La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°284)
Récit érotique écrit par MAITREDOMINO [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-05-2014 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°284)
Suite de l'épisode précédent N°283 - L'histoire de Thaïs et son Maître Vénéré -
Quittant avec une certaine nostalgie son bureau occupé dorénavant par Philippe, ce n’est plus une chef d’entreprise mais une esclave-soumise qui ferme la porte d’entrée sans même se retourner, sûre que sa nouvelle vie lui apportera encore plus de bonheur et confiante tant en son Maître Vénéré qu’en ce que le destin avait prévu pour elle. Thaïs regagne son domicile et s’occupe de vider sa chambre de toutes ses affaires personnelles, transportant sans tarder ses vêtements dans la chambre d’ami contiguë. Elle est contente de se rendre compte que la plupart de sa garde-robe est rangée dans un dressing indépendant, ce qui lui permet de pouvoir s’acquitter de sa tâche dans un temps relativement court. Elle regarde le lit dont elle se sent aussi dépossédée, espérant que tous ses fantasmes et rêves nocturnes ne viendront pas perturber les rêves de celui qui utilisera sa couche suivant les ordres de son Maître Vénéré. Elle se tourmente de ne pas recevoir de nouvelles instructions lui précisant le moment où elle devra partir et surtout lui indiquant ce qu’elle doit préparer pour organiser son départ et son voyage, car elle sait que le Beaujolais n’est quand même pas la porte à côté et qu’il lui faudra plusieurs heures de route pour rejoindre enfin le fameux château où elle est en théorie attendue dans la soirée. Mais comme si le Marquis d’Evans pouvait lire par télépathie dans ses pensées, un sms entrant se fait entendre.
- Thaïs as-tu fait ce que j’ai exigé en ce qui concerne ta chambre et ta maison que tu vas quitter. Es-tu prête ?
- Oui, mon Maître Vénéré. J’ai libéré ma chambre comme Vous l’aviez exigé. Mais je ne sais pas ce que je devais faire pour préparer mon départ et ce que Vous attendez moi ? Et aussi, à quelle heure je devrais prendre la route ? Je me permets également de Vous préciser que je n’ai pas l’adresse précise de Votre Château, car Vous ne me l’avez jamais communiquée précisément. Le beaujolais est quand même grand et il doit y avoir de nombreux châteaux entourés de forêts et de vignobles.
- Thaïs ! (répliqua le Noble d’une voix autoritaire) Je t’ai posé une question courte et claire : Es-tu prête ? Je n’aime pas avoir à me répéter, tu le sais bien. Je ne t’ai pas demandé tout un laïus inutile, accompagné de surcroît d’un questionnaire. Les questions, c’est MOI et MOI seul qui les pose !!! toi tu te contentes d’obéir, d’obéir seulement sans poser de questions ! C’est clair cette fois ???!!! Alors j’attends.
- Oui, Maître, … je suis prête (répondit timidement Thaïs d’une voix craintive de s’être fait admonestée à juste titre par son Maître, reconnaissant en son fort intérieur que son inquiétude et sa émotivité avaient pris le pas sur son assurance et sa confiance).
- Alors, tu montes immédiatement enfiler ton ensemble bleu que j’affectionne particulièrement, sans le moindre sous-vêtement bien sûr. Tu attrapes ton manteau bleu, ton sac à main, car tu as besoin de tes papiers et de ta carte bleue pour payer l’essence et l’autoroute. Tu prends aussi la laisse de la petite chienne de Thaïs, mais tu peux laisser le collier car tu n’en as plus besoin maintenant que tu as reçu ton nouveau collier en métal. Tu la mettras à ton cou pendant tout le voyage pour te rappeler qui tu es et à qui tu appartiens, bien que je sois sûr que cet objet soit amplement inutile pour te rappeler ce genre de choses, mais c’est un ordre et mon bon plaisir qu’il en soit ainsi, donc cela ne se discute pas. Tu t’enfiles aussi le petit rosebud bleu entre les fesses, car je veux te savoir excitée à l’idée de venir à Mes pieds, mais pas de trop, car tu dois aussi te concentrer sur la route. Je te donne 10 minutes pas plus et tu files à ta voiture avec ton téléphone en main et son câble de chargement pour rester joignable pendant tout le trajet. En partant, tu fermeras la porte d’entrée en mettant l’alarme, j’ai donné le code à Philippe pour qu’il rentre ce soir et tu laisseras ton trousseau de clefs tomber dans ta boite aux lettres.
