La première marche
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-05-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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La première marche
Cette année, la marche de la Bièvre a été tracée entre Paris et Saint-Cyr, près de Versailles, là où se trouve l’une des sources de la Bièvre, cette rivière qui serpente sur une cinquantaine de kilomètres dans une profonde vallée avant de se jeter dans la Seine, presque en face de Notre-Dame.
Nicole s’y est inscrite seule, à son grand regret ; Henri, son compagnon, a horreur de la marche et ne souhaite pas partager cette activité avec elle. Pourtant, elle a fait l’effort, elle, de le suivre en plongée, en escalade, en parapente… Non, chaque fois qu’elle le lui propose il répond :
- C’est pas mon truc…
C’est tout ce qu’il trouve à dire… Alors, à minuit, quand la marche s’est ébranlée vers le Sud, avec une petite moue de dépit, elle lui a donné un rapide baiser :
- À ce soir, mon chéri.
Pendant les premières heures, la marche est souvent monotone : on suit les rues en dessous desquelles coule la rivière. Rien de bien affriolant. Parfois, le tracé s’en écarte pour passer dans des zones de verdure ou devant quelque monument emblématique. Ce n’est qu’en arrivant aux environs d’Antony que l’agglomération se dissipe, s’éclaircit, et que l’on commence à voyager dans la nature.
Je m’appelle Nicole, j’ai vingt-cinq ans. Je suis assez petite, ce qui me contrarie énormément, à peine un mètre soixante, et j’ai des cheveux aile de corbeau qui détonnent complètement par rapport à mes yeux blues azur. Beaucoup d’hommes me trouvent très jolie mais je ne suis pas de leur avis : je me trouve trop petite et inintéressante.
J’adore la marche, surtout dans les espaces naturels. Mon rêve serait de pouvoir faire de grandes randonnées, des treks dans des terres presque vierges. Je dis presque car les terres vierges, s’il en existe encore, j’entends les laisser ainsi !
En commençant cette marche, un goût amer m’emplissait la bouche, un peu, et l’âme, beaucoup. Henri, mon homme, ne participait jamais aux choses qui avaient de l’importance pour moi. Jamais, vraiment. Et moi, j’avais fait de nombreuses incursions dans ses propres activités de plaisir. Et j’y avais éprouvé beaucoup de sensations, beaucoup de joies. Mais toujours sur ce mode à sens unique… Cela commençait à me peser.
Alors, tout en marchant le long de ces rues impersonnelles où aucune intervention du cerveau n’était nécessaire pour trouver le chemin, je ruminais ma frustration, amère.
C’est dans une école de Verrière le buisson que nous avons eu le premier arrêt permettant de se reposer et se sustenter. Là, je m’étais contentée d’un grand gobelet de thé bien chaud et de quelques tranches d’un gâteau breton délicieux, même s’il venait d’un supermarché "low cost" ! Après cela, j’étais repartie sans attendre plus.
Dans un bois tout proche, le chemin, bien balisé, s’étendait tout droit depuis un bon moment ; à une intersection, je continuai tout droit et, presque aussitôt, une marcheuse vint me toucher le coude avec une grande douceur en me disant :
- Madame, pardonnez-moi, mais comme vous avez un bracelet jaune, j’en ai déduit que vous faites la marche… et vous avez loupé le chemin… Il fallait tourner à droite ici !
Revenant sur terre, j’ai regardé autour de moi. Je l’ai alors vue : une jeune femme aux cheveux châtains possédant des yeux exactement de la même couleur, pour autant que je puisse en juger dans la nuit à peine finissante. Elle était un peu plus grande que moi, avec une silhouette qui, dans mon idée, devait faire chavirer les hommes. Pas comme moi, quoi…
- Oh ! Merci, je devais être en train de rêvasser… je suis coutumière du fait !
- Allez, je vous accompagne un petit moment car le chemin est difficile sur ce secteur, surtout tant que le jour n’est pas levé…
La jeune femme resta donc près de moi, sans plus parler, pendant une dizaine de minutes.
- Vous deviez être bien perdue au fond de vos pensées, pour en perdre le chemin ! En fin de compte, c’est une chance que je sois passée à ce moment-là…
Un peu surprise, je l’avais regardée, de mes yeux embués de larmes sous l’effet des pensées moroses que je ressassais encore, à chaque pas.
- Mon Dieu… je crois que j’étais en train de faire une sorte de bilan de ma vie… et il n’est pas brillant. Alors, oui, j’étais un peu perdue, je le confesse. Je vous dois une explication : mon compagnon ne participe à aucune de mes activités. J’en suis très triste, vous vous en doutez. Mais, lorsque vous m’avez rejointe, j’étais arrivée à cette conclusion qu’il ne s’intéresse pas à moi, en fait. Il vit à mes côtés, pas avec moi. Il me voit mais ne me regarde pas. Il me saillit tel l’étalon sa jument, mais il ne me fait pas l’amour. Je réalise en ce moment l’échec de ma vie… C’est triste.
Alors, je m’étais mise à pleurer car, penchée sur moi-même, j’étais incapable de trouver le moindre signe d’espoir dans mon ciel, si gris, tellement gris qu’il pleuvait, maintenant.
