Le covoiturage
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-10-2023 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le covoiturage
Arsonville, petit village situé à une vingtaine de kilomètres de Troyes, très tôt, un jeudi matin d’un mois de mai ensoleillé. Dans la maison d’un lotissement ancien de standing moyen, Michelle P., jolie femme rousse de trente-deux ans, debout, en robe de chambre un bol de café à la main, regarde distraitement à travers la vitre de la cuisine.
— Tiens ! Nous allons avoir de nouveaux voisins, clame-t-elle soudain en direction de l’étage.
José F. son compagnon, bel homme brun, pas très grand, mais bien proportionné, trente-cinq ans, descend l’escalier douché et prêt à partir au travail. Il jette un coup d’œil à la fenêtre en direction du camion de déménagement.
— Ah ! Je pensais que le propriétaire aurait du mal à louer cette maison. Il en réclame un loyer bien trop élevé à mon avis. Bon, j’y vais, je ne suis pas en avance, conclut-il en saisissant sa sacoche d’ordinateur et son manteau.
Il dépose un léger baiser sur les lèvres de sa compagne et passe la porte d’entrée pour grimper dans une voiture bleue relativement âgée. Michelle le regarde partir, boit une dernière gorgée de café et monte faire sa toilette.
Si José est chef d’atelier dans une entreprise de fabrication de pièces pour l’aéronautique, Michelle est sans activité professionnelle depuis un an, et ce, pour encore deux ans. Cadre dans une usine de textile de la région, elle a été victime d’un intense burn-out. Son employeur a bien voulu lui accorder ce congé non rémunéré, mais les revenus du ménage s’en sont sérieusement ressentis. Le remboursement du prêt immobilier et les charges sont parfois durs à supporter et le compte à la banque est souvent dans le rouge. Il faut que la voiture tienne le coup encore au moins deux ans.
À propos de voiture, une berline grise et un crossover rouge surgissent quelques minutes après le camion. Un homme jeune descend de la première. Charles M., trente ans, est châtain, grand et mince et plutôt élégant dans son habit mi-ville, mi-sport. Il fait le tour de l’automobile et ouvre la portière de l’autre véhicule à une jolie femme blonde, Cécile V., vingt-huit ans, bien moulée dans sa tenue style jean-baskets et chemisier blanc. Elle s’extirpe avec difficultés de son siège, un carton encombrant, mais léger, dans les bras. Le couple se dirige vers le camion, salue les trois hommes qui en sont sortis, puis pénètre dans la maison. Les meubles sont extraits un par un du fourgon et déposés à leur place dans les différentes pièces de la nouvelle demeure. Cécile et Charles ont bénéficié d’une semaine de congé pour le déménagement. Passé le week-end, ils devront se rendre à nouveau au travail.
Le lundi soir, José rentre chez lui, pose ses affaires et s’installe au salon où sa compagne lit sur le canapé.
— Tu ne devineras jamais qui a remplacé Joseph. Tu sais, un des ingénieurs de l’équipe.
— Oui, je me souviens. Joseph est parti ?
— Oui, en retraite.
— Ben non, je ne sais pas…
— Cécile V. !
— La voisine ?
— Exactement ! Quelle coïncidence tu ne trouves pas ? Ce midi au restaurant d’entreprise, je m’apprêtais à m’assoir à côté des collègues habituels, quand j’ai aperçu Cécile seule à une table. Je suis allé la saluer et, passé l’étonnement réciproque, nous avons déjeuné ensemble.
— Tu l’appelles déjà Cécile ? questionne Michelle en faisant la moue.
— Oui, oh ! Tu sais, à la boîte, tout le monde se tutoie et s’appelle par son prénom. Je lui ai proposé de venir samedi avec son mari pour un barbecue à la maison. Comme ça, nous ferons plus ample connaissance. Qu’en penses-tu ?
— Si tu veux, mais tu te charges des courses. Moi, je n’en ai pas le courage, je suis si fatiguée…
— Oui, ne t’inquiète pas. J’achèterai ce qu’il faut, je m’occupe de tout.
–*–
Le jour dit, Charles et Cécile arrivent chez leurs voisins à midi pile. À la main, les traditionnelles fleurs pour madame et la non moins traditionnelle bouteille pour monsieur. On se fait la bise pour bien marquer le nouveau degré de relation qui vient d’être franchi entre eux. L’apéritif est servi à discrétion et, tout en buvant son verre de whisky, José met à griller saucisses, merguez et autres côtes d’agneau. Le vin coule à flots, y compris celui apporté par Charles. L’alcool aidant, ainsi que la robe légère de Cécile, José sent naître une érection dans son pantalon lorsqu’il détaille la compagne de son voisin. Il ne peut pas deviner pour autant qu’il se passe exactement la même chose chez Charles qui apprécie énormément les formes gracieuses de Michelle et sa peau blanche. Les femmes se sont-elles rendu compte de cela ? Elles n’en laissent rien paraître, mais qui peut jamais deviner ce que pense une femme ?
La réception se poursuit jusqu’à l’heure de l’apéritif du soir. Personne n’a plus faim et les quatre amis s’installent à l’intérieur, en raison de la fraîcheur de la nuit tombante. José, posant son verre sur la table basse, s’adresse alors à Cécile :
— J’ai songé à une chose Cécile et j’ai une proposition à te faire. Puisque nous travaillons au même endroit et que nos horaires sont identiques, pourquoi ne pas y aller avec un seul véhicule ? Une semaine l’un, une semaine l’autre. Qu’en dites-vous ? demande-t-il, incluant Charles dans sa question.
Pour José, cette solution serait très avantageuse. D’une part, il réaliserait de substantielles économies d’essence, mais de plus il ménagerait sa voiture qui n’est plus de première jeunesse. Pour Cécile, elle bénéficierait aussi d’une moindre consommation de carburant, ce qui, à notre époque, n’est pas négligeable.
— Ce n’est pas une mauvaise idée, Charles, qu’en penses-tu ? s’exclame Cécile.
La voix un peu pâteuse, Charles répond :
— Pourquoi pas ? Tout le monde a quelque chose à y gagner dans l’affaire.
— Eh bien, on commence maintenant, déclare Cécile, catégorique. Dès lundi, on prend ma voiture, poursuit-elle.
Michelle ne dit rien, mais regarde Cécile d’un œil soupçonneux. Vers vingt-trois heures, après quelques saucisses rescapées du déjeuner et mangées sans faim, Cécile et Charles retournent chez eux.
— Je rangerai demain. Ce soir, je suis H.S., je vais me coucher, confie José à son amie.
Michelle ne fait pas de remarques à ce sujet, mais malicieusement insinue :
— Elle est jolie Cécile, tu ne trouves pas ?
— Oui, c’est vrai, c’est une belle blonde. Avec Charles, ils vont bien ensemble, répond José après une fraction de seconde d’hésitation. Viens au lit, il est tard.
–*–
Ce premier lundi, José attend sa nouvelle voisine à la porte de chez lui. Cécile s’arrête, ils se font la bise et repartent. Michelle regarde à travers la fenêtre de la cuisine en se mordillant la lèvre. Elle reste en place jusqu’à ce que ce soit Charles qui parte dans sa berline grise. Elle effectue un grand signe de la main, Charles y répond. Toute la semaine se déroule ainsi, sans incident notable. Quelques ragots circulèrent bien quand on vit arriver Cécile et José régulièrement ensemble, mais au mot de « covoiturage », les racontars s’éteignirent d’eux-mêmes.
Vient le lundi suivant. C’est au tour de José de prendre son véhicule. Ce matin-là, Cécile l’attend au portillon de son jardin, et monte dans la voiture que José a particulièrement briquée la veille. Après la bise coutumière, l’automobile démarre sous le regard suspicieux de Michelle. José est troublé par la robe courte de sa passagère qui exhibe les deux tiers de ses jolies cuisses lorsqu’elle est assise.
Pour se rendre à Troyes depuis Arsonville, la route traverse la corne d’une forêt giboyeuse. Il a plu la nuit précédente et la chaussée est encore mouillée. Soudain jaillit un chevreuil du couvert des arbres. Il atterrit, tout sens en alerte, devant le véhicule de José qui écrase le frein. On entend le bruit caractéristique de l’A.B.S. en action et, effrayé, l’animal s’enfuit. Au moment où José appuie sur la pédale, Cécile pousse un cri et, par réflexe, plaque sa main sur la cuisse du conducteur. La voiture est arrêtée en travers de la route, José et Cécile ont le cœur qui bat à cent à l’heure.
