LA TOMBOLA DU REVEILLON – 1/5 : Prologue et préparatifs
Récit érotique écrit par Dyonisia [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-03-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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LA TOMBOLA DU REVEILLON – 1/5 : Prologue et préparatifs
LA TOMBOLA DU REVEILLON – 1/5
Prologue et préparatifs
Notre Noël a été familial et amical. Ma fille était seule, sa chérie partie chez papa maman. Sa coloc Suédoise était seule, trop loin de chez elle. La mère d’une amie de lycée de ma fille était seule dans son veuvage. J’ai accueilli les trois, nous nous sommes bien amusées. Entraînée par les jeunes, la dame a découvert de nouveaux plaisirs. Nous avons même prolongé la fête, le réveillon chez moi, le lendemain soir chez elle, presque sans nous quitter. Sans doute nous reverrons-nous…
Ma fille et sa copine Suédoise sont reparties le jour suivant, en oubliant des papiers importants, ces têtes en l’air ! J’ai dû faire un détour par la ville où elles habitent pour les leur rapporter, m’obligeant à passer la nuit dans leur coloc. Le canapé du salon est plus qu’inconfortable, mais la chérie était rentrée, et leur lit est trop petit pour trois. La jeune Suédoise m’a invitée dans le sien. Nous avons donc couché ensemble, en tout bien tout honneur ou peu s’en faut. Nous avons mieux fait connaissance…
J’ai enfin pu rejoindre ma chère Andréa, mon amie de cœur, ma compagne d’amour. Nos retrouvailles ne sont pas aussi fréquentes que nous le voudrions, elles n’en sont que plus brûlantes. Son appartement est chaleureux, de décor et d’ambiance, bien situé et presque sans vis-à-vis. Mais quand bien même : elle est goudou affirmée et connue. J’ai tout quitté dès la porte franchie et je me suis jetée dans ses bras. Nous avons passé la soirée en peignoir, sans bouton ni ceinture pour laisser nos corps accessibles à toutes les caresses, avant de nous mettre au lit pour les poursuivre et les approfondir…
Andréa m’avait avertie que nous fêterions le Nouvel An chez Monique, son amie qui nous avait fait profiter de sa maison en campagne l’été dernier. Ce serait un réveillon entre filles, bien que les éventuels conjoints soient acceptés. Cette présence possible de mâles m’aurait un peu chagrinée si elle ne m’avait assurée que notre hôtesse était assez perspicace pour éviter tout risque d’impair de la part d’invités masculins. J’avoue que j’ai été plutôt émoustillée par la perspective de cette réunion. Par contre, je n’ai pas compris pourquoi Andréa a confisqué la culotte que je portais pour venir la voir et l’a glissée dans une enveloppe. Mais je lui avais toujours fait confiance, alors…
Je m’inquiétai néanmoins de l’adéquation de ma garde-robe prévue aux exigences d’une réception apparemment mondaine, ce à quoi elle a répondu qu’elle m’avait réservé une tenue qui serait parfaitement appropriée. C’est tout ce que j’ai su. Malgré mes efforts pour la faire parler, elle ne m’a rien dit de plus. Tant pis ! Je n’allais pas gâcher deux grandes journées de bonheur avec des questions inutiles. Comme d’habitude, nous nous sommes inspectées et tripotées sur toutes les coutures. Pour nous, c’est une tradition. Nous nous connaissons dans nos moindres détails les plus intimes depuis des années, mais nous rejouons le plaisir de la première découverte de nos corps chaque fois que nous nous retrouvons.
Quelques courses de dernière minute, et nombre gougnottages, masturbations mutuelles ou exhibitions réciproques, sans oublier une ou deux douches dorées pour elle et fessées pour moi, nous ont occupées agréablement jusqu’au 30 décembre. Après les léchouilles habituelles du matin, le pipi et diverses ablutions en commun, Andréa a souhaité que je remette la malheureuse culotte qu’elle m’avait subtilisée à mon arrivée. Comme j’aime lui faire plaisir, je me suis exécutée de bonne grâce. Nous avons bouclé notre petit sac de voyage pour un trajet de deux bonnes heures, embouteillages non compris, qui nous a menées jusqu’à la délicieuse maison qui s’est révélée aussi accueillante en hiver qu’en été. Notre hôtesse nous y attendait à bras ouverts.
Je n’ai pas été choquée par le baiser passionné qu’elle a échangé avec Andréa. Je savais que leur amitié allait au-delà d’une simple camaraderie. Nous vivons notre vie à notre gré, sans jalousie d’aucune sorte. D’ailleurs, Monique n’a pas été avare d’embrassade à mon égard, j’aurais eu mauvaise grâce de m’en plaindre. Et puis, son hospitalité était si charmante que je me suis trouvée immédiatement à l’aise avec elle, presque autant dénuée de gêne et de pudeur qu’avec ma sœur de cœur, comme si nous nous étions connues depuis vingt ans.
Aussi, lorsque, après le thé de bienvenue, Andréa m’a réclamé ma culotte dès mon retour des toilettes, ne me suis-je pas offusquée. Pas plus que je n’ai émis d’objection quand elles l’ont reniflée avant de la remettre dans l’enveloppe que Monique a mise de côté. Il ne faut jamais laisser passer une occasion de mieux connaître une nouvelle amie, c’est un principe. Mon tour viendrait, j’en étais certaine. Au pire ai-je peut-être un peu rougi, en apprenant que cette enveloppe ferait partie des lots de la tombola prévue pour fêter la première minute de la nouvelle année.
La fin de journée a été tout aussi agréable. Les conversations autour de l’apéritif se sont poursuivies au dîner. Nous avons bien sûr chaudement remercié Monique pour l’usage de sa maison pendant notre « retraite » estivale, et nous lui avons raconté succinctement quelques unes des occupations auxquelles nous avions employé ces jours de solitude à deux. Elle nous a parfois demandé des détails plus précis, et elle a notamment bien ri à la narration de notre mésaventure odorante pour avoir négligé un soir de changer l’eau de la « piscine » après l’un de nos jeux de pipi. Le lendemain, la chaleur de l’été l’avait quasiment transformée en fosse à purin… Pour le reste, nous nous sommes communiqué à grands traits les principaux passages de nos vies respectives. J’ai complété ce qu’elle savait déjà sur moi par Andréa, et j’ai appris qu’elle alternait depuis ses dix-huit ans les romances hétéros et saphiques avec un égal bonheur.
