Le cocu enragé Comment peut-on écrire FIN quand tout n’est pas fini.? En présence de Victoire,
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-02-2016 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le cocu enragé Comment peut-on écrire FIN quand tout n’est pas fini.? En présence de Victoire,
Le cocu enragé
Comment peut-on écrire FIN quand tout n’est pas fini.?
En présence de Victoire, j’ai fanfaronné.. Porteur de cornes énormes, vexé jusqu’au fond du scrotum, j’ai laissé éclater ma déception et j’ai échafaudé une théorie fumeuse de la vengeance. « Le cocu, c’est moi; la véritable victime sera Julie. Alors je vais la regarder se noyer avec son amant dans un flot de déconvenues, loin de sa terre d‘origine, dans un pays aux mœurs étranges, en pleine révolution, secoué par des attentats. Son avenir calamiteux lui apprendra la valeur de la fidélité en amour. Victoire, qui n’a rien d’un parangon de vertu, m’a jugé cruellement intraitable envers celle que j’ai aimée et épousée. Précisément, pour avoir tant aimé et tant donné, j’aurais pu attendre de ma femme, plus de respect, de considération et d’amour vrai, vécu comme une ardente obligation de partage avec moi et d’exclusivité. Or, le cocuage est plus une question de disposition du cœur, de qualité du lien d’affection qu’une question de quantité de centimètres plongés dans un vagin en une ou trente-six mille secousses lors d’un accouplement.
J’ai assisté au mien, caméscope au poing. En réalité j’ai vécu sa dernière étape, sa conclusion de près, mais la torture a débuté bien plus tôt. Dès la prononciation du mot « liposuccion », moi, le mari observateur privilégié de ma compagne de lit, l’amant fou de son corps, habitué mais jamais lassé de la serrer contre moi, de l’admirer sur le drap, de la palper, de la caresser avec attention et tendresse et de la mener à la jouissance, dès l’expression du premier désir de changer son apparence, j’ai senti la craquelure dans notre amour. Quoi? Elle n’avait plus confiance dans mon jugement. Quelqu’un avait jeté un doute dans son esprit, empiétait dans mon domaine, glissait par insinuations subtiles des « idées »modernes, imposait son style, sa mode. Je pouvais murmurer ou proclamer:
- Tu es belle, ton corps est parfait, chaque jour tu embellis. Je t’adore telle que tu es et je t’aime aujourd’hui plus qu’hier
Julie souriait, m’embrassait, mais un pli demeurait sur son front. Le besoin de transformation germait, s’implantait. Les conseils de Victoire et Anaïs que je prenais à la légère, renforçaient sa croissance et anéantissaient mon influence. A l’époque je ne soupçonnais pas encore le poids des incitations habiles du séducteur. Il était à la source de mon malheur. Julie avait prêté attention à quelques remarques anodines de ce beau garçon, jeune, auréolé de son titre de coach, aux pectoraux développés, aux biceps saillants, aux cuisses de cycliste.
Par l’autorité de sa fonction et grâce à son aspect athlétique, il passait pour le prince charmant. L’empressement des autres participantes autour du bel éphèbe autorisait des rêves érotiques, créait une ambiance euphorisante et donnait à son verbe une force de persuasion incroyable. Quel aspect du personnage avait le plus marqué Julie lors des premières rencontres au club, dans la piscine dans les vestiaires ou devant le bâtiment à l’arrivée ou quand le groupe se disloquait, quand la maîtresse du jour quittait lentement le bel André? Le pervers en tout cas avait su insinuer sa marque morale ou sentimentale bien avant d’introduire dans le sexe de Julie, le premier centimètre de sa verge.
Le jour où Julie a entendu sa petite musique et a commencé à croire à la nécessité de la liposuccion, j’ai commencé à être cocu. Le discours d’André l’emportait sur mes protestations d’amour, je faisais du vent. Dans l’ombre, avec le soutien des deux cousines gagnées par mille soins et exercices sexuels, le coach minait la confiance de l’épouse en ce mari qui soufflait des vents contraires. Je piétinais sur des positions conservatrices, il représentait le progrès. J’étais l’époux fidèle, l’homme tranquille, sans histoires, calme, reposant, patiné par les années, l’ancienneté et la routine , face à l’éclat de la jeunesse adulée, louée et assaillie par les autres femmes du cercle fermé du club. C’était à laquelle le louerait, lui dirait un compliment, lui offrirait un petit cadeau ou s’isolerait une ou deux minutes avec le héros.
