Le faux mari (3ème épisode)
Récit érotique écrit par Reveevasion [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 04-12-2014 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le faux mari (3ème épisode)
Rosine sortit de la torpeur de sa nuit agitée alors que le jour était déjà levé. Un bref regard au réveil la rappela à la réalité. Vite, il fallait qu'elle se prépare pour se rendre au rendez-vous professionnel, avenue des Belges. Elle n'avait pas le temps de prendre un bain et c'est dans une semi-somnolence, due à l'agitation nocturne de son cauchemar qu'elle n'osait envisager comme un rêve, qu'elle prit une douche dont les résultats ne furent salutaires qu’en quelques minutes.
L'état d'inertie, dans laquelle les événements d'hier et les perturbations de sa nuit l'avaient plongée, reprenait ses droits implacables quand elle se vit nue, les cheveux trempés, devant son miroir. Elle accomplit les gestes habituels avec un automatisme étonnamment mal assuré : long séchage de son épaisse chevelure rousse ; massage de sa peau au lait d'ânesse ; maquillage léger des paupières ; fonds de teint accentué pour masquer sa pâleur renchérie par les effets de sa nuit agitée ; rouge à lèvres discret pour éviter toute interprétation d'excessive coquetterie.
La réalité la rattrapa lorsque son regard se porta sur le sac en papier de chez Lady Vintage. Devait-elle obéir au petit mot écrit par Raoul Bargeon, lui demandant de se vêtir ainsi ? Sans se décider vraiment, elle se pencha pour saisir le frêle tissu du soutien-gorge qui était d'une légèreté et d'une finesse, qui contrastait avec la lourdeur de ses mamelles dont elle sentait le poids en s'inclinant en avant. Elle enfila ses bras entre les fines bretelles, les remonta sur ses épaules rondes et emplit enfin les bonnets souples, dépourvus de baleines. En se redressant, le tissu se tendit sur ses seins et elle apprécia la douceur du contact de la soie, libre de tout renfort de maintien, sur ses tétons.
C'était une sensation qu'elle n'avait pas ressentie depuis bien longtemps et elle éprouva un embarras certain en imaginant les ballotements que sa lourde poitrine allait subir à chacun de ses pas. En agrafant le soutien-gorge dans son dos, au prix d'une contorsion qui accentua la pression du tissu à la douceur soyeuse, Rosine sentit ses pointes "s'agacer" dans une turgescence impossible à maîtriser. La découverte de la petite culotte, dont la transparence était plus soulignée que dissimulée par les motifs en dentelles noires, qui la mouchetait, accentua son trouble, elle qui ne portait que de larges culottes sans fantaisie.
Il lui parut préférable, et surtout plus pratique, de fixer dessous le porte-jarretelles. Celui-ci était d'une grande finesse et douceur quand elle l'appliqua sur ses hanches et qu'il se tendit sous les rondeurs de son ventre. Les mêmes motifs de dentelle sur le tulle transparent se reproduisaient de part et d'autre de son pubis, comme deux fenêtres indiscrètes entre la bande de soie opaque noire qui s'étirait au-dessus de son sexe, sur ses flancs et ses reins. Elle s'assit sur son lit pour enfiler les bas de nylon fumé qui se déroulèrent sur ses jambes, avant d'être tirés sur ses cuisses à portée des jarretelles. Elle s'y reprit à plusieurs fois pour être sûre que la tension resta pérenne.
Satisfaite, elle saisit la minuscule petite culotte et ressentit un certain émoi sous la caresse suave du tissu qui se tendait en travers de ses cuisses, pour venir ensuite se nicher entre ses fesses et se coller contre son pubis. Elle avait l'impression que ses dessous avaient perdu toute utilité pratique pour ne se consacrer qu'à une fonction de catalyseur de sensualité. Par pudeur soudaine, elle se dépêcha de saisir la robe pour recouvrir ses atours licencieux. Elle enfila vite la robe qui lui paraissait tellement menue pour réussir à envelopper son corps plantureux. La remontant sur ses cuisses, elle tira sur le tissu élastique qui vint épouser ses hanches comme une seconde peau. Elle remonta le haut et enfila ses bras nus, avant de remonter la fermeture éclair dans son dos.
