La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°228)

- Par l'auteur HDS MAITREDOMINO -
Auteur homme.
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Récit libertin : La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°228) Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-12-2013 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°228)
Suite de l'épisode N°226 - L'histoire de Thaïs et son Maître vénéré - ''La suite de la visite du Maître'' -

Le jour s’était éteint, et il était déjà tard quand Thaïs s’était endormie de fatigue et de ce trop plein d’émotions. Le Maître, le Marquis d’Evans avait quitté, sans mot dire la maison de Thaïs, ne lui laissant en partant que deux petites phrases laconiques et sans appel, scandées à la va-vite:

- Ne bouge pas et ne parle pas. - Sois patiente et obéissante comme une bonne petite chienne, si tu veux me revoir un jour.

Très tôt, le lendemain matin, Thaïs se réveille en sursaut, elle se trouve allongée, nue sur le canapé de la bibliothèque. Quelle heure est-il ? Elle l’ignore car les volets sont fermés. Elle se souvient juste de la dernière phrase qu’elle avait entendu avant de sombrer dans son sommeil, tandis qu’elle suivait le bruit des pas de son Maître qui descendait pour quitter sa maison.

- Ma petite chienne, tu as eu l’immense joie de pouvoir accueillir ton Maître Vénéré dans ta demeure. J’espère que tu en apprécies à sa juste valeur l’honneur que J’ai daigné te faire en venant te remettre ton collier.

Thaïs veut se précipiter dans son bureau pour voir si son Maître lui a adressé un message à la suite à son départ. Elle s’en veut de s’être endormie aussi vite, se disant que si cela se trouve, elle a raté Son appel. Elle se rend compte de sa nudité qui lui parait soudain étrange et déplacée, maintenant qu’elle est seule dans sa grande maison vide. Elle ôte le collier et la laisse qui parent son cou et se couvre vite fait d’une robe de chambre pour redescendre au rez-de-chaussée de sa maison, songeant qu’elle remontera faire sa toilette plus tard, mais qu’avant elle veut savoir, elle a besoin de savoir, elle doit savoir. Fébrile, elle allume l’ordinateur, branche la connexion de sa messagerie et ….. rien ….. rien …… rien …… Thaïs se mord la lèvre, comme si elle voulait se réveiller un peu plus et pouvoir mieux regarder, yeux plus grand ouverts. Mais rien n’y fait ! L’écran de son ordinateur est désespérément muet et vierge, tout comme l’est aussi son téléphone, ce qui l’étonne malgré tout de n’avoir aucune nouvelle; elle aurait bien aimé savoir si son Maître était bien rentré depuis sa visite chez elle, mais surtout s’Il avait apprécié tous les moments passés en sa demeure.

Thaïs remonte faire sa toilette, se fait couler un grand bain bien chaud. Elle a vraiment besoin de se tremper dans l’eau bienfaitrice, comme un plongeon à la source de son essence même, tout comme dans le liquide amniotique dont on émerge pour prendre vie. Oui, depuis hier, c’est une nouvelle vie qui a commencé pour soumise Thaïs MDE, qui a enfin eu l’honneur de rencontrer son Maître Vénéré, Celui qui compte tant dans sa vie à présent et à qui elle appartient, corps, esprit et âme, chaque jour un peu plus profondément. Tandis qu’elle se regarde dans la glace, elle se trouve différente, toujours elle, se voulant intemporelle et éternelle, mais avec de nouvelles ailes depuis qu’IL lui dit qu’elle est belle. Elle, qui ne se maquillait que pour sortir ou pour des rendez-vous extérieurs, se prend à vouloir orner ses lèvres de rouge et ses yeux de bleu, juste pour le plaisir de se voir dans la glace, puisqu’elle sait qu’elle n’a pas vraiment envie de sortir aujourd’hui et que donc aucun regard autre que le sien et celui virtuel de son Maître, le Marquis d’Evans à ses côtés ne viendra se poser sur son visage. Elle veut conserver en elle, comme en un coffret à bijoux fermé à clef, le souvenir si intense de la veille et de la première visite de son Maître Vénéré. La matinée passe très vite, permettant à Thaïs de s’occuper d’elle comme si elle était devenue un précieux joyau maintenant. Passant du temps à prendre soin de son corps qu’elle enduit d’huiles essentielles et de lait hydratant, de ses cheveux qu’elle lave et coiffe lentement, de son visage qu’elle oint d’un sérum et enduit d’une crème avant de la poudrer, il y a bien longtemps que Thaïs n’a pas consacré autant de minutes à se délecter de se pomponner, trouvant toujours avant mille autres choses à faire plus importantes que de se croire autorisée à jouer à Narcisse, qui resta si longtemps à se mirer dans l’eau du lac, qu’il finit par tomber amoureux de sa propre image.

