Le bar à SZATTES
Récit érotique écrit par lepetitprincesalace [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-05-2023 dans la catégorie En solitaire
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Le bar à SZATTES
Je sortais tout juste du boulot. Je travaillais le matin et avais donc l’après-midi de libre. Plutôt que de rentrer chez moi, je décidais d’aller m’asseoir sur un banc en bord de Seine. J’aimais y siroter un café et siffler l’âme d'un cigarillo tout en regardant le reflet argenté de l’eau. C’était mon moment à moi, et il était aussi précieux que la liberté qui me l’offrait. Un groupe de nageurs en combinaison fluo remontait la bordure de l’autre quai à contre courant. Je les trouvaient à peine moins con que le gigantesque aimant que s’amusaient à balancer deux pêcheurs depuis le pont d’à côté. Ça détonait comme une bombe chaque fois que ça tombait dans l’eau. KSHPLAF ! L’un d’eux manqua même de couler un des nageurs, qui l’insulta copieusement en retour. Je fus autant amusé que choqué par la scène.
J’aperçus alors du coin de l’œil un bateau de touristes. L’un d’eux était bêtement en train de saluer les promeneurs de manière un peu trop énergique. Ça en devenait gênant. Pas pour moi de toute évidence, je n’en avais rien à cirer. On aurait dit un Amish(1) qui découvrait enfin le monde après s’être fait renier par sa communauté. - Ouvrons une parenthèse à ce sujet. Je suis un imbécile finit, et généralement, je me prend pour référence quand il s’agit de juger la bêtise. Et sur l’échelle de la stupidité, j’ai rarement trouvé client. Mais eux étaient d’un autre niveau, ils n’étaient même pas sur l’échelle, ils l’avait tout bonnement construite. - Je décidais donc de l’ignorer et balaya le reste du bateau d’un regard nonchalant. Il se posa finalement sur une femme. Eh…héhé. Elle avait une paire de hanches qui lui faisait prendre deux place pleines sur le ponton. Le couple qui se tenait à côté confirmait l’évidence. C’était malheureusement la seule chose sur laquelle je pouvais me rincer l’œil, trop endommagé par la myopie.
Des bateaux comme ça, il en passait tous les quart d’heure. C’était un peu le revers de MA médaille, la médaille en question étant la beauté du paysage que j’avais sous le nez. Ça faisait tâche. Une grosse tâche de merde qui coulait le long de mon champ de vision, contrairement aux touristes qui eux avaient une vue impeccable sur les monuments de la ville. Ils avaient l’or, et moi l’argent. Question de point de vue. J’étais encore l’éternel deuxième.
C’était l’été et il faisait déjà plus de trente degrés. Quelle misère, pensai-je. La chaleur me réussissait très mal. Surtout dans une grande ville comme ici, où on étouffait plus qu'on respirait à cause de la pollution. Le moindre effort un peu trop poussé me chauffait le sang. Ça me donnait des plaques rouges, des démangeaisons et de petits boutons partout sur le corps. C’était juste insupportable. La seule chose qui me soulageait dans ces moments était la fraîcheur. Logique. Et ça commençait justement à me titiller les veines alors que je remontais à la surface. Je décidai donc de trouver refuge dans un bar.
Mon trajet fut guidé par les zones ombragées. Je parcourais les ruelles pavées à la recherche de mon antidote à base de houblon. C’était calme et peu fréquenté. Je croisais alors deux employés municipaux. Le premier était à quatre pattes en train de retirer les chewing-gum des dalles pendant que son acolyte tentait vainement de faire disparaître un énorme tag sur le mur.
Boutiques d’antiquaires, de tissus et d’ameublements de luxe remplissaient les bâtiments qui m’entouraient. J’ai finis par bloquer sur une devanture aux allures de local définitivement fermé et qui ne portait aucun nom. La vitrine était trouble à cause de la poussière et empêchait donc de distinguer ce qui se trouvait derrière. Un repaire de squatteurs fut la première chose qui me vint à l’esprit. Mais je tentai quand même d’y entrer et poussa la porte. Non seulement c’était ouvert, mais le bar que je trouvais à l’intérieur me fit remettre en question toutes ces conneries de sixième sens auquel je ne croyais pas. Je devais en avoir un sans même le savoir pensai-je.