La jeune femme s’approcha de moi et me prit délicatement la main. Sans prononcer un seul mot, ce dont je lui sus gré, elle resta seulement là, marchant à mes côtés en me tenant la main. Ce fut un moment de réel réconfort. Sans que je puisse, étrangement, mettre un nom sur ce soulagement, je sentais en moi se raffermir une forme de confiance.
La pause suivante avait lieu à Vauhallan, dans la salle des fêtes. Nous en avons profité pour prendre un thé bien chaud, et, réconfortée par le breuvage parfumé, j’ai fini par dire à mon ange gardien :
- Je m’appelle Nicole, au fait. Je manque à toute civilité … Vous m’avez aidée et je ne vous ai pas même dit mon nom !
- Qu’importe, j’étais prête à attendre bien plus encore ! Confidence pour confidence, mon prénom est Marthe mais je l’ai en horreur :je me fais appeler Marie !
- Va pour Marie… Et merci pour tout, vous avez été super chouette, tout à l’heure.
- N’en parlons pas… Nicole, pouvons-nous continuer le chemin ensemble ? Je marche seule, moi aussi. Je serais heureuse de vous accompagner encore un peu.
C’est ainsi que nous avons continué à marcher côte à côte, sans nous douter que ce serait jusqu’à l’arrivée. Nous restions souvent silencieuses mais, dès le début de cette nouvelle étape, j’avais repris dans la mienne, la main de Marie, qui tant m’avait redonné de confiance.
Après quelques kilomètres parcourus en silence, changeant soudain de registre, Marie reprit la parole.
- Tu vois, Nicole, comme tu dis, ton mec, il ne te regarde pas… Il ne te rend pas heureuse. Il faut que tu en changes, que tu en trouves un autre. Ce dont tu as besoin, c’est d’une personne qui te regarde, qui t’aime, te chérisse, qui aille au devant de tes désirs, qui t’apporte de l’eau quand elle sent que tu as soif… En tout cas, moi, c’est un homme comme ça que je voudrais rencontrer !
- Si ça existe…
En arrivant à la dernière pause, Marie et moi commencions à ressentir une certaine lassitude : déjà quarante kilomètres dans les jambes ! Alors, pour les dix derniers, nous nous sommes soutenues mutuellement et c’est bien grâce à ces encouragements répétés que nous y sommes parvenues. Dans les cinq cent derniers mètres, Marie me souffla :
- Je n’en peux plus : je rêve d’un bain bien chaud !
- Et moi donc ! Mais pour moi, je vais devoir reprendre le RER jusqu’à Paris et rentrer chez moi avant de pouvoir le faire !
J’avais ri en disant cela mais ce que vit Marie, c’est une sorte de grimace, tant mes jambes me faisaient souffrir.
Tu n’arriveras jamais jusque chez toi dans cet état ! Allez, je t’invite pour le bain salvateur ; j’habite juste en face de l’arrivée ! D’ailleurs, pour être franche, c’est ce qui m’a décidée à me lancer dans l’aventure !
Son appartement sentait bon, était propret, ouaté, aimablement décoré. Rien de criant, tout n’était que douceur, rondeur, sans aucune agressivité pour le regard. Nous avons aussitôt laissé nos sacs à dos et nos capes dans l’entrée et ôté nos chaussures de marche toutes crottées.
Elle m’emmena tout d’abord dans la cuisine où elle m’offrit un grand verre d’eau. Puis au salon que nous traversâmes pour rejoindre la salle de bain. Sur une commode ancienne, je vis au passage un cadre avec le portait d’un homme, jeune, souriant. J’osai une question intime :
- Ton chéri ?
- Bah… j’aurais bien aimé. Il est parti après m’avoir séduite, il m’a laissée en plan…
- Et tu gardes sa photo ? Il ne mérite pas ça !
- Je n’arrive pas à m’en défaire…
- Attends…
Je pris le cadre, défis le dos pour en extraire la photo que je déchirai consciencieusement, en petits confetti.
- Voilà !
- Pourquoi as-tu fait ça ? J’y tenais, moi, à cette photo !
- Tu aimes tant que ça souffrir ? Allez, où est-il, ce bain salvateur ?
Cette fois, c’est moi qui pris sa main en voyant ses yeux se mouiller. Je la portai à mes lèvres pour y poser un petit baiser "magique", comme pour un enfant ! Puis nous sommes entrées dans la salle de bain. Marie avait toujours l’air troublé mais semblait avoir repris le dessus. Elle fit couler l’eau et, tandis que la baignoire se remplissait, à ma grande stupeur, entreprit de se dévêtir. Je fis mine de ressortir de la salle de bain.
- Où vas-tu ? Nous pouvons bien prendre le bain ensemble, non ?
C’est ainsi que nous avons barboté ensemble, nues et confiantes, profitant de l’eau chaude et de la détente qu’elle nous offrait. Puis, à un moment, Marie à pris mes deux mains et m’a bien regardée :
- Tu sais, Nicole, quand nous marchions ensemble, tout à l’heure, quand je tenais ta main…
- Oui, c’était chouette, c’était doux… j’ai beaucoup aimé.
- Oui, hé bien j’ai eu la pensée, à un moment, que j’aimerais bien ne plus jamais la relâcher, cette main… Jamais.
Je la regardai, interdite, sans mot dire, tentant d’interpréter le sens profond de ce qu’elle venait de me dire.
