Le consentement - sixième partie
Récit érotique écrit par Razel [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-10-2014 dans la catégorie Dominants et dominés
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Le consentement - sixième partie
Le consentement - Episode VI : la théorie des cordes
Fred fait glisser le gant de toilette le long de la colonne de Morgane. Elle est assise dans la grande baignoire, genoux repliés sur sa poitrine dans quelques centimètres d’eau moussante. Elle se laisse laver passivement. Il débarbouille son visage souillé de la semence de Thierry puis frotte vigoureusement le tour de ses seins et son joli ventre plat. Le garçon saisit le pommeau de douche et ouvre le robinet. Il la fait s’adosser au fond de la baignoire et lui intime d’écarter les cuisses. Elle obtempère sans broncher. Il passe longuement le jet contre sa fente. La toilette intime finie, il prend délicatement un nuage de mousse sur son doigt et le dépose sur le bout du nez de la fille. C’est la première fois qu’il lui arrache un petit sourire. Elle est adorable avec son air docile et ses mèches de cheveux mouillés collées à l’émail. Le garçon sent qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il tombe amoureux d’elle. D’ailleurs n’est-ce pas déjà un peu le cas ?
- Il va falloir que je t’enlève ton tatouage, bébé, lui dit Fred à regret. T’aimerais le garder, pas vrai ? Mais c’est Thierry qui commande…
Il l’aide à se tourner à genoux, ventre plaqué contre la pente de la baignoire et mains bien à plat sur le marbre. Elle ne s’est jamais soumise si aisément à lui, la séance « vidéo » lui a manifestement fait beaucoup de bien… Cependant quelque chose d’imperceptible dans son attitude lui dit qu’elle ne le considérera jamais comme Thierry. Elle le voit tout au plus comme le valet de son Maitre, un simple mortel qui se serait vu accorder quelques pouvoirs par le Dieu qu’elle vénère.
Il passe d’abord le gant entre ses fesses puis sur ses grandes lèvres avant de laisser couler un long filet de gel sur ses reins. Le garçon doit frotter longuement, en petits cercles énergiques, pour que les quatre lettres de son prénom commencent à s’atténuer. Lorsqu’elle est parfaitement nettoyée, il la fait sortir du bain et extrait sa petite culotte blanche de la poche arrière de son jean.
- Tu as le droit de la remettre. Je vais prendre une douche en bas. Je te laisse te sécher. Quand tu es prête, tu rejoins Thierry dans son bureau.
Morgane se retrouve seule dans la salle de bain. Elle se sent calme et sereine dans sa servitude. L’orgasme de toute à l’heure a été parmi les plus intenses de sa vie. Elle s’en veut un peu de l’avoir eu de quelqu’un d’autre que Thierry (et sous ses yeux mêmes !). Mais après tout, c’est lui qui a voulu tout ça. Elle soulage sa vessie, puis enfile la culotte de dentelle et branche le séchoir dans la prise murale. Elle le fait souffler dans ses cheveux devant le grand miroir. Même le collier ne la dérange plus vraiment. Elle commencerait presque à aimer sa présence sur son cou. Elle repense à Damien lorsqu’il lui a dit que ses yeux brillaient à la vision de la chaine qui va avec… Et s’il avait raison ?
Lorsqu’elle rejoint son amant dans son bureau, il est affairé son ordinateur. Il fait pivoter son siège et la détaille calmement. Mis à part le collier, elle ne porte que sa petite culotte d’où dépasse joliment la partie supérieure de son aine. Elle s’agenouille humblement sur le tapis à un mètre de lui. Toute son attitude transpire désormais l’obéissance et le désir de contenter son maitre. Que de progrès en deux jours...
- Assise, commande le maitre des lieux.
Morgane corrige aussitôt sa posture, mains jointes sur le tapis. Il lui présente son poing fermé, comme s’il attendait un baisemain. La jeune fille se penche vers l’avant en creusant son dos et presse doucement ses lèvres contre la chevalière de son amant.
- Tu fais une adorable soumise, commente Thierry. Peut-être la meilleure que je n’ai jamais eue.
Morgane n’aurait jamais pensé qu’entendre une telle phrase puisse lui faire autant de bien.
Thierry ouvre le tiroir de son bureau et en extrait ce qu’elle reconnait tout de suite comme un écarteur buccal. Elle s’est maintes fois imaginée portant ce genre d’accessoire, s’interrogeant sur l’inconfort de la chose. Elle comprend qu’elle sera bientôt fixée… Il fait rouler sa chaise plus près d’elle et lui intime d’ouvrir la bouche. Le large anneau d’acier chirurgical s’insère juste derrière ses dents, bloquant ses mâchoires en position grande ouverte. Deux sangles de cuir noir barrent ses joues et se rejoignent derrière sa tête. Thierry serre au maximum puis lui fait lever les yeux. Sa bouche n’est plus qu’un « O » à la merci de tout ce que l’on voudra y introduire. Elle peut sentir le gout du métal. Thierry lisse affectueusement les cheveux de la jeune fille.
- Je n’ai plus besoin de preuves verbales de ton obéissance, explique Thierry. Tes yeux et ton corps me disent tout ce que j’ai à savoir. Plus besoin de phrase de secours non plus. Si tu veux rompre la relation, il te suffit de ne pas m’obéir. Si tu n’exécutes pas immédiatement un ordre, tu ne seras pas punie mais libérée sur le champ. C’est aussi simple que cela.
Morgane ressent au fond d’elle que ce serait le pire des châtiments.
- Pour ta dernière nuit au domaine, je vais te demander encore beaucoup de courage ma belle.
Il fouille à nouveau dans le tiroir et en extrait une paire de menottes chromées. Elles n’ont rien d’un jouet avec leur aspect lourd et carcéral. Thierry lui fait tendre les poignets. Les deux cercles froids se referment avec un bruit de mécanisme cranté. Il lui prend ensuite doucement les mains et la contraint à passer la chaine des menottes par-dessus sa tête. Ses poignets liés descendent derrière son crâne, ses coudes pointent de part et d’autre. Thierry plonge deux doigts à travers le cercle de métal dans la moiteur de sa bouche. Puis il pince un mamelon de la jeune femme, avant de tordre l’autre d’un quart de tour sans ménagement. La douleur lui arrache un petit couinement étranglé.
- Tu m’appartiens complètement désormais. Je peux faire tout ce que je veux de toi. C’est ainsi que tu as voulu notre relation et crois bien que j’irai jusqu’au bout des droits que tu me donnes.
Morgane respire plus fort à présent. Son ventre se creuse profondément tandis qu’elle se tient à genoux sur le tapis, la salive menaçant de déborder de sa bouche obscènement ouverte.
Thierry se lève en faisant grincer son fauteuil. Il la fait mettre debout à son tour. En un éclair, il passe un bras autour de sa taille et la soulève du sol. La facilité avec laquelle il la hisse vers le plafond lui rappelle combien il est robuste et bien plus fort qu’elle. Morgane est renversée sur l’épaule de son amant comme un vulgaire sac de provisions. Elle agite faiblement ses jambes graciles et ne peut empêcher une coulée de salive de choir du cercle de métal.
- Cesse de te tortiller, lui ordonne Thierry en assurant sa prise, juste sous la naissance de ses fesses. C’est dans ton intérêt que je puisse te tenir correctement…
Morgane se laisse porter hors de la pièce comme une masse inerte. Avec ses poignets derrière la tête, elle n’a aucun moyen de se cramponner à Thierry. Heureusement l’étreinte de son amant est ferme et assurée. Elle se sent comme un butin de guerre tandis qu’il remonte le couloir et ouvre la porte qui mène à l’extérieur. Elle est ensuite portée à l’air libre sur la terrasse, puis dans le chemin de dalles, ne pouvant rien faire d’autre que regarder la grande bâtisse s’éloigner derrière eux.