Il était vide. Nous étions juste les mouches, moi et le barman. Ses yeux étaient d’un gris presque transparents et il portait une énorme moustache qui lui recouvrait la lèvre supérieur. Son autre lèvre suintait de bave, était complètement boursoufflée et pendouillait comme le gras d’une pièce de viande. Elle brillait autant que le verre qu’il nettoyait, puis salissait à nouveau chaque fois que ça lui coulait de la bouche. J’ai entendu dire que les barmans jouaient avec leurs verres histoire de ne pas être mal vus par les clients à ne rien faire. Lui, il était simplement con. Non seulement il n’y avait personne à rouler avec ce stratagème, mais il ne se rendait même pas compte de sa bêtise. Il était aussi con qu’il était grand. Et pour être grand, ça, il l’était. De deux fois ma taille pour trois fois mon poids. Sa tenue vestimentaire, elle, venait définitivement clore le débat sur sa simplicité d’esprit. Il semblait tout bonnement nu derrière son comptoir, exhibant au passage sa peau excessivement velue. Il me surpris alors en engageant la conversation.
- SZALU L’AMI !
J’eus alors une absence. Je pesais le pour et le contre de ce qui me surprenait le plus. Ce qui sonnait comme un zozotement venant de sa bouche, ou le fait de découvrir une nouvelle aberration à chaque minute qui s’écoulait dans ce trou, comme si j’en creusais un remplit de merde et y trouvait encore PLUS de merde à chaque coup de pelle.
- Z’êtes fermés ?
- NON DU TZOU, INZTALLE TOI ZE T’EN PRIS.
J’allai donc prendre mes aises au comptoir tout en appréhendant de découvrir si oui ou non, il était entièrement nu. Mais le comptoir était suffisamment haut pour garder le suspens entier.
- Ça marche pas fort les affaires on dirait.
- COMMENT CZA ?
Je levais les mains, l’air faussement étonné tout en lui montrant la salle vide. Il ne réagit pas.
- Putain… Laisse tomber. fis-je en m’essuyant le visage avec les mains.
Sert m’en une ambrée tu veux.
- Z’en ai pas.
- Une brune alors.
- Z’en ai pas.
- Blonde ?
- Z’en ai pas.
- …Poivre et sel ?
- Z’en ai pas.
- Ton hémisphère droit ?!
- Z’en ai pas.
- Dis moi, tu s’rais pas une des pommes pourries tombée de l’arbre à inceste ? T’as les yeux drôlement éloignés.
J’eus alors du mal à cerner ce qu’il fixait bêtement comme un cheval avec le même regard débile. Moi, les mouches, ou bien le reste de la salle vide. Puis il parla à nouveau.
- ICZI, CZ’EST UN BAR À SZATTES !
- Un quoi ?
- UN BAR À SZATTES !
- J’aurais bien b’soin d’un dessin sur c’coup ci l’ami.
Il me prit de court et sortit de derrière le comptoir. ET CE FILS DE PUTE ÉTAIT VRAIMENT À POIL.
- SZATTE ! dit-il en me montrant sa queue rouge, fripée et flasque comme un cou de dindon.
J’étais estomaqué au point d’avoir un sérieux doute sur la nature de ce taudis. Était ce un bar ou un asile ? Le barman, lui, continuait de crier comme un imbécile heureux quand je compris enfin de quoi il parlait.
- CHATTE ! CHHHHHHHH-ATTE LA CON DE TOI, PAS SZATTE ! UN BAR A CH-ATTES ! UN ? BAR A CHATTES ?
- SZATTE !