Le Marquis d’Evans sait très bien ce qu’IL fait en exigeant cela. Thaïs s’active pour sortir de sa maison et elle a un pincement au cœur certain lorsqu’elle jette les clefs de sa maison dans la fente de la boite à lettres. Plus question de se retourner maintenant, son passé est de plus en plus derrière elle, une nouvelle vie l’attend. Elle ressent sa condition d’esclave-soumise de plus en plus profondément ancrée dans son âme et dans sa chair, ayant laissé en arrière sa vie d’avant pour pouvoir s’offrir toute mise à nue à son Maître, dépouillée de tout ce qui avait constitué les racines de son existence d’avant. Sur ce, un nouvel sms ne tarde pas à arriver.
- Tu prends la direction de l’autoroute du Sud, celle qui traverse les coteaux du beaujolais. Tu recevras dans quelques secondes par sms les coordonnées de ta destination finale que tu pourras programmer sur ton GPS, mais pour l’instant tu as de la route à faire, et donc, ne perds pas de temps. Sois prudente malgré tout, car je tiens à toi, tu m’appartiens ! Ne l’oublie jamais et sache que je n’aime pas perdre ou être dépossédé de ce qui est mien. Tu m’envois un sms quand tu seras sortie de l’autoroute.
Pendant tout le trajet, Thaïs ne peut s’empêcher de songer à cette semaine qui vient de passer, à tous ces événements qui se sont bousculés, mais elle est surtout terriblement excitée par l’idée d’atteindre avant ce soir le fameux Château des Evans et de pouvoir se retrouver aux pieds de celui qu’elle Vénère tant. N’ayant reçu aucune consigne particulière, et pour éviter de tâcher son ensemble bleu avant d’arriver et aussi sa petite voiture, échaudée par l’aventure qui lui est arrivée le lundi précédent dans la Rolls, Thaïs a relevé sa jupe, mais elle a pris soin de mettre sous ses fesses nues et pluguées un petit torchon qui se trouvait dans la boite à gant. Bien que moins luxueuse que la Rolls-Royce de Monsieur le Marquis d’Evans, elle essaye de prendre soin de sa misérable caisse car elle n’a pas l’intention, ni les moyens d’en changer pour l’instant… Le voyage se passe bien sans encombre. A la sortie de l’autoroute, elle adresse un laconique texte précisant qu’elle vient de franchir le péage. Elle reçoit en retour un nouvel sms, tout aussi laconique : « Quand tu arriveras aux grilles du château, tu me préviendras par sms et tu recevras toutes les consignes ».
Il est presque 21h00 quand Thaïs s’approche du but de son voyage. Elle est de plus en plus excitée et émue au fur et à mesure qu’elle voit les kilomètres restant à parcourir diminuer sur son ordinateur de bord. Il lui tarde de retrouver son Maître et de savoir quelle est la surprise qu’IL a dû préparer pour son arrivée, Lui qui lui n’a cessé de lui dire qu’IL était impatient de la savoir à Ses pieds et entre Ses mains. Son cœur bat la chamade pour celui qu’elle adore chaque jour un peu plus avec une vénération et une dévotion sans bornes. A l’extérieur, le ciel s’est assombri et on commence à peine à distinguer les nuages qui passent devant le faible quartier de lune qu’elle aperçoit à travers l’opacité de la masse nuageuse. Thaïs suit toujours la route indiquée par le GPS, découvrant quelques noms de village qui évoquent les grands vins locaux, et enfin toute émoustillée lorsque la voiture emprunte la dernière petite route privative bordée de grands arbres centenaires, elle découvre une magnifique et haute grille de fer forgée, bordée par deux imposants piliers de pierre taillée qui marquent l’entrée de la somptueuse demeure. Elle aperçoit une petite lumière rouge qui scintillent et qui correspond visiblement à une caméra de surveillance car elle est en train de bouger et de tourner pour vérifier la plaque d’immatriculation de son véhicule. Le Marquis sera donc prévenu de son arrivée par l’un des gardes du château, mais les consignes avaient été claires et Thaïs prend son téléphone pour le sms exigé par son Maître.