— Ouf ! Plus de peur que de mal, soupire José en regardant Cécile qui lui sourit bizarrement. Puis, s’apercevant seulement de la main sur sa cuisse, il s’en saisit et la colle résolument sur sa braguette en fermant les yeux.
« Quel con ! Je n’aurais jamais dû faire ça ! Elle va me jeter », pense-t-il aussitôt. Or non seulement Cécile ne prononce pas un mot, mais elle entame une caresse ferme du tissu et surtout de ce qui se trouve en dessous. Sa verge, repliée dans son slip, commence à se détendre. José ne fait rien pour contrer l’érection puissante qui se dessine. Il redémarre doucement pour se ranger derrière un rideau d’arbres masquant une petite clairière. Il s’arrête à l’abri des regards et pose sa main sur celle de Cécile qui n’avait pas bougé de son entrejambe. Tous deux ôtent leur ceinture de sécurité et le conducteur, se penchant vers sa passagère, glisse la main entre les superbes cuisses qui l’attirent depuis le début du trajet. La jeune femme serre les jambes et se tourne vers José en lui offrant ses lèvres. José l’embrasse voracement, leurs langues se mêlent et se caressent pendant plusieurs minutes. Cécile se dégage.
— Laisse-moi faire d’abord, murmure-t-elle.
À ces mots, elle défait la boucle de la ceinture de José ainsi que le bouton du pantalon. Il l’aide en se contorsionnant et se retrouve rapidement avec le pantalon et le slip au milieu des mollets. Sa bite turgescente, raide comme un pieu, est décalottée à fond. Cécile s’en saisit, la caresse lentement du méat jusqu’aux testicules en passant par le frein et le dessous de la hampe. José se renverse sur le dossier de son siège en fermant les yeux. Cécile le masturbe avec savoir-faire, mais le prépuce a du mal à récupérer sa place tant l’érection est intense. Elle n’excite ainsi que la base du gland, mais c’est suffisant pour que José pousse de faibles soupirs. N’y tenant plus, l’homme passe sa main derrière la nuque de sa partenaire et, fermement, la dirige vers sa verge. Elle engouffre le gros gland et se met à le sucer avec délectation. Plus ou moins coincée entre le volant et le ventre de José, la jeune femme imprime à sa tête un mouvement ascendant et descendant rapide. Les soupirs de José s’accélèrent puis, appuyant fort sur les cheveux de Cécile, il enfonce son pénis au fond de sa gorge.
— Je viens !... Je viens !… Oui…
Il décharge alors cinq jets de sperme sur la langue de Cécile qui se met à émettre des bruits nauséeux et gutturaux à la fois. Quand l’orgasme de José est consommé, elle se retire doucement en arrondissant ses lèvres autour du gland puis embrasse son partenaire en lui déversant sa propre semence dans la bouche. José déglutit tout en caressant de sa langue celle de Cécile, dispersant ainsi toute trace résiduelle du liquide blanchâtre entre eux deux.
— À moi, s’impatiente-t-elle en prenant la main de José et en la fourrant sous sa robe.
José effleure la chair nue et remonte jusqu’à un string qui n’oppose aucune résistance. Le pubis est totalement glabre. Écartant la ficelle d’un doigt, il plonge l’autre dans le vagin détrempé de la jeune femme. Il caresse la douce muqueuse pendant quelques instants puis ressort de la fournaise pour tournicoter autour du petit bouton rose qui lui parait énorme. Cécile respire comme une forge pendant quelques minutes et enfin :
— Tes deux doigts ! Viiiiite ! Tes deux doigts ! crie Cécile.
José accole son index et son médius et les enfouit dans le sexe de Cécile le plus loin qu’il lui soit possible. Cécile se saisit du poignet, le bloque et hurle son orgasme à l’intérieur de l’habitacle. Ses soubresauts durent longtemps, puis la tempête se calme. José retire ses doigts trempés et les donne à sucer à Cécile qui ne s’en prive pas.
— Chacun son tour, murmure-t-il à l’oreille de la jeune femme.
Ils s’embrassent une dernière fois, puis se rhabillent.
— Nous allons être en retard, observe José.
— Il y avait déjà des commérages, ça en fera un peu plus, répond Cécile fataliste en se refaisant une beauté dans le miroir de courtoisie.
–*–
Revenons au moment où Cécile est montée dans la voiture de José. Michelle, qui n’a pas perdu une miette du spectacle, attend maintenant Charles qui part toujours quelques minutes après Cécile. Ce qui fut encore le cas, mais là, au lieu d’un simple signe de salut, Michelle effectue de loin, un geste manifeste d’invitation. Charles qui, on le sait, trouve la compagne de José à son goût ne se le fait pas dire deux fois. Il stoppe, descend de la voiture et entre dans le jardin dont il laisse le portail ouvert. Parvenue à la porte, Michelle, en peignoir de bain, lui ouvre en grand.
— Bonjour Charles ! J’ai envie d’un café, mais je n’ai pas envie de le prendre seule. Ça te dit ?
— Bonjour Michelle, répond Charles en l’embrassant sur les joues. D’accord pour le café, mais rapidement, car j’ai un rendez-vous.
— Viens avec moi, ce ne sera pas long, je suis en train de préparer mon repas de midi.
Michelle sert le café à Charles, assis à table, et prend une tasse pour elle-même. Elle reste debout, les fesses contre l’évier. Il s’ensuit un échange de banalités, mais Michelle devine que le regard de son voisin s’attarde pesamment sur sa plastique. Posant sa tasse sur la paillasse, elle saisit sa ceinture et en défait le nœud. Les deux pans de son peignoir s’ouvrent sous les yeux ébahis de Charles. Les formes de la jeune femme sont parfaites. Sa peau, sans défauts, et d’un blanc laiteux propre aux roux, n’est enlaidie par aucun poil disgracieux, même autour de la petite fente potelée située au bas de son ventre. Charles se lève doucement et s’approche, elle sourit.
— Tu en as envie, n’est-ce pas ?
Charles ne répond pas. Il embrasse la jeune femme en insérant sa langue entre ses lèvres. Simultanément, il plaque sa main sur le sexe chaud si gracieusement offert. Son médius s’enhardit de l’autre côté de son anatomie et pénètre le sphincter. Michelle soupire quand il lui délaisse sa bouche pour lécher les aréoles sombres de ses seins. Elle s’écarte à peine, ouvre la braguette de Charles et d’un geste vif et précis, fait jaillir le pénis en érection. Elle le branle vigoureusement quelques instants, stoppe, puis Charles finit de se déshabiller. Son pantalon et son slip vont voler dans un coin de la cuisine. Sa bite raide est juste au-dessus de l’évier, de même que ses testicules un peu écrasés par le rebord en faïence. La main de Michelle reprend ses va-et-vient quand il plonge soudain son visage dans son cou.
— Ouiiiiii….
Plusieurs giclées de sperme jaillissent du méat et retombent, avec un faible « plouf », dans l’eau au milieu des courgettes et des tomates. Charles débande, Michelle secoue la verge pour faire tomber les quelques gouttes subsistantes.
— À moi maintenant, souffle-t-elle en embrassant les lèvres du jeune homme.
Charles, pris au dépourvu par sa débandade, s’empare alors d’une courgette, sous le regard effaré et gourmand de Michelle.
— Écarte ! intima-t-il.
Michelle ferme les yeux et obtempère. Le légume s’enfonça en totalité comme dans du beurre dans le vagin lubrifié au maximum.
— Ah ! C’est froid !
— Attends un peu, réplique Charles en remuant le gode improvisé d’avant en arrière. Michelle soupire et serre le bras de Charles si fort qu’il en aura des hématomes pendant trois jours.
Un cri étouffé surgit et Michelle se perd dans un orgasme sans fin, toujours sous les coups de boutoir de Charles qui ne veut pas arrêter le pilonnage. C’est Michelle qui y met fin en tirant le bras de Charles en arrière. Il en ressort la courgette brillante de cyprine dans laquelle il remarque quelques traces de sang. Inquiet, il regarde Michelle, interrogateur, en lui montrant les trainées.
— Ce n’est rien, avoue-t-elle. C’est la fin de mes règles.
Rassuré, Charles jette le légume dans l’évier au côté des autres et où quelques volutes de sperme flottent déjà.
Michelle referme son peignoir et Charles se rhabille. Il l’embrasse sur les lèvres avant d’ouvrir la porte.
— Demain, je fais un pot-au-feu avec des panais et des carottes, si tu aimes ça… propose Michelle avec malice.
