Le consentement - cinquième partie
Récit érotique écrit par Razel [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-10-2014 dans la catégorie Dominants et dominés
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Le consentement - cinquième partie
Le consentement - Episode V : sexe, fessée et vidéo
Morgane est doucement tirée du sommeil par la main de son amant qui explore son bas-ventre, puis glisse entre ses cuisses. La lumière du jour filtre à travers les volets. Elle chasse les souvenirs de la veille, préférant s’abandonner aux doigts experts qui la caressent de plus en plus intimement. Il la fait se tourner vers lui. Ses gestes sont possessifs mais n’ont rien de la froideur de Damien. Elle se sent au contraire précieuse et sensuelle entre les mains de son maitre. Elle dépose un baiser délicat sur son torse. Quelques minutes après, ils font l’amour fougueusement. Morgane rebondit à cheval sur Thierry, empalée sur son chibre, jouissante, essoufflée et heureuse. Il se lève finalement, la laissant seule dans les draps froissés. Elle le regarde fouiller dans un tiroir. Un T-shirt blanc bien trop grand pour elle atterrit sur son corps dénudé.
- Couvre-toi avec ça. Tu es dispensée de collier pour l’instant. Sois en bas dans trente minutes mon ange.
Elle profite de la grande baignoire (trop brièvement à son gout), puis rejoint Thierry et Frédéric qui prennent le petit-déjeuner sur la terrasse. Elle s’étonne que l’employé soit de retour un dimanche. Il n’est surement pas là pour le travail… Le temps est magnifique. Les deux hommes portent des lunettes de soleil, mais elle devine malgré tout que le garçon détaille les pointes apparentes de ses seins sous son T-shirt immaculé. Elle s’en moque. Comme Thierry l’avait prédit, beaucoup de choses lui semblent déjà plus supportables qu’à son arrivée. Elle se réjouit quand même que le T-shirt lui descende presque jusqu’ aux genoux, couvrant à peu près les marques laissées par la cravache... Son maitre l’invite à s’attabler avec eux, faisant fi du protocole. Ils discutent gaiement en piochant dans la grande corbeille de fruits. La jeune femme veille toutefois à rester humble et un peu en retrait. C’est durant les moments de détentes qu’il est le plus facile de déraper. Elle sait que le rappel à l’ordre peut s’avérer cuisant… Thierry retrouve finalement son ton directif :
- Morgane, tu vas monter dans ta chambre. Il y a une tenue spéciale sur le lit. Tu la mets et tu reviens nous montrer sans trainer.
- Une tenue ? ose demander la jeune fille.
- De soubrette, complète Fred avec un large sourire.
- C’est une idée de Frédéric, explique Thierry, souriant lui aussi. Personnellement j’ai passé le stade de ces enfantillages. Mais je sais aussi récompenser mes employés.
- J’ai tellement hâte de te voir faire le ménage habillée comme ça, lui dit Fred.
Morgane regarde son maitre avec un amusement un peu outragé.
- Oui mon ange, il y a bien deux centimètres de poussière sur les meubles du salon, tu vas nous faire briller tout ça. Qu’en penses-tu ? Réponds sincèrement.
- C’est un fantasme de gros macho, vous m’avez habituée à mieux ! ricane-t-elle.
- Tu as raison, concède Thierry. Fred et moi allons faire le ménage et tu vas descendre le vieux bureau de cent kilos du grenier, le charger dans le 4X4 et l’emmener à la déchetterie.
- Ok, ok…je fais le ménage, soupire Morgane l’œil un peu espiègle.
- Une femme n’a pas plus de raisons qu’un homme d’être déléguée aux corvées ménagères, je suis parfaitement de ton avis, reprend Thierry plus sérieusement. Pour ta gouverne, j’ai toujours entretenu mon intérieur moi-même, même lorsque j’étais en couple. C’est un principe. Mais jusqu’à preuve du contraire tu as choisi la soumission. Ce n’est pas une question de sexe mais d’obéissance. Alors file t’habiller.
- Oui Monsieur… capitule Morgane avec un petit sourire consterné.
- N’oublie pas le rouge à lèvre ! lui crie Fred alors qu’elle est déjà en route.
***
L’uniforme est soigneusement disposé sur le lit. Morgane aime se déguiser, mais là, les deux hommes nagent en plein délire ! Plus cliché tu meurs ! Elle commence par enfiler la culotte blanche bordée de dentelle trop petite pour elle, puis serre la jupe de satin noir à sa taille. Elle est aussi ridiculement courte, laissant apparaitre la naissance de ses fesses et l’amorce de sa culotte. Plus aucun moyen de dissimuler les zébrures de la cravache. Comme si les choses n’étaient pas assez claires, la jupe est garnie sur le devant d’un tablier de service aux liserés de fine dentelle. La jeune fille passe ensuite le corset. Il se lace par le devant et laisse les épaules nues. Il lui fait un décolleté de courtisane. Elle le serre bien à sa taille puis enfile l’un après l’autre les bas auto-fixants qui subliment le galbe de ses jambes. Elle doit ensuite se résoudre à mettre la touche finale : la coiffe de soubrette qui se porte comme un serre-tête. Morgane peine à se reconnaitre dans la glace de l’armoire. La tenue est caricaturale et un tantinet humiliante mais, il est vrai, très sexy. Elle passe à la salle de bain et redonne à ses lèvres la jolie couleur cerise qui plait à son maitre.
Lorsqu’elle se présente un peu émoustillée aux hommes sur la terrasse, elle regrette de ne pouvoir lire leurs regards à cause de leurs lunettes de soleil. Mais la bouche entrouverte de Fred en dit suffisamment.
- On dirait que tu as porté ça toute ta vie, commente Thierry. Tourne-toi… Je dois reconnaitre que c’est charmant. Allez, viens-là, il manque encore un détail.
Morgane s’approche, se sentant dévorée des yeux par le garçon.
- Donne-moi tes poignets, commande le maitre de maison.
Il sort de sa poche deux fines lanières de cuir rouge munies chacune d’une petite clochette argentée. Morgane se laisse passer les bracelets sans comprendre. Ils émettent un tintement cristallin au moindre mouvement.
- C’est un dispositif anti-fainéante, explique Thierry. Ainsi, on peut savoir si tu t’actives ou pas sans avoir besoin d’être dans la pièce. Un silence trop prolongé est un motif de punition.
Le petit rire de Fred horripile Morgane.
- Il y a un plumeau sur la cheminée. J’ai aussi sorti l’escabeau. Mets-toi au travail mon ange. Tout doit briller avant le repas, n’oublie aucun recoin, ne me force pas à sévir. Au travail !
Il ponctue son ordre d’une claque stricte sur les fesses de la jeune fille.
***
La jolie soubrette fait courir le plumeau sur le mobilier du salon pendant quarante minutes. Thierry a dit vrai, on dirait que la poussière n’a pas été faite depuis une éternité. Cela l’étonne de la part de son maitre d’ordinaire si soigné et perfectionniste. Elle le soupçonne de l’avoir fait exprès en prévision de sa venue. La corvée ne serait pas si terrible sans la petite musique irritante des clochettes à ses poignets. Elle sait que Thierry doit l’entendre de son bureau. Elle est en train d’épousseter les seins d’argile d’un buste sculpté quand elle sent une présence dans son dos. Elle se tourne vers Fred qui braque l’appareil photo de son téléphone sur elle.
- Continue, t’occupes pas de moi, lui dit-il.
- Si tu mets ça ou la photo d’hier sur internet, je te tuerai, murmure-t-elle en ne plaisantant qu’à moitié.
- Règle numéro un du patron : ce qui se passe au domaine reste au domaine. T’en fais pas pour ça, j’ai pas envie de perdre mon boulot, c’est juste un souvenir pour moi !
Le garçon s’approche dans son dos. La jeune femme continue son travail avec des gestes plus tendus. Elle sent son souffle sur sa nuque. Une main glisse sous sa minijupe.
- Lâche-moi j’ai du travail, s’agace Morgane entre ses dents.
Il lui palpe la fesse.
- Tu me fais trop bander comme ça, petite bonniche.
- Pourquoi tu chuchotes, tu as peur que Thierry t’entendes ? lui demande-t-elle avec mépris en repoussant la main baladeuse.
- Tu crois pt’être que j’ai pas le droit ?
