La pêche au gros_2
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-06-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La pêche au gros_2
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 2
Azilis regarda une fois de plus par la fenêtre guettant l’horizon. Pierre-Yves allait rentrer de ses trois semaines de pêche en haute mer. Elle allait l’avoir une semaine pour elle toute seule.
Ils pourraient, de nouveau, essayer de faire cet enfant qu’elle aimerait tant lui donner.
Il était un taiseux et ne lui avait jamais fait le moindre reproche.
Mais, au fond d’elle-même, elle avait cette culpabilité permanente.
Oh, bien sûr, elle l’aimait son Pierre-Yves, pas autant qu’elle avait aimé Elouan, ça, ça ne serait jamais possible, mais, treize ans après qu’il eût disparu, tout en pensant régulièrement à lui, elle s’était faite à l’idée qu’elle pourrait, malgré tout, être heureuse auprès d’un homme simple, doux et bon comme Pierre-Yves. Et, de toute façon, lui, il l’aimait assez pour deux.
D’ici quelques longues minutes, il serait là, auprès d’elle, et elle le serrerait contre son cœur. Trois semaines sans se voir et une semaine rien que pour eux deux. C’était le prix à payer pour une vie relativement confortable finalement, même si ce n’était pas la vie dont elle avait rêvé.
Aujourd’hui, elle avait fait les thons.
Ils avaient tous la peau ferme, les ouïes bien rouges et l’œil vif. Leur chair était claire et ferme. C’étaient des thons de première qualité.
En ce moment, elle avait en charge la formation des jeunes novices et leur apprenait le parage.
Elle les réunit autour d’elle et commença la démonstration.
- Il faut tout d’abord se parer de plusieurs couteaux de taille différente et savoir quel couteau va avec quel travail.
- On commence par trancher la tête. On fait le contour sous l’ouïe principale avec une lame fine et courte pour ne pas abimer la nageoire dorsale. Une fois que le tracé est fait, on prend un tranchoir très affuté. On écarte la plaie avec le pouce, sans courber le doigt pour ne pas risquer de se le trancher. On lève le coude jusqu’à ce que les doigts fermés autour du manche viennent contre l’oreille. On prend le temps de positionner le poisson pour que la lame du tranchoir pénètre bien dans le tracé de la plaie et, d’une main ferme, on abaisse rapidement l’outil jusqu’à ce qu’il heurte la table. La tête doit se séparer immédiatement du corps sans qu’aucun filament n’apparaisse.
- On prend un couteau à lame moyenne, d’environs dix à douze centimètres. On pose une main sur le corps du poisson et, de la queue au cou, on incise la peau du ventre pour avoir un tranché court, mais bien rectiligne.
- On écarte délicatement les deux parties séparées et on plonge les doigts, juste les doigts pour ne pas blesser la peau délicate du ventre, et on saisit les intestins. On tire en avançant la main vers le haut du corps de façon à ne pas entrainer les arêtes de la queue.
- On sort le contenu de l’appareil digestif, on coupe le lien au corps, et on jette le tout dans le seau posé à nos pieds. On écarte de nouveau les ouvertures du ventre et on vérifie que la totalité des viscères est bien retirée.
- On saisit l’arête dorsale d’une main et, avec le même couteau, on la tranche d’un seul mouvement de bas en haut, pour la trancher sans abimer la peau du dos.
- On saisit l’arête ventrale et on fait de même. A ce stade du parage, le poisson est prêt pour être mis à l’étal.
- Si on travaille au taillage des filets, on reprend le tranchoir et, sans tracé préalable, on frappe à deux-trois centimètre du dernier doigt qui saisit la queue. On prend un écailleur et on fait des aller-retours de la queue à la tête, jusqu’à ce que la peau soit complétement lisse, et ce, des deux côtés du poisson.
- On lave à grand jet d’eau le poisson de façon à ce qu’il ne reste aucune écaille, ni sur lui, ni sur le plan de travail. On prend un couteau à longe, avec une lame courte et parfaitement aiguisée. On part du tranché du dos et, en suivant l’arête dorsale, on va jusqu’au tranché de la queue. On ne pénètre que de quelques millimètres, pour amorcer le tracé.