L'écrin emprisonna son corps en révélant chacune de ses rondeurs comme autant de provocations permanentes. Seule sa poitrine, recouverte d'un décolleté souple et rond formant des plis en cascade, échappait à cette précision agressive de la tension excessive du tissu tendu à l'extrême.
Elle alla se regarder dans le miroir et fut confuse de voir à quel point cette robe la déshabillait. Elle tira sur la robe pour dissimuler le haut de ses bas, et ceci à grand-peine, car le tissu élastique avait tendance à reprendre sa place originelle et à marquer des plis sur son ventre. Comme il ne faisait pas trop froid, elle se contenta de masquer sa "nudité" sous un imperméable, suffisamment long pour masquer les effets de la rébellion de la robe sensible à chacun de ses mouvements.
Une fois dans sa voiture, elle put enfin penser au motif de son rendez-vous et commencer à échafauder un discours commercial pour vanter les qualités de ce cottage.
Malheureusement, son esprit vagabondait trop pour qu'elle puisse se concentrer sur son travail. Elle conduisait nerveusement dans les rues, heureusement peu encombrées ce samedi matin. Lorsqu'elle arriva dans l'avenue des Belges, dans ce quartier résidentiel cossu, elle aperçut la silhouette de Raoul Bargeon devant le lourd portail de la propriété. Elle put se garer juste devant et sentit son cœur battre anormalement. Elle se sentait rassurée par sa présence, mais se rendit aussi compte qu'elle lui avait manqué terriblement. Les images de son rêve réapparurent pour enflammer son corps. Le bruit de la portière la fit sursauter. Raoul, penché vers elle, lui souriait.
En fait, son sourire n'était pas qu'amabilité mais aussi amusement, devant le saucissonnage du corps de Rosine dans cet imperméable, qui avait pour seule coquetterie, le fait de la serrer exagérément à la taille d'une large ceinture.
- Bonjour chère madame Durand, dit-il sans faire la moindre référence à son accoutrement, et son regard se fixa plutôt sur la pâleur de son visage.
Un frisson la parcourut quand elle sortit de la voiture et se trouva face à cet homme qu'elle peinait à considérer comme un simple client. Et Raoul ajouta :
- Cette villa me paraît superbe et j'adore ce style un peu rococo.
- Je suis ravie que cela vous plaise mais entrons, vous verrez, l'intérieur est vraiment enchanteur et romantique, dit-elle en cherchant de ses doigts nerveux la clef dans son sac à mains.
Raoul sentait que Rosine était perturbée, car l'assurance de l'agent immobilier, dont elle aurait dû faire preuve, s'effaçait derrière le trouble de la femme charmée. Ils entrèrent dans le hall éclairé par des vitraux et Rosine se retourna vers lui pour juger de l'effet produit sur son client.
- Remarquable ! s'exclama Raoul en plongeant son regard dans le bleu lumineux des yeux de Rosine.
- N'est-ce pas, dit-elle, cette maison a une âme ! Il suffirait de rafraichir la décoration pour qu'elle puisse vraiment exprimer tout son charme.
- Si vous me permettez, chère madame Durand, c'est exactement ce que j'ai commencé d'entreprendre avec votre délicieuse personne.
Surprise par le compliment "brutal", Rosine se figea et resta sans voix tandis que ses joues s'empourprèrent.
Raoul savoura quelques instants l'acceptation passive de Rosine et poursuivit :
- J'ai d'ailleurs là une nouvelle parure qui devrait vous faire plaisir, et il ouvrit le sac qu'il avait emporté et auquel elle n'avait pas apporté d'attention particulière.
Lorsqu'elle vit, le manteau de fourrure en renard argenté qu'elle admirait tant dans la boutique de Laurence, ses jambes faillirent la trahir et sa jolie bouche charnue s'arrondit de stupéfaction.
- Raoul ! Oh Raoul mais vous êtes fou ! échappa-t-elle dans un souffle murmuré entre ses lèvres exprimant une reddition sans limites.