- Tu m’empêches de travailler.
- Tu n’as qu’à pas t’occuper de moi, répond-t-il en prenant ses seins à pleines mains.
Excédée, Morgane se dégage vivement dans un tintement frénétique de clochettes. Trop vivement. Dans la lutte, son coude renverse un petit vase sur un promontoire à sa gauche. Avant qu’elle ait le temps de réagir, l’objet se brise en mille morceaux sur le sol. Elle contemple les éclats, interdite. Les pas de Thierry résonnent dans le couloir.
- Ça sent le roussi pour toi bébé, observe Fred d’un ton malicieux.
- Salaud ! siffle la jeune soubrette à voix basse.
Thierry apparait à l’entrée du salon.
- C’est toi qui as fait ça, Morgane ? demande-t-il.
Il n’a pas l’air furieux mais son regard dur suffit à faire baisser les yeux de la jeune fille, toute penaude.
- Je t’ai posé une question, Morgane !
- Il me tenait… se justifie-t-elle, soudain ramenée à l’état d’enfant prise en faute (et se maudissant de sa réaction puérile).
- Je ne veux pas le savoir. Je te demande un service et tout ce que tu trouves à faire, c’est de casser quelque chose. Va chercher la pelle et la brosse sous l’évier, tu vas me nettoyer tes bêtises en vitesse.
Elle obéit en jetant un regard assassin au garçon.
- Au trot ! gronde Thierry.
Elle hâte le pas jusqu’à la cuisine et revient s’accroupir entre les deux hommes pour ramasser les fragments du vase. Lorsqu’elle a fini, Thierry la fait relever en la tirant par l’oreille.
- Félicitations. Tu viens de gagner un bon pour une fessée gratuite, lui annonce-t-il froidement.
***
Le caleçon de Fred menace d’exploser tant la tenue de la fille et la situation sont excitantes. Elle se laisse tirer par l’oreille jusqu’à un secrétaire dont elle a fait la poussière quelques minutes avant. Son patron tire la chaise, s’assoit et la fait présenter face à lui, mains jointes sur son petit tablier. La soubrette n’en mène pas large, tête baissée. On dirait qu’elle joue à la perfection son rôle de gamine fautive pour faire plaisir à son maitre. Fred aimerait bien qu’elle fasse autant d’efforts avec lui !
- As-tu quelque chose à dire avant de recevoir ta punition, Morgane ? lui demande Thierry.
Elle fait un oui timide de la tête.
- Je t’écoute.
- Je voudrais que Fred sorte de la pièce…
Le jeune homme se crispe. La garce ! Elle n’a pas le droit de le priver du spectacle qui s’annonce, ce serait trop frustrant !
- Frédéric ne va nulle part, répond Thierry. Je n’attendais pas une demande mais des excuses, Morgane... Tu n’es pas en position de réclamer quoique ce soit. Demande pardon pour tes bêtises.
Morgane lève des yeux rancuniers vers le jeune homme mais elle est rappelée à l’ordre.
- Je suis désolée pour le vase… Monsieur… dit-elle renfrognée, les yeux rivés au sol.
Thierry l’attrape par son fin poignet et la fait basculer fermement en travers de ses genoux. Fred s’approche un peu pour ne rien perdre de la scène. Les jambes de la fille flottent dans l’air dans leurs bas incroyablement sexy. Ses cheveux tombent en cascade vers le sol, voilant partiellement son visage. Le patron retrousse sa petite jupe loin sur son dos, dévoilant la culotte blanche. Elle est si étroite qu’elle lui rentre entre les fesses comme un string. La vision des zébrures de la cravache ravivent les regrets du garçon de ne pas avoir été de la partie hier soir.
La correction commence. Le plat de la main de Thierry s’abat vigoureusement en claques rapides et sonores. Fred reconnait les petits cris vexés que la fille poussait déjà dans sa voiture. Elle tente machinalement de protéger son postérieur, faisant tinter ses clochettes, mais le quinquagénaire lui ordonne de toucher le sol du bout de ses doigts. Il ne reprend la fessée que lorsqu’elle a obéi. Le garçon est admiratif de la technique de son patron. Ses gestes sont francs et autoritaires. Il gifle chaque fesse à tour de rôle, avec un mouvement en arc de cercle qui lui rappelle le « slice » d’un tennisman.
Au bout d’un moment, Fred remarque les spasmes discrets qui secouent le buste de la fille. Elle a commencé à sangloter en silence. Elle plie parfois une jambe, puis l’autre, le corps arc-bouté sous l’onde de choc d’une claque particulièrement puissante. Thierry marque finalement une pause. Morgane pleurniche tout bas sur ses genoux. Bon sang, ce qu’elle peut l’exciter…
- Ça c’était pour le vase, explique le quinquagénaire à la fille. Mais comme il a fallu que je te réclame des excuses qui auraient dû être naturelles, tu vas recevoir dix autres claques, déculottée. La prochaine fois, tu ne te feras pas prier.
Morgane inspire fort mais ne proteste pas. Le propriétaire des lieux tire lentement l’élastique de sa culotte. Il n’y est pas allé de main morte, constate Fred en voyant les deux soleils rouges pivoines sur les fesses nues. La culotte est maintenant une pièce de tissu informe tendue entre les cuisses de Morgane. Le garçon remarque la petite étiquette qui en dépasse. Bizarrement, ce détail le fait bander encore plus dur. Les claques reprennent à même la peau. Cette fois la soubrette exprime son ressenti à gorge déployée. Fred aurait presque mal pour elle, s’il ne pensait entendre une pointe de plaisir sauvage dans les cris qui emplissent la pièce. Il voit bien que la fille lutte pour ne pas protéger son postérieur incandescent. Il peut la comprendre, elle se prend une fessée vraiment magistrale ! Lorsque Thierry laisse la jeune femme quitter ses genoux, elle pleure encore à chaudes larmes.
- Qu’est-ce qu’on dit ? demande le quinquagénaire.
- Merci Maitre… murmure Morgane, matée.
Thierry la fait pivoter par la taille. Il roule sa jupe sur ses reins et coince le tissu dans le nœud arrière du corset de façon à laisser les jolies fesses bien à l’air.
- Va au coin, mains sur la tête. Tu ne bouges pas d’un cil jusqu’à ce qu’on t’y autorise. Si j’entends le son de tes bracelets, ce sera vingt claques de plus.
Morgane frôle le garçon comme s’il n’était pas là. Fred comprend que la scène se joue entre la fille et son maitre. Il n’est qu’un spectateur privilégié. Cela lui suffit pour l’instant. Elle rejoint sagement l’angle et prend la pose exigée, sa culotte blanche roulée juste au-dessus de la lisière de ses bas. Le spectacle de son fessier écarlate est splendide. Thierry annonce qu’il doit finir ce qu’il faisait avant l’incident. Quand il a quitté la pièce, Fred ne peut résister à l’envie de faire d’autres photos. La soubrette ne bronche même pas en entendant les clics de l’appareil. La punition a bien porté ses fruits...
***
Après un repas frugal dans la cuisine, Thierry annonce à Morgane qu’il veut lui montrer la rivière. Il la fait monter enfiler le maillot de bain qu’il lui avait demandé d’apporter. Elle redescend peu après dans un ravissant bikini deux pièces à rayures arc en ciel. Les lacets sur ses hanches apportent une touche sexy à croquer. La rivière est à l’extrême limite nord du domaine. Durant le trajet à pieds, Thierry constate que Morgane n’est plus tout à fait la même qu’à son arrivée. Sans même s’en rendre compte, elle adopte naturellement des attitudes de vraie soumise dans ses paroles comme dans ses gestes. Il n’a jamais douté de son potentiel, mais elle ne cesse de l’impressionner. Arrivés à la rivière, il déplie deux serviettes de bain à l’ombre d’un arbre et commande à la jeune femme d’aller se baigner. Il la contemple s’avancer dans l’eau jusqu’aux genoux, hésitante et maladroite. Elle n’est pas dans son univers, loin des piscines municipales parisiennes.
- Ne va pas vers la barque, il y a des trous.
- C’est plein de vase ! se plaint-elle en riant.
- Frédéric a bien raison de te traiter de parigote, se moque gentiment Thierry.
