Un restaurant ? Je n’y avais pas pensé, mais après tout ça viendrait peut-être à bout de mon spleen. De plus, j’étais à pied et je n’aurais pas à faire attention à ce que je boirais. Le tout était de tenir debout naturellement. Je leur souris, levai ostensiblement mon verre encore plein vers eux pour un toast virtuel et m’assis sur une chaise au milieu d’eux. Les présentations furent rapides et succinctes. Jean, bel homme un peu basané, sans doute d’origine espagnole ou portugaise, célibataire ; Paul, teint clair et blond tout à fait à l’opposé de Jean, divorcé ; Luc, armoire à glace d’une taille frôlant le double mètre, ayant perdu quatre-vingts pour cent de ses cheveux, célibataire et enfin Mathieu, châtain, de taille moyenne, fumeur et en instance de divorce. Je me présentai à mon tour, Philus, taille normale et cheveux gris, épouse en vacances chez sa sœur pour trois semaines.
Passée la gêne du premier contact, la conversation roula à nouveau sur tout et rien. J’offris une nouvelle tournée et celle-ci nous emmena jusqu’à vingt heures. Jean, celui qui m’avait invité, regarda son téléphone.
— Il est huit heures, tu manges avec nous ? me demanda-t-il.
Je notai le tutoiement convivial.
— Je ne voudrais pas vous déranger, répondis-je de l’air que l’on prend alors qu’on a envie d’accepter.
— Allez, Philus ! gronda Luc de sa grosse voix. Tu vas pas passer ta soirée ici ? Paul nous a préparé un excellent repas et comme d’habitude, il en fait trois fois trop. Alors, n’aie crainte.
Je regardai ma montre, pour me donner une contenance.
— Tu habites loin ? demandai-je à Paul. Moi j’habite à cinq minutes, alors je suis à pied.
— Pas de soucis, je te ramènerai. Ma voiture est là, poursuivit-il en désignant le parking souterrain proche.
— Tu habites à Dijon même ?
— Non, un hameau entre Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges, c’est à un quart d’heure.
— D’accord comme ça, acceptai-je.
J’ignorais à cet instant jusqu’où cet accord allait m’emmener, mais vu de maintenant, est-ce que je le regrette ? Pas sûr.
–*–
Sorti de Dijon, le gros SUV allemand nous conduisit tous les cinq sur des routes que je ne connaissais pas. Au détour d’un virage, au milieu de la campagne et des vignes, une pancarte bleue indiquait « Les Archis ». Le panneau dépassé, je pus distinguer une ferme imposante à droite et une vieille bâtisse à gauche qui lui faisait face. Paul poursuivit jusqu’à une voie communale partant sur la gauche qu’il emprunta. Les cahots nous confirmèrent le mauvais entretien de cette route, mais nous arrivâmes rapidement à une grande maison blanche entourée d’un jardin arboré. Nous pénétrâmes dans la cour où étaient garés d’autres véhicules, sans doute ceux de Jean, Luc et Mathieu. Nous entrâmes en devisant bruyamment, Paul alluma la quasi-totalité des lumières de la demeure. Nous nous installâmes au salon où le maître de céans nous servit un énième apéritif avant d’aller dans la cuisine préparer le repas. Une raclette. C’est savoureux, convivial, facile à réaliser, mais quant à dire un « excellent repas » au sens gastronomique du terme comme le sous-entendait Luc, je ne suis pas sûr. En revanche, il y en avait effectivement bien trop. Le dîner, arrosé d’un savagnin jurassien de bonne facture, fut joyeux et roboratif.
Pour digérer, Paul nous renvoya au salon où Mathieu, qui connaissait bien les lieux, sortit d’un meuble rustique cinq ou six bouteilles de digestifs divers. Jean appuya sur un bouton près du bar et une musique douce envahit la pièce. Je m’installai sur un canapé. Ma vision légèrement trouble me fit comprendre que l’armagnac dans mon verre serait peut-être de trop. Je le bus malgré cet avertissement. Ma tête tournait faiblement, je dois avouer. Soudain, je n’en crus pas mes yeux. Alors que Paul était resté dans la cuisine pour ranger un peu, il en sortit nu comme un ver, nanti d’une érection magistrale. Son membre viril formait un angle aigu très fermé avec son ventre et son gland violacé semblait menaçant telle la gueule d’un serpent. Il était très peu velu et les quelques poils blonds de son sexe se discernaient à peine. Il posa sur la table basse du salon un flacon de verre blanc à l’intérieur duquel on distinguait de petites pilules bleues et deux autres fioles de couleur rose orange que je ne pus identifier. Je me redressai, un peu dégrisé, et observai les autres avec étonnement. Tout en dégustant leur digestif, aucun ne paraissait trouver la situation anormale.