Il ne la repose sur la terre sèche qu’une fois arrivés à l’étang où Fred l’a conduite la veille. L’endroit est pour elle associé à jamais à ce souvenir humiliant. Justement, Fred se tient à côté du grand arbre où elle a dû s’accroupir pour se soulager. La jeune femme remarque tout de suite la barre de fer noire horizontale qui pend d’une grosse branche, comme un trapèze de cirque. Il y a un aussi un grand sac de toile posé au pied de l’arbre. Elle comprend qu’elle est encore une fois au début d’une scène soigneusement préparée à l’avance par les deux hommes.
Thierry aide Morgane à repasser ses poignets menottées par-dessus tête afin qu’ils reposent au niveau du triangle de sa culotte. Il la fait avancer jusqu’au garçon comme une gardée à vue. La jeune femme a cruellement conscience de sa bouche grande ouverte alors qu’elle est conduite à lui.
- Ben dis donc… j’avais jamais vu une poupée gonflable si réussie ! plaisante Fred avec son humour douteux.
- Vérifie que la barre tient bien, commande Thierry sans relever.
Le quinquagénaire s’empare des mains de Morgane et déverrouille les menottes. Il la fait avancer jusqu’à la barre qui se balance lentement au-dessus du sol au niveau de son visage. Le tube d’acier est suspendu à une branche un demi-mètre plus haut par une chaine de chantier. Il est muni par le dessous d’une sangle de poignet à chaque extrémité. Thierry fait tourner sa prisonnière face à lui et plaque la barre froide contre sa nuque. Elle se laisse docilement passer les mains dans les sangles, de part et d’autre de sa tête. Une sourde angoisse lui noue la gorge. Qu’ont-ils encore en tête pour l’accrocher ainsi comme un épouvantail ? Son maitre serre chaque bracelet de manière à ne laisser aucun jeu. Dévêtue dans l’air orageux du soir, Morgane évoquerait presque un vitrail d’église figurant la crucifixion, ou bien ces pénitents moyenâgeux dont on emprisonnait tète et poignets dans un carcan de bois. Elle est totalement à la merci des deux hommes.
- C’est une double initiation qui va avoir lieu maintenant, annonce Thierry en gagnant le sac de toile. Pour Fred et pour toi, Morgane.
Il revient se placer face à elle. Le cœur de la jeune fille s’arrête en voyant l’épaisse lanière de cuir roulée dans le poing de son amant. Il tient le manche long de vingt centimètres d’un fouet effrayant. Elle n’a jamais vu cela ailleurs que dans les Indiana Jones qu’elle regardait enfant avec son père.
- Le fouet est l’instrument ultime du dominant, explique Thierry de sa voix calme. Rien n’a d’effet psychologique plus puissant sur une personne soumise. Mais c’est tout sauf un jouet, il faut des mois pour le maitriser. Si on l’utilise mal, il est dangereux aussi bien le fouetteur que le fouetté…
Morgane se balance au bout de ses attaches. Son regard apeuré croise celui de son maitre.
- Tant que je supervise, tu n’as rien à craindre, la rassure-t-elle. Fais-moi confiance, quand on sait s’en servir, ce n’est jamais plus douloureux que ce que le fouetteur décide. Mais je sais que c’est intimidant, mon ange, c’est normal d’avoir peur.
A ces mots, il donne une impulsion sèche au manche de cuir. La lanière se déploie comme un serpent et vient claquer le sol aux pieds de Morgane, soulevant un petit nuage de poussière. La détonation tétanise la jeune soumise. Un groupe d’oiseaux effrayés s’envole de l’arbre et quelques aboiements de Bacchus leur parviennent de la maison. Morgane sent ses genoux flageoler alors qu’elle n’a même pas encore été effleurée par le cuir. Fred semble impressionné lui aussi. Il ne perd pas une miette des gestes de son patron.
- Lève la jambe bien haut ! ordonne Thierry en faisant à nouveau claquer le fouet.
Morgane soulève aussitôt le genou droit au niveau de son nombril, comme une majorette.
- Repose le pied à terre. Lève l’autre jambe !
La jeune femme s’exécute sur le champ à la manière d’un animal de cirque. Thierry la regarde satisfait et se tourne vers Fred.
- C’est la magie du fouet, explique-t-il à son employé. La flagellation est presque facultative. Bien maitrisé, il déclenche l’obéissance immédiate chez la soumise même sans contact.
Thierry se tourne vers Morgane. Sa main décrit un arc de cercle latéral très contrôlé, lançant la lanière en avant comme le fil d’une canne à pêche. Le cuir vient s’enrouler paresseusement autour de la taille de la jeune fille avec un claquement mou. Elle pousse un bref cri qui exprime plus de surprise que de douleur. La jeune fille pivote de profil par reflexe mais son amant tire aussitôt la lanière vers lui, la forçant à se remettre face à eux.
- Elle n’a rien senti, explique Thierry au jeune homme. L’énergie envoyée à travers le manche se répercute à l’arrivée. Tout l’art du fouet est de savoir doser cette énergie et ne pas la laisser se dissiper en chemin.
Le quinquagénaire tend le cuir tressé au jeune homme.
- Tu peux essayer. Pas trop fort.
Thierry rejoint Morgane. Il saisit la barre et la fait tourner sur elle-même de façon à ce qu’elle présente ses reins. Puis il abaisse l’élastique de sa culotte au niveau du pli sous-fessier avant de s’écarter un peu de côté.
- Je te conseille de lancer de haut en bas pour commencer, dit-il à Fred. Il faut un beau geste décidé. Pas de violence inutile mais pas d’hésitation.
Le garçon bloque deux tentatives, tel un golfeur, avant de laisser filer la lanière devant lui. Elle se déroule comme une vague, déchirant l’air avant de claquer sur la croupe de la jeune fille. Morgane laisse échapper un cri effarouché du fond de la gorge. Elle projette sa poitrine en avant, cambrée sous la sècheresse de l’impact. Ses pieds quittent le sol quelques secondes la laissant suspendue par les poignets. Contrairement à la cravache, la douleur est immédiate. Elle n’est pas encore insupportable mais très vive et cinglante.
- Pas mal du tout, complimente Thierry. La chance du débutant…
- Vous croyez ça ? demande le jeune homme, rigolard. Laissez-moi retenter pour voir…
- Accordé, sourit le quinquagénaire.
Morgane pousse un gémissement plaintif, le corps déjà raidi en prévision de la prochaine fouettée. Fred se replace avec plus d’assurance, évaluant la distance entre lui et le corps splendide et offert qui se tortille d’appréhension. Le fouet dans sa main lui procure un sentiment de puissance incroyable. Cet objet éveillerait des pulsions sadiques chez n’importe qui…
- Tu te rappelles comme tu me prenais pour un pauvre type il y a deux jours ? demande-t-il à Morgane avec ironie. C’est plus dur de faire la fanfaronne maintenant, pas vrai ?
- Ce n’est pas instrument de vengeance mais de discipline, intervient calmement Thierry.
- Oui, admet le jeune homme. Mais je voudrais juste qu’elle comprenne que j’suis pas n’importe qui pour elle.
- Attends un peu, elle va te l’exprimer avec ses mots, annonce Thierry.
Il s‘approche de Morgane et défait délicatement la sangle de l’écarteur buccal derrière son crâne. Le cercle métallique luisant de salive est retiré de sa bouche avec précaution. La jeune soumise déglutit. C’est une vraie libération que de pouvoir enfin refermer sa mâchoire courbatue. Elle regarde son maitre, les yeux humides de chagrin.
- J’ai rien fait pour être punie… c’est injuste… murmure-t-elle d’une voix suppliante.
- Ce n’est pas une punition, c’est une démonstration. Nous te montrons à quoi tu t’exposes si tu te ne donne pas satisfaction. Regarde Frédéric et exprime-lui ta soumission.