Le quinquagénaire observe sa soumise s’enfoncer dans le paisible cour d‘eau jusqu’aux hanches, agitant la surface de l’eau de ses doigts. Elle est simplement magnifique, une vraie sirène ! Elle se lance et nage la brasse jusqu’à l’autre rive puis revient clapoter au milieu des reflets du soleil sur l’onde. La scène ferait un beau tableau romantique. Morgane revient ensuite se sécher sur la serviette à côté de son amant.
- Apprécies-tu ton séjour ? lui demande-t-il. Ne réponds pas pour me faire plaisir. Tu peux me dire tout ce que tu as sur le cœur.
Elle le regarde, muette et pensive comme si elle cherchait ses mots.
- Je suis bien ici, murmure-t-elle simplement.
Thierry peut lire la sincérité dans ses yeux, mais il voit aussi que quelque chose la tourmente. Il l’invite à développer du regard.
- Je pensais que je serai juste avec vous… ajoute-t-elle, le visage un peu assombri.
- Je sais. Tu imaginais un week-end plus intime, mon ange, lui dit-il en lissant tendrement les cheveux mouillés collés contre son dos. Ca ne sera possible que quand je considérerai ton éducation terminée. J’attends ce moment avec impatience, moi aussi… mais assumer ta soumission devant des tiers fait partie du cheminement que j’attends de toi. Je dois être certain que tu es bien faite pour tout cela. Tu ne le sauras vraiment toi-même qu’en repensant à ton séjour dans quelques temps. Peut-être voudras-tu simplement l’oublier…
Morgane fait non de la tête, l’air grave.
- Je ne veux rien oublier, affirme-t-elle.
- Tu aimes ta condition, n’est-ce pas ?
- Oui, souffle-t-elle en posant sa tête contre l’épaule de Thierry.
Ils restent ainsi silencieux à contempler la rivière, savourant l’instant.
- Le week-end n’est pas fini, reprend finalement le quinquagénaire. Tu vas encore avoir l’occasion de me prouver ton engagement.
- Je ferai tout ce que vous voudrez, dit Morgane.
- Ne dis pas ça ! la reprend durement Thierry. Ne dis jamais ça à personne. Tu feras ce que ton cœur te commande et rien de plus. C’est compris ?
Elle acquiesce doucement.
- Rentrons, nous avons encore des choses à faire tous les deux.
***
De retour au domaine, Morgane a droit en guise de douche à une nouvelle séance d’arrosage dans l’arrière-cour. Mais cette fois, c’est Thierry qui guide le jet. Elle se laisse asperger très docilement, tournant lentement sur elle-même en tenant ses cheveux en chignon au-dessus de sa nuque. Elle ôte les pièces de son bikini l’une après l’autre sous les ordres de son maitre à mesure qu’il nettoie chaque partie de son corps. Il n’y a aucun sadisme dans ses gestes, uniquement la volonté inflexible de la faire briller comme un sou neuf. Il la conduit ensuite vers la façade de la demeure exposée au grand soleil et la fait mettre à genoux mains sur la nuque. Elle sèche ainsi, enveloppée de douces sensations. Elle n’a pas vu Fred depuis leur retour. Le maitre des lieux vient ensuite la chercher et la fait monter nue au deuxième étage. Elle est conduite dans une pièce qu’elle n’a encore jamais visitée. L’espace est parfaitement vide : quatre murs blancs, un toit en pente percé d’une mansarde et le même plancher grinçant que dans les autres chambres. L’absence de crochets au mur ou au plafond rassure un peu la jeune femme. En revanche, il y a un large poste de télévision posé à même le sol. Elle remarque aussi un boitier électronique noir dont elle ignore l’usage et trois tomes d’encyclopédie empilés non loin.
- Position de présentation, commande Thierry. Face à l’écran.
Morgane prend place à genoux en tenant ses coudes dans son dos. Il dégage sa nuque d’un geste autoritaire. La jeune fille retrouve la sensation étrange du collier, le faux cuir qui enserre son cou, le contact froid de la médaille sur sa gorge. Elle est aussitôt ramenée à son avilissement de la veille. Thierry lui ordonne de basculer à quatre pattes sur ses avant-bras. Elle n’omet pas de bien creuser ses reins en fixant l’écran éteint devant elle. Son maitre ramasse les encyclopédies et les dispose par terre derrière elle, à un mètre de la plante de ses pieds. Puis il installe un petit appareil gris sur le haut du téléviseur. On dirait une de ces petites caméras couteuses que Morgane a déjà vues chez des amis.
- C’est une GoPro, l’informe Thierry. Elle a un champ bien large et une image parfaite.
Il relie la camera au boitier noir à l’aide d’un câble, puis prend une autre GoPro du même modèle derrière le poste. Morgane ne peut voir son amant s’affairer dans son dos mais elle devine qu’il installe la seconde caméra sur les bouquins empilés. Elle n’aime guère l’idée d’être filmée ainsi… Thierry fait courir un second câble jusqu’au boitier puis ramasse la télécommande du poste.
- Voyons si ça marche toujours.
La neige apparait sur l’écran. Un menu s’incruste dans un coin. Thierry fait défiler les options et sélectionne différents paramètres. Soudain Morgane se retrouve face à sa propre image, comme si elle se regardait dans un miroir. Elle peut lire les quatre lettres sur la médaille qui pend à son cou et la petite lueur d’anxiété honteuse dans son propre regard. Le téléviseur lui renvoie la réalité crue de sa posture.
- Tu vas regarder ta soumission dans les yeux, Morgane, lui explique Thierry. Tu ne peux pas te défiler. Il est temps que tu prennes l’entière mesure de ce que tu es en ma présence. Il y a ce que tu te représentes de la situation… et il y a la réalité. Elle est juste devant toi.
Il change de canal. Cette fois l’écran affiche le spectacle indécent de ses fesses totalement offertes. L’image est si définie qu’on distingue le moindre grain de beauté et chaque morsure laissée par la cravache sur sa chair tendre. La jeune femme entrevoit ses lèvres intimes dans l’ombre entre ses cuisses. Son maitre la laisse contempler l’image quelques secondes puis zappe à nouveau. L’écran est maintenant divisé verticalement en deux, affichant simultanément les images des deux caméras. C’est très cru et rabaissant. Elle voudrait détourner le regard et pourtant ce qu’elle voit la fascine d’une manière inexplicable. Thierry revient sur le premier canal. Elle ne peut voir que les jambes de l’homme qui se tient derrière elle.
- Tête basse, fesses en l’air. Ne quitte pas l’écran des yeux.
La jeune fille prend la pose. Les demi-lunes de ses jolies fesses émergent en arrière-plan de son visage. Sa poitrine touche le plancher. Elle ressemble à une louve se soumettant au chef de meute, jusque dans son regard où se disputent révolte et docilité.
- Mademoiselle n’apprécie pas de se voir telle qu’elle est ? demande Thierry. Il va bien falloir qu’elle s’y fasse, pourtant. Regarde-toi bien et dit que tu es la soumise de Maitre Thierry.
- Je suis la soumise de Maitre Thierry, répète Morgane sans quitter l’écran des yeux.
- Tu es aussi ma chienne. Dis-le.
- Je suis votre chienne…
- Ne t’adresse pas à moi. Dis ce que tu es, c’est tout.
- Je suis la chienne de Maitre Thierry.
- Tu es aussi ma pute. Dis-le. Haut et fort.
Morgane sent la petite boule de colère de retour dans son ventre. La vulgarité est une arme que Thierry manie rarement, ce qui la rend encore plus brutale à ses oreilles.
- Je suis… la pute de Maitre Thierry, articule-t-elle péniblement.
- Et tu es aussi la pute de Frédéric, Morgane. Je sais que tu peines à l’accepter. C’est toute la raison de sa présence ce week-end. Je te mets à l’épreuve. Une vraie soumise accepte l’autorité de n’importe quel dominant que son Maitre lui désigne. Suis-je clair ?
- Oui… souffle Morgane le regard noir.
L’image partagée en deux revient sur l’écran.
- A la bonne heure. Figure-toi qu’il te regarde en ce moment même sur l’écran du salon. Ce que tu vois, il le voit. C’est renversant tout ce qu’on peut faire de nos jours avec la technologie… même si configurer le réseau vidéo n’a pas été simple...