Depuis ce jour, je suis devenu le mari qu’on aime, chaque fois que l’autre marque un avantage. Chez Julie cela a dû fonctionner comme ça, un peu sur chaque plateau d’une balance invisible, avec un système de modération commode pour la tranquillité de l’âme et la paix du coeur
- Tu as raison, il faut cette intervention. Mais j’aime mon mari, la décision me chagrinera
-J’ai pris contact avec le chirurgien. Je m’inquiète un peu de la réaction de mon mari, parce que je l’aime tellement.
Plus elle m’aimait, plus elle redoutait le divorce annoncé, plus elle creusait le fossé entre elle et moi et plus elle s’accrochait à son gourou. Elle devait être folle de moi le jour où elle a réclamé son rendez-vous avec et chez André. Elle l’a obtenu et a acheté les faveurs de son guide avec des réservations prépayées pour elle et pour lui. La déclaration d’amour pouvait-elle être plus explicites: « nous partagerons la même chambre! ». Bien sûr le séducteur poursuivait un but, ; Un homme jeune, aussi sollicité est-il coupable ? Son art de la conquête, sa façon d’embrouiller l’esprit, le cœur et les sens, forcent l’admiration , même si je me suis réjoui de la correction que lui a infligée Richard, le mari de Victoire. Oh! Je ne lui dresserai pas une couronne de laurier. Par lui, je suis cocu, cependant, avant tout, c’est dans le cœur de ma femme qu’a grandi mon infortune. Le reste, les démangeaisons, frissons, contractions diverses au niveau de la vulve, du vagin ou de l’utérus ne sont que les manifestations épiphénoménales d’un désamour croissant lié à un besoin de changement fort répandu dans tous les domaines de notre société.
Changer: changer de vie, changer, d’homme, changer de travail, changer de lieu. De climat. André et Julie partagent le mirage d’un autre bonheur, autrement, là-bas, avec de l’argent, du soleil, sans obligations, patrons ou presque de leur destin, à proximité de la mer, heureux à deux, en quasi vacances perpétuelles. Ont-ils pensé une fois aux dommages collatéraux :Loïc, moi, et les autres…La promesse d’un avenir radieux a rayé le souvenir rayé le passé.
Victoire est partie annoncer à Julie que je m’absente pour huit jours. Elle ne lui communiquera pas mes prévisions déprimantes sur les incertitudes et déboires alarmants de son futur. Victoire ne tient pas à défier une deuxième fois son propre mari ou à subir une double peine pour trahison. En faisant ma valise, dans l’action et la solitude j’ai réfléchi encore au passé récent, j’ai évalué les responsabilités des principaux acteurs du terrible gâchis et de ses lourdes conséquences pour chacun. André le jeune chien restera un peu fou. Poils et cheveux regarniront son crâne et ses parties intimes et avec l’énergie et l’insouciance de sa jeunesse il rebondira.
Comme prévu, Julie connaîtra les heures les plus sombres et les plus impitoyables chagrins. J’y ai vu la plus juste des vengeances, une forme de justice immanente, lLa procédé littéraire par lequel la vertu finit par être récompensée ou le vice puni : (web) dans la littérature moderne, elle prend fréquemment la forme d'une ironie du sort étroitement liée à la conduite, bonne ou mauvaise, du personnage. ...Je pouvais laisser se dérouler l’histoire, Julie paierait sa dette par l’accumulation de malheurs de tous ordres.
Dois-je me contenter d’être le spectateur malveillant, sans cœur de sa chute. Pendant une dizaine d’années elle avait tout partagé avec moi, sans mégoter. Elle a en dernier été manipulée par un séducteur diabolique qui l’a attirée . Elle s’est montrée particulièrement crédule, avait cédé au charme de l’homme à cause de l’air du temps avide de changement. Il promettait un grand soir, un paradis dont je n’avais pas la clé. Sa faible résistance au chant des sirènes valait-elle une punition sans retour à une vie normale. DE question en question, je m’attendrissais et j’étais conduit à trouver en moi, malgré tout mon désarroi, des traces d’un amour d’elle qui me hanteraient toujours. Elle était devenue au fil du temps, une partie de moi.
La laisser partir revient à la perdre, à ne plus jamais la revoir. Mieux vaut être seul que mal accompagné, dit-on souvent. Déjà l’idée de devoir continuer à vivre seul me glace les os et le moral. J’aurais besoin d’elle, je regretterais son absence, nous serions deux à souffrir de mon intransigeance, d’une soif de vengeance dont le responsable tirerait par contre tous les bénéfices. Comme l’a suggéré cette perfide Victoire, je dois essayer de retenir Julie. Fuir serait lâche, entamer une lutte sans merci contre le voleur de femme, le vaincre sur son terrain de prédilection, lui ravir sa proie et le forcer à l’exil semble un objectif plus juste et mieux adapté à la situation.