Bref, ce fut une série de discussions conviviales et amicales du meilleur aloi entre trois bonnes copines. Elles m’ont abandonnée ensuite pour s’enfermer dans la chambre de Monique. Il s’agissait de régler les derniers points d’organisation du réveillon qui serait une surprise pour moi comme pour les autres invités. Je me suis consolée en lisant sur ma tablette une auteure dont les pages font mes délices et que, malheureusement, l’édition classique méconnaît. J’ai pu ainsi distraire plaisamment ma longue attente. Sans doute Monique et Andréa avaient-elles à traiter de questions autres qu’ancillaires car la chatte de ma tendre amoureuse témoignait d’une abondante humidité lorsqu’elle m’est revenue. Elle n’en fut que plus goûteuse, sur ces lèvres là de même que sur celle de sa bouche…
J’ai eu ma revanche le dimanche matin, question reniflage de culotte veux-je dire. La salle de bain était d’usage commun, bien sûr (entre filles, n’est-ce pas ?). Monique était sous la douche quand je suis entrée pour ma miction matinale, Andréa mobilisant les toilettes. Pendant la délivrance de ma vessie, je m’occupais à observer ce corps que je découvrais nu – oh, pas pour critiquer, nous avons toutes nos défauts et Monique est encore pas mal. J’appréciais ses seins et son cul lorsque j’ai avisé un string chiffonné, manifestement (ou volontairement) oublié depuis la veille sur le panier à linge sale. Je n’allais pas me priver de cette opportunité d’en savoir plus sur notre hôtesse.
Sur le noir, les petites traces blanchâtres ressortaient bien. Leur parfum m’a surprise, pourtant, beaucoup plus poivré que je l’attendais d’une blonde dont je n’avais pas noté de racines sombres dans la chevelure. Un coup d’œil appuyé sur le pubis que la coquine m’exposait obligeamment ne m’a pas renseignée. Aussi lisse qu’une joue de fille, il ne cachait certes rien d’une fente aux nymphes joliment festonnées sans donner la moindre indication sur la couleur naturelle de la touffe disparue. Monique était ravie de mon dépit.
Je suis bonne joueuse. J’ai souri à mon tour en la complimentant sur la qualité et l’odeur de sa lingerie.
- Tu peux t’essuyer la foune avec. La matière est très douce, m’a-t-elle conseillé.
Je ne me suis pas fait prier. J’ai épongé mes lèvres – une vraie caresse, en effet – et j’ai envoyé ma nuisette par-dessus les moulins. C’était le moins que je pouvait faire après avoir joué les voyeuses éhontée. Monique m’a reluquée avec autant de liberté que j’en avais eu, pendant que je lui demandais si je devais mettre son string re-humidifié dans le panier.
- Non, pose-le où il était, s’il te plait, et viens, si tu veux. Il y a de la place
Ma foi, c’était gentiment proposé… Andréa est arrivée sur ces entrefaites, flamboyante dans sa tenue d’Ève.
- Salut, les filles ! Monique chérie, nous avons merveilleusement dormi ! Dis, ma Chantal, tu me laisserais ton tour ? J’ai besoin de me laver les fesses.
C’était gentiment demandé aussi. J’ai acquiescé et je suis restée le string noir souillé à la main à regarder mon amante embrasser Monique avant qu’elle lui arrose le cul. J’avoue avoir eu un petit pincement au cœur en les voyant se mignoter, mais surtout de n’être pas partie prenante de ces mignotages. Ça n’a pas duré. Après quelques allers-retours du pommeau sur son entrecuisse, Andréa m’a invitée à les rejoindre.
- Monique est très douée pour les toilettes intimes, ma douce. Elle a des mains de fée et un toucher d’infirmière…
En effet ! Ses doigts agiles et l’eau chaude savonneuse ont fait fort bon ménage dans ma féminité. Mais pas que : ses paumes délicates sur ma poitrine et mon dos auraient disqualifié la plus tendre des éponges. Pour trois, bien sûr, la douche s’avérait un peu étroite. Qu’importait puisque le contact des peaux ajoutait au plaisir des attouchements. D’ailleurs, ni Andréa ni moi n’avions à cœur d’être en reste, et si nos gestes étaient moins experts en toilette, ils l’étaient autant en branlette. Ce fut donc un très agréable moment que nous partageâmes, telles les Trois Grâces, bien que les unes fussent trop grasses pour s’en glorifier et l’autre trop court pour les mener au sommet de l’Olympe.
Une fois lavées et restaurées, Monique nous a suggéré d’essayer nos tenues de soirée, au cas où une retouche s’imposerait. Elle-même est revenue parée d’un corsage blanc, col Claudine et manches bouffantes, resserré sous les seins et débordant à la taille sur un pantalon noir, ajusté jusqu’aux genoux et s’évasant en fronces amples aux mollets. Des escarpins argent complétaient une silhouette d’apparence sage. En vérité, le haut de ses globes pigeonnant dans une large échancrure de poitrine comme ses fesses moulées par le tissu élastique et ses reins cambrés par les hauts talons lui donnaient une allure de gourgandine affichant sans complexe son camel toe dans l’ombre complice des cuisses.
Quant à Andréa, elle arborait une robe de soie mi-longue, d’un horrible vert cru collant à son corps et jurant avec sa crinière rousse, ainsi que des bottines ajourées de la même couleur verte qui tranchait sur ses orteils rouge vif. Madame avait décidé de faire dans le contraste. Ne lui manquait plus qu’une capuche assortie pour nous présenter une version féminine du costume de Robin des Bois. Ce n’est pourtant pas la hardiesse de son choix qui a attiré mon attention, mais plutôt l’adorable petite robe noire, toute en finesse et en dentelles qu’elle me tendait en même temps qu’une paire de ballerines d’une teinte à faire pâlir de jalousie un corbeau.
J’ai dédaigné ces dernières pour tenter de me glisser dans ce bijou de vêtement dont les mesures le cédaient de deux tailles à la mienne. Au prix de moult contorsions et divers tortillements, je suis parvenue à l’enfiler pour me contempler dans la psyché du couloir…
Mama mia ! C’était un monument d’indécence !
_ _ _ _ _
Nous avons déjeuné légèrement, sans nos atours de cérémonie, et fini d’organiser l’espace pour la réception. La maison de Monique n’est pas un palais, mais elle avait pu dégager deux pièces, l’une pour le dîner, l’autre, un peu plus grande, pour les festivités d’après minuit. Installer table, chaises et dessertes dans la première, divans, fauteuils et consoles le long des murs de la seconde, nous a occupées jusqu’à 15 heures, juste à temps pour réceptionner les envois du traiteur dans leurs boîtes isothermes. Une partie a pris la direction de la cuisine, et l’autre, directement celle de la salle à manger. Canapés, amuse-bouches et petits fours seraient à pied d’œuvre.
