La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode 73)
Récit érotique écrit par MAITREDOMINO [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-05-2012 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode 73)
Voici une nouvelle histoire dans la Saga, écrite par Sissy, membre de mon site que je
remercie
1- Prologue : Présentation du personnage de Sissy et son arrivée au château -
Aéroport de Lyon Saint-Exupéry, dans la fraîcheur retrouvée d'une fin d'après-midi de
mai, le vol régulier AF 5866 opéré par Brit Air et en provenance de Nantes Atlantique
est en approche. A 19 h 15 précise le commandant de bord effectue un arrondi
impeccable, posant son CRJ-700 dans un kisslanding parfait. A bord, au siège 32B
Thierry a une moue d'approbation, pilote lui-même il apprécie la maîtrise du
commandant.
Durant le court roulage jusqu'au point de stationnement il laisse ses pensées
vagabonder, pensant à sa Chère Cathy qui lui manque déjà mais pour laquelle,
précisément, il a pris place dans cet avion, sans même savoir combien de temps il lui
faudra attendre pour retrouver son Aimée, sa Vénérée.
26 mars 2003, c'est la date à laquelle ils s'étaient rencontrés, 6 avril 2004 c'est la
date à laquelle il avait accepté d'être "sa petite chose". Depuis il porte en
permanence au poignet une petite médaille en or portant gravée ces deux dates. Huit
ans déjà qu'étape après étape il a évolué sur les chemins longs et parfois tortueux de
son entrée en soumission. Certes il a fait de notables progrès, acceptant d'être la
soubrette en charge de l'ensemble des tâches ménagères, tenant sa place de catin mâle
lors de soirées, mais MC (Maîtresse Cathy) n'est pas satisfaite. Trop de saute
d'humeur, trop d'insolence … lui même le reconnaît.
L'hôtesse chef de cabine vient d'ouvrir la porte avant, les passagers farfouillent
dans les coffres pour récupérer leurs bagages à main. Thierry fait de même et s'empare
de son sac de voyage. Il n'a pas de bagage en soute, "Tu n'auras pas besoin de grand-
chose lui avait dit MC.
Passant devant l’hôtesse Thierry lui adresse un sourire et lui souhaite une agréable
soirée. Il a toujours voué une grande admiration aux femmes et leur témoigne une
grande prévenance. Parfois celui agace MC qui se demande si sa catin n'est pas "en
chasse".
Arrivé au pied de la passerelle il prend, d'une allure souple et rapide, la direction
de l'aérogare. N'ayant pas à passer par la récupération des bagages il peut "tracer"
comme il aime à dire vers la sortie. "Un véhicule t'attendra à l'aéroport, à proximité
des navettes bus, c'est une Rolls Ghost noir, tu en peux pas te tromper. Walter, le
majordome du Marquis viendra personnellement te chercher." Lui avait dit sa Cathy.
Dès sa sortie du bâtiment Thierry avise la plate forme des navettes. Une Ghost noire
aux vitres teintées est bien là, majestueuse, propre comme si elle sortait d'un salon,
éveillant curiosité et admiration. S'avançant vers le véhicule une nouvelle moue passe
sur son visage : un V12 de 6.6 litres... 317 g de CO² au kilomètre, que penserait sa
Douce MC, écolo dans l'âme, du bilan carbone de l'envoi de "sa petite chose chez son
ami le Marquis … Il faudrait qu'il pense, à son retour, à lui servir cette petite
insolence :"Maîtresse, comment avez-vous pu, vous si attachée à la préservation de
notre planète, consommer tant de carbone pour mon éducation ?"
Le conducteur de la Rolls devait le suivre du regard dans son rétroviseur et avoir une
description de lui car avant même d'aborder le véhicule il descend, va vers lui et lui
dit :"Bonjour Monsieur, vous devez être Sissy, je prends votre bagage, Walter, le
majordome du Marquis vous attends à l'arrière". Il m'ouvre la porte, je monte en
saluant Walter ne sachant trop comment m'adresser à lui. Mais Walter me facilite la
tâche en prenant l'initiative :
- "Je suis Walter, le majordome de Monsieur le Marquis qui me charge de vous souhaiter
la bienvenue. Vous m’appellerez simplement Walter, nous avons 2 heures et demi de
route, tout le temps de vous préparer. Vous pouvez me poser les questions que vous
voulez. Si je puis et suis autorisé je vous répondrai, une fois arrivé il vous sera
interdit de questionner …"
Mes pensées vagabondent à nouveau, je sais ce qui m'attend. Je me souviens cette peur
au ventre qu'il me fallait vaincre à chaque fois que je devais partir pour des pays en
guerre, des zones de non-droit, des lieux de souffrance où j'avais laissé plusieurs
camarades. Je savais qu'une fois dans l'action je n'aurais plus peur mais comme on dit
chez les Paras :"Il faut franchir la porte".
Dans la Rolls mon ventre me brûle pareillement, j'ai peur mais je suis poussée par le
désir de servir. J'ai servi mon pays, maintenant je sers ma Maîtresse, quoi de
vraiment différent en fait ? Je les aime tous les deux tant et tant ! Je n'ai pas
franchi la porte mais je suis dans l'avion, la pire honte serait de refuser le saut
...
J'ai presque oublié Walter et je suis surprise (tiens voilà que je me sens à nouveau
Sissy) d'entendre sa voix, calme, posée, à la fois respectueuse et autoritaire. "Nous
avons là une collation pour vous Sissy mais avant tout voici un kimono. Je vais
rassembler tout ce qui est sur vous, vêtements, objets, vous n'aurez besoin de rien et
recevrez tout en retour à votre départ.". Me mettre nue ne me pose aucun problème, je
ne suis pas une novice et j'ai déjà sacrifié toute pudeur sur l'autel de ma Bien-
Aimée. Je m'exécute donc, vidant d'abord mes poches, portefeuille, téléphone portable
puis j'ôte mes vêtements. Je m'étais habillée comme MC aimait, pour lui montrer à
l'aéroport une image de moi que je savais lui être agréable (peut être voulais-je lui
faire regretter mon départ, combien de fois ne m'avait-elle pas dit que j'étais une
manipulatrice de haute volée ...), pantalon de lin, bottines de moto, blouson
d'aviateur, chèche. Elle disait dans ce cas : "c'est bien ainsi, "baroudeur chic" ça
te va bien".
Je me mis donc nue puis enfilai le kimono. Walter remarqua le dispositif de chasteté
et nota juste
- "La clé est dans l'enveloppe que votre Maîtresse adresse au Marquis je présume ?"
"Oui oui, Walter".
- "Bien Sissy, restaurez-vous un peu, nous arriverons tard, vers 22 heures et ils sont
des formalités qui devront avoir été accomplies avant que vous ne rencontriez le
Marquis, demain matin sans doute."
Walter s'affaira, disposant sur une clayette prévue à cet effet, des blinis (comment
avait-il fait pour les tenir tiède?), du saumon, une sauce à l'aneth, un carpaccio de
bœuf et même une bouteille de Château-Neuf du Pape, mon préféré. MC était forcément
passée par là,indiquant mes goûts. J'essayais juste d'oublier que cela ressemblait à
un "repas du condamné"
Je n'avais aucune question à poser à Walter, je tentais juste de respirer comme on
m'avait appris avant l'épreuve. Mes pensées repartirent …
10 années déjà que j'avais "raccroché" la musette. Après 29 ans passés à bourlinguer
du Moyen-Orient à l'Afrique en passant par les Balkans j'avais réalisé un beau matin
que c'était fini, qu'on ne m'offrait plus de montagne à gravir. A 45 ans, lieutenant-
colonel décoré de la Légion d'Honneur pour fait de guerre j'avais demandé à servir
comme conseiller de l'ambassadeur de France en Mauritanie. La décision de l'état-major
parisien était tombée un beau matin : "bon officier, trop impétueux, pas assez formé
par des passages en "Administration Centrale", candidature à reposer après 3 années à
Paris … à maintenir dans le grade."