Il s'approcha d'elle et défit la ceinture, puis chacun des boutons de l'imperméable. Il le laissa choir sur le parquet vernis et Rosine apparut comme sortie d'une chrysalide. La robe noire allait au-delà de son rôle de parure. Son corps se fondait dans la robe qui épousait chaque rondeur pour les sublimer. Elle était elle-même parure. Dans un mouvement inconsidéré, Rosine s'approcha de Raoul qui passa la fourrure dans son dos pour l'envelopper et elle vint nécessairement se blottir contre le corps massif et rassurant de l'homme. Son visage se nicha contre son épaule droite et Raoul plongea son visage dans l'épaisse chevelure rousse, tandis qu'il reçut contre son torse l'hommage moelleux des seins volumineux.
Ils restèrent ainsi longtemps l'un contre l'autre : Raoul se contentait de la tenir enveloppée dans la fourrure, tandis qu'elle s'appuyait sur lui comme si elle cherchait un salut irraisonné dans sa quête incertaine de plénitude. Elle ne put s'empêcher de murmurer contre son épaule :
- Il faut que je vous dise quelque chose…- Confiez-vous sans retenue Rosine.
- Voilà ! Hier soir j'ai fait un fait un rêve incroyable.
Il se contenta, en guise de réponse, de serrer ses bras contre la fourrure dans son dos.
- J'ai rêvé de vous !
Il remonta une main pour lisser la chevelure de Rosine.
Encouragé par la douceur de la réaction de Raoul, elle osa ajouter :
- Vous m'attendiez dans le lit conjugal.
Il sentit, quand elle lâcha cette confession, qu'elle tremblait de tout son corps. Il se recula, se détachant de la pression charnelle qu'exprimait involontairement le corps de Rosine. Il la regarda avec un sourire bienveillant et dit :
- Avons-nous fait l'amour ?
- Pas totalement, dit-elle.
Le silence qui suivit, trahit la relative déception de la jeune femme. Raoul ne répondit pas. Il se contenta d'écarter les cheveux de Rosine pour éclairer son visage et y saisir l'expression d'un abandon devenu nécessaire. Il était devenu évident que Rosine attendait qu'il la pénètre. Cet aboutissement, réclamé sans être avoué encore, apporta à l'entreprise de séduction de Raoul une saveur précieuse qu'il se promettait d'entretenir jusqu'au paroxysme.
- Rouvrons les portes de ce rêve, le voulez-vous ?
Ses paupières se baissèrent en guise d'acceptation.
- Surtout n'ouvrez plus les yeux et laissez vous emporter.
Il se baissa pour ramasser la large ceinture de l'imperméable et s'en servit de bandeau pour la protéger du regard de ses dernières barrières vertueuses. Il la fit pivoter pour soulever la crinière rousse et atteindre la fermeture éclair de la robe fourreau. Le bruit malicieux du dégrafage, rendit le silence complice de ses gestes. La peau lactée, barrée des bandes de jais du soutien-gorge, puis du porte-jarretelles, se découvrit entre les pans de la robe. Une simple pression des mains, sur le tissu accroché aux épaules fit choir la robe jusqu'à la taille. Rosine se cambra lorsqu'elle se sentit à demi dévêtue par les mains délicates et expertes. Ce mouvement d'acquiescement, aussi révélateur qu'incontrôlé, fit de Rosine une victime annoncée entre les mains de son prédateur. Raoul saisit alors le tissu roulé sur ses hanches et le tira pour contourner l'obstacle majestueux de son cul de Vénus callipyge. La robe tomba à ses chevilles dont un bruissement froufrouteux qui sublima l'ardeur de Raoul.
Enveloppant le corps de la belle dans la fourrure, il la souleva dans ses bras pour gravir l'escalier qui menait aux chambres.
Rosine se sentait transportée dans un monde à la Lewis Caroll… Le bandeau la privant de la vue, sublimait ses autres sens. Bien que les mains de Raoul n'aient touché charnellement que ses cheveux, elle avait l'impression que ce déshabillage l'avait couverte de caresses. Elle se laissa étaler sur un lit qui lui parut moelleux et profond. Pour la première fois, elle se sentait en accord avec son corps. Celui-ci réclamait l'homme. Elle le voulait aussi. Raoul s'était assis à ses côtés et la contemplait. Elle sentit, aux mouvements du lit, qu'il se penchait sur elle. Elle s'attendait à recevoir un baiser qui, cette fois, ne serait pas audacieusement volé comme dans le magasin de Laurence.