- On prend un couteau à longue lame courbe et en refaisant le même parcours, on longe l’arrondi du ventre jusqu’au tranchant de la queue. Avec les mains, on écarte la chair des arêtes et on pose la parpelette (filet en cours de travail) côté chair sur le plan de travail. On procède de même pour l’autre côté. On donne un coup d’eau pour que le sang s’écoule dans la rainure du plan de travail.
- On retourne les parpelettes et on enlève les muscles sanguins et les arêtes transverses saillantes avec un couteau à lame dentelée.
- Enfin, on pose les deux filets sur le grand plateau.
Elle repensa aux gestes gauches des jeunes filles et se revit, treize ans en arrière quand, revenue de son avortement, elle avait abandonné ses études pour rejoindre sa mère à la pêcherie.
C’est elle qui lui avait tout appris et, aujourd’hui, elle prenait le relais.
La porte d’entrée s’ouvrit et il fut là.
Elle lui sourit, heureuse de le savoir de retour et à elle pour sept jours.
Il avait l’air fatigué, plus que d’habitude. Il avait aussi l’air courroucé.
- Oh, toi, y a quelque chose qui te reste de travers.
- Je suis fatigué de ce métier Azilis. Je voudrais bien arrêter, rester à terre.
Deux phrases, il avait prononcé deux phrases. C’était parfois plus qu’en certaines journées.
Son Pierre-Yves, c’était pas un causant. Il n’aimait pas parler, avoir à chercher ses mots. Il avait toujours eu des difficultés à exprimer oralement le fond de sa pensée.
Avec ses hommes, pas besoin de causer, il les commandait du regard. Tous le connaissaient et le respectaient pour ça ; Pas causant, mais terriblement efficace.
Du lancé des filets, qui devaient tous se suivre sans écart, jusqu’à la sortie de la zone de pêche, il n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit. Il avait tellement bien formé ses hommes, qu’il savait que le travail serait exécuté avec précision.
A la levée des filets, c’est lui qui était au treuil. Il savait parfaitement la bonne longueur à remonter pour que les hommes aient le temps de décrocher les poissons et de frapper au marteau en bois les crabes et araignées prisonniers des mailles. Les restes collés aux fibres feraient d’excellents appas.
Ainsi, il se taisait.
- Je suis passé par la pêcherie, j’ai vu que le Yann, il cherche un contremaître. Tu crois que je pourrais tenter ma chance ?
- Pour sûr que je le crois. Il te faudrait aller parler à Coralie. C’est sa nièce, il doit bien l’écouter. Si tu la convaincs et que tu te la mets dans ta poche, elle parlera de toi et tu seras embauché. Ce serait formidable. On se verrait tous les jours, on rentrerait manger à la maison le midi et je n’aurai plus à souffrir ses mégères qui murmurent dans mon dos que je serais stérile. Va la voir et demande-lui un entretien. Je t’aiderai à le préparer pour que tu lui dises tout ce qui sera bon pour toi. Et si tu lui fais comprendre que t’es le meilleur, elle parlera à son oncle et il te prendra. On va faire ça ce soir et tu iras la voir demain.
Chemisé, cravaté, sans sa casquette de capitaine de navire, Pierre-Yves s’en alla frapper à la porte du bureau de Coralie.
Elle vint lui ouvrir, toute surprise de le recevoir.
- Pierre-Yves ? Ben ça, tu es venu me voir ?
- Pour sûr Coralie, j’ai quelque chose à te dire.
- Assieds-toi.
Elle s’installa confortablement dans son fauteuil et observa son visiteur.
C’était un bel homme, à la carrure impressionnante. Il avait un visage triste, envahi par une barbe épaisse. Quand il ouvrait la bouche, on voyait la dentition d’un homme sain. Il avait des mains, de véritables battoires, des épaules très larges, et une poitrine musclée. On se sentait tout petit à côté d’un tel homme.