— Qu’est-ce qui se passe ? questionnai-je à la ronde d’une voix pâteuse.
Mathieu, qui n’a pas beaucoup ouvert la bouche pendant la soirée, m’expliqua.
— Nous sommes quatre amis qui avons eu, à des degrés divers, des divergences de point de vue avec les femmes. Les rapports sexuels avec celles-ci ne nous comblaient plus, voire, ne nous ont jamais comblés totalement. Jean Cocteau disait « L’homme a les deux sexes » nous avons voulu vérifier et je dois dire que nous avons été convaincus. Les hommes aiment bien jouer avec leur bite, alors de là à jouer avec la bite d’un autre, il n’y avait qu’un pas que nous avons allègrement franchi. Nous honorons toujours les femmes quand nous le pouvons, mais ne boudons pas non plus notre plaisir entre nous.
— Et qu’est-ce que je fais là ? répondis-je, certain de connaître la réponse.
— Quand nous t’avons vu, tu nous as tout de suite paru sympathique et d’un profil similaire. Tu aimes baiser ta femme, mais tu aimes aussi te branler ? Alors, laisse-toi tenter et tu vivras une expérience inoubliable. Ce sera pour toi l’apogée de la soirée.
Je gardai le silence un moment sous le regard interrogateur des participants. Je pensais d’abord que j’étais seul à pied et à des kilomètres de chez moi, que je ne pouvais pas emprunter de voiture en raison de mon degré d’alcoolémie et que personne ici n’était capable de me reconduire pour la même raison. Il eût fallu que j’appelasse un taxi, mais à cette heure avancée de la soirée ce n’était pas gagné. Enfin, ces quatre hommes m’avaient aimablement sorti de la léthargie dans laquelle j’avais plongé, ils n’y étaient pas obligés. J’avoue tout de même que ces prétextes, réels, ne parvenaient pas à occulter le fait que j’étais terriblement intéressé par la proposition. Alors, malgré le creux dans l’estomac caractéristique du trac, je m’entendis répondre :
— Pourquoi pas ?
Un brouhaha soulagé accueillit ma réponse et on me resservit un armagnac auquel je jurai, imprudemment, de ne pas toucher.
–*–
Paul s’allongea sur un autre divan qui faisait face au mien, son érection ne l’avait pas quitté. Jean enleva sa chemise et dévoila son torse poilu. Il se mit à genoux devant Paul et lui empoigna la verge qu’il engloutit avec ravissement et force bruits de succion. J’observai ce couple étrange et me rendis compte que je bandais. Luc se déshabilla en totalité, suivi de Mathieu. J’étais seul encore habillé avec Jean qui portait toujours son pantalon. Luc et Mathieu s’approchèrent de moi.
— À toi maintenant ! m’intima Luc en se frottant les mains.
Je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil sur leur entrejambe respectif. Si Mathieu possédait un sexe comparable au mien, Luc arborait un engin totalement épilé digne de sa carrure. Il ne bandait pas complètement, mais déjà sa verge était impressionnante. Il me prit la main et la mit sous ses couilles :
— T’en as déjà soupesé des grosses comme ça ?
Je tâtais malgré moi ; effectivement, ses testicules étaient énormes par rapport aux miens. De même, j’évaluai l’épaisseur de son membre en l’entourant de mes doigts. Mon pouce et mon médius ne se rejoignaient pas. Pendant ce temps, Mathieu avait basculé le dossier du canapé qui se transforma en lit. Déséquilibré, je m’allongeai, délaissant les attributs de Luc. Mathieu s’affaira alors sur mon pantalon et l’ôta ainsi que mon slip et mes chaussettes. Me voyant bander, Luc me saisit la verge, la redressa à la verticale et la lâcha brusquement. Elle vint claquer contre mon ventre.
— Putain ! Qu’est-ce qu’elle est raide ! C’est ma bite qui te fait cet effet-là ?
Il se mit à me branler.
— Ne le fais pas partir tout de suite, observa Mathieu qui finit par me déshabiller totalement, pull et t-shirt. Gardes-en pour nous tous.
La dernière phrase me fit frémir.
Pendant ce temps, Jean avait arrêté de sucer Paul et avait enlevé son pantalon. Nous étions cinq hommes nus avec nos sexes dressés et je sentais le regard des quatre compères fixé sur ma modeste bite.
— Qui suce et qui encule ? questionna Paul à la ronde.