Elle se tourne vers le jeune homme, douce et sans défense, en croix sur la barre. Il la toise l’air sûr de lui, le fouet bien en main.
- Je suis désolée de t’avoir sous-estimé, Fred… C’est fini, je ne pense plus ça du tout, je te promets… dit humblement Morgane.
- Qu’est-ce que je suis pour toi ? demande le garçon.
- Mon Maitre… comme Thierry, ment la jeune fille après une hésitation.
- Et donc ?
- Je dois t’obéir…
- Et me respecter…
- Oui, dit Morgane en baissant les yeux sur ses pieds nus.
- Tu dirais pareil si je n’avais pas le fouet ?
- Oui… Je te le jure.
- Alors pourquoi tu vouvoies Thierry et pas moi ? C’est pas parce qu’on a le même âge que je suis ton pote, ma grande…
- Je vous demande pardon… Maitre Fred… capitule la jeune femme en évitant son regard.
- Super. Mais j’ai quand même envie de réessayer, pour que ça rentre bien dans ta petite tête de parigote !
- Un coup seulement, mais de face, précise Thierry. Sois extrêmement prudent et ne lance pas trop fort. Dis-toi qu’un coup retenu mais parfaitement exécuté envoie un message plus efficace à la soumise qu’un coup dur mais maladroit.
- D’accord, dit le jeune homme en ajustant son placement.
Morgane s’agite nerveusement au bout de la chaine. Elle se recroqueville comme pour rentrer en elle-même. Fred lâche la lanière sur le haut de ses cuisses. Son geste est moins réussi qu’au premier essai : le cuir érafle Morgane plus qu’il ne claque sa peau. Mais le cri aigu de la fille reste un délice à ses oreilles. Il peut la voir trembler d’ici.
- Tu as un peu trop bloqué ton geste au lieu d’accompagner le mouvement, explique Thierry à Fred en lui reprenant le fouet. Regarde-moi bien.
Le maitre des lieux fait virevolter la longue lanière, formant des « 8 » de plus en plus larges de part et d’autre de Morgane. Tétanisée, la jolie soumise ferme les yeux en sentant l’air siffler autour d’elle. Soudain son amant lance le cuir à l’assaut de sa chair tendre. Elle est fouettée juste au-dessus du pubis, puis juste en dessous la seconde d’après. Elle tournoie sur elle-même en hurlant et reçoit la troisième fouettée en travers du dos. Thierry la fait danser et se contorsionner sur place comme une strip-teaseuse possédée par le démon. Ses mouvements de jambes désordonnés font glisser centimètre par centimètre la petite culotte blanche plus bas sur ses cuisses, puis jusqu’à ses genoux. Il fait voler la lanière avec des mouvements complexes. La chaine accrochée à l’arbre s’enroule et se déroule frénétiquement entre deux cris de la jeune femme. Sans les détonations du cuir, on jurerait entendre une joueuse de tennis pro se démenant de toutes ses forces. Lorsque la fouettée s’arrête, Morgane pend inerte à sa barre les jambes fléchies, comme un épouvantail mal-en-point après une tempête.
Thierry et Fred s’approchent et défont chacun une sangle de ses poignets. Elle tombe en chien de fusil à leurs pieds, l’air perdu. On entend le tonnerre gronder au loin.
- Enlève complètement ta culotte et relève-toi à genoux, ordonne le quinqua sans une once de pitié dans la voix. Il semble décidé à ne pas la laisser souffler.
Elle se redresse fesses sur les talons. Son amant lui présente la lanière roulée dans son poing.
- Embrasse le fouet et remercie-moi.
Morgane dépose un baiser délicat sur le cuir usé qui vient de marquer sa chair, puis lève des yeux de petit animal apprivoisé vers Thierry.
- Merci Maitre, souffle-t-elle.
- On dit : merci de m’éduquer, Maitre.
Elle répète la phrase. Thierry tapote le tissu de son pantalon au niveau de la cuisse.
- Serre-toi contre moi, j’aime te sentir affectueuse après avoir reçu une leçon.
Morgane vient se coller tout contre son Maitre, étreignant jalousement sa jambe comme un bien précieux, tête plaquée contre le tissu beige. Thierry lisse ses cheveux avec bienveillance.
- Si c’est pas mignon ! s’amuse Fred d’un ton exagérément attendri.
La jeune fille se moque bien des sarcasmes du garçon, désormais. Non pas que Thierry lui ait ôté sa fierté. C’est plutôt comme s’il l’avait aidée à la reporter sur quelque chose de plus profond et moins futile qu’avant. Ce quelque chose, c’est l’amour de soumise total et absolu qu’elle voue à son Maitre.
xxx
Le jour commence à décliner lorsque l’étrange trio regagne la demeure. Les deux hommes encadrent la jeune femme entièrement nue dans l’air chargé d’électricité. Ils passent au salon où l’éclairage automatique s’est déjà déclenché.
- Couchée, ordonne Thierry en lui désignant le sol.
Les genoux et les coudes de Morgane rejoignent gracieusement le tapis. Elle pose sa tête entre ses avant-bras et lève docilement la croupe. Le fouet a laissé sur son dos trois diagonales rouges plus larges et plus vives que la cravache. Le maitre de maison annonce qu’il doit préparer la séance d’après-diner avec son employé. Il laisse la jeune fille au milieu du salon avec interdiction de bouger. Elle les entend gagner le sous-sol, dans la pièce où elle a été enchainée le premier soir. Lorsqu’elle est certaine qu’ils sont en bas, Morgane s’autorise à s’asseoir sur ses talons. Elle n’a guère de plaisir à rester à quatre pattes en l’absence de son maitre, et sait qu’elle aura tout le temps de reprendre la pose quand ses pas résonneront dans le couloir. C’est ce qu’elle fait prestement un quart d’heure après en les entendant arriver. Seul Fred pénètre dans le salon. Thierry gagne lui directement la cuisine. Le garçon émet ce petit bruit de succion qu’on utilise d’ordinaire pour attirer l’attention d’un animal de compagnie.
- Au pied, petite chienne, lui commande-t-il.
Morgane ravale son orgueil (cela lui est plus facile d’heure en heure, réalise-t-elle) et rampe jusqu’à lui. Dehors le tonnerre retentit, plus proche.
- Mets-toi sur le dos, dit Fred en poussant doucement son bassin du bout de sa chaussure pour l’encourager.
Elle roule docilement dans la position demandée et fixe le haut plafond, jambes repliées, bras le long du corps. Ses cheveux sont répandus en corolle sur le tapis autour de son visage impassible. Fred s’accroupit et lui caresse vigoureusement le ventre comme une véritable chienne. C’est extrêmement humiliant.
- Je crois qu’on va bien s’amuser toute à l’heure, lui annonce-t-il.
Morgane reste muette. Elle n’oppose aucune résistance quand le garçon lui presse un sein comme s’il tâtait une vulgaire marchandise. Thierry apparait derrière le garçon une assiette en main. Il la dépose à côté du tapis. On dirait du blanc de poulet haché en petites bouchées, et peut-être du soja.
- Ce soir on dine de nouveau par terre, mademoiselle, annonce Thierry. C’est nécessaire de temps à autres pour que les soumises d’élite comme toi ne devienne pas trop vaniteuse... Viens manger mon ange.
xxx
Morgane avale son repas seule au milieu du salon en écoutant l’orage. La pluie a commencé à battre les vitres. Les deux hommes dinent dans la cuisine porte fermée. Elle perçoit de faibles bribes de conversation mais ne parvient pas à en comprendre le sens. Son maitre lui a menotté les poignets dans le dos afin qu’elle ne soit pas tentée de s’aider de ses mains en l’absence de témoins. Elle a déjà terminé l’assiette quand il revient la chercher. Il l’a fait mettre debout, lui ôte menottes et collier, puis la conduit au sous-sol. Le cœur de la jeune femme bat la chamade en descendant les marches de pierre. Fred se tient au milieu de la pièce voutée, à côté d’un chariot à roulettes où sont disposés divers objets (plus susceptibles de provenir d’un sex-shop que de la quincaillerie du coin...). L’ampoule nue projette la silhouette si joliment dessinée de Morgane sur le mur de pierre. L’ombre de son maitre parait démesurément massive en comparaison. La batterie d’instruments disciplinaires est toujours accrochée au mur, pleine de menaces. Thierry écarte les chaines qui pendent du plafond comme un rideau de perles et pousse fermement sa soumise.
