La révélation
Récit érotique écrit par Sexyman [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-09-2014 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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La révélation
« Allez ! », supplia ma bonne amie Sarah, « tu sors avec nous ce soir ! C’est pas la fin du monde si t’es un peu fatigué demain au travail. T’as besoin de sortir et de te changer les idées. On est venus te chercher et on ne partira pas sans toi ! » Elle me regardait avec le ton sévère d’une maman bien déterminée à ce qu’on lui obéisse. Deux mois et demi s’étaient écoulés depuis notre rupture, Patrick et moi. Soixante-et-onze jours pour être exact. Je sais, je suis pathétique, mais j’avais compté… Un vrai gamin ! J’étais malheureux. Mes amis s’en rendaient bien compte, sans qu’ils ne comprennent la raison de ma tristesse. Tout le monde passait son temps à me demander ce qui clochait, à tenter de me remonter le moral. Je réalisais que j’avais de vrais amis. Pourquoi je n’arrivais pas à me confier alors ? Par lâcheté, par peur je suppose… Trois semaines environ après son départ, Patrick avait finalement accepté de répondre à un de mes multiples coups de téléphone. Mais réalisant que je n’étais toujours pas prêt à dévoiler notre relation, il avait raccroché en disant : « Prends encore le temps de réfléchir, je t’attendrai… » Depuis, plus de nouvelles.
Cette fois, je sentais que résister à mes amis ne servirait à rien. « C’est bon, vous avez gagné, je vais vous suivre… », répondis-je. Sarah s’est mise à trépigner de joie et m’embrassa avec empressement sur la joue. « Tu vois, c’est pas si difficile de dire oui ! » « Et si on se buvait une petite bière avant de partir ? », proposa Frédéric en fouinant dans le frigo. Il en sortit quatre bières qu’il déboucha et nous servit. Xavier lança : « A nous quatre ! ». C’est alors qu’on frappa à la porte.
Je me suis dirigé vers le hall et j’ai ouvert la porte sur Patrick. D’un coup, mon cœur s’est mis à tambouriner dans ma poitrine, mes mains sont devenues moites, ma bouche sèche. Je suis resté planté là, bouchée bée, tétanisé par la surprise et les émotions. Je n’avais pas eu l’occasion de rencontrer Patrick depuis la soirée chez Xavier. Enfin, pas tout à fait… Un soir, environ deux semaines plus tôt, je l’avais vu faire la file au cinéma avec un autre homme qu’il ne m’avait encore jamais présenté. Ils rigolaient gaiement à deux. Je dois avouer que ça m’avait brisé le cœur. Il avait tourné la page, alors que moi je me morfondais encore et que je m’en voulais d’avoir agi ainsi. Mais bon, il était trop tard. Et c’était ma faute. J’avais donc fait en sorte d’éviter Patrick, j’avais rebroussé chemin et j’étais rentré à la maison m’apitoyer sur mon sort plutôt que d’aller regarder un film.
Patrick se tenait donc sur le seuil de la porte. Il semblait un peu embarrassé, chose qui est assez rare chez lui. On entendit des éclats de rire provenant du salon. « Tu n’es pas seul… Désolé, j’aurais dû téléphoner, c’est si rare que tu reçoives des amis en semaine… Je venais simplement reprendre certaines de mes affaires. Je vais repasser… » Il allait quitter quand Frédéric est arrivé dans le hall d’entrée. Il interpella Patrick : « Hey ! Qui voilà ? Dis, ça fait un bail qu’on ne t’avait plus vu ! Tu vas bien ? On sort ce soir, tu nous accompagnes ? » « Non, non », répondit mon ex, « je passais juste comme ça récupérer quelques trucs à moi. Je ne voudrais pas vous déranger… » « Pourquoi tu nous dérangerais ? Allez, entre ! Juste une petite bière… » Il prit Patrick par l’épaule et l’entraîna vers le salon. Patrick me fit signe comme quoi il était désolé. La situation était des plus embarrassantes.