S’il n’y avait pas eu cette maudite Azilis, elle l’aurait dévoré tout cru.
Mais il n’avait toujours eu d’yeux que pour la belle de la fille mère. Tout le monde savait que depuis qu’ils étaient tout petits, elle et Elouan s’aimait d’un amour indestructible. Mais elle savait que le Pierre-Yves en avait toujours pincé pour elle. Un amour désespéré qui était et le resterait, tel pensait tout le microcosme de la pêcherie.
Elle n’en avait jamais rien ignoré, mais n’en avait cure. Cette grossesse avait été une extraordinaire surprise qui avait obligé le Yann à éloigner son fils de la région et de l’envoyer au loin finir ses études et commencer sa vie professionnelle.
Elle savait parfaitement qu’il l’avait envoyé en Angleterre chez de lointains cousins où il avait été pris en pension et, en cinq longues années, avait fini brillamment ses études. Elle savait aussi qu’il avait été embauché dans la pêcherie familiale anglaise comme contremaître et que, deux ans plus tard, la ville l’avait recruté comme commandant du port et que depuis huit ans il travaillait là-bas et y avait fait sa vie.
Elle le savait car Elouan lui était promis.
Ils devaient s’unir et réunifier la pêcherie et la flotte pour en faire la plus grosse entreprise de pêche de France.
Mais, depuis treize ans, elle était la secrétaire de son oncle et n’avait que peu de nouvelles d’Elouan.
Elle avait eu quelques aventures, mais rien de bien sérieux. Elle avait eu sa période de rencontre, en avait bien profité, mais conclu que, finalement, à part pour le sexe, elle pouvait facilement se passer d’un homme.
Elle n’avait jamais eu le succès d’Azilis avec les garçons et en avait toujours été mortifiée. Elle aurait adoré qu’ils soient à ses pieds et guettent chez elle le moindre signe d’intérêt. Au lieu de ça, ils n’avaient d’yeux que pour la fille de la fille mère qui, elle, ne voyait que par Elouan.
Ce qui la ravissait, c’est qu’elle savait qu’Elouan était pour elle.
Les deux frères voulaient réunifier les deux entreprises et, un jour ou l’autre, elle en serait la patronne et il serait à elle.
- Qu’est-ce que tu as à me dire ?
- Voila. J’ai appris que Yann allait embaucher un contremaître pour l’aider à la pêcherie.
- Qui est-ce qui t’en a parlé.
- Ça se sait, c’est tout.
- Bon, et alors ?
- Ben, … C’est à dire que … Je voudrais qu’il me choisisse, moi.
Coralie s’appuya contre le fond du dossier de son fauteuil. C’était donc ça ; Pierre-Yves en avait marre des longues semaines de pêche, loin de son Azilis. Il voulait rester à terre.
Coralie n’était pas bête. Elle comprit immédiatement le parti à tirer de la situation.
- Tu as bien fait de venir m’en parler Pierre-Yves. Je suis peut-être la seule qui peut t’y aider.
Elle le regarda malicieusement.
- Mais ça ne sera pas facile. Je crois qu’il a déjà quelqu’un en vue et le convaincre de te choisir, toi, ça ne sera pas du gâteau.
- Tu crois que j’ai mes chances ?
- Si je ne parle pas en ta faveur, aucune.
Elle se leva, contourna le bureau et vint poser ses mains sur les épaules de l’homme.
- Ce qu’il faut c’est que j’arrive à le convaincre de l’intérêt de ta candidature. Mais, vois-tu, ce ne sera pas simple. D’abord, tu n’as aucune expérience. Ensuite il y a un monde entre commander des marins et encadrer un troupeau de femelle.
Elle lui massa les épaules en se penchant jusqu’à son oreille.
- Mais tu as tapé à la bonne porte. Je suis la seule qui peut infléchir la décision de mon oncle. La seule qui peut lui parler de toi…Elle descendit ses mains sur sa poitrine qu’elle caressa doucement.
- La seule qui peut lui dire comme tu es fort…Elle le contourna et se glissa entre lui et la table.