2002, j'ai dit au revoir à mes amis et entamé un carrière "chez les péquins".
Trop plein de rigueur ? Besoin de casser un carcan (accepté et salutaire) ? J'ai
découvert très vite, une fois mon uniforme au clou, que j’aimais le rose, les fleurs,
les odeurs, les bracelets, les jupes, les garçons autant que les filles, la douceur,
la cuisine, la soie, le souffle si beau, si tendre et si émouvant des mots de
gratitude que ma Douce m'envoie pour me dire sa satisfaction de lui avoir procuré une
jouissance toute à elle dédiée. Quoi de plus beau que de renoncer (pas tout le temps)
à sa petite personne pour se consacrer totalement à celle qu'on aime ?
Je n'aurais peut être pas pu respirer très longtemps un air dépourvu de passion mais à
peine tourné la dernière page de mes années de chevalier de mon Pays que s'ouvrait la
première de mes années de chevalier de ma mie.
La Rolls roule sagement, me berce. Je suis en route vers le Château du Marquis
d'Evans.
Tout avait commencé de façon ludique. Un site internet très convivial, avec des tas de
"gens de biens" pour discuter et échanger. Je me souviens avoir dit à ma Vénérée que
j'étais tombé sur un "bel endroit", courtois et piquant. avait commencé par proposer
mes services, je pourrais écrire "Sissy au Château". L'idée fût acceptée, j'écrivis.
Puis ma Douce Cathy et le Bon Marquis
sont devenus de grands et assidus amis.
Et au Divin Marquis, ma Belle
a fini par confier mon côté rebelle
Le Marquis, toujours exquis
offrit de dresser l'insoumis
et d'en faire avant l'été
une esclave confirmée.
La nuit tombe, la Rolls ronronne, l'excellent Château-Neuf du Pape détend Thierry
Sissy qui n'a plus peur. Walter tape un sms sur son iphone : "le paquet est en chemin
Marquis, nous serons au Château à l'heure prévue, vous pouvez rassurer votre amie
Cathy, Sissy semble apaisée. Un sujet intéressant semble-t-il…"
…
La nuit commençait à envelopper le domaine d'Evans. Dans sa bibliothèque Edouard,
Marquis d'Evans, triait quelques vieilles et précieuses pièces d'archives lorsque son
iphone l'avertit de l'arrivée du sms de Walter. Il en pris connaissance et sourit. Ce
qui se présentait à lui promettait d'être du plus grand intérêt. Ce n'était pas la
première fois qu'il acceptait de façonner un esclave au profit d'un propriétaire mais
les circonstances étaient très particulières. L'homme avait une forte personnalité,
n'avait guère peur des humiliations mais surtout sa propriétaire, la sémillante et
spirituelle Cathy qu'il n'avait rencontré qu'une fois à Paris voulait retrouver son
Thierry, sa Sissy dépourvue de toute carapace, définitivement "aux ordres" mais sans
qu'il n'ait rien perdu ce qui faisait son charme à ses yeux. La tâche serait délicate
: briser toute volonté, détruire l'ex colonel parachutiste tout en préservant la
personnalité de geisha du bonhomme... :
- Hummm, pensa-t-il ... Mais prévenons Cathy.
Il composa le numéro. A la troisième sonnerie, il entendit sa voix suave et légèrement
basse :
- "Monsieur le Marquis ! Comment allez-vous ? J'attendais votre appel."
- "Bien Ma Chère, très bien et vous-même ? Le muguet nantais sera-t-il près pour
mardi, toute la France a les yeux sur vous, savez-vous ?... Je vous taquine, mais
sommes nous toujours d'accord ? Ils sont en route, Walter vient de me prévenir, ils
devraient être là d'ici une heure".
- "Bien sûr Marquis, rien de changé ni pour le muguet ni pour ma Sissy et je vous
renouvelle mes remerciements, c'est tellement gentil de votre part. Vous savez que
j'ai une totale confiance en votre expertise et que je sais que ma Sissy ne saurait
trouver de meilleurs mains que les vôtres pour atteindre le niveau et la qualité de
servilité que je souhaite."
- "Vous me flattez Chère Cathy. Comptez sur moi, je vous appellerai deux fois la
semaine pour vous faire part des progrès de votre chose. Avez-vous pris la décision
concernant la chirurgie ?"
- "Je crois que oui mais je souhaiterais que nous en parlions ensemble une dernière
fois d'ici quelques jours, quand vous aurez fait un tour plus complet de Sissy".
- "Certes très Chère, certes. Avez-vous abordé le sujet avec lui, enfin avec elle
devrais-je dire ?"
- "Plusieurs fois, oui. Elle est décidée à ne rien me refuser, je lui ai fait coucher
son engagement sur du beau papier. Elle a une copie pour vous. C'était il y a trois
mois déjà et nous en avons reparlé. Si nous le décidons, elle accepte, en toute
conscience."
- "Bien ! Décidément vous avez là une belle pépite, à dégrossir et à façonner mais
manifestement dévouée corps et âme. J'aime cela, ces êtres en quête permanente
d'absolu …De toutes les manières le chirurgien est en France jusqu'à la fin d'août, il
me demande un préavis de 48 heures et une anesthésiste pour l'assister, tout est prévu
ici.".
- "C'est pour cela que je l'aime Marquis Edouard, vous le savez bien… Je vous confie
ce que j'ai de plus précieux..."
- "Et vous faites bien ma Chère ! Nous commencerons par assouplir son cuir et par lui
apprendre que chaque écart est une erreur à ne pas commettre. Nous sommes samedi,
convenons de nous appeler jeudi, cela vous sied-t-il ?"
- "Parfait Monsieur le Marquis, à vous de jouer, d’œuvrer devrais-je dire puisque
c'est là un ouvrage. Dites-lui que je l'aime ... mais une seule fois."
- "A jeudi donc ma Chère, je vous adresse mes hommages".
- "Merci Marquis Edouard, votre galanterie est toujours exquise, à jeudi"
Remettant son iphone dans la poche intérieure de son veston le Marquis se mit à faire
les cents pas dans la bibliothèque. Son visage concentré et sérieux laissait deviner
un petit sourire. Lui aussi aimait les défis et ce petit objet qu'on lui livrait était
un peu une énigme. Comment peut-on avoir fait les 400 coups autour du monde, s'être
fait tirer dessus et avoir tué, piloter avion et moto, pratiquer l'escalade, la
plongée et la spéléo, mais aimer le rose, les rubans, les jupes et déposer les armes
par Amour. Cette Cathy devait être sorcière quelque part … Quel beau mois de mai nous
nous préparons là pensa-t-il. Il va falloir que je briefe David, Marie et les autres,
Walter sait déjà tout.
Commençons par Marie... Le Marquis appuya sur un interphone :
- "Marie, venez à la bibliothèque, j'ai des consignes pour vous, nous avons un nouveau
pensionnaire, une nouvelle en fait. Je vous expliquerai, c'est un peu différent qu'à
l'habitude mais soyez sans crainte, vous pourrez vous amusez".