— Pour la rondelle, il vaut mieux commencer par Mathieu ou toi, répondit Jean. Ça ouvrira la voie à celle de Luc et la mienne.
À ces mots, je regardai le pénis de Jean. Pas aussi long que celui de Luc qui, en pleine érection, dépassait maintenant les vingt centimètres, mais d’une épaisseur au moins égale sinon supérieure. Quand je pense que mon anus n’a jusqu’à présent été pénétré que par des suppositoires ou un doigt baladeur de certaines de mes conquêtes et celui investigateur de mon médecin, je commençais sérieusement à m’inquiéter. Je m’adressai à Luc et Jean.
— Je ne sais pas pour Paul et Mathieu, mais vous deux, ça ne rentrera jamais.
— On verra. Pour l’instant, tu vas me sucer, proposa Luc. Et Mathieu, tu te mets derrière. OK ?
— Et nous, on se fait un soixante-neuf, ajouta Jean à l’attention de Paul.
L’autre canapé se transforma en lit comme celui où j’étais. Paul s’y allongea sur le dos, sexe érigé. Jean enjamba son ami lui présentant son pénis à sucer, puis il se laissa légèrement retomber. Les deux bites pénétrèrent en même temps les deux bouches et les va-et-vient débutèrent, ponctués par quelques soupirs.
Luc, Mathieu et moi observions la scène puis, impératif, Luc me dit :
— Mets-toi à quatre pattes et garde la bouche ouverte.
J’obtempérai et les deux hommes grimpèrent, à genoux sur le lit. Mathieu derrière moi et Luc devant. Ce dernier empoigna ma tête par les cheveux et plongea, entre mes lèvres humides, son membre disproportionné jusqu’à la luette. J’eus une réaction nauséeuse et il se retira légèrement. Il entama par la suite une série de longs va-et-vient où son gland ressortait presque sous mon nez, pour replonger bruyamment au fond de ma gorge, déclenchant à nouveau un réflexe de reflux. Pendant ce temps, Mathieu s’était saisi d’un des flacons rose orange que Paul avait apportés. Il étala un gel froid dans mon sillon fessier. Il insista sur l’anus, en introduisant son doigt. Je sentis ensuite son gland chaud contre mon sphincter. Contrairement à mes craintes, celui-ci s’écarta tout de suite. Mathieu me pénétra avec ménagement, mais résolument. Mon rectum se rebiffait et se signala à moi en déclenchant une vive douleur.
— Tu me fais mal ! baragouinai-je, la bouche pleine de la bite de Luc.
— C’est bon, j’y suis presque. Ça va passer.
Il avait raison, l’élancement intense, mais bref, cessa. Seul le glissement de la verge contre ma paroi rectale demeura et je fus soudain empli d’un bien-être ignoré jusque là. Chacun de nous trois savourait cette débauche sexuelle lorsque, s’adressant à Mathieu, Luc demanda :
— T’en es loin ?
— Encore assez. Vas-y en premier.
J’ignorais de quoi ils parlaient, mais je compris quelques instants plus tard. Avec un cri de cheval cabré, Luc éjacula. Était-il doté d’une prostate en rapport avec ses couilles et sa bite ? Je n’en doutai point. Un tsunami éclata au fond de ma gorge, j’en crachai sa verge. J’avalai de travers et me mis à tousser en expédiant des gouttes de liquide séminal un peu partout. Luc me bloqua la tête fermement et refourra sa pine dans ma bouche avec force.
— Finis-moi, bordel !
Le sperme jaillissait de son méat, j’avalais, j’avalais, je crus que je ne m’en sortirais pas lorsqu’enfin, la source se tarit. J’en avais encore plein la langue quand Mathieu agrippa mes hanches et me secoua les fesses violemment. Il rejoint Luc dans un orgasme profond. Mon rectum s’emplit soudain d’un liquide chaud. Quelques gouttes de sécrétion spermatique perlèrent à l’orifice de mon gland et je cramponnai mon pénis pour me masturber. Luc se retira et mon sphincter se contracta en émettant un bruit de pet mouillé. Je sentis une coulure épaisse le long de ma cuisse en même temps que mon sperme se répandait dans le creux de ma main.
Tous trois affalés sur le lit, respirions comme des forges. Pour chacun de nous, l’orgasme avait été violent, je n’avais jamais ressenti cela auparavant.