Les deux hommes commencent à s’affairer sans un mot autour du corps de Morgane. Ils se livrent à un montage parfaitement rodé. Fred pose un genou à terre à ses pieds. Deux larges cercles de métal se referment sur ses fines chevilles. Ils sont froids et reliés par une courte chainette. Pendant ce temps, son amant déroule un jeu de cordes entremêlées. Il commence par ceinturer fermement la taille de la jeune fille. Puis une autre corde entoure son cou avant de descendre entre ses seins. Le chanvre tressé recouvre son nombril, plonge entre ses cuisses, puis s’enfonce entre les lèvres vaginales avant de remonter dans son sillon interfessier comme un string de fortune. Morgane se contracte, nerveuse. Son amant lui intime de rester calme. Il s’active avec la vigueur et le savoir-faire d’un marin, quadrillant son corps d’un réseau compliqué de nœuds et de cordages. Il lui constitue une sorte de harnais, comprend la jeune fille au bout de plusieurs minutes de ce savant bondage. Thierry donne des indications précises à Fred.
- Prends garde à ne pas la bruler, lui dit-il après qu’il ait tiré une corde un peu trop vivement sur la peau de Morgane. Le chanvre est traité spécialement, mais il peut quand même la blesser…
La poitrine de la jeune fille se retrouve bientôt compressée entre deux cordes horizontales. Le bondage compliqué fait saillir ses seins comme ceux d’une pin-up de dessin animé. Fred recule un peu pour jauger du résultat, puis s’empare des poignets de Morgane qu’il entrave avec de lourds bracelets de fer, comme il l’a déjà fait pour ses chevilles.
- Penche-toi en avant, touche le sol, exige le jeune homme.
Pour cela, Morgane doit fléchir les jambes, faisant saillir bien involontairement sa croupe. Le garçon relie par le milieu la chainette de ses bracelets de chevilles à celle qui lie ses poignets. Tout cela ne laisse que très peu de mobilité à la jeune femme. Elle se retrouve bloquée dans cette position contre-nature, mèches tombantes sur le visage, incapable d’éloigner ses mains de ses pieds et encore moins de se relever.
- Ouvre grand la bouche, ordonne Thierry.
A son grand désespoir, Morgane sent l’écarteur buccal de toute à l’heure se loger derrière l’émail de ses dents. Puis Fred ramasse sa chevelure à pleine main derrière sa tête et lui fait un chignon approximatif à l’aide d’un élastique. Sur le mur, elle voit l’ombre de son maitre saisir une chaine qui pend du plafond. Il la tire vers le bas dans un bruit de raclement et passe le crochet à son extrémité sous le chanvre tressé, au niveau des reins de la jeune soumise.
- Elle est prête, annonce Thierry. Vas-y.
La chaine remonte, tendant du même coup tout le réseau de cordes qui saucissonne la jeune femme. Ses reins et son bassin sont inexorablement treuillés vers le haut, surélevés par rapport à son buste. Le chanvre creuse le ventre de Morgane, cisaille son intimité et fait jaillir ses seins encore davantage. Son centre de gravité se déplace malgré elle, la forçant à basculer vers l’avant en appui sur ses paumes. Elle en est réduite à se tenir sur la pointe des pieds, fesses offertes, chevilles et poignets enchainés entre eux. Elle ne peut retenir un râle, laissant couler un filet de salive qui forme une petite flaque sur la terre battue.
- Ficelée comme un rôti ! s’exclame Fred en faisant osciller Morgane au bout de sa chaine.
- Le bondage est un art, tout comme le fouet, explique Thierry.
Fred peine à croire que tout cela est bien réel. Combien de fois a-t-il imaginé sa jolie voisine ou des filles aguicheuses en boite attachées dans ce genre de position impossible ? C’est un peu comme si la pauvre Morgane endurait tous les fantasmes du jeune homme en un week-end. Le pire c’est qu’elle a l’air d’aimer ça ! Le quinquagénaire retire délicatement la corde tendue entre les plis intimes de la fille, laissant les lèvres se refermer comme les pétales d’une fleur délicate. Le chanvre tressé est un peu plus sombre à ce niveau.
- J’en reviens pas que ça la fasse mouiller d’être accrochée comme ça ! s’émerveille le jeune employé.
- Ce n’est qu’un début, répond calmement son patron.
Il écarte légèrement la corde de façon à laisser l’orifice libre, puis prend quelque chose sur le chariot. Quelques secondes après, Morgane est pénétrée par un large gode en plastique annelé. Elle soupire longuement quand l’objet s’enfonce anneau par anneau, assez profond pour tenir seul. Thierry approche le chariot. La jeune femme l’entend remuer l’assortiment de gadgets sexuels. Il présente à son regard une tige d’acier chirurgical recourbée comme « J ». Le bout du crochet est terminé par une boule chromée de 3 centimètres de diamètre. La branche la plus longue se finit par une boucle.
- Lubrifie son petit trou, dit Thierry à Fred.
Morgane sent qu’on dégage la corde entre ses fesses pour rendre accessible l’orifice qu’elle a en commun avec les hommes. Le garçon lui applique une crème dilatante en sifflotant. Elle se raidit dans ses liens, faisant cliqueter les chaines qui entravent ses membres. Son maitre lui caresse le dos.
- Calme… C’est pour que tu n’aies pas mal, mon ange, l’apaise-t-il.
Thierry passe à son tour derrière elle. Morgane sent bientôt la boule froide forcer son sphincter, avant d’être entièrement absorbée par le muscle de son petit anneau. Le crochet anal épouse parfaitement la courbe de son corps, en bas des reins. La longue tige s’aligne avec sa colonne vertébrale. Son amant attrape un tendeur de porte-bagage qu’il crochète dans l’élastique de son chignon. La jeune femme a la tête tirée en arrière lorsqu’il accroche l’autre bout à la boucle d’acier en haut de ses reins. L’élastique du tendeur exerce une traction sur l’ « hameçon » planté entre ses globes fessiers. Elle est obligée d’arquer le dos, croupe tendue à l’extrême. Il lui est impossible de relâcher cette position d’offrande, ne serait-ce qu’un petit peu. La jeune fille bénie ses années de danse, qui lui donnent la souplesse nécessaire pour tenir cette position sans trop souffrir.
- Magnifique, observe Fred, impressionné.
Morgane n’est pas sure que le terme soit approprié. Elle se sent obscène et offerte comme jamais. Un pur objet sexuel livré à tous les usages que les deux hommes pourraient lui trouver. Son amant fait glisser deux doigts contre l’intérieur de ses cuisses, puis les plonge dans le cercle fiché entre ses dents. La jeune soumise sent le gout acre de sa propre cyprine sur sa langue.
- Ton corps te trahit, Morgane. Regarde dans quel état tu t’es mise. Tu es une vraie dévergondée. Tu vas donc être traitée comme telle.
(A suivre… Merci pour vos encouragements qui motivent à livrer la meilleure histoire possible !)