Pour le coucher, si d’aventure la nécessité s’en faisait sentir, Monique avait fait simple : la chambre que nous occupions Andréa et moi deviendrait celle des dames, la sienne celle des couples. Couples invités et hétéros, s’entend. Les couples de filles, constitués ou de rencontre, devraient se contenter du dortoir féminin ou utiliser les sofas de la salle de danse. Répartir lits d’appoint et matelas nous a encore mobilisées une petite heure. Mais comme le début des réjouissances était fixé à 20 heures, il nous restait assez de temps pour fignoler les derniers préparatifs, et nous préparer nous-mêmes. Une petite pause autour d’un thé fut la bienvenue.
- On finira de dresser la table tout à l’heure, avec les cavaliers que j’ai imprimés pour marquer les places, nous déclara Monique. Mais avant de nous apprêter, je vais faire un nettoyage en profondeur, et je vous conseille d’en faire autant, mes chéries !
- Pardon, mais qu’est-ce que tu entends par là ?
- Oh, par là, pas grand-chose ! Mais tu n’aimerais pas risquer un incident, voire un accident, pendant tes ébats, non ? Alors, un petit lavage rectal au préalable…
- Ah, je vois… Ce serait une sage précaution, ai-je reconnu. Sauf que je n’ai rien prévu pour ça.
- Je l’avais pourtant évoqué dans l’envoi de l’invitation. Tu as bien reçu mon mèl, Andréa ?
- Si, si, si. Je suis bête d’avoir oublié ! Sinon j’aurais averti Chantal, a plaidé la coupable.
- Ne vous inquiétez pas, mes toutes belles ! J’ai des poires de toutes les tailles. Et au pire, j’ai un adaptateur pour la douche, a ri Monique.
Il n’y avait rien à répondre, il n’y avait qu’à s’exécuter. Rejoindre la salle de bain n’a pris qu’un instant, nous débarrasser de nos blouses et culottes, guère plus. Monique a sorti sa collection d’un tiroir. Un bel assortiment, ma foi ! Si nous l’avions vu cet été… La même pensée nous est venue pendant qu’elle disposait les poires par taille, ainsi que lubrifiant et savon liquide sur le bord du lavabo.
- Voici ce que je vous propose : on commence par la grosse, ensuite la douche en cas de débordements, puis une autre poire d’eau savonneuse, ou deux si besoin, et on rince avec la dernière. Mais il nous faudra nous servir des mêmes. Ça vous va ?
- C’est parfait, avons-nous approuvé d’un sourire.
- Bon ! Andréa, tu veux t’occuper de Chantal ?
- Je connais son troufignon par cœur, ma chérie. Je te laisse l’honneur !
- Avec plaisir, si ça ne te gêne pas, Chantal ?
Mais non, ça ne me gênais pas ! Je n’ai jamais refusé mon cul à une amie. À charge de revanche, bien sûr. Nous sommes tombées d’accord là-dessus. J’ai donc ouvert mes fesses pour qu’elle me tartine de gel l’œillet, ce qu’elle a fait avec application, poussant l’obligeance jusqu’à enduire l’intérieur. « Pour faciliter la pénétration », a-t-elle argué.
De fait, l’entrée de la canule a été un plaisir, la projection de l’eau aussi, au début. Monique s’était assurée d’une température modérée, mais sa poire devait contenir un bon litre et demi. J’avais déjà le ventre gonflé quand elle l’a replongée dans la bassine pour doubler la dose. Là, j’ai dû serrer les fesses pour empêcher le reflux au retrait, et le temps que le liquide fasse effet. Je me suis éclipsée au moment où Andréa se mettait en position. Lorsque je suis revenue, soulagée et allégée, c’était à son tour de se tortiller, une main devant, une main derrière. J’avoue que c’était assez comique.
J’ai procédé moi-même à mes ablutions de sécurité avant que Monique ne m’injecte l’eau savonneuse. Mes intestins en ont facilement accueilli la valeur d’un litre qu’ils ont gardé sans problème pendant que j’officiais sur notre hôtesse. Je n’ai pas lambiné mais je ne me suis pas précipitée non plus. Il est toujours émouvant de découvrir le petit trou d’une nouvelle amie, autant que lorsqu’on lui présente le sien pour la première fois. Qu’on le montre ou qu’on le voit, on partage les mêmes sentiments de confiance et de tendresse. Celui de Monique est rose, délicatement ourlé de plis étoilés que j’ai massés de gel et détendus du doigt avant d’introduire l’embout de la poire dont elle avait usé sur Andréa et moi. Le clin d’œil de cet anus crispé entre les deux rations m’a ravie.
La suite a été à l’avenant. J’ai vidé mon rectum du savon après le retour d’Andréa que j’ai servie comme Monique pendant que celle-ci évacuait ce dont je l’avais remplie. J’ai réclamé une seconde injection mousseuse, uniquement pour le plaisir. Ce fut d’ailleurs le cas de chacune de nous avant de nous résoudre à nous laisser rincer le cul et nous octroyer une douche rapide bien que commune. Ainsi sommes-nous ressorties de cette heure d’extrême intimité toutes proprettes, sûres de nous de l’extérieur autant que de l’intérieur, pour aller revêtir nos tenues d’apparat.
Ma rousse Andréa avait décidément opté pour sa parure vert cru sur des dessous de même couleur, faisant fi du mauvais goût absolu dont le tout témoignait. Monique en tenait absolument pour l’ensemble façon domino qui mettait impudemment en valeur les détails de sa morphologie. J’ai tenté d’apprivoiser l’insolente petite robe noire qui m’était destinée, désirable malgré sa médiocre qualité de rayonne et nylon signant une probable provenance de sex-shop. De bonne volonté, aussi, donnant autant qu’elle le pouvait pour s’adapter à un corps bien plus rond que les formes qu’elle aurait dû couvrir. Mais ce qu’elle accordait en largeur manquait évidemment en longueur. Rien de ses dentelles ne se trouvait à la place prévue.
Les volutes de poitrine décoraient ma gorge et le haut de mes seins comme une élégante modestie de l’ancien temps, laissant globes lourds, aréoles et tétons clairs visibles sous le voile. Les arabesques du joli triangle censé masquer le sexe s’étalaient complaisamment sur mon ventre, désignant de leur pointe touffe et fente exposées par transparence. Le bas s’arrêtait à mi-cuisse, n’attendant qu’un mouvement pour remonter. Quant à mes fesses, elles se moulaient sans vergogne dans le tissu, si fin et si tendu que le seul rose de leur peau semblait dominer. Bref, un désastre du point de vue de la bienséance.
Je me suis dépouillée – au strict sens du terme – de cet ersatz de vêtement sous les encouragements ironiques de mes spectatrices et j’ai quémandé un coordonné assorti dans l’espoir d’améliorer mon apparence. Le renfilage fut encore plus ardu, compliqué de la crainte de déchirer la fragile petite chose, et le résultat fut un sommet de déception. Si le noir cachait, certes, mes seins et mes lèvres, il prouvait ostensiblement qu’ils n’étaient pas à leur place. On ne voyait que ça ! Pire, la partie pile du Tanga prêté par Monique, plus menue (euphémisme !) que moi, s’incrustait sournoisement entre mes fesses dont il soulignait le sillon. Ab-so-lu-ment pas mettable ! Mais c’était cet accoutrement ou le « no bra, cul nu ».
