La Vie de Martin - 08
Récit érotique écrit par Ninemark [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
- • 80 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 9.4 • Cote moyenne attribuée par HDS : 9.5
- • L'ensemble des récits érotiques de Ninemark ont reçu un total de 340 179 visites.
Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-01-2021 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
Cette histoire de sexe a été affichée 2 170 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
La Vie de Martin - 08
Chapitre 8 : Un pas en avant, un pas de géant
Les semaines passent et se ressemblent plus ou moins. Mon amour pour Antoine ne fait que se renforcer et je ne ressens plus aucune pression. Mon pétage de câble sur la plage semble avoir eu lieu une éternité et les fois où j’ai revu Samir, je n’ai plus ressenti aucune émotion. Ni de haine, ni de dégoût. Rien. Comme si je regardais un passage de mon passé qui m’a amené à être ce que je suis aujourd’hui. J’ai passé les fêtes de Noël avec Antoine car il ne souhaitait pas rentrer en Bourgogne pour profiter de la fraicheur du sud.
On est à la mi-janvier et je suis chez moi avec Julien, Coralie et Antoine. On se fait un repas tranquille lorsque Julien arrête la conversation pour annoncer un événement. Nous nous arrêtons tous de manger et je le vois regarder Coralie. Elle le regarde amoureusement avant de s’adresser à nous :
« Julien et moi on va être parents ».
Je suis sous le choc et Antoine bondit sur sa chaise.
« Quoi ? Toi, Julien, papa ? Mais au lycée tu disais ne jamais vouloir de mioches ! »
Julien sourit et réplique :
« Toi, Antoine, gay ? Mais au lycée tu disais ne jamais pouvoir coucher avec un gars ! Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Et quand je vois Coralie, je n’ai plus aucune peur d’élever un enfant avec elle. »
Il la regarde d’un regard tellement amoureux. Je me fais la réflexion de vouloir quelqu’un qui me regarde comme ça avant de me souvenir qu’il y a déjà Antoine pour me regarder aussi intensément. Je me lève pour les féliciter et lever mon verre en leur honneur.
***
Le lendemain soir, je vais pour rejoindre l’appartement d’Antoine afin de passer la nuit chez lui. En chemin, je repense à l’annonce de Julien. S’ils vont avoir un bébé, ils vont avoir besoin d’une chambre et je n’ai plus ma place. Ils pourraient emménager ailleurs mais dans tous les cas, je ne pourrai pas rester seul avec le prix du loyer. Je me dis qu’il est temps de réfléchir à un nouvel appartement pour prochainement afin qu’ils soient tranquilles pour préparer l’arrivée du bébé.
J’arrive chez Antoine et frappe. Je l’entends crier que c’est ouvert et entre. Il semble au téléphone et parle assez froidement. Je vais me poser sur le canapé en ayant croisé son regard énervé depuis la chambre. Je ne sais pas ce qu’il se passe mais ça n’a pas l’air joyeux. Il finit sa conversation. Je le suppose car j’entends quelque chose voler, son portable sûrement, ajouté à un hurlement de colère. Je ne l’ai jamais vu comme ça. Je ne sais pas comment réagir.
Au bout de quelques minutes où je ne le vois pas venir, je me risque à aller dans la chambre. Je le retrouve sur le lit, assis, de dos. Je sens toute sa colère dans la chambre et peine à avancer vers lui. Je lui demande si ça va. Il me répond froidement « Non. ». Je viens par derrière lui et me pose contre son dos et l’enlace de mes bras. Je lui demande s’il veut me parler.