Ainsi, seul, je passe d’une résolution à une autre, je nage en pleine incohérence entre les extrêmes, entre colère et volonté de fermer les yeux, d’oublier la faute, de me dire que c’est la première erreur, d’essayer de minimiser le rôle de l’infidèle. Je n’ai fait qu’observer, je ne suis pas allé à son secours. Je l’ai vu venir de loin , j’aurais dû foncer, la mettre en garde. La menace de divorce est arrivée trop tard, le serpent avait inoculé son venin. Il me reste une chance de lui donner l’antidote: Je dois lui parler.
A l’heure de la fermeture du salon de coiffure je guette la sortie du personnel. Grosses lunettes et perruque distinguent Julie .des autres coiffeuses beaucoup plus naturelles. Elle salue ses collègues, trottine vers un gaillard porteur d’un chapeau à large bord. Je reconnais André, il dissimule son crâne rasé. II enlace ma femme fougueusement , ils s’embrassent longuement comme au retour d‘un long voyage.. Le couple amoureux marche. Julie entre chez sa cousine Anaïs. André se rend «au « Coq sportif » un hôtel du secteur. Une heure plus tard, ils ne se sont pas revus. Je peux regagner mon domicile: c’est chez moi, j‘aurais tort de déserter , Julie y repassera pour …Elle ne voyagera pas sans sa lingerie, surtout si son séjour lointain doit se prolonger. Deux jours plus tard, tout est bien rangé, je ne laisse pas de traces de ma présence, je dors à l’étage dans la chambre d’amis vide que j’entretiens avec soin. Je rencontre Victoire, étonnée de me voir et je lui expose mon revirement. Elle applaudit, rêve d’utiliser les papiers de Julie pour partir à Djerba avec André et m’offre le carnet d’adresses de ses maîtresses avec les appréciations sur leur conduite au lit et la valeur de leurs prestations sexuelles. Cela ferait un excellent guide pour un amateur en recherche d’un bon coup à tirer, avec les renseignements d‘état civil propres à faciliter un abordage et les préférences de chacune: positions préférées, ou erreurs à éviter ( exemple:hémorroïdes, ne pas sodomiser). J’y lis aussi ses progrès auprès de Julie. J’ai effectivement assisté à leur première expérience sexuelle commune. Donc la seule jusqu’à cette rencontre chez lui. Je me console à l’idée que ce n’est pas une liaison de longue durée. Bien que ce baiser langoureux sur le trottoir ne soit pas un bon signe pour mon entreprise de restauration de notre couple. Le lendemain la même embrassade passionnée m’attriste. Leur séparation est plus longue, plus inquiétante pour moi devant la demeure d’Anaïs. Julie y prend goût, cela devient un rite quotidien.
Par Victoire qui se trouve toujours sur ma route, comme par hasard, j’ai convoqué Anaïs chez moi. Les malheurs de l’aînée ont fait courir la cadette redoutant les coups de Serge. Au courant de mon infortune,de la bouche de sa cousine, alors que Julie n’a pas osé me signifier qu’elle me laissait tomber, tous seins dehors, jupe à ras des fesses Anaïs s’est présentée toute disposée à m’apporter son corps délaissé par le coach, à le sacrifier à mon bon plaisir sur le champ et définitivement. Assise dans un fauteuil, roulant les yeux, croisant et décroisant les jambes pour me laisser voir un pubis glabre sans culotte, et sa fente médiane, Anaïs m’a fait un numéro de charme d’enfer soutenu par une proposition généreuse d’union chaude, spontanée et immédiate. : où tu veux, quand tu veux, comme tu veux, je t’aime. Elle ne tarissait pas de propos graveleux-Cela fait si longtemps que j’ai envie de toi. Ta femme part en Tunisie, prends-moi tout de suite. C’est pour cela que tu voulais me recevoir. Eh ! Bien, me voici. Sers-toi, je suis prête, je t’appartiens. Baise-moi et venge-toi. Regarde, tout ça c’est pour toi. Mon sexe n’est pas appétissant, regarde mieux mon trou-trou rose. Je mouille, viensJ’ai décliné l’offre pour trois raisons au moins :
- Je ne ferai pas à Serge ce qu’André me fait, deuxièmement tu n’es pas de nature fidèle et troisièmement j’aime toujours ma femme. Je veux regagner son cœur et tu dois m’y aider.
- Moi ? Pourquoi ? Tu me rejettes, ce n’est pas la première fois. Alors, pourquoi t’aiderais-je?
