LAURE et AURELIE 1
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-04-2017 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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LAURE et AURELIE 1
- Bonjour Adrien. Je m’appelle Laure. Peut-être te souviens-tu de moi ? J’aimerais beaucoup te parler.
Je regarde avec étonnement cette jolie brune, souriante, épanouie, habillée avec goût qui m’aborde de façon aussi abrupte ce dimanche après-midi, en pleine rue du centre ville. Je l’observe attentivement, cherchant dans son visage, qui se prête avec amusement à mon examen, le trait dont je pourrais me souvenir. Je suis sur le point de donner ma langue au chat, mais si je ne reconnais pas la personne, le prénom évoque des souvenirs relativement anciens bien que neutres. De la maternelle à la fin du primaire, j’ai connu une fillette qui portait ce prénom, une gamine exubérante à laquelle, moi garçon timide, j’avais disputé avec acharnement la tête de notre classe.
- Laure Dupuis ? Tu…
- Mais oui, tu as toujours eu bonne mémoire. Évidemment j’ai changé, mais je suis heureuse que tu m’aies reconnue. Pourtant à l’époque nous étions plutôt concurrents qu’amis. Pendant des années j’ai fait des efforts pour te battre au classement et quand j’y parvenais j’étais fière. Cette émulation était formidable.
- Effectivement, c’est la raison de la résonance de ton prénom. Tu as vraiment changé et je ne t’aurais pas reconnue. C’est que tu es devenue une très belle jeune femme, si je peux me permettre un compliment.
- Merci. Alors accepterais-tu de me consacrer un peu de temps ?
- Bien volontiers. Asseyons-nous à cette terrasse. Puis-je t’offrir une boisson ?
Que désire me dire cette attrayante créature ? Alors que j'ai suivi ma scolarité dans des établissements publics, collège puis lycée, ses parents l’ont inscrite dans un établissement privé de bonne réputation, et depuis l’entrée en troisième je ne l’ai plus côtoyée, vue ou rencontrée en dehors des vacances. Toujours accompagnée de copines et entourée d’une cour de garçons, elle paraissait inaccessible au garçon gauche, mal à l’aise dans son corps en pleine croissance que j’étais alors. Mais à sa manière de provoquer un entretien, je retrouve sa façon directe de s’adresser à son entourage.
— Compliment pour compliment, je trouve que tu es devenu un beau jeune homme. Cet uniforme et ton képi te vont à ravir. Tu es militaire et gradé ?
— Si c’est l’uniforme qui a attiré ton attention, profite vite de la vue, dans trois mois j’aurai fini mon service militaire. Pour le grade, je suis aspirant. Il s’agit fort heureusement d’une situation provisoire. Mais toi-même que deviens-tu ?
Après le bac elle a préparé une licence et espère entrer dans l’enseignement au sortir de l’IUMP dans un an. Après quoi elle fondera un foyer avec le brave garçon qui voudra d’elle. Je l’ai connue plus directe en cour de récréation pour désigner le garçon qui lui plaisait. Je n’ai jamais été son petit ami. Et je n’en ai pas souffert. Elle ne connaîtra aucune difficulté à trouver un mari.
- Et que feras-tu en quittant ce bel uniforme mon sous-lieutenant ? C'est dommage, il te va si bien.
- On dit « mon lieutenant ». Mais tu oublies ce titre. Il s'agit fort heureusement d'une situation provisoire. Appelle-moi Adrien ou je te dirai « mademoiselle »
- Laure ira fort bien. Donc, tes projets?
- J’ai été admis dans une école supérieure de commerce et je compte en sortir dans trois ans avec un diplôme intéressant pour entamer une carrière professionnelle. Et comme toi, j’espère rencontrer un jour la femme de ma vie pour fonder un foyer. Mais je ne suis pas pressé.
- Parce que tu es toujours célibataire ? Tu as une petite amie, une fiancée ? Non ? Alors, ne cherche plus, la femme de ta vie est devant toi. Tu es resté le bosseur, un vrai battant, mais tu as pris de l'assurance. Avec ou sans uniforme je trouve que tu feras un excellent parti. Je pose ma candidature.