Elle ne reçut que le souffle de Raoul se promenant comme un laser sur ses lèvres. Puis le souffle devint plus fort, chassant ses cheveux pour en déshabiller son visage. Il se promena sur ses joues qui le reçurent comme un rafraichissement. Lorsqu'il descendit sur son cou elle frémit et sourit, se tendant sous la caresse aérienne qui insistait sur cette partie de sa peau si vulnérable. Son buste se souleva de satisfaction et Raoul entreprit de suivre le chemin tracé par les bretelles du soutien-gorge. Il se délecta du spectacle des deux tétons qui criaient le plaisir de leur propriétaire en soulevant la soie transparente. Il s'amusa à dessiner les aréoles et les bouts provocants comme s'il voulait les découper au laser. C'est alors que Rosine commença à gémir comme une petite chatte lubrique.
Quittant la soie, le souffle se glissa dans la vallée resserrée de la gorge gonflée et les plaintes de Rosine suivirent le rythme du roulis imprimé pas ses propres hanches. Remontant vers ses épaules en suivant le bord dentelé du soutien-gorge, le souffle malin se glissa sous les aisselles, où il pourchassa les gouttelettes de sueur. Puis il courut sur ses bras pour insister dans le creux fragile de l'intérieur du coude et termina son parcours sur les mains qui s'ouvrirent pour offrir la paume et la jointure des doigts, comme autant de parties vulnérables à la caresse de l'air buccal.
Raoul se consacra alors au ventre de Rosine. Il était lisse, rond et tendu autour de l'œil du nombril, dessiné d'un simple petit trou, où le souffle vint se poser comme une abeille cherchant une saveur sucrée. Elle accentua le mouvement de ses hanches, et il suivit son rythme, en circonvolutions n'épargnant aucune partie et s'attardant malignement sur les petits bourrelets, soulignés par la pression du porte-jarretelles. Elle ne put s'empêcher d'écarter alors les cuisses, en une invite que Raoul dédaigna, pour venir s'intéresser aux pieds de Rosine. Délicatement il la débarrassa de ses escarpins et le souffle vint la chatouiller, à travers le nylon et ses renforts. Un petit éclat de voix rieur, lui intima de remonter plus haut et il céda à l'appel en courant sur le nylon tendu pour marquer une pause sur les cuisses charnues.
Rosine, à cet instant, fut prise d'un affolement incontrôlable, ses gémissements devinrent des plaintes. Elle remuait ses cuisses dans tous les sens, cherchant à échapper au souffle intenable qui courait sur elles. Elle les ouvrait ; les refermait aussitôt ; se tordant dans le lit ; poussant son ventre en avant avec indécence ; soulevant ses fesses avec fureur ; déchirant de ses ongles les draps en désordre.
De son côté, Raoul savourait le désir enragé de sa proie. Il continuait de la pourchasser de son souffle et sa bouche vint survoler le triangle de tulle, dont l'arôme capiteux éclata dans ses narines.
Il découvrait, sous le tulle, la fente fine de Rosine, aussi pubescente que celle d'une jeune fille, avec sa petite touffe rousse la coiffant. Il saisit les cuisses et les immobilisa fermement, pour la calmer, en les tenant serrées l'une contre l'autre. Le souffle pervers reprit son travail, sur la partie dénudée des cuisses au-dessus de l'ourlet sombre des bas. La bouche de Rosine se déforma sous la contrainte, quand elle sentit l'air chaud venir troubler son intimité voilée. Elle aurait voulu écarter ses cuisses ; lui offrir sa vulve maintenant huilée par les effets du désir ; le sentir tirer sa culotte pour s'ouvrir la voie de son conduit vaginal. Elle appelait en vain, de ses soupirs haletants, l'offensive finale de son pénis. C'est alors, que l'incroyable se produisit en elle : une main invisible s'empara de son ventre pour le presser et libérer un nœud de chaleur si intense, qu'il se liquéfia dans son vagin en déclenchant une coulée de lave brûlante et visqueuse. Rosine partit dans un long rugissement bestial, sortant de sa gorge desséchée par trop d'attente.
Raoul, conquérant, mais néanmoins ému par l'expression d'un tel plaisir, s'allongea à ses côtés et la serra contre lui. Elle apprécia ce geste qui vint la sauver du désarroi dans lequel, celui qui ne pouvait plus devenir désormais autre chose que son amant, l'avait plongée. Un flot de sécrétions incontrôlé s'écoula de sa vulve béante, imprégnant le frêle rempart de sa petite culotte, qui se colla sur ses lèvres comme elle-même le fit contre le corps de Raoul, qui était resté vêtu, la laissant seule pour affronter l'indécence.