- J’AI PIGÉ C’EST BON ! DÉGAGE DERRIÈRE TON COMPTOIR MAINTENANT GRAND DÉGUEULASSE !
Je laissais échapper un soupire de fatigue mentale alors qu’il s’exécutait.
- TU VEUX UNE SZATTE ?!
Même si de toujours l’entendre répéter le mot chatte en zozotant commençait vraiment à me taper sur le système, je finis par en rigoler et acceptais son offre.
- Va pour une SZATTE, l’ami. Une SZATTE ambrée.
Il fit alors coulisser le mur dans son dos et m’invita à rentrer dans la salle qui se cachait derrière. L’odeur de renfermé et de tabac qui en sortait me fit presque regretter l’air étouffant de la ville. Ça débordait de gens, et c’était limite si on ne se marchait pas dessus. Les affaires semblaient bien marcher tout compte fait. Avant d’aller plus loin, il me donna un bout de papier sur lequel était griffonné ma « commande » et le numéro de la table à laquelle je devais m'installer en attendant mon tour. Je l’attrapai et m’enfonça dans la masse pour commencer à chercher. Dix minutes plus tard, je saturais et improvisais.
- OÙ QU’ELLE EST LA PUTAIN DE TABLE NUMERO DIX-SEPT ?! beuglai-je.
- Ici ! répondit une voix dans un des angles de la pièce.
Je me dirigeais vers la voix et trouva finalement la table. Un couple et un autre type y étaient déjà installés. Je les rejoignais et m’assis avec eux.
- Merci. fis-je.
- T’es nouveau ? lança la fille.
- Ouaip.
- Ici, c’est l’ancienne boutique de lingerie dans laquelle je travaillais. Les proprios du bar à côté l’ont rachetée et en ont fait un speakeasy, cool non ?
- Un bordel tu veux dire.
- Tout de suite les grands mots.
- C’est quoi ces conneries de bar à chattes ?
- C’est pas des conneries. rétorqua le type tout seul.
Et c’est d’la chatte de compète ici ! T’va voir, tu t’es jamais miné la tronche comme tu vas le faire ici, parole d’homme !
Au même moment, le couple se leva et partit. On était plus que deux, moi et l’autre type à la parole d’homme. J’ai tout de suite compris qu’il en était pas à sa première tournée. Son haleine puait l’entrejambe comme c’était pas permit, et comme si ça ne suffisait pas, il eut la bonne idée de poursuivre la conversation, chose qu’il m’était impossible de laisser passer. Je coupais donc court.
- L’odeur de la pièce suffit pas tu penses ?
- Suffit pas à quoi ?
- A m’achever.
- Qu’es-c’tu m’chantes le nouveau ?
- Tu pues de la gueule.
- J’t’emmerde.
- Côté merde t’as du confondre les deux trous. Tu s'rais pas d'la même famille que l'barman ?
Il se leva contrarié et partit attendre ailleurs. J’en profitais pour le conseiller alors qu’il s’éloignait.
- LA CHATTE C’EST DEVANT, PAS DERRIERE ABRUTI.
J'étais maintenant tout seul à ma table. Enfin tranquille. Partout autour de moi les gens fumaient, rigolaient, buvaient, jouaient aux cartes. Un mix entre le Western et la prohibition. Je m'y sentais bien. Très bien même. Un grand gaillard en costard s’approcha alors de ma table. Je le vis arriver de loin tellement il était immense. Même le barman ne l’aurait pas raté. C’était mon tour. Il m'accompagna jusqu'à un rideau avant de m’enfiler une paire de menottes les mains dans le dos.
- Hey ! C'est quoi ça ? Qu'est-c'que tu branles avec ça ? Détache moi !
- Politique de l'entreprise. Pour éviter les mains baladeuses.
- Pourquoi pas une ceinture de chasteté pendant que t'y es ?
- Pas besoin, tu verras. T'as deux minutes.