Mais tout d’un coup, son cœur se serre, car elle se rend compte que, s’occupant de sa petite personne, elle en a oublié de s’occuper de Lui, son Maître Vénéré, sa raison de vivre. Comment a-t-elle pu L’oublier ? Elle est Sa soumise, Sa propriété et certes elle se doit de chercher à Lui plaire, mais avant tout, elle est à la disposition de Celui qui l’a prise en mains et qui se charge de son éducation. Elle se précipite pour la deuxième fois de la journée dans l’escalier jusque dans son bureau, où elle avait tout laissé (téléphone, Ipad et ordinateur) elle, qui avant pourtant, gardait à portée de mains, sans cesse allumé, de quoi pouvoir être informée immédiatement d’un appel ou message de son Maître. Paniquant presque, elle manque de tomber dans l’escalier voulant dévaler les marches trop vite :
‘’Que va-t-IL penser de moi, Sa soumise, si je ne lui ai pas répondu dans l’instant ? IL m’avait dit que je devais être honorée d’avoir reçu la visite de mon Maître et que je devais, si je voulais Le revoir, être sage et obéissante. Et voilà que je commence bien mal !’’
Il n’en faut pas plus à ses vilains démons intérieurs pour prendre le relais.
‘’Pauvre petite Thaïs, tu gâches toujours tout. Tu devais t’occuper de ton Maître et Lui obéir en tout point. Et regarde ce que tu as fait ! Tu t’occupes de toi et tu l’as déjà oublié au bout de quelques heures. Qu’es-tu donc ? Une vulgaire catin qui passe son temps pour se parer et se faire belle et désirable. Ne voulais-tu pas juste être Sa soumise fidèle et dévouée ? Tu n’es pas digne de lui !!! Si tu savais comme nous rigolons ! Quelle mise en scène que celle que tu as préparée hier pour si peu de dévotion finalement !’’

Le cœur battant la chamade, Thaïs se penche sur son téléphone et pousse un premier soupir. Pas de sms et pas d’appels entrants, c’est déjà cela. Elle n’a donc peut-être pas manqué grand-chose, car son Maître lui envoie toujours un sms juste avant quand Il veut se connecter pour la voir et l’entendre en vidéo via internet. Elle prend une grande inspiration comme si un semblant de soulagement commençait à poindre dans sa poitrine serrée, mais c’est encore toute tremblante qu’elle rallume l’ordinateur pour ouvrir sa messagerie et pense :
‘’Depuis combien de temps, Son message est-il arrivé ? Que vais-je pouvoir Lui dire pour me justifier de ne pas avoir répondu immédiatement ? Je n’ai aucune excuse valable à lui présenter, je me prélassais dans mon bain et dans ma salle de bain. Je ne suis vraiment pas la soumise dont il doit avoir envie’’

Quelques secondes plus tard, l’écran de l’ordinateur apparaît vierge de tout message. Thaïs ne comprend pas, elle était sure qu’il y aurait un signe de son Maître. Avant, tous les matins, elle avait la chance d’avoir un mail adressé par son Maître, par lequel il lui donnait quelques consignes pour la journée ou les jours suivants. Et elle Lui répondait pour Lui dire qu’elle avait bien reçu son envoi et pris connaissance des nouvelles exigences de son Maître, Lui expliquant comment et quand elle y avait donné suite, pensant que même s’IL devait bien savoir que Thaïs lui obéirait sans rechigner et sans poser de questions, IL ne pouvait qu’être plus appréciable pour Lui d’en avoir la confirmation, non pas sous la forme d’un simple « Oui, Maître », mais bien d’un acquiescement complet avec le détail de sa mise en application en conformité avec son désir profond de soumission et l’attente de son Maître qui cherche à la faire grandir. Mais là, Thaïs ne sait plus ce qu’elle doit faire ! Elle est perdue sans les ordres de son Maître, elle voudrait tant Le sentir là à ses côtés, lire Ses mots, Ses exigences et non pas ce silence qu’elle ne comprend pas. Thaïs a un tempérament optimiste qui cherche toujours une explication positive à chaque chose et pense à de multiples solutions en se disant :
‘’Tu dois avoir confiance en Lui bien sûr et en toi aussi un petit peu. S’IL n’avait rien voulu de plus, IL ne serait pas venu perdre son temps dans ta maison car il est très occupé et IL a assez de demandes de plein d’autres soumises pour ne pas s’intéresser à toi sans raison. IL n’a pas pu t’écrire tout simplement, parce qu’IL est occupé, parce qu’IL n’est pas rentré encore puisque tu sais très bien qu’IL était en déplacement. Ne te fais pas de souci, tu auras bientôt des nouvelles de ton Maître. IL ne peut pas t’avoir oublié et rejeté aussi vite sans raison. Reprend le cours de ta vie normalement et attend juste patiemment sans te poser de questions et surtout sans te mettre à douter’’