Morgane est atterrée par la nouvelle mais elle reste muette et renfrognée.
- Regarde la caméra et dis ce que tu es pour lui aussi…
Le canal 1 revient. L’écran affiche le moindre détail de son visage. La jeune soumise sent les larmes de colère monter. Elle ne s’habituera jamais à ces pics d’humiliation qui repoussent ses limites toujours plus loin.
- Je… s’étrange-t-elle.
- Je quoi ? l’encourage patiemment le quinquagénaire.
- Je suis la pute de Fred, déclare-t-elle d’une voix maussade à la caméra.
- Je suis certain qu’il est ravi de l’apprendre, commente Thierry.
Morgane perçoit le bruit d’un capuchon qu’on débouchonne dans son dos. Il s’accroupit derrière elle. L’odeur caractéristique d’un marqueur parvient jusqu’à ses narines. Elle se crispe un peu en le sentant tracer de grandes lignes bien nettes et de larges courbes sur sa peau. Il zappe sur le canal 2. La jeune soumise peut lire « FRED » écrit en grandes lettres capitales noires sur le haut de son fessier et la naissance de ses reins. Elle retient un soupir excédé.
- J’aime que les choses soient bien claires, explique Thierry avec son air pince-sans-rire que la jeune fille trouve d’ordinaire très sexy. Relève-toi à genoux.
Elle s’exécute l’air grognon. Le quinquagénaire gagne la télévision et ramasse la GoPro.
- J’ai aimé t’entendre dire que tu apprécies ton séjour, quand nous étions à la rivière. Tu vas pouvoir m’exprimer ta gratitude avec ta bouche. Je ne parle pas de mots, tu t’en doutes.
Il vient se poster face à la jeune soumise.
***
Fred ne perd pas une miette du spectacle, assis dans le grand fauteuil du salon. Ce qu’il regarde est bien plus excitant que tous les pornos du monde. Voir son prénom sur le petit cul de la fille est un merveilleux cadeau que son patron lui fait là. Ainsi il a l’impression qu’elle lui appartient un peu à lui aussi. Sur l’écran, l’image s’affole tandis que Thierry bouge l’objectif, puis elle se stabilise en plongée sur Morgane à genoux aux pieds de son maitre. Elle lève ses yeux de biche résignée vers la caméra que l’homme tient au-dessus d’elle. Le garçon entend distinctement la voix de Thierry qui lui intime de se mettre au travail. La fille descend délicatement la fermeture éclair du pantalon et dégage la verge de son maitre avec mille précautions. Ses gestes sont pleins de respect. Fred voit la main libre de Thierry passer derrière son crâne et la pousser vers son sexe en érection. Elle l’enfourne en bouche sans résistance. Sa main droite saisit la base du chibre mais Thierry lui ordonne de croiser ses mains dans le dos. Elle le suce docilement, avec une grande douceur. Il lui commande de regarder l’objectif et de ne plus le quitter des yeux. L’air innocent de la fille mélangé aux petits bruits de succion donnent furieusement envie à Fred de se masturber. Mais il s’en abstient. Le patron a laissé entendre qu’il pourrait bientôt sauter la petite parigote… ce n’est pas le moment de craquer.
Thierry la fait aller et venir sur sa verge en la tenant avec fermeté. Les cheveux de la fille dépassent comme un palmier de son poing fermé. Il lui fait sentir quelle est sa place sans même avoir besoin d’être brutal, comprend Fred admiratif. Les joues de Morgane sont creusées par l’effort. Elle est bien plus volontaire qu’elle ne l’était avec lui dans sa voiture. On dirait même qu’elle s’applique à offrir la meilleure pipe dont elle est capable. Le jeune homme est hypnotisé par l’écran. Thierry pousse de longs soupirs de plaisir. La fellation est longue, langoureuse et incroyablement sensuelle. La jeune soumise contente son maitre, toute chaude, visiblement excitée. Soudain, le quinquagénaire tire la tête de Morgane en arrière. Le sexe quitte sa bouche, toujours relié à ses lèvres par un fragile filet de sperme. Fred contemple fasciné une giclée blanche apparaitre sur la joue de Morgane, puis une autre, barrant l’arrête de son nez et sa pommette. Il lui ordonne de garder la bouche ouverte. Elle se laisse docilement aspergée de semence, yeux plissés.
- Nettoie moi, garde tout en bouche, commande Thierry.
Elle plonge à nouveau sur le chibre, récupérant la semence avec dévotion. Il tire sa tête en arrière. La caméra s’approche de son visage souillé en très gros plan. Elle a les yeux dans le vague, perdue dans une sorte de transe intérieure. Mais on peut clairement y lire de l’excitation.
- A présent, tu vas demander à Frédéric de monter te saillir comme une chienne, annonce Thierry calmement.
Morgane émet un faible gémissement.
- Regarde bien la caméra et demande lui.
- Monte Fred… souffle-t-elle faiblement à l’objectif de la GoPro.
La poigne de Thierry se fait plus dominatrice encore.
- Je veux entendre une phrase claire et complète.
- S’il te plait…Fred… Monte, dit Morgane.
La fille a encore la bouche pleine. Le garçon aperçoit des filaments blanchâtres entre sa langue et son palais tandis qu’elle s‘adresse à lui à travers l’écran.
- Supplie-le Morgane, ordonne Thierry.
- Viens me baiser… comme une chienne… j’ai envie de toi… dit la fille comme perdue dans les affres d’un désir qu’elle peine à assumer.
Le garçon croit lire une lueur de sincérité dans ses yeux qui décuple son excitation. Il ne peut plus attendre. Il quitte le salon et gravit rapidement les escaliers. Lorsqu’il arrive dans la pièce, il la trouve en levrette face à l’écran, cuisses écartées, prête à le recevoir. Thierry se tient debout à ses côtés, caméra en main. Il a déployé sous elle un drap de la chambre voisine.
- Elle n’attend que toi, lui dit Thierry.
Le garçon enlève son t-shirt et vient s’agenouiller derrière elle. Il prend les fines hanches dans ses mains. Elle est brulante et moite, totalement offerte à lui. Aucun homme ne peut résister à une chose pareille. Il descend son pantalon et déchire à la hâte l’emballage d’un préservatif (condition imposée par Thierry). Il l’enfile fébrilement et pénètre la jeune femme sans le moindre effort.
- Regarde l’écran Morgane, commande Thierry. C’est la première fois que tu te vois ainsi en direct, n’est-ce pas ?
Elle ne répond pas, contemplant muette le spectacle de son propre corps livré au jeune homme. Le quinqua déplace lentement la camera autour d’elle afin qu’elle se voit sous tous les angles. Elle s’abandonne haletante aux puissants coups de reins de Fred qui claquent contre ses fesses. Le jeune homme lui fait l’amour avec une vigueur bestiale. Thierry vient la filmer de face pour qu’elle voit ses seins balloter sous elle, en rythme avec sa médaille. Elle est confrontée à l’expression d’abandon sur son visage et remarque confusément la mèche de cheveux collée à sa joue par une giclée de sperme. Puis la caméra bouge à nouveau. Elle peut maintenant voir l’inscription sur le haut de ses fesses tressauter sous les coups de boutoir du jeune homme. La GoPro plonge sous son ventre, filmant quelques instants les soubresauts de son nombril avant de se focaliser sur l’imposant chibre qui la laboure, en gros plan. Morgane doit s’avouer qu’une part d’elle attendait ce moment depuis qu’elle a vu le garçon torse nu la veille. Quand l’orgasme survient, il est terrassant. Le plaisir explose en feu d’artifice, chassant de son esprit et de sa vue l’écran devant elle. Fred se retire, la laissant à bout de souffle sur le drap froissé, recroquevillée sur elle-même, une main encore crispée sur le tissu.
Thierry s’accroupit et la caresse doucement.
- J’aime sentir que ma soumise prend du plaisir, lui dit-il en lui flattant la fesse.
Elle observe à travers le voile de ses cheveux le mousqueton de la laisse rejoindre la boucle à son collier. Il la saisit sous les aisselles, l’aide à se relever à genoux, puis la remet sur pieds, encore chancelante. Son maitre tend le bout de la chaine à son employé qui vient de finir de se rhabiller.
« Fais-lui couler un bain et débarbouille-la, on dirait qu’un régiment lui est passé dessus.