Xavier et Sarah accueillirent Patrick avec joie, alors que Frédéric lui servait une bière. Les conversations allaient bon train. Tout à coup, j’avais l’impression que la situation était si familière, si naturelle, un peu comme si Patrick ne m’avait jamais quitté. Plus les minutes passaient, plus tout semblait clair, à sa place. Ce moment n’avait plus l’allure du casse-tête qu’avait été ma vie ces derniers soixante-et-onze jours. Je me suis senti encore plus stupide, j’avais vraiment fait une énorme erreur en laissant partir mon amant par lâcheté. C’est moi qui serais encore aujourd’hui « son petit cul » comme il aimait m’appeler auparavant, pas ce gars que j’avais vu au cinéma. J’étais jaloux. Et le pire, c’était que je ne pouvais blâmer que moi-même…
C’est alors que Sarah eut « l’excellente » idée d’ouvrir la bouche. « Dis, Patrick, est-ce que t’as remarqué comme nous que Mathieu ne va pas bien ces temps-ci ? Tu sais ce qui se passe toi? Parce que nous, on a bien tenté de lui tirer les vers du nez, mais rien à faire. Monsieur prétend que tout va bien. J’imagine qu’il nous prend pour des idiots… Il n’est pas dans son assiette, ça crève les yeux ! » Bon, c’était parti, elle recommençait… En plus devant Patrick ! A ce moment précis, j’avais envie de l’étrangler. « Tu sais… », répondit Patrick, « Mathieu et moi ne nous sommes pas vraiment vus les derniers mois… » « Pas étonnant », renchérit-elle, « il s’isole dans son salon au lieu de profiter de la vie. Moi je dis qu’il lui faudrait une petite amie. » « Ou un petit copain… », poursuivit Patrick. En prononçant ces mots, mon ex eu l’air pris de remords. Visiblement, les mots étaient sortis tout seul, il les regrettait déjà. Xavier poursuivit en rigolant : « Dis donc, tu les as les solutions toi pour remonter le moral d’un ami ! Quoi qu’à choisir entre ça ou des électrochocs… » Frédéric et lui pouffèrent de rire, Sarah, elle, semblait pensive.
« Bon… », dit Patrick d’une voix un peu troublée, « je vais vous laisser… » Il se retournait alors que Fréderic le rappela à l’ordre. « Hé, mec, t’oublie de reprendre les affaires que tu venais chercher ! » Des fois, les amis ne se rendent pas compte de ce qu’ils font… Il faut dire que j’avais eu un amant des mois de temps sans en avoir jamais glissé un mot à mes meilleurs amis. Comment auraient-ils pu savoir ce qui se passait ? « T’as raison, quel idiot je fais… », répondit mon ex. « Attends, j’ai mis les quelques trucs que tu avais oublié chez moi dans une boîte, je vais la chercher. » Je me suis donc dirigé dans ma chambre. J’ai ouvert la garde-robe. La boîte trônait là, sur la planche du haut. Cette fameuse boîte, ça m’avait pris du temps à me décider à la remplir. J’aimais voir ces quelques objets de mon Patrick traîner chez moi. Ils me rappelaient sa présence. Un jour, je m’étais dit qu’il fallait que je mette tout ça hors de ma vue. A contre-cœur, j’avais pris une boîte en carton, y avait déposé les quelques objets personnels que Patrick avait laissés chez moi. Il n’y avait pas grand-chose : une brosse à dent, signe d’une intimité partagée, son parfum, son déodorisant, un pull et un livre. La boîte était rangée, mais nombreuses avaient été les fois où le cafard me l’avait fait sortir pour en examiner le contenu. Je me suis assis sur le lit, j’ai ouvert la boîte pour une dernière fois. Les larmes me sont montées aux yeux, je les ai donc séchées en refermant vite le couvercle. Je me suis dirigé au salon. Mieux valait agir sans trop penser à la peine que ça me faisait.