Il se lève soudainement en faisant virevolter mes bras. Pris par surprise, je me retrouve projeter à l’arrière sur le dos. Je me redresse sur le lit et le regarde s’énerver à nouveau. Il rumine et tourne dans la chambre. Je ne l’ai clairement jamais vu comme ça et il me ferait limite peur. Je ne sais pas comment réagir et reste muet sur le lit. Finalement, il commence à parler sans me regarder :
« J’ai envie de tout péter. La proprio a appelé et m’a dit que son appartement a été incendié et qu’elle se voit dans l’obligation de venir vivre ici. Elle respectera les délais de préavis mais je devrai m’en aller après ça. Puis mes parents m’ont appelé directement après pour me dire qu’ils ont appris que j’étais avec toi. »
Je reste stoïque sur le lit. Je redoutais le moment où il aurait à l’annoncer à ses parents car, les connaissant un peu, je sais qu’ils ne sont pas les plus ouverts d’esprit. Alors l’apprendre par quelqu’un d’autre que leur fils doit être encore pire. Je me redresse sur le bord du lit. Il continue :
« Quelqu’un a balancé que j’étais avec toi ! Mais qui ? C’est un de la bande de sûr car peu le savent. Ils m’ont insulté de tous les noms et mon père disait que j’ai été perverti par toi et qu’il savait que je ne devais pas trainer avec des cas sociaux dans ton genre. (Je sais qu’il fait référence à ma famille et à ce que j’ai subi adolescent). Ils m’ont dit que j’étais un menteur et qu’il avait honte de moi et honte d’eux même d’avoir un enfant comme moi. »
Je le vois prêt à exploser. Antoine n’est pas du genre à évacuer non plus par les pleurs et je vois que la colère est son seul moyen d’évacuation pour le moment. Le problème est qu’il n’est à rien de dégoupiller. Je m’approche de lui et viens le prendre par le bras. Il a un geste brusque pour me repousser et me jette à nouveau sur le lit.
« Lâche moi ! Si tu n’étais pas venu à ces vacances, il n’y aurait jamais eu tout ça et je serais resté en Bourgogne aussi heureux que je l’étais avant. J’aurais jamais dû t’accorder de l’importance. Maintenant je suis la honte de ma famille. »
L’entendre me rejeter la faute me fait monter mais je suis conscient que je ne dois pas non plus m’énerver. Ça risquerait d’aggraver et je sais qu’il réagit par peur et pas contre moi. Je prends une large respiration puis me relève à nouveau. Je ne fais pas l’erreur une deuxième fois de m’avancer vers lui. Je lui demande juste de me regarder et je lui dis :
« Antoine, tu penses réellement ce que tu me dis ? Tu penses vraiment qu’être avec moi est un calvaire ? »
« Je… Je ne sais pas ! Vous m’embrouillez trop à tous vouloir me contrôler et dicter ce que je suis ou ce que je dois être ! »
Je réplique d’un ton ferme et grave :
« Antoine !! Regarde-moi ! Dans les yeux ! »
Il peine à le faire mais son regard finit par croiser le mien. Je continue :
« A quel moment je t’ai demandé d’être quelqu’un d’autre que ce que tu es. Tu es perdu car tu n’as pas pu contrôler ton annonce à tes parents et tu as peur. »
« J’AI PAS PEUR ! Je suis en colère ! »
« Tu as peur Antoine et tu es en colère contre toi-même ! Je suis passé aussi par là mais j’ai eu la chance de pouvoir l’annoncer en personne à mes parents. Celui qui a fait ça n’a pas de figure mais de toutes les manières, ça ne change rien à qui tu es. »
La colère est encore très présente mais il semble se contrôler un peu plus. Je lui tends une main pour voir s’il est réceptif et il tend la sienne pour la prendre. Je ne m’aventure pas plus. Je me contente de le regarder et de lui dire :
« Tu vis un moment compliqué car tout est remis en cause. Tes deux mondes viennent de collapser en un seul et certaines parties ne sont pas compatibles. Tu apprendras à tout reconstruire ne t’inquiètes pas. Et je serai là. Mais pour moment, tu dois évacuer et la colère n’est pas la solution. Pars courir, va te jeter dans l’eau froide de la mer mais ne restes pas ici. Je t’attendrai. »
Il me regarde avec un regard désastreux. Il passe devant moi et ne m’offre qu’une caresse furtive sur le bras. Je pars sur le canapé et je le vois apparaitre avec sa tenue de sport. Il me dit qu’il va courir. Je suis content de voir qu’il suit mon conseil. Avant qu’il passe la porte, je l’arrête. Je m’approche et lui dis :
« Antoine, saches que je serais présent dès que tu le nécessiteras… Et ne t’énerves pas trop envers tes parents. S’ils t’aiment réellement, ils apprendront à t’accepter. Si ce n’est pas le cas alors ne ruine pas ta vie pour les croyances de personnes qui n’ont pas d’amour à te donner. »
Il ne m’adresse aucun mot. Juste un regard pour me dire qu’il m’a entendu. Il sort et ferme la porte.