- Daignez, Mon Maître Vénéré, acceptez de savoir que Votre soumise Thaïs est arrivée devant les grilles du Château et qu’elle attend Vos ordres.
- Très bien ! Mon vigile m’a également prévenu de ton arrivée sur l’ordinateur interne du château. La grille va s’ouvrir dans quelques secondes. Tu entres ton véhicule et tu le laisses garer au milieu de l’allée juste à une dizaine de mètres après les grilles avec les clefs dessus bien sûr et tous feux éteints. Tu laisses également toutes tes affaires, à l’exception de ton téléphone, donc en fait ton sac à main et ton manteau, car si tu as bien suivi mes instructions, tu ne dois rien avoir d’autre dans l’habitacle. Tu sors donc de la voiture et tu suis la grande allée toute droite qui est bordée de luminions multicolores.
Thaïs s’exécute et commence à avancer, marchant difficilement sur les gravillons avec ses chaussures à talons. Elle aperçoit une vague silhouette d’une haute fenêtre du château avec le peu de clarté de la lune, et elle est très étonnée de ne pas trouver le château complètement éclairé et lumineux, mais sombre et éteint comme s’il était inoccupé, car seules quelques rares fenêtres laissent passer de très fins filets de lumière. La nuit est quasiment tombée maintenant et elle regrette de ne pas avoir pu apercevoir dès son arrivée la beauté du château dont elle a tant rêvé, mais elle sait que ce n’est que partie remise et qu’elle aura bien d’autres occasions dans les jours à venir de se rattraper. A peine a-t-elle fait une dizaine de pas qu’un nouvel sms arrive.
- Ma belle chienne, tu vas trouver dans quelques mètres, là où les lumières changent de couleur et passent du bleu au vert, un grand panier au milieu de l’allée. Tu vas déposer dedans toutes tes affaires, je veux dire tes vêtements, et aussi ton téléphone, car tu n’en auras plus besoin à partir de maintenant. Tu gardes juste ta laisse qui doit pendre à ton collier. Tu vas avancer jusqu’au bout de l’allée, tu laisseras tes chaussures à l’endroit où les lumières passent du vert au jaune, car je veux que tu termines ton chemin pied nus pour petit à petit t’imprégner de l’endroit et te sentir de plus en plus Ma chienne et aussi Mon esclave-soumise, qui vient implorer son Maître de la recevoir à Ses pieds quand IL daignera le faire. Au bout de l’allée, donc nue tu te mettras à quatre pattes et tu suivras les lumières rouges, pour t’arrêter là où se trouve la dernière, la plus grosse, tu ne pourras pas te tromper et tu comprendras bien le temps venu.
Thaïs s’exécute une fois de plus, laissant sur son chemin petit à petit tout ce qu’elle avait encore conservé, se dépouillant comme une fleur dont on enlèverait les pétales les unes après les autres. Elle ressent la fraîcheur de la nuit qui est tombé et qui glace son corps dénudé. C’est en déposant dans le panier le téléphone éteint qu’elle a le plus ressenti ce sentiment d’isolement dans lequel elle avance dans une pourtant très grande confiance, tout en se demandant néanmoins comment son Maître va pouvoir la joindre maintenant. Elle pense que de toute manière, elle n’a qu’à parcourir le chemin tout tracé et que sûrement un domestique doit l’attendre à l’arrivée, à la fin des luminions rouges. Elle se rappelle tout d’un coup, le jour où elle avait reçu son Maître chez elle pour la première fois et elle se met à sourire d’un air attendri en se rendant compte qu’IL lui a rendue la pareille pour son arrivée, la laissant cheminer dans une allée de lumières dégradées en arc-en-ciel sans savoir ce qui l’attendrait au terme de son avancée. Les gravillons meurtrissent ses pieds sur la fin du chemin qu’elle commence à trouver long, tant elle grelotte de plus en plus, avançant difficilement sur l’allée nue et nu-pieds. Elle appréhende la fin du parcours qu’elle devra faire à quatre pattes sans pouvoir se soustraire à cette contrainte comme la bonne chienne qu’elle est pour son Maître, même si cela doit martyriser ses genoux et ses paumes sur les petits graviers grossiers de l’allée.