- Tu vois, je t’ai dit que tu avais besoin d’une personne qui prenne soin de toi, qui te chérisse, qui aille au devant de tes désirs… Et je me dis, là maintenant, que cette personne, j’aimerais que ce soit moi.
- Mais Marie ! Tu es une femme… et moi aussi…
- Là n’est pas la question. Et d’ailleurs, ce n’est pas un obstacle.
- Mais je vis avec un homme, Marie !
- Un homme qui ne t’aime pas, rappelle toi.
- Et toi, tu avais un compagnon encore récemment…
- Dont tu as détruit l’image, et je t’en remercie ! Tu m’as libérée. J’y vois d’ailleurs un signe… du destin.
Tirant sur mes mains, elle s’approcha de moi et je sentis son souffle sur mon visage ; lorsque ses lèvres effleurèrent les miennes, un long tressaillement me parcourut tout entière. Elle se recula pour voir comment j’avais reçu ce baiser puis m’en donna un second, plus appuyé, plus long, plus sensuel, à la fin duquel je commençai à regretter qu’il s’achève.
Dans tout mon corps s’étendait une sorte de torpeur, prémices d’un désir naissant. Ce fut de ma propre initiative que le baiser suivant commença, pour finir quand, vraiment, l’eau devint trop froide.
Nos langues avaient, timidement d’abord, commencé à se faire des politesses, avant de partir en campagne, avec fougue, bataillant avec stratégie. Tout au fond de mon ventre, d’odieux picotements avaient pris naissance et mon entrejambe, si sage d’ordinaire et maintenant brûlant, criait famine. Je ne me reconnaissais plus.
Marie se leva et saisit un drap de bain pour me sécher avec des mouvements d’une douceur, d’une suavité qui me firent comprendre ce que voulait dire "prendre soin de moi"… Elle passa le tissu éponge avec un soin amoureux sur mes pieds, jusqu’entre mes doigts aux ongles vernis qu’elle couvrit de baisers avant de se relever. Puis elle se sécha et, me tenant toujours par la main, me fit revenir dans le salon. Là, toujours nue, sagement assise dans son sofa, je la regardai s’affairer en tenue d'Ève dans sa cuisine ouverte et revenir avec un paquet de bacon fumé, des cornichons, du pain beurré et une bouteille de vin.
Elle nous servit un verre de Bourgogne rouge, roula un cornichon dans une tranche de bacon et me la présenta du bout des doigts.
- Vas-y, croque, ma belle…
Elle mangea l’autre moitié avec gourmandise et me tendit le verre, avant d’y boire à son tour une gorgée chargé d’émotion.
- D’ailleurs, à ce sujet, t’a-t-on déjà dit que tu étais très belle ?
- Arrête tes âneries… Toi, oui, tu es une très belle femme ! Moi, je suis quelconque.
Marie se leva, recula d’un pas et me regarda longuement avant de partir d’un grand éclat de rire :
- C’est dingue : j’ai devant moi une fille magnifique, sans doute la plus belle que j’aie jamais vue, et elle se dit quelconque… Mais, Nicole, tu as un corps parfait, un visage d’une douceur incroyable… Moi qui n’ai jamais regardé un corps féminin avec envie, je te vois et je ne rêve que de te croquer !
Elle revint s’asseoir et glissa dans mon oreille le reste de sa tirade, dans un murmure plein de promesses :
- Tu es si belle ! J’ai réalisé à l’instant combien je suis amoureuse de toi, combien j’ai envie de toi, d’être à toi… Alors, je te le jure, que tu le veuilles ou non, je vais tout, absolument tout, mettre en œuvre pour te séduire jusqu’au bout de tes si jolis orteils !
- Hmm c’est tentant… j’ai beau ne jamais avoir été attirée par les filles ; je crois que je vais te laisser tenter ta chance ! J’espère que tu vas réussir…
Alors, n’en pouvant plus de ce désir qui me consumait littéralement sur place, c’est moi qui me suis levée pour aller m’asseoir à califourchon sur ses genoux et l’embrasser avec une fougue dont je ne me serais jamais crue capable. Nos langues ont entamé une danse torride et, tandis que nos salives se mariaient, je sentais mon entrejambe dégouliner littéralement sur elle. J’en avais vaguement honte au début, puis j’en devins fière dès que je trouvai la force de lui murmurer :
- Je t’aime, tu sais, je crois que ton plan séduction a réussi…
Nos mains inexpérimentées ont fait preuve d’une grande intelligence. Marie faisait rouler avec art mes tétons entre ses doigts tandis que mes lèvres, comme du duvet, effleuraient toutes les parties de son corps qu’elles pouvaient atteindre. Mes mains parcouraient ses reliefs comme pour en dresser une cartographie haute résolution, se perdant dans les creux, escaladant les montagnes, investiguant les cavités ouvertes sur leur chemin.