Dans la Rolls, Thierry Sissy somnolait sans dormir, goûtant le confort moelleux des
sièges en cuir blanc. Finalement, incorrigible, il se décida et s'adressa au majordome
:
- "Dites moi, Walter, ce qui est narré sur le site du Marquis d’Evans, dans la Saga du
Marquis, et dans les Origines de la Saga, c'est bien réel, j'espère ne me dites pas
qu'il s'agit là de romance de gare …
Le ton se voulait léger...
- "Mademoiselle Sissy" lui répondit Walter, croyez-vous votre Maîtresse assez sotte et
notre Bon Marquis assez inconstant pour se satisfaire de l'écume des choses ? Vous
êtes chanceuse, rien de ce que vous direz au cours du voyage ne sera objet de
punition, m'a-t-on dit...".
Sissy repartit dans ses rêveries. Dès les premiers échanges par internet, ce Marquis
l'avait séduit. Pourquoi, comment, il ne le savait pas. Mais la variation de ses
battements de cœur à chaque fois qu'un "MP" arrivait sur son portable ne le trompait
pas, lui qui connaissait si bien "la gestion du stress en milieu hostile". Pauvre
idiote qui ne gérait plus rien, oui ! A tel point qu'il-elle avait du déconnecter son
smartphone dès l'arrivée quotidienne sur son parcours de golf : un message du Marquis
et sa carte de score partait à la poubelle tant son jeu, son swing se dégradait. Ce
Marquis était un diable d'homme. Mais Sissy savait avoir toujours aimé les hommes …
les vrais.
Il repensa à son héros, son modèle, celui à la pensée de qui sa gorge se serrait et
ses yeux piquaient : Antoine de Saint-Exupéry. Comme il aurait voulu être un tout
petit peu comme lui, pilote, poète, soldat … "Seul l'Esprit, s'il souffle sur la
glaise, peut créer l'Homme". Pour Sissy les hommes se divisaient en deux catégories :
ceux qui soufflent sur la glaise et ceux qui reçoivent ce souffle. Il avait tout de
suite classé le Marquis dans la première catégorie et pour lui qui, peut être par
fatigue après des années de "chef souffleur", souhaitais devenir glaise et se laisser
modeler, le Marquis devenait rédemption, comme sa Cathy. Oui, "Rédempteurs", c'est
bien ce qu'étaient le Marquis et Sa Vénérée Cathy.
Walter le sortit d'une semi torpeur :"Nous arrivons Mademoiselle Sissy, nous avons
deux heures de formalités d'usage et de mise en condition initiale, vous serez
présentée à Monsieur le Marquis demain à 5 heures, avant son départ à la chasse."
Le Château était là, brillamment illuminé. Dans un bruit feutré la Rolls s'immobilisa
devant le perron.
Pieds nus sur les graviers, car si Walter lui avait donné un kimono il n'avait pas
apparemment été prévu qu'il soit chaussé, Slutty descendit, calme, déterminée, joyeuse
en fait. Il-Elle pensait à sa Cathy et songeait à la fierté qu'elle aurait à son
retour, lui offrir le meilleur... toujours le meilleur, quel qu’en soit le prix !
Finalement il n'avait pas changé, c'est le baroud qui était sa vie … une mission comme
une autre ? Peut être pas mais une mission, oui. …
…
Presque au même moment Marie frappait à la porte de la bibliothèque.
- "Entrez Marie" dit le Marquis, certain qu'il ne pouvait s'agir que d'elle. La
cuisinière entra. Tout le monde la connaissait bien au Château et dans la province, la
respectait et même la redoutait. Les amis du Marquis appréciaient la tenue et la
qualité de sa table mais aussi sa rigueur, sa rigidité et l'excellence de sa façon
d'encadrer les esclaves en formation. Le comte de Beusgley, grand ami du Marquis, la
tenait en grande estime et demandais parfois à son voisin de lui "prêter" cette
"perle". Marie était belle femme, quarante ans, les pommettes aussi hautes et fermes
que les fesses, elle aurait mis en faillite tous les vendeurs de Botox et autres
plasticiens de Neully-Passy-la Muette. Il y avait de l'Afrique en elle, la cambrure de
ses reins, ce port de tête qui n'aurait pas faillit à supporter une jarre de 30 litres
d'eau sur 5 kilomètres, la dure et pure harmonie des traits de son visage ... Le
Marquis sourit en pensant :" Voilà qui va plaire à notre Sissy, cela lui rappellera
ses tribulations …".
- "Bonsoir Monsieur le Marquis, vous m'avez fait demander ? …"
- "Bonsoir Marie. En effet. Je vais devoir faire appel à votre sens de la nuance et je
sais que cela n'est pas votre qualité première"
- "Monsieur le Marquis me connaît bien mais sait aussi que le devoir et le service
prime toujours"
- "Je sais Marie, comment pourriez-vous être encore à mon service s'il en était
autrement ? Quelle sotte vous faite ! Faut-il donc que vous soyez précieuse à ce point
? Mais brisons là, je veux vous entretenir d'un sujet plus important".
- "Je vous écoute Monsieur le Marquis"
- "Nous allons recevoir, Walter nous l'amène d'ici une heure, un nouveau pensionnaire
… une nouvelle en fait."
Marie ouvrit la bouche …
- "Taisez vous et écoutez ! Cette personne appartient à une très bonne Amie. Vous ne
la connaissez pas mais elle sera notre hôte pour la renaissance et le baptême. J'ai
accepté de parfaire la formation d'esclave de la personne qui partage sa vie depuis
quelques années. Étrangement, mais les femmes ne sont-elles pas étranges ? Ma chère
Amie Cathy fait partie de ces Maîtresses "amoureuses" qui sont "mono-esclave".
Décidément les femmes me surprendront toujours...". Mais cela ne vous regarde pas
Marie. En revanche vous devez savoir que la personne que nous attendons est très
précieuse aux yeux de sa propriétaire. C'est un homme au sens de son anatomie mais il
a sans doute l'endurance et l'abnégation d'une femme. Cet idiot n'a qu'un regret dans
sa vie : ne pas pouvoir et connaître l'enfantement. Décidément ces militaires sont
bien trop imbéciles pour qu'on leur confie la décision de conduire les guerres... Sa
Maîtresse me demande de casser ce ressort stupide de la révolte pour ne garder que
celui si beau du don de soi. Pouvez-vous comprendre cela Marie ?"
- "Oui Monsieur le Marquis, sans doute"
- "En tout état de cause vous aurez la charge de sa prise en main. Elle est en chemin,
Walter est allé la récupérer à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. Ce soir, elle verra
le médecin et prendra ses quartiers. Je lui laisse un peu de confort mais à 5 heures
elle est à vous ! Pour 3 jours. Et dans 3 jours je la veux putain, chienne, ouverte,
docile mais lucide. Vous viendrez chaque soir me faire un compte-rendu. Et je la veux
en bonne santé, nourrissez la et soignez la en tant que de besoin. Elle peut être
marquée, nous effacerons cela en temps et en heure. Votre amie Rose pourrait nous être
utile. Il nous faut gommer tout le "masculin nuisible" qui subsiste chez notre hôte...
Avez-vous compris ce que j’attends de vous, Marie ?