- Tu l’as aidée à me quitter , ça se paie. De plus, tu n’as pas le choix, regarde cet écran et tu saisiras le pourquoi de mes ordres.. Tu as trop d’envies en dehors de ton époux, pour ne pas voir ton intérêt où il est.
. Un aperçu de sa dernière partie de cul avec André, quelques explications sur ma fonction de cinéaste et de témoin de ses infidélité, l’évocation d’une possible séance vidéo devant Serge, son mari cocu, et de ses conséquences ont raison de sa grande affection pour sa cousine Julie, à laquelle elle fera comprendre que l’héberger quelques nuits supplémentaires commence à nuire à la bonne entente dans sa famille proche et qu’on jase sur son rôle de complices d’adultère. Par suite elle invitera Julie à occuper le logement vide depuis mon départ.: - Retourne chez toi. Ça mettra fin aux commérages et confortera ta position lors du jugement de divorce et pour l’attribution de la garde de mon neveu. ET surtout ne parle pas de moi et de notre entrevue sinon- Compris. Je ferai tout pour te plaire un jour. A quoi Julie répondra :- Ah ! Bon, Jean est en voyage? Il a dit à Victoire qu’il consultait un avocat en vue de notre divorce? Ai-je bien entendu ? Il réclame la garde unique de l’enfant, le salaud. Que d’histoires pour une simple liposuccion. Comment, il est parti et m’accuse d’avoir abandonné le domicile conjugal ? Match nul, 1à1 ! Son argument ne tient pas la route. Ça ne m’empêchera pas d’aller à Djerba avec André. Et zut, je ne me retrouverai pas seule, André m’a promis son appui. Ces propos me sont rapportés le lendemain.
La nouvelle du départ des amants, n’a pas réjoui cette autre maîtresse de l’intéressé. Réjouira-t-elle les autres amantes? Victoire accepte de les réunir chez moi, un après-midi. pendant l’ouverture du salon de coiffure. Il faut faire fuir l’amant. Après le visionnage des DVD, dont la diffusion pourrait, hors la présence de la dernière en date des rivales créer des troubles dans les couples, à l’unanimité, ces dames , toutes aussi trompées les une que les autres, scandalisées par les mensonges du jeune gigolo,ses caprices de nettoyeur de pubis allergique aux poils, indignées du procédé employé par André pour les faire chanter à l’occasion et par crainte de l’utilisation de ces enregistrement lors d’un procès et par la possible divulgation de leur contenu au public ( Qui est à l’abri d’une bavure ?), ces dames décident de se plaindre auprès de leurs maris d’une sorte de harcèlement sexuel contre l’indélicat coach, maris chargés d’apporter un règlement privé discret à cette histoire de mœurs compromettante. Je jure d’anéantir les preuves de leurs écarts amoureux en cas de réussite. Par roulements, partout où il ira André entendra quelques hommes répéter inlassablement sur un ton menaçant.
- Dégage salopard, ne touche plus à nos femmes. Fous le camp. Nous t’accompagnerons à l’avion. Les maris furieux à juste titre bourdonneront à ses oreilles dans les recoins de la ville, aux moments les plus surprenants :
-File loin d’ici, loin de nos femmes et ne reviens jamais; loin, jamais plus, très loin…Tu exerces la kiné, au noir, de façon illégale, nous te dénoncerons et tu iras en tôle si tu ne déguerpis pas. Taille…Il serait étonnant qu’André ose demander des éclaircissements à ses escorteurs. Il se sait coupable de quelques détournements de mères de familles. Réclamer des détails ou des justifications serait de mauvais goût et pourrait déchaîner des réactions violentes, de l’ordre de celles de Richard qu’il fuit comme la peste, au point de ne plus approcher de son immeuble.
Le plus cocasse est le regain d’intérêt pour moi, de ces gourmandes de sexe. Je suis sur le marché du sexe, cela les ferait espérer ?Certaines œillades feraient chavirer le plus prudent des maris. J’esquive car je ne veux fâcher aucune de ces salopes à la cuisse légère, si enferrées dans leurs habitudes adultères, ni décourager leur bonne volonté boostée par l’annonce du départ J’ai besoin de toutes et mes DVD battent toutes les tentations de se défiler.
Ma vengeance se structure lentement. Le coq triomphant sera un lièvre peureux,.quand je donnerai le signal de l’action collective. La directrice de la piscine pourra-t-elle accorder encore sa confiance à cet employé trop séduisant, dont le maintien en poste provoquerait des soupçons. Le DVD devrait poser question à cette responsable. Je me juge odieux, mais je défends ce que j’ai eu de plus cher/ Reste à me trouver en face à face avec celle qui m’oublie et embrasse avec trop de ferveur l’homme qui est à la source de mes tracas..