J'en suis très flatté. Mais elle n'est pas sérieuse. Ou elle est fêlée ! Belle et rayonnante, elle ne peut pas être célibataire ou les garçons du pays sont devenus fous ! Elle a certainement un ami ou un fiancé, un compagnon de lit, comme le veut désormais la coutume étudiante, le contraire est inconcevable. Je sens le piège, je cherche du regard la caméra cachée et les complices qui vont surgir et s'esclaffer si je mords à l'hameçon.
Mais ses yeux ! Ciel, quelle comédienne, elle paraît sincère, attend une réponse. Pour moi l’attaque a été si étrange, si rapide, si inattendue, si invraisemblable. J’en suis abasourdi, je reste incrédule, incapable de trouver une réponse immédiate et adéquate. La proposition ne correspond pas à mes attentes. Je ne suis pas insensible aux charmes des jeunes filles, mais mon projet de mariage n’a rien d’actuel. Dans quatre ou cinq ans, pas avant, quand j’aurai de quoi entretenir une femme, j’aurai le temps d’y penser.
Si demain une belle fille me déclare qu’elle a envie de faire l’amour avec moi et que ce sera sans suite, je lui accorderai satisfaction, je saurai la caresser, exécuter selon ses désirs les figures du kamasoutra, je lécherai son minou jusqu’à l’extase, je n’oublierai aucune partie de son corps, je la masserai, je la prendrai, je lui donnerai son plaisir. Et comme convenu nous nous dirons au revoir ou adieu. Je veux bien rendre service et en tirer un plaisir réciproque. J’attends l’amatrice, mais je ne promets pas le mariage. Enfin, l’occasion ne s’est jamais présentée, il est facile de fantasmer, le passage à l’acte n’est pas évident et il est aussi possible de prévoir une prudente retraite ! Mais prendre un engagement définitif aujourd’hui !
Laure est belle, troublante, mais quelle mouche l’a piquée, pourquoi se jette-t-elle à ma tête avec autant de précipitation? Si elle est sincère, si ce n’est pas une farce de mauvais goût, si elle ne s’est pas laissé influencer par le prestige de l’uniforme, pourquoi cette hâte soudaine ? A-t-elle peur d’être devancée par une autre ? Elle a toujours eu l’esprit de compétition ; mais à bien examiner les choses, nous sommes pratiquement des inconnus. Je ne sais pas grand-chose d’elle, que peut-elle savoir de moi ? Elle n’a saisi que des apparences. Sans être Apollon, je suis physiquement convenable, c’est tout ; à peine « amélioré » par la tenue. Les goûts, les valeurs, les aspirations, les caractères : que d’inconnues ! On ne s’engage pas à la légère pour une bonne bouille ou pour la cambrure d’un dos, pour l’arrondi d’une croupe ou pour des yeux bleus ou des cheveux bruns !
— Ma chère Laure, peut-être es-tu la femme de ma vie, tu es magnifique, si belle, je dirais trop belle pour moi. Je n’aurais sans doute jamais osé t’adresser une demande comme celle que tu me fais. Mais pour rien au monde, je ne voudrais perdre la chance que tu m’offres. Malgré tout, c’est une surprise si soudaine, si agréable aussi, que je te demande le temps d’y réfléchir. Avant de m’engager, je veux apprendre à te connaître, je veux que tu apprennes à me connaître. Tu es adorable, mais sommes-nous compatibles ? Tu dois avoir une longueur d’avance sur moi pour vouloir déjà me choisir comme le brave garçon qui voudra de toi. Je ne m’attendais pas à provoquer un coup de foudre.
— C’est exactement ça : le coup de foudre. Je t’ai aperçu hier. Tu es le bel homme que j’attendais et je me suis souvenue du bon petit garçon sérieux et appliqué de l’école, j’ai constaté que tu étais toujours aussi volontaire et secrètement ambitieux, tes projets d’avenir me plaisent : tu corresponds à mon idéal d’homme. Toute la nuit, j’ai rêvé de toi, j’ai donc décidé de me déclarer avant de te voir dans les bras d’une autre. Parfois il faut forcer le destin. Ça te fait sourire.
— Es-tu prête à vivre de longues absences ? Demain je repars en Allemagne pour terminer mon temps. Aussitôt après je pars pour trois ans à plus de 300 kilomètres et je ne reviendrai dans la région que pour de courtes vacances, peut-être pour des stages en entreprise. Je suis extrêmement touché par ta «candidature» et tout disposé à donner la meilleure suite. Tu vois, j’en tremble et j’en bafouille. Ouf, pardonne-moi de ne pas sauter de joie, comme je le devrais.