N’étant pour un temps plus acteurs, Luc, Mathieu et moi regardions s’agiter Jean et Paul qui avaient inversé les rôles. Paul était maintenant au-dessus et Jean en dessous. Ils ondulaient savamment des hanches et, sans doute, en raison d’une grande habitude, poussèrent ensemble des cris étouffés par la verge de l’autre. Ils ont joui ainsi pendant une bonne vingtaine de secondes et quand on connaît la durée d’un orgasme masculin, c’est énorme. Enfin, ils se lâchèrent la bite, et nettoyèrent d’un revers de bras leurs lèvres dégoulinantes. Ils restèrent sur le dos, apaisés, tête-bêche, et respirant fort pendant quelques minutes.
En moins d’une demi-heure, cinq hommes avaient joui superbement sans qu’une seule femme les y eût aidés.
–*–
Après ce premier round, tous les intervenants, silencieux, s’étaient séparés comme s’il ne s’était rien passé. Mathieu était même sorti nu, sur la terrasse, fumer une cigarette. Plus personne ne bandait ; les glands se recouvraient de leur prépuce comme un dormeur remonte la couverture à lui sur le petit matin. Enfin, Paul se leva, se dirigea vers la table du salon et s’empara du flacon contenant les pilules bleues. Il en avala une et présenta le reste aux autres qui firent de même. Quand j’eus la fiole sous le nez, j’hésitais. C’était quoi ce truc ?
— Prends, m’enjoignit Paul. Sinon tu ne tiendras jamais le coup et rassure-toi, ce n’est pas de la drogue.
Je fis confiance au maître de maison et absorbai un des comprimés. Cinq minutes plus tard, nous bandions tous les cinq comme des ânes.
— Cette fois-ci, affirma Jean en s’adressant à moi, tu vas te prendre une vraie queue et pas la petite quéquette de Mathieu.
Piqué au vif, Mathieu répliqua :
— Quand tu l’as dans le cul, ma quéquette, tu fais moins le malin !
Les deux compères se mirent à rire et je compris que ce genre de plaisanterie était monnaie courante entre eux. Je souris également. Paul coupa court à la discussion.
— Bon. Philus, tu me suces, et Jean, tu le sodomises. Mathieu et Luc, débrouillez-vous.
Je rigolais moins, car j’anticipai avec frayeur le pénis de Jean dans mon rectum. Comme je l’ai déjà signalé, s’il était à peine moins long que celui de Luc, il était au moins aussi épais. Mon sphincter allait-il s’agrandir assez ?
— Allonge-toi, m’indiqua Jean, et mets tes genoux à hauteur d’épaule.
Je m’exécutai, mes mains soutenaient et écartaient mes cuisses, remontant mon bassin et présentant mon anus encore humide à la convoitise de Jean. J’exhibai également, avec un certain plaisir, mes couilles et ma bite. En même temps, Paul glissa sous ma nuque un coussin assez haut, ce qui fit tomber ma tête en arrière, mais laissa mon cou à l’horizontale. La pression de mes jambes sur ma poitrine me gênait pour respirer. Jean, comme Mathieu tout à l’heure, me tartina de gel entre les fesses. Il en badigeonna abondamment sa verge et s’approcha de moi. Je fermai les yeux m’attendant au pire.
Il existait pire que le pire, j’en eus conscience lorsque Jean me transperça le sphincter de son gros mandrin. Je poussai un cri aigu et guttural à la fois dont tout le monde se ficha. Poursuivant dans sa lancée, Jean, après avoir juste fait pénétrer son gland, m’enfonça son pieu loin dans les entrailles. Je criais à nouveau, de douleur, mais aussi d’appréhension quand viendra le tour de Luc.
— C’est fini ! C’est fini, tu vas aimer maintenant, murmura Jean en démarrant ses va-et-vient dans mon conduit.
Une vague souffrance encore présente, quelques larmes coulèrent et me mouillèrent les oreilles. Enfin, mon rectum s’accoutuma au diamètre inhabituel auquel il était soumis et il ne resta plus que la volupté. Oui, je ressentais du plaisir, et non, je ne voulais pas que Jean s’en aille. Je luttai contre un sentiment de honte, mais c’est la jouissance qui l’emporta.
— Ça y est, t’es installé ? demanda Paul à Jean.
— C’est bon, vas-y.
Les mains sur les genoux, les cuisses largement écartées, je savourais, la tête redressée, les coups de boutoir de Jean. Paul me tira en arrière, la nuque soutenue par le coussin.
— Ouvre la bouche.
J’obéis.
Paul approcha son pénis de mes lèvres et glissa son gland entre elles. Il avança un peu plus.
— Tu ne fais pas comme avec Luc tout à l’heure. Dès que tu sens venir le haut-le-cœur, tu avales. Comme pour une caméra de gastroscopie.
J’attendis le moment fatal. Quand il arriva, j’avalai de toutes mes forces en même temps que Paul poussait son dard au maximum. Un « truc » m’encombra le larynx, mais je n’eus pas envie de vomir.