« Voilà, je pense que tout y est. », dis-je en tendant le paquet à Patrick. « Merci Mathieu. » Quelques minutes de silence ont suivi. Elles m’ont paru une éternité. Patrick se tenait debout à quelques mètres de moi, ses affaires en main. J’avais l’impression de lui avoir rendu la seule chose au monde qui nous liait encore l’un à l’autre. La boîte allait bientôt quitter ma demeure, mettant un point final à notre relation. J’avais envie de retenir Patrick, je me sentais prêt à le faire maintenant, tellement j’avais peur de le voir tourner le dos et partir pour de bon. Mais il fallait être réaliste, il avait trouvé quelqu’un d’autre de toute façon. « Allez, faut vraiment que j’y aille… », trancha Patrick d’un ton peu déterminé. A ce moment, Sarah intervint : « Mathieu, tu vas vraiment le laisser filer ? J’arrive pas à croire que j’avais rien vu. Tu sais, on sera toujours tes amis. Qu’est-ce que t’attends pour lui sauter dans les bras ? »
Elle avait raison. Peu importe que Patrick soit maintenant avec quelqu’un d’autre. Il devait savoir que je regrettais, que moi je l’aimais toujours. Que je me sentais maintenant prêt à l’aimer au grand jour. Sans prendre le temps de réfléchir plus loin, je me suis approché de lui, je lui ai arraché la boîte des mains pour la poser un meuble, j’ai pris son visage entre mes mains et je l’ai embrassé fougueusement. Comme dans mon souvenir, le contact de ses lèvres était doux, sa langue chaude et humide. Patrick me rendit mon baiser, nos langues glissaient l’une sur l’autre, nos mains caressaient le corps de l’autre, comme pour s’y ancrer après un trop long voyage. Je ne sais pas combien de temps a duré ce baiser de retrouvailles, mon cœur était emporté par des considérations bien plus importantes. Mes amis étaient toujours là, sans vraiment l’être. Il n’y avait plus que Patrick et moi.
J’ai été rappelé à la réalité alors que Xavier quittait la pièce en nous bousculant. La porte claqua. J’ai tourné le regard vers Frédéric et Sarah. « T’en fais pas », dit Frédéric, « laisse-lui le temps d’accuser le choc… » Sarah fit un clin d’œil complice à Frédéric, l’air de dire « Allez, laissons-les tranquilles… » Elle déposa un baiser sur ma joue, Frédéric me tapota l’épaule, un peu mal à l’aise. Ils nous dirent au revoir avant de nous laisser.
Je regardai Patrick dans les yeux: « Je suis tellement désolé, j’ai vraiment agi comme un… » Patrick plaqua une main sur ma bouche : « Je sais… Tais-toi et embrasse-moi ! » Il posa ses lèvres sur les miennes, nos langues dansaient amoureusement à nouveau. Nos corps se désiraient ardemment, se frottaient l’un contre l’autre avec fougue. Nul besoin de dire ce qui se passait dans mon boxer. Mon sexe était déjà au garde-à-vous, en manque depuis trop longtemps des caresses de mon amant. Nous nous sommes retirés l’un l’autre nos vêtements, les éparpillant partout autour de nous. Nos gestes étaient rapides, impatients. Ma respiration était haletante, mon cœur battait à tout rompre. J’étais tellement excité. Mes mains s’emparèrent totalement du corps de Patrick, montant pour lui tirer doucement les cheveux, descendant le long de son torse, de son dos, massant ses fesses, dans des caresses passionnées, un peu comme si elles devaient profiter au maximum de ce moment, comme si Patrick risquait tout à coup de s’envoler et disparaître à nouveau.