Thaîs essaye de se rassurer comme elle peut, mais elle sait qu’en elle, les démons bouillonnent déjà … Elle ressent un froid immense qui la traverse, comme si l’absence de son Maître fut-elle simplement virtuelle la laissait nue, sans protection. Elle a froid, et froid au cou plus particulièrement, ce qui la pousse à remonter aussi sec dans sa chambre pour récupérer le collier que son Maître lui avait mis la veille autour du cou et pour y laisser pendre la laisse. Elle ne peut s’empêcher de songer combien elle aimerait tant le savoir à cet instant prenant le bout de la laisse et tirant dessus pour lui faire prendre conscience de Sa présence, mais aussi lui rappeler à elle, Sa soumise qu’elle lui appartient totalement et qu’Il en est fier et heureux. Sa nostalgie bienfaisante, tandis qu’elle se remémore les moments intenses de la veille, est interrompue par ses démons noirâtres :
‘’Stupide Thaïs, est-ce que tu te rends compte ce que tu deviens ? Une folle, pas une soumise… Tu as froid au cou et au lieu de mettre une écharpe, tu ajustes un collier de chien qui ne va sûrement pas te réchauffer beaucoup ! Tu crois à quoi pour agir de la sorte ?’’

Mais Thaïs décide de faire taire ces monstres qui se raillent d’elle, car elle sait combien ils lui sont néfastes. Elle a promis d’obéir sans se poser de questions… et donc elle va arrêter de se poser des questions, tout simplement, sur ce que fait ou ne fait pas son Maître. Après tout, elle-même est consciente que c’est à son bon vouloir à Lui et pas suivant ses désirs à elle qu’Il décidera de la contacter et de lui indiquer ce qu’elle doit faire maintenant qu’elle est devenue sa vraie petite chienne portant le collier remis par son Maître, le Marquis d’Evans. Thaïs passe l’après-midi à remettre de l’ordre sa maison. Chaque luminion qui ornait son escalier est rangé, ce qui est l’occasion de repenser avec délice à tout ce qu’elle avait organisé pour la visite de son Maître Vénéré.
‘’Je suis sure qu’IL a beaucoup aimé. Si cela ne Lui avait pas plu, il l’aurait clairement dit sans attendre et sans préavis.’’

Mais Thaïs songe aussi, qu’elle sait ce qu’elle ressent mais qu’elle ignore ce que ressent son Maître, le Marquis d’Evans. Cela lui serait plus facile de savoir comment le servir si elle Le comprenait mieux et si elle pouvait anticiper ses attentes, pas seulement répondre à ses ordres les yeux fermés. Continuant tandis qu’elle s’affaire sa réflexion :
‘’Je suis sure aussi qu’un Maître, cela ne doit pas vouloir montrer d’instant de faiblesse vis-à-vis de Sa soumise, et que donc, il ne doit pas trop vouloir lui dire plein de choses gentilles. Un Dominant, mâle et viril, cela ne doit pas faire dans la dentelle, après tout’’

Pourtant, Thaïs est persuadée que c’est avec des mots positifs et des encouragements qu’IL devrait pouvoir obtenir encore plus qu’avec des « j’ai dit » ou « obéi », même si elle a aussi besoin d’entendre Ses exigences fermes et sentir le poids de Son joug sur elle, signe de son appartenance qui l’a peu à peu révélé à elle-même.

L’après-midi, finalement se passe sans grand événement. Thaïs range et nettoie sa maison, sans grande précipitation, elle récupère le panneau qu’elle avait écrit pour son Maître Vénéré où elle Lui demandait de daigner entrer dans sa maison et de monter la rejoindre, puis l’enferme précieusement dans une boite où elle conserve déjà tous les souvenirs partagés avec son Maître, les photos qu’elle Lui a envoyés. Elle y glisse quelques unes des pétales de rose rouge qui jonchaient le sol et qui ont été foulées par les pieds de son Maître. Pendant toute l’après-midi, Thaïs a gardé sur elle le téléphone attendant et espérant sans cesse l’appel de son Maître. Le soir tombe enfin, quand elle se décide à retourner voir sa messagerie. Rien, toujours rien … Elle voudrait bien appeler, savoir s’IL va bien, s’IL ne lui est rien arrivé, s’IL est bien rentré en son château, mais elle sait depuis le début de manière intuitive qu’elle ne doit pas déranger son Maître, le Marquis d’Evans pour quelque raison que ce soit, même exceptionnelle, juste lui répondre quand c’est Lui qui a besoin ou envie de lui demander quelque chose. Elle part se coucher un peu triste, mais confiante, en se disant que de toutes manières, les bonnes habitudes vont reprendre comme avant la visite de son Maître, et que comme chaque matin, elle recevra demain le plus naturellement du monde un message lui indiquant ce qu’elle doit faire et ce qu’IL attend d'elle. Après tout, il a décidé de prendre en charge son éducation, il ne va donc pas la laisser tomber ainsi, alors que tout vient à peine de démarrer…

(A suivre ...)

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