J’allais me résigner à choisir pour ne pas chagriner Andréa, quand j’ai avisé un ample châle rouge qui trônait dans la penderie. Sauvée ! La pointe descendait assez bas pour couvrir mon postérieur et les pans croisés par devant dissimulaient la mollesse des seins. Mieux encore, les longues franges flottant autour des hanches masquaient ce qu’il fallait. L’essayer c’était l’adopter. Au moins pourrai-je faire bonne contenance devant les autres invités et durant le repas. Je n’ai pas cherché plus loin.
Ce fut donc un trio multicolore aux accords surprenants qui dressa le couvert et répartit les cavaliers aux prénoms des convives selon le plan précis établi par Monique. Elle se pique en effet d’inviter chaque année des personnes ou des couples dont elle est le seul lien de connaissance. Une habitude qui lui impose de prendre quelques précautions pour éviter les risques de dérapages.
- Je ne mettrais pas, bien sûr, un Jésuite et un Dominicain à la même table, nous a-t-elle expliqué. Par contre, une rencontre éphémère et sans lendemain favorise la levée des inhibitions sociales ou conventionnelles. D’ailleurs, je donne le thème de la soirée en fonction de ce que je sais des gens que je réunis.
- Et ce soir, c’est donc « honneur aux dames », s’interrogea Andréa.
- Exact ! Voilà pourquoi vous êtes là, mes chéries.
- Mais tu as aussi invité des couples hétéros. À cause de ça, j’ai dû insister pour que Chantal accepte de venir.
- Andréa exagère, je te le jure, me suis-je défendue.
- Je la connais, ne t’inquiète pas, m’a rassurée Monique. En réalité, c’est elle qui a peur d’être frustrée de ses espoirs ! Pourtant, tu n’as rien remarqué sur le plan de table ?
- Si. Tu as mis deux hommes à chaque bout, et les femmes sur les côtés. Ce n’est pas courant mais j’ai pensé que c’était pour séparer les couples.
- Pas vraiment, leurs compagnes sont à côté d’eux aux extrémités. S’ils veulent faire les jolis cœurs pendant le repas, il n’embêteront qu’elles ! Nous, les filles, nous serons en face les unes des autres. Ça offre toute possibilité de connivence, du regard ou du pied.
- J’ai vu que tu as placé une certaine Sabrina près de toi, a observé Andréa. Ce prénom me dit quelque chose…
- Tu l’as peut-être déjà croisée. C’est une voisine qui a repris la ferme de ses parents. J’ai deux ou trois champs cultivables autour de la maison, elle s’en occupe pour moi… Quarante ans, célibataire, pas de liaison connue, a ajouté Monique. Elle est discrète mais de ce que j’ai compris, le mariage n’est pas sa tasse de thé.
Le petit sourire qui accompagnait sa dernière remarque ne laissait guère de doute sur ce qu’elle sous-entendait, et du reste elle confirma aussitôt nos suppositions.
- La vie n’est pas facile ici pour une lesbienne. Ce n’est pas que les gens soient vraiment homophobes, ils ferment volontiers les yeux, ça ne les dérange pas plus que ça. C’est plutôt la famille qui s’en désole, voire rejette « la brebis galeuse », d’où la prudence de Sabrina. La pauvre, elle doit souvent être obligée se contenter toute seule.
- Je peux comprendre, compatis-je. Je suis un peu passée par là. Sans Andréa, j’y serais peut-être encore.
- Et encore heureux qu’il y ait Internet ! J’ai indiqué à Sabrina, mine de rien, un ou deux sites de qualité. J’espère qu’elle en fait bon usage ! On le saura peut-être, je l’ai invitée un peu en avance, elle ne va pas tarder.
J’aurais bien demandé à Monique de quels sites il s’agissait, histoire de savoir si nous avions repéré les mêmes. Elle a enchaîné sur un autre sujet avant que j’aie pu ouvrir la bouche.
- Oh, mon dieu ! J’allais oublier le principal ! Ne bougez pas, je reviens.
Il y avait pourtant tout le nécessaire sur la table, me semblait-il. J’ai questionné du regard Andréa tout aussi interrogative que moi. La réponse est arrivée dans les mains de notre hôtesse chargée de deux vases, un rond, un carré, où s’entassaient des feuilles pliées en quatre et d’une grande corbeille pleine de sacs en papier, pour la plupart vides.
- C’est le matériel de la tombola, a triomphé Monique, manifestement fière de son idée.
- Si tu nous expliquais ce que tu comptes en faire, nous pourrions sans doute comprendre, lui a suggéré Andréa.
- Facile. La tombola est réservée aux filles. Avant l’apéro, vous tirerez chacune un papier du vase rond. Je prendrai le dernier. Dans la corbeille, il y a des sacs que j’ai numérotés de 1 à 10 et dans lesquels je mettrai les cadeaux apportés par chaque invitée. Les vôtres – dont ta culotte, Chantal – et le mien y sont déjà.
- Ouais, je sais à quoi elle va servir, tu me l’as dit, ai-je grommelé. Vous m’avez piégée, Andréa et toi. Mais pourquoi seulement dix sachets, nous ne devions pas être quatorze ?
- Oui, mais les hommes offrent le champagne. Il n’y a que les femmes pour donner et recevoir les cadeaux. Et c’est moi qui les tirerai au sort dans l’autre vase, où il y a nos prénoms.
- Quand ?
- À minuit. Ce sera la Tombola du Nouvel An, et il y aura une autre surprise…
Un bruit que j’ai pris pour celui d’un tracteur a interrompu notre conversation. En fait, c’était le 4X4 de Sabrina. Monique est allée l’accueillir.