Marie s’agenouilla soudain devant moi :
- Je dois être folle, ma belle, j’ai envie de lécher ton petit minou…
Sans attendre ma réaction, elle enfouit sa tête entre mes jambes désormais largement ouvertes et s’en vint humer le nectar de mon désir. Mon ventre bouillait littéralement et je dus me retenir pour ne pas saisir sa tête et la forcer sans ménagement à m’en donner davantage. Elle passa une langue furtive le long de mon petit sillon, lapant au passage le miel de mon plaisir et s’en délecta. Elle la fit tourner doucement autour de ma petite perle d’amour comme jamais Henri ni aucun autre amant n’avait su le faire, m’arrachant force gémissements. L’une de ses mains continuait à parcourir mon corps en s’attardant sur mes seins, les pétrissant voluptueusement. Puis elle plaqua sa bouche largement ouverte sur mes lèvres intimes, provoquant une série de râles de désir, et commença à me pénétrer de sa langue tout en buvant goulument la liqueur d’amour qui en coulait abondamment. Je sentis soudain avec joie l’arrivée d’un intrus : un de ses doigts s’insinuant entre sa bouche et mes nymphes montait à l’assaut à son tour. C’est quand ce doigt, bientôt secondé par son voisin, commença ses va-et-vient dans le chaud conduit de mon puits d’amour que je poussai enfin le cri de la délivrance, électrocutée par le plus gigantesque orgasme de toute ma vie
Ayant retrouvé mon souffle après quelques minutes, allongée sur son sofa, je ne savais pas vraiment comment exprimer ma gratitude à ma partenaire ; elle vola littéralement à mon secours en se redressant soudain. Dans ce mouvement, la touffe de sa jolie toison noisette remonta jusqu’à hauteur de ma poitrine, laissant sur l’aréole de mon sein gauche une longue trace brillante. Je tirai alors vivement sur ses fesses pour l’amener à portée de bouche et entrepris aussitôt de continuer les agapes. Je commençai par déguster le fin voile de miel qui couvrait toute son intimité. Rendue folle de désir par ses émanations hormonales, je léchai presque rageusement toute sa foufounette : ne rien laisser, ne pas en perdre une seule goutte. De mes deux mains, j’écartai les ailes de papillon de ses petites lèvres pour mieux me délecter de ce sexe si totalement offert. Tandis que ma langue faisait ses virevoltes dans la manège de son minou, mon nez venait tyranniser son bouton de plaisir, et, lorsqu’enfin, je plaçai trois doigts à l’entrée de son palais d’amour, j’entendis distinctement, malgré les deux cuisses enserrant mes oreilles :
- Ouiiiiii, mon amour, achève-moi, fais-moi mourir de plaisir et de bonheur, je jouis….
Pendant tout le reste de cette journée inouïe, nous avons continué à nous donner du bonheur, à faire l’amour et manger alternativement, quand nous ne restions pas simplement rivées l’une à l’autre en nous embrassant, n’arrêtant que pour reprendre haleine et nous déclarer notre flamme.
- Marie… Jamais ne n’aurais cru cela possible ! Quelle journée folle… Je suis tombée raide amoureuse de toi …
- Nicole, mon amour ! J’en ai autant à te servir… Je suis folle de toi ! Ce matin encore, quelqu’un m’aurait dit que je serais amoureuse d’une fille le soir, je lui aurais ri au nez !
Mon téléphone sonna à ce moment, nous ramenant sur terre. Je regardai vivement qui appelait, bien décidée à refuser l’appel… C’était Henri. Je décrochai donc tout de même, il était un peu plus de vingt heures, je comprenais son inquiétude :
- Allô, Nicole ?
- Oui, Henri, c’est moi. Quelque chose ne va pas ?
- Non, mais tu as vu l’heure qu’il est ?
- Oui, huit heures, je sais.
- Bon, alors, tu rentres vite, hein…
- Heu… En fait non, Henri, je ne vais pas rentrer.
- Quoi ? C’est quoi, ce délire ? Tu es ma femme, tu rentres.
- Alors, un, je ne suis pas ta femme, je te rappelle au passage que nous ne sommes pas mariés, malgré d’ailleurs mes nombreuses demandes… Deux, tu n’as aucun droit sur moi, aucun ordre à me donner. Trois, je ne rentre pas simplement parce que j’ai trouvé l’amour de ma vie aujourd’hui.
- Arrête tes conneries… ne me dis pas qu’un mec a pu te séduire en si peu de temps…
- Qui te parle d’un homme ? J’ai trop bien vu avec toi où mène l’amour des machos. C’est une femme qui m’a séduite. Et elle s’y est fort bien prise.
- Là tu me fais marcher, c’est impossible : toi, avec une nana, j’y crois pas !
- Non, je te dis la vérité, l’amour de ma vie ! Et j’ai décidé de m’y consacrer totalement. Je vais même t’annoncer un scoop que tu vas être le tout premier à entendre : j’ai décidé de l’épouser ! Au revoir Henri. Tu aurais dû me regarder, t’intéresser à moi, m’aimer un peu, aussi. Tu vois… c’est ballot, tu as raté ton coup. Je te souhaite quand même bonne chance.
J’ai raccroché, puis j’ai éteint mon téléphone, puis, enfin, j’ai regardé Marie droit dans les yeux, un sourire éclatant sur mon visage. Elle, décontenancée me regardait comme si elle ne croyait pas ce qu’elle venait d’entendre.
- Nicole ! Tu viens de jeter ton mec… comme ça, je n’arrive pas à le croire… et tu lui as dit que…
- Veux-tu m’épouser, Marie ? Je veux passer toute ma vie auprès de toi, dans tes bras : je t’aime.