***
3h que je suis devant la télé à attendre son retour. J’ai du mal à me centrer car je pense constamment à Antoine en espérant qu’il ne lui soit rien arrivé. J’aimerais lui envoyer un message mais je me retiens. Je me fixe la barre des 4h avant de l’appeler. En attendant, je regarde les annonces de locations d’appartement.
La porte s’ouvre enfin. Antoine arrive. Il semble fatigué mais ses énergies sont plus apaisées et je ne ressens plus de colère. Je suis content de voir qu’il a réussi à évacuer. Il me regarde et me sourit furtivement. Il me dit de loin qu’il part se doucher.
La douche terminée, il vient en jogging sur le canapé, les cheveux encore mouillés. Il arbore une mine gênée. Il s’assied et pose sa main sur ma cuisse. Je le regarde et il prend une longue inspiration.
« Pardonne moi Martin. »
Ces semblent lui avoir coûté énormément d’énergie. Il relève le regard vers moi et poursuit après un silence.
« Pardon de t’avoir parlé comme ça. Je n’ai aucune excuse et tu ne mérites pas la colère et la violence que je t’ai envoyée. Tu ne mérites pas non plus les mots que je t’ai dit. Je ne les pensais pas et tu avais raison. J’ai peur. »
Il a les larmes qui montent aux yeux et je viens seulement passer mon bras autour de lui. Il vient instantanément s’allonger sur mes jambes et je l’entends commencer à pleurer en position de fœtus.
« J’ai tellement peur. »
Je lui caresse la tête pour le calmer ainsi que le dos.
« Ne t’inquiète pas. Je suis là. Je te pardonne pour tes gestes déplacés. »
Le silence vient ensuite envahir la pièce et il continue de pleurer en silence sur moi. Nos mains se lient et il les porte à sa joue pour me sentir. Je ressens tellement de tristesse pour lui. Je ne l’ai jamais vu dans aucun de ces états et j’apprends toujours plus à le connaître.
Au bout d’un bon quart d’heure, il se relève et me regarde. Il a les yeux rouges et embués. Il se rapproche et me dit :
« Comment j’ai pu te dire que c’était de ta faute alors que tu es la personne qui ne m’a jamais autant aimé ? Je t’aime Martin. Du genre, je t’aime vraiment. »
Je le regarde en souriant et lui dis juste « Je le sais » avant de venir l’embrasser. On reste là à se câliner et à s’embrasser avant de commander à manger pour regarder un film.
***
Je dors à moitié. Je suis partagé entre le rêve et la réalité car j’entends tout de même qu’Antoine bouge beaucoup à mes côtés. Je finis par me réveiller et me retourner pour le regarder. Il me regarde, désolé de m’avoir réveillé. Je lui dis que je ne le crois pas et qu’il a fait exprès. Il sourit et me dit :
« Bon j’avoue. Je me disais juste que maintenant que je dois déménager, ce serait peut-être l’occasion de passer à autre chose. Coralie et Julien vont sûrement vouloir leur propre maison maintenant qu’ils vont avoir un enfant. Donc je me demandais si… tu voulais emménager avec moi. »
« T’es sérieux de me dire ça en pleine nuit ? Tu pouvais pas attendre demain ? »
« Bah t’es mal placé pour me dire ça vu que tu m’avais réveillé pour me dire que tu m’aimais. »
Je me retourne dans mon lit maintenant complètement réveillé. Il a lui aussi pensé au fait que je devrais partir prochainement et vu qu’il doit aussi bouger, sa demande parait logique. Le problème c’est que ça me ramène à mon emménagement avec Samir. Je réfléchis un long moment sans rien dire. Je calcule les pours et les contres. Je me rends contre que les contres relèvent plus de mes peurs qu’autre chose et que je ne devais plus me fier à elles. Je sors enfin de mon silence
« Tu dors ? »
« Tu penses que j’allais m’endormir en deux minutes après m’être pris un vent avec ma demande de vivre ensemble ? »
Je me relève pour venir me placer sur Antoine. Je me place au-dessus de son visage et vient l’embrasser.