— D’accord, ça tombe bien, je n’ai pas de rendez-vous, acquiesce-t-il en souriant.
Et il repart au petit trot sous les yeux cernés de bleu de sa maîtresse d’un matin.
–*–
Le lendemain matin à Arsonville.
— Ta passagère est là ! crie Michelle à l’attention de José encore au premier étage.
— J’arrive ! répond-il en dévalant l’escalier.
Il embrasse rapidement sa compagne, prend son manteau, sort en trombe et revient aussitôt.
— Quel idiot ! J’ai oublié l’ordi !
Il court jusqu’à la voiture où il rejoint Cécile. Michelle, sur le palier de la porte d’entrée, trouve que la bise du « bonjour » est bien tendre et suspecte. Cela la motive pour aller préparer le café, car Charles va bientôt venir.
Le parking de la Société Nationale d’Aéronautique est vaste et José s’y gare facilement. À la différence de la veille, Cécile et José sont à l’heure. En effet, il ne s’est rien passé entre eux aujourd’hui pendant le trajet. Les deux amants ont convenu de se retrouver dans un lieu peu connu de l’usine, afin d’y faire autre chose que branlette et fellation de collégiens. José a donné rendez-vous à Cécile à onze heures à l’atelier H12. Onze heures, c’est la bonne heure pour ne pas risquer de rencontrer du monde. Trop tard pour la pause du matin et trop tôt pour celle de midi. L’unité H12 est spécialisée dans l’aménagement des avions et hélicoptères de transport d’urgence et de malades. Quelques couchettes confortables sont alignées contre le mur d’une petite pièce adjacente. Bien sûr, elles n’ont qu’une seule place, mais pour ce qu’ils voulaient y faire, cela n’avait que peu d’importance.
Que le chef d’atelier se promène au H12 n’est pas extraordinaire. Qu’une ingénieure s’y trouve, c’est beaucoup plus rare. Aussi, c’est avec un air très sérieux, aidée en cela par son ordinateur ouvert qu’elle compulse régulièrement, que Cécile s’approche du lieu de ses futurs ébats. La pièce des couchettes est bien visible et la porte d’accès masquée par un rideau à lamelles de plastique épais et opaque. Cécile se glisse à l’intérieur, José, qui l’attendait, lui sourit.
— Tu es sûr que ça ne risque rien ? demande Cécile inquiète.
— Non, rassure-toi. J’ai dit que j’allais faire un inventaire ici et que je ne voulais être dérangé sous aucun prétexte.
Sur ces paroles, José débarrasse la jeune femme de son ordinateur et entreprend de la déshabiller. Lorsqu’elle est nue, il pose sa bouche sur la sienne et leurs langues s’emmêlent longuement. Cécile laisse chuter sa tête en arrière à la fin du baiser. Son amant lui lèche les seins puis tombe à genoux, la bouche face au sexe lisse de sa maîtresse. Il en écarte les lèvres d’un coup de langue et la cyprine, un moment contenue, lui coule dans la gorge. Il avale tout son saoul, il aime ce petit goût de fer qu’il retrouve chez toutes les femmes ou presque. Cécile soupire. José se redresse et se débarrasse hâtivement de ses vêtements. Sa verge raidie et dirigée vers Cécile semble menacer son sexe qui sait que son heure est arrivée. De ses deux mains, elle sépare ses grandes lèvres, les petites s’ouvrant d’elles-mêmes sous la tension. José y glisse un doigt et l’agite amoureusement.
— J’en veux plus, chuchote Cécile en saisissant le pénis tendu à pleine main.
José s’approche avec Cécile, d’une couchette assez large qu’il avait préparée auparavant et avec douceur, y couche sa maîtresse sur le dos. Cécile ferme les yeux, écarte les jambes en remontant les genoux.
— Viens ! supplie-t-elle.
José, dont l’érection est tellement forte qu’elle en est presque douloureuse, s’insère entre les cuisses et plonge son dard jusqu’à la garde dans le vagin trempé.
— Ouiiiii… exhale Cécile avec force.
José entame alors une série de va-et-vient de grande amplitude, ressortant son pénis en totalité pour le replonger aussitôt dans son écrin. Cécile respire fort et vite, lacère le dos de son compagnon de ses ongles longs. José serre les dents, car elle lui fait mal, mais le pire est au moment de l’orgasme où ses griffes déchirent à sang la peau de ses deux omoplates. Il hurle en même temps qu’elle.
— Aaaahhhh !!!!
L’étreinte de Cécile se desserre, José a le dos en feu. « Elle m’a fait mal, la salope ! Tu vas voir un peu ! ». Sur cette considération, José se retire. La cyprine libérée de son bouchon coule entre les fesses de la jeune femme et, entre autres, lui mouille l’anus. José en profite pour apposer son gland contre le sphincter.
— Je n’ai pas l’habitude, tu sais… Je ne préfèrerais pas, insista Cécile.
Sourd à cette remarque, José, d’un violent coup de hanche, pénètre le rectum sur la moitié de la longueur de son pénis.
— Aïe ! Aïe ! se plaint Cécile. Tu me fais mal.
Pour toute réponse, José pousse et enfonce son pieu au maximum. Passé les premiers cris de douleur, quand sphincter et rectum se sont bien dilatés, Cécile murmure :
— C’est bon maintenant, continue, j’aime ça.
José s’affale sur le ventre de sa compagne, le nez dans ses seins. Il la besogne ainsi jusqu’à son propre orgasme et finit par se répandre dans ses entrailles. Quand il sent sa perte d’érection, José ôte sa verge et dépose plusieurs baisers sur le périnée trempé de sperme et de cyprine, toujours largement offert.
— Quelqu’un vient ! souffle soudain Cécile apeurée.
Les deux amants se séparent et se rhabillent à toute vitesse. Ils se cachent derrière un mur de cartons, mais c’est une fausse alerte. Ils poussent un soupir de soulagement.
— Il est midi, il faut aller au restaurant. Il ne faut pas modifier nos habitudes si on ne veut pas éveiller les soupçons.
— C’est déjà fait, je pense, confie Cécile.
–*–
Par la fenêtre de la cuisine, Michelle voit la voiture de José démarrer. Une minute après, celle de Charles s’arrête devant le portail. Michelle sourit et prend deux tasses dans le buffet qu’elle pose sur la table et remplit de café. Elle se dirige ensuite vers la porte et ouvre à Charles qui s’apprêtait à appuyer sur la sonnette. Charles entre et Michelle referme derrière lui. Ils s’enlacent et s’embrassent tendrement dans l’entrée.
— Il parait qu’il y a du pot-au-feu au menu, observe Charles, un sourire aux lèvres.
Cécile le prend par la main et l’emmène dans la cuisine.
— Coquin, va ! Le café d’abord sinon il va refroidir.
Lorsque les tasses vidées ont rejoint l’évier, dans le bac à côté de celui des carottes, panais et pommes de terre, Charles se précipite sur la jeune femme. Il l’enlace avec fougue, glisse ses doigts dans le peignoir et se saisit d’un sein qu’il presse comme un fruit mûr.
— Toute la nuit, je n’ai pensé qu’à ce moment, lui souffle-t-il. À tel point qu’il a fallu que je me masturbe pour enfin trouver le sommeil.
— Et Cécile ne s’en est pas aperçue ? interroge Michelle.
— Si, mais elle a fait comme si de rien n’était. De toute façon, elle le fait aussi quand elle croit que je dors. Au début, ça me faisait bander, maintenant ça ne me fait plus rien.
— Voyons ce que je peux faire alors ! concède Michelle, la main sur la braguette de Charles.
À ces mots, Michelle s’agenouille face à Charles qui appuie ses fesses sur le bord de l’évier. Elle s’affaire à déboucler la ceinture et à baisser le pantalon et le slip sur les chevilles. La verge tendue et décalottée devant le nez, elle ferme les yeux et happe le gland rose et doux. Charles ferme les yeux à son tour et pose les deux mains sur la paillasse en savourant cette caresse qu’il a espérée toute la nuit. À peine quelques minutes plus tard, Charles prévient dans un souffle.
— Je suis trop excité, je viens ! Je viens !
Très appliquée, Michelle continue sa succion et guette avec impatience l’orgasme de son partenaire. Bien qu’elle s’y attende, un premier jet la surprend. Le sperme est chaud, épais, volumineux et lui envahit la bouche. Les cinq autres giclées ne font que remplir un peu plus sa cavité buccale. Elle se retire, ferme les lèvres et lève la tête devant Charles qui ouvre les yeux. Elle montre à son partenaire le produit de sa jouissance et l’avale bruyamment. Michelle se relève et embrasse profondément son amant.