Puis il me poussa derrière le rideau et je me retrouvai dans le laboratoire de Frankenstein. Le tronc d'une femme taillé comme la statue d'une proue me faisait face à hauteur de visage. Je compris alors l’inutilité de ma remarque précédente. Personne ne pouvait se l'enfiler à moins d’être gaulé avec une queue en trompe d'éléphant. Il était encastré dans le mur et légèrement cambré en arrière. Il était pâle et tout son squelette semblait avoir été remplacé par des tuyaux dans lesquels on pouvait y voir un liquide bleuâtre couler. Si c’était pas le vrai corps d’une vraie femme, ça s’en rapprochait drôlement. Le progrès était en roue libre, au grand dam des conservateurs. Ses hanches et le haut des cuisses serrées donnaient libre accès à sa chatte entrouverte et toute rose. Et c’était sans doute la plus belle chatte qu’il m’avait été donné de lorgner. Elle avait de belles lèvres joufflues et rebondies, qui brillaient comme deux pétales couvertes d’une rosée matinale. L’idée que ça pouvait être les reste baveux d’un type à l’haleine fétide comme l’autre dégueulasse me donnait des remous à l’estomac. Mais fallait bien que je sache si oui ou non, sa parole valait quelque chose, surtout que je venais déjà de perdre le quart du temps qui me fut accordé rien qu’à me rincer l’œil. Aussi me suis-je avancé comme un criminel vers le pseudo cadavre. J’y posa ma joue. C’était glacé, comme mort. Mais ça sentais bon le houblon ! La nature de chaque bière-chatte était indiqué grâce à une petite toison de poils pubiens. La sienne était donc cuivrée. J’y plongea le nez et ma bouche collait maintenant ses lèvres. C’était très doux. Je me mis alors à boire. L’autre type ne m’avait pas mentit. C’était incroyablement bon. La mouille pétillait et laissait remonter un léger parfum d’agrume dans mon nez. J’étais incapable de m’arrêter et commençais à sentir la joie m’envahir. Peu m’importais les brûlures dans la gorge ou la douleur dans mon estomac. J’enquillais les gorgées à m’en faire sauter le sphincter du bide ! J’y échappais de justesse quand mon temps fut écoulé. Le grand costaud me prit par le col et traîna ma carcasse jusqu’au bar. J’étais rond mais repus. Je payai et tituba jusqu’à la porte en vomissant mon plus beau rot.
J’aperçus alors du coin de l’œil un bateau de touristes. L’un d’eux était bêtement en train de saluer les promeneurs de manière un peu trop énergique. Ça en devenait gênant. Pas pour moi de toute évidence, je n’en avais rien à cirer. On aurait dit un Amish(1) qui découvrait enfin le monde après s’être fait renier par sa communauté. - Ouvrons une parenthèse à ce sujet. Je suis un imbécile finit, et généralement, je me prend pour référence quand il s’agit de juger la bêtise. Et sur l’échelle de la stupidité, j’ai rarement trouvé client. Mais eux étaient d’un autre niveau, ils n’étaient même pas sur l’échelle, ils l’avait tout bonnement construite. - Je décidais donc de l’ignorer et balaya le reste du bateau d’un regard nonchalant. Il se posa finalement sur une femme. Eh…héhé. Elle avait une paire de hanches qui lui faisait prendre deux place pleines sur le ponton. Le couple qui se tenait à côté confirmait l’évidence. C’était malheureusement la seule chose sur laquelle je pouvais me rincer l’œil, trop endommagé par la myopie.
Des bateaux comme ça, il en passait tous les quart d’heure. C’était un peu le revers de MA médaille, la médaille en question étant la beauté du paysage que j’avais sous le nez. Ça faisait tâche. Une grosse tâche de merde qui coulait le long de mon champ de vision, contrairement aux touristes qui eux avaient une vue impeccable sur les monuments de la ville. Ils avaient l’or, et moi l’argent. Question de point de vue. J’étais encore l’éternel deuxième.