Nicole s’y est inscrite seule, à son grand regret ; Henri, son compagnon, a horreur de la marche et ne souhaite pas partager cette activité avec elle. Pourtant, elle a fait l’effort, elle, de le suivre en plongée, en escalade, en parapente… Non, chaque fois qu’elle le lui propose il répond :
- C’est pas mon truc…
C’est tout ce qu’il trouve à dire… Alors, à minuit, quand la marche s’est ébranlée vers le Sud, avec une petite moue de dépit, elle lui a donné un rapide baiser :
- À ce soir, mon chéri.
Pendant les premières heures, la marche est souvent monotone : on suit les rues en dessous desquelles coule la rivière. Rien de bien affriolant. Parfois, le tracé s’en écarte pour passer dans des zones de verdure ou devant quelque monument emblématique. Ce n’est qu’en arrivant aux environs d’Antony que l’agglomération se dissipe, s’éclaircit, et que l’on commence à voyager dans la nature.
Je m’appelle Nicole, j’ai vingt-cinq ans. Je suis assez petite, ce qui me contrarie énormément, à peine un mètre soixante, et j’ai des cheveux aile de corbeau qui détonnent complètement par rapport à mes yeux blues azur. Beaucoup d’hommes me trouvent très jolie mais je ne suis pas de leur avis : je me trouve trop petite et inintéressante.
J’adore la marche, surtout dans les espaces naturels. Mon rêve serait de pouvoir faire de grandes randonnées, des treks dans des terres presque vierges. Je dis presque car les terres vierges, s’il en existe encore, j’entends les laisser ainsi !
En commençant cette marche, un goût amer m’emplissait la bouche, un peu, et l’âme, beaucoup. Henri, mon homme, ne participait jamais aux choses qui avaient de l’importance pour moi. Jamais, vraiment. Et moi, j’avais fait de nombreuses incursions dans ses propres activités de plaisir. Et j’y avais éprouvé beaucoup de sensations, beaucoup de joies. Mais toujours sur ce mode à sens unique… Cela commençait à me peser.
Alors, tout en marchant le long de ces rues impersonnelles où aucune intervention du cerveau n’était nécessaire pour trouver le chemin, je ruminais ma frustration, amère.
C’est dans une école de Verrière le buisson que nous avons eu le premier arrêt permettant de se reposer et se sustenter. Là, je m’étais contentée d’un grand gobelet de thé bien chaud et de quelques tranches d’un gâteau breton délicieux, même s’il venait d’un supermarché "low cost" ! Après cela, j’étais repartie sans attendre plus.
Dans un bois tout proche, le chemin, bien balisé, s’étendait tout droit depuis un bon moment ; à une intersection, je continuai tout droit et, presque aussitôt, une marcheuse vint me toucher le coude avec une grande douceur en me disant :
- Madame, pardonnez-moi, mais comme vous avez un bracelet jaune, j’en ai déduit que vous faites la marche… et vous avez loupé le chemin… Il fallait tourner à droite ici !
Revenant sur terre, j’ai regardé autour de moi. Je l’ai alors vue : une jeune femme aux cheveux châtains possédant des yeux exactement de la même couleur, pour autant que je puisse en juger dans la nuit à peine finissante. Elle était un peu plus grande que moi, avec une silhouette qui, dans mon idée, devait faire chavirer les hommes. Pas comme moi, quoi…
- Oh ! Merci, je devais être en train de rêvasser… je suis coutumière du fait !
- Allez, je vous accompagne un petit moment car le chemin est difficile sur ce secteur, surtout tant que le jour n’est pas levé…
La jeune femme resta donc près de moi, sans plus parler, pendant une dizaine de minutes.
- Vous deviez être bien perdue au fond de vos pensées, pour en perdre le chemin ! En fin de compte, c’est une chance que je sois passée à ce moment-là…
Un peu surprise, je l’avais regardée, de mes yeux embués de larmes sous l’effet des pensées moroses que je ressassais encore, à chaque pas.
- Mon Dieu… je crois que j’étais en train de faire une sorte de bilan de ma vie… et il n’est pas brillant. Alors, oui, j’étais un peu perdue, je le confesse. Je vous dois une explication : mon compagnon ne participe à aucune de mes activités. J’en suis très triste, vous vous en doutez. Mais, lorsque vous m’avez rejointe, j’étais arrivée à cette conclusion qu’il ne s’intéresse pas à moi, en fait. Il vit à mes côtés, pas avec moi. Il me voit mais ne me regarde pas. Il me saillit tel l’étalon sa jument, mais il ne me fait pas l’amour. Je réalise en ce moment l’échec de ma vie… C’est triste.
Alors, je m’étais mise à pleurer car, penchée sur moi-même, j’étais incapable de trouver le moindre signe d’espoir dans mon ciel, si gris, tellement gris qu’il pleuvait, maintenant.
La jeune femme s’approcha de moi et me prit délicatement la main. Sans prononcer un seul mot, ce dont je lui sus gré, elle resta seulement là, marchant à mes côtés en me tenant la main. Ce fut un moment de réel réconfort. Sans que je puisse, étrangement, mettre un nom sur ce soulagement, je sentais en moi se raffermir une forme de confiance.