— Je t’ai brusqué sans doute. Je n’en suis pas mécontente si tu t’en vas demain déjà. Maintenant tu sais : au pays une fille va t’attendre, elle est amoureuse de toi. Si tu m’accordes une chance, je saurai patienter autant qu’il sera nécessaire. Mais il faut que je t’embrasse.
Sitôt dit, sitôt fait. J’ai à peine eu le temps de me lever pour recevoir sur chaque joue un gros baiser chargé d’émotion.
— Veux-tu te promener avec moi ?
Nous déambulons sur les trottoirs. Elle a pris ma main, balance nos bras avec malice, guette la surprise dans les yeux des passants, fière d’avoir apprivoisé son beau militaire. Je suis moi-même très fier de marcher entraîné par cette magnifique « conquête ». Le photomaton de la grande surface a immortalisé ce moment exceptionnel. Nous avons posé tête contre tête, tout sourire. Au sortir de la cabine, un baiser surprise sur les lèvres m’a remercié de ce souvenir heureux à partager. Étourdi, je saisis la douceur sucrée de son rouge à lèvres tandis qu’elle évalue du coin de l’œil mon degré d’émotion.
Car ce traitement de choc me bouleverse de la pointe des pieds à la racine des cheveux, comme un tremblement de terre dont l’épicentre se situe à environ quatre-vingts centimètres du sol. Cette fille va me rendre fou, tous mes sens sont en alerte, mon sang bouillonne et va gonfler mon sexe qui se dresse au garde-à-vous. Je me fais violence, on ne se conduit pas ainsi à la première rencontre, je m’arrache à ce baiser. Laure aurait bien insisté, elle cache son dépit derrière un sourire forcé qui s’éclaire lorsque ses yeux se fixent sur la bosse dans mon pantalon. Son regard se plante dans le mien pour y lire mon trouble, pour s’assurer que mon calme est apparent et que derrière le masque d’indifférence se cache un homme, un faible homme, sensible à son charme, avec des réactions prévisibles de la chair. Je suis le frêle oiseau hypnotisé par son regard. Elle a trouvé mon talon d’Achille, elle vient de me mettre le feu. Elle est contente d’avoir pris le pouvoir en découvrant mon point sensible.
— Je t’enlève, veux-tu m’accompagner au centre thermal ? Ma voiture est là ! Nous aurons le choix, selon tes préférences, entre patinage sur glace, piscine, bowling, cinéma, bain relaxant. Je commencerais par de la natation puis nous irions voir un film ? Cela te convient-il ?
Les parents sont fortunés. Laure roule en simple Peugeot 309, ma 4L d’occasion ferait pâle figure à côté. Je n’ai pas à m’inquiéter, je louerai le nécessaire à la piscine. Nous passons en coup de vent chez elle. Elle en sort accompagnée de maman et de sa sœur de dix-sept ans : je suis le spécimen rare et la famille doit savoir avec qui elle va se distraire. Quelques phrases aimables et des sourires entendus approuvent son choix : je serai toujours le bien venu etc.
J’attends au bord du bassin. Qu’elle est belle dans son maillot deux pièces. Je comprends ce choix de la piscine. Dès le premier jour, elle a décidé de frapper un grand coup. Comment pourrai-je oublier ce corps parfait, ni sculptural ni maigre, ses formes marquées, ses seins prêts à s’évader des bonnets, sa taille fine destinée à mettre en évidence ses hanches affirmées ou les longs fuseaux de ses cuisses parfaites ? C’est Vénus entrant au bain en m’invitant à la rejoindre. Avec une particularité toutefois, elle a oublié de rentrer une cordelette blanche dans le bas du maillot de bain ; j’ai une sœur, je sais ce que c’est. Un mot glissé à l’oreille lui permet de rectifier la tenue. Comment résister à la tentation ? Hormis le mariage, elle peut tout exiger de moi. Je baiserai ses pieds, je frôlerai ses jambes, j’éprouverai la douceur de l’intérieur de ses cuisses, je ferai s’épanouir son sexe, j’y abreuverai ma soif, sucerai sa crête sensible, je fouillerai… Stop !… Qu’ai-je à m’emballer aujourd’hui ?