(A suivre, si la longueur de ce chapitre n'a pas lassé tout le monde des aventures de Morgane...)
Morgane est doucement tirée du sommeil par la main de son amant qui explore son bas-ventre, puis glisse entre ses cuisses. La lumière du jour filtre à travers les volets. Elle chasse les souvenirs de la veille, préférant s’abandonner aux doigts experts qui la caressent de plus en plus intimement. Il la fait se tourner vers lui. Ses gestes sont possessifs mais n’ont rien de la froideur de Damien. Elle se sent au contraire précieuse et sensuelle entre les mains de son maitre. Elle dépose un baiser délicat sur son torse. Quelques minutes après, ils font l’amour fougueusement. Morgane rebondit à cheval sur Thierry, empalée sur son chibre, jouissante, essoufflée et heureuse. Il se lève finalement, la laissant seule dans les draps froissés. Elle le regarde fouiller dans un tiroir. Un T-shirt blanc bien trop grand pour elle atterrit sur son corps dénudé.
- Couvre-toi avec ça. Tu es dispensée de collier pour l’instant. Sois en bas dans trente minutes mon ange.
Elle profite de la grande baignoire (trop brièvement à son gout), puis rejoint Thierry et Frédéric qui prennent le petit-déjeuner sur la terrasse. Elle s’étonne que l’employé soit de retour un dimanche. Il n’est surement pas là pour le travail… Le temps est magnifique. Les deux hommes portent des lunettes de soleil, mais elle devine malgré tout que le garçon détaille les pointes apparentes de ses seins sous son T-shirt immaculé. Elle s’en moque. Comme Thierry l’avait prédit, beaucoup de choses lui semblent déjà plus supportables qu’à son arrivée. Elle se réjouit quand même que le T-shirt lui descende presque jusqu’ aux genoux, couvrant à peu près les marques laissées par la cravache... Son maitre l’invite à s’attabler avec eux, faisant fi du protocole. Ils discutent gaiement en piochant dans la grande corbeille de fruits. La jeune femme veille toutefois à rester humble et un peu en retrait. C’est durant les moments de détentes qu’il est le plus facile de déraper. Elle sait que le rappel à l’ordre peut s’avérer cuisant… Thierry retrouve finalement son ton directif :
- Morgane, tu vas monter dans ta chambre. Il y a une tenue spéciale sur le lit. Tu la mets et tu reviens nous montrer sans trainer.
- Une tenue ? ose demander la jeune fille.
- De soubrette, complète Fred avec un large sourire.
- C’est une idée de Frédéric, explique Thierry, souriant lui aussi. Personnellement j’ai passé le stade de ces enfantillages. Mais je sais aussi récompenser mes employés.
- J’ai tellement hâte de te voir faire le ménage habillée comme ça, lui dit Fred.
Morgane regarde son maitre avec un amusement un peu outragé.
- Oui mon ange, il y a bien deux centimètres de poussière sur les meubles du salon, tu vas nous faire briller tout ça. Qu’en penses-tu ? Réponds sincèrement.
- C’est un fantasme de gros macho, vous m’avez habituée à mieux ! ricane-t-elle.
- Tu as raison, concède Thierry. Fred et moi allons faire le ménage et tu vas descendre le vieux bureau de cent kilos du grenier, le charger dans le 4X4 et l’emmener à la déchetterie.
- Ok, ok…je fais le ménage, soupire Morgane l’œil un peu espiègle.
- Une femme n’a pas plus de raisons qu’un homme d’être déléguée aux corvées ménagères, je suis parfaitement de ton avis, reprend Thierry plus sérieusement. Pour ta gouverne, j’ai toujours entretenu mon intérieur moi-même, même lorsque j’étais en couple. C’est un principe. Mais jusqu’à preuve du contraire tu as choisi la soumission. Ce n’est pas une question de sexe mais d’obéissance. Alors file t’habiller.
- Oui Monsieur… capitule Morgane avec un petit sourire consterné.
- N’oublie pas le rouge à lèvre ! lui crie Fred alors qu’elle est déjà en route.
***
L’uniforme est soigneusement disposé sur le lit. Morgane aime se déguiser, mais là, les deux hommes nagent en plein délire ! Plus cliché tu meurs ! Elle commence par enfiler la culotte blanche bordée de dentelle trop petite pour elle, puis serre la jupe de satin noir à sa taille. Elle est aussi ridiculement courte, laissant apparaitre la naissance de ses fesses et l’amorce de sa culotte. Plus aucun moyen de dissimuler les zébrures de la cravache. Comme si les choses n’étaient pas assez claires, la jupe est garnie sur le devant d’un tablier de service aux liserés de fine dentelle. La jeune fille passe ensuite le corset. Il se lace par le devant et laisse les épaules nues. Il lui fait un décolleté de courtisane. Elle le serre bien à sa taille puis enfile l’un après l’autre les bas auto-fixants qui subliment le galbe de ses jambes. Elle doit ensuite se résoudre à mettre la touche finale : la coiffe de soubrette qui se porte comme un serre-tête. Morgane peine à se reconnaitre dans la glace de l’armoire. La tenue est caricaturale et un tantinet humiliante mais, il est vrai, très sexy. Elle passe à la salle de bain et redonne à ses lèvres la jolie couleur cerise qui plait à son maitre.
Lorsqu’elle se présente un peu émoustillée aux hommes sur la terrasse, elle regrette de ne pouvoir lire leurs regards à cause de leurs lunettes de soleil. Mais la bouche entrouverte de Fred en dit suffisamment.
- On dirait que tu as porté ça toute ta vie, commente Thierry. Tourne-toi… Je dois reconnaitre que c’est charmant. Allez, viens-là, il manque encore un détail.
Morgane s’approche, se sentant dévorée des yeux par le garçon.
- Donne-moi tes poignets, commande le maitre de maison.
Il sort de sa poche deux fines lanières de cuir rouge munies chacune d’une petite clochette argentée. Morgane se laisse passer les bracelets sans comprendre. Ils émettent un tintement cristallin au moindre mouvement.
- C’est un dispositif anti-fainéante, explique Thierry. Ainsi, on peut savoir si tu t’actives ou pas sans avoir besoin d’être dans la pièce. Un silence trop prolongé est un motif de punition.
Le petit rire de Fred horripile Morgane.
- Il y a un plumeau sur la cheminée. J’ai aussi sorti l’escabeau. Mets-toi au travail mon ange. Tout doit briller avant le repas, n’oublie aucun recoin, ne me force pas à sévir. Au travail !
Il ponctue son ordre d’une claque stricte sur les fesses de la jeune fille.
***
La jolie soubrette fait courir le plumeau sur le mobilier du salon pendant quarante minutes. Thierry a dit vrai, on dirait que la poussière n’a pas été faite depuis une éternité. Cela l’étonne de la part de son maitre d’ordinaire si soigné et perfectionniste. Elle le soupçonne de l’avoir fait exprès en prévision de sa venue. La corvée ne serait pas si terrible sans la petite musique irritante des clochettes à ses poignets. Elle sait que Thierry doit l’entendre de son bureau. Elle est en train d’épousseter les seins d’argile d’un buste sculpté quand elle sent une présence dans son dos. Elle se tourne vers Fred qui braque l’appareil photo de son téléphone sur elle.
- Continue, t’occupes pas de moi, lui dit-il.
- Si tu mets ça ou la photo d’hier sur internet, je te tuerai, murmure-t-elle en ne plaisantant qu’à moitié.
- Règle numéro un du patron : ce qui se passe au domaine reste au domaine. T’en fais pas pour ça, j’ai pas envie de perdre mon boulot, c’est juste un souvenir pour moi !
Le garçon s’approche dans son dos. La jeune femme continue son travail avec des gestes plus tendus. Elle sent son souffle sur sa nuque. Une main glisse sous sa minijupe.
- Lâche-moi j’ai du travail, s’agace Morgane entre ses dents.
Il lui palpe la fesse.
- Tu me fais trop bander comme ça, petite bonniche.
- Pourquoi tu chuchotes, tu as peur que Thierry t’entendes ? lui demande-t-elle avec mépris en repoussant la main baladeuse.
- Tu crois pt’être que j’ai pas le droit ?
- Tu m’empêches de travailler.