À suivre
Prologue et préparatifs
Notre Noël a été familial et amical. Ma fille était seule, sa chérie partie chez papa maman. Sa coloc Suédoise était seule, trop loin de chez elle. La mère d’une amie de lycée de ma fille était seule dans son veuvage. J’ai accueilli les trois, nous nous sommes bien amusées. Entraînée par les jeunes, la dame a découvert de nouveaux plaisirs. Nous avons même prolongé la fête, le réveillon chez moi, le lendemain soir chez elle, presque sans nous quitter. Sans doute nous reverrons-nous…
Ma fille et sa copine Suédoise sont reparties le jour suivant, en oubliant des papiers importants, ces têtes en l’air ! J’ai dû faire un détour par la ville où elles habitent pour les leur rapporter, m’obligeant à passer la nuit dans leur coloc. Le canapé du salon est plus qu’inconfortable, mais la chérie était rentrée, et leur lit est trop petit pour trois. La jeune Suédoise m’a invitée dans le sien. Nous avons donc couché ensemble, en tout bien tout honneur ou peu s’en faut. Nous avons mieux fait connaissance…
J’ai enfin pu rejoindre ma chère Andréa, mon amie de cœur, ma compagne d’amour. Nos retrouvailles ne sont pas aussi fréquentes que nous le voudrions, elles n’en sont que plus brûlantes. Son appartement est chaleureux, de décor et d’ambiance, bien situé et presque sans vis-à-vis. Mais quand bien même : elle est goudou affirmée et connue. J’ai tout quitté dès la porte franchie et je me suis jetée dans ses bras. Nous avons passé la soirée en peignoir, sans bouton ni ceinture pour laisser nos corps accessibles à toutes les caresses, avant de nous mettre au lit pour les poursuivre et les approfondir…
Andréa m’avait avertie que nous fêterions le Nouvel An chez Monique, son amie qui nous avait fait profiter de sa maison en campagne l’été dernier. Ce serait un réveillon entre filles, bien que les éventuels conjoints soient acceptés. Cette présence possible de mâles m’aurait un peu chagrinée si elle ne m’avait assurée que notre hôtesse était assez perspicace pour éviter tout risque d’impair de la part d’invités masculins. J’avoue que j’ai été plutôt émoustillée par la perspective de cette réunion. Par contre, je n’ai pas compris pourquoi Andréa a confisqué la culotte que je portais pour venir la voir et l’a glissée dans une enveloppe. Mais je lui avais toujours fait confiance, alors…
Je m’inquiétai néanmoins de l’adéquation de ma garde-robe prévue aux exigences d’une réception apparemment mondaine, ce à quoi elle a répondu qu’elle m’avait réservé une tenue qui serait parfaitement appropriée. C’est tout ce que j’ai su. Malgré mes efforts pour la faire parler, elle ne m’a rien dit de plus. Tant pis ! Je n’allais pas gâcher deux grandes journées de bonheur avec des questions inutiles. Comme d’habitude, nous nous sommes inspectées et tripotées sur toutes les coutures. Pour nous, c’est une tradition. Nous nous connaissons dans nos moindres détails les plus intimes depuis des années, mais nous rejouons le plaisir de la première découverte de nos corps chaque fois que nous nous retrouvons.
Quelques courses de dernière minute, et nombre gougnottages, masturbations mutuelles ou exhibitions réciproques, sans oublier une ou deux douches dorées pour elle et fessées pour moi, nous ont occupées agréablement jusqu’au 30 décembre. Après les léchouilles habituelles du matin, le pipi et diverses ablutions en commun, Andréa a souhaité que je remette la malheureuse culotte qu’elle m’avait subtilisée à mon arrivée. Comme j’aime lui faire plaisir, je me suis exécutée de bonne grâce. Nous avons bouclé notre petit sac de voyage pour un trajet de deux bonnes heures, embouteillages non compris, qui nous a menées jusqu’à la délicieuse maison qui s’est révélée aussi accueillante en hiver qu’en été. Notre hôtesse nous y attendait à bras ouverts.
Je n’ai pas été choquée par le baiser passionné qu’elle a échangé avec Andréa. Je savais que leur amitié allait au-delà d’une simple camaraderie. Nous vivons notre vie à notre gré, sans jalousie d’aucune sorte. D’ailleurs, Monique n’a pas été avare d’embrassade à mon égard, j’aurais eu mauvaise grâce de m’en plaindre. Et puis, son hospitalité était si charmante que je me suis trouvée immédiatement à l’aise avec elle, presque autant dénuée de gêne et de pudeur qu’avec ma sœur de cœur, comme si nous nous étions connues depuis vingt ans.
Aussi, lorsque, après le thé de bienvenue, Andréa m’a réclamé ma culotte dès mon retour des toilettes, ne me suis-je pas offusquée. Pas plus que je n’ai émis d’objection quand elles l’ont reniflée avant de la remettre dans l’enveloppe que Monique a mise de côté. Il ne faut jamais laisser passer une occasion de mieux connaître une nouvelle amie, c’est un principe. Mon tour viendrait, j’en étais certaine. Au pire ai-je peut-être un peu rougi, en apprenant que cette enveloppe ferait partie des lots de la tombola prévue pour fêter la première minute de la nouvelle année.
La fin de journée a été tout aussi agréable. Les conversations autour de l’apéritif se sont poursuivies au dîner. Nous avons bien sûr chaudement remercié Monique pour l’usage de sa maison pendant notre « retraite » estivale, et nous lui avons raconté succinctement quelques unes des occupations auxquelles nous avions employé ces jours de solitude à deux. Elle nous a parfois demandé des détails plus précis, et elle a notamment bien ri à la narration de notre mésaventure odorante pour avoir négligé un soir de changer l’eau de la « piscine » après l’un de nos jeux de pipi. Le lendemain, la chaleur de l’été l’avait quasiment transformée en fosse à purin… Pour le reste, nous nous sommes communiqué à grands traits les principaux passages de nos vies respectives. J’ai complété ce qu’elle savait déjà sur moi par Andréa, et j’ai appris qu’elle alternait depuis ses dix-huit ans les romances hétéros et saphiques avec un égal bonheur.
Bref, ce fut une série de discussions conviviales et amicales du meilleur aloi entre trois bonnes copines. Elles m’ont abandonnée ensuite pour s’enfermer dans la chambre de Monique. Il s’agissait de régler les derniers points d’organisation du réveillon qui serait une surprise pour moi comme pour les autres invités. Je me suis consolée en lisant sur ma tablette une auteure dont les pages font mes délices et que, malheureusement, l’édition classique méconnaît. J’ai pu ainsi distraire plaisamment ma longue attente. Sans doute Monique et Andréa avaient-elles à traiter de questions autres qu’ancillaires car la chatte de ma tendre amoureuse témoignait d’une abondante humidité lorsqu’elle m’est revenue. Elle n’en fut que plus goûteuse, sur ces lèvres là de même que sur celle de sa bouche…
J’ai eu ma revanche le dimanche matin, question reniflage de culotte veux-je dire. La salle de bain était d’usage commun, bien sûr (entre filles, n’est-ce pas ?). Monique était sous la douche quand je suis entrée pour ma miction matinale, Andréa mobilisant les toilettes. Pendant la délivrance de ma vessie, je m’occupais à observer ce corps que je découvrais nu – oh, pas pour critiquer, nous avons toutes nos défauts et Monique est encore pas mal. J’appréciais ses seins et son cul lorsque j’ai avisé un string chiffonné, manifestement (ou volontairement) oublié depuis la veille sur le panier à linge sale. Je n’allais pas me priver de cette opportunité d’en savoir plus sur notre hôtesse.