Je regarde avec étonnement cette jolie brune, souriante, épanouie, habillée avec goût qui m’aborde de façon aussi abrupte ce dimanche après-midi, en pleine rue du centre ville. Je l’observe attentivement, cherchant dans son visage, qui se prête avec amusement à mon examen, le trait dont je pourrais me souvenir. Je suis sur le point de donner ma langue au chat, mais si je ne reconnais pas la personne, le prénom évoque des souvenirs relativement anciens bien que neutres. De la maternelle à la fin du primaire, j’ai connu une fillette qui portait ce prénom, une gamine exubérante à laquelle, moi garçon timide, j’avais disputé avec acharnement la tête de notre classe.
- Laure Dupuis ? Tu…
- Mais oui, tu as toujours eu bonne mémoire. Évidemment j’ai changé, mais je suis heureuse que tu m’aies reconnue. Pourtant à l’époque nous étions plutôt concurrents qu’amis. Pendant des années j’ai fait des efforts pour te battre au classement et quand j’y parvenais j’étais fière. Cette émulation était formidable.
- Effectivement, c’est la raison de la résonance de ton prénom. Tu as vraiment changé et je ne t’aurais pas reconnue. C’est que tu es devenue une très belle jeune femme, si je peux me permettre un compliment.
- Merci. Alors accepterais-tu de me consacrer un peu de temps ?
- Bien volontiers. Asseyons-nous à cette terrasse. Puis-je t’offrir une boisson ?
Que désire me dire cette attrayante créature ? Alors que j'ai suivi ma scolarité dans des établissements publics, collège puis lycée, ses parents l’ont inscrite dans un établissement privé de bonne réputation, et depuis l’entrée en troisième je ne l’ai plus côtoyée, vue ou rencontrée en dehors des vacances. Toujours accompagnée de copines et entourée d’une cour de garçons, elle paraissait inaccessible au garçon gauche, mal à l’aise dans son corps en pleine croissance que j’étais alors. Mais à sa manière de provoquer un entretien, je retrouve sa façon directe de s’adresser à son entourage.
— Compliment pour compliment, je trouve que tu es devenu un beau jeune homme. Cet uniforme et ton képi te vont à ravir. Tu es militaire et gradé ?
— Si c’est l’uniforme qui a attiré ton attention, profite vite de la vue, dans trois mois j’aurai fini mon service militaire. Pour le grade, je suis aspirant. Il s’agit fort heureusement d’une situation provisoire. Mais toi-même que deviens-tu ?
Après le bac elle a préparé une licence et espère entrer dans l’enseignement au sortir de l’IUMP dans un an. Après quoi elle fondera un foyer avec le brave garçon qui voudra d’elle. Je l’ai connue plus directe en cour de récréation pour désigner le garçon qui lui plaisait. Je n’ai jamais été son petit ami. Et je n’en ai pas souffert. Elle ne connaîtra aucune difficulté à trouver un mari.
- Et que feras-tu en quittant ce bel uniforme mon sous-lieutenant ? C'est dommage, il te va si bien.
- On dit « mon lieutenant ». Mais tu oublies ce titre. Il s'agit fort heureusement d'une situation provisoire. Appelle-moi Adrien ou je te dirai « mademoiselle »
- Laure ira fort bien. Donc, tes projets?
- J’ai été admis dans une école supérieure de commerce et je compte en sortir dans trois ans avec un diplôme intéressant pour entamer une carrière professionnelle. Et comme toi, j’espère rencontrer un jour la femme de ma vie pour fonder un foyer. Mais je ne suis pas pressé.
- Parce que tu es toujours célibataire ? Tu as une petite amie, une fiancée ? Non ? Alors, ne cherche plus, la femme de ta vie est devant toi. Tu es resté le bosseur, un vrai battant, mais tu as pris de l'assurance. Avec ou sans uniforme je trouve que tu feras un excellent parti. Je pose ma candidature.
J'en suis très flatté. Mais elle n'est pas sérieuse. Ou elle est fêlée ! Belle et rayonnante, elle ne peut pas être célibataire ou les garçons du pays sont devenus fous ! Elle a certainement un ami ou un fiancé, un compagnon de lit, comme le veut désormais la coutume étudiante, le contraire est inconcevable. Je sens le piège, je cherche du regard la caméra cachée et les complices qui vont surgir et s'esclaffer si je mords à l'hameçon.