- "Oui Monsieur le Marquis, enfin je crois"
- "Pfffft, Ne croyez pas Marie ! Faites selon mon désir ! Et gardez vous de vous
tromper ! Je sais que je peux compter sur vous, vous êtes une de mes plus précieuses
employées et je sais ce dont vous êtes capables, vous me faites souvent des prodiges…"
Marie quitta la bibliothèque avec un rictus mais habitée également d'un mélange
d'impatience et d'envie, mais aussi de satisfaction face aux compliments de son
patron. Elle pensait tout en marchant dans le couloir :
-"Qu'est-ce donc que cette nouvelle pensionnaire ?… homme... femme... putain mais
chevalier servant ? Décidément ces "Maîtres" nous réservent bien des complications...
Pourquoi ne pas simplement en faire une truie de cette Sissy ? Et pourquoi avoir
aménagé la buanderie de l'aile Ouest avec tout ce matériel médical ?
…
Les graviers de l'allée bruissèrent sous le poids des pneus de la Rolls Ghost. Le
Marquis d'Evans, s'approcha d'une des fenêtres de sa bibliothèque, il voyait Sissy
pour la première fois. En 4 mois d'échange par internet, il s'était établit une
subtile complicité entre cet homme étrange, si fort et si tendre, et lui, Marquis de
haute lignée, Grand Maître et jouisseur. Il allait falloir qu'il soit prudent, David
pourrait en prendre ombrage et cet adorable idiot était si impulsif …
Ce "Thierry", cette Sissy, il l'aimait déjà. En tout bien tout honneur car il
appartenait à cette Chère Cathy pour qui sa considération était grande. Il l'aimait
comme ce hongre de 5 ans qu'il avait ramené du haras des Biches lors de son dernier
séjour à Deauville. Cette "Witchy" comme elle s'était identifiée sur le site était une
femme étrange, un mélange de fragilité et de force (tient, tient, qui se ressemble
s'assemble, se disait le Noble en pensant à Maîtresse Caty ? …). Férue de culture
amérindienne, chantant le Negro-spiritual et le Gospel, parlant l'anglais et l'italien
couramment, titulaire d'une licence de droit social, jouant du synthé et de
l'accordéon et fumant des gauloises, syndicaliste, ce petit bout de femme avait mis à
genoux au propre comme au figuré cet aventurier indépendant, militaire, fouteur
d’embarras et insolent...
Quelque part le Marquis admirait l'ascendant que cette Chère Cathy avait sur Sissy.
Ils étaient devenus complices, pas concurrents. Il avait la même et forte maîtrise de
la D/S.
Sissy, justement, gravissait pour la première fois le perron accédant au Château. Rose
était là, seule, jeune, belle, souriante, énigmatique, nue à l'exception de son
collier de cuir.
Marie la cuisinière, plus finaude que le Monsieur le Marquis ne l'imaginait, avait
très bien compris l'aspect "femellisation" de sa mission.
- "Bonjour Sissy" dit Rose, déposant un baiser sur sa joue, je suis Rose, tout ce que
tu ne connais pas des femmes, je vais te l'apprendre. Sauf l'obéissance, ça c'est
Marie qui te l'enseignera, enfin Marie et nous tous ici … Mais n’oublie jamais qu’ici,
le Maître absolu est Monsieur le Marquis d’Evans. Je te souhaite la bienvenue. Enlève
ton kimono, tu en n’as plus besoin.
- "Rose, quel joli prénom, il vous va à ravir", commenta Sissy tout en se mettant nue.
- "Merci Sissy, suis moi, nous commençons par Monsieur Charles-Antoine, le médecin
personnel de Monsieur le Marquis, il vous attend."
Nue mais nullement gênée, Sissy examinait les lieux avec sa vieille habitude
d'officier de renseignement : orientation des pièces, hauteur, nombre d'issues. Son
regard s'attarda sur les tapisseries … le Marquis n'était manifestement pas de cette
noblesse ruinée ayant pour seul patrimoine leur pauvre particule... Le luxe débordait
visiblement.
Après avoir grimpé un escalier monumental et cheminé dans un couloir interminable et
peu éclairé, Rose s'arrêta, frappa à une porte et dit à Sissy :
-"Je t'attends ici, ça ne sera pas long".
- "Entrez !" résonna une voix de l'intérieur de la pièce.
Sissy poussa la porte. L'intérieur était aménagé comme un véritable cabinet médical.
Monsieur Charles-Antoine était grand, soigné, portant fièrement une bonne soixantaine
d'année, l’œil vif et le visage souriant.
- "Ah, Sissy, je t'attendais. J'ai juste quelques questions à te poser, t'examiner et
te mettre deux petits implants. Sois sans crainte s'il est un lieu, sans doute le seul
du Château, où tu ne souffriras pas, c'est ici.,. Allonges toi sur la table je prends
quelques notes pour ouvrir ton dossier médical. Ta Maîtresse Cathy nous a transmis
tout ce que devions savoir ou presque."
Le médecin se leva et vint vers sa table d’auscultation. Comme tout praticien il prit
la tension, écouta le cœur, vérifia les réflexes.
- "13/8, un pouls à 63, tu sembles en pleine forme. On m'a dit que tu golfais. Quand
ta formation sera terminée j'aurais plaisir à te défier en match-play, nous pourrions
mettre un enjeu amusant, j'en parlerai à Monsieur le Marquis. Retournes-toi et
agenouilles toi.
Charles-Antoine enfila un gant en latex, puisa dans un flacon de lubrifiant et
commença à palper l'anus de la nouvelle "locataire" de son ami et patient le Marquis
d'Evans. Sissy, pour la première fois depuis son arrivée, commençait à prendre
conscience qu'elle avait laissé dans la Rolls tout ce qui faisait encore d'elle un
individu. Le docteur enfonça un doigt, puis deux, puis trois … Sissy se mit à gémir
d’une légère douleur puis le médecin insistant sur les parois de l’orifice, en faisant
doucement manœuvrer ses doigts, un léger plaisir traversa tout le corps de l’esclave.
- "Tu es bien étroite, je vais noter cela et en parler à Marie. C'est un point qu'il
va falloir travailler assez rapidement. Bien assied toi je vais te poser deux petits
implants, un dans la nuque et un dans le bras. Sachant ce qu'on m'a dit sur toi, je ne
te ferais pas l'affront de te demander si tu sais ce qu'est une RFID. Celui que je
t'implante dans la nuque en est une, ainsi nous pouvons te suivre où que tu ailles et
mettre connaître ta température. Le second est un micro diffuseur qui libérera en toi
une petite dose quotidienne de progestérone, je le changerai tous les 10 jours.
Le médecin pris une seringue conçue pour insérer les implants.
- "Je commence par la nuque"
Sissy sursauta à la pénétration de l'aiguille.
- Respire profondément, voilà, c'est fait". Je passe au bras. Sissy regardait le
médecin insérer dans son bras le petit conteneur qui allait diffuser l'hormone femelle
dans son organisme.
- "Voilà, c'est fait, tu ressentiras peut être quelques nausées le premier jour. C'est
normal, ne t'inquiètes pas. Je vérifie ton dispositif de chasteté et je te redonne à
Rose. Parfait, ta Maîtresse Cathy a réalisé là une adaptation judicieuse d'un système
imparfait. Pour l'instant nous te laissons ainsi. C'est un appendice qui n'a aucune
utilité ni pour nous ni pour toi. Voilà, tu peux y aller …"
Sissy se leva et remercia le médecin.