C’était l’été et il faisait déjà plus de trente degrés. Quelle misère, pensai-je. La chaleur me réussissait très mal. Surtout dans une grande ville comme ici, où on étouffait plus qu'on respirait à cause de la pollution. Le moindre effort un peu trop poussé me chauffait le sang. Ça me donnait des plaques rouges, des démangeaisons et de petits boutons partout sur le corps. C’était juste insupportable. La seule chose qui me soulageait dans ces moments était la fraîcheur. Logique. Et ça commençait justement à me titiller les veines alors que je remontais à la surface. Je décidai donc de trouver refuge dans un bar.
Mon trajet fut guidé par les zones ombragées. Je parcourais les ruelles pavées à la recherche de mon antidote à base de houblon. C’était calme et peu fréquenté. Je croisais alors deux employés municipaux. Le premier était à quatre pattes en train de retirer les chewing-gum des dalles pendant que son acolyte tentait vainement de faire disparaître un énorme tag sur le mur.
Boutiques d’antiquaires, de tissus et d’ameublements de luxe remplissaient les bâtiments qui m’entouraient. J’ai finis par bloquer sur une devanture aux allures de local définitivement fermé et qui ne portait aucun nom. La vitrine était trouble à cause de la poussière et empêchait donc de distinguer ce qui se trouvait derrière. Un repaire de squatteurs fut la première chose qui me vint à l’esprit. Mais je tentai quand même d’y entrer et poussa la porte. Non seulement c’était ouvert, mais le bar que je trouvais à l’intérieur me fit remettre en question toutes ces conneries de sixième sens auquel je ne croyais pas. Je devais en avoir un sans même le savoir pensai-je.
Il était vide. Nous étions juste les mouches, moi et le barman. Ses yeux étaient d’un gris presque transparents et il portait une énorme moustache qui lui recouvrait la lèvre supérieur. Son autre lèvre suintait de bave, était complètement boursoufflée et pendouillait comme le gras d’une pièce de viande. Elle brillait autant que le verre qu’il nettoyait, puis salissait à nouveau chaque fois que ça lui coulait de la bouche. J’ai entendu dire que les barmans jouaient avec leurs verres histoire de ne pas être mal vus par les clients à ne rien faire. Lui, il était simplement con. Non seulement il n’y avait personne à rouler avec ce stratagème, mais il ne se rendait même pas compte de sa bêtise. Il était aussi con qu’il était grand. Et pour être grand, ça, il l’était. De deux fois ma taille pour trois fois mon poids. Sa tenue vestimentaire, elle, venait définitivement clore le débat sur sa simplicité d’esprit. Il semblait tout bonnement nu derrière son comptoir, exhibant au passage sa peau excessivement velue. Il me surpris alors en engageant la conversation.
- SZALU L’AMI !
J’eus alors une absence. Je pesais le pour et le contre de ce qui me surprenait le plus. Ce qui sonnait comme un zozotement venant de sa bouche, ou le fait de découvrir une nouvelle aberration à chaque minute qui s’écoulait dans ce trou, comme si j’en creusais un remplit de merde et y trouvait encore PLUS de merde à chaque coup de pelle.
- Z’êtes fermés ?
- NON DU TZOU, INZTALLE TOI ZE T’EN PRIS.
J’allai donc prendre mes aises au comptoir tout en appréhendant de découvrir si oui ou non, il était entièrement nu. Mais le comptoir était suffisamment haut pour garder le suspens entier.
- Ça marche pas fort les affaires on dirait.
- COMMENT CZA ?
Je levais les mains, l’air faussement étonné tout en lui montrant la salle vide. Il ne réagit pas.
- Putain… Laisse tomber. fis-je en m’essuyant le visage avec les mains.
Sert m’en une ambrée tu veux.
- Z’en ai pas.
- Une brune alors.
- Z’en ai pas.
- Blonde ?
- Z’en ai pas.
- …Poivre et sel ?
- Z’en ai pas.
- Ton hémisphère droit ?!
- Z’en ai pas.