- Tu n’as qu’à pas t’occuper de moi, répond-t-il en prenant ses seins à pleines mains.
Excédée, Morgane se dégage vivement dans un tintement frénétique de clochettes. Trop vivement. Dans la lutte, son coude renverse un petit vase sur un promontoire à sa gauche. Avant qu’elle ait le temps de réagir, l’objet se brise en mille morceaux sur le sol. Elle contemple les éclats, interdite. Les pas de Thierry résonnent dans le couloir.
- Ça sent le roussi pour toi bébé, observe Fred d’un ton malicieux.
- Salaud ! siffle la jeune soubrette à voix basse.
Thierry apparait à l’entrée du salon.
- C’est toi qui as fait ça, Morgane ? demande-t-il.
Il n’a pas l’air furieux mais son regard dur suffit à faire baisser les yeux de la jeune fille, toute penaude.
- Je t’ai posé une question, Morgane !
- Il me tenait… se justifie-t-elle, soudain ramenée à l’état d’enfant prise en faute (et se maudissant de sa réaction puérile).
- Je ne veux pas le savoir. Je te demande un service et tout ce que tu trouves à faire, c’est de casser quelque chose. Va chercher la pelle et la brosse sous l’évier, tu vas me nettoyer tes bêtises en vitesse.
Elle obéit en jetant un regard assassin au garçon.
- Au trot ! gronde Thierry.
Elle hâte le pas jusqu’à la cuisine et revient s’accroupir entre les deux hommes pour ramasser les fragments du vase. Lorsqu’elle a fini, Thierry la fait relever en la tirant par l’oreille.
- Félicitations. Tu viens de gagner un bon pour une fessée gratuite, lui annonce-t-il froidement.
***
Le caleçon de Fred menace d’exploser tant la tenue de la fille et la situation sont excitantes. Elle se laisse tirer par l’oreille jusqu’à un secrétaire dont elle a fait la poussière quelques minutes avant. Son patron tire la chaise, s’assoit et la fait présenter face à lui, mains jointes sur son petit tablier. La soubrette n’en mène pas large, tête baissée. On dirait qu’elle joue à la perfection son rôle de gamine fautive pour faire plaisir à son maitre. Fred aimerait bien qu’elle fasse autant d’efforts avec lui !
- As-tu quelque chose à dire avant de recevoir ta punition, Morgane ? lui demande Thierry.
Elle fait un oui timide de la tête.
- Je t’écoute.
- Je voudrais que Fred sorte de la pièce…
Le jeune homme se crispe. La garce ! Elle n’a pas le droit de le priver du spectacle qui s’annonce, ce serait trop frustrant !
- Frédéric ne va nulle part, répond Thierry. Je n’attendais pas une demande mais des excuses, Morgane... Tu n’es pas en position de réclamer quoique ce soit. Demande pardon pour tes bêtises.
Morgane lève des yeux rancuniers vers le jeune homme mais elle est rappelée à l’ordre.
- Je suis désolée pour le vase… Monsieur… dit-elle renfrognée, les yeux rivés au sol.
Thierry l’attrape par son fin poignet et la fait basculer fermement en travers de ses genoux. Fred s’approche un peu pour ne rien perdre de la scène. Les jambes de la fille flottent dans l’air dans leurs bas incroyablement sexy. Ses cheveux tombent en cascade vers le sol, voilant partiellement son visage. Le patron retrousse sa petite jupe loin sur son dos, dévoilant la culotte blanche. Elle est si étroite qu’elle lui rentre entre les fesses comme un string. La vision des zébrures de la cravache ravivent les regrets du garçon de ne pas avoir été de la partie hier soir.
La correction commence. Le plat de la main de Thierry s’abat vigoureusement en claques rapides et sonores. Fred reconnait les petits cris vexés que la fille poussait déjà dans sa voiture. Elle tente machinalement de protéger son postérieur, faisant tinter ses clochettes, mais le quinquagénaire lui ordonne de toucher le sol du bout de ses doigts. Il ne reprend la fessée que lorsqu’elle a obéi. Le garçon est admiratif de la technique de son patron. Ses gestes sont francs et autoritaires. Il gifle chaque fesse à tour de rôle, avec un mouvement en arc de cercle qui lui rappelle le « slice » d’un tennisman.
Au bout d’un moment, Fred remarque les spasmes discrets qui secouent le buste de la fille. Elle a commencé à sangloter en silence. Elle plie parfois une jambe, puis l’autre, le corps arc-bouté sous l’onde de choc d’une claque particulièrement puissante. Thierry marque finalement une pause. Morgane pleurniche tout bas sur ses genoux. Bon sang, ce qu’elle peut l’exciter…
- Ça c’était pour le vase, explique le quinquagénaire à la fille. Mais comme il a fallu que je te réclame des excuses qui auraient dû être naturelles, tu vas recevoir dix autres claques, déculottée. La prochaine fois, tu ne te feras pas prier.
Morgane inspire fort mais ne proteste pas. Le propriétaire des lieux tire lentement l’élastique de sa culotte. Il n’y est pas allé de main morte, constate Fred en voyant les deux soleils rouges pivoines sur les fesses nues. La culotte est maintenant une pièce de tissu informe tendue entre les cuisses de Morgane. Le garçon remarque la petite étiquette qui en dépasse. Bizarrement, ce détail le fait bander encore plus dur. Les claques reprennent à même la peau. Cette fois la soubrette exprime son ressenti à gorge déployée. Fred aurait presque mal pour elle, s’il ne pensait entendre une pointe de plaisir sauvage dans les cris qui emplissent la pièce. Il voit bien que la fille lutte pour ne pas protéger son postérieur incandescent. Il peut la comprendre, elle se prend une fessée vraiment magistrale ! Lorsque Thierry laisse la jeune femme quitter ses genoux, elle pleure encore à chaudes larmes.
- Qu’est-ce qu’on dit ? demande le quinquagénaire.
- Merci Maitre… murmure Morgane, matée.
Thierry la fait pivoter par la taille. Il roule sa jupe sur ses reins et coince le tissu dans le nœud arrière du corset de façon à laisser les jolies fesses bien à l’air.
- Va au coin, mains sur la tête. Tu ne bouges pas d’un cil jusqu’à ce qu’on t’y autorise. Si j’entends le son de tes bracelets, ce sera vingt claques de plus.
Morgane frôle le garçon comme s’il n’était pas là. Fred comprend que la scène se joue entre la fille et son maitre. Il n’est qu’un spectateur privilégié. Cela lui suffit pour l’instant. Elle rejoint sagement l’angle et prend la pose exigée, sa culotte blanche roulée juste au-dessus de la lisière de ses bas. Le spectacle de son fessier écarlate est splendide. Thierry annonce qu’il doit finir ce qu’il faisait avant l’incident. Quand il a quitté la pièce, Fred ne peut résister à l’envie de faire d’autres photos. La soubrette ne bronche même pas en entendant les clics de l’appareil. La punition a bien porté ses fruits...
***
Après un repas frugal dans la cuisine, Thierry annonce à Morgane qu’il veut lui montrer la rivière. Il la fait monter enfiler le maillot de bain qu’il lui avait demandé d’apporter. Elle redescend peu après dans un ravissant bikini deux pièces à rayures arc en ciel. Les lacets sur ses hanches apportent une touche sexy à croquer. La rivière est à l’extrême limite nord du domaine. Durant le trajet à pieds, Thierry constate que Morgane n’est plus tout à fait la même qu’à son arrivée. Sans même s’en rendre compte, elle adopte naturellement des attitudes de vraie soumise dans ses paroles comme dans ses gestes. Il n’a jamais douté de son potentiel, mais elle ne cesse de l’impressionner. Arrivés à la rivière, il déplie deux serviettes de bain à l’ombre d’un arbre et commande à la jeune femme d’aller se baigner. Il la contemple s’avancer dans l’eau jusqu’aux genoux, hésitante et maladroite. Elle n’est pas dans son univers, loin des piscines municipales parisiennes.
- Ne va pas vers la barque, il y a des trous.
- C’est plein de vase ! se plaint-elle en riant.
- Frédéric a bien raison de te traiter de parigote, se moque gentiment Thierry.