« Ça va c’était pas un vent, c’était un instant de réflexions. Mais oui, je le veux. »
« Je dois bien le prendre que t’aies eu besoin de 30 minutes pour réfléchir ? »
« Estime-toi déjà heureux que je t’aie répondu. Tu m’as bien fait attendre 4h avant de t’excuser. »
« C’est pas sympa ça ! »
« Ça va je rigole, laisse-moi m’excuser. »
Tout en souriant, je viens l’embrasser avant de descendre sous la couette pour enlever son boxer. Je prends sa queue en bouche et la fait durcir en la tétant. Sa main bien se placer dans mes cheveux et il gémit de bonheur. La chaleur se faisant vite là-dessous, je jette la couverture pour me retrouver à l’air libre. Il bande maintenant comme un cheval et je me délecte de sa queue en glissant mon doigt vers son anus. Il vient cependant m’arrêter pour me relever et m’embrasser.
« C’est à moi de me faire pardonner pour mon comportement. »
Il vient alors me retourner et se placer derrière moi. Il vire mon boxer et vient de suite me bouffer le cul. Je suis sûr qu’il avait capté que je me préparais tout l’heure lorsque j’étais parti me doucher au cas où. Puis on s’est endormi de fatigue sans avoir l’occasion de rien faire. Il est bien décidé à se rattraper car il enfonce un premier doigt qui me déclenche un gémissement de plaisir. Son autre main vient me relever un peu pour me pincer un téton. Il m’embrasse dans le cou et me dit qu’il va me faire l’amour comme jamais. Je lui attrape sa queue en réponse pour la placer à l’entrée. Il se penche en avant pour ouvrir la table de nuit et chopper le lubrifiant.
Il s’enfonce en moi et vient respirer à mon oreille en me susurrant qu’il m’aime. J’en ai des frissons et je lui réponds que je l’aime aussi. Il commence alors ses vas et viens et comme promis, il me fait l’amour comme jamais il ne l’a fait. Il n’a fait que de me rappeler qu’il m’aimait et que c’est avec moi qu’il veut vivre. Nous nous lions d’amour toute la nuit pour finir par s’endormir avec un excès d’endorphine.
Les semaines passent et se ressemblent plus ou moins. Mon amour pour Antoine ne fait que se renforcer et je ne ressens plus aucune pression. Mon pétage de câble sur la plage semble avoir eu lieu une éternité et les fois où j’ai revu Samir, je n’ai plus ressenti aucune émotion. Ni de haine, ni de dégoût. Rien. Comme si je regardais un passage de mon passé qui m’a amené à être ce que je suis aujourd’hui. J’ai passé les fêtes de Noël avec Antoine car il ne souhaitait pas rentrer en Bourgogne pour profiter de la fraicheur du sud.
On est à la mi-janvier et je suis chez moi avec Julien, Coralie et Antoine. On se fait un repas tranquille lorsque Julien arrête la conversation pour annoncer un événement. Nous nous arrêtons tous de manger et je le vois regarder Coralie. Elle le regarde amoureusement avant de s’adresser à nous :
« Julien et moi on va être parents ».
Je suis sous le choc et Antoine bondit sur sa chaise.
« Quoi ? Toi, Julien, papa ? Mais au lycée tu disais ne jamais vouloir de mioches ! »
Julien sourit et réplique :
« Toi, Antoine, gay ? Mais au lycée tu disais ne jamais pouvoir coucher avec un gars ! Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Et quand je vois Coralie, je n’ai plus aucune peur d’élever un enfant avec elle. »
Il la regarde d’un regard tellement amoureux. Je me fais la réflexion de vouloir quelqu’un qui me regarde comme ça avant de me souvenir qu’il y a déjà Antoine pour me regarder aussi intensément. Je me lève pour les féliciter et lever mon verre en leur honneur.
***
Le lendemain soir, je vais pour rejoindre l’appartement d’Antoine afin de passer la nuit chez lui. En chemin, je repense à l’annonce de Julien. S’ils vont avoir un bébé, ils vont avoir besoin d’une chambre et je n’ai plus ma place. Ils pourraient emménager ailleurs mais dans tous les cas, je ne pourrai pas rester seul avec le prix du loyer. Je me dis qu’il est temps de réfléchir à un nouvel appartement pour prochainement afin qu’ils soient tranquilles pour préparer l’arrivée du bébé.