Mon amant appuya sur mes épaules pour me mettre à genoux devant lui. Il ne restait que son boxer entre ma bouche et son sexe qui se tendait à l’intérieur de son sous-vêtement. J’abaissai rapidement ce dernier, puis Patrick me pris par les cheveux à l’arrière de la tête et enfonça son sexe dans ma bouche dans un râle libérateur. « Elle m’a tant manqué cette petite bouche… Ah ! oui… comme ça… continue c’est trop bon… Ah…Ahhhh…. » Ses mots m’excitaient de plus belle, ses gémissements aussi. J’aimais l’odeur de son sexe, j’aimais son goût. J’adorais qu’il maintienne ma tête ainsi, qu’il mène le jeu comme il le faisait souvent avant. J’étais à lui, il me possédait, il me contrôlait. Je crois que jamais je n’arriverai à comprendre l’emprise que Patrick a sur moi. Mais est-ce important de comprendre ? Ne faut-il pas simplement le vivre ?
Patrick me releva puis m’embrassa longuement dans le cou alors que sa main montait et descendait sur mon sexe. Mes jambes étaient flageolantes, je sentais que j’allais jouir très vite tant j’en avais envie. Je gémissais doucement. Mon amant me retourna, me fit prendre appui sur le dossier du canapé, écarta mes fesses et commença à titiller mon anus de sa langue. Mes gémissements se firent plus forts, j’avais besoin de la présence de Patrick en moi, de son sexe ferme tout au fond de mon cul. Patrick léchait, crachait, faisait pénétrer sa langue. Au bout de mon urètre, on pouvait voir couler un filet de liquide clair, prélude à l’orgasme qui allait bientôt suivre. Patrick me retourna de nouveau face à lui, me souleva par les fesses, me plaqua sur le mur. « Maintenant je vais te faire l’amour et te faire jouir comme une bête. » J’ai enserré mon amant de mes jambes, j’ai senti son sexe poindre à l’entrée de mon rectum. Sa queue s’est doucement, amoureusement insinuée en moi. Et moi je gémissais et je criais de plus en plus fort alors que Patrick me possédait de toute sa puissance et de tout son amour: « Ah ouiiiii ! C’est là, tout au fond… Encule-moi, fais-moi jouir ! Ahhh ouiiii ! Ahhh oui encore ! Prends-moiiii ! » Le sexe de mon amant allait et venait en moi, parfois rapidement, parfois plus doucement, variant les rythme pour notre plus grand plaisir à tous les deux. Nos corps transpiraient. Patrick murmura à mon oreille : « Je vais bientôt venir mon amour ! Ahhhh ! T’es mon petit cul juste à moi. Dis-le, j’en ai besoin… » « Oui Patrick, juste à toi !... », répondis-je dans un soupir de bien-être. « Allez mon petit cul, caresse-toi, je veux te voir jouir pour moi. » Je me suis donc mis à me masturber alors que Patrick me pilonnait contre le mur. Chaque coup de rein me rapprochait un peu plus de l’orgasme. J’avais l’impression que mon cerveau ne me commandait plus, j’étais en proie au plaisir que Patrick me donnait et qui envahissait tout mon être. Puis ce fut le coup de grâce. « Ahhhhh ! Ouiiiiiii ! Je jouis, c’est trop bonnnnn… » J’ai éjaculé partout sur nos deux torses. Patrick me suivit de peu, jaillissant en moi dans un cri de jouissance explosif.
Il a ensuite laissé tomber sa tête sur ma poitrine, reprenant son souffle, son sexe toujours en moi. Il s’est retiré, j’ai senti son sperme couler le long de ma cuisse. J’étais heureux, si heureux. La réalité m’a ensuite rattrapée. Je me risquai à questionner mon amant : « Patrick, je dois t’avouer un truc… Je t’ai vu l’autre soir avec un autre homme au cinéma, vous aviez l’air très proches. Alors je me demande si… » Patrick ne m’a pas laissé le temps de terminer ma phrase : « T’en fais pas pour lui. Je l’ai rencontré sur Internet un soir où je pensais à toi et que je n’avais vraiment pas le moral. On a couché ensemble quelques fois, mais c’est simplement un ami. Il sait que c’est toi que j’aime. Je passe mon temps à lui parler de toi. Il sera content qu’on se soit remis ensemble. Et je te promets de ne plus coucher avec lui. Je t’aime tu sais. » Je ne pouvais pas lui en vouloir. Moi aussi j’avais essayé de noyer ma peine à deux ou trois reprises auprès d’une femme, mais j’ai préféré ne pas aborder le sujet, c’était inutile. « Moi aussi je t’aime Patrick. Tu m’as tellement manqué. C’est dans tes bras et nulle part ailleurs que je me sens chez moi. »
Cette fois, je sentais que résister à mes amis ne servirait à rien. « C’est bon, vous avez gagné, je vais vous suivre… », répondis-je. Sarah s’est mise à trépigner de joie et m’embrassa avec empressement sur la joue. « Tu vois, c’est pas si difficile de dire oui ! » « Et si on se buvait une petite bière avant de partir ? », proposa Frédéric en fouinant dans le frigo. Il en sortit quatre bières qu’il déboucha et nous servit. Xavier lança : « A nous quatre ! ». C’est alors qu’on frappa à la porte.