- La seule qui peut lui dire à quel point tu peux être séduisant et convainquant.
Elle s’agenouilla entre ses jambes.
- La seule qui peut lui dire à quel point tu es un homme juste, honnête et sur qui on peut compter.
Elle déboutonna son pantalon et lança sa main à l’intérieur et encercla son sexe à travers son boxer.
- Je suis la seule à pouvoir lui dire ce qui chez toi est différent de beaucoup d’homme…Elle abaissa son sous-vêtement et admira son mat dressé en se passant la langue sur les lèvres.
- Je suis la seule qui peut lui dire à quel point…Sa bouche plongea et elle goba d’un trait toute la longueur de la tige.
Il ferma les yeux et émit un grognement de satisfaction.
Elle le suça bruyamment entamant un va et vient tout en laissant sa langue lécher la peau, l’enduisant de salive.
Elle se redressa, baissa sa culotte, l’enjamba et se laissa tomber en s’empalant sur lui.
Elle s’accrocha à son cou et mena seule le rythme, lui se contentant de la saisir par les hanches pour l’aider à monter et à descendre.
Il émettait des sortes de grognements, tel un ours en rut qui ahane dans l’effort.
Elle commença à gémir, et accéléra son rythme, laissant, de temps en temps, échapper un cri de plaisir.
- Oui, tu es fort, tu vas loin, je te sens bien. Continue, c’est bon.
Elle sentit qu’il ne tiendrait plus très longtemps et elle se mit à saccader ses à coup de ventre ce qui augmenta la pression de son vagin sur son sexe.
Il se crispa, la prit aux épaules et la maintint contre lui, après s’être une dernière fois enfoncé en elle.
Elle sentit les soubresauts de son éjaculation et cela déclencha en elle un orgasme fulgurant la faisant crier.
Elle retomba et laissa sa tête dans le creux de son épaule.
Elle attendit quelques secondes que son souffle redevienne normal.
- Et je suis la seule qui peut lui dire que tu baises comme un Dieu.
Partie 2
Azilis regarda une fois de plus par la fenêtre guettant l’horizon. Pierre-Yves allait rentrer de ses trois semaines de pêche en haute mer. Elle allait l’avoir une semaine pour elle toute seule.
Ils pourraient, de nouveau, essayer de faire cet enfant qu’elle aimerait tant lui donner.
Il était un taiseux et ne lui avait jamais fait le moindre reproche.
Mais, au fond d’elle-même, elle avait cette culpabilité permanente.
Oh, bien sûr, elle l’aimait son Pierre-Yves, pas autant qu’elle avait aimé Elouan, ça, ça ne serait jamais possible, mais, treize ans après qu’il eût disparu, tout en pensant régulièrement à lui, elle s’était faite à l’idée qu’elle pourrait, malgré tout, être heureuse auprès d’un homme simple, doux et bon comme Pierre-Yves. Et, de toute façon, lui, il l’aimait assez pour deux.
D’ici quelques longues minutes, il serait là, auprès d’elle, et elle le serrerait contre son cœur. Trois semaines sans se voir et une semaine rien que pour eux deux. C’était le prix à payer pour une vie relativement confortable finalement, même si ce n’était pas la vie dont elle avait rêvé.
Aujourd’hui, elle avait fait les thons.
Ils avaient tous la peau ferme, les ouïes bien rouges et l’œil vif. Leur chair était claire et ferme. C’étaient des thons de première qualité.
En ce moment, elle avait en charge la formation des jeunes novices et leur apprenait le parage.
Elle les réunit autour d’elle et commença la démonstration.
- Il faut tout d’abord se parer de plusieurs couteaux de taille différente et savoir quel couteau va avec quel travail.