Mais ses yeux ! Ciel, quelle comédienne, elle paraît sincère, attend une réponse. Pour moi l’attaque a été si étrange, si rapide, si inattendue, si invraisemblable. J’en suis abasourdi, je reste incrédule, incapable de trouver une réponse immédiate et adéquate. La proposition ne correspond pas à mes attentes. Je ne suis pas insensible aux charmes des jeunes filles, mais mon projet de mariage n’a rien d’actuel. Dans quatre ou cinq ans, pas avant, quand j’aurai de quoi entretenir une femme, j’aurai le temps d’y penser.
Si demain une belle fille me déclare qu’elle a envie de faire l’amour avec moi et que ce sera sans suite, je lui accorderai satisfaction, je saurai la caresser, exécuter selon ses désirs les figures du kamasoutra, je lécherai son minou jusqu’à l’extase, je n’oublierai aucune partie de son corps, je la masserai, je la prendrai, je lui donnerai son plaisir. Et comme convenu nous nous dirons au revoir ou adieu. Je veux bien rendre service et en tirer un plaisir réciproque. J’attends l’amatrice, mais je ne promets pas le mariage. Enfin, l’occasion ne s’est jamais présentée, il est facile de fantasmer, le passage à l’acte n’est pas évident et il est aussi possible de prévoir une prudente retraite ! Mais prendre un engagement définitif aujourd’hui !
Laure est belle, troublante, mais quelle mouche l’a piquée, pourquoi se jette-t-elle à ma tête avec autant de précipitation? Si elle est sincère, si ce n’est pas une farce de mauvais goût, si elle ne s’est pas laissé influencer par le prestige de l’uniforme, pourquoi cette hâte soudaine ? A-t-elle peur d’être devancée par une autre ? Elle a toujours eu l’esprit de compétition ; mais à bien examiner les choses, nous sommes pratiquement des inconnus. Je ne sais pas grand-chose d’elle, que peut-elle savoir de moi ? Elle n’a saisi que des apparences. Sans être Apollon, je suis physiquement convenable, c’est tout ; à peine « amélioré » par la tenue. Les goûts, les valeurs, les aspirations, les caractères : que d’inconnues ! On ne s’engage pas à la légère pour une bonne bouille ou pour la cambrure d’un dos, pour l’arrondi d’une croupe ou pour des yeux bleus ou des cheveux bruns !
— Ma chère Laure, peut-être es-tu la femme de ma vie, tu es magnifique, si belle, je dirais trop belle pour moi. Je n’aurais sans doute jamais osé t’adresser une demande comme celle que tu me fais. Mais pour rien au monde, je ne voudrais perdre la chance que tu m’offres. Malgré tout, c’est une surprise si soudaine, si agréable aussi, que je te demande le temps d’y réfléchir. Avant de m’engager, je veux apprendre à te connaître, je veux que tu apprennes à me connaître. Tu es adorable, mais sommes-nous compatibles ? Tu dois avoir une longueur d’avance sur moi pour vouloir déjà me choisir comme le brave garçon qui voudra de toi. Je ne m’attendais pas à provoquer un coup de foudre.
— C’est exactement ça : le coup de foudre. Je t’ai aperçu hier. Tu es le bel homme que j’attendais et je me suis souvenue du bon petit garçon sérieux et appliqué de l’école, j’ai constaté que tu étais toujours aussi volontaire et secrètement ambitieux, tes projets d’avenir me plaisent : tu corresponds à mon idéal d’homme. Toute la nuit, j’ai rêvé de toi, j’ai donc décidé de me déclarer avant de te voir dans les bras d’une autre. Parfois il faut forcer le destin. Ça te fait sourire.
— Es-tu prête à vivre de longues absences ? Demain je repars en Allemagne pour terminer mon temps. Aussitôt après je pars pour trois ans à plus de 300 kilomètres et je ne reviendrai dans la région que pour de courtes vacances, peut-être pour des stages en entreprise. Je suis extrêmement touché par ta «candidature» et tout disposé à donner la meilleure suite. Tu vois, j’en tremble et j’en bafouille. Ouf, pardonne-moi de ne pas sauter de joie, comme je le devrais.