- Dis moi, tu s’rais pas une des pommes pourries tombée de l’arbre à inceste ? T’as les yeux drôlement éloignés.
J’eus alors du mal à cerner ce qu’il fixait bêtement comme un cheval avec le même regard débile. Moi, les mouches, ou bien le reste de la salle vide. Puis il parla à nouveau.
- ICZI, CZ’EST UN BAR À SZATTES !
- Un quoi ?
- UN BAR À SZATTES !
- J’aurais bien b’soin d’un dessin sur c’coup ci l’ami.
Il me prit de court et sortit de derrière le comptoir. ET CE FILS DE PUTE ÉTAIT VRAIMENT À POIL.
- SZATTE ! dit-il en me montrant sa queue rouge, fripée et flasque comme un cou de dindon.
J’étais estomaqué au point d’avoir un sérieux doute sur la nature de ce taudis. Était ce un bar ou un asile ? Le barman, lui, continuait de crier comme un imbécile heureux quand je compris enfin de quoi il parlait.
- CHATTE ! CHHHHHHHH-ATTE LA CON DE TOI, PAS SZATTE ! UN BAR A CH-ATTES ! UN ? BAR A CHATTES ?
- SZATTE !
- J’AI PIGÉ C’EST BON ! DÉGAGE DERRIÈRE TON COMPTOIR MAINTENANT GRAND DÉGUEULASSE !
Je laissais échapper un soupire de fatigue mentale alors qu’il s’exécutait.
- TU VEUX UNE SZATTE ?!
Même si de toujours l’entendre répéter le mot chatte en zozotant commençait vraiment à me taper sur le système, je finis par en rigoler et acceptais son offre.
- Va pour une SZATTE, l’ami. Une SZATTE ambrée.
Il fit alors coulisser le mur dans son dos et m’invita à rentrer dans la salle qui se cachait derrière. L’odeur de renfermé et de tabac qui en sortait me fit presque regretter l’air étouffant de la ville. Ça débordait de gens, et c’était limite si on ne se marchait pas dessus. Les affaires semblaient bien marcher tout compte fait. Avant d’aller plus loin, il me donna un bout de papier sur lequel était griffonné ma « commande » et le numéro de la table à laquelle je devais m'installer en attendant mon tour. Je l’attrapai et m’enfonça dans la masse pour commencer à chercher. Dix minutes plus tard, je saturais et improvisais.
- OÙ QU’ELLE EST LA PUTAIN DE TABLE NUMERO DIX-SEPT ?! beuglai-je.
- Ici ! répondit une voix dans un des angles de la pièce.
Je me dirigeais vers la voix et trouva finalement la table. Un couple et un autre type y étaient déjà installés. Je les rejoignais et m’assis avec eux.
- Merci. fis-je.
- T’es nouveau ? lança la fille.
- Ouaip.
- Ici, c’est l’ancienne boutique de lingerie dans laquelle je travaillais. Les proprios du bar à côté l’ont rachetée et en ont fait un speakeasy, cool non ?
- Un bordel tu veux dire.
- Tout de suite les grands mots.
- C’est quoi ces conneries de bar à chattes ?
- C’est pas des conneries. rétorqua le type tout seul.
Et c’est d’la chatte de compète ici ! T’va voir, tu t’es jamais miné la tronche comme tu vas le faire ici, parole d’homme !
Au même moment, le couple se leva et partit. On était plus que deux, moi et l’autre type à la parole d’homme. J’ai tout de suite compris qu’il en était pas à sa première tournée. Son haleine puait l’entrejambe comme c’était pas permit, et comme si ça ne suffisait pas, il eut la bonne idée de poursuivre la conversation, chose qu’il m’était impossible de laisser passer. Je coupais donc court.
- L’odeur de la pièce suffit pas tu penses ?
- Suffit pas à quoi ?
- A m’achever.
- Qu’es-c’tu m’chantes le nouveau ?
- Tu pues de la gueule.
- J’t’emmerde.