— Bravo, Philus ! T’es un chef.
Il remua ses hanches d’avant en arrière et je sentis glisser l’extrémité de son membre dans ma gorge. J’étais cloué de toutes parts, je respirais mal, j’avais des crampes dans les jambes, mais j’aimais ça. J’aimais la dilatation extrême de mon anus et celle de mon œsophage. J’aimais les mouvements de va-et-vient des deux bites qui me perforaient, je bandais dur. Jean m’attrapa la pine et me branla. Trois excitations, pas une de moins, jamais je n’avais connu ça. Ce fut Paul qui jouit en premier.
— Aaaahhhh !
Il m’enfonça loin son membre dans la gorge en écrasant ses couilles contre mon nez. J’étouffais. Un liquide tiède et visqueux se déversa dans mon œsophage aussitôt capté par mon estomac. Il ne se retirait pas. Il va me faire crever, pensais-je, lorsqu’il dégagea enfin, sa verge ramollie. Je déglutis avec peine et pris une immense respiration. Jean me labourait toujours l’intérieur, mais avait lâché mon pénis. Anus, rectum, périnée, tout était devenu douloureux quand une giclée de sperme chaud se répandit en moi. Jean ahanait en me donnant de grands coups, il a dû éjaculer une demi-douzaine de fois. Essoufflé, il retira sa verge tyrannique de mon fondement et approcha ses lèvres de mon anus endolori. De la langue, il récupéra la semence qu’il avait lui-même introduite et qui sortait par petits jets et termina en me léchant tout le sillon fessier. Mes deux orifices, celui du bas et celui du haut me semblèrent soudain anesthésiés. Puis, Paul et Jean s’allongèrent à côté de moi et ce dernier reprit en main ma bite qui ne bandait presque plus malgré mon excitation du moment. Il me masturba si bien qu’elle retrouva bientôt des couleurs et éjacula haut et loin quatre ou cinq giclées de liquide séminal.
La technique de Luc et Mathieu était différente. Mathieu, debout, les jambes écartées s’appuyait des deux mains sur la table où nous avions dîné. Luc, par-derrière, planta son pénis surdimensionné entre les fesses de son ami et fouilla à la recherche de l’anus. Mathieu l’aida d’une main et soudain, le long membre disparut dans ses chairs.
— Oummffff !!! gronda-t-il. C’est toujours surprenant quand tu rentres, mais qu’est-ce que j’aime ça !
Sans répondre, Luc passa le bras devant le bassin de Mathieu et le masturba. Dans le même temps, il allait et venait dans son rectum.
— Essaie de jouir en même temps que moi. Quand tu jouis ton cul m’écrase la bite c’est bon.
Luc et Mathieu, debout, collés l’un à l’autre, soupiraient et s’attendaient. L’un freinant ou accélérant la cadence de ses va-et-vient, l’autre en pressant ou ralentissant la masturbation. Ce n’était pas leur coup d’essai et ce soir, une fois de plus ils parvinrent au résultat souhaité. Les deux hommes gémirent en même temps puis de plus en plus fort jusqu’à la délivrance. Luc, en se répandant dans le cul de son ami, Mathieu en arrosant le pied de la table. Les gémissements diminuèrent, les mouvements aussi et Luc se reposa sur les épaules de Mathieu qui supporta une charge supplémentaire sur les bras. Une minute plus tard, Luc se retirait, laissant sa semence couler le long de la jambe de Mathieu. Ce dernier glissa un doigt entre ses fesses, vérifia son anus quelques instants et sembla satisfait.
— Ça va, tu ne m’as pas déchiré cette fois, reconnut-il en se retournant.
En entendant cela, j’avalai ma salive avec un grand bruit et le trac me reprit.
–*–
Nouvelle tournée de pilules bleues. Les sexes se dressèrent à nouveau, comme atteints d’un priapisme forcené. Paul parla.
— Philus, tu finiras en beauté avec les deux grosses bites de Luc et Jean. Comme tu as déjà sucé Luc, tu l’auras dans le cul cette fois-ci. Pense à préparer ta mâchoire, car sucer Jean n’est pas une mince affaire ! s’esclaffa-t-il en tapant sur l’épaule du concerné.
En guise de réponse, je ne fis qu’un vague signe de tête parfaitement stupide. Je commençais à me sentir fatigué et, compte tenu de ce qui m’attendait, je renonçai à ma parole et bus cul sec l’armagnac auquel j’avais juré de ne pas toucher.
— En attendant, c’est Mathieu et moi qui allons nous occuper de toi.