La pause suivante avait lieu à Vauhallan, dans la salle des fêtes. Nous en avons profité pour prendre un thé bien chaud, et, réconfortée par le breuvage parfumé, j’ai fini par dire à mon ange gardien :
- Je m’appelle Nicole, au fait. Je manque à toute civilité … Vous m’avez aidée et je ne vous ai pas même dit mon nom !
- Qu’importe, j’étais prête à attendre bien plus encore ! Confidence pour confidence, mon prénom est Marthe mais je l’ai en horreur :je me fais appeler Marie !
- Va pour Marie… Et merci pour tout, vous avez été super chouette, tout à l’heure.
- N’en parlons pas… Nicole, pouvons-nous continuer le chemin ensemble ? Je marche seule, moi aussi. Je serais heureuse de vous accompagner encore un peu.
C’est ainsi que nous avons continué à marcher côte à côte, sans nous douter que ce serait jusqu’à l’arrivée. Nous restions souvent silencieuses mais, dès le début de cette nouvelle étape, j’avais repris dans la mienne, la main de Marie, qui tant m’avait redonné de confiance.
Après quelques kilomètres parcourus en silence, changeant soudain de registre, Marie reprit la parole.
- Tu vois, Nicole, comme tu dis, ton mec, il ne te regarde pas… Il ne te rend pas heureuse. Il faut que tu en changes, que tu en trouves un autre. Ce dont tu as besoin, c’est d’une personne qui te regarde, qui t’aime, te chérisse, qui aille au devant de tes désirs, qui t’apporte de l’eau quand elle sent que tu as soif… En tout cas, moi, c’est un homme comme ça que je voudrais rencontrer !
- Si ça existe…
En arrivant à la dernière pause, Marie et moi commencions à ressentir une certaine lassitude : déjà quarante kilomètres dans les jambes ! Alors, pour les dix derniers, nous nous sommes soutenues mutuellement et c’est bien grâce à ces encouragements répétés que nous y sommes parvenues. Dans les cinq cent derniers mètres, Marie me souffla :
- Je n’en peux plus : je rêve d’un bain bien chaud !
- Et moi donc ! Mais pour moi, je vais devoir reprendre le RER jusqu’à Paris et rentrer chez moi avant de pouvoir le faire !
J’avais ri en disant cela mais ce que vit Marie, c’est une sorte de grimace, tant mes jambes me faisaient souffrir.
Tu n’arriveras jamais jusque chez toi dans cet état ! Allez, je t’invite pour le bain salvateur ; j’habite juste en face de l’arrivée ! D’ailleurs, pour être franche, c’est ce qui m’a décidée à me lancer dans l’aventure !
Son appartement sentait bon, était propret, ouaté, aimablement décoré. Rien de criant, tout n’était que douceur, rondeur, sans aucune agressivité pour le regard. Nous avons aussitôt laissé nos sacs à dos et nos capes dans l’entrée et ôté nos chaussures de marche toutes crottées.
Elle m’emmena tout d’abord dans la cuisine où elle m’offrit un grand verre d’eau. Puis au salon que nous traversâmes pour rejoindre la salle de bain. Sur une commode ancienne, je vis au passage un cadre avec le portait d’un homme, jeune, souriant. J’osai une question intime :
- Ton chéri ?
- Bah… j’aurais bien aimé. Il est parti après m’avoir séduite, il m’a laissée en plan…
- Et tu gardes sa photo ? Il ne mérite pas ça !
- Je n’arrive pas à m’en défaire…
- Attends…
Je pris le cadre, défis le dos pour en extraire la photo que je déchirai consciencieusement, en petits confetti.
- Voilà !
- Pourquoi as-tu fait ça ? J’y tenais, moi, à cette photo !
- Tu aimes tant que ça souffrir ? Allez, où est-il, ce bain salvateur ?
Cette fois, c’est moi qui pris sa main en voyant ses yeux se mouiller. Je la portai à mes lèvres pour y poser un petit baiser "magique", comme pour un enfant ! Puis nous sommes entrées dans la salle de bain. Marie avait toujours l’air troublé mais semblait avoir repris le dessus. Elle fit couler l’eau et, tandis que la baignoire se remplissait, à ma grande stupeur, entreprit de se dévêtir. Je fis mine de ressortir de la salle de bain.
- Où vas-tu ? Nous pouvons bien prendre le bain ensemble, non ?
C’est ainsi que nous avons barboté ensemble, nues et confiantes, profitant de l’eau chaude et de la détente qu’elle nous offrait. Puis, à un moment, Marie à pris mes deux mains et m’a bien regardée :
- Tu sais, Nicole, quand nous marchions ensemble, tout à l’heure, quand je tenais ta main…
- Oui, c’était chouette, c’était doux… j’ai beaucoup aimé.
- Oui, hé bien j’ai eu la pensée, à un moment, que j’aimerais bien ne plus jamais la relâcher, cette main… Jamais.
Je la regardai, interdite, sans mot dire, tentant d’interpréter le sens profond de ce qu’elle venait de me dire.
- Tu vois, je t’ai dit que tu avais besoin d’une personne qui prenne soin de toi, qui te chérisse, qui aille au devant de tes désirs… Et je me dis, là maintenant, que cette personne, j’aimerais que ce soit moi.
- Mais Marie ! Tu es une femme… et moi aussi…
- Là n’est pas la question. Et d’ailleurs, ce n’est pas un obstacle.