Alors qu'elle quittait la pièce pour retrouver Rose le médecin ajouta :
- "Sissy ! J'oubliais : Bienvenue parmi nous, bienvenue dans le château de Monsieur le
Marquis d’Evans !" …
(à suivre …)
remercie
1- Prologue : Présentation du personnage de Sissy et son arrivée au château -
Aéroport de Lyon Saint-Exupéry, dans la fraîcheur retrouvée d'une fin d'après-midi de
mai, le vol régulier AF 5866 opéré par Brit Air et en provenance de Nantes Atlantique
est en approche. A 19 h 15 précise le commandant de bord effectue un arrondi
impeccable, posant son CRJ-700 dans un kisslanding parfait. A bord, au siège 32B
Thierry a une moue d'approbation, pilote lui-même il apprécie la maîtrise du
commandant.
Durant le court roulage jusqu'au point de stationnement il laisse ses pensées
vagabonder, pensant à sa Chère Cathy qui lui manque déjà mais pour laquelle,
précisément, il a pris place dans cet avion, sans même savoir combien de temps il lui
faudra attendre pour retrouver son Aimée, sa Vénérée.
26 mars 2003, c'est la date à laquelle ils s'étaient rencontrés, 6 avril 2004 c'est la
date à laquelle il avait accepté d'être "sa petite chose". Depuis il porte en
permanence au poignet une petite médaille en or portant gravée ces deux dates. Huit
ans déjà qu'étape après étape il a évolué sur les chemins longs et parfois tortueux de
son entrée en soumission. Certes il a fait de notables progrès, acceptant d'être la
soubrette en charge de l'ensemble des tâches ménagères, tenant sa place de catin mâle
lors de soirées, mais MC (Maîtresse Cathy) n'est pas satisfaite. Trop de saute
d'humeur, trop d'insolence … lui même le reconnaît.
L'hôtesse chef de cabine vient d'ouvrir la porte avant, les passagers farfouillent
dans les coffres pour récupérer leurs bagages à main. Thierry fait de même et s'empare
de son sac de voyage. Il n'a pas de bagage en soute, "Tu n'auras pas besoin de grand-
chose lui avait dit MC.
Passant devant l’hôtesse Thierry lui adresse un sourire et lui souhaite une agréable
soirée. Il a toujours voué une grande admiration aux femmes et leur témoigne une
grande prévenance. Parfois celui agace MC qui se demande si sa catin n'est pas "en
chasse".
Arrivé au pied de la passerelle il prend, d'une allure souple et rapide, la direction
de l'aérogare. N'ayant pas à passer par la récupération des bagages il peut "tracer"
comme il aime à dire vers la sortie. "Un véhicule t'attendra à l'aéroport, à proximité
des navettes bus, c'est une Rolls Ghost noir, tu en peux pas te tromper. Walter, le
majordome du Marquis viendra personnellement te chercher." Lui avait dit sa Cathy.
Dès sa sortie du bâtiment Thierry avise la plate forme des navettes. Une Ghost noire
aux vitres teintées est bien là, majestueuse, propre comme si elle sortait d'un salon,
éveillant curiosité et admiration. S'avançant vers le véhicule une nouvelle moue passe
sur son visage : un V12 de 6.6 litres... 317 g de CO² au kilomètre, que penserait sa
Douce MC, écolo dans l'âme, du bilan carbone de l'envoi de "sa petite chose chez son
ami le Marquis … Il faudrait qu'il pense, à son retour, à lui servir cette petite
insolence :"Maîtresse, comment avez-vous pu, vous si attachée à la préservation de
notre planète, consommer tant de carbone pour mon éducation ?"
Le conducteur de la Rolls devait le suivre du regard dans son rétroviseur et avoir une
description de lui car avant même d'aborder le véhicule il descend, va vers lui et lui
dit :"Bonjour Monsieur, vous devez être Sissy, je prends votre bagage, Walter, le
majordome du Marquis vous attends à l'arrière". Il m'ouvre la porte, je monte en
saluant Walter ne sachant trop comment m'adresser à lui. Mais Walter me facilite la
tâche en prenant l'initiative :
- "Je suis Walter, le majordome de Monsieur le Marquis qui me charge de vous souhaiter
la bienvenue. Vous m’appellerez simplement Walter, nous avons 2 heures et demi de
route, tout le temps de vous préparer. Vous pouvez me poser les questions que vous
voulez. Si je puis et suis autorisé je vous répondrai, une fois arrivé il vous sera
interdit de questionner …"
Mes pensées vagabondent à nouveau, je sais ce qui m'attend. Je me souviens cette peur
au ventre qu'il me fallait vaincre à chaque fois que je devais partir pour des pays en
guerre, des zones de non-droit, des lieux de souffrance où j'avais laissé plusieurs
camarades. Je savais qu'une fois dans l'action je n'aurais plus peur mais comme on dit
chez les Paras :"Il faut franchir la porte".
Dans la Rolls mon ventre me brûle pareillement, j'ai peur mais je suis poussée par le
désir de servir. J'ai servi mon pays, maintenant je sers ma Maîtresse, quoi de
vraiment différent en fait ? Je les aime tous les deux tant et tant ! Je n'ai pas
franchi la porte mais je suis dans l'avion, la pire honte serait de refuser le saut
...
J'ai presque oublié Walter et je suis surprise (tiens voilà que je me sens à nouveau
Sissy) d'entendre sa voix, calme, posée, à la fois respectueuse et autoritaire. "Nous
avons là une collation pour vous Sissy mais avant tout voici un kimono. Je vais
rassembler tout ce qui est sur vous, vêtements, objets, vous n'aurez besoin de rien et
recevrez tout en retour à votre départ.". Me mettre nue ne me pose aucun problème, je
ne suis pas une novice et j'ai déjà sacrifié toute pudeur sur l'autel de ma Bien-
Aimée. Je m'exécute donc, vidant d'abord mes poches, portefeuille, téléphone portable
puis j'ôte mes vêtements. Je m'étais habillée comme MC aimait, pour lui montrer à
l'aéroport une image de moi que je savais lui être agréable (peut être voulais-je lui
faire regretter mon départ, combien de fois ne m'avait-elle pas dit que j'étais une
manipulatrice de haute volée ...), pantalon de lin, bottines de moto, blouson
d'aviateur, chèche. Elle disait dans ce cas : "c'est bien ainsi, "baroudeur chic" ça
te va bien".
Je me mis donc nue puis enfilai le kimono. Walter remarqua le dispositif de chasteté
et nota juste
- "La clé est dans l'enveloppe que votre Maîtresse adresse au Marquis je présume ?"
"Oui oui, Walter".
- "Bien Sissy, restaurez-vous un peu, nous arriverons tard, vers 22 heures et ils sont
des formalités qui devront avoir été accomplies avant que vous ne rencontriez le
Marquis, demain matin sans doute."
Walter s'affaira, disposant sur une clayette prévue à cet effet, des blinis (comment
avait-il fait pour les tenir tiède?), du saumon, une sauce à l'aneth, un carpaccio de
bœuf et même une bouteille de Château-Neuf du Pape, mon préféré. MC était forcément
passée par là,indiquant mes goûts. J'essayais juste d'oublier que cela ressemblait à
un "repas du condamné"
Je n'avais aucune question à poser à Walter, je tentais juste de respirer comme on
m'avait appris avant l'épreuve. Mes pensées repartirent …
10 années déjà que j'avais "raccroché" la musette. Après 29 ans passés à bourlinguer
du Moyen-Orient à l'Afrique en passant par les Balkans j'avais réalisé un beau matin
que c'était fini, qu'on ne m'offrait plus de montagne à gravir. A 45 ans, lieutenant-
colonel décoré de la Légion d'Honneur pour fait de guerre j'avais demandé à servir
comme conseiller de l'ambassadeur de France en Mauritanie. La décision de l'état-major
parisien était tombée un beau matin : "bon officier, trop impétueux, pas assez formé
par des passages en "Administration Centrale", candidature à reposer après 3 années à
Paris … à maintenir dans le grade."