Heureusement pour elle, Thaïs se rend compte que la partie devant le château est dorénavant dallée en pierre. Arrivée au bout de l’allée, Thaïs aperçoit maintenant un peu plus le contour de l’immense demeure qui lui parait d’autant plus gigantesque qu’elle vient de se mettre à quatre pattes. Les luminions rouges sont disposés à la perpendiculaire et suivent la façade du Château. Thaïs, n’avait jamais eu dans l’idée qu’elle serait reçue avec tapis rouge et haie d’honneur pour pouvoir grimper aux marches du perron à double escalier qui permet d’accéder à l’entrée officielle du Château. Elle est toutefois de plus en plus surprise de ne pas voir la moindre lumière extérieure ou intérieure, car elle pense qu’IL doit pourtant y avoir beaucoup de monde à l’intérieur, sans parler de son Maître qui doit l’attendre (en tout cas elle le croît ainsi à cette heure là, mais elle n’a pas compris encore que c’est toujours la soumise qui attend son Maître, rarement l’inverse). Mais la soumise est habituée à exécuter les ordres sans les discuter et donc d’une démarche animale, elle se déplace de lumière rouge en lumière rouge, dans la pénombre presque complète. Elle n’a pas pensé à regarder l’heure avant de déposer son téléphone, de toute manière, cela a maintenant bien peu d’importance, son temps ne lui appartient plus.
Thaïs arrive de plus en plus frigorifiée au terme de son périple pour se rendre compte qu’à la dernière grande lumière rouge, il n’y a personne qui est chargé de la prendre en mains pour la conduire jusqu’aux pieds du Marquis d’Evans. Sa surprise ne s’arrête pas là. La dernière lumière, certes plus grosse que les dernières se trouve dans un petit endroit maçonné qu’elle distingue à peine, mais qu’elle reconnaît à la forte odeur canine qui y règne. Elle est face à un chenil inoccupé car silencieux et visiblement, son voyage s’arrête là pour l’instant. Elle rentre dans l’espace enclos qui lui a été assigné et elle a à peine le temps de s’apercevoir qu’au sol se trouve un tapis et une couverture avant que la lumière qui doit être télécommandée de l’intérieur s’éteigne ainsi que toutes celles de l’allée. C’est donc dans le noir le plus complet qu’elle se couche en boule, se couvrant comme elle le peut pour se réchauffer, s’attendant à devoir passer la nuit dans ce réduit nauséabond, aux fortes senteurs d’urine et de bave de chien.
Elle avait rêvé d’un instant merveilleux traversant de somptueuses pièces aux boiseries magnifiques, conduit par le majordome Walter qui la tiendrait en laisse pour l’amener docile jusqu’au Marquis d’Evans et la réalité était d’une toute autre nature. C’est pourtant à cet instant là que Thaïs prend conscience que cette mise en scène n’est absolument pas le fruit du hasard et qu’elle est loin d’être anodine, mais qu’elle exprime bien la volonté manifeste de l’accueil spécifique prévu et défini par son Maître Vénéré qui veut lui faire prendre conscience au plus profond de ses tripes de sa condition. Elle se rend compte qu’elle est terriblement excitée et troublée par ce qu’elle vient de vivre, bien plus que si elle avait directement atterri dans le grand bureau pour se jeter aux pieds du Noble et puissant Châtelain. Elle voue à son Maître Vénéré une dévotion sans bornes et elle lui sait gré de lui faire vivre ce qu’IL souhaite avant tout et qu’elle désire au plus profond d’elle, même si elle n’en a pas toujours conscience avant. Son entrecuisse est si trempée qu’elle voudrait pouvoir se caresser et apaiser un peu le feu ravageur qui a pris possession de sa chatte et qui va l’empêcher de dormir car toutes ses pensées sont focalisées sur la situation dans laquelle elle se trouve, particulièrement excitante et poignante, nonobstant tous les désagréments entre l’odeur tenace qui s’est imprégnée dans ses narines, le froid glacial de la nuit qui avance, le noir de la nuit qui accentue les bruits troublants dans la futaie voisine, les hululements d’une chouette se faisant entendre, lugubres et réguliers. Et surtout l’incertitude totale de ce qu’elle va avoir à vivre pendant les jours suivants. Et pourtant elle mouille, humiliée certes mais si excitée par sa condition, par cette mise en scène programmée pour son arrivée au Château…
(A suivre…..)