— J’ai deux autres trous à remplir, tu sais ça ? minaude-t-elle.
Charles sourit, se saisit d’un panais de belle taille dans le bac de l’évier et répond :
— Je peux en contenter un tout de suite, pour le deuxième il faut attendre un petit peu.
Michelle regarde le légume avec malice et fait tomber son peignoir sous lequel elle est nue. Elle s’allonge à demi, le ventre sur la table, les deux pieds largement écartés au sol.
— Je ne veux pas voir ce que tu en fais.
Charles réfléchit une dizaine de secondes, se déplace maladroitement avec son pantalon aux chevilles, puis se saisit d’une bouteille d’huile d’olive dont il badigeonne le godemiché de fortune. S’avançant près du derrière de sa partenaire, il en sépare les fesses et approche le côté pointu du légume de l’anus de son amie. Il la pénètre sous les soupirs de la belle. D’abord dix centimètres, le diamètre du panais est encore mince, quinze, mais le sphincter réagit en se dilatant brutalement.
— Ah ! soupire-t-elle.
Vingt centimètres.
— Arrête ! Arrête ! se plaint Michelle d’une voix essoufflée. Attends un peu.
Charles stoppe son avancée. Puis, après quelques secondes.
— Vas-y ! Enfonce-le ! s’énerva-t-elle en tapant du poing sur la table.
Ses organes absorbent peu à peu le panais et la douleur se calme. Cette mise en bouche a réveillé l’excitation de Charles dont l’érection a repris de plus belle. Il ne reste que cinq centimètres de gode à enfouir dans le cul de Cécile, aussi il se place derrière elle et introduit d’un seul coup de bite le vagin lubrifié à souhait. Cela étant, son ventre appuie fort sur le légume qui finit par pénétrer en totalité. Michelle crie, heureuse, ses deux trous remplis ainsi qu’elle le souhaitait quelques minutes auparavant. Quand Charles exécute ses va-et-vient, l’anus de sa partenaire éjecte naturellement le panais, mais le pubis de Charles l’enfonce loin à nouveau. C’était une double pénétration comme elle n’en avait jamais connu. L’orgasme, amplifié par la douleur, arrive enfin pour Michelle qui hurle son plaisir, sans tenir compte de la fenêtre ouverte. Les contractions du vagin et du sphincter ont également raison de Charles qui se répand en elle. Il reste un moment collé aux fesses de Michelle, puis il se retire en ressortant avec douceur le légume bienfaiteur. Du sperme coule de la vulve sur le carrelage et le panais rejoint le bac de l’évier au milieu des carottes et des patates. Il sera, comme les autres, mangé au déjeuner.
Après quelques baisers et caresses, Charles prend congé.
Les autres jours de la semaine se ressemblent fort pour les deux couples aussi bien les officiels, que les officieux. Toutefois, le week-end approche et cette fois-ci, ce sont Cécile et Charles qui invitent leurs voisins à un barbecue le samedi midi. Michelle en est ravie, il va y avoir du nouveau.
–*–
Ce jour-là est, par chance, une journée ensoleillée, car il a beaucoup plu dernièrement. Sous l’ombre bienfaitrice d’un énorme tilleul sont dressés les assiettes en carton et les gobelets en plastique d’un traditionnel repas dans un jardin. Le gril commence à fumer au vent. Seul le champagne est servi à l’apéritif dans des flûtes en verre. La conversation va bon train comme si de rien n’était quand Michelle, qui a bu la moitié de son verre, déclare d’un ton « mezzo forte » :
— Si vous avez un moment, j’aurais quelque chose à vous dire.
Les discussions se taisent instantanément et les regards se tournent vers Michelle qui s’éclaircit la voix.
— J’ai téléphoné à mon patron et, avec son accord, j’ai décidé de reprendre mon travail dès le mois prochain.
Un ah ! de surprise et de félicitations accompagne cette annonce. Michelle laisse passer quelques secondes puis lève la main, signalant ainsi qu’elle n’a pas fini de parler.
— Le centre des impôts où est Charles est situé juste face à l’usine où je travaille. On ne peut pas faire de covoiturage puisque je n’ai pas de voiture, mais Charles m’a proposé de m’emmener et de me ramener tous les jours, car nos horaires sont sensiblement les mêmes.
Charles sourit modestement tandis que d’autres compliments fusent, mais Michelle lève à nouveau la main.
— Je n’ai pas fini, si vous voulez m’écouter jusqu’au bout, j’ai gardé le meilleur pour la fin.
Les convives la regardent avec curiosité et intérêt.
— Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes cocus tous les quatre ?
Un brouhaha de molles contestations s’ensuit. Charles fusille Michelle du regard, Cécile et José se dévisagent inquiets. Des dénégations fusent de toutes parts.
— Cessons d’être hypocrites, voulez-vous, insiste Michelle. Cécile et José, par exemple, pouvez-vous m’expliquer pourquoi vous mettez une heure et quart à faire le trajet jusqu’à la S.N.A. alors que trois quarts d’heure suffisent ?
Les intéressés rougissent et baissent les yeux. Charles regarde sa compagne méchamment.
— Pourquoi, depuis peu, fréquentez-vous si assidûment l’atelier H12 ? Oui, j’ai mes sources… Et les griffes dans ton dos ? C’est un nouveau tatouage ?
Charles se lève furibond.
— Charles, s’il te plaît, rassieds-toi. Tu n’es pas blanc bleu non plus à ce que je sache.
C’est au tour de Cécile de suivre les propos de Michelle avec attention.
— Pendant que José et Cécile batifolent, Charles et moi prenons du bon temps à l’heure du café.
La colère surprend José. Il a une soudaine envie de frapper son voisin.
— Arrête José ! crie Michelle. Nous sommes tous à égalité. Tous cocus et tous coupables.
José se rassied, un silence de plomb s’installe sur la petite communauté si joyeuse quelques minutes auparavant.
— Et on fait quoi maintenant ? questionne Cécile carrément désabusée.
— Eh bien, José t’avait proposé le covoiturage, moi je vous propose à tous le « cobaisage ». Une semaine chez l’un et une semaine chez l’autre et ça commence ce soir : je reste ici avec Charles pour la semaine. Cécile, tu prends tes affaires et tu vas habiter en face pour la même durée. À la fin de la semaine prochaine, on inverse les choses. Qu’en pensez-vous ?
Chacun digère la proposition explosive de Michelle. Chacun a envie de dire « oui », mais tout le monde observe les autres pour ne pas être le premier à donner son accord.
— J’oubliais, reprend Michelle. Les hommes, quand vous serez avec vos compagnes légitimes, montrez-vous un peu plus entreprenants, performants et imaginatifs en fantasmant sur ce qu’elle a pu vivre la semaine précédente. Soyez à la hauteur, car vous serez jugés en permanence sur votre empressement vis-à-vis de Cécile et moi.
Comme Michelle s’y attendait, la proposition fait consensus. Dominés, les hommes se resservent en silence un verre de champagne, quant aux femmes, elles se regardent malicieusement. Cécile, pose son poing discrètement sur sa cuisse, le pouce en l’air, Michelle lui sourit.
–*–
— Tiens ! Nous allons avoir de nouveaux voisins, clame-t-elle soudain en direction de l’étage.
José F. son compagnon, bel homme brun, pas très grand, mais bien proportionné, trente-cinq ans, descend l’escalier douché et prêt à partir au travail. Il jette un coup d’œil à la fenêtre en direction du camion de déménagement.
— Ah ! Je pensais que le propriétaire aurait du mal à louer cette maison. Il en réclame un loyer bien trop élevé à mon avis. Bon, j’y vais, je ne suis pas en avance, conclut-il en saisissant sa sacoche d’ordinateur et son manteau.
Il dépose un léger baiser sur les lèvres de sa compagne et passe la porte d’entrée pour grimper dans une voiture bleue relativement âgée. Michelle le regarde partir, boit une dernière gorgée de café et monte faire sa toilette.
Si José est chef d’atelier dans une entreprise de fabrication de pièces pour l’aéronautique, Michelle est sans activité professionnelle depuis un an, et ce, pour encore deux ans. Cadre dans une usine de textile de la région, elle a été victime d’un intense burn-out. Son employeur a bien voulu lui accorder ce congé non rémunéré, mais les revenus du ménage s’en sont sérieusement ressentis. Le remboursement du prêt immobilier et les charges sont parfois durs à supporter et le compte à la banque est souvent dans le rouge. Il faut que la voiture tienne le coup encore au moins deux ans.