- On commence par trancher la tête. On fait le contour sous l’ouïe principale avec une lame fine et courte pour ne pas abimer la nageoire dorsale. Une fois que le tracé est fait, on prend un tranchoir très affuté. On écarte la plaie avec le pouce, sans courber le doigt pour ne pas risquer de se le trancher. On lève le coude jusqu’à ce que les doigts fermés autour du manche viennent contre l’oreille. On prend le temps de positionner le poisson pour que la lame du tranchoir pénètre bien dans le tracé de la plaie et, d’une main ferme, on abaisse rapidement l’outil jusqu’à ce qu’il heurte la table. La tête doit se séparer immédiatement du corps sans qu’aucun filament n’apparaisse.
- On prend un couteau à lame moyenne, d’environs dix à douze centimètres. On pose une main sur le corps du poisson et, de la queue au cou, on incise la peau du ventre pour avoir un tranché court, mais bien rectiligne.
- On écarte délicatement les deux parties séparées et on plonge les doigts, juste les doigts pour ne pas blesser la peau délicate du ventre, et on saisit les intestins. On tire en avançant la main vers le haut du corps de façon à ne pas entrainer les arêtes de la queue.
- On sort le contenu de l’appareil digestif, on coupe le lien au corps, et on jette le tout dans le seau posé à nos pieds. On écarte de nouveau les ouvertures du ventre et on vérifie que la totalité des viscères est bien retirée.
- On saisit l’arête dorsale d’une main et, avec le même couteau, on la tranche d’un seul mouvement de bas en haut, pour la trancher sans abimer la peau du dos.
- On saisit l’arête ventrale et on fait de même. A ce stade du parage, le poisson est prêt pour être mis à l’étal.
- Si on travaille au taillage des filets, on reprend le tranchoir et, sans tracé préalable, on frappe à deux-trois centimètre du dernier doigt qui saisit la queue. On prend un écailleur et on fait des aller-retours de la queue à la tête, jusqu’à ce que la peau soit complétement lisse, et ce, des deux côtés du poisson.
- On lave à grand jet d’eau le poisson de façon à ce qu’il ne reste aucune écaille, ni sur lui, ni sur le plan de travail. On prend un couteau à longe, avec une lame courte et parfaitement aiguisée. On part du tranché du dos et, en suivant l’arête dorsale, on va jusqu’au tranché de la queue. On ne pénètre que de quelques millimètres, pour amorcer le tracé.
- On prend un couteau à longue lame courbe et en refaisant le même parcours, on longe l’arrondi du ventre jusqu’au tranchant de la queue. Avec les mains, on écarte la chair des arêtes et on pose la parpelette (filet en cours de travail) côté chair sur le plan de travail. On procède de même pour l’autre côté. On donne un coup d’eau pour que le sang s’écoule dans la rainure du plan de travail.
- On retourne les parpelettes et on enlève les muscles sanguins et les arêtes transverses saillantes avec un couteau à lame dentelée.
- Enfin, on pose les deux filets sur le grand plateau.
Elle repensa aux gestes gauches des jeunes filles et se revit, treize ans en arrière quand, revenue de son avortement, elle avait abandonné ses études pour rejoindre sa mère à la pêcherie.
C’est elle qui lui avait tout appris et, aujourd’hui, elle prenait le relais.
La porte d’entrée s’ouvrit et il fut là.
Elle lui sourit, heureuse de le savoir de retour et à elle pour sept jours.
Il avait l’air fatigué, plus que d’habitude. Il avait aussi l’air courroucé.
- Oh, toi, y a quelque chose qui te reste de travers.
- Je suis fatigué de ce métier Azilis. Je voudrais bien arrêter, rester à terre.
Deux phrases, il avait prononcé deux phrases. C’était parfois plus qu’en certaines journées.
Son Pierre-Yves, c’était pas un causant. Il n’aimait pas parler, avoir à chercher ses mots. Il avait toujours eu des difficultés à exprimer oralement le fond de sa pensée.
Avec ses hommes, pas besoin de causer, il les commandait du regard. Tous le connaissaient et le respectaient pour ça ; Pas causant, mais terriblement efficace.
Du lancé des filets, qui devaient tous se suivre sans écart, jusqu’à la sortie de la zone de pêche, il n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit. Il avait tellement bien formé ses hommes, qu’il savait que le travail serait exécuté avec précision.