Je me suis dirigé vers le hall et j’ai ouvert la porte sur Patrick. D’un coup, mon cœur s’est mis à tambouriner dans ma poitrine, mes mains sont devenues moites, ma bouche sèche. Je suis resté planté là, bouchée bée, tétanisé par la surprise et les émotions. Je n’avais pas eu l’occasion de rencontrer Patrick depuis la soirée chez Xavier. Enfin, pas tout à fait… Un soir, environ deux semaines plus tôt, je l’avais vu faire la file au cinéma avec un autre homme qu’il ne m’avait encore jamais présenté. Ils rigolaient gaiement à deux. Je dois avouer que ça m’avait brisé le cœur. Il avait tourné la page, alors que moi je me morfondais encore et que je m’en voulais d’avoir agi ainsi. Mais bon, il était trop tard. Et c’était ma faute. J’avais donc fait en sorte d’éviter Patrick, j’avais rebroussé chemin et j’étais rentré à la maison m’apitoyer sur mon sort plutôt que d’aller regarder un film.
Patrick se tenait donc sur le seuil de la porte. Il semblait un peu embarrassé, chose qui est assez rare chez lui. On entendit des éclats de rire provenant du salon. « Tu n’es pas seul… Désolé, j’aurais dû téléphoner, c’est si rare que tu reçoives des amis en semaine… Je venais simplement reprendre certaines de mes affaires. Je vais repasser… » Il allait quitter quand Frédéric est arrivé dans le hall d’entrée. Il interpella Patrick : « Hey ! Qui voilà ? Dis, ça fait un bail qu’on ne t’avait plus vu ! Tu vas bien ? On sort ce soir, tu nous accompagnes ? » « Non, non », répondit mon ex, « je passais juste comme ça récupérer quelques trucs à moi. Je ne voudrais pas vous déranger… » « Pourquoi tu nous dérangerais ? Allez, entre ! Juste une petite bière… » Il prit Patrick par l’épaule et l’entraîna vers le salon. Patrick me fit signe comme quoi il était désolé. La situation était des plus embarrassantes.