- Mais je vis avec un homme, Marie !
- Un homme qui ne t’aime pas, rappelle toi.
- Et toi, tu avais un compagnon encore récemment…
- Dont tu as détruit l’image, et je t’en remercie ! Tu m’as libérée. J’y vois d’ailleurs un signe… du destin.
Tirant sur mes mains, elle s’approcha de moi et je sentis son souffle sur mon visage ; lorsque ses lèvres effleurèrent les miennes, un long tressaillement me parcourut tout entière. Elle se recula pour voir comment j’avais reçu ce baiser puis m’en donna un second, plus appuyé, plus long, plus sensuel, à la fin duquel je commençai à regretter qu’il s’achève.
Dans tout mon corps s’étendait une sorte de torpeur, prémices d’un désir naissant. Ce fut de ma propre initiative que le baiser suivant commença, pour finir quand, vraiment, l’eau devint trop froide.
Nos langues avaient, timidement d’abord, commencé à se faire des politesses, avant de partir en campagne, avec fougue, bataillant avec stratégie. Tout au fond de mon ventre, d’odieux picotements avaient pris naissance et mon entrejambe, si sage d’ordinaire et maintenant brûlant, criait famine. Je ne me reconnaissais plus.
Marie se leva et saisit un drap de bain pour me sécher avec des mouvements d’une douceur, d’une suavité qui me firent comprendre ce que voulait dire "prendre soin de moi"… Elle passa le tissu éponge avec un soin amoureux sur mes pieds, jusqu’entre mes doigts aux ongles vernis qu’elle couvrit de baisers avant de se relever. Puis elle se sécha et, me tenant toujours par la main, me fit revenir dans le salon. Là, toujours nue, sagement assise dans son sofa, je la regardai s’affairer en tenue d'Ève dans sa cuisine ouverte et revenir avec un paquet de bacon fumé, des cornichons, du pain beurré et une bouteille de vin.
Elle nous servit un verre de Bourgogne rouge, roula un cornichon dans une tranche de bacon et me la présenta du bout des doigts.
- Vas-y, croque, ma belle…
Elle mangea l’autre moitié avec gourmandise et me tendit le verre, avant d’y boire à son tour une gorgée chargé d’émotion.
- D’ailleurs, à ce sujet, t’a-t-on déjà dit que tu étais très belle ?
- Arrête tes âneries… Toi, oui, tu es une très belle femme ! Moi, je suis quelconque.
Marie se leva, recula d’un pas et me regarda longuement avant de partir d’un grand éclat de rire :
- C’est dingue : j’ai devant moi une fille magnifique, sans doute la plus belle que j’aie jamais vue, et elle se dit quelconque… Mais, Nicole, tu as un corps parfait, un visage d’une douceur incroyable… Moi qui n’ai jamais regardé un corps féminin avec envie, je te vois et je ne rêve que de te croquer !
Elle revint s’asseoir et glissa dans mon oreille le reste de sa tirade, dans un murmure plein de promesses :
- Tu es si belle ! J’ai réalisé à l’instant combien je suis amoureuse de toi, combien j’ai envie de toi, d’être à toi… Alors, je te le jure, que tu le veuilles ou non, je vais tout, absolument tout, mettre en œuvre pour te séduire jusqu’au bout de tes si jolis orteils !
- Hmm c’est tentant… j’ai beau ne jamais avoir été attirée par les filles ; je crois que je vais te laisser tenter ta chance ! J’espère que tu vas réussir…
Alors, n’en pouvant plus de ce désir qui me consumait littéralement sur place, c’est moi qui me suis levée pour aller m’asseoir à califourchon sur ses genoux et l’embrasser avec une fougue dont je ne me serais jamais crue capable. Nos langues ont entamé une danse torride et, tandis que nos salives se mariaient, je sentais mon entrejambe dégouliner littéralement sur elle. J’en avais vaguement honte au début, puis j’en devins fière dès que je trouvai la force de lui murmurer :
- Je t’aime, tu sais, je crois que ton plan séduction a réussi…
Nos mains inexpérimentées ont fait preuve d’une grande intelligence. Marie faisait rouler avec art mes tétons entre ses doigts tandis que mes lèvres, comme du duvet, effleuraient toutes les parties de son corps qu’elles pouvaient atteindre. Mes mains parcouraient ses reliefs comme pour en dresser une cartographie haute résolution, se perdant dans les creux, escaladant les montagnes, investiguant les cavités ouvertes sur leur chemin.