Paul se coucha sur le divan et se tourna sur le dos. Son sexe raide et décalotté n’espérait qu’un écrin où se fourrer. Je masturbai le mien une dizaine de secondes.
— Tartine-toi les fesses de gel et assis-toi sur moi. Après Jean, je devrais rentrer comme dans du beurre.
Je m’exécutai. En passant le gel, je vérifiai l’état de mon anus. Le sphincter était boursouflé, mais ne me faisait pas mal. En revanche, j’y rentrai le doigt sans forcer le moins du monde. Je reposai le flacon sur la table et enjambai Paul en lui tournant le dos. Je pris sa bite à pleine main, la redressai à la verticale, cherchai mon trou du bout de son gland et, quand l’un fut en face de l’autre, je m’assis. Le pénis de Paul me pénétra en entier d’un seul coup.
— Oummmfff !!!, m’exclamai-je.
Je restai ainsi quelques instants, savourant la dilatation de mon rectum et la pression sur ma vessie.
— Bouge maintenant ! Moi, je suis coincé.
Comme j’étais à genoux et que ceux-ci étaient fléchis, je pus adroitement faire coulisser de haut en bas mon sphincter le long de la verge de Paul. Une douce sensation m’envahit. La position permettait un massage profond de ma prostate. Mon érection était totale et du sperme sortait de mon méat sans me provoquer d’orgasme. Mathieu se manifesta.
— Alors les filles, vous n’avez pas besoin d’un homme ? D’un vrai…
Satisfait de sa plaisanterie pour laquelle il n’escomptait pas particulièrement de réponse, il monta debout sur le divan et s’approcha de moi. Il fléchit les jambes pour positionner sa verge à hauteur de ma bouche et la plongea dedans sans préliminaires.
— Ne traîne pas, ajouta-t-il en raison de sa posture inconfortable.
Tout en secouant mes fesses, je remuai ma tête d’avant en arrière. Mes deux partenaires ne faisaient rien et attendaient tranquillement l’orgasme. Enfin, surtout Paul, car la position de Mathieu était dure à tenir. Je pressai un peu le mouvement, parce que je commençai à ressentir des crampes dans les cuisses. Je touchai mon gland d’où perlait du liquide spermatique et relevai le prépuce avec difficultés. Je le rabaissai tout de suite et le remontai. L’envie de me branler était là, mais je voulais voir jouir mes deux compagnons avant. Ce fut Mathieu qui donna le signal du départ. Il me saisit soudain l’arrière du crâne des deux mains, m’enfila toute la longueur de sa bite en m’immobilisant et éjacula au fond de ma gorge. Je commençai à être habitué à ça et je déglutis la totalité de son plaisir. Je terminai même en aspirant son méat pour faire ressortir les sécrétions résiduelles. Il se dégagea puis retomba assis sur les pieds de Paul en soupirant.
Je me concentrai sur mes va-et-vient que j’exécutais lentement, montant avec douceur et descendant délicatement. À l’intérieur de mon rectum, le lubrifiant vint à manquer et la friction devint plus intense. Le gland de Paul n’en supporta pas plus et cracha dans mes boyaux une longue série de jets de sperme. La semence remplaçant le gel au pied levé et sa verge dégonflant, le mouvement de mon bassin fut plus souple. Je m’arrêtai, puis m’assis sur son ventre, son pénis entier en moi. Il me repoussa légèrement de sa main et je me retirai. Mon anus dégoulina sur son sexe, mais Paul n’en eut cure. Je m’allongeai sur le dos, pris ma pine à pleine main et me branlai devant le regard intéressé de mes deux partenaires. Mes couilles me faisaient mal quand je tapais dessus par le mouvement, mais je n’avais jamais éjaculé aussi haut.
Luc et Jean, tous deux particulièrement bien dotés par la nature, étaient plus actifs que passifs. Ils suçaient bien des bites de temps à autre et se laissaient également sodomiser quand il le fallait, mais leur plus grand plaisir était d’enfoncer leur pieu hors norme dans des orifices étroits, dans le but d’en faire couiner le propriétaire. Aucun n’avait pu se décider ce soir-là aussi, optèrent-ils pour un classique, mais toujours efficace, soixante-neuf. Lorsque j’en eus fini avec Paul et Mathieu, ils étaient tous deux couchés sur le côté et avaient passé un bras par-dessus le bassin de l’autre. La verge de chacun d’eux était en totalité absorbée par la gorge du partenaire ; en fait, chacun prodiguait à l’autre une véritable « gorge profonde ». On percevait clairement le bruit de friction des corps sur le divan et ceux, gutturaux, des sexes emplissant les œsophages. Soudain, Jean gémit et Luc s’immobilisa. Jean allait et venait dans la bouche de Luc avec force et rapidité, puis s’arrêta petit à petit. Luc extirpa la bite de Jean d’entre ses lèvres et déglutit profondément, avant de donner un coup de langue expert sur tout le gland.