Xavier et Sarah accueillirent Patrick avec joie, alors que Frédéric lui servait une bière. Les conversations allaient bon train. Tout à coup, j’avais l’impression que la situation était si familière, si naturelle, un peu comme si Patrick ne m’avait jamais quitté. Plus les minutes passaient, plus tout semblait clair, à sa place. Ce moment n’avait plus l’allure du casse-tête qu’avait été ma vie ces derniers soixante-et-onze jours. Je me suis senti encore plus stupide, j’avais vraiment fait une énorme erreur en laissant partir mon amant par lâcheté. C’est moi qui serais encore aujourd’hui « son petit cul » comme il aimait m’appeler auparavant, pas ce gars que j’avais vu au cinéma. J’étais jaloux. Et le pire, c’était que je ne pouvais blâmer que moi-même…
C’est alors que Sarah eut « l’excellente » idée d’ouvrir la bouche. « Dis, Patrick, est-ce que t’as remarqué comme nous que Mathieu ne va pas bien ces temps-ci ? Tu sais ce qui se passe toi? Parce que nous, on a bien tenté de lui tirer les vers du nez, mais rien à faire. Monsieur prétend que tout va bien. J’imagine qu’il nous prend pour des idiots… Il n’est pas dans son assiette, ça crève les yeux ! » Bon, c’était parti, elle recommençait… En plus devant Patrick ! A ce moment précis, j’avais envie de l’étrangler. « Tu sais… », répondit Patrick, « Mathieu et moi ne nous sommes pas vraiment vus les derniers mois… » « Pas étonnant », renchérit-elle, « il s’isole dans son salon au lieu de profiter de la vie. Moi je dis qu’il lui faudrait une petite amie. » « Ou un petit copain… », poursuivit Patrick. En prononçant ces mots, mon ex eu l’air pris de remords. Visiblement, les mots étaient sortis tout seul, il les regrettait déjà. Xavier poursuivit en rigolant : « Dis donc, tu les as les solutions toi pour remonter le moral d’un ami ! Quoi qu’à choisir entre ça ou des électrochocs… » Frédéric et lui pouffèrent de rire, Sarah, elle, semblait pensive.
« Bon… », dit Patrick d’une voix un peu troublée, « je vais vous laisser… » Il se retournait alors que Fréderic le rappela à l’ordre. « Hé, mec, t’oublie de reprendre les affaires que tu venais chercher ! » Des fois, les amis ne se rendent pas compte de ce qu’ils font… Il faut dire que j’avais eu un amant des mois de temps sans en avoir jamais glissé un mot à mes meilleurs amis. Comment auraient-ils pu savoir ce qui se passait ? « T’as raison, quel idiot je fais… », répondit mon ex. « Attends, j’ai mis les quelques trucs que tu avais oublié chez moi dans une boîte, je vais la chercher. » Je me suis donc dirigé dans ma chambre. J’ai ouvert la garde-robe. La boîte trônait là, sur la planche du haut. Cette fameuse boîte, ça m’avait pris du temps à me décider à la remplir. J’aimais voir ces quelques objets de mon Patrick traîner chez moi. Ils me rappelaient sa présence. Un jour, je m’étais dit qu’il fallait que je mette tout ça hors de ma vue. A contre-cœur, j’avais pris une boîte en carton, y avait déposé les quelques objets personnels que Patrick avait laissés chez moi. Il n’y avait pas grand-chose : une brosse à dent, signe d’une intimité partagée, son parfum, son déodorisant, un pull et un livre. La boîte était rangée, mais nombreuses avaient été les fois où le cafard me l’avait fait sortir pour en examiner le contenu. Je me suis assis sur le lit, j’ai ouvert la boîte pour une dernière fois. Les larmes me sont montées aux yeux, je les ai donc séchées en refermant vite le couvercle. Je me suis dirigé au salon. Mieux valait agir sans trop penser à la peine que ça me faisait.
« Voilà, je pense que tout y est. », dis-je en tendant le paquet à Patrick. « Merci Mathieu. » Quelques minutes de silence ont suivi. Elles m’ont paru une éternité. Patrick se tenait debout à quelques mètres de moi, ses affaires en main. J’avais l’impression de lui avoir rendu la seule chose au monde qui nous liait encore l’un à l’autre. La boîte allait bientôt quitter ma demeure, mettant un point final à notre relation. J’avais envie de retenir Patrick, je me sentais prêt à le faire maintenant, tellement j’avais peur de le voir tourner le dos et partir pour de bon. Mais il fallait être réaliste, il avait trouvé quelqu’un d’autre de toute façon. « Allez, faut vraiment que j’y aille… », trancha Patrick d’un ton peu déterminé. A ce moment, Sarah intervint : « Mathieu, tu vas vraiment le laisser filer ? J’arrive pas à croire que j’avais rien vu. Tu sais, on sera toujours tes amis. Qu’est-ce que t’attends pour lui sauter dans les bras ? »
Elle avait raison. Peu importe que Patrick soit maintenant avec quelqu’un d’autre. Il devait savoir que je regrettais, que moi je l’aimais toujours. Que je me sentais maintenant prêt à l’aimer au grand jour. Sans prendre le temps de réfléchir plus loin, je me suis approché de lui, je lui ai arraché la boîte des mains pour la poser un meuble, j’ai pris son visage entre mes mains et je l’ai embrassé fougueusement. Comme dans mon souvenir, le contact de ses lèvres était doux, sa langue chaude et humide. Patrick me rendit mon baiser, nos langues glissaient l’une sur l’autre, nos mains caressaient le corps de l’autre, comme pour s’y ancrer après un trop long voyage. Je ne sais pas combien de temps a duré ce baiser de retrouvailles, mon cœur était emporté par des considérations bien plus importantes. Mes amis étaient toujours là, sans vraiment l’être. Il n’y avait plus que Patrick et moi.