Comment peut-on écrire FIN quand tout n’est pas fini.?
En présence de Victoire, j’ai fanfaronné.. Porteur de cornes énormes, vexé jusqu’au fond du scrotum, j’ai laissé éclater ma déception et j’ai échafaudé une théorie fumeuse de la vengeance. « Le cocu, c’est moi; la véritable victime sera Julie. Alors je vais la regarder se noyer avec son amant dans un flot de déconvenues, loin de sa terre d‘origine, dans un pays aux mœurs étranges, en pleine révolution, secoué par des attentats. Son avenir calamiteux lui apprendra la valeur de la fidélité en amour. Victoire, qui n’a rien d’un parangon de vertu, m’a jugé cruellement intraitable envers celle que j’ai aimée et épousée. Précisément, pour avoir tant aimé et tant donné, j’aurais pu attendre de ma femme, plus de respect, de considération et d’amour vrai, vécu comme une ardente obligation de partage avec moi et d’exclusivité. Or, le cocuage est plus une question de disposition du cœur, de qualité du lien d’affection qu’une question de quantité de centimètres plongés dans un vagin en une ou trente-six mille secousses lors d’un accouplement.
J’ai assisté au mien, caméscope au poing. En réalité j’ai vécu sa dernière étape, sa conclusion de près, mais la torture a débuté bien plus tôt. Dès la prononciation du mot « liposuccion », moi, le mari observateur privilégié de ma compagne de lit, l’amant fou de son corps, habitué mais jamais lassé de la serrer contre moi, de l’admirer sur le drap, de la palper, de la caresser avec attention et tendresse et de la mener à la jouissance, dès l’expression du premier désir de changer son apparence, j’ai senti la craquelure dans notre amour. Quoi? Elle n’avait plus confiance dans mon jugement. Quelqu’un avait jeté un doute dans son esprit, empiétait dans mon domaine, glissait par insinuations subtiles des « idées »modernes, imposait son style, sa mode. Je pouvais murmurer ou proclamer:
- Tu es belle, ton corps est parfait, chaque jour tu embellis. Je t’adore telle que tu es et je t’aime aujourd’hui plus qu’hier
Julie souriait, m’embrassait, mais un pli demeurait sur son front. Le besoin de transformation germait, s’implantait. Les conseils de Victoire et Anaïs que je prenais à la légère, renforçaient sa croissance et anéantissaient mon influence. A l’époque je ne soupçonnais pas encore le poids des incitations habiles du séducteur. Il était à la source de mon malheur. Julie avait prêté attention à quelques remarques anodines de ce beau garçon, jeune, auréolé de son titre de coach, aux pectoraux développés, aux biceps saillants, aux cuisses de cycliste.
Par l’autorité de sa fonction et grâce à son aspect athlétique, il passait pour le prince charmant. L’empressement des autres participantes autour du bel éphèbe autorisait des rêves érotiques, créait une ambiance euphorisante et donnait à son verbe une force de persuasion incroyable. Quel aspect du personnage avait le plus marqué Julie lors des premières rencontres au club, dans la piscine dans les vestiaires ou devant le bâtiment à l’arrivée ou quand le groupe se disloquait, quand la maîtresse du jour quittait lentement le bel André? Le pervers en tout cas avait su insinuer sa marque morale ou sentimentale bien avant d’introduire dans le sexe de Julie, le premier centimètre de sa verge.
Le jour où Julie a entendu sa petite musique et a commencé à croire à la nécessité de la liposuccion, j’ai commencé à être cocu. Le discours d’André l’emportait sur mes protestations d’amour, je faisais du vent. Dans l’ombre, avec le soutien des deux cousines gagnées par mille soins et exercices sexuels, le coach minait la confiance de l’épouse en ce mari qui soufflait des vents contraires. Je piétinais sur des positions conservatrices, il représentait le progrès. J’étais l’époux fidèle, l’homme tranquille, sans histoires, calme, reposant, patiné par les années, l’ancienneté et la routine , face à l’éclat de la jeunesse adulée, louée et assaillie par les autres femmes du cercle fermé du club. C’était à laquelle le louerait, lui dirait un compliment, lui offrirait un petit cadeau ou s’isolerait une ou deux minutes avec le héros.
Depuis ce jour, je suis devenu le mari qu’on aime, chaque fois que l’autre marque un avantage. Chez Julie cela a dû fonctionner comme ça, un peu sur chaque plateau d’une balance invisible, avec un système de modération commode pour la tranquillité de l’âme et la paix du coeur
- Tu as raison, il faut cette intervention. Mais j’aime mon mari, la décision me chagrinera
-J’ai pris contact avec le chirurgien. Je m’inquiète un peu de la réaction de mon mari, parce que je l’aime tellement.