Sur le noir, les petites traces blanchâtres ressortaient bien. Leur parfum m’a surprise, pourtant, beaucoup plus poivré que je l’attendais d’une blonde dont je n’avais pas noté de racines sombres dans la chevelure. Un coup d’œil appuyé sur le pubis que la coquine m’exposait obligeamment ne m’a pas renseignée. Aussi lisse qu’une joue de fille, il ne cachait certes rien d’une fente aux nymphes joliment festonnées sans donner la moindre indication sur la couleur naturelle de la touffe disparue. Monique était ravie de mon dépit.
Je suis bonne joueuse. J’ai souri à mon tour en la complimentant sur la qualité et l’odeur de sa lingerie.
- Tu peux t’essuyer la foune avec. La matière est très douce, m’a-t-elle conseillé.
Je ne me suis pas fait prier. J’ai épongé mes lèvres – une vraie caresse, en effet – et j’ai envoyé ma nuisette par-dessus les moulins. C’était le moins que je pouvait faire après avoir joué les voyeuses éhontée. Monique m’a reluquée avec autant de liberté que j’en avais eu, pendant que je lui demandais si je devais mettre son string re-humidifié dans le panier.
- Non, pose-le où il était, s’il te plait, et viens, si tu veux. Il y a de la place
Ma foi, c’était gentiment proposé… Andréa est arrivée sur ces entrefaites, flamboyante dans sa tenue d’Ève.
- Salut, les filles ! Monique chérie, nous avons merveilleusement dormi ! Dis, ma Chantal, tu me laisserais ton tour ? J’ai besoin de me laver les fesses.
C’était gentiment demandé aussi. J’ai acquiescé et je suis restée le string noir souillé à la main à regarder mon amante embrasser Monique avant qu’elle lui arrose le cul. J’avoue avoir eu un petit pincement au cœur en les voyant se mignoter, mais surtout de n’être pas partie prenante de ces mignotages. Ça n’a pas duré. Après quelques allers-retours du pommeau sur son entrecuisse, Andréa m’a invitée à les rejoindre.
- Monique est très douée pour les toilettes intimes, ma douce. Elle a des mains de fée et un toucher d’infirmière…
En effet ! Ses doigts agiles et l’eau chaude savonneuse ont fait fort bon ménage dans ma féminité. Mais pas que : ses paumes délicates sur ma poitrine et mon dos auraient disqualifié la plus tendre des éponges. Pour trois, bien sûr, la douche s’avérait un peu étroite. Qu’importait puisque le contact des peaux ajoutait au plaisir des attouchements. D’ailleurs, ni Andréa ni moi n’avions à cœur d’être en reste, et si nos gestes étaient moins experts en toilette, ils l’étaient autant en branlette. Ce fut donc un très agréable moment que nous partageâmes, telles les Trois Grâces, bien que les unes fussent trop grasses pour s’en glorifier et l’autre trop court pour les mener au sommet de l’Olympe.
Une fois lavées et restaurées, Monique nous a suggéré d’essayer nos tenues de soirée, au cas où une retouche s’imposerait. Elle-même est revenue parée d’un corsage blanc, col Claudine et manches bouffantes, resserré sous les seins et débordant à la taille sur un pantalon noir, ajusté jusqu’aux genoux et s’évasant en fronces amples aux mollets. Des escarpins argent complétaient une silhouette d’apparence sage. En vérité, le haut de ses globes pigeonnant dans une large échancrure de poitrine comme ses fesses moulées par le tissu élastique et ses reins cambrés par les hauts talons lui donnaient une allure de gourgandine affichant sans complexe son camel toe dans l’ombre complice des cuisses.
Quant à Andréa, elle arborait une robe de soie mi-longue, d’un horrible vert cru collant à son corps et jurant avec sa crinière rousse, ainsi que des bottines ajourées de la même couleur verte qui tranchait sur ses orteils rouge vif. Madame avait décidé de faire dans le contraste. Ne lui manquait plus qu’une capuche assortie pour nous présenter une version féminine du costume de Robin des Bois. Ce n’est pourtant pas la hardiesse de son choix qui a attiré mon attention, mais plutôt l’adorable petite robe noire, toute en finesse et en dentelles qu’elle me tendait en même temps qu’une paire de ballerines d’une teinte à faire pâlir de jalousie un corbeau.
J’ai dédaigné ces dernières pour tenter de me glisser dans ce bijou de vêtement dont les mesures le cédaient de deux tailles à la mienne. Au prix de moult contorsions et divers tortillements, je suis parvenue à l’enfiler pour me contempler dans la psyché du couloir…
Mama mia ! C’était un monument d’indécence !
_ _ _ _ _
Nous avons déjeuné légèrement, sans nos atours de cérémonie, et fini d’organiser l’espace pour la réception. La maison de Monique n’est pas un palais, mais elle avait pu dégager deux pièces, l’une pour le dîner, l’autre, un peu plus grande, pour les festivités d’après minuit. Installer table, chaises et dessertes dans la première, divans, fauteuils et consoles le long des murs de la seconde, nous a occupées jusqu’à 15 heures, juste à temps pour réceptionner les envois du traiteur dans leurs boîtes isothermes. Une partie a pris la direction de la cuisine, et l’autre, directement celle de la salle à manger. Canapés, amuse-bouches et petits fours seraient à pied d’œuvre.
Pour le coucher, si d’aventure la nécessité s’en faisait sentir, Monique avait fait simple : la chambre que nous occupions Andréa et moi deviendrait celle des dames, la sienne celle des couples. Couples invités et hétéros, s’entend. Les couples de filles, constitués ou de rencontre, devraient se contenter du dortoir féminin ou utiliser les sofas de la salle de danse. Répartir lits d’appoint et matelas nous a encore mobilisées une petite heure. Mais comme le début des réjouissances était fixé à 20 heures, il nous restait assez de temps pour fignoler les derniers préparatifs, et nous préparer nous-mêmes. Une petite pause autour d’un thé fut la bienvenue.
- On finira de dresser la table tout à l’heure, avec les cavaliers que j’ai imprimés pour marquer les places, nous déclara Monique. Mais avant de nous apprêter, je vais faire un nettoyage en profondeur, et je vous conseille d’en faire autant, mes chéries !
- Pardon, mais qu’est-ce que tu entends par là ?
- Oh, par là, pas grand-chose ! Mais tu n’aimerais pas risquer un incident, voire un accident, pendant tes ébats, non ? Alors, un petit lavage rectal au préalable…
- Ah, je vois… Ce serait une sage précaution, ai-je reconnu. Sauf que je n’ai rien prévu pour ça.