À propos de voiture, une berline grise et un crossover rouge surgissent quelques minutes après le camion. Un homme jeune descend de la première. Charles M., trente ans, est châtain, grand et mince et plutôt élégant dans son habit mi-ville, mi-sport. Il fait le tour de l’automobile et ouvre la portière de l’autre véhicule à une jolie femme blonde, Cécile V., vingt-huit ans, bien moulée dans sa tenue style jean-baskets et chemisier blanc. Elle s’extirpe avec difficultés de son siège, un carton encombrant, mais léger, dans les bras. Le couple se dirige vers le camion, salue les trois hommes qui en sont sortis, puis pénètre dans la maison. Les meubles sont extraits un par un du fourgon et déposés à leur place dans les différentes pièces de la nouvelle demeure. Cécile et Charles ont bénéficié d’une semaine de congé pour le déménagement. Passé le week-end, ils devront se rendre à nouveau au travail.
Le lundi soir, José rentre chez lui, pose ses affaires et s’installe au salon où sa compagne lit sur le canapé.
— Tu ne devineras jamais qui a remplacé Joseph. Tu sais, un des ingénieurs de l’équipe.
— Oui, je me souviens. Joseph est parti ?
— Oui, en retraite.
— Ben non, je ne sais pas…
— Cécile V. !
— La voisine ?
— Exactement ! Quelle coïncidence tu ne trouves pas ? Ce midi au restaurant d’entreprise, je m’apprêtais à m’assoir à côté des collègues habituels, quand j’ai aperçu Cécile seule à une table. Je suis allé la saluer et, passé l’étonnement réciproque, nous avons déjeuné ensemble.
— Tu l’appelles déjà Cécile ? questionne Michelle en faisant la moue.
— Oui, oh ! Tu sais, à la boîte, tout le monde se tutoie et s’appelle par son prénom. Je lui ai proposé de venir samedi avec son mari pour un barbecue à la maison. Comme ça, nous ferons plus ample connaissance. Qu’en penses-tu ?
— Si tu veux, mais tu te charges des courses. Moi, je n’en ai pas le courage, je suis si fatiguée…
— Oui, ne t’inquiète pas. J’achèterai ce qu’il faut, je m’occupe de tout.
–*–
Le jour dit, Charles et Cécile arrivent chez leurs voisins à midi pile. À la main, les traditionnelles fleurs pour madame et la non moins traditionnelle bouteille pour monsieur. On se fait la bise pour bien marquer le nouveau degré de relation qui vient d’être franchi entre eux. L’apéritif est servi à discrétion et, tout en buvant son verre de whisky, José met à griller saucisses, merguez et autres côtes d’agneau. Le vin coule à flots, y compris celui apporté par Charles. L’alcool aidant, ainsi que la robe légère de Cécile, José sent naître une érection dans son pantalon lorsqu’il détaille la compagne de son voisin. Il ne peut pas deviner pour autant qu’il se passe exactement la même chose chez Charles qui apprécie énormément les formes gracieuses de Michelle et sa peau blanche. Les femmes se sont-elles rendu compte de cela ? Elles n’en laissent rien paraître, mais qui peut jamais deviner ce que pense une femme ?
La réception se poursuit jusqu’à l’heure de l’apéritif du soir. Personne n’a plus faim et les quatre amis s’installent à l’intérieur, en raison de la fraîcheur de la nuit tombante. José, posant son verre sur la table basse, s’adresse alors à Cécile :
— J’ai songé à une chose Cécile et j’ai une proposition à te faire. Puisque nous travaillons au même endroit et que nos horaires sont identiques, pourquoi ne pas y aller avec un seul véhicule ? Une semaine l’un, une semaine l’autre. Qu’en dites-vous ? demande-t-il, incluant Charles dans sa question.
Pour José, cette solution serait très avantageuse. D’une part, il réaliserait de substantielles économies d’essence, mais de plus il ménagerait sa voiture qui n’est plus de première jeunesse. Pour Cécile, elle bénéficierait aussi d’une moindre consommation de carburant, ce qui, à notre époque, n’est pas négligeable.
— Ce n’est pas une mauvaise idée, Charles, qu’en penses-tu ? s’exclame Cécile.
La voix un peu pâteuse, Charles répond :
— Pourquoi pas ? Tout le monde a quelque chose à y gagner dans l’affaire.
— Eh bien, on commence maintenant, déclare Cécile, catégorique. Dès lundi, on prend ma voiture, poursuit-elle.
Michelle ne dit rien, mais regarde Cécile d’un œil soupçonneux. Vers vingt-trois heures, après quelques saucisses rescapées du déjeuner et mangées sans faim, Cécile et Charles retournent chez eux.
— Je rangerai demain. Ce soir, je suis H.S., je vais me coucher, confie José à son amie.
Michelle ne fait pas de remarques à ce sujet, mais malicieusement insinue :
— Elle est jolie Cécile, tu ne trouves pas ?
— Oui, c’est vrai, c’est une belle blonde. Avec Charles, ils vont bien ensemble, répond José après une fraction de seconde d’hésitation. Viens au lit, il est tard.
–*–
Ce premier lundi, José attend sa nouvelle voisine à la porte de chez lui. Cécile s’arrête, ils se font la bise et repartent. Michelle regarde à travers la fenêtre de la cuisine en se mordillant la lèvre. Elle reste en place jusqu’à ce que ce soit Charles qui parte dans sa berline grise. Elle effectue un grand signe de la main, Charles y répond. Toute la semaine se déroule ainsi, sans incident notable. Quelques ragots circulèrent bien quand on vit arriver Cécile et José régulièrement ensemble, mais au mot de « covoiturage », les racontars s’éteignirent d’eux-mêmes.
Vient le lundi suivant. C’est au tour de José de prendre son véhicule. Ce matin-là, Cécile l’attend au portillon de son jardin, et monte dans la voiture que José a particulièrement briquée la veille. Après la bise coutumière, l’automobile démarre sous le regard suspicieux de Michelle. José est troublé par la robe courte de sa passagère qui exhibe les deux tiers de ses jolies cuisses lorsqu’elle est assise.
Pour se rendre à Troyes depuis Arsonville, la route traverse la corne d’une forêt giboyeuse. Il a plu la nuit précédente et la chaussée est encore mouillée. Soudain jaillit un chevreuil du couvert des arbres. Il atterrit, tout sens en alerte, devant le véhicule de José qui écrase le frein. On entend le bruit caractéristique de l’A.B.S. en action et, effrayé, l’animal s’enfuit. Au moment où José appuie sur la pédale, Cécile pousse un cri et, par réflexe, plaque sa main sur la cuisse du conducteur. La voiture est arrêtée en travers de la route, José et Cécile ont le cœur qui bat à cent à l’heure.
— Ouf ! Plus de peur que de mal, soupire José en regardant Cécile qui lui sourit bizarrement. Puis, s’apercevant seulement de la main sur sa cuisse, il s’en saisit et la colle résolument sur sa braguette en fermant les yeux.
« Quel con ! Je n’aurais jamais dû faire ça ! Elle va me jeter », pense-t-il aussitôt. Or non seulement Cécile ne prononce pas un mot, mais elle entame une caresse ferme du tissu et surtout de ce qui se trouve en dessous. Sa verge, repliée dans son slip, commence à se détendre. José ne fait rien pour contrer l’érection puissante qui se dessine. Il redémarre doucement pour se ranger derrière un rideau d’arbres masquant une petite clairière. Il s’arrête à l’abri des regards et pose sa main sur celle de Cécile qui n’avait pas bougé de son entrejambe. Tous deux ôtent leur ceinture de sécurité et le conducteur, se penchant vers sa passagère, glisse la main entre les superbes cuisses qui l’attirent depuis le début du trajet. La jeune femme serre les jambes et se tourne vers José en lui offrant ses lèvres. José l’embrasse voracement, leurs langues se mêlent et se caressent pendant plusieurs minutes. Cécile se dégage.
— Laisse-moi faire d’abord, murmure-t-elle.