Plus elle m’aimait, plus elle redoutait le divorce annoncé, plus elle creusait le fossé entre elle et moi et plus elle s’accrochait à son gourou. Elle devait être folle de moi le jour où elle a réclamé son rendez-vous avec et chez André. Elle l’a obtenu et a acheté les faveurs de son guide avec des réservations prépayées pour elle et pour lui. La déclaration d’amour pouvait-elle être plus explicites: « nous partagerons la même chambre! ». Bien sûr le séducteur poursuivait un but, ; Un homme jeune, aussi sollicité est-il coupable ? Son art de la conquête, sa façon d’embrouiller l’esprit, le cœur et les sens, forcent l’admiration , même si je me suis réjoui de la correction que lui a infligée Richard, le mari de Victoire. Oh! Je ne lui dresserai pas une couronne de laurier. Par lui, je suis cocu, cependant, avant tout, c’est dans le cœur de ma femme qu’a grandi mon infortune. Le reste, les démangeaisons, frissons, contractions diverses au niveau de la vulve, du vagin ou de l’utérus ne sont que les manifestations épiphénoménales d’un désamour croissant lié à un besoin de changement fort répandu dans tous les domaines de notre société.
Changer: changer de vie, changer, d’homme, changer de travail, changer de lieu. De climat. André et Julie partagent le mirage d’un autre bonheur, autrement, là-bas, avec de l’argent, du soleil, sans obligations, patrons ou presque de leur destin, à proximité de la mer, heureux à deux, en quasi vacances perpétuelles. Ont-ils pensé une fois aux dommages collatéraux :Loïc, moi, et les autres…La promesse d’un avenir radieux a rayé le souvenir rayé le passé.
Victoire est partie annoncer à Julie que je m’absente pour huit jours. Elle ne lui communiquera pas mes prévisions déprimantes sur les incertitudes et déboires alarmants de son futur. Victoire ne tient pas à défier une deuxième fois son propre mari ou à subir une double peine pour trahison. En faisant ma valise, dans l’action et la solitude j’ai réfléchi encore au passé récent, j’ai évalué les responsabilités des principaux acteurs du terrible gâchis et de ses lourdes conséquences pour chacun. André le jeune chien restera un peu fou. Poils et cheveux regarniront son crâne et ses parties intimes et avec l’énergie et l’insouciance de sa jeunesse il rebondira.
Comme prévu, Julie connaîtra les heures les plus sombres et les plus impitoyables chagrins. J’y ai vu la plus juste des vengeances, une forme de justice immanente, lLa procédé littéraire par lequel la vertu finit par être récompensée ou le vice puni : (web) dans la littérature moderne, elle prend fréquemment la forme d'une ironie du sort étroitement liée à la conduite, bonne ou mauvaise, du personnage. ...Je pouvais laisser se dérouler l’histoire, Julie paierait sa dette par l’accumulation de malheurs de tous ordres.
Dois-je me contenter d’être le spectateur malveillant, sans cœur de sa chute. Pendant une dizaine d’années elle avait tout partagé avec moi, sans mégoter. Elle a en dernier été manipulée par un séducteur diabolique qui l’a attirée . Elle s’est montrée particulièrement crédule, avait cédé au charme de l’homme à cause de l’air du temps avide de changement. Il promettait un grand soir, un paradis dont je n’avais pas la clé. Sa faible résistance au chant des sirènes valait-elle une punition sans retour à une vie normale. DE question en question, je m’attendrissais et j’étais conduit à trouver en moi, malgré tout mon désarroi, des traces d’un amour d’elle qui me hanteraient toujours. Elle était devenue au fil du temps, une partie de moi.
La laisser partir revient à la perdre, à ne plus jamais la revoir. Mieux vaut être seul que mal accompagné, dit-on souvent. Déjà l’idée de devoir continuer à vivre seul me glace les os et le moral. J’aurais besoin d’elle, je regretterais son absence, nous serions deux à souffrir de mon intransigeance, d’une soif de vengeance dont le responsable tirerait par contre tous les bénéfices. Comme l’a suggéré cette perfide Victoire, je dois essayer de retenir Julie. Fuir serait lâche, entamer une lutte sans merci contre le voleur de femme, le vaincre sur son terrain de prédilection, lui ravir sa proie et le forcer à l’exil semble un objectif plus juste et mieux adapté à la situation.