J’ai été rappelé à la réalité alors que Xavier quittait la pièce en nous bousculant. La porte claqua. J’ai tourné le regard vers Frédéric et Sarah. « T’en fais pas », dit Frédéric, « laisse-lui le temps d’accuser le choc… » Sarah fit un clin d’œil complice à Frédéric, l’air de dire « Allez, laissons-les tranquilles… » Elle déposa un baiser sur ma joue, Frédéric me tapota l’épaule, un peu mal à l’aise. Ils nous dirent au revoir avant de nous laisser.
Je regardai Patrick dans les yeux: « Je suis tellement désolé, j’ai vraiment agi comme un… » Patrick plaqua une main sur ma bouche : « Je sais… Tais-toi et embrasse-moi ! » Il posa ses lèvres sur les miennes, nos langues dansaient amoureusement à nouveau. Nos corps se désiraient ardemment, se frottaient l’un contre l’autre avec fougue. Nul besoin de dire ce qui se passait dans mon boxer. Mon sexe était déjà au garde-à-vous, en manque depuis trop longtemps des caresses de mon amant. Nous nous sommes retirés l’un l’autre nos vêtements, les éparpillant partout autour de nous. Nos gestes étaient rapides, impatients. Ma respiration était haletante, mon cœur battait à tout rompre. J’étais tellement excité. Mes mains s’emparèrent totalement du corps de Patrick, montant pour lui tirer doucement les cheveux, descendant le long de son torse, de son dos, massant ses fesses, dans des caresses passionnées, un peu comme si elles devaient profiter au maximum de ce moment, comme si Patrick risquait tout à coup de s’envoler et disparaître à nouveau.
Mon amant appuya sur mes épaules pour me mettre à genoux devant lui. Il ne restait que son boxer entre ma bouche et son sexe qui se tendait à l’intérieur de son sous-vêtement. J’abaissai rapidement ce dernier, puis Patrick me pris par les cheveux à l’arrière de la tête et enfonça son sexe dans ma bouche dans un râle libérateur. « Elle m’a tant manqué cette petite bouche… Ah ! oui… comme ça… continue c’est trop bon… Ah…Ahhhh…. » Ses mots m’excitaient de plus belle, ses gémissements aussi. J’aimais l’odeur de son sexe, j’aimais son goût. J’adorais qu’il maintienne ma tête ainsi, qu’il mène le jeu comme il le faisait souvent avant. J’étais à lui, il me possédait, il me contrôlait. Je crois que jamais je n’arriverai à comprendre l’emprise que Patrick a sur moi. Mais est-ce important de comprendre ? Ne faut-il pas simplement le vivre ?