Fred fait glisser le gant de toilette le long de la colonne de Morgane. Elle est assise dans la grande baignoire, genoux repliés sur sa poitrine dans quelques centimètres d’eau moussante. Elle se laisse laver passivement. Il débarbouille son visage souillé de la semence de Thierry puis frotte vigoureusement le tour de ses seins et son joli ventre plat. Le garçon saisit le pommeau de douche et ouvre le robinet. Il la fait s’adosser au fond de la baignoire et lui intime d’écarter les cuisses. Elle obtempère sans broncher. Il passe longuement le jet contre sa fente. La toilette intime finie, il prend délicatement un nuage de mousse sur son doigt et le dépose sur le bout du nez de la fille. C’est la première fois qu’il lui arrache un petit sourire. Elle est adorable avec son air docile et ses mèches de cheveux mouillés collées à l’émail. Le garçon sent qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il tombe amoureux d’elle. D’ailleurs n’est-ce pas déjà un peu le cas ?
- Il va falloir que je t’enlève ton tatouage, bébé, lui dit Fred à regret. T’aimerais le garder, pas vrai ? Mais c’est Thierry qui commande…
Il l’aide à se tourner à genoux, ventre plaqué contre la pente de la baignoire et mains bien à plat sur le marbre. Elle ne s’est jamais soumise si aisément à lui, la séance « vidéo » lui a manifestement fait beaucoup de bien… Cependant quelque chose d’imperceptible dans son attitude lui dit qu’elle ne le considérera jamais comme Thierry. Elle le voit tout au plus comme le valet de son Maitre, un simple mortel qui se serait vu accorder quelques pouvoirs par le Dieu qu’elle vénère.
Il passe d’abord le gant entre ses fesses puis sur ses grandes lèvres avant de laisser couler un long filet de gel sur ses reins. Le garçon doit frotter longuement, en petits cercles énergiques, pour que les quatre lettres de son prénom commencent à s’atténuer. Lorsqu’elle est parfaitement nettoyée, il la fait sortir du bain et extrait sa petite culotte blanche de la poche arrière de son jean.
- Tu as le droit de la remettre. Je vais prendre une douche en bas. Je te laisse te sécher. Quand tu es prête, tu rejoins Thierry dans son bureau.
Morgane se retrouve seule dans la salle de bain. Elle se sent calme et sereine dans sa servitude. L’orgasme de toute à l’heure a été parmi les plus intenses de sa vie. Elle s’en veut un peu de l’avoir eu de quelqu’un d’autre que Thierry (et sous ses yeux mêmes !). Mais après tout, c’est lui qui a voulu tout ça. Elle soulage sa vessie, puis enfile la culotte de dentelle et branche le séchoir dans la prise murale. Elle le fait souffler dans ses cheveux devant le grand miroir. Même le collier ne la dérange plus vraiment. Elle commencerait presque à aimer sa présence sur son cou. Elle repense à Damien lorsqu’il lui a dit que ses yeux brillaient à la vision de la chaine qui va avec… Et s’il avait raison ?
Lorsqu’elle rejoint son amant dans son bureau, il est affairé son ordinateur. Il fait pivoter son siège et la détaille calmement. Mis à part le collier, elle ne porte que sa petite culotte d’où dépasse joliment la partie supérieure de son aine. Elle s’agenouille humblement sur le tapis à un mètre de lui. Toute son attitude transpire désormais l’obéissance et le désir de contenter son maitre. Que de progrès en deux jours...
- Assise, commande le maitre des lieux.
Morgane corrige aussitôt sa posture, mains jointes sur le tapis. Il lui présente son poing fermé, comme s’il attendait un baisemain. La jeune fille se penche vers l’avant en creusant son dos et presse doucement ses lèvres contre la chevalière de son amant.
- Tu fais une adorable soumise, commente Thierry. Peut-être la meilleure que je n’ai jamais eue.
Morgane n’aurait jamais pensé qu’entendre une telle phrase puisse lui faire autant de bien.
Thierry ouvre le tiroir de son bureau et en extrait ce qu’elle reconnait tout de suite comme un écarteur buccal. Elle s’est maintes fois imaginée portant ce genre d’accessoire, s’interrogeant sur l’inconfort de la chose. Elle comprend qu’elle sera bientôt fixée… Il fait rouler sa chaise plus près d’elle et lui intime d’ouvrir la bouche. Le large anneau d’acier chirurgical s’insère juste derrière ses dents, bloquant ses mâchoires en position grande ouverte. Deux sangles de cuir noir barrent ses joues et se rejoignent derrière sa tête. Thierry serre au maximum puis lui fait lever les yeux. Sa bouche n’est plus qu’un « O » à la merci de tout ce que l’on voudra y introduire. Elle peut sentir le gout du métal. Thierry lisse affectueusement les cheveux de la jeune fille.
- Je n’ai plus besoin de preuves verbales de ton obéissance, explique Thierry. Tes yeux et ton corps me disent tout ce que j’ai à savoir. Plus besoin de phrase de secours non plus. Si tu veux rompre la relation, il te suffit de ne pas m’obéir. Si tu n’exécutes pas immédiatement un ordre, tu ne seras pas punie mais libérée sur le champ. C’est aussi simple que cela.
Morgane ressent au fond d’elle que ce serait le pire des châtiments.
- Pour ta dernière nuit au domaine, je vais te demander encore beaucoup de courage ma belle.
Il fouille à nouveau dans le tiroir et en extrait une paire de menottes chromées. Elles n’ont rien d’un jouet avec leur aspect lourd et carcéral. Thierry lui fait tendre les poignets. Les deux cercles froids se referment avec un bruit de mécanisme cranté. Il lui prend ensuite doucement les mains et la contraint à passer la chaine des menottes par-dessus sa tête. Ses poignets liés descendent derrière son crâne, ses coudes pointent de part et d’autre. Thierry plonge deux doigts à travers le cercle de métal dans la moiteur de sa bouche. Puis il pince un mamelon de la jeune femme, avant de tordre l’autre d’un quart de tour sans ménagement. La douleur lui arrache un petit couinement étranglé.
- Tu m’appartiens complètement désormais. Je peux faire tout ce que je veux de toi. C’est ainsi que tu as voulu notre relation et crois bien que j’irai jusqu’au bout des droits que tu me donnes.
Morgane respire plus fort à présent. Son ventre se creuse profondément tandis qu’elle se tient à genoux sur le tapis, la salive menaçant de déborder de sa bouche obscènement ouverte.
Thierry se lève en faisant grincer son fauteuil. Il la fait mettre debout à son tour. En un éclair, il passe un bras autour de sa taille et la soulève du sol. La facilité avec laquelle il la hisse vers le plafond lui rappelle combien il est robuste et bien plus fort qu’elle. Morgane est renversée sur l’épaule de son amant comme un vulgaire sac de provisions. Elle agite faiblement ses jambes graciles et ne peut empêcher une coulée de salive de choir du cercle de métal.
- Cesse de te tortiller, lui ordonne Thierry en assurant sa prise, juste sous la naissance de ses fesses. C’est dans ton intérêt que je puisse te tenir correctement…
Morgane se laisse porter hors de la pièce comme une masse inerte. Avec ses poignets derrière la tête, elle n’a aucun moyen de se cramponner à Thierry. Heureusement l’étreinte de son amant est ferme et assurée. Elle se sent comme un butin de guerre tandis qu’il remonte le couloir et ouvre la porte qui mène à l’extérieur. Elle est ensuite portée à l’air libre sur la terrasse, puis dans le chemin de dalles, ne pouvant rien faire d’autre que regarder la grande bâtisse s’éloigner derrière eux.
Il ne la repose sur la terre sèche qu’une fois arrivés à l’étang où Fred l’a conduite la veille. L’endroit est pour elle associé à jamais à ce souvenir humiliant. Justement, Fred se tient à côté du grand arbre où elle a dû s’accroupir pour se soulager. La jeune femme remarque tout de suite la barre de fer noire horizontale qui pend d’une grosse branche, comme un trapèze de cirque. Il y a un aussi un grand sac de toile posé au pied de l’arbre. Elle comprend qu’elle est encore une fois au début d’une scène soigneusement préparée à l’avance par les deux hommes.