Ainsi, seul, je passe d’une résolution à une autre, je nage en pleine incohérence entre les extrêmes, entre colère et volonté de fermer les yeux, d’oublier la faute, de me dire que c’est la première erreur, d’essayer de minimiser le rôle de l’infidèle. Je n’ai fait qu’observer, je ne suis pas allé à son secours. Je l’ai vu venir de loin , j’aurais dû foncer, la mettre en garde. La menace de divorce est arrivée trop tard, le serpent avait inoculé son venin. Il me reste une chance de lui donner l’antidote: Je dois lui parler.
A l’heure de la fermeture du salon de coiffure je guette la sortie du personnel. Grosses lunettes et perruque distinguent Julie .des autres coiffeuses beaucoup plus naturelles. Elle salue ses collègues, trottine vers un gaillard porteur d’un chapeau à large bord. Je reconnais André, il dissimule son crâne rasé. II enlace ma femme fougueusement , ils s’embrassent longuement comme au retour d‘un long voyage.. Le couple amoureux marche. Julie entre chez sa cousine Anaïs. André se rend «au « Coq sportif » un hôtel du secteur. Une heure plus tard, ils ne se sont pas revus. Je peux regagner mon domicile: c’est chez moi, j‘aurais tort de déserter , Julie y repassera pour …Elle ne voyagera pas sans sa lingerie, surtout si son séjour lointain doit se prolonger. Deux jours plus tard, tout est bien rangé, je ne laisse pas de traces de ma présence, je dors à l’étage dans la chambre d’amis vide que j’entretiens avec soin. Je rencontre Victoire, étonnée de me voir et je lui expose mon revirement. Elle applaudit, rêve d’utiliser les papiers de Julie pour partir à Djerba avec André et m’offre le carnet d’adresses de ses maîtresses avec les appréciations sur leur conduite au lit et la valeur de leurs prestations sexuelles. Cela ferait un excellent guide pour un amateur en recherche d’un bon coup à tirer, avec les renseignements d‘état civil propres à faciliter un abordage et les préférences de chacune: positions préférées, ou erreurs à éviter ( exemple:hémorroïdes, ne pas sodomiser). J’y lis aussi ses progrès auprès de Julie. J’ai effectivement assisté à leur première expérience sexuelle commune. Donc la seule jusqu’à cette rencontre chez lui. Je me console à l’idée que ce n’est pas une liaison de longue durée. Bien que ce baiser langoureux sur le trottoir ne soit pas un bon signe pour mon entreprise de restauration de notre couple. Le lendemain la même embrassade passionnée m’attriste. Leur séparation est plus longue, plus inquiétante pour moi devant la demeure d’Anaïs. Julie y prend goût, cela devient un rite quotidien.
Par Victoire qui se trouve toujours sur ma route, comme par hasard, j’ai convoqué Anaïs chez moi. Les malheurs de l’aînée ont fait courir la cadette redoutant les coups de Serge. Au courant de mon infortune,de la bouche de sa cousine, alors que Julie n’a pas osé me signifier qu’elle me laissait tomber, tous seins dehors, jupe à ras des fesses Anaïs s’est présentée toute disposée à m’apporter son corps délaissé par le coach, à le sacrifier à mon bon plaisir sur le champ et définitivement. Assise dans un fauteuil, roulant les yeux, croisant et décroisant les jambes pour me laisser voir un pubis glabre sans culotte, et sa fente médiane, Anaïs m’a fait un numéro de charme d’enfer soutenu par une proposition généreuse d’union chaude, spontanée et immédiate. : où tu veux, quand tu veux, comme tu veux, je t’aime. Elle ne tarissait pas de propos graveleux-Cela fait si longtemps que j’ai envie de toi. Ta femme part en Tunisie, prends-moi tout de suite. C’est pour cela que tu voulais me recevoir. Eh ! Bien, me voici. Sers-toi, je suis prête, je t’appartiens. Baise-moi et venge-toi. Regarde, tout ça c’est pour toi. Mon sexe n’est pas appétissant, regarde mieux mon trou-trou rose. Je mouille, viensJ’ai décliné l’offre pour trois raisons au moins :
- Je ne ferai pas à Serge ce qu’André me fait, deuxièmement tu n’es pas de nature fidèle et troisièmement j’aime toujours ma femme. Je veux regagner son cœur et tu dois m’y aider.
- Moi ? Pourquoi ? Tu me rejettes, ce n’est pas la première fois. Alors, pourquoi t’aiderais-je?
- Tu l’as aidée à me quitter , ça se paie. De plus, tu n’as pas le choix, regarde cet écran et tu saisiras le pourquoi de mes ordres.. Tu as trop d’envies en dehors de ton époux, pour ne pas voir ton intérêt où il est.