À ces mots, elle défait la boucle de la ceinture de José ainsi que le bouton du pantalon. Il l’aide en se contorsionnant et se retrouve rapidement avec le pantalon et le slip au milieu des mollets. Sa bite turgescente, raide comme un pieu, est décalottée à fond. Cécile s’en saisit, la caresse lentement du méat jusqu’aux testicules en passant par le frein et le dessous de la hampe. José se renverse sur le dossier de son siège en fermant les yeux. Cécile le masturbe avec savoir-faire, mais le prépuce a du mal à récupérer sa place tant l’érection est intense. Elle n’excite ainsi que la base du gland, mais c’est suffisant pour que José pousse de faibles soupirs. N’y tenant plus, l’homme passe sa main derrière la nuque de sa partenaire et, fermement, la dirige vers sa verge. Elle engouffre le gros gland et se met à le sucer avec délectation. Plus ou moins coincée entre le volant et le ventre de José, la jeune femme imprime à sa tête un mouvement ascendant et descendant rapide. Les soupirs de José s’accélèrent puis, appuyant fort sur les cheveux de Cécile, il enfonce son pénis au fond de sa gorge.
— Je viens !... Je viens !… Oui…
Il décharge alors cinq jets de sperme sur la langue de Cécile qui se met à émettre des bruits nauséeux et gutturaux à la fois. Quand l’orgasme de José est consommé, elle se retire doucement en arrondissant ses lèvres autour du gland puis embrasse son partenaire en lui déversant sa propre semence dans la bouche. José déglutit tout en caressant de sa langue celle de Cécile, dispersant ainsi toute trace résiduelle du liquide blanchâtre entre eux deux.
— À moi, s’impatiente-t-elle en prenant la main de José et en la fourrant sous sa robe.
José effleure la chair nue et remonte jusqu’à un string qui n’oppose aucune résistance. Le pubis est totalement glabre. Écartant la ficelle d’un doigt, il plonge l’autre dans le vagin détrempé de la jeune femme. Il caresse la douce muqueuse pendant quelques instants puis ressort de la fournaise pour tournicoter autour du petit bouton rose qui lui parait énorme. Cécile respire comme une forge pendant quelques minutes et enfin :
— Tes deux doigts ! Viiiiite ! Tes deux doigts ! crie Cécile.
José accole son index et son médius et les enfouit dans le sexe de Cécile le plus loin qu’il lui soit possible. Cécile se saisit du poignet, le bloque et hurle son orgasme à l’intérieur de l’habitacle. Ses soubresauts durent longtemps, puis la tempête se calme. José retire ses doigts trempés et les donne à sucer à Cécile qui ne s’en prive pas.
— Chacun son tour, murmure-t-il à l’oreille de la jeune femme.
Ils s’embrassent une dernière fois, puis se rhabillent.
— Nous allons être en retard, observe José.
— Il y avait déjà des commérages, ça en fera un peu plus, répond Cécile fataliste en se refaisant une beauté dans le miroir de courtoisie.
–*–
Revenons au moment où Cécile est montée dans la voiture de José. Michelle, qui n’a pas perdu une miette du spectacle, attend maintenant Charles qui part toujours quelques minutes après Cécile. Ce qui fut encore le cas, mais là, au lieu d’un simple signe de salut, Michelle effectue de loin, un geste manifeste d’invitation. Charles qui, on le sait, trouve la compagne de José à son goût ne se le fait pas dire deux fois. Il stoppe, descend de la voiture et entre dans le jardin dont il laisse le portail ouvert. Parvenue à la porte, Michelle, en peignoir de bain, lui ouvre en grand.
— Bonjour Charles ! J’ai envie d’un café, mais je n’ai pas envie de le prendre seule. Ça te dit ?
— Bonjour Michelle, répond Charles en l’embrassant sur les joues. D’accord pour le café, mais rapidement, car j’ai un rendez-vous.
— Viens avec moi, ce ne sera pas long, je suis en train de préparer mon repas de midi.
Michelle sert le café à Charles, assis à table, et prend une tasse pour elle-même. Elle reste debout, les fesses contre l’évier. Il s’ensuit un échange de banalités, mais Michelle devine que le regard de son voisin s’attarde pesamment sur sa plastique. Posant sa tasse sur la paillasse, elle saisit sa ceinture et en défait le nœud. Les deux pans de son peignoir s’ouvrent sous les yeux ébahis de Charles. Les formes de la jeune femme sont parfaites. Sa peau, sans défauts, et d’un blanc laiteux propre aux roux, n’est enlaidie par aucun poil disgracieux, même autour de la petite fente potelée située au bas de son ventre. Charles se lève doucement et s’approche, elle sourit.
— Tu en as envie, n’est-ce pas ?
Charles ne répond pas. Il embrasse la jeune femme en insérant sa langue entre ses lèvres. Simultanément, il plaque sa main sur le sexe chaud si gracieusement offert. Son médius s’enhardit de l’autre côté de son anatomie et pénètre le sphincter. Michelle soupire quand il lui délaisse sa bouche pour lécher les aréoles sombres de ses seins. Elle s’écarte à peine, ouvre la braguette de Charles et d’un geste vif et précis, fait jaillir le pénis en érection. Elle le branle vigoureusement quelques instants, stoppe, puis Charles finit de se déshabiller. Son pantalon et son slip vont voler dans un coin de la cuisine. Sa bite raide est juste au-dessus de l’évier, de même que ses testicules un peu écrasés par le rebord en faïence. La main de Michelle reprend ses va-et-vient quand il plonge soudain son visage dans son cou.
— Ouiiiiii….
Plusieurs giclées de sperme jaillissent du méat et retombent, avec un faible « plouf », dans l’eau au milieu des courgettes et des tomates. Charles débande, Michelle secoue la verge pour faire tomber les quelques gouttes subsistantes.
— À moi maintenant, souffle-t-elle en embrassant les lèvres du jeune homme.
Charles, pris au dépourvu par sa débandade, s’empare alors d’une courgette, sous le regard effaré et gourmand de Michelle.
— Écarte ! intima-t-il.
Michelle ferme les yeux et obtempère. Le légume s’enfonça en totalité comme dans du beurre dans le vagin lubrifié au maximum.
— Ah ! C’est froid !
— Attends un peu, réplique Charles en remuant le gode improvisé d’avant en arrière. Michelle soupire et serre le bras de Charles si fort qu’il en aura des hématomes pendant trois jours.
Un cri étouffé surgit et Michelle se perd dans un orgasme sans fin, toujours sous les coups de boutoir de Charles qui ne veut pas arrêter le pilonnage. C’est Michelle qui y met fin en tirant le bras de Charles en arrière. Il en ressort la courgette brillante de cyprine dans laquelle il remarque quelques traces de sang. Inquiet, il regarde Michelle, interrogateur, en lui montrant les trainées.
— Ce n’est rien, avoue-t-elle. C’est la fin de mes règles.
Rassuré, Charles jette le légume dans l’évier au côté des autres et où quelques volutes de sperme flottent déjà.
Michelle referme son peignoir et Charles se rhabille. Il l’embrasse sur les lèvres avant d’ouvrir la porte.
— Demain, je fais un pot-au-feu avec des panais et des carottes, si tu aimes ça… propose Michelle avec malice.
— D’accord, ça tombe bien, je n’ai pas de rendez-vous, acquiesce-t-il en souriant.
Et il repart au petit trot sous les yeux cernés de bleu de sa maîtresse d’un matin.
–*–
Le lendemain matin à Arsonville.
— Ta passagère est là ! crie Michelle à l’attention de José encore au premier étage.
— J’arrive ! répond-il en dévalant l’escalier.
Il embrasse rapidement sa compagne, prend son manteau, sort en trombe et revient aussitôt.
— Quel idiot ! J’ai oublié l’ordi !
Il court jusqu’à la voiture où il rejoint Cécile. Michelle, sur le palier de la porte d’entrée, trouve que la bise du « bonjour » est bien tendre et suspecte. Cela la motive pour aller préparer le café, car Charles va bientôt venir.
Le parking de la Société Nationale d’Aéronautique est vaste et José s’y gare facilement. À la différence de la veille, Cécile et José sont à l’heure. En effet, il ne s’est rien passé entre eux aujourd’hui pendant le trajet. Les deux amants ont convenu de se retrouver dans un lieu peu connu de l’usine, afin d’y faire autre chose que branlette et fellation de collégiens. José a donné rendez-vous à Cécile à onze heures à l’atelier H12. Onze heures, c’est la bonne heure pour ne pas risquer de rencontrer du monde. Trop tard pour la pause du matin et trop tôt pour celle de midi. L’unité H12 est spécialisée dans l’aménagement des avions et hélicoptères de transport d’urgence et de malades. Quelques couchettes confortables sont alignées contre le mur d’une petite pièce adjacente. Bien sûr, elles n’ont qu’une seule place, mais pour ce qu’ils voulaient y faire, cela n’avait que peu d’importance.