— À moi, maintenant, s’exclama-t-il en bougeant son bassin à nouveau.
Quatre ou cinq allers-retours plus tard, et ce fut lui qui poussa un cri. Jean ne put apparemment pas avaler quoique ce fût et un flot de sperme déborda de ses lèvres. La pine de Luc resta plantée encore une minute ou deux puis ressortit doucement de la bouche accueillante. Elle ne bandait plus.
Paul battit des mains.
— Bravo tout le monde ! Je suis sûr que notre nouvel ami Philus a apprécié.
Je souris jaune et hochai la tête, les yeux rivés sur les pénis monstrueux qu’arboraient Luc et Jean entre leurs jambes. J’avais déjà donné, mais redoutai pourtant ce qui m’attendait.
–*–
J’ai déclaré précédemment qu’il existait pire que le pire, j’avais tort. Il existe pire que le pire du pire et je l’ai rencontré.
La nuit s’avançait, la ferveur de mes amis ne faiblissait pas. Il faut dire aussi que ces pilules bleues y étaient sûrement pour quelque chose. Nous avalâmes la dernière de cette longue soirée et le maître de maison nous expliqua la scène ultime.
— Philus, tu auras pour toi les plus grosses bites du groupe. Je ne sais pas dans quel ordre, mais je t’ai vu à l’œuvre et je pense que tu apprécieras.
Luc et Jean me sourirent bizarrement, je ne relevai pas, mais m’inquiétai beaucoup. Paul poursuivit :
— Mathieu et moi, on va se faire un mini bukkake, il paraît que c’est bon pour la peau. Quand ce sera fini, chacun rentrera chez soi. Philus, je te ramènerai comme convenu.
J’allais demander des explications concernant le « bukkake », mais comme tout le monde semblait avoir compris, je me tus, ne voulant pas passer pour une bille.
Paul et Mathieu s’écartèrent et, après quelques secondes de discussion, Paul s’allongea sur le dos. Mathieu le suivit, se mit à genoux et l’enjamba. Il approcha sa bite du visage de Paul et entama une lente masturbation. Luc m’interpela.
— Philus, viens là et mets-toi à quatre pattes, s’il te plaît.
Ce que je redoutais le plus arrivait. Luc avec son phallus monstrueux allait me démonter le rectum. Déjà Jean, c’était limite, alors là… Je me résignai, montai sur le lit, me mit à quatre pattes et tournai les fesses vers Luc à genoux. Jean s’agenouilla également, mais devant moi. Bon, j’avais compris, l’un me sodomise pendant que je fais une « gorge profonde » à l’autre. Luc tartina de gel mon anus douloureux et enflé et Jean m’abaissa la mâchoire. Il décalotta sa verge d’un mouvement sec et la plongea dans ma bouche. J’avalai au moment du reflux nauséeux comme j’avais appris et remplis mon œsophage de son pénis.
La gorge me démangeait et des larmes coulèrent le long de mes joues jusqu’au menton. Pendant ce temps, Luc apposait son gland contre mon sphincter meurtri et, d’un violent coup de hanches, enfonça son membre surdimensionné jusqu’à la garde. Je hurlai plusieurs fois, mais mes cris étouffés par la bite de Jean demeuraient inaudibles. Quand bien même les aurait-on entendus, en aurait-on fait cas ? Mes deux conduits dilatés regimbaient, et mes larmes doublèrent de volume. Je parvins tant bien que mal à maîtriser la verge de Jean qui s’agitait dans mon œsophage. En revanche, la longueur exceptionnelle du pénis de Luc me fouillait les entrailles au plus profond de moi-même. Ensuite, la douleur devint supportable et se transforma peu à peu en plaisir. Je laissais venir, me calmais et finis par accepter ces deux énormités en moi. Luc lâcha alors :
— Jean, c’est ton tour.
Je ne compris pas immédiatement ce qu’il se passait. Jean et Luc s’extirpèrent de leur fourreau et tournèrent autour de moi. Luc me mit son gland tout à coup sous le nez et, comme j’avais gardé la bouche ouverte, m’enfonça sa bite malodorante dans le gosier. Jean, de son côté, n’eut aucun mal à prendre la place de son ami et me bourra l’anus de nombreux et violents coups de boutoir. L’odeur du membre de Luc, même si c’était la mienne au fond, me donnait envie de vomir. Je me fis pilonner devant et derrière pendant plusieurs minutes, puis :
— On tourne ! clama Luc.