Rosine sombra alors dans une douce somnolence de femelle apaisée.
L'état d'inertie, dans laquelle les événements d'hier et les perturbations de sa nuit l'avaient plongée, reprenait ses droits implacables quand elle se vit nue, les cheveux trempés, devant son miroir. Elle accomplit les gestes habituels avec un automatisme étonnamment mal assuré : long séchage de son épaisse chevelure rousse ; massage de sa peau au lait d'ânesse ; maquillage léger des paupières ; fonds de teint accentué pour masquer sa pâleur renchérie par les effets de sa nuit agitée ; rouge à lèvres discret pour éviter toute interprétation d'excessive coquetterie.
La réalité la rattrapa lorsque son regard se porta sur le sac en papier de chez Lady Vintage. Devait-elle obéir au petit mot écrit par Raoul Bargeon, lui demandant de se vêtir ainsi ? Sans se décider vraiment, elle se pencha pour saisir le frêle tissu du soutien-gorge qui était d'une légèreté et d'une finesse, qui contrastait avec la lourdeur de ses mamelles dont elle sentait le poids en s'inclinant en avant. Elle enfila ses bras entre les fines bretelles, les remonta sur ses épaules rondes et emplit enfin les bonnets souples, dépourvus de baleines. En se redressant, le tissu se tendit sur ses seins et elle apprécia la douceur du contact de la soie, libre de tout renfort de maintien, sur ses tétons.
C'était une sensation qu'elle n'avait pas ressentie depuis bien longtemps et elle éprouva un embarras certain en imaginant les ballotements que sa lourde poitrine allait subir à chacun de ses pas. En agrafant le soutien-gorge dans son dos, au prix d'une contorsion qui accentua la pression du tissu à la douceur soyeuse, Rosine sentit ses pointes "s'agacer" dans une turgescence impossible à maîtriser. La découverte de la petite culotte, dont la transparence était plus soulignée que dissimulée par les motifs en dentelles noires, qui la mouchetait, accentua son trouble, elle qui ne portait que de larges culottes sans fantaisie.
Il lui parut préférable, et surtout plus pratique, de fixer dessous le porte-jarretelles. Celui-ci était d'une grande finesse et douceur quand elle l'appliqua sur ses hanches et qu'il se tendit sous les rondeurs de son ventre. Les mêmes motifs de dentelle sur le tulle transparent se reproduisaient de part et d'autre de son pubis, comme deux fenêtres indiscrètes entre la bande de soie opaque noire qui s'étirait au-dessus de son sexe, sur ses flancs et ses reins. Elle s'assit sur son lit pour enfiler les bas de nylon fumé qui se déroulèrent sur ses jambes, avant d'être tirés sur ses cuisses à portée des jarretelles. Elle s'y reprit à plusieurs fois pour être sûre que la tension resta pérenne.
Satisfaite, elle saisit la minuscule petite culotte et ressentit un certain émoi sous la caresse suave du tissu qui se tendait en travers de ses cuisses, pour venir ensuite se nicher entre ses fesses et se coller contre son pubis. Elle avait l'impression que ses dessous avaient perdu toute utilité pratique pour ne se consacrer qu'à une fonction de catalyseur de sensualité. Par pudeur soudaine, elle se dépêcha de saisir la robe pour recouvrir ses atours licencieux. Elle enfila vite la robe qui lui paraissait tellement menue pour réussir à envelopper son corps plantureux. La remontant sur ses cuisses, elle tira sur le tissu élastique qui vint épouser ses hanches comme une seconde peau. Elle remonta le haut et enfila ses bras nus, avant de remonter la fermeture éclair dans son dos.
L'écrin emprisonna son corps en révélant chacune de ses rondeurs comme autant de provocations permanentes. Seule sa poitrine, recouverte d'un décolleté souple et rond formant des plis en cascade, échappait à cette précision agressive de la tension excessive du tissu tendu à l'extrême.