Thierry aide Morgane à repasser ses poignets menottées par-dessus tête afin qu’ils reposent au niveau du triangle de sa culotte. Il la fait avancer jusqu’au garçon comme une gardée à vue. La jeune femme a cruellement conscience de sa bouche grande ouverte alors qu’elle est conduite à lui.
- Ben dis donc… j’avais jamais vu une poupée gonflable si réussie ! plaisante Fred avec son humour douteux.
- Vérifie que la barre tient bien, commande Thierry sans relever.
Le quinquagénaire s’empare des mains de Morgane et déverrouille les menottes. Il la fait avancer jusqu’à la barre qui se balance lentement au-dessus du sol au niveau de son visage. Le tube d’acier est suspendu à une branche un demi-mètre plus haut par une chaine de chantier. Il est muni par le dessous d’une sangle de poignet à chaque extrémité. Thierry fait tourner sa prisonnière face à lui et plaque la barre froide contre sa nuque. Elle se laisse docilement passer les mains dans les sangles, de part et d’autre de sa tête. Une sourde angoisse lui noue la gorge. Qu’ont-ils encore en tête pour l’accrocher ainsi comme un épouvantail ? Son maitre serre chaque bracelet de manière à ne laisser aucun jeu. Dévêtue dans l’air orageux du soir, Morgane évoquerait presque un vitrail d’église figurant la crucifixion, ou bien ces pénitents moyenâgeux dont on emprisonnait tète et poignets dans un carcan de bois. Elle est totalement à la merci des deux hommes.
- C’est une double initiation qui va avoir lieu maintenant, annonce Thierry en gagnant le sac de toile. Pour Fred et pour toi, Morgane.
Il revient se placer face à elle. Le cœur de la jeune fille s’arrête en voyant l’épaisse lanière de cuir roulée dans le poing de son amant. Il tient le manche long de vingt centimètres d’un fouet effrayant. Elle n’a jamais vu cela ailleurs que dans les Indiana Jones qu’elle regardait enfant avec son père.
- Le fouet est l’instrument ultime du dominant, explique Thierry de sa voix calme. Rien n’a d’effet psychologique plus puissant sur une personne soumise. Mais c’est tout sauf un jouet, il faut des mois pour le maitriser. Si on l’utilise mal, il est dangereux aussi bien le fouetteur que le fouetté…
Morgane se balance au bout de ses attaches. Son regard apeuré croise celui de son maitre.
- Tant que je supervise, tu n’as rien à craindre, la rassure-t-elle. Fais-moi confiance, quand on sait s’en servir, ce n’est jamais plus douloureux que ce que le fouetteur décide. Mais je sais que c’est intimidant, mon ange, c’est normal d’avoir peur.
A ces mots, il donne une impulsion sèche au manche de cuir. La lanière se déploie comme un serpent et vient claquer le sol aux pieds de Morgane, soulevant un petit nuage de poussière. La détonation tétanise la jeune soumise. Un groupe d’oiseaux effrayés s’envole de l’arbre et quelques aboiements de Bacchus leur parviennent de la maison. Morgane sent ses genoux flageoler alors qu’elle n’a même pas encore été effleurée par le cuir. Fred semble impressionné lui aussi. Il ne perd pas une miette des gestes de son patron.
- Lève la jambe bien haut ! ordonne Thierry en faisant à nouveau claquer le fouet.
Morgane soulève aussitôt le genou droit au niveau de son nombril, comme une majorette.
- Repose le pied à terre. Lève l’autre jambe !
La jeune femme s’exécute sur le champ à la manière d’un animal de cirque. Thierry la regarde satisfait et se tourne vers Fred.
- C’est la magie du fouet, explique-t-il à son employé. La flagellation est presque facultative. Bien maitrisé, il déclenche l’obéissance immédiate chez la soumise même sans contact.
Thierry se tourne vers Morgane. Sa main décrit un arc de cercle latéral très contrôlé, lançant la lanière en avant comme le fil d’une canne à pêche. Le cuir vient s’enrouler paresseusement autour de la taille de la jeune fille avec un claquement mou. Elle pousse un bref cri qui exprime plus de surprise que de douleur. La jeune fille pivote de profil par reflexe mais son amant tire aussitôt la lanière vers lui, la forçant à se remettre face à eux.
- Elle n’a rien senti, explique Thierry au jeune homme. L’énergie envoyée à travers le manche se répercute à l’arrivée. Tout l’art du fouet est de savoir doser cette énergie et ne pas la laisser se dissiper en chemin.
Le quinquagénaire tend le cuir tressé au jeune homme.
- Tu peux essayer. Pas trop fort.
Thierry rejoint Morgane. Il saisit la barre et la fait tourner sur elle-même de façon à ce qu’elle présente ses reins. Puis il abaisse l’élastique de sa culotte au niveau du pli sous-fessier avant de s’écarter un peu de côté.
- Je te conseille de lancer de haut en bas pour commencer, dit-il à Fred. Il faut un beau geste décidé. Pas de violence inutile mais pas d’hésitation.
Le garçon bloque deux tentatives, tel un golfeur, avant de laisser filer la lanière devant lui. Elle se déroule comme une vague, déchirant l’air avant de claquer sur la croupe de la jeune fille. Morgane laisse échapper un cri effarouché du fond de la gorge. Elle projette sa poitrine en avant, cambrée sous la sècheresse de l’impact. Ses pieds quittent le sol quelques secondes la laissant suspendue par les poignets. Contrairement à la cravache, la douleur est immédiate. Elle n’est pas encore insupportable mais très vive et cinglante.
- Pas mal du tout, complimente Thierry. La chance du débutant…
- Vous croyez ça ? demande le jeune homme, rigolard. Laissez-moi retenter pour voir…
- Accordé, sourit le quinquagénaire.
Morgane pousse un gémissement plaintif, le corps déjà raidi en prévision de la prochaine fouettée. Fred se replace avec plus d’assurance, évaluant la distance entre lui et le corps splendide et offert qui se tortille d’appréhension. Le fouet dans sa main lui procure un sentiment de puissance incroyable. Cet objet éveillerait des pulsions sadiques chez n’importe qui…
- Tu te rappelles comme tu me prenais pour un pauvre type il y a deux jours ? demande-t-il à Morgane avec ironie. C’est plus dur de faire la fanfaronne maintenant, pas vrai ?
- Ce n’est pas instrument de vengeance mais de discipline, intervient calmement Thierry.
- Oui, admet le jeune homme. Mais je voudrais juste qu’elle comprenne que j’suis pas n’importe qui pour elle.
- Attends un peu, elle va te l’exprimer avec ses mots, annonce Thierry.
Il s‘approche de Morgane et défait délicatement la sangle de l’écarteur buccal derrière son crâne. Le cercle métallique luisant de salive est retiré de sa bouche avec précaution. La jeune soumise déglutit. C’est une vraie libération que de pouvoir enfin refermer sa mâchoire courbatue. Elle regarde son maitre, les yeux humides de chagrin.
- J’ai rien fait pour être punie… c’est injuste… murmure-t-elle d’une voix suppliante.
- Ce n’est pas une punition, c’est une démonstration. Nous te montrons à quoi tu t’exposes si tu te ne donne pas satisfaction. Regarde Frédéric et exprime-lui ta soumission.
Elle se tourne vers le jeune homme, douce et sans défense, en croix sur la barre. Il la toise l’air sûr de lui, le fouet bien en main.
- Je suis désolée de t’avoir sous-estimé, Fred… C’est fini, je ne pense plus ça du tout, je te promets… dit humblement Morgane.
- Qu’est-ce que je suis pour toi ? demande le garçon.
- Mon Maitre… comme Thierry, ment la jeune fille après une hésitation.
- Et donc ?
- Je dois t’obéir…
- Et me respecter…
- Oui, dit Morgane en baissant les yeux sur ses pieds nus.