2002, j'ai dit au revoir à mes amis et entamé un carrière "chez les péquins".
Trop plein de rigueur ? Besoin de casser un carcan (accepté et salutaire) ? J'ai
découvert très vite, une fois mon uniforme au clou, que j’aimais le rose, les fleurs,
les odeurs, les bracelets, les jupes, les garçons autant que les filles, la douceur,
la cuisine, la soie, le souffle si beau, si tendre et si émouvant des mots de
gratitude que ma Douce m'envoie pour me dire sa satisfaction de lui avoir procuré une
jouissance toute à elle dédiée. Quoi de plus beau que de renoncer (pas tout le temps)
à sa petite personne pour se consacrer totalement à celle qu'on aime ?
Je n'aurais peut être pas pu respirer très longtemps un air dépourvu de passion mais à
peine tourné la dernière page de mes années de chevalier de mon Pays que s'ouvrait la
première de mes années de chevalier de ma mie.
La Rolls roule sagement, me berce. Je suis en route vers le Château du Marquis
d'Evans.
Tout avait commencé de façon ludique. Un site internet très convivial, avec des tas de
"gens de biens" pour discuter et échanger. Je me souviens avoir dit à ma Vénérée que
j'étais tombé sur un "bel endroit", courtois et piquant. avait commencé par proposer
mes services, je pourrais écrire "Sissy au Château". L'idée fût acceptée, j'écrivis.
Puis ma Douce Cathy et le Bon Marquis
sont devenus de grands et assidus amis.
Et au Divin Marquis, ma Belle
a fini par confier mon côté rebelle
Le Marquis, toujours exquis
offrit de dresser l'insoumis
et d'en faire avant l'été
une esclave confirmée.
La nuit tombe, la Rolls ronronne, l'excellent Château-Neuf du Pape détend Thierry
Sissy qui n'a plus peur. Walter tape un sms sur son iphone : "le paquet est en chemin
Marquis, nous serons au Château à l'heure prévue, vous pouvez rassurer votre amie
Cathy, Sissy semble apaisée. Un sujet intéressant semble-t-il…"
…
La nuit commençait à envelopper le domaine d'Evans. Dans sa bibliothèque Edouard,
Marquis d'Evans, triait quelques vieilles et précieuses pièces d'archives lorsque son
iphone l'avertit de l'arrivée du sms de Walter. Il en pris connaissance et sourit. Ce
qui se présentait à lui promettait d'être du plus grand intérêt. Ce n'était pas la
première fois qu'il acceptait de façonner un esclave au profit d'un propriétaire mais
les circonstances étaient très particulières. L'homme avait une forte personnalité,
n'avait guère peur des humiliations mais surtout sa propriétaire, la sémillante et
spirituelle Cathy qu'il n'avait rencontré qu'une fois à Paris voulait retrouver son
Thierry, sa Sissy dépourvue de toute carapace, définitivement "aux ordres" mais sans
qu'il n'ait rien perdu ce qui faisait son charme à ses yeux. La tâche serait délicate
: briser toute volonté, détruire l'ex colonel parachutiste tout en préservant la
personnalité de geisha du bonhomme... :
- Hummm, pensa-t-il ... Mais prévenons Cathy.
Il composa le numéro. A la troisième sonnerie, il entendit sa voix suave et légèrement
basse :
- "Monsieur le Marquis ! Comment allez-vous ? J'attendais votre appel."
- "Bien Ma Chère, très bien et vous-même ? Le muguet nantais sera-t-il près pour
mardi, toute la France a les yeux sur vous, savez-vous ?... Je vous taquine, mais
sommes nous toujours d'accord ? Ils sont en route, Walter vient de me prévenir, ils
devraient être là d'ici une heure".
- "Bien sûr Marquis, rien de changé ni pour le muguet ni pour ma Sissy et je vous
renouvelle mes remerciements, c'est tellement gentil de votre part. Vous savez que
j'ai une totale confiance en votre expertise et que je sais que ma Sissy ne saurait
trouver de meilleurs mains que les vôtres pour atteindre le niveau et la qualité de
servilité que je souhaite."
- "Vous me flattez Chère Cathy. Comptez sur moi, je vous appellerai deux fois la
semaine pour vous faire part des progrès de votre chose. Avez-vous pris la décision
concernant la chirurgie ?"
- "Je crois que oui mais je souhaiterais que nous en parlions ensemble une dernière
fois d'ici quelques jours, quand vous aurez fait un tour plus complet de Sissy".
- "Certes très Chère, certes. Avez-vous abordé le sujet avec lui, enfin avec elle
devrais-je dire ?"
- "Plusieurs fois, oui. Elle est décidée à ne rien me refuser, je lui ai fait coucher
son engagement sur du beau papier. Elle a une copie pour vous. C'était il y a trois
mois déjà et nous en avons reparlé. Si nous le décidons, elle accepte, en toute
conscience."
- "Bien ! Décidément vous avez là une belle pépite, à dégrossir et à façonner mais
manifestement dévouée corps et âme. J'aime cela, ces êtres en quête permanente
d'absolu …De toutes les manières le chirurgien est en France jusqu'à la fin d'août, il
me demande un préavis de 48 heures et une anesthésiste pour l'assister, tout est prévu
ici.".
- "C'est pour cela que je l'aime Marquis Edouard, vous le savez bien… Je vous confie
ce que j'ai de plus précieux..."
- "Et vous faites bien ma Chère ! Nous commencerons par assouplir son cuir et par lui
apprendre que chaque écart est une erreur à ne pas commettre. Nous sommes samedi,
convenons de nous appeler jeudi, cela vous sied-t-il ?"
- "Parfait Monsieur le Marquis, à vous de jouer, d’œuvrer devrais-je dire puisque
c'est là un ouvrage. Dites-lui que je l'aime ... mais une seule fois."
- "A jeudi donc ma Chère, je vous adresse mes hommages".
- "Merci Marquis Edouard, votre galanterie est toujours exquise, à jeudi"
Remettant son iphone dans la poche intérieure de son veston le Marquis se mit à faire
les cents pas dans la bibliothèque. Son visage concentré et sérieux laissait deviner
un petit sourire. Lui aussi aimait les défis et ce petit objet qu'on lui livrait était
un peu une énigme. Comment peut-on avoir fait les 400 coups autour du monde, s'être
fait tirer dessus et avoir tué, piloter avion et moto, pratiquer l'escalade, la
plongée et la spéléo, mais aimer le rose, les rubans, les jupes et déposer les armes
par Amour. Cette Cathy devait être sorcière quelque part … Quel beau mois de mai nous
nous préparons là pensa-t-il. Il va falloir que je briefe David, Marie et les autres,
Walter sait déjà tout.
Commençons par Marie... Le Marquis appuya sur un interphone :
- "Marie, venez à la bibliothèque, j'ai des consignes pour vous, nous avons un nouveau
pensionnaire, une nouvelle en fait. Je vous expliquerai, c'est un peu différent qu'à
l'habitude mais soyez sans crainte, vous pourrez vous amusez".