J’arrive chez Antoine et frappe. Je l’entends crier que c’est ouvert et entre. Il semble au téléphone et parle assez froidement. Je vais me poser sur le canapé en ayant croisé son regard énervé depuis la chambre. Je ne sais pas ce qu’il se passe mais ça n’a pas l’air joyeux. Il finit sa conversation. Je le suppose car j’entends quelque chose voler, son portable sûrement, ajouté à un hurlement de colère. Je ne l’ai jamais vu comme ça. Je ne sais pas comment réagir.
Au bout de quelques minutes où je ne le vois pas venir, je me risque à aller dans la chambre. Je le retrouve sur le lit, assis, de dos. Je sens toute sa colère dans la chambre et peine à avancer vers lui. Je lui demande si ça va. Il me répond froidement « Non. ». Je viens par derrière lui et me pose contre son dos et l’enlace de mes bras. Je lui demande s’il veut me parler.
Il se lève soudainement en faisant virevolter mes bras. Pris par surprise, je me retrouve projeter à l’arrière sur le dos. Je me redresse sur le lit et le regarde s’énerver à nouveau. Il rumine et tourne dans la chambre. Je ne l’ai clairement jamais vu comme ça et il me ferait limite peur. Je ne sais pas comment réagir et reste muet sur le lit. Finalement, il commence à parler sans me regarder :
« J’ai envie de tout péter. La proprio a appelé et m’a dit que son appartement a été incendié et qu’elle se voit dans l’obligation de venir vivre ici. Elle respectera les délais de préavis mais je devrai m’en aller après ça. Puis mes parents m’ont appelé directement après pour me dire qu’ils ont appris que j’étais avec toi. »
Je reste stoïque sur le lit. Je redoutais le moment où il aurait à l’annoncer à ses parents car, les connaissant un peu, je sais qu’ils ne sont pas les plus ouverts d’esprit. Alors l’apprendre par quelqu’un d’autre que leur fils doit être encore pire. Je me redresse sur le bord du lit. Il continue :
« Quelqu’un a balancé que j’étais avec toi ! Mais qui ? C’est un de la bande de sûr car peu le savent. Ils m’ont insulté de tous les noms et mon père disait que j’ai été perverti par toi et qu’il savait que je ne devais pas trainer avec des cas sociaux dans ton genre. (Je sais qu’il fait référence à ma famille et à ce que j’ai subi adolescent). Ils m’ont dit que j’étais un menteur et qu’il avait honte de moi et honte d’eux même d’avoir un enfant comme moi. »
Je le vois prêt à exploser. Antoine n’est pas du genre à évacuer non plus par les pleurs et je vois que la colère est son seul moyen d’évacuation pour le moment. Le problème est qu’il n’est à rien de dégoupiller. Je m’approche de lui et viens le prendre par le bras. Il a un geste brusque pour me repousser et me jette à nouveau sur le lit.