A la levée des filets, c’est lui qui était au treuil. Il savait parfaitement la bonne longueur à remonter pour que les hommes aient le temps de décrocher les poissons et de frapper au marteau en bois les crabes et araignées prisonniers des mailles. Les restes collés aux fibres feraient d’excellents appas.
Ainsi, il se taisait.
- Je suis passé par la pêcherie, j’ai vu que le Yann, il cherche un contremaître. Tu crois que je pourrais tenter ma chance ?
- Pour sûr que je le crois. Il te faudrait aller parler à Coralie. C’est sa nièce, il doit bien l’écouter. Si tu la convaincs et que tu te la mets dans ta poche, elle parlera de toi et tu seras embauché. Ce serait formidable. On se verrait tous les jours, on rentrerait manger à la maison le midi et je n’aurai plus à souffrir ses mégères qui murmurent dans mon dos que je serais stérile. Va la voir et demande-lui un entretien. Je t’aiderai à le préparer pour que tu lui dises tout ce qui sera bon pour toi. Et si tu lui fais comprendre que t’es le meilleur, elle parlera à son oncle et il te prendra. On va faire ça ce soir et tu iras la voir demain.
Chemisé, cravaté, sans sa casquette de capitaine de navire, Pierre-Yves s’en alla frapper à la porte du bureau de Coralie.
Elle vint lui ouvrir, toute surprise de le recevoir.
- Pierre-Yves ? Ben ça, tu es venu me voir ?
- Pour sûr Coralie, j’ai quelque chose à te dire.
- Assieds-toi.
Elle s’installa confortablement dans son fauteuil et observa son visiteur.
C’était un bel homme, à la carrure impressionnante. Il avait un visage triste, envahi par une barbe épaisse. Quand il ouvrait la bouche, on voyait la dentition d’un homme sain. Il avait des mains, de véritables battoires, des épaules très larges, et une poitrine musclée. On se sentait tout petit à côté d’un tel homme.
S’il n’y avait pas eu cette maudite Azilis, elle l’aurait dévoré tout cru.
Mais il n’avait toujours eu d’yeux que pour la belle de la fille mère. Tout le monde savait que depuis qu’ils étaient tout petits, elle et Elouan s’aimait d’un amour indestructible. Mais elle savait que le Pierre-Yves en avait toujours pincé pour elle. Un amour désespéré qui était et le resterait, tel pensait tout le microcosme de la pêcherie.
Elle n’en avait jamais rien ignoré, mais n’en avait cure. Cette grossesse avait été une extraordinaire surprise qui avait obligé le Yann à éloigner son fils de la région et de l’envoyer au loin finir ses études et commencer sa vie professionnelle.
Elle savait parfaitement qu’il l’avait envoyé en Angleterre chez de lointains cousins où il avait été pris en pension et, en cinq longues années, avait fini brillamment ses études. Elle savait aussi qu’il avait été embauché dans la pêcherie familiale anglaise comme contremaître et que, deux ans plus tard, la ville l’avait recruté comme commandant du port et que depuis huit ans il travaillait là-bas et y avait fait sa vie.
Elle le savait car Elouan lui était promis.
Ils devaient s’unir et réunifier la pêcherie et la flotte pour en faire la plus grosse entreprise de pêche de France.
Mais, depuis treize ans, elle était la secrétaire de son oncle et n’avait que peu de nouvelles d’Elouan.
Elle avait eu quelques aventures, mais rien de bien sérieux. Elle avait eu sa période de rencontre, en avait bien profité, mais conclu que, finalement, à part pour le sexe, elle pouvait facilement se passer d’un homme.
Elle n’avait jamais eu le succès d’Azilis avec les garçons et en avait toujours été mortifiée. Elle aurait adoré qu’ils soient à ses pieds et guettent chez elle le moindre signe d’intérêt. Au lieu de ça, ils n’avaient d’yeux que pour la fille de la fille mère qui, elle, ne voyait que par Elouan.