Quittant avec une certaine nostalgie son bureau occupé dorénavant par Philippe, ce n’est plus une chef d’entreprise mais une esclave-soumise qui ferme la porte d’entrée sans même se retourner, sûre que sa nouvelle vie lui apportera encore plus de bonheur et confiante tant en son Maître Vénéré qu’en ce que le destin avait prévu pour elle. Thaïs regagne son domicile et s’occupe de vider sa chambre de toutes ses affaires personnelles, transportant sans tarder ses vêtements dans la chambre d’ami contiguë. Elle est contente de se rendre compte que la plupart de sa garde-robe est rangée dans un dressing indépendant, ce qui lui permet de pouvoir s’acquitter de sa tâche dans un temps relativement court. Elle regarde le lit dont elle se sent aussi dépossédée, espérant que tous ses fantasmes et rêves nocturnes ne viendront pas perturber les rêves de celui qui utilisera sa couche suivant les ordres de son Maître Vénéré. Elle se tourmente de ne pas recevoir de nouvelles instructions lui précisant le moment où elle devra partir et surtout lui indiquant ce qu’elle doit préparer pour organiser son départ et son voyage, car elle sait que le Beaujolais n’est quand même pas la porte à côté et qu’il lui faudra plusieurs heures de route pour rejoindre enfin le fameux château où elle est en théorie attendue dans la soirée. Mais comme si le Marquis d’Evans pouvait lire par télépathie dans ses pensées, un sms entrant se fait entendre.
- Thaïs as-tu fait ce que j’ai exigé en ce qui concerne ta chambre et ta maison que tu vas quitter. Es-tu prête ?
- Oui, mon Maître Vénéré. J’ai libéré ma chambre comme Vous l’aviez exigé. Mais je ne sais pas ce que je devais faire pour préparer mon départ et ce que Vous attendez moi ? Et aussi, à quelle heure je devrais prendre la route ? Je me permets également de Vous préciser que je n’ai pas l’adresse précise de Votre Château, car Vous ne me l’avez jamais communiquée précisément. Le beaujolais est quand même grand et il doit y avoir de nombreux châteaux entourés de forêts et de vignobles.
- Thaïs ! (répliqua le Noble d’une voix autoritaire) Je t’ai posé une question courte et claire : Es-tu prête ? Je n’aime pas avoir à me répéter, tu le sais bien. Je ne t’ai pas demandé tout un laïus inutile, accompagné de surcroît d’un questionnaire. Les questions, c’est MOI et MOI seul qui les pose !!! toi tu te contentes d’obéir, d’obéir seulement sans poser de questions ! C’est clair cette fois ???!!! Alors j’attends.
- Oui, Maître, … je suis prête (répondit timidement Thaïs d’une voix craintive de s’être fait admonestée à juste titre par son Maître, reconnaissant en son fort intérieur que son inquiétude et sa émotivité avaient pris le pas sur son assurance et sa confiance).
- Alors, tu montes immédiatement enfiler ton ensemble bleu que j’affectionne particulièrement, sans le moindre sous-vêtement bien sûr. Tu attrapes ton manteau bleu, ton sac à main, car tu as besoin de tes papiers et de ta carte bleue pour payer l’essence et l’autoroute. Tu prends aussi la laisse de la petite chienne de Thaïs, mais tu peux laisser le collier car tu n’en as plus besoin maintenant que tu as reçu ton nouveau collier en métal. Tu la mettras à ton cou pendant tout le voyage pour te rappeler qui tu es et à qui tu appartiens, bien que je sois sûr que cet objet soit amplement inutile pour te rappeler ce genre de choses, mais c’est un ordre et mon bon plaisir qu’il en soit ainsi, donc cela ne se discute pas. Tu t’enfiles aussi le petit rosebud bleu entre les fesses, car je veux te savoir excitée à l’idée de venir à Mes pieds, mais pas de trop, car tu dois aussi te concentrer sur la route. Je te donne 10 minutes pas plus et tu files à ta voiture avec ton téléphone en main et son câble de chargement pour rester joignable pendant tout le trajet. En partant, tu fermeras la porte d’entrée en mettant l’alarme, j’ai donné le code à Philippe pour qu’il rentre ce soir et tu laisseras ton trousseau de clefs tomber dans ta boite aux lettres.