« Non ! Pas encore. », pensai-je, mais en un instant, je me retrouvai avec la verge de Luc plongée dans mon rectum et Jean qui s’amusait à me passer sa bite sous le nez.
— Ouvre la bouche maintenant.
J’obtempérai et sa longue tige me pénétra la gorge inexorablement.
Deux tours supplémentaires furent nécessaires pour qu’enfin les deux hommes crachent leur semence dans mes entrailles et dans mon larynx. J’avais fini par apprécier ce manège, car le rapport que j’entretins alors avec mon odeur profonde me menait sur les voies tortueuses de ma propre psychanalyse. J’en appris plus sur moi-même en une nuit que depuis ma naissance. Jean s’était répandu dans mon œsophage et Luc dans mon rectum. Quand ils se sont retirés, la semence de Luc s’échappa de mon anus estropié et celle de Jean fut absorbée par mon estomac.
Pendant ce temps, Paul, du sperme plein le visage, se branlait au-dessus de la face de Mathieu. Puis, il éjacula et dirigea chaque jet sur une partie différente de la figure de son ami. Quand ce fut terminé, Mathieu et Paul se frottèrent la peau avec le liquide séminal de l’autre comme on le fait avec une lotion. Je compris alors ce qu’était un « bukkake ».
Épuisé, je me roulai en boule sur le lit et adoptai la position du fœtus. À cet instant, j’avais besoin d’une femme, oui une femme, mais rien que pour la serrer dans mes bras et poser ma tête sur son épaule.
–*–
Je pris une douche sommaire et surtout, me lavai les dents avec un dentifrice au fort goût mentholé. Paul possédait en réserve des brosses à dents neuves pour les invités de dernière minute comme moi. Jean, Luc et Mathieu montèrent dans leur voiture après avoir pris congé. Paul m’emmena dans le SUV et me déposa au pied de chez moi. Il repartit aussitôt. L’aurore pointait, une lumière pâle éclairait l’est du ciel.
Parvenu chez moi, je me fis couler un bain et y restai une demi-heure. Dans la baignoire, en repensant à cette soirée mémorable, je ne pus m’empêcher de me masturber, sans doute un ultime effet des pilules bleues. Mon gland, mes couilles, ma gorge, mon anus étaient douloureux, mais je n’en avais cure.
Je dormis comme un loir jusqu’à midi. Je mangeai un morceau, puis en début d’après-midi, je reportai dans mes contacts, les numéros de téléphone de mes nouveaux amis. J’étais persuadé de les revoir un jour ou l’autre. Installant un coussin sous mes fesses douloureuses, je m’assis devant mon ordinateur qui tournait depuis la veille. Je déplaçai la souris et la page blanche, à l’origine de toute cette histoire, réapparut. Je sus que cette page n’allait pas rester vierge longtemps et avec un petit sourire aux lèvres je tapai sur le clavier :
« Eh oui ! Mesdames et messieurs, ça arrive à tout le monde et il faut que je vous raconte ça… »
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6 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci Jorge.
Cool. Le sexe entre potes est un vrai fantasme bissexuel. J'adore.
Toujours fidèle, la chipie, merci. Mais entre l'idée de départ, le plan, la rédaction, la correction, la vingtaine de relectures, les ultimes modifications, ça fait bien un mois. Et puis, ce n'est pas ma seule occupation ! Bises
Ça va faire long octobre mon cher Philus !!!
J’apprécie vos histoires.
La chipie
J’apprécie vos histoires.
La chipie
Merci la Chipie.
Oui bien sûr c'est un fantasme. Dans toutes les histoires de HDS, la prévention des MST est rarement évoquée. Il faut distinguer les fantasmes des situations réelles et naturellement se protéger quand c'est nécessaire.
Prochaine histoire en octobre.
Oui bien sûr c'est un fantasme. Dans toutes les histoires de HDS, la prévention des MST est rarement évoquée. Il faut distinguer les fantasmes des situations réelles et naturellement se protéger quand c'est nécessaire.
Prochaine histoire en octobre.
Pour 1 page blanche vous avez assuré 1 max Philus.
J'imagine que c'est 1 fantasme , en réel la prise de risque ça ne l'aurait pas fait, trop de question à se poser 3 puis 6 mois après question MST.
La chipie
J'imagine que c'est 1 fantasme , en réel la prise de risque ça ne l'aurait pas fait, trop de question à se poser 3 puis 6 mois après question MST.
La chipie