Ce qui la ravissait, c’est qu’elle savait qu’Elouan était pour elle.
Les deux frères voulaient réunifier les deux entreprises et, un jour ou l’autre, elle en serait la patronne et il serait à elle.
- Qu’est-ce que tu as à me dire ?
- Voila. J’ai appris que Yann allait embaucher un contremaître pour l’aider à la pêcherie.
- Qui est-ce qui t’en a parlé.
- Ça se sait, c’est tout.
- Bon, et alors ?
- Ben, … C’est à dire que … Je voudrais qu’il me choisisse, moi.
Coralie s’appuya contre le fond du dossier de son fauteuil. C’était donc ça ; Pierre-Yves en avait marre des longues semaines de pêche, loin de son Azilis. Il voulait rester à terre.
Coralie n’était pas bête. Elle comprit immédiatement le parti à tirer de la situation.
- Tu as bien fait de venir m’en parler Pierre-Yves. Je suis peut-être la seule qui peut t’y aider.
Elle le regarda malicieusement.
- Mais ça ne sera pas facile. Je crois qu’il a déjà quelqu’un en vue et le convaincre de te choisir, toi, ça ne sera pas du gâteau.
- Tu crois que j’ai mes chances ?
- Si je ne parle pas en ta faveur, aucune.
Elle se leva, contourna le bureau et vint poser ses mains sur les épaules de l’homme.
- Ce qu’il faut c’est que j’arrive à le convaincre de l’intérêt de ta candidature. Mais, vois-tu, ce ne sera pas simple. D’abord, tu n’as aucune expérience. Ensuite il y a un monde entre commander des marins et encadrer un troupeau de femelle.
Elle lui massa les épaules en se penchant jusqu’à son oreille.
- Mais tu as tapé à la bonne porte. Je suis la seule qui peut infléchir la décision de mon oncle. La seule qui peut lui parler de toi…Elle descendit ses mains sur sa poitrine qu’elle caressa doucement.
- La seule qui peut lui dire comme tu es fort…Elle le contourna et se glissa entre lui et la table.
- La seule qui peut lui dire à quel point tu peux être séduisant et convainquant.
Elle s’agenouilla entre ses jambes.
- La seule qui peut lui dire à quel point tu es un homme juste, honnête et sur qui on peut compter.
Elle déboutonna son pantalon et lança sa main à l’intérieur et encercla son sexe à travers son boxer.
- Je suis la seule à pouvoir lui dire ce qui chez toi est différent de beaucoup d’homme…Elle abaissa son sous-vêtement et admira son mat dressé en se passant la langue sur les lèvres.
- Je suis la seule qui peut lui dire à quel point…Sa bouche plongea et elle goba d’un trait toute la longueur de la tige.
Il ferma les yeux et émit un grognement de satisfaction.
Elle le suça bruyamment entamant un va et vient tout en laissant sa langue lécher la peau, l’enduisant de salive.
Elle se redressa, baissa sa culotte, l’enjamba et se laissa tomber en s’empalant sur lui.
Elle s’accrocha à son cou et mena seule le rythme, lui se contentant de la saisir par les hanches pour l’aider à monter et à descendre.
Il émettait des sortes de grognements, tel un ours en rut qui ahane dans l’effort.
Elle commença à gémir, et accéléra son rythme, laissant, de temps en temps, échapper un cri de plaisir.
- Oui, tu es fort, tu vas loin, je te sens bien. Continue, c’est bon.
Elle sentit qu’il ne tiendrait plus très longtemps et elle se mit à saccader ses à coup de ventre ce qui augmenta la pression de son vagin sur son sexe.
Il se crispa, la prit aux épaules et la maintint contre lui, après s’être une dernière fois enfoncé en elle.
Elle sentit les soubresauts de son éjaculation et cela déclencha en elle un orgasme fulgurant la faisant crier.
Elle retomba et laissa sa tête dans le creux de son épaule.
Elle attendit quelques secondes que son souffle redevienne normal.
- Et je suis la seule qui peut lui dire que tu baises comme un Dieu.
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