Le Marquis d’Evans sait très bien ce qu’IL fait en exigeant cela. Thaïs s’active pour sortir de sa maison et elle a un pincement au cœur certain lorsqu’elle jette les clefs de sa maison dans la fente de la boite à lettres. Plus question de se retourner maintenant, son passé est de plus en plus derrière elle, une nouvelle vie l’attend. Elle ressent sa condition d’esclave-soumise de plus en plus profondément ancrée dans son âme et dans sa chair, ayant laissé en arrière sa vie d’avant pour pouvoir s’offrir toute mise à nue à son Maître, dépouillée de tout ce qui avait constitué les racines de son existence d’avant. Sur ce, un nouvel sms ne tarde pas à arriver.
- Tu prends la direction de l’autoroute du Sud, celle qui traverse les coteaux du beaujolais. Tu recevras dans quelques secondes par sms les coordonnées de ta destination finale que tu pourras programmer sur ton GPS, mais pour l’instant tu as de la route à faire, et donc, ne perds pas de temps. Sois prudente malgré tout, car je tiens à toi, tu m’appartiens ! Ne l’oublie jamais et sache que je n’aime pas perdre ou être dépossédé de ce qui est mien. Tu m’envois un sms quand tu seras sortie de l’autoroute.
Pendant tout le trajet, Thaïs ne peut s’empêcher de songer à cette semaine qui vient de passer, à tous ces événements qui se sont bousculés, mais elle est surtout terriblement excitée par l’idée d’atteindre avant ce soir le fameux Château des Evans et de pouvoir se retrouver aux pieds de celui qu’elle Vénère tant. N’ayant reçu aucune consigne particulière, et pour éviter de tâcher son ensemble bleu avant d’arriver et aussi sa petite voiture, échaudée par l’aventure qui lui est arrivée le lundi précédent dans la Rolls, Thaïs a relevé sa jupe, mais elle a pris soin de mettre sous ses fesses nues et pluguées un petit torchon qui se trouvait dans la boite à gant. Bien que moins luxueuse que la Rolls-Royce de Monsieur le Marquis d’Evans, elle essaye de prendre soin de sa misérable caisse car elle n’a pas l’intention, ni les moyens d’en changer pour l’instant… Le voyage se passe bien sans encombre. A la sortie de l’autoroute, elle adresse un laconique texte précisant qu’elle vient de franchir le péage. Elle reçoit en retour un nouvel sms, tout aussi laconique : « Quand tu arriveras aux grilles du château, tu me préviendras par sms et tu recevras toutes les consignes ».
Il est presque 21h00 quand Thaïs s’approche du but de son voyage. Elle est de plus en plus excitée et émue au fur et à mesure qu’elle voit les kilomètres restant à parcourir diminuer sur son ordinateur de bord. Il lui tarde de retrouver son Maître et de savoir quelle est la surprise qu’IL a dû préparer pour son arrivée, Lui qui lui n’a cessé de lui dire qu’IL était impatient de la savoir à Ses pieds et entre Ses mains. Son cœur bat la chamade pour celui qu’elle adore chaque jour un peu plus avec une vénération et une dévotion sans bornes. A l’extérieur, le ciel s’est assombri et on commence à peine à distinguer les nuages qui passent devant le faible quartier de lune qu’elle aperçoit à travers l’opacité de la masse nuageuse. Thaïs suit toujours la route indiquée par le GPS, découvrant quelques noms de village qui évoquent les grands vins locaux, et enfin toute émoustillée lorsque la voiture emprunte la dernière petite route privative bordée de grands arbres centenaires, elle découvre une magnifique et haute grille de fer forgée, bordée par deux imposants piliers de pierre taillée qui marquent l’entrée de la somptueuse demeure. Elle aperçoit une petite lumière rouge qui scintillent et qui correspond visiblement à une caméra de surveillance car elle est en train de bouger et de tourner pour vérifier la plaque d’immatriculation de son véhicule. Le Marquis sera donc prévenu de son arrivée par l’un des gardes du château, mais les consignes avaient été claires et Thaïs prend son téléphone pour le sms exigé par son Maître.