Que le chef d’atelier se promène au H12 n’est pas extraordinaire. Qu’une ingénieure s’y trouve, c’est beaucoup plus rare. Aussi, c’est avec un air très sérieux, aidée en cela par son ordinateur ouvert qu’elle compulse régulièrement, que Cécile s’approche du lieu de ses futurs ébats. La pièce des couchettes est bien visible et la porte d’accès masquée par un rideau à lamelles de plastique épais et opaque. Cécile se glisse à l’intérieur, José, qui l’attendait, lui sourit.
— Tu es sûr que ça ne risque rien ? demande Cécile inquiète.
— Non, rassure-toi. J’ai dit que j’allais faire un inventaire ici et que je ne voulais être dérangé sous aucun prétexte.
Sur ces paroles, José débarrasse la jeune femme de son ordinateur et entreprend de la déshabiller. Lorsqu’elle est nue, il pose sa bouche sur la sienne et leurs langues s’emmêlent longuement. Cécile laisse chuter sa tête en arrière à la fin du baiser. Son amant lui lèche les seins puis tombe à genoux, la bouche face au sexe lisse de sa maîtresse. Il en écarte les lèvres d’un coup de langue et la cyprine, un moment contenue, lui coule dans la gorge. Il avale tout son saoul, il aime ce petit goût de fer qu’il retrouve chez toutes les femmes ou presque. Cécile soupire. José se redresse et se débarrasse hâtivement de ses vêtements. Sa verge raidie et dirigée vers Cécile semble menacer son sexe qui sait que son heure est arrivée. De ses deux mains, elle sépare ses grandes lèvres, les petites s’ouvrant d’elles-mêmes sous la tension. José y glisse un doigt et l’agite amoureusement.
— J’en veux plus, chuchote Cécile en saisissant le pénis tendu à pleine main.
José s’approche avec Cécile, d’une couchette assez large qu’il avait préparée auparavant et avec douceur, y couche sa maîtresse sur le dos. Cécile ferme les yeux, écarte les jambes en remontant les genoux.
— Viens ! supplie-t-elle.
José, dont l’érection est tellement forte qu’elle en est presque douloureuse, s’insère entre les cuisses et plonge son dard jusqu’à la garde dans le vagin trempé.
— Ouiiiii… exhale Cécile avec force.
José entame alors une série de va-et-vient de grande amplitude, ressortant son pénis en totalité pour le replonger aussitôt dans son écrin. Cécile respire fort et vite, lacère le dos de son compagnon de ses ongles longs. José serre les dents, car elle lui fait mal, mais le pire est au moment de l’orgasme où ses griffes déchirent à sang la peau de ses deux omoplates. Il hurle en même temps qu’elle.
— Aaaahhhh !!!!
L’étreinte de Cécile se desserre, José a le dos en feu. « Elle m’a fait mal, la salope ! Tu vas voir un peu ! ». Sur cette considération, José se retire. La cyprine libérée de son bouchon coule entre les fesses de la jeune femme et, entre autres, lui mouille l’anus. José en profite pour apposer son gland contre le sphincter.
— Je n’ai pas l’habitude, tu sais… Je ne préfèrerais pas, insista Cécile.
Sourd à cette remarque, José, d’un violent coup de hanche, pénètre le rectum sur la moitié de la longueur de son pénis.
— Aïe ! Aïe ! se plaint Cécile. Tu me fais mal.
Pour toute réponse, José pousse et enfonce son pieu au maximum. Passé les premiers cris de douleur, quand sphincter et rectum se sont bien dilatés, Cécile murmure :
— C’est bon maintenant, continue, j’aime ça.
José s’affale sur le ventre de sa compagne, le nez dans ses seins. Il la besogne ainsi jusqu’à son propre orgasme et finit par se répandre dans ses entrailles. Quand il sent sa perte d’érection, José ôte sa verge et dépose plusieurs baisers sur le périnée trempé de sperme et de cyprine, toujours largement offert.
— Quelqu’un vient ! souffle soudain Cécile apeurée.
Les deux amants se séparent et se rhabillent à toute vitesse. Ils se cachent derrière un mur de cartons, mais c’est une fausse alerte. Ils poussent un soupir de soulagement.
— Il est midi, il faut aller au restaurant. Il ne faut pas modifier nos habitudes si on ne veut pas éveiller les soupçons.
— C’est déjà fait, je pense, confie Cécile.
–*–
Par la fenêtre de la cuisine, Michelle voit la voiture de José démarrer. Une minute après, celle de Charles s’arrête devant le portail. Michelle sourit et prend deux tasses dans le buffet qu’elle pose sur la table et remplit de café. Elle se dirige ensuite vers la porte et ouvre à Charles qui s’apprêtait à appuyer sur la sonnette. Charles entre et Michelle referme derrière lui. Ils s’enlacent et s’embrassent tendrement dans l’entrée.
— Il parait qu’il y a du pot-au-feu au menu, observe Charles, un sourire aux lèvres.
Cécile le prend par la main et l’emmène dans la cuisine.
— Coquin, va ! Le café d’abord sinon il va refroidir.
Lorsque les tasses vidées ont rejoint l’évier, dans le bac à côté de celui des carottes, panais et pommes de terre, Charles se précipite sur la jeune femme. Il l’enlace avec fougue, glisse ses doigts dans le peignoir et se saisit d’un sein qu’il presse comme un fruit mûr.
— Toute la nuit, je n’ai pensé qu’à ce moment, lui souffle-t-il. À tel point qu’il a fallu que je me masturbe pour enfin trouver le sommeil.
— Et Cécile ne s’en est pas aperçue ? interroge Michelle.
— Si, mais elle a fait comme si de rien n’était. De toute façon, elle le fait aussi quand elle croit que je dors. Au début, ça me faisait bander, maintenant ça ne me fait plus rien.
— Voyons ce que je peux faire alors ! concède Michelle, la main sur la braguette de Charles.
À ces mots, Michelle s’agenouille face à Charles qui appuie ses fesses sur le bord de l’évier. Elle s’affaire à déboucler la ceinture et à baisser le pantalon et le slip sur les chevilles. La verge tendue et décalottée devant le nez, elle ferme les yeux et happe le gland rose et doux. Charles ferme les yeux à son tour et pose les deux mains sur la paillasse en savourant cette caresse qu’il a espérée toute la nuit. À peine quelques minutes plus tard, Charles prévient dans un souffle.
— Je suis trop excité, je viens ! Je viens !
Très appliquée, Michelle continue sa succion et guette avec impatience l’orgasme de son partenaire. Bien qu’elle s’y attende, un premier jet la surprend. Le sperme est chaud, épais, volumineux et lui envahit la bouche. Les cinq autres giclées ne font que remplir un peu plus sa cavité buccale. Elle se retire, ferme les lèvres et lève la tête devant Charles qui ouvre les yeux. Elle montre à son partenaire le produit de sa jouissance et l’avale bruyamment. Michelle se relève et embrasse profondément son amant.
— J’ai deux autres trous à remplir, tu sais ça ? minaude-t-elle.
Charles sourit, se saisit d’un panais de belle taille dans le bac de l’évier et répond :
— Je peux en contenter un tout de suite, pour le deuxième il faut attendre un petit peu.
Michelle regarde le légume avec malice et fait tomber son peignoir sous lequel elle est nue. Elle s’allonge à demi, le ventre sur la table, les deux pieds largement écartés au sol.
— Je ne veux pas voir ce que tu en fais.
Charles réfléchit une dizaine de secondes, se déplace maladroitement avec son pantalon aux chevilles, puis se saisit d’une bouteille d’huile d’olive dont il badigeonne le godemiché de fortune. S’avançant près du derrière de sa partenaire, il en sépare les fesses et approche le côté pointu du légume de l’anus de son amie. Il la pénètre sous les soupirs de la belle. D’abord dix centimètres, le diamètre du panais est encore mince, quinze, mais le sphincter réagit en se dilatant brutalement.
— Ah ! soupire-t-elle.
Vingt centimètres.
— Arrête ! Arrête ! se plaint Michelle d’une voix essoufflée. Attends un peu.
Charles stoppe son avancée. Puis, après quelques secondes.
— Vas-y ! Enfonce-le ! s’énerva-t-elle en tapant du poing sur la table.