- Côté merde t’as du confondre les deux trous. Tu s'rais pas d'la même famille que l'barman ?
Il se leva contrarié et partit attendre ailleurs. J’en profitais pour le conseiller alors qu’il s’éloignait.
- LA CHATTE C’EST DEVANT, PAS DERRIERE ABRUTI.
J'étais maintenant tout seul à ma table. Enfin tranquille. Partout autour de moi les gens fumaient, rigolaient, buvaient, jouaient aux cartes. Un mix entre le Western et la prohibition. Je m'y sentais bien. Très bien même. Un grand gaillard en costard s’approcha alors de ma table. Je le vis arriver de loin tellement il était immense. Même le barman ne l’aurait pas raté. C’était mon tour. Il m'accompagna jusqu'à un rideau avant de m’enfiler une paire de menottes les mains dans le dos.
- Hey ! C'est quoi ça ? Qu'est-c'que tu branles avec ça ? Détache moi !
- Politique de l'entreprise. Pour éviter les mains baladeuses.
- Pourquoi pas une ceinture de chasteté pendant que t'y es ?
- Pas besoin, tu verras. T'as deux minutes.
Puis il me poussa derrière le rideau et je me retrouvai dans le laboratoire de Frankenstein. Le tronc d'une femme taillé comme la statue d'une proue me faisait face à hauteur de visage. Je compris alors l’inutilité de ma remarque précédente. Personne ne pouvait se l'enfiler à moins d’être gaulé avec une queue en trompe d'éléphant. Il était encastré dans le mur et légèrement cambré en arrière. Il était pâle et tout son squelette semblait avoir été remplacé par des tuyaux dans lesquels on pouvait y voir un liquide bleuâtre couler. Si c’était pas le vrai corps d’une vraie femme, ça s’en rapprochait drôlement. Le progrès était en roue libre, au grand dam des conservateurs. Ses hanches et le haut des cuisses serrées donnaient libre accès à sa chatte entrouverte et toute rose. Et c’était sans doute la plus belle chatte qu’il m’avait été donné de lorgner. Elle avait de belles lèvres joufflues et rebondies, qui brillaient comme deux pétales couvertes d’une rosée matinale. L’idée que ça pouvait être les reste baveux d’un type à l’haleine fétide comme l’autre dégueulasse me donnait des remous à l’estomac. Mais fallait bien que je sache si oui ou non, sa parole valait quelque chose, surtout que je venais déjà de perdre le quart du temps qui me fut accordé rien qu’à me rincer l’œil. Aussi me suis-je avancé comme un criminel vers le pseudo cadavre. J’y posa ma joue. C’était glacé, comme mort. Mais ça sentais bon le houblon ! La nature de chaque bière-chatte était indiqué grâce à une petite toison de poils pubiens. La sienne était donc cuivrée. J’y plongea le nez et ma bouche collait maintenant ses lèvres. C’était très doux. Je me mis alors à boire. L’autre type ne m’avait pas mentit. C’était incroyablement bon. La mouille pétillait et laissait remonter un léger parfum d’agrume dans mon nez. J’étais incapable de m’arrêter et commençais à sentir la joie m’envahir. Peu m’importais les brûlures dans la gorge ou la douleur dans mon estomac. J’enquillais les gorgées à m’en faire sauter le sphincter du bide ! J’y échappais de justesse quand mon temps fut écoulé. Le grand costaud me prit par le col et traîna ma carcasse jusqu’au bar. J’étais rond mais repus. Je payai et tituba jusqu’à la porte en vomissant mon plus beau rot.
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Applause.
Merci!
Merci!
Les BD c'est pas trop mon truc.
Content que le texte vous ait plus sinon.
Content que le texte vous ait plus sinon.
Quel imagination. Un pur régal.
Dis, t’aurais pas lu un peu trop de San Antonio?
Bérurier, c’est toi?
Dis, t’aurais pas lu un peu trop de San Antonio?
Bérurier, c’est toi?