Elle alla se regarder dans le miroir et fut confuse de voir à quel point cette robe la déshabillait. Elle tira sur la robe pour dissimuler le haut de ses bas, et ceci à grand-peine, car le tissu élastique avait tendance à reprendre sa place originelle et à marquer des plis sur son ventre. Comme il ne faisait pas trop froid, elle se contenta de masquer sa "nudité" sous un imperméable, suffisamment long pour masquer les effets de la rébellion de la robe sensible à chacun de ses mouvements.
Une fois dans sa voiture, elle put enfin penser au motif de son rendez-vous et commencer à échafauder un discours commercial pour vanter les qualités de ce cottage.
Malheureusement, son esprit vagabondait trop pour qu'elle puisse se concentrer sur son travail. Elle conduisait nerveusement dans les rues, heureusement peu encombrées ce samedi matin. Lorsqu'elle arriva dans l'avenue des Belges, dans ce quartier résidentiel cossu, elle aperçut la silhouette de Raoul Bargeon devant le lourd portail de la propriété. Elle put se garer juste devant et sentit son cœur battre anormalement. Elle se sentait rassurée par sa présence, mais se rendit aussi compte qu'elle lui avait manqué terriblement. Les images de son rêve réapparurent pour enflammer son corps. Le bruit de la portière la fit sursauter. Raoul, penché vers elle, lui souriait.
En fait, son sourire n'était pas qu'amabilité mais aussi amusement, devant le saucissonnage du corps de Rosine dans cet imperméable, qui avait pour seule coquetterie, le fait de la serrer exagérément à la taille d'une large ceinture.
- Bonjour chère madame Durand, dit-il sans faire la moindre référence à son accoutrement, et son regard se fixa plutôt sur la pâleur de son visage.
Un frisson la parcourut quand elle sortit de la voiture et se trouva face à cet homme qu'elle peinait à considérer comme un simple client. Et Raoul ajouta :
- Cette villa me paraît superbe et j'adore ce style un peu rococo.
- Je suis ravie que cela vous plaise mais entrons, vous verrez, l'intérieur est vraiment enchanteur et romantique, dit-elle en cherchant de ses doigts nerveux la clef dans son sac à mains.
Raoul sentait que Rosine était perturbée, car l'assurance de l'agent immobilier, dont elle aurait dû faire preuve, s'effaçait derrière le trouble de la femme charmée. Ils entrèrent dans le hall éclairé par des vitraux et Rosine se retourna vers lui pour juger de l'effet produit sur son client.
- Remarquable ! s'exclama Raoul en plongeant son regard dans le bleu lumineux des yeux de Rosine.
- N'est-ce pas, dit-elle, cette maison a une âme ! Il suffirait de rafraichir la décoration pour qu'elle puisse vraiment exprimer tout son charme.
- Si vous me permettez, chère madame Durand, c'est exactement ce que j'ai commencé d'entreprendre avec votre délicieuse personne.
Surprise par le compliment "brutal", Rosine se figea et resta sans voix tandis que ses joues s'empourprèrent.
Raoul savoura quelques instants l'acceptation passive de Rosine et poursuivit :
- J'ai d'ailleurs là une nouvelle parure qui devrait vous faire plaisir, et il ouvrit le sac qu'il avait emporté et auquel elle n'avait pas apporté d'attention particulière.
Lorsqu'elle vit, le manteau de fourrure en renard argenté qu'elle admirait tant dans la boutique de Laurence, ses jambes faillirent la trahir et sa jolie bouche charnue s'arrondit de stupéfaction.
- Raoul ! Oh Raoul mais vous êtes fou ! échappa-t-elle dans un souffle murmuré entre ses lèvres exprimant une reddition sans limites.
Il s'approcha d'elle et défit la ceinture, puis chacun des boutons de l'imperméable. Il le laissa choir sur le parquet vernis et Rosine apparut comme sortie d'une chrysalide. La robe noire allait au-delà de son rôle de parure. Son corps se fondait dans la robe qui épousait chaque rondeur pour les sublimer. Elle était elle-même parure. Dans un mouvement inconsidéré, Rosine s'approcha de Raoul qui passa la fourrure dans son dos pour l'envelopper et elle vint nécessairement se blottir contre le corps massif et rassurant de l'homme. Son visage se nicha contre son épaule droite et Raoul plongea son visage dans l'épaisse chevelure rousse, tandis qu'il reçut contre son torse l'hommage moelleux des seins volumineux.