Ses organes absorbent peu à peu le panais et la douleur se calme. Cette mise en bouche a réveillé l’excitation de Charles dont l’érection a repris de plus belle. Il ne reste que cinq centimètres de gode à enfouir dans le cul de Cécile, aussi il se place derrière elle et introduit d’un seul coup de bite le vagin lubrifié à souhait. Cela étant, son ventre appuie fort sur le légume qui finit par pénétrer en totalité. Michelle crie, heureuse, ses deux trous remplis ainsi qu’elle le souhaitait quelques minutes auparavant. Quand Charles exécute ses va-et-vient, l’anus de sa partenaire éjecte naturellement le panais, mais le pubis de Charles l’enfonce loin à nouveau. C’était une double pénétration comme elle n’en avait jamais connu. L’orgasme, amplifié par la douleur, arrive enfin pour Michelle qui hurle son plaisir, sans tenir compte de la fenêtre ouverte. Les contractions du vagin et du sphincter ont également raison de Charles qui se répand en elle. Il reste un moment collé aux fesses de Michelle, puis il se retire en ressortant avec douceur le légume bienfaiteur. Du sperme coule de la vulve sur le carrelage et le panais rejoint le bac de l’évier au milieu des carottes et des patates. Il sera, comme les autres, mangé au déjeuner.
Après quelques baisers et caresses, Charles prend congé.
Les autres jours de la semaine se ressemblent fort pour les deux couples aussi bien les officiels, que les officieux. Toutefois, le week-end approche et cette fois-ci, ce sont Cécile et Charles qui invitent leurs voisins à un barbecue le samedi midi. Michelle en est ravie, il va y avoir du nouveau.
–*–
Ce jour-là est, par chance, une journée ensoleillée, car il a beaucoup plu dernièrement. Sous l’ombre bienfaitrice d’un énorme tilleul sont dressés les assiettes en carton et les gobelets en plastique d’un traditionnel repas dans un jardin. Le gril commence à fumer au vent. Seul le champagne est servi à l’apéritif dans des flûtes en verre. La conversation va bon train comme si de rien n’était quand Michelle, qui a bu la moitié de son verre, déclare d’un ton « mezzo forte » :
— Si vous avez un moment, j’aurais quelque chose à vous dire.
Les discussions se taisent instantanément et les regards se tournent vers Michelle qui s’éclaircit la voix.
— J’ai téléphoné à mon patron et, avec son accord, j’ai décidé de reprendre mon travail dès le mois prochain.
Un ah ! de surprise et de félicitations accompagne cette annonce. Michelle laisse passer quelques secondes puis lève la main, signalant ainsi qu’elle n’a pas fini de parler.
— Le centre des impôts où est Charles est situé juste face à l’usine où je travaille. On ne peut pas faire de covoiturage puisque je n’ai pas de voiture, mais Charles m’a proposé de m’emmener et de me ramener tous les jours, car nos horaires sont sensiblement les mêmes.
Charles sourit modestement tandis que d’autres compliments fusent, mais Michelle lève à nouveau la main.
— Je n’ai pas fini, si vous voulez m’écouter jusqu’au bout, j’ai gardé le meilleur pour la fin.
Les convives la regardent avec curiosité et intérêt.
— Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes cocus tous les quatre ?
Un brouhaha de molles contestations s’ensuit. Charles fusille Michelle du regard, Cécile et José se dévisagent inquiets. Des dénégations fusent de toutes parts.
— Cessons d’être hypocrites, voulez-vous, insiste Michelle. Cécile et José, par exemple, pouvez-vous m’expliquer pourquoi vous mettez une heure et quart à faire le trajet jusqu’à la S.N.A. alors que trois quarts d’heure suffisent ?
Les intéressés rougissent et baissent les yeux. Charles regarde sa compagne méchamment.
— Pourquoi, depuis peu, fréquentez-vous si assidûment l’atelier H12 ? Oui, j’ai mes sources… Et les griffes dans ton dos ? C’est un nouveau tatouage ?
Charles se lève furibond.
— Charles, s’il te plaît, rassieds-toi. Tu n’es pas blanc bleu non plus à ce que je sache.
C’est au tour de Cécile de suivre les propos de Michelle avec attention.
— Pendant que José et Cécile batifolent, Charles et moi prenons du bon temps à l’heure du café.
La colère surprend José. Il a une soudaine envie de frapper son voisin.
— Arrête José ! crie Michelle. Nous sommes tous à égalité. Tous cocus et tous coupables.
José se rassied, un silence de plomb s’installe sur la petite communauté si joyeuse quelques minutes auparavant.
— Et on fait quoi maintenant ? questionne Cécile carrément désabusée.
— Eh bien, José t’avait proposé le covoiturage, moi je vous propose à tous le « cobaisage ». Une semaine chez l’un et une semaine chez l’autre et ça commence ce soir : je reste ici avec Charles pour la semaine. Cécile, tu prends tes affaires et tu vas habiter en face pour la même durée. À la fin de la semaine prochaine, on inverse les choses. Qu’en pensez-vous ?
Chacun digère la proposition explosive de Michelle. Chacun a envie de dire « oui », mais tout le monde observe les autres pour ne pas être le premier à donner son accord.
— J’oubliais, reprend Michelle. Les hommes, quand vous serez avec vos compagnes légitimes, montrez-vous un peu plus entreprenants, performants et imaginatifs en fantasmant sur ce qu’elle a pu vivre la semaine précédente. Soyez à la hauteur, car vous serez jugés en permanence sur votre empressement vis-à-vis de Cécile et moi.
Comme Michelle s’y attendait, la proposition fait consensus. Dominés, les hommes se resservent en silence un verre de champagne, quant aux femmes, elles se regardent malicieusement. Cécile, pose son poing discrètement sur sa cuisse, le pouce en l’air, Michelle lui sourit.
–*–
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15 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci lecteur, ces histoires sont là effectivement pour nous faire rêver. Du reve au fantasme il n'y a qu'un pas.
Scénario original et très agréable.
Évidemment trop équilibré pour être réel, mais justement c'est l intérêt de la fiction que de pouvoir parfois arranger les choses 🤩
Évidemment trop équilibré pour être réel, mais justement c'est l intérêt de la fiction que de pouvoir parfois arranger les choses 🤩
Merci lecteur. Effectivement que ferions nous sans elles ?
J adore cette lecture. Vive les femmes
Oui chère lectrice, cette histoire est inventée de toutes pièces comme toutes mes nouvelles ici publiées. L'imaginaire est souvent bien plus fertile que la réalité. Cela dit, sans que ce soit aussi formel que dans ce récit, des couples échangistes nous entourent sans que nous le sachions ... ou pas !
Une histoire inventée bien sûr car dans la vrai vie cela ne se passerai pas ainsi car finirait en divorce obligatoirement.
Au fait c’est la chipie j’ai oublié de signer.
Non ça ne vous concerne pas. Juste j’aime les histoires ou il y a de la complicité , j’adore quand la femme lutte et finit plaque contre 1 mur dans les escaliers ou dans 1 ascenseur.
Que la tension monte.
J’ai horreur des histoires ou l’être humain est considéré comme 1 sous merde.
Non ça ne vous concerne pas. Juste j’aime les histoires ou il y a de la complicité , j’adore quand la femme lutte et finit plaque contre 1 mur dans les escaliers ou dans 1 ascenseur.
Que la tension monte.
J’ai horreur des histoires ou l’être humain est considéré comme 1 sous merde.
Merci chère lectrice inconnue d'aimer mes modestes nouvelles. J'aime également explorer toutes les facettes de la sexualité humaine, mes nouvelles exploitent donc différents thèmes. Je n'ai pas encore mis à profit "la femme candauliste", je vais y réfléchir, mais vous pouvez orienter mes recherches. Voir ma fiche auteur.
Par ailleurs, j'essaie également de respecter les différents protagonistes et j'espère que votre dernière phrase ne me concerne pas.
Par ailleurs, j'essaie également de respecter les différents protagonistes et j'espère que votre dernière phrase ne me concerne pas.
J'aime bien vos histoires mon cher Philus.
J'aime les relations bi hetero ou homo et le candaulisme au feminin mais avec le respect entre les protagonistes.
Traiter sa femme comme de la merde par la maitresse du mari comme pour certains maris cocus la c'est non, je parle pour le candaulisme au feminin.
J'aime les relations bi hetero ou homo et le candaulisme au feminin mais avec le respect entre les protagonistes.
Traiter sa femme comme de la merde par la maitresse du mari comme pour certains maris cocus la c'est non, je parle pour le candaulisme au feminin.
Vous êtes une gourmande, la Chipie. Prochaine histoire Novembre et une surprise en décembre.
Avec plaisir mon cher Philus. J'espère d'autres histoires.
La chipie
La chipie
Une prochaine histoire le dira peut être cher lecteur...
Beau voisinage et bel accord. Est-ce durable ???
Merci la Chipie
Bravo.
La chipie
La chipie