- Je l’avais pourtant évoqué dans l’envoi de l’invitation. Tu as bien reçu mon mèl, Andréa ?
- Si, si, si. Je suis bête d’avoir oublié ! Sinon j’aurais averti Chantal, a plaidé la coupable.
- Ne vous inquiétez pas, mes toutes belles ! J’ai des poires de toutes les tailles. Et au pire, j’ai un adaptateur pour la douche, a ri Monique.
Il n’y avait rien à répondre, il n’y avait qu’à s’exécuter. Rejoindre la salle de bain n’a pris qu’un instant, nous débarrasser de nos blouses et culottes, guère plus. Monique a sorti sa collection d’un tiroir. Un bel assortiment, ma foi ! Si nous l’avions vu cet été… La même pensée nous est venue pendant qu’elle disposait les poires par taille, ainsi que lubrifiant et savon liquide sur le bord du lavabo.
- Voici ce que je vous propose : on commence par la grosse, ensuite la douche en cas de débordements, puis une autre poire d’eau savonneuse, ou deux si besoin, et on rince avec la dernière. Mais il nous faudra nous servir des mêmes. Ça vous va ?
- C’est parfait, avons-nous approuvé d’un sourire.
- Bon ! Andréa, tu veux t’occuper de Chantal ?
- Je connais son troufignon par cœur, ma chérie. Je te laisse l’honneur !
- Avec plaisir, si ça ne te gêne pas, Chantal ?
Mais non, ça ne me gênais pas ! Je n’ai jamais refusé mon cul à une amie. À charge de revanche, bien sûr. Nous sommes tombées d’accord là-dessus. J’ai donc ouvert mes fesses pour qu’elle me tartine de gel l’œillet, ce qu’elle a fait avec application, poussant l’obligeance jusqu’à enduire l’intérieur. « Pour faciliter la pénétration », a-t-elle argué.
De fait, l’entrée de la canule a été un plaisir, la projection de l’eau aussi, au début. Monique s’était assurée d’une température modérée, mais sa poire devait contenir un bon litre et demi. J’avais déjà le ventre gonflé quand elle l’a replongée dans la bassine pour doubler la dose. Là, j’ai dû serrer les fesses pour empêcher le reflux au retrait, et le temps que le liquide fasse effet. Je me suis éclipsée au moment où Andréa se mettait en position. Lorsque je suis revenue, soulagée et allégée, c’était à son tour de se tortiller, une main devant, une main derrière. J’avoue que c’était assez comique.
J’ai procédé moi-même à mes ablutions de sécurité avant que Monique ne m’injecte l’eau savonneuse. Mes intestins en ont facilement accueilli la valeur d’un litre qu’ils ont gardé sans problème pendant que j’officiais sur notre hôtesse. Je n’ai pas lambiné mais je ne me suis pas précipitée non plus. Il est toujours émouvant de découvrir le petit trou d’une nouvelle amie, autant que lorsqu’on lui présente le sien pour la première fois. Qu’on le montre ou qu’on le voit, on partage les mêmes sentiments de confiance et de tendresse. Celui de Monique est rose, délicatement ourlé de plis étoilés que j’ai massés de gel et détendus du doigt avant d’introduire l’embout de la poire dont elle avait usé sur Andréa et moi. Le clin d’œil de cet anus crispé entre les deux rations m’a ravie.
La suite a été à l’avenant. J’ai vidé mon rectum du savon après le retour d’Andréa que j’ai servie comme Monique pendant que celle-ci évacuait ce dont je l’avais remplie. J’ai réclamé une seconde injection mousseuse, uniquement pour le plaisir. Ce fut d’ailleurs le cas de chacune de nous avant de nous résoudre à nous laisser rincer le cul et nous octroyer une douche rapide bien que commune. Ainsi sommes-nous ressorties de cette heure d’extrême intimité toutes proprettes, sûres de nous de l’extérieur autant que de l’intérieur, pour aller revêtir nos tenues d’apparat.
Ma rousse Andréa avait décidément opté pour sa parure vert cru sur des dessous de même couleur, faisant fi du mauvais goût absolu dont le tout témoignait. Monique en tenait absolument pour l’ensemble façon domino qui mettait impudemment en valeur les détails de sa morphologie. J’ai tenté d’apprivoiser l’insolente petite robe noire qui m’était destinée, désirable malgré sa médiocre qualité de rayonne et nylon signant une probable provenance de sex-shop. De bonne volonté, aussi, donnant autant qu’elle le pouvait pour s’adapter à un corps bien plus rond que les formes qu’elle aurait dû couvrir. Mais ce qu’elle accordait en largeur manquait évidemment en longueur. Rien de ses dentelles ne se trouvait à la place prévue.
Les volutes de poitrine décoraient ma gorge et le haut de mes seins comme une élégante modestie de l’ancien temps, laissant globes lourds, aréoles et tétons clairs visibles sous le voile. Les arabesques du joli triangle censé masquer le sexe s’étalaient complaisamment sur mon ventre, désignant de leur pointe touffe et fente exposées par transparence. Le bas s’arrêtait à mi-cuisse, n’attendant qu’un mouvement pour remonter. Quant à mes fesses, elles se moulaient sans vergogne dans le tissu, si fin et si tendu que le seul rose de leur peau semblait dominer. Bref, un désastre du point de vue de la bienséance.
Je me suis dépouillée – au strict sens du terme – de cet ersatz de vêtement sous les encouragements ironiques de mes spectatrices et j’ai quémandé un coordonné assorti dans l’espoir d’améliorer mon apparence. Le renfilage fut encore plus ardu, compliqué de la crainte de déchirer la fragile petite chose, et le résultat fut un sommet de déception. Si le noir cachait, certes, mes seins et mes lèvres, il prouvait ostensiblement qu’ils n’étaient pas à leur place. On ne voyait que ça ! Pire, la partie pile du Tanga prêté par Monique, plus menue (euphémisme !) que moi, s’incrustait sournoisement entre mes fesses dont il soulignait le sillon. Ab-so-lu-ment pas mettable ! Mais c’était cet accoutrement ou le « no bra, cul nu ».
J’allais me résigner à choisir pour ne pas chagriner Andréa, quand j’ai avisé un ample châle rouge qui trônait dans la penderie. Sauvée ! La pointe descendait assez bas pour couvrir mon postérieur et les pans croisés par devant dissimulaient la mollesse des seins. Mieux encore, les longues franges flottant autour des hanches masquaient ce qu’il fallait. L’essayer c’était l’adopter. Au moins pourrai-je faire bonne contenance devant les autres invités et durant le repas. Je n’ai pas cherché plus loin.
Ce fut donc un trio multicolore aux accords surprenants qui dressa le couvert et répartit les cavaliers aux prénoms des convives selon le plan précis établi par Monique. Elle se pique en effet d’inviter chaque année des personnes ou des couples dont elle est le seul lien de connaissance. Une habitude qui lui impose de prendre quelques précautions pour éviter les risques de dérapages.