- Daignez, Mon Maître Vénéré, acceptez de savoir que Votre soumise Thaïs est arrivée devant les grilles du Château et qu’elle attend Vos ordres.
- Très bien ! Mon vigile m’a également prévenu de ton arrivée sur l’ordinateur interne du château. La grille va s’ouvrir dans quelques secondes. Tu entres ton véhicule et tu le laisses garer au milieu de l’allée juste à une dizaine de mètres après les grilles avec les clefs dessus bien sûr et tous feux éteints. Tu laisses également toutes tes affaires, à l’exception de ton téléphone, donc en fait ton sac à main et ton manteau, car si tu as bien suivi mes instructions, tu ne dois rien avoir d’autre dans l’habitacle. Tu sors donc de la voiture et tu suis la grande allée toute droite qui est bordée de luminions multicolores.
Thaïs s’exécute et commence à avancer, marchant difficilement sur les gravillons avec ses chaussures à talons. Elle aperçoit une vague silhouette d’une haute fenêtre du château avec le peu de clarté de la lune, et elle est très étonnée de ne pas trouver le château complètement éclairé et lumineux, mais sombre et éteint comme s’il était inoccupé, car seules quelques rares fenêtres laissent passer de très fins filets de lumière. La nuit est quasiment tombée maintenant et elle regrette de ne pas avoir pu apercevoir dès son arrivée la beauté du château dont elle a tant rêvé, mais elle sait que ce n’est que partie remise et qu’elle aura bien d’autres occasions dans les jours à venir de se rattraper. A peine a-t-elle fait une dizaine de pas qu’un nouvel sms arrive.
- Ma belle chienne, tu vas trouver dans quelques mètres, là où les lumières changent de couleur et passent du bleu au vert, un grand panier au milieu de l’allée. Tu vas déposer dedans toutes tes affaires, je veux dire tes vêtements, et aussi ton téléphone, car tu n’en auras plus besoin à partir de maintenant. Tu gardes juste ta laisse qui doit pendre à ton collier. Tu vas avancer jusqu’au bout de l’allée, tu laisseras tes chaussures à l’endroit où les lumières passent du vert au jaune, car je veux que tu termines ton chemin pied nus pour petit à petit t’imprégner de l’endroit et te sentir de plus en plus Ma chienne et aussi Mon esclave-soumise, qui vient implorer son Maître de la recevoir à Ses pieds quand IL daignera le faire. Au bout de l’allée, donc nue tu te mettras à quatre pattes et tu suivras les lumières rouges, pour t’arrêter là où se trouve la dernière, la plus grosse, tu ne pourras pas te tromper et tu comprendras bien le temps venu.
Thaïs s’exécute une fois de plus, laissant sur son chemin petit à petit tout ce qu’elle avait encore conservé, se dépouillant comme une fleur dont on enlèverait les pétales les unes après les autres. Elle ressent la fraîcheur de la nuit qui est tombé et qui glace son corps dénudé. C’est en déposant dans le panier le téléphone éteint qu’elle a le plus ressenti ce sentiment d’isolement dans lequel elle avance dans une pourtant très grande confiance, tout en se demandant néanmoins comment son Maître va pouvoir la joindre maintenant. Elle pense que de toute manière, elle n’a qu’à parcourir le chemin tout tracé et que sûrement un domestique doit l’attendre à l’arrivée, à la fin des luminions rouges. Elle se rappelle tout d’un coup, le jour où elle avait reçu son Maître chez elle pour la première fois et elle se met à sourire d’un air attendri en se rendant compte qu’IL lui a rendue la pareille pour son arrivée, la laissant cheminer dans une allée de lumières dégradées en arc-en-ciel sans savoir ce qui l’attendrait au terme de son avancée. Les gravillons meurtrissent ses pieds sur la fin du chemin qu’elle commence à trouver long, tant elle grelotte de plus en plus, avançant difficilement sur l’allée nue et nu-pieds. Elle appréhende la fin du parcours qu’elle devra faire à quatre pattes sans pouvoir se soustraire à cette contrainte comme la bonne chienne qu’elle est pour son Maître, même si cela doit martyriser ses genoux et ses paumes sur les petits graviers grossiers de l’allée.