Marie s’agenouilla soudain devant moi :
- Je dois être folle, ma belle, j’ai envie de lécher ton petit minou…
Sans attendre ma réaction, elle enfouit sa tête entre mes jambes désormais largement ouvertes et s’en vint humer le nectar de mon désir. Mon ventre bouillait littéralement et je dus me retenir pour ne pas saisir sa tête et la forcer sans ménagement à m’en donner davantage. Elle passa une langue furtive le long de mon petit sillon, lapant au passage le miel de mon plaisir et s’en délecta. Elle la fit tourner doucement autour de ma petite perle d’amour comme jamais Henri ni aucun autre amant n’avait su le faire, m’arrachant force gémissements. L’une de ses mains continuait à parcourir mon corps en s’attardant sur mes seins, les pétrissant voluptueusement. Puis elle plaqua sa bouche largement ouverte sur mes lèvres intimes, provoquant une série de râles de désir, et commença à me pénétrer de sa langue tout en buvant goulument la liqueur d’amour qui en coulait abondamment. Je sentis soudain avec joie l’arrivée d’un intrus : un de ses doigts s’insinuant entre sa bouche et mes nymphes montait à l’assaut à son tour. C’est quand ce doigt, bientôt secondé par son voisin, commença ses va-et-vient dans le chaud conduit de mon puits d’amour que je poussai enfin le cri de la délivrance, électrocutée par le plus gigantesque orgasme de toute ma vie
Ayant retrouvé mon souffle après quelques minutes, allongée sur son sofa, je ne savais pas vraiment comment exprimer ma gratitude à ma partenaire ; elle vola littéralement à mon secours en se redressant soudain. Dans ce mouvement, la touffe de sa jolie toison noisette remonta jusqu’à hauteur de ma poitrine, laissant sur l’aréole de mon sein gauche une longue trace brillante. Je tirai alors vivement sur ses fesses pour l’amener à portée de bouche et entrepris aussitôt de continuer les agapes. Je commençai par déguster le fin voile de miel qui couvrait toute son intimité. Rendue folle de désir par ses émanations hormonales, je léchai presque rageusement toute sa foufounette : ne rien laisser, ne pas en perdre une seule goutte. De mes deux mains, j’écartai les ailes de papillon de ses petites lèvres pour mieux me délecter de ce sexe si totalement offert. Tandis que ma langue faisait ses virevoltes dans la manège de son minou, mon nez venait tyranniser son bouton de plaisir, et, lorsqu’enfin, je plaçai trois doigts à l’entrée de son palais d’amour, j’entendis distinctement, malgré les deux cuisses enserrant mes oreilles :
- Ouiiiiii, mon amour, achève-moi, fais-moi mourir de plaisir et de bonheur, je jouis….
Pendant tout le reste de cette journée inouïe, nous avons continué à nous donner du bonheur, à faire l’amour et manger alternativement, quand nous ne restions pas simplement rivées l’une à l’autre en nous embrassant, n’arrêtant que pour reprendre haleine et nous déclarer notre flamme.
- Marie… Jamais ne n’aurais cru cela possible ! Quelle journée folle… Je suis tombée raide amoureuse de toi …
- Nicole, mon amour ! J’en ai autant à te servir… Je suis folle de toi ! Ce matin encore, quelqu’un m’aurait dit que je serais amoureuse d’une fille le soir, je lui aurais ri au nez !
Mon téléphone sonna à ce moment, nous ramenant sur terre. Je regardai vivement qui appelait, bien décidée à refuser l’appel… C’était Henri. Je décrochai donc tout de même, il était un peu plus de vingt heures, je comprenais son inquiétude :
- Allô, Nicole ?
- Oui, Henri, c’est moi. Quelque chose ne va pas ?
- Non, mais tu as vu l’heure qu’il est ?
- Oui, huit heures, je sais.
- Bon, alors, tu rentres vite, hein…
- Heu… En fait non, Henri, je ne vais pas rentrer.
- Quoi ? C’est quoi, ce délire ? Tu es ma femme, tu rentres.
- Alors, un, je ne suis pas ta femme, je te rappelle au passage que nous ne sommes pas mariés, malgré d’ailleurs mes nombreuses demandes… Deux, tu n’as aucun droit sur moi, aucun ordre à me donner. Trois, je ne rentre pas simplement parce que j’ai trouvé l’amour de ma vie aujourd’hui.
- Arrête tes conneries… ne me dis pas qu’un mec a pu te séduire en si peu de temps…
- Qui te parle d’un homme ? J’ai trop bien vu avec toi où mène l’amour des machos. C’est une femme qui m’a séduite. Et elle s’y est fort bien prise.
- Là tu me fais marcher, c’est impossible : toi, avec une nana, j’y crois pas !
- Non, je te dis la vérité, l’amour de ma vie ! Et j’ai décidé de m’y consacrer totalement. Je vais même t’annoncer un scoop que tu vas être le tout premier à entendre : j’ai décidé de l’épouser ! Au revoir Henri. Tu aurais dû me regarder, t’intéresser à moi, m’aimer un peu, aussi. Tu vois… c’est ballot, tu as raté ton coup. Je te souhaite quand même bonne chance.
J’ai raccroché, puis j’ai éteint mon téléphone, puis, enfin, j’ai regardé Marie droit dans les yeux, un sourire éclatant sur mon visage. Elle, décontenancée me regardait comme si elle ne croyait pas ce qu’elle venait d’entendre.
- Nicole ! Tu viens de jeter ton mec… comme ça, je n’arrive pas à le croire… et tu lui as dit que…
- Veux-tu m’épouser, Marie ? Je veux passer toute ma vie auprès de toi, dans tes bras : je t’aime.
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4 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très beau récit.
Merci au lecteur qui a adoré ! Confidence pour confidence, j'ai adoré l'écrire...
Éthelrède
Éthelrède
On dirait du vécu. Pour la marché c est sûr,je l ai fait et la description et ressenti sont tellement vrai , C’est une belle histoire d amour, j ai adoré.
Et la suite ?