- Tu dirais pareil si je n’avais pas le fouet ?
- Oui… Je te le jure.
- Alors pourquoi tu vouvoies Thierry et pas moi ? C’est pas parce qu’on a le même âge que je suis ton pote, ma grande…
- Je vous demande pardon… Maitre Fred… capitule la jeune femme en évitant son regard.
- Super. Mais j’ai quand même envie de réessayer, pour que ça rentre bien dans ta petite tête de parigote !
- Un coup seulement, mais de face, précise Thierry. Sois extrêmement prudent et ne lance pas trop fort. Dis-toi qu’un coup retenu mais parfaitement exécuté envoie un message plus efficace à la soumise qu’un coup dur mais maladroit.
- D’accord, dit le jeune homme en ajustant son placement.
Morgane s’agite nerveusement au bout de la chaine. Elle se recroqueville comme pour rentrer en elle-même. Fred lâche la lanière sur le haut de ses cuisses. Son geste est moins réussi qu’au premier essai : le cuir érafle Morgane plus qu’il ne claque sa peau. Mais le cri aigu de la fille reste un délice à ses oreilles. Il peut la voir trembler d’ici.
- Tu as un peu trop bloqué ton geste au lieu d’accompagner le mouvement, explique Thierry à Fred en lui reprenant le fouet. Regarde-moi bien.
Le maitre des lieux fait virevolter la longue lanière, formant des « 8 » de plus en plus larges de part et d’autre de Morgane. Tétanisée, la jolie soumise ferme les yeux en sentant l’air siffler autour d’elle. Soudain son amant lance le cuir à l’assaut de sa chair tendre. Elle est fouettée juste au-dessus du pubis, puis juste en dessous la seconde d’après. Elle tournoie sur elle-même en hurlant et reçoit la troisième fouettée en travers du dos. Thierry la fait danser et se contorsionner sur place comme une strip-teaseuse possédée par le démon. Ses mouvements de jambes désordonnés font glisser centimètre par centimètre la petite culotte blanche plus bas sur ses cuisses, puis jusqu’à ses genoux. Il fait voler la lanière avec des mouvements complexes. La chaine accrochée à l’arbre s’enroule et se déroule frénétiquement entre deux cris de la jeune femme. Sans les détonations du cuir, on jurerait entendre une joueuse de tennis pro se démenant de toutes ses forces. Lorsque la fouettée s’arrête, Morgane pend inerte à sa barre les jambes fléchies, comme un épouvantail mal-en-point après une tempête.
Thierry et Fred s’approchent et défont chacun une sangle de ses poignets. Elle tombe en chien de fusil à leurs pieds, l’air perdu. On entend le tonnerre gronder au loin.
- Enlève complètement ta culotte et relève-toi à genoux, ordonne le quinqua sans une once de pitié dans la voix. Il semble décidé à ne pas la laisser souffler.
Elle se redresse fesses sur les talons. Son amant lui présente la lanière roulée dans son poing.
- Embrasse le fouet et remercie-moi.
Morgane dépose un baiser délicat sur le cuir usé qui vient de marquer sa chair, puis lève des yeux de petit animal apprivoisé vers Thierry.
- Merci Maitre, souffle-t-elle.
- On dit : merci de m’éduquer, Maitre.
Elle répète la phrase. Thierry tapote le tissu de son pantalon au niveau de la cuisse.
- Serre-toi contre moi, j’aime te sentir affectueuse après avoir reçu une leçon.
Morgane vient se coller tout contre son Maitre, étreignant jalousement sa jambe comme un bien précieux, tête plaquée contre le tissu beige. Thierry lisse ses cheveux avec bienveillance.
- Si c’est pas mignon ! s’amuse Fred d’un ton exagérément attendri.
La jeune fille se moque bien des sarcasmes du garçon, désormais. Non pas que Thierry lui ait ôté sa fierté. C’est plutôt comme s’il l’avait aidée à la reporter sur quelque chose de plus profond et moins futile qu’avant. Ce quelque chose, c’est l’amour de soumise total et absolu qu’elle voue à son Maitre.
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Le jour commence à décliner lorsque l’étrange trio regagne la demeure. Les deux hommes encadrent la jeune femme entièrement nue dans l’air chargé d’électricité. Ils passent au salon où l’éclairage automatique s’est déjà déclenché.
- Couchée, ordonne Thierry en lui désignant le sol.
Les genoux et les coudes de Morgane rejoignent gracieusement le tapis. Elle pose sa tête entre ses avant-bras et lève docilement la croupe. Le fouet a laissé sur son dos trois diagonales rouges plus larges et plus vives que la cravache. Le maitre de maison annonce qu’il doit préparer la séance d’après-diner avec son employé. Il laisse la jeune fille au milieu du salon avec interdiction de bouger. Elle les entend gagner le sous-sol, dans la pièce où elle a été enchainée le premier soir. Lorsqu’elle est certaine qu’ils sont en bas, Morgane s’autorise à s’asseoir sur ses talons. Elle n’a guère de plaisir à rester à quatre pattes en l’absence de son maitre, et sait qu’elle aura tout le temps de reprendre la pose quand ses pas résonneront dans le couloir. C’est ce qu’elle fait prestement un quart d’heure après en les entendant arriver. Seul Fred pénètre dans le salon. Thierry gagne lui directement la cuisine. Le garçon émet ce petit bruit de succion qu’on utilise d’ordinaire pour attirer l’attention d’un animal de compagnie.
- Au pied, petite chienne, lui commande-t-il.
Morgane ravale son orgueil (cela lui est plus facile d’heure en heure, réalise-t-elle) et rampe jusqu’à lui. Dehors le tonnerre retentit, plus proche.
- Mets-toi sur le dos, dit Fred en poussant doucement son bassin du bout de sa chaussure pour l’encourager.
Elle roule docilement dans la position demandée et fixe le haut plafond, jambes repliées, bras le long du corps. Ses cheveux sont répandus en corolle sur le tapis autour de son visage impassible. Fred s’accroupit et lui caresse vigoureusement le ventre comme une véritable chienne. C’est extrêmement humiliant.
- Je crois qu’on va bien s’amuser toute à l’heure, lui annonce-t-il.
Morgane reste muette. Elle n’oppose aucune résistance quand le garçon lui presse un sein comme s’il tâtait une vulgaire marchandise. Thierry apparait derrière le garçon une assiette en main. Il la dépose à côté du tapis. On dirait du blanc de poulet haché en petites bouchées, et peut-être du soja.
- Ce soir on dine de nouveau par terre, mademoiselle, annonce Thierry. C’est nécessaire de temps à autres pour que les soumises d’élite comme toi ne devienne pas trop vaniteuse... Viens manger mon ange.
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Morgane avale son repas seule au milieu du salon en écoutant l’orage. La pluie a commencé à battre les vitres. Les deux hommes dinent dans la cuisine porte fermée. Elle perçoit de faibles bribes de conversation mais ne parvient pas à en comprendre le sens. Son maitre lui a menotté les poignets dans le dos afin qu’elle ne soit pas tentée de s’aider de ses mains en l’absence de témoins. Elle a déjà terminé l’assiette quand il revient la chercher. Il l’a fait mettre debout, lui ôte menottes et collier, puis la conduit au sous-sol. Le cœur de la jeune femme bat la chamade en descendant les marches de pierre. Fred se tient au milieu de la pièce voutée, à côté d’un chariot à roulettes où sont disposés divers objets (plus susceptibles de provenir d’un sex-shop que de la quincaillerie du coin...). L’ampoule nue projette la silhouette si joliment dessinée de Morgane sur le mur de pierre. L’ombre de son maitre parait démesurément massive en comparaison. La batterie d’instruments disciplinaires est toujours accrochée au mur, pleine de menaces. Thierry écarte les chaines qui pendent du plafond comme un rideau de perles et pousse fermement sa soumise.