Ils restèrent ainsi longtemps l'un contre l'autre : Raoul se contentait de la tenir enveloppée dans la fourrure, tandis qu'elle s'appuyait sur lui comme si elle cherchait un salut irraisonné dans sa quête incertaine de plénitude. Elle ne put s'empêcher de murmurer contre son épaule :
- Il faut que je vous dise quelque chose…- Confiez-vous sans retenue Rosine.
- Voilà ! Hier soir j'ai fait un fait un rêve incroyable.
Il se contenta, en guise de réponse, de serrer ses bras contre la fourrure dans son dos.
- J'ai rêvé de vous !
Il remonta une main pour lisser la chevelure de Rosine.
Encouragé par la douceur de la réaction de Raoul, elle osa ajouter :
- Vous m'attendiez dans le lit conjugal.
Il sentit, quand elle lâcha cette confession, qu'elle tremblait de tout son corps. Il se recula, se détachant de la pression charnelle qu'exprimait involontairement le corps de Rosine. Il la regarda avec un sourire bienveillant et dit :
- Avons-nous fait l'amour ?
- Pas totalement, dit-elle.
Le silence qui suivit, trahit la relative déception de la jeune femme. Raoul ne répondit pas. Il se contenta d'écarter les cheveux de Rosine pour éclairer son visage et y saisir l'expression d'un abandon devenu nécessaire. Il était devenu évident que Rosine attendait qu'il la pénètre. Cet aboutissement, réclamé sans être avoué encore, apporta à l'entreprise de séduction de Raoul une saveur précieuse qu'il se promettait d'entretenir jusqu'au paroxysme.
- Rouvrons les portes de ce rêve, le voulez-vous ?
Ses paupières se baissèrent en guise d'acceptation.
- Surtout n'ouvrez plus les yeux et laissez vous emporter.
Il se baissa pour ramasser la large ceinture de l'imperméable et s'en servit de bandeau pour la protéger du regard de ses dernières barrières vertueuses. Il la fit pivoter pour soulever la crinière rousse et atteindre la fermeture éclair de la robe fourreau. Le bruit malicieux du dégrafage, rendit le silence complice de ses gestes. La peau lactée, barrée des bandes de jais du soutien-gorge, puis du porte-jarretelles, se découvrit entre les pans de la robe. Une simple pression des mains, sur le tissu accroché aux épaules fit choir la robe jusqu'à la taille. Rosine se cambra lorsqu'elle se sentit à demi dévêtue par les mains délicates et expertes. Ce mouvement d'acquiescement, aussi révélateur qu'incontrôlé, fit de Rosine une victime annoncée entre les mains de son prédateur. Raoul saisit alors le tissu roulé sur ses hanches et le tira pour contourner l'obstacle majestueux de son cul de Vénus callipyge. La robe tomba à ses chevilles dont un bruissement froufrouteux qui sublima l'ardeur de Raoul.
Enveloppant le corps de la belle dans la fourrure, il la souleva dans ses bras pour gravir l'escalier qui menait aux chambres.
Rosine se sentait transportée dans un monde à la Lewis Caroll… Le bandeau la privant de la vue, sublimait ses autres sens. Bien que les mains de Raoul n'aient touché charnellement que ses cheveux, elle avait l'impression que ce déshabillage l'avait couverte de caresses. Elle se laissa étaler sur un lit qui lui parut moelleux et profond. Pour la première fois, elle se sentait en accord avec son corps. Celui-ci réclamait l'homme. Elle le voulait aussi. Raoul s'était assis à ses côtés et la contemplait. Elle sentit, aux mouvements du lit, qu'il se penchait sur elle. Elle s'attendait à recevoir un baiser qui, cette fois, ne serait pas audacieusement volé comme dans le magasin de Laurence.
Elle ne reçut que le souffle de Raoul se promenant comme un laser sur ses lèvres. Puis le souffle devint plus fort, chassant ses cheveux pour en déshabiller son visage. Il se promena sur ses joues qui le reçurent comme un rafraichissement. Lorsqu'il descendit sur son cou elle frémit et sourit, se tendant sous la caresse aérienne qui insistait sur cette partie de sa peau si vulnérable. Son buste se souleva de satisfaction et Raoul entreprit de suivre le chemin tracé par les bretelles du soutien-gorge. Il se délecta du spectacle des deux tétons qui criaient le plaisir de leur propriétaire en soulevant la soie transparente. Il s'amusa à dessiner les aréoles et les bouts provocants comme s'il voulait les découper au laser. C'est alors que Rosine commença à gémir comme une petite chatte lubrique.