- Je ne mettrais pas, bien sûr, un Jésuite et un Dominicain à la même table, nous a-t-elle expliqué. Par contre, une rencontre éphémère et sans lendemain favorise la levée des inhibitions sociales ou conventionnelles. D’ailleurs, je donne le thème de la soirée en fonction de ce que je sais des gens que je réunis.
- Et ce soir, c’est donc « honneur aux dames », s’interrogea Andréa.
- Exact ! Voilà pourquoi vous êtes là, mes chéries.
- Mais tu as aussi invité des couples hétéros. À cause de ça, j’ai dû insister pour que Chantal accepte de venir.
- Andréa exagère, je te le jure, me suis-je défendue.
- Je la connais, ne t’inquiète pas, m’a rassurée Monique. En réalité, c’est elle qui a peur d’être frustrée de ses espoirs ! Pourtant, tu n’as rien remarqué sur le plan de table ?
- Si. Tu as mis deux hommes à chaque bout, et les femmes sur les côtés. Ce n’est pas courant mais j’ai pensé que c’était pour séparer les couples.
- Pas vraiment, leurs compagnes sont à côté d’eux aux extrémités. S’ils veulent faire les jolis cœurs pendant le repas, il n’embêteront qu’elles ! Nous, les filles, nous serons en face les unes des autres. Ça offre toute possibilité de connivence, du regard ou du pied.
- J’ai vu que tu as placé une certaine Sabrina près de toi, a observé Andréa. Ce prénom me dit quelque chose…
- Tu l’as peut-être déjà croisée. C’est une voisine qui a repris la ferme de ses parents. J’ai deux ou trois champs cultivables autour de la maison, elle s’en occupe pour moi… Quarante ans, célibataire, pas de liaison connue, a ajouté Monique. Elle est discrète mais de ce que j’ai compris, le mariage n’est pas sa tasse de thé.
Le petit sourire qui accompagnait sa dernière remarque ne laissait guère de doute sur ce qu’elle sous-entendait, et du reste elle confirma aussitôt nos suppositions.
- La vie n’est pas facile ici pour une lesbienne. Ce n’est pas que les gens soient vraiment homophobes, ils ferment volontiers les yeux, ça ne les dérange pas plus que ça. C’est plutôt la famille qui s’en désole, voire rejette « la brebis galeuse », d’où la prudence de Sabrina. La pauvre, elle doit souvent être obligée se contenter toute seule.
- Je peux comprendre, compatis-je. Je suis un peu passée par là. Sans Andréa, j’y serais peut-être encore.
- Et encore heureux qu’il y ait Internet ! J’ai indiqué à Sabrina, mine de rien, un ou deux sites de qualité. J’espère qu’elle en fait bon usage ! On le saura peut-être, je l’ai invitée un peu en avance, elle ne va pas tarder.
J’aurais bien demandé à Monique de quels sites il s’agissait, histoire de savoir si nous avions repéré les mêmes. Elle a enchaîné sur un autre sujet avant que j’aie pu ouvrir la bouche.
- Oh, mon dieu ! J’allais oublier le principal ! Ne bougez pas, je reviens.
Il y avait pourtant tout le nécessaire sur la table, me semblait-il. J’ai questionné du regard Andréa tout aussi interrogative que moi. La réponse est arrivée dans les mains de notre hôtesse chargée de deux vases, un rond, un carré, où s’entassaient des feuilles pliées en quatre et d’une grande corbeille pleine de sacs en papier, pour la plupart vides.
- C’est le matériel de la tombola, a triomphé Monique, manifestement fière de son idée.
- Si tu nous expliquais ce que tu comptes en faire, nous pourrions sans doute comprendre, lui a suggéré Andréa.
- Facile. La tombola est réservée aux filles. Avant l’apéro, vous tirerez chacune un papier du vase rond. Je prendrai le dernier. Dans la corbeille, il y a des sacs que j’ai numérotés de 1 à 10 et dans lesquels je mettrai les cadeaux apportés par chaque invitée. Les vôtres – dont ta culotte, Chantal – et le mien y sont déjà.
- Ouais, je sais à quoi elle va servir, tu me l’as dit, ai-je grommelé. Vous m’avez piégée, Andréa et toi. Mais pourquoi seulement dix sachets, nous ne devions pas être quatorze ?
- Oui, mais les hommes offrent le champagne. Il n’y a que les femmes pour donner et recevoir les cadeaux. Et c’est moi qui les tirerai au sort dans l’autre vase, où il y a nos prénoms.
- Quand ?
- À minuit. Ce sera la Tombola du Nouvel An, et il y aura une autre surprise…
Un bruit que j’ai pris pour celui d’un tracteur a interrompu notre conversation. En fait, c’était le 4X4 de Sabrina. Monique est allée l’accueillir.
À suivre
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6 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci de cette flatteuse appréciation, Steph et JP. J'espère que le 2ème épisode ne vous aura pas déçus.
C'est un plaisir de lire des textes de cette qualité. Vivement la suite!
Steph et JP
Steph et JP
@ Dyonisia, tu mérites le meilleur! Je suis convaincue que tous ceux et celles qui recherchent des textes érotiques de qualité vont découvrir et aimé tes récits. Pas de doutes à ce sujet.
Bises
Bises
Merci, Clara. Heureuse de vous avoir donné ce plaisir.
Merci de ton accueil, chère déesse, et de tes souhaits. J'espère en être à la hauteur pour la suite.
S'efforcer de soigner son écriture me semble le moindre des respects envers les lecteurs, et les lectrices en l'occurrence. :)
Merci de ton accueil, chère déesse, et de tes souhaits. J'espère en être à la hauteur pour la suite.
S'efforcer de soigner son écriture me semble le moindre des respects envers les lecteurs, et les lectrices en l'occurrence. :)
C'est toujours un plaisir de lire de si beaux textes saphiques. Et celui-ci est particulièrement bien écrit
Clara
Clara
Je suis heureuse d'être l'une des premières à commenter. D'abord bienvenue sur HDS, ma chère muse.
Tu as posé dans ce premier chapitre, avec force détails, le décors. Voici un réveillon qui semble s'annoncer particulièrement prometteur.
Bravo pour ce texte qui tranche d'emblée au niveau de la présentation et du soin apporté à l'écriture. Tu es une vraie valeur ajoutée pour ce site.J'espère du fonds du cœur que tu auras le succès que tu mérites.
Vivement la suite!
Bises
Tu as posé dans ce premier chapitre, avec force détails, le décors. Voici un réveillon qui semble s'annoncer particulièrement prometteur.
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Vivement la suite!
Bises