Dans la Rolls, Thierry Sissy somnolait sans dormir, goûtant le confort moelleux des
sièges en cuir blanc. Finalement, incorrigible, il se décida et s'adressa au majordome
:
- "Dites moi, Walter, ce qui est narré sur le site du Marquis d’Evans, dans la Saga du
Marquis, et dans les Origines de la Saga, c'est bien réel, j'espère ne me dites pas
qu'il s'agit là de romance de gare …
Le ton se voulait léger...
- "Mademoiselle Sissy" lui répondit Walter, croyez-vous votre Maîtresse assez sotte et
notre Bon Marquis assez inconstant pour se satisfaire de l'écume des choses ? Vous
êtes chanceuse, rien de ce que vous direz au cours du voyage ne sera objet de
punition, m'a-t-on dit...".
Sissy repartit dans ses rêveries. Dès les premiers échanges par internet, ce Marquis
l'avait séduit. Pourquoi, comment, il ne le savait pas. Mais la variation de ses
battements de cœur à chaque fois qu'un "MP" arrivait sur son portable ne le trompait
pas, lui qui connaissait si bien "la gestion du stress en milieu hostile". Pauvre
idiote qui ne gérait plus rien, oui ! A tel point qu'il-elle avait du déconnecter son
smartphone dès l'arrivée quotidienne sur son parcours de golf : un message du Marquis
et sa carte de score partait à la poubelle tant son jeu, son swing se dégradait. Ce
Marquis était un diable d'homme. Mais Sissy savait avoir toujours aimé les hommes …
les vrais.
Il repensa à son héros, son modèle, celui à la pensée de qui sa gorge se serrait et
ses yeux piquaient : Antoine de Saint-Exupéry. Comme il aurait voulu être un tout
petit peu comme lui, pilote, poète, soldat … "Seul l'Esprit, s'il souffle sur la
glaise, peut créer l'Homme". Pour Sissy les hommes se divisaient en deux catégories :
ceux qui soufflent sur la glaise et ceux qui reçoivent ce souffle. Il avait tout de
suite classé le Marquis dans la première catégorie et pour lui qui, peut être par
fatigue après des années de "chef souffleur", souhaitais devenir glaise et se laisser
modeler, le Marquis devenait rédemption, comme sa Cathy. Oui, "Rédempteurs", c'est
bien ce qu'étaient le Marquis et Sa Vénérée Cathy.
Walter le sortit d'une semi torpeur :"Nous arrivons Mademoiselle Sissy, nous avons
deux heures de formalités d'usage et de mise en condition initiale, vous serez
présentée à Monsieur le Marquis demain à 5 heures, avant son départ à la chasse."
Le Château était là, brillamment illuminé. Dans un bruit feutré la Rolls s'immobilisa
devant le perron.
Pieds nus sur les graviers, car si Walter lui avait donné un kimono il n'avait pas
apparemment été prévu qu'il soit chaussé, Slutty descendit, calme, déterminée, joyeuse
en fait. Il-Elle pensait à sa Cathy et songeait à la fierté qu'elle aurait à son
retour, lui offrir le meilleur... toujours le meilleur, quel qu’en soit le prix !
Finalement il n'avait pas changé, c'est le baroud qui était sa vie … une mission comme
une autre ? Peut être pas mais une mission, oui. …
…
Presque au même moment Marie frappait à la porte de la bibliothèque.
- "Entrez Marie" dit le Marquis, certain qu'il ne pouvait s'agir que d'elle. La
cuisinière entra. Tout le monde la connaissait bien au Château et dans la province, la
respectait et même la redoutait. Les amis du Marquis appréciaient la tenue et la
qualité de sa table mais aussi sa rigueur, sa rigidité et l'excellence de sa façon
d'encadrer les esclaves en formation. Le comte de Beusgley, grand ami du Marquis, la
tenait en grande estime et demandais parfois à son voisin de lui "prêter" cette
"perle". Marie était belle femme, quarante ans, les pommettes aussi hautes et fermes
que les fesses, elle aurait mis en faillite tous les vendeurs de Botox et autres
plasticiens de Neully-Passy-la Muette. Il y avait de l'Afrique en elle, la cambrure de
ses reins, ce port de tête qui n'aurait pas faillit à supporter une jarre de 30 litres
d'eau sur 5 kilomètres, la dure et pure harmonie des traits de son visage ... Le
Marquis sourit en pensant :" Voilà qui va plaire à notre Sissy, cela lui rappellera
ses tribulations …".
- "Bonsoir Monsieur le Marquis, vous m'avez fait demander ? …"
- "Bonsoir Marie. En effet. Je vais devoir faire appel à votre sens de la nuance et je
sais que cela n'est pas votre qualité première"
- "Monsieur le Marquis me connaît bien mais sait aussi que le devoir et le service
prime toujours"
- "Je sais Marie, comment pourriez-vous être encore à mon service s'il en était
autrement ? Quelle sotte vous faite ! Faut-il donc que vous soyez précieuse à ce point
? Mais brisons là, je veux vous entretenir d'un sujet plus important".
- "Je vous écoute Monsieur le Marquis"
- "Nous allons recevoir, Walter nous l'amène d'ici une heure, un nouveau pensionnaire
… une nouvelle en fait."
Marie ouvrit la bouche …
- "Taisez vous et écoutez ! Cette personne appartient à une très bonne Amie. Vous ne
la connaissez pas mais elle sera notre hôte pour la renaissance et le baptême. J'ai
accepté de parfaire la formation d'esclave de la personne qui partage sa vie depuis
quelques années. Étrangement, mais les femmes ne sont-elles pas étranges ? Ma chère
Amie Cathy fait partie de ces Maîtresses "amoureuses" qui sont "mono-esclave".
Décidément les femmes me surprendront toujours...". Mais cela ne vous regarde pas
Marie. En revanche vous devez savoir que la personne que nous attendons est très
précieuse aux yeux de sa propriétaire. C'est un homme au sens de son anatomie mais il
a sans doute l'endurance et l'abnégation d'une femme. Cet idiot n'a qu'un regret dans
sa vie : ne pas pouvoir et connaître l'enfantement. Décidément ces militaires sont
bien trop imbéciles pour qu'on leur confie la décision de conduire les guerres... Sa
Maîtresse me demande de casser ce ressort stupide de la révolte pour ne garder que
celui si beau du don de soi. Pouvez-vous comprendre cela Marie ?"
- "Oui Monsieur le Marquis, sans doute"
- "En tout état de cause vous aurez la charge de sa prise en main. Elle est en chemin,
Walter est allé la récupérer à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. Ce soir, elle verra
le médecin et prendra ses quartiers. Je lui laisse un peu de confort mais à 5 heures
elle est à vous ! Pour 3 jours. Et dans 3 jours je la veux putain, chienne, ouverte,
docile mais lucide. Vous viendrez chaque soir me faire un compte-rendu. Et je la veux
en bonne santé, nourrissez la et soignez la en tant que de besoin. Elle peut être
marquée, nous effacerons cela en temps et en heure. Votre amie Rose pourrait nous être
utile. Il nous faut gommer tout le "masculin nuisible" qui subsiste chez notre hôte...
Avez-vous compris ce que j’attends de vous, Marie ?