« Lâche moi ! Si tu n’étais pas venu à ces vacances, il n’y aurait jamais eu tout ça et je serais resté en Bourgogne aussi heureux que je l’étais avant. J’aurais jamais dû t’accorder de l’importance. Maintenant je suis la honte de ma famille. »
L’entendre me rejeter la faute me fait monter mais je suis conscient que je ne dois pas non plus m’énerver. Ça risquerait d’aggraver et je sais qu’il réagit par peur et pas contre moi. Je prends une large respiration puis me relève à nouveau. Je ne fais pas l’erreur une deuxième fois de m’avancer vers lui. Je lui demande juste de me regarder et je lui dis :
« Antoine, tu penses réellement ce que tu me dis ? Tu penses vraiment qu’être avec moi est un calvaire ? »
« Je… Je ne sais pas ! Vous m’embrouillez trop à tous vouloir me contrôler et dicter ce que je suis ou ce que je dois être ! »
Je réplique d’un ton ferme et grave :
« Antoine !! Regarde-moi ! Dans les yeux ! »
Il peine à le faire mais son regard finit par croiser le mien. Je continue :
« A quel moment je t’ai demandé d’être quelqu’un d’autre que ce que tu es. Tu es perdu car tu n’as pas pu contrôler ton annonce à tes parents et tu as peur. »
« J’AI PAS PEUR ! Je suis en colère ! »
« Tu as peur Antoine et tu es en colère contre toi-même ! Je suis passé aussi par là mais j’ai eu la chance de pouvoir l’annoncer en personne à mes parents. Celui qui a fait ça n’a pas de figure mais de toutes les manières, ça ne change rien à qui tu es. »
La colère est encore très présente mais il semble se contrôler un peu plus. Je lui tends une main pour voir s’il est réceptif et il tend la sienne pour la prendre. Je ne m’aventure pas plus. Je me contente de le regarder et de lui dire :
« Tu vis un moment compliqué car tout est remis en cause. Tes deux mondes viennent de collapser en un seul et certaines parties ne sont pas compatibles. Tu apprendras à tout reconstruire ne t’inquiètes pas. Et je serai là. Mais pour moment, tu dois évacuer et la colère n’est pas la solution. Pars courir, va te jeter dans l’eau froide de la mer mais ne restes pas ici. Je t’attendrai. »
Il me regarde avec un regard désastreux. Il passe devant moi et ne m’offre qu’une caresse furtive sur le bras. Je pars sur le canapé et je le vois apparaitre avec sa tenue de sport. Il me dit qu’il va courir. Je suis content de voir qu’il suit mon conseil. Avant qu’il passe la porte, je l’arrête. Je m’approche et lui dis :
« Antoine, saches que je serais présent dès que tu le nécessiteras… Et ne t’énerves pas trop envers tes parents. S’ils t’aiment réellement, ils apprendront à t’accepter. Si ce n’est pas le cas alors ne ruine pas ta vie pour les croyances de personnes qui n’ont pas d’amour à te donner. »
Il ne m’adresse aucun mot. Juste un regard pour me dire qu’il m’a entendu. Il sort et ferme la porte.
***
3h que je suis devant la télé à attendre son retour. J’ai du mal à me centrer car je pense constamment à Antoine en espérant qu’il ne lui soit rien arrivé. J’aimerais lui envoyer un message mais je me retiens. Je me fixe la barre des 4h avant de l’appeler. En attendant, je regarde les annonces de locations d’appartement.
La porte s’ouvre enfin. Antoine arrive. Il semble fatigué mais ses énergies sont plus apaisées et je ne ressens plus de colère. Je suis content de voir qu’il a réussi à évacuer. Il me regarde et me sourit furtivement. Il me dit de loin qu’il part se doucher.
La douche terminée, il vient en jogging sur le canapé, les cheveux encore mouillés. Il arbore une mine gênée. Il s’assied et pose sa main sur ma cuisse. Je le regarde et il prend une longue inspiration.
« Pardonne moi Martin. »
Ces semblent lui avoir coûté énormément d’énergie. Il relève le regard vers moi et poursuit après un silence.
« Pardon de t’avoir parlé comme ça. Je n’ai aucune excuse et tu ne mérites pas la colère et la violence que je t’ai envoyée. Tu ne mérites pas non plus les mots que je t’ai dit. Je ne les pensais pas et tu avais raison. J’ai peur. »
Il a les larmes qui montent aux yeux et je viens seulement passer mon bras autour de lui. Il vient instantanément s’allonger sur mes jambes et je l’entends commencer à pleurer en position de fœtus.
« J’ai tellement peur. »
Je lui caresse la tête pour le calmer ainsi que le dos.
« Ne t’inquiète pas. Je suis là. Je te pardonne pour tes gestes déplacés. »
Le silence vient ensuite envahir la pièce et il continue de pleurer en silence sur moi. Nos mains se lient et il les porte à sa joue pour me sentir. Je ressens tellement de tristesse pour lui. Je ne l’ai jamais vu dans aucun de ces états et j’apprends toujours plus à le connaître.