Les deux hommes commencent à s’affairer sans un mot autour du corps de Morgane. Ils se livrent à un montage parfaitement rodé. Fred pose un genou à terre à ses pieds. Deux larges cercles de métal se referment sur ses fines chevilles. Ils sont froids et reliés par une courte chainette. Pendant ce temps, son amant déroule un jeu de cordes entremêlées. Il commence par ceinturer fermement la taille de la jeune fille. Puis une autre corde entoure son cou avant de descendre entre ses seins. Le chanvre tressé recouvre son nombril, plonge entre ses cuisses, puis s’enfonce entre les lèvres vaginales avant de remonter dans son sillon interfessier comme un string de fortune. Morgane se contracte, nerveuse. Son amant lui intime de rester calme. Il s’active avec la vigueur et le savoir-faire d’un marin, quadrillant son corps d’un réseau compliqué de nœuds et de cordages. Il lui constitue une sorte de harnais, comprend la jeune fille au bout de plusieurs minutes de ce savant bondage. Thierry donne des indications précises à Fred.
- Prends garde à ne pas la bruler, lui dit-il après qu’il ait tiré une corde un peu trop vivement sur la peau de Morgane. Le chanvre est traité spécialement, mais il peut quand même la blesser…
La poitrine de la jeune fille se retrouve bientôt compressée entre deux cordes horizontales. Le bondage compliqué fait saillir ses seins comme ceux d’une pin-up de dessin animé. Fred recule un peu pour jauger du résultat, puis s’empare des poignets de Morgane qu’il entrave avec de lourds bracelets de fer, comme il l’a déjà fait pour ses chevilles.
- Penche-toi en avant, touche le sol, exige le jeune homme.
Pour cela, Morgane doit fléchir les jambes, faisant saillir bien involontairement sa croupe. Le garçon relie par le milieu la chainette de ses bracelets de chevilles à celle qui lie ses poignets. Tout cela ne laisse que très peu de mobilité à la jeune femme. Elle se retrouve bloquée dans cette position contre-nature, mèches tombantes sur le visage, incapable d’éloigner ses mains de ses pieds et encore moins de se relever.
- Ouvre grand la bouche, ordonne Thierry.
A son grand désespoir, Morgane sent l’écarteur buccal de toute à l’heure se loger derrière l’émail de ses dents. Puis Fred ramasse sa chevelure à pleine main derrière sa tête et lui fait un chignon approximatif à l’aide d’un élastique. Sur le mur, elle voit l’ombre de son maitre saisir une chaine qui pend du plafond. Il la tire vers le bas dans un bruit de raclement et passe le crochet à son extrémité sous le chanvre tressé, au niveau des reins de la jeune soumise.
- Elle est prête, annonce Thierry. Vas-y.
La chaine remonte, tendant du même coup tout le réseau de cordes qui saucissonne la jeune femme. Ses reins et son bassin sont inexorablement treuillés vers le haut, surélevés par rapport à son buste. Le chanvre creuse le ventre de Morgane, cisaille son intimité et fait jaillir ses seins encore davantage. Son centre de gravité se déplace malgré elle, la forçant à basculer vers l’avant en appui sur ses paumes. Elle en est réduite à se tenir sur la pointe des pieds, fesses offertes, chevilles et poignets enchainés entre eux. Elle ne peut retenir un râle, laissant couler un filet de salive qui forme une petite flaque sur la terre battue.
- Ficelée comme un rôti ! s’exclame Fred en faisant osciller Morgane au bout de sa chaine.
- Le bondage est un art, tout comme le fouet, explique Thierry.
Fred peine à croire que tout cela est bien réel. Combien de fois a-t-il imaginé sa jolie voisine ou des filles aguicheuses en boite attachées dans ce genre de position impossible ? C’est un peu comme si la pauvre Morgane endurait tous les fantasmes du jeune homme en un week-end. Le pire c’est qu’elle a l’air d’aimer ça ! Le quinquagénaire retire délicatement la corde tendue entre les plis intimes de la fille, laissant les lèvres se refermer comme les pétales d’une fleur délicate. Le chanvre tressé est un peu plus sombre à ce niveau.
- J’en reviens pas que ça la fasse mouiller d’être accrochée comme ça ! s’émerveille le jeune employé.
- Ce n’est qu’un début, répond calmement son patron.
Il écarte légèrement la corde de façon à laisser l’orifice libre, puis prend quelque chose sur le chariot. Quelques secondes après, Morgane est pénétrée par un large gode en plastique annelé. Elle soupire longuement quand l’objet s’enfonce anneau par anneau, assez profond pour tenir seul. Thierry approche le chariot. La jeune femme l’entend remuer l’assortiment de gadgets sexuels. Il présente à son regard une tige d’acier chirurgical recourbée comme « J ». Le bout du crochet est terminé par une boule chromée de 3 centimètres de diamètre. La branche la plus longue se finit par une boucle.
- Lubrifie son petit trou, dit Thierry à Fred.
Morgane sent qu’on dégage la corde entre ses fesses pour rendre accessible l’orifice qu’elle a en commun avec les hommes. Le garçon lui applique une crème dilatante en sifflotant. Elle se raidit dans ses liens, faisant cliqueter les chaines qui entravent ses membres. Son maitre lui caresse le dos.
- Calme… C’est pour que tu n’aies pas mal, mon ange, l’apaise-t-il.
Thierry passe à son tour derrière elle. Morgane sent bientôt la boule froide forcer son sphincter, avant d’être entièrement absorbée par le muscle de son petit anneau. Le crochet anal épouse parfaitement la courbe de son corps, en bas des reins. La longue tige s’aligne avec sa colonne vertébrale. Son amant attrape un tendeur de porte-bagage qu’il crochète dans l’élastique de son chignon. La jeune femme a la tête tirée en arrière lorsqu’il accroche l’autre bout à la boucle d’acier en haut de ses reins. L’élastique du tendeur exerce une traction sur l’ « hameçon » planté entre ses globes fessiers. Elle est obligée d’arquer le dos, croupe tendue à l’extrême. Il lui est impossible de relâcher cette position d’offrande, ne serait-ce qu’un petit peu. La jeune fille bénie ses années de danse, qui lui donnent la souplesse nécessaire pour tenir cette position sans trop souffrir.
- Magnifique, observe Fred, impressionné.
Morgane n’est pas sure que le terme soit approprié. Elle se sent obscène et offerte comme jamais. Un pur objet sexuel livré à tous les usages que les deux hommes pourraient lui trouver. Son amant fait glisser deux doigts contre l’intérieur de ses cuisses, puis les plonge dans le cercle fiché entre ses dents. La jeune soumise sent le gout acre de sa propre cyprine sur sa langue.
- Ton corps te trahit, Morgane. Regarde dans quel état tu t’es mise. Tu es une vraie dévergondée. Tu vas donc être traitée comme telle.
(A suivre… Merci pour vos encouragements qui motivent à livrer la meilleure histoire possible !)
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7 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
merci de cette attention VIEULOU
Absent du site depuis un moment, ayant d'autres préoccupations, j'avais noté et laissé un commentaire sur votre premier récit. Je me doutais bien que vous alliez produire une suite plus que savoureuse à votre première écriture. Félicitations, c'est parfait. Je suis étonné que personne ne se doit donné la peine de vous noter, voilà qui est fait.
Captivant, vivement la suite !!!
impatient de connaitre la suite !!
Bravo pour cette histoire!
Bravo pour cette histoire!
C'est vraiment très excitant. Chaque épisode apporte du nouveau et laisse toujours le lecteur inassouvi, haletant presque...
Vous lire est un impur et délicieux délice. Vous avez en main une chienne de première. Votre scénario est d'un excellent crescendo. Merci!
Toujours bien écrit et j'attends la suite qui sera je le pense savoureuse.