Patrick me releva puis m’embrassa longuement dans le cou alors que sa main montait et descendait sur mon sexe. Mes jambes étaient flageolantes, je sentais que j’allais jouir très vite tant j’en avais envie. Je gémissais doucement. Mon amant me retourna, me fit prendre appui sur le dossier du canapé, écarta mes fesses et commença à titiller mon anus de sa langue. Mes gémissements se firent plus forts, j’avais besoin de la présence de Patrick en moi, de son sexe ferme tout au fond de mon cul. Patrick léchait, crachait, faisait pénétrer sa langue. Au bout de mon urètre, on pouvait voir couler un filet de liquide clair, prélude à l’orgasme qui allait bientôt suivre. Patrick me retourna de nouveau face à lui, me souleva par les fesses, me plaqua sur le mur. « Maintenant je vais te faire l’amour et te faire jouir comme une bête. » J’ai enserré mon amant de mes jambes, j’ai senti son sexe poindre à l’entrée de mon rectum. Sa queue s’est doucement, amoureusement insinuée en moi. Et moi je gémissais et je criais de plus en plus fort alors que Patrick me possédait de toute sa puissance et de tout son amour: « Ah ouiiiii ! C’est là, tout au fond… Encule-moi, fais-moi jouir ! Ahhh ouiiii ! Ahhh oui encore ! Prends-moiiii ! » Le sexe de mon amant allait et venait en moi, parfois rapidement, parfois plus doucement, variant les rythme pour notre plus grand plaisir à tous les deux. Nos corps transpiraient. Patrick murmura à mon oreille : « Je vais bientôt venir mon amour ! Ahhhh ! T’es mon petit cul juste à moi. Dis-le, j’en ai besoin… » « Oui Patrick, juste à toi !... », répondis-je dans un soupir de bien-être. « Allez mon petit cul, caresse-toi, je veux te voir jouir pour moi. » Je me suis donc mis à me masturber alors que Patrick me pilonnait contre le mur. Chaque coup de rein me rapprochait un peu plus de l’orgasme. J’avais l’impression que mon cerveau ne me commandait plus, j’étais en proie au plaisir que Patrick me donnait et qui envahissait tout mon être. Puis ce fut le coup de grâce. « Ahhhhh ! Ouiiiiiii ! Je jouis, c’est trop bonnnnn… » J’ai éjaculé partout sur nos deux torses. Patrick me suivit de peu, jaillissant en moi dans un cri de jouissance explosif.
Il a ensuite laissé tomber sa tête sur ma poitrine, reprenant son souffle, son sexe toujours en moi. Il s’est retiré, j’ai senti son sperme couler le long de ma cuisse. J’étais heureux, si heureux. La réalité m’a ensuite rattrapée. Je me risquai à questionner mon amant : « Patrick, je dois t’avouer un truc… Je t’ai vu l’autre soir avec un autre homme au cinéma, vous aviez l’air très proches. Alors je me demande si… » Patrick ne m’a pas laissé le temps de terminer ma phrase : « T’en fais pas pour lui. Je l’ai rencontré sur Internet un soir où je pensais à toi et que je n’avais vraiment pas le moral. On a couché ensemble quelques fois, mais c’est simplement un ami. Il sait que c’est toi que j’aime. Je passe mon temps à lui parler de toi. Il sera content qu’on se soit remis ensemble. Et je te promets de ne plus coucher avec lui. Je t’aime tu sais. » Je ne pouvais pas lui en vouloir. Moi aussi j’avais essayé de noyer ma peine à deux ou trois reprises auprès d’une femme, mais j’ai préféré ne pas aborder le sujet, c’était inutile. « Moi aussi je t’aime Patrick. Tu m’as tellement manqué. C’est dans tes bras et nulle part ailleurs que je me sens chez moi. »
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6 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Jolie histoire, passage coulé entre les retrouvailles embarrassées, la peur du regard des autres... puis l'échange physique (avec le fantasme récurrent d'être pris contre un mur, merci)
Vous avez disparu ?????
Salut... on aimerait avoir de vos nouvelles.... bizz
Enfin revoilà Patrick et Mathieu retrouve la joie de vivre. Nous partageons cette joie et vous souhaitons beaucoup de bonheur. A quand les facéties de Patrick ? Je vous embrasse.
A. de M.
A. de M.
Content pour toi que tu ais retrouve ton Patrick... soyeux heureux !!!!
belle histoire,j'en reve.