Au bout d’un bon quart d’heure, il se relève et me regarde. Il a les yeux rouges et embués. Il se rapproche et me dit :
« Comment j’ai pu te dire que c’était de ta faute alors que tu es la personne qui ne m’a jamais autant aimé ? Je t’aime Martin. Du genre, je t’aime vraiment. »
Je le regarde en souriant et lui dis juste « Je le sais » avant de venir l’embrasser. On reste là à se câliner et à s’embrasser avant de commander à manger pour regarder un film.
***
Je dors à moitié. Je suis partagé entre le rêve et la réalité car j’entends tout de même qu’Antoine bouge beaucoup à mes côtés. Je finis par me réveiller et me retourner pour le regarder. Il me regarde, désolé de m’avoir réveillé. Je lui dis que je ne le crois pas et qu’il a fait exprès. Il sourit et me dit :
« Bon j’avoue. Je me disais juste que maintenant que je dois déménager, ce serait peut-être l’occasion de passer à autre chose. Coralie et Julien vont sûrement vouloir leur propre maison maintenant qu’ils vont avoir un enfant. Donc je me demandais si… tu voulais emménager avec moi. »
« T’es sérieux de me dire ça en pleine nuit ? Tu pouvais pas attendre demain ? »
« Bah t’es mal placé pour me dire ça vu que tu m’avais réveillé pour me dire que tu m’aimais. »
Je me retourne dans mon lit maintenant complètement réveillé. Il a lui aussi pensé au fait que je devrais partir prochainement et vu qu’il doit aussi bouger, sa demande parait logique. Le problème c’est que ça me ramène à mon emménagement avec Samir. Je réfléchis un long moment sans rien dire. Je calcule les pours et les contres. Je me rends contre que les contres relèvent plus de mes peurs qu’autre chose et que je ne devais plus me fier à elles. Je sors enfin de mon silence
« Tu dors ? »
« Tu penses que j’allais m’endormir en deux minutes après m’être pris un vent avec ma demande de vivre ensemble ? »
Je me relève pour venir me placer sur Antoine. Je me place au-dessus de son visage et vient l’embrasser.
« Ça va c’était pas un vent, c’était un instant de réflexions. Mais oui, je le veux. »
« Je dois bien le prendre que t’aies eu besoin de 30 minutes pour réfléchir ? »
« Estime-toi déjà heureux que je t’aie répondu. Tu m’as bien fait attendre 4h avant de t’excuser. »
« C’est pas sympa ça ! »
« Ça va je rigole, laisse-moi m’excuser. »
Tout en souriant, je viens l’embrasser avant de descendre sous la couette pour enlever son boxer. Je prends sa queue en bouche et la fait durcir en la tétant. Sa main bien se placer dans mes cheveux et il gémit de bonheur. La chaleur se faisant vite là-dessous, je jette la couverture pour me retrouver à l’air libre. Il bande maintenant comme un cheval et je me délecte de sa queue en glissant mon doigt vers son anus. Il vient cependant m’arrêter pour me relever et m’embrasser.
« C’est à moi de me faire pardonner pour mon comportement. »
Il vient alors me retourner et se placer derrière moi. Il vire mon boxer et vient de suite me bouffer le cul. Je suis sûr qu’il avait capté que je me préparais tout l’heure lorsque j’étais parti me doucher au cas où. Puis on s’est endormi de fatigue sans avoir l’occasion de rien faire. Il est bien décidé à se rattraper car il enfonce un premier doigt qui me déclenche un gémissement de plaisir. Son autre main vient me relever un peu pour me pincer un téton. Il m’embrasse dans le cou et me dit qu’il va me faire l’amour comme jamais. Je lui attrape sa queue en réponse pour la placer à l’entrée. Il se penche en avant pour ouvrir la table de nuit et chopper le lubrifiant.
Il s’enfonce en moi et vient respirer à mon oreille en me susurrant qu’il m’aime. J’en ai des frissons et je lui réponds que je l’aime aussi. Il commence alors ses vas et viens et comme promis, il me fait l’amour comme jamais il ne l’a fait. Il n’a fait que de me rappeler qu’il m’aimait et que c’est avec moi qu’il veut vivre. Nous nous lions d’amour toute la nuit pour finir par s’endormir avec un excès d’endorphine.
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par Ninemark
0 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Soyez le premier à donner votre avis après lecture sur cette histoire érotique...