. Un aperçu de sa dernière partie de cul avec André, quelques explications sur ma fonction de cinéaste et de témoin de ses infidélité, l’évocation d’une possible séance vidéo devant Serge, son mari cocu, et de ses conséquences ont raison de sa grande affection pour sa cousine Julie, à laquelle elle fera comprendre que l’héberger quelques nuits supplémentaires commence à nuire à la bonne entente dans sa famille proche et qu’on jase sur son rôle de complices d’adultère. Par suite elle invitera Julie à occuper le logement vide depuis mon départ.: - Retourne chez toi. Ça mettra fin aux commérages et confortera ta position lors du jugement de divorce et pour l’attribution de la garde de mon neveu. ET surtout ne parle pas de moi et de notre entrevue sinon- Compris. Je ferai tout pour te plaire un jour. A quoi Julie répondra :- Ah ! Bon, Jean est en voyage? Il a dit à Victoire qu’il consultait un avocat en vue de notre divorce? Ai-je bien entendu ? Il réclame la garde unique de l’enfant, le salaud. Que d’histoires pour une simple liposuccion. Comment, il est parti et m’accuse d’avoir abandonné le domicile conjugal ? Match nul, 1à1 ! Son argument ne tient pas la route. Ça ne m’empêchera pas d’aller à Djerba avec André. Et zut, je ne me retrouverai pas seule, André m’a promis son appui. Ces propos me sont rapportés le lendemain.
La nouvelle du départ des amants, n’a pas réjoui cette autre maîtresse de l’intéressé. Réjouira-t-elle les autres amantes? Victoire accepte de les réunir chez moi, un après-midi. pendant l’ouverture du salon de coiffure. Il faut faire fuir l’amant. Après le visionnage des DVD, dont la diffusion pourrait, hors la présence de la dernière en date des rivales créer des troubles dans les couples, à l’unanimité, ces dames , toutes aussi trompées les une que les autres, scandalisées par les mensonges du jeune gigolo,ses caprices de nettoyeur de pubis allergique aux poils, indignées du procédé employé par André pour les faire chanter à l’occasion et par crainte de l’utilisation de ces enregistrement lors d’un procès et par la possible divulgation de leur contenu au public ( Qui est à l’abri d’une bavure ?), ces dames décident de se plaindre auprès de leurs maris d’une sorte de harcèlement sexuel contre l’indélicat coach, maris chargés d’apporter un règlement privé discret à cette histoire de mœurs compromettante. Je jure d’anéantir les preuves de leurs écarts amoureux en cas de réussite. Par roulements, partout où il ira André entendra quelques hommes répéter inlassablement sur un ton menaçant.
- Dégage salopard, ne touche plus à nos femmes. Fous le camp. Nous t’accompagnerons à l’avion. Les maris furieux à juste titre bourdonneront à ses oreilles dans les recoins de la ville, aux moments les plus surprenants :
-File loin d’ici, loin de nos femmes et ne reviens jamais; loin, jamais plus, très loin…Tu exerces la kiné, au noir, de façon illégale, nous te dénoncerons et tu iras en tôle si tu ne déguerpis pas. Taille…Il serait étonnant qu’André ose demander des éclaircissements à ses escorteurs. Il se sait coupable de quelques détournements de mères de familles. Réclamer des détails ou des justifications serait de mauvais goût et pourrait déchaîner des réactions violentes, de l’ordre de celles de Richard qu’il fuit comme la peste, au point de ne plus approcher de son immeuble.
Le plus cocasse est le regain d’intérêt pour moi, de ces gourmandes de sexe. Je suis sur le marché du sexe, cela les ferait espérer ?Certaines œillades feraient chavirer le plus prudent des maris. J’esquive car je ne veux fâcher aucune de ces salopes à la cuisse légère, si enferrées dans leurs habitudes adultères, ni décourager leur bonne volonté boostée par l’annonce du départ J’ai besoin de toutes et mes DVD battent toutes les tentations de se défiler.
Ma vengeance se structure lentement. Le coq triomphant sera un lièvre peureux,.quand je donnerai le signal de l’action collective. La directrice de la piscine pourra-t-elle accorder encore sa confiance à cet employé trop séduisant, dont le maintien en poste provoquerait des soupçons. Le DVD devrait poser question à cette responsable. Je me juge odieux, mais je défends ce que j’ai eu de plus cher/ Reste à me trouver en face à face avec celle qui m’oublie et embrasse avec trop de ferveur l’homme qui est à la source de mes tracas..
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