- "Oui Monsieur le Marquis, enfin je crois"
- "Pfffft, Ne croyez pas Marie ! Faites selon mon désir ! Et gardez vous de vous
tromper ! Je sais que je peux compter sur vous, vous êtes une de mes plus précieuses
employées et je sais ce dont vous êtes capables, vous me faites souvent des prodiges…"
Marie quitta la bibliothèque avec un rictus mais habitée également d'un mélange
d'impatience et d'envie, mais aussi de satisfaction face aux compliments de son
patron. Elle pensait tout en marchant dans le couloir :
-"Qu'est-ce donc que cette nouvelle pensionnaire ?… homme... femme... putain mais
chevalier servant ? Décidément ces "Maîtres" nous réservent bien des complications...
Pourquoi ne pas simplement en faire une truie de cette Sissy ? Et pourquoi avoir
aménagé la buanderie de l'aile Ouest avec tout ce matériel médical ?
…
Les graviers de l'allée bruissèrent sous le poids des pneus de la Rolls Ghost. Le
Marquis d'Evans, s'approcha d'une des fenêtres de sa bibliothèque, il voyait Sissy
pour la première fois. En 4 mois d'échange par internet, il s'était établit une
subtile complicité entre cet homme étrange, si fort et si tendre, et lui, Marquis de
haute lignée, Grand Maître et jouisseur. Il allait falloir qu'il soit prudent, David
pourrait en prendre ombrage et cet adorable idiot était si impulsif …
Ce "Thierry", cette Sissy, il l'aimait déjà. En tout bien tout honneur car il
appartenait à cette Chère Cathy pour qui sa considération était grande. Il l'aimait
comme ce hongre de 5 ans qu'il avait ramené du haras des Biches lors de son dernier
séjour à Deauville. Cette "Witchy" comme elle s'était identifiée sur le site était une
femme étrange, un mélange de fragilité et de force (tient, tient, qui se ressemble
s'assemble, se disait le Noble en pensant à Maîtresse Caty ? …). Férue de culture
amérindienne, chantant le Negro-spiritual et le Gospel, parlant l'anglais et l'italien
couramment, titulaire d'une licence de droit social, jouant du synthé et de
l'accordéon et fumant des gauloises, syndicaliste, ce petit bout de femme avait mis à
genoux au propre comme au figuré cet aventurier indépendant, militaire, fouteur
d’embarras et insolent...
Quelque part le Marquis admirait l'ascendant que cette Chère Cathy avait sur Sissy.
Ils étaient devenus complices, pas concurrents. Il avait la même et forte maîtrise de
la D/S.
Sissy, justement, gravissait pour la première fois le perron accédant au Château. Rose
était là, seule, jeune, belle, souriante, énigmatique, nue à l'exception de son
collier de cuir.
Marie la cuisinière, plus finaude que le Monsieur le Marquis ne l'imaginait, avait
très bien compris l'aspect "femellisation" de sa mission.
- "Bonjour Sissy" dit Rose, déposant un baiser sur sa joue, je suis Rose, tout ce que
tu ne connais pas des femmes, je vais te l'apprendre. Sauf l'obéissance, ça c'est
Marie qui te l'enseignera, enfin Marie et nous tous ici … Mais n’oublie jamais qu’ici,
le Maître absolu est Monsieur le Marquis d’Evans. Je te souhaite la bienvenue. Enlève
ton kimono, tu en n’as plus besoin.
- "Rose, quel joli prénom, il vous va à ravir", commenta Sissy tout en se mettant nue.
- "Merci Sissy, suis moi, nous commençons par Monsieur Charles-Antoine, le médecin
personnel de Monsieur le Marquis, il vous attend."
Nue mais nullement gênée, Sissy examinait les lieux avec sa vieille habitude
d'officier de renseignement : orientation des pièces, hauteur, nombre d'issues. Son
regard s'attarda sur les tapisseries … le Marquis n'était manifestement pas de cette
noblesse ruinée ayant pour seul patrimoine leur pauvre particule... Le luxe débordait
visiblement.
Après avoir grimpé un escalier monumental et cheminé dans un couloir interminable et
peu éclairé, Rose s'arrêta, frappa à une porte et dit à Sissy :
-"Je t'attends ici, ça ne sera pas long".
- "Entrez !" résonna une voix de l'intérieur de la pièce.
Sissy poussa la porte. L'intérieur était aménagé comme un véritable cabinet médical.
Monsieur Charles-Antoine était grand, soigné, portant fièrement une bonne soixantaine
d'année, l’œil vif et le visage souriant.
- "Ah, Sissy, je t'attendais. J'ai juste quelques questions à te poser, t'examiner et
te mettre deux petits implants. Sois sans crainte s'il est un lieu, sans doute le seul
du Château, où tu ne souffriras pas, c'est ici.,. Allonges toi sur la table je prends
quelques notes pour ouvrir ton dossier médical. Ta Maîtresse Cathy nous a transmis
tout ce que devions savoir ou presque."
Le médecin se leva et vint vers sa table d’auscultation. Comme tout praticien il prit
la tension, écouta le cœur, vérifia les réflexes.
- "13/8, un pouls à 63, tu sembles en pleine forme. On m'a dit que tu golfais. Quand
ta formation sera terminée j'aurais plaisir à te défier en match-play, nous pourrions
mettre un enjeu amusant, j'en parlerai à Monsieur le Marquis. Retournes-toi et
agenouilles toi.
Charles-Antoine enfila un gant en latex, puisa dans un flacon de lubrifiant et
commença à palper l'anus de la nouvelle "locataire" de son ami et patient le Marquis
d'Evans. Sissy, pour la première fois depuis son arrivée, commençait à prendre
conscience qu'elle avait laissé dans la Rolls tout ce qui faisait encore d'elle un
individu. Le docteur enfonça un doigt, puis deux, puis trois … Sissy se mit à gémir
d’une légère douleur puis le médecin insistant sur les parois de l’orifice, en faisant
doucement manœuvrer ses doigts, un léger plaisir traversa tout le corps de l’esclave.
- "Tu es bien étroite, je vais noter cela et en parler à Marie. C'est un point qu'il
va falloir travailler assez rapidement. Bien assied toi je vais te poser deux petits
implants, un dans la nuque et un dans le bras. Sachant ce qu'on m'a dit sur toi, je ne
te ferais pas l'affront de te demander si tu sais ce qu'est une RFID. Celui que je
t'implante dans la nuque en est une, ainsi nous pouvons te suivre où que tu ailles et
mettre connaître ta température. Le second est un micro diffuseur qui libérera en toi
une petite dose quotidienne de progestérone, je le changerai tous les 10 jours.
Le médecin pris une seringue conçue pour insérer les implants.
- "Je commence par la nuque"
Sissy sursauta à la pénétration de l'aiguille.
- Respire profondément, voilà, c'est fait". Je passe au bras. Sissy regardait le
médecin insérer dans son bras le petit conteneur qui allait diffuser l'hormone femelle
dans son organisme.
- "Voilà, c'est fait, tu ressentiras peut être quelques nausées le premier jour. C'est
normal, ne t'inquiètes pas. Je vérifie ton dispositif de chasteté et je te redonne à
Rose. Parfait, ta Maîtresse Cathy a réalisé là une adaptation judicieuse d'un système
imparfait. Pour l'instant nous te laissons ainsi. C'est un appendice qui n'a aucune
utilité ni pour nous ni pour toi. Voilà, tu peux y aller …"
Sissy se leva et remercia le médecin.
Alors qu'elle quittait la pièce pour retrouver Rose le médecin ajouta :
- "Sissy ! J'oubliais : Bienvenue parmi nous, bienvenue dans le château de Monsieur le
Marquis d’Evans !" …
(à suivre …)
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