Le quinquagénaire observe sa soumise s’enfoncer dans le paisible cour d‘eau jusqu’aux hanches, agitant la surface de l’eau de ses doigts. Elle est simplement magnifique, une vraie sirène ! Elle se lance et nage la brasse jusqu’à l’autre rive puis revient clapoter au milieu des reflets du soleil sur l’onde. La scène ferait un beau tableau romantique. Morgane revient ensuite se sécher sur la serviette à côté de son amant.
- Apprécies-tu ton séjour ? lui demande-t-il. Ne réponds pas pour me faire plaisir. Tu peux me dire tout ce que tu as sur le cœur.
Elle le regarde, muette et pensive comme si elle cherchait ses mots.
- Je suis bien ici, murmure-t-elle simplement.
Thierry peut lire la sincérité dans ses yeux, mais il voit aussi que quelque chose la tourmente. Il l’invite à développer du regard.
- Je pensais que je serai juste avec vous… ajoute-t-elle, le visage un peu assombri.
- Je sais. Tu imaginais un week-end plus intime, mon ange, lui dit-il en lissant tendrement les cheveux mouillés collés contre son dos. Ca ne sera possible que quand je considérerai ton éducation terminée. J’attends ce moment avec impatience, moi aussi… mais assumer ta soumission devant des tiers fait partie du cheminement que j’attends de toi. Je dois être certain que tu es bien faite pour tout cela. Tu ne le sauras vraiment toi-même qu’en repensant à ton séjour dans quelques temps. Peut-être voudras-tu simplement l’oublier…
Morgane fait non de la tête, l’air grave.
- Je ne veux rien oublier, affirme-t-elle.
- Tu aimes ta condition, n’est-ce pas ?
- Oui, souffle-t-elle en posant sa tête contre l’épaule de Thierry.
Ils restent ainsi silencieux à contempler la rivière, savourant l’instant.
- Le week-end n’est pas fini, reprend finalement le quinquagénaire. Tu vas encore avoir l’occasion de me prouver ton engagement.
- Je ferai tout ce que vous voudrez, dit Morgane.
- Ne dis pas ça ! la reprend durement Thierry. Ne dis jamais ça à personne. Tu feras ce que ton cœur te commande et rien de plus. C’est compris ?
Elle acquiesce doucement.
- Rentrons, nous avons encore des choses à faire tous les deux.
***
De retour au domaine, Morgane a droit en guise de douche à une nouvelle séance d’arrosage dans l’arrière-cour. Mais cette fois, c’est Thierry qui guide le jet. Elle se laisse asperger très docilement, tournant lentement sur elle-même en tenant ses cheveux en chignon au-dessus de sa nuque. Elle ôte les pièces de son bikini l’une après l’autre sous les ordres de son maitre à mesure qu’il nettoie chaque partie de son corps. Il n’y a aucun sadisme dans ses gestes, uniquement la volonté inflexible de la faire briller comme un sou neuf. Il la conduit ensuite vers la façade de la demeure exposée au grand soleil et la fait mettre à genoux mains sur la nuque. Elle sèche ainsi, enveloppée de douces sensations. Elle n’a pas vu Fred depuis leur retour. Le maitre des lieux vient ensuite la chercher et la fait monter nue au deuxième étage. Elle est conduite dans une pièce qu’elle n’a encore jamais visitée. L’espace est parfaitement vide : quatre murs blancs, un toit en pente percé d’une mansarde et le même plancher grinçant que dans les autres chambres. L’absence de crochets au mur ou au plafond rassure un peu la jeune femme. En revanche, il y a un large poste de télévision posé à même le sol. Elle remarque aussi un boitier électronique noir dont elle ignore l’usage et trois tomes d’encyclopédie empilés non loin.
- Position de présentation, commande Thierry. Face à l’écran.
Morgane prend place à genoux en tenant ses coudes dans son dos. Il dégage sa nuque d’un geste autoritaire. La jeune fille retrouve la sensation étrange du collier, le faux cuir qui enserre son cou, le contact froid de la médaille sur sa gorge. Elle est aussitôt ramenée à son avilissement de la veille. Thierry lui ordonne de basculer à quatre pattes sur ses avant-bras. Elle n’omet pas de bien creuser ses reins en fixant l’écran éteint devant elle. Son maitre ramasse les encyclopédies et les dispose par terre derrière elle, à un mètre de la plante de ses pieds. Puis il installe un petit appareil gris sur le haut du téléviseur. On dirait une de ces petites caméras couteuses que Morgane a déjà vues chez des amis.
- C’est une GoPro, l’informe Thierry. Elle a un champ bien large et une image parfaite.
Il relie la camera au boitier noir à l’aide d’un câble, puis prend une autre GoPro du même modèle derrière le poste. Morgane ne peut voir son amant s’affairer dans son dos mais elle devine qu’il installe la seconde caméra sur les bouquins empilés. Elle n’aime guère l’idée d’être filmée ainsi… Thierry fait courir un second câble jusqu’au boitier puis ramasse la télécommande du poste.
- Voyons si ça marche toujours.
La neige apparait sur l’écran. Un menu s’incruste dans un coin. Thierry fait défiler les options et sélectionne différents paramètres. Soudain Morgane se retrouve face à sa propre image, comme si elle se regardait dans un miroir. Elle peut lire les quatre lettres sur la médaille qui pend à son cou et la petite lueur d’anxiété honteuse dans son propre regard. Le téléviseur lui renvoie la réalité crue de sa posture.
- Tu vas regarder ta soumission dans les yeux, Morgane, lui explique Thierry. Tu ne peux pas te défiler. Il est temps que tu prennes l’entière mesure de ce que tu es en ma présence. Il y a ce que tu te représentes de la situation… et il y a la réalité. Elle est juste devant toi.
Il change de canal. Cette fois l’écran affiche le spectacle indécent de ses fesses totalement offertes. L’image est si définie qu’on distingue le moindre grain de beauté et chaque morsure laissée par la cravache sur sa chair tendre. La jeune femme entrevoit ses lèvres intimes dans l’ombre entre ses cuisses. Son maitre la laisse contempler l’image quelques secondes puis zappe à nouveau. L’écran est maintenant divisé verticalement en deux, affichant simultanément les images des deux caméras. C’est très cru et rabaissant. Elle voudrait détourner le regard et pourtant ce qu’elle voit la fascine d’une manière inexplicable. Thierry revient sur le premier canal. Elle ne peut voir que les jambes de l’homme qui se tient derrière elle.
- Tête basse, fesses en l’air. Ne quitte pas l’écran des yeux.
La jeune fille prend la pose. Les demi-lunes de ses jolies fesses émergent en arrière-plan de son visage. Sa poitrine touche le plancher. Elle ressemble à une louve se soumettant au chef de meute, jusque dans son regard où se disputent révolte et docilité.
- Mademoiselle n’apprécie pas de se voir telle qu’elle est ? demande Thierry. Il va bien falloir qu’elle s’y fasse, pourtant. Regarde-toi bien et dit que tu es la soumise de Maitre Thierry.
- Je suis la soumise de Maitre Thierry, répète Morgane sans quitter l’écran des yeux.
- Tu es aussi ma chienne. Dis-le.
- Je suis votre chienne…
- Ne t’adresse pas à moi. Dis ce que tu es, c’est tout.
- Je suis la chienne de Maitre Thierry.
- Tu es aussi ma pute. Dis-le. Haut et fort.
Morgane sent la petite boule de colère de retour dans son ventre. La vulgarité est une arme que Thierry manie rarement, ce qui la rend encore plus brutale à ses oreilles.
- Je suis… la pute de Maitre Thierry, articule-t-elle péniblement.
- Et tu es aussi la pute de Frédéric, Morgane. Je sais que tu peines à l’accepter. C’est toute la raison de sa présence ce week-end. Je te mets à l’épreuve. Une vraie soumise accepte l’autorité de n’importe quel dominant que son Maitre lui désigne. Suis-je clair ?
- Oui… souffle Morgane le regard noir.
L’image partagée en deux revient sur l’écran.
- A la bonne heure. Figure-toi qu’il te regarde en ce moment même sur l’écran du salon. Ce que tu vois, il le voit. C’est renversant tout ce qu’on peut faire de nos jours avec la technologie… même si configurer le réseau vidéo n’a pas été simple...
Morgane est atterrée par la nouvelle mais elle reste muette et renfrognée.