Quittant la soie, le souffle se glissa dans la vallée resserrée de la gorge gonflée et les plaintes de Rosine suivirent le rythme du roulis imprimé pas ses propres hanches. Remontant vers ses épaules en suivant le bord dentelé du soutien-gorge, le souffle malin se glissa sous les aisselles, où il pourchassa les gouttelettes de sueur. Puis il courut sur ses bras pour insister dans le creux fragile de l'intérieur du coude et termina son parcours sur les mains qui s'ouvrirent pour offrir la paume et la jointure des doigts, comme autant de parties vulnérables à la caresse de l'air buccal.
Raoul se consacra alors au ventre de Rosine. Il était lisse, rond et tendu autour de l'œil du nombril, dessiné d'un simple petit trou, où le souffle vint se poser comme une abeille cherchant une saveur sucrée. Elle accentua le mouvement de ses hanches, et il suivit son rythme, en circonvolutions n'épargnant aucune partie et s'attardant malignement sur les petits bourrelets, soulignés par la pression du porte-jarretelles. Elle ne put s'empêcher d'écarter alors les cuisses, en une invite que Raoul dédaigna, pour venir s'intéresser aux pieds de Rosine. Délicatement il la débarrassa de ses escarpins et le souffle vint la chatouiller, à travers le nylon et ses renforts. Un petit éclat de voix rieur, lui intima de remonter plus haut et il céda à l'appel en courant sur le nylon tendu pour marquer une pause sur les cuisses charnues.
Rosine, à cet instant, fut prise d'un affolement incontrôlable, ses gémissements devinrent des plaintes. Elle remuait ses cuisses dans tous les sens, cherchant à échapper au souffle intenable qui courait sur elles. Elle les ouvrait ; les refermait aussitôt ; se tordant dans le lit ; poussant son ventre en avant avec indécence ; soulevant ses fesses avec fureur ; déchirant de ses ongles les draps en désordre.
De son côté, Raoul savourait le désir enragé de sa proie. Il continuait de la pourchasser de son souffle et sa bouche vint survoler le triangle de tulle, dont l'arôme capiteux éclata dans ses narines.
Il découvrait, sous le tulle, la fente fine de Rosine, aussi pubescente que celle d'une jeune fille, avec sa petite touffe rousse la coiffant. Il saisit les cuisses et les immobilisa fermement, pour la calmer, en les tenant serrées l'une contre l'autre. Le souffle pervers reprit son travail, sur la partie dénudée des cuisses au-dessus de l'ourlet sombre des bas. La bouche de Rosine se déforma sous la contrainte, quand elle sentit l'air chaud venir troubler son intimité voilée. Elle aurait voulu écarter ses cuisses ; lui offrir sa vulve maintenant huilée par les effets du désir ; le sentir tirer sa culotte pour s'ouvrir la voie de son conduit vaginal. Elle appelait en vain, de ses soupirs haletants, l'offensive finale de son pénis. C'est alors, que l'incroyable se produisit en elle : une main invisible s'empara de son ventre pour le presser et libérer un nœud de chaleur si intense, qu'il se liquéfia dans son vagin en déclenchant une coulée de lave brûlante et visqueuse. Rosine partit dans un long rugissement bestial, sortant de sa gorge desséchée par trop d'attente.
Raoul, conquérant, mais néanmoins ému par l'expression d'un tel plaisir, s'allongea à ses côtés et la serra contre lui. Elle apprécia ce geste qui vint la sauver du désarroi dans lequel, celui qui ne pouvait plus devenir désormais autre chose que son amant, l'avait plongée. Un flot de sécrétions incontrôlé s'écoula de sa vulve béante, imprégnant le frêle rempart de sa petite culotte, qui se colla sur ses lèvres comme elle-même le fit contre le corps de Raoul, qui était resté vêtu, la laissant seule pour affronter l'indécence.
Rosine sombra alors dans une douce somnolence de femelle apaisée.
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