Heureusement pour elle, Thaïs se rend compte que la partie devant le château est dorénavant dallée en pierre. Arrivée au bout de l’allée, Thaïs aperçoit maintenant un peu plus le contour de l’immense demeure qui lui parait d’autant plus gigantesque qu’elle vient de se mettre à quatre pattes. Les luminions rouges sont disposés à la perpendiculaire et suivent la façade du Château. Thaïs, n’avait jamais eu dans l’idée qu’elle serait reçue avec tapis rouge et haie d’honneur pour pouvoir grimper aux marches du perron à double escalier qui permet d’accéder à l’entrée officielle du Château. Elle est toutefois de plus en plus surprise de ne pas voir la moindre lumière extérieure ou intérieure, car elle pense qu’IL doit pourtant y avoir beaucoup de monde à l’intérieur, sans parler de son Maître qui doit l’attendre (en tout cas elle le croît ainsi à cette heure là, mais elle n’a pas compris encore que c’est toujours la soumise qui attend son Maître, rarement l’inverse). Mais la soumise est habituée à exécuter les ordres sans les discuter et donc d’une démarche animale, elle se déplace de lumière rouge en lumière rouge, dans la pénombre presque complète. Elle n’a pas pensé à regarder l’heure avant de déposer son téléphone, de toute manière, cela a maintenant bien peu d’importance, son temps ne lui appartient plus.
Thaïs arrive de plus en plus frigorifiée au terme de son périple pour se rendre compte qu’à la dernière grande lumière rouge, il n’y a personne qui est chargé de la prendre en mains pour la conduire jusqu’aux pieds du Marquis d’Evans. Sa surprise ne s’arrête pas là. La dernière lumière, certes plus grosse que les dernières se trouve dans un petit endroit maçonné qu’elle distingue à peine, mais qu’elle reconnaît à la forte odeur canine qui y règne. Elle est face à un chenil inoccupé car silencieux et visiblement, son voyage s’arrête là pour l’instant. Elle rentre dans l’espace enclos qui lui a été assigné et elle a à peine le temps de s’apercevoir qu’au sol se trouve un tapis et une couverture avant que la lumière qui doit être télécommandée de l’intérieur s’éteigne ainsi que toutes celles de l’allée. C’est donc dans le noir le plus complet qu’elle se couche en boule, se couvrant comme elle le peut pour se réchauffer, s’attendant à devoir passer la nuit dans ce réduit nauséabond, aux fortes senteurs d’urine et de bave de chien.
Elle avait rêvé d’un instant merveilleux traversant de somptueuses pièces aux boiseries magnifiques, conduit par le majordome Walter qui la tiendrait en laisse pour l’amener docile jusqu’au Marquis d’Evans et la réalité était d’une toute autre nature. C’est pourtant à cet instant là que Thaïs prend conscience que cette mise en scène n’est absolument pas le fruit du hasard et qu’elle est loin d’être anodine, mais qu’elle exprime bien la volonté manifeste de l’accueil spécifique prévu et défini par son Maître Vénéré qui veut lui faire prendre conscience au plus profond de ses tripes de sa condition. Elle se rend compte qu’elle est terriblement excitée et troublée par ce qu’elle vient de vivre, bien plus que si elle avait directement atterri dans le grand bureau pour se jeter aux pieds du Noble et puissant Châtelain. Elle voue à son Maître Vénéré une dévotion sans bornes et elle lui sait gré de lui faire vivre ce qu’IL souhaite avant tout et qu’elle désire au plus profond d’elle, même si elle n’en a pas toujours conscience avant. Son entrecuisse est si trempée qu’elle voudrait pouvoir se caresser et apaiser un peu le feu ravageur qui a pris possession de sa chatte et qui va l’empêcher de dormir car toutes ses pensées sont focalisées sur la situation dans laquelle elle se trouve, particulièrement excitante et poignante, nonobstant tous les désagréments entre l’odeur tenace qui s’est imprégnée dans ses narines, le froid glacial de la nuit qui avance, le noir de la nuit qui accentue les bruits troublants dans la futaie voisine, les hululements d’une chouette se faisant entendre, lugubres et réguliers. Et surtout l’incertitude totale de ce qu’elle va avoir à vivre pendant les jours suivants. Et pourtant elle mouille, humiliée certes mais si excitée par sa condition, par cette mise en scène programmée pour son arrivée au Château…
(A suivre…..)
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