- Regarde la caméra et dis ce que tu es pour lui aussi…
Le canal 1 revient. L’écran affiche le moindre détail de son visage. La jeune soumise sent les larmes de colère monter. Elle ne s’habituera jamais à ces pics d’humiliation qui repoussent ses limites toujours plus loin.
- Je… s’étrange-t-elle.
- Je quoi ? l’encourage patiemment le quinquagénaire.
- Je suis la pute de Fred, déclare-t-elle d’une voix maussade à la caméra.
- Je suis certain qu’il est ravi de l’apprendre, commente Thierry.
Morgane perçoit le bruit d’un capuchon qu’on débouchonne dans son dos. Il s’accroupit derrière elle. L’odeur caractéristique d’un marqueur parvient jusqu’à ses narines. Elle se crispe un peu en le sentant tracer de grandes lignes bien nettes et de larges courbes sur sa peau. Il zappe sur le canal 2. La jeune soumise peut lire « FRED » écrit en grandes lettres capitales noires sur le haut de son fessier et la naissance de ses reins. Elle retient un soupir excédé.
- J’aime que les choses soient bien claires, explique Thierry avec son air pince-sans-rire que la jeune fille trouve d’ordinaire très sexy. Relève-toi à genoux.
Elle s’exécute l’air grognon. Le quinquagénaire gagne la télévision et ramasse la GoPro.
- J’ai aimé t’entendre dire que tu apprécies ton séjour, quand nous étions à la rivière. Tu vas pouvoir m’exprimer ta gratitude avec ta bouche. Je ne parle pas de mots, tu t’en doutes.
Il vient se poster face à la jeune soumise.
***
Fred ne perd pas une miette du spectacle, assis dans le grand fauteuil du salon. Ce qu’il regarde est bien plus excitant que tous les pornos du monde. Voir son prénom sur le petit cul de la fille est un merveilleux cadeau que son patron lui fait là. Ainsi il a l’impression qu’elle lui appartient un peu à lui aussi. Sur l’écran, l’image s’affole tandis que Thierry bouge l’objectif, puis elle se stabilise en plongée sur Morgane à genoux aux pieds de son maitre. Elle lève ses yeux de biche résignée vers la caméra que l’homme tient au-dessus d’elle. Le garçon entend distinctement la voix de Thierry qui lui intime de se mettre au travail. La fille descend délicatement la fermeture éclair du pantalon et dégage la verge de son maitre avec mille précautions. Ses gestes sont pleins de respect. Fred voit la main libre de Thierry passer derrière son crâne et la pousser vers son sexe en érection. Elle l’enfourne en bouche sans résistance. Sa main droite saisit la base du chibre mais Thierry lui ordonne de croiser ses mains dans le dos. Elle le suce docilement, avec une grande douceur. Il lui commande de regarder l’objectif et de ne plus le quitter des yeux. L’air innocent de la fille mélangé aux petits bruits de succion donnent furieusement envie à Fred de se masturber. Mais il s’en abstient. Le patron a laissé entendre qu’il pourrait bientôt sauter la petite parigote… ce n’est pas le moment de craquer.
Thierry la fait aller et venir sur sa verge en la tenant avec fermeté. Les cheveux de la fille dépassent comme un palmier de son poing fermé. Il lui fait sentir quelle est sa place sans même avoir besoin d’être brutal, comprend Fred admiratif. Les joues de Morgane sont creusées par l’effort. Elle est bien plus volontaire qu’elle ne l’était avec lui dans sa voiture. On dirait même qu’elle s’applique à offrir la meilleure pipe dont elle est capable. Le jeune homme est hypnotisé par l’écran. Thierry pousse de longs soupirs de plaisir. La fellation est longue, langoureuse et incroyablement sensuelle. La jeune soumise contente son maitre, toute chaude, visiblement excitée. Soudain, le quinquagénaire tire la tête de Morgane en arrière. Le sexe quitte sa bouche, toujours relié à ses lèvres par un fragile filet de sperme. Fred contemple fasciné une giclée blanche apparaitre sur la joue de Morgane, puis une autre, barrant l’arrête de son nez et sa pommette. Il lui ordonne de garder la bouche ouverte. Elle se laisse docilement aspergée de semence, yeux plissés.
- Nettoie moi, garde tout en bouche, commande Thierry.
Elle plonge à nouveau sur le chibre, récupérant la semence avec dévotion. Il tire sa tête en arrière. La caméra s’approche de son visage souillé en très gros plan. Elle a les yeux dans le vague, perdue dans une sorte de transe intérieure. Mais on peut clairement y lire de l’excitation.
- A présent, tu vas demander à Frédéric de monter te saillir comme une chienne, annonce Thierry calmement.
Morgane émet un faible gémissement.
- Regarde bien la caméra et demande lui.
- Monte Fred… souffle-t-elle faiblement à l’objectif de la GoPro.
La poigne de Thierry se fait plus dominatrice encore.
- Je veux entendre une phrase claire et complète.
- S’il te plait…Fred… Monte, dit Morgane.
La fille a encore la bouche pleine. Le garçon aperçoit des filaments blanchâtres entre sa langue et son palais tandis qu’elle s‘adresse à lui à travers l’écran.
- Supplie-le Morgane, ordonne Thierry.
- Viens me baiser… comme une chienne… j’ai envie de toi… dit la fille comme perdue dans les affres d’un désir qu’elle peine à assumer.
Le garçon croit lire une lueur de sincérité dans ses yeux qui décuple son excitation. Il ne peut plus attendre. Il quitte le salon et gravit rapidement les escaliers. Lorsqu’il arrive dans la pièce, il la trouve en levrette face à l’écran, cuisses écartées, prête à le recevoir. Thierry se tient debout à ses côtés, caméra en main. Il a déployé sous elle un drap de la chambre voisine.
- Elle n’attend que toi, lui dit Thierry.
Le garçon enlève son t-shirt et vient s’agenouiller derrière elle. Il prend les fines hanches dans ses mains. Elle est brulante et moite, totalement offerte à lui. Aucun homme ne peut résister à une chose pareille. Il descend son pantalon et déchire à la hâte l’emballage d’un préservatif (condition imposée par Thierry). Il l’enfile fébrilement et pénètre la jeune femme sans le moindre effort.
- Regarde l’écran Morgane, commande Thierry. C’est la première fois que tu te vois ainsi en direct, n’est-ce pas ?
Elle ne répond pas, contemplant muette le spectacle de son propre corps livré au jeune homme. Le quinqua déplace lentement la camera autour d’elle afin qu’elle se voit sous tous les angles. Elle s’abandonne haletante aux puissants coups de reins de Fred qui claquent contre ses fesses. Le jeune homme lui fait l’amour avec une vigueur bestiale. Thierry vient la filmer de face pour qu’elle voit ses seins balloter sous elle, en rythme avec sa médaille. Elle est confrontée à l’expression d’abandon sur son visage et remarque confusément la mèche de cheveux collée à sa joue par une giclée de sperme. Puis la caméra bouge à nouveau. Elle peut maintenant voir l’inscription sur le haut de ses fesses tressauter sous les coups de boutoir du jeune homme. La GoPro plonge sous son ventre, filmant quelques instants les soubresauts de son nombril avant de se focaliser sur l’imposant chibre qui la laboure, en gros plan. Morgane doit s’avouer qu’une part d’elle attendait ce moment depuis qu’elle a vu le garçon torse nu la veille. Quand l’orgasme survient, il est terrassant. Le plaisir explose en feu d’artifice, chassant de son esprit et de sa vue l’écran devant elle. Fred se retire, la laissant à bout de souffle sur le drap froissé, recroquevillée sur elle-même, une main encore crispée sur le tissu.
Thierry s’accroupit et la caresse doucement.
- J’aime sentir que ma soumise prend du plaisir, lui dit-il en lui flattant la fesse.
Elle observe à travers le voile de ses cheveux le mousqueton de la laisse rejoindre la boucle à son collier. Il la saisit sous les aisselles, l’aide à se relever à genoux, puis la remet sur pieds, encore chancelante. Son maitre tend le bout de la chaine à son employé qui vient de finir de se rhabiller.
« Fais-lui couler un bain et débarbouille-la, on dirait qu’un régiment lui est passé dessus.
(A suivre, si la longueur de ce chapitre n'a pas lassé tout le monde des aventures de Morgane...)
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