— Je t’ai brusqué sans doute. Je n’en suis pas mécontente si tu t’en vas demain déjà. Maintenant tu sais : au pays une fille va t’attendre, elle est amoureuse de toi. Si tu m’accordes une chance, je saurai patienter autant qu’il sera nécessaire. Mais il faut que je t’embrasse.
Sitôt dit, sitôt fait. J’ai à peine eu le temps de me lever pour recevoir sur chaque joue un gros baiser chargé d’émotion.
— Veux-tu te promener avec moi ?
Nous déambulons sur les trottoirs. Elle a pris ma main, balance nos bras avec malice, guette la surprise dans les yeux des passants, fière d’avoir apprivoisé son beau militaire. Je suis moi-même très fier de marcher entraîné par cette magnifique « conquête ». Le photomaton de la grande surface a immortalisé ce moment exceptionnel. Nous avons posé tête contre tête, tout sourire. Au sortir de la cabine, un baiser surprise sur les lèvres m’a remercié de ce souvenir heureux à partager. Étourdi, je saisis la douceur sucrée de son rouge à lèvres tandis qu’elle évalue du coin de l’œil mon degré d’émotion.
Car ce traitement de choc me bouleverse de la pointe des pieds à la racine des cheveux, comme un tremblement de terre dont l’épicentre se situe à environ quatre-vingts centimètres du sol. Cette fille va me rendre fou, tous mes sens sont en alerte, mon sang bouillonne et va gonfler mon sexe qui se dresse au garde-à-vous. Je me fais violence, on ne se conduit pas ainsi à la première rencontre, je m’arrache à ce baiser. Laure aurait bien insisté, elle cache son dépit derrière un sourire forcé qui s’éclaire lorsque ses yeux se fixent sur la bosse dans mon pantalon. Son regard se plante dans le mien pour y lire mon trouble, pour s’assurer que mon calme est apparent et que derrière le masque d’indifférence se cache un homme, un faible homme, sensible à son charme, avec des réactions prévisibles de la chair. Je suis le frêle oiseau hypnotisé par son regard. Elle a trouvé mon talon d’Achille, elle vient de me mettre le feu. Elle est contente d’avoir pris le pouvoir en découvrant mon point sensible.
— Je t’enlève, veux-tu m’accompagner au centre thermal ? Ma voiture est là ! Nous aurons le choix, selon tes préférences, entre patinage sur glace, piscine, bowling, cinéma, bain relaxant. Je commencerais par de la natation puis nous irions voir un film ? Cela te convient-il ?
Les parents sont fortunés. Laure roule en simple Peugeot 309, ma 4L d’occasion ferait pâle figure à côté. Je n’ai pas à m’inquiéter, je louerai le nécessaire à la piscine. Nous passons en coup de vent chez elle. Elle en sort accompagnée de maman et de sa sœur de dix-sept ans : je suis le spécimen rare et la famille doit savoir avec qui elle va se distraire. Quelques phrases aimables et des sourires entendus approuvent son choix : je serai toujours le bien venu etc.
J’attends au bord du bassin. Qu’elle est belle dans son maillot deux pièces. Je comprends ce choix de la piscine. Dès le premier jour, elle a décidé de frapper un grand coup. Comment pourrai-je oublier ce corps parfait, ni sculptural ni maigre, ses formes marquées, ses seins prêts à s’évader des bonnets, sa taille fine destinée à mettre en évidence ses hanches affirmées ou les longs fuseaux de ses cuisses parfaites ? C’est Vénus entrant au bain en m’invitant à la rejoindre. Avec une particularité toutefois, elle a oublié de rentrer une cordelette blanche dans le bas du maillot de bain ; j’ai une sœur, je sais ce que c’est. Un mot glissé à l’oreille lui permet de rectifier la tenue. Comment résister à la tentation ? Hormis le mariage, elle peut tout exiger de moi. Je baiserai ses pieds, je frôlerai ses jambes, j’éprouverai la douceur de l’intérieur de ses cuisses, je ferai s’épanouir son sexe, j’y abreuverai ma soif, sucerai sa crête sensible, je fouillerai… Stop !… Qu’ai-je à m’emballer aujourd’hui ?
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