Le joli mois de mai. 9ème partie (fin de notre soirée libertine)...
Récit érotique écrit par Krispas [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 04-05-2016 dans la catégorie Plus on est
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Le joli mois de mai. 9ème partie (fin de notre soirée libertine)...
La nuit est fraîche et nous préférons rester dans un coin plus calme du salon pour nous détendre un peu. J’ai déniché une bouteille de Champagne et trois coupes, que nous vidons à avec délectation. Les deux sœurs me questionnent sur mon enfance dans le sud de la France dont j’ai gardé le souvenir sous la forme d’une légère pointe d’accent, mes études de lettres, sur ma carrière d’officier de Marine qui les fait fantasmer (Ah ! le prestige de l’uniforme et les escales exotiques…). Elles aussi ont beaucoup voyagé avec un père enseignant dans de nombreux lycées français un peu partout dans le monde. Nous partageons même certaines émotions à l’évocation de certains pays lointains.
J’apprends au fil de notre discussion que toutes les deux sont cadres dans la communication et les relations humaines et à mon tour je les fais rire en évoquant les réunions qu’elles animent et le fantasme du tailleur strict dans lesquelles je les imagine au milieu de tous ces hommes n’en pouvant plus d’être ainsi aguichés.
Le temps s’écoule ainsi gentiment, au milieu des quelques couples qui font l’amour enlacés dans les recoins du salon jusqu’à ce que deux hommes s’approchent d’une femme d’une cinquantaine d’années portant guêpière, bas et porte-jarretelles qui semblait assoupie, lovée dans un fauteuil voltaire. Identique à ceux dans lequel nous avons vu ma femme faire l’amour derrière le miroir sans tain, il lui offrait dans la pénombre un coin de repos. L’un des deux hommes se saisit des poignets de la femme qui se débat mollement et lui passe des menottes dont le son sec de la fermeture claque au milieu des gémissements étouffés des autres personnes autour de nous. Maintenue fermement par les deux hommes elle se voit contrainte de leur faire une fellation puis une fois leurs sexes suffisamment raides elle doit subir leurs assauts à tour de rôle. La scène émoustille mes deux voisines qui se montrent de plus en plus curieuses et intéressées. Le manège des deux hommes et de leur « victime » menottée continue sous le regard d’un homme dont je n’avais jusque-là pas remarqué la présence.
Tapis dans l’ombre il observe impassible en apparence. C’est Louise qui me donne le fin mot de l’histoire en m’expliquant que l’homme et la femme vivent presque à chaque « fête » organisée par Nicolas et Valérie le même fantasme. Menottée mais aussi parfois ligotée et giflée, elle vit une sorte de pseudo viol devant son mari.
Effectivement besognée par les deux hommes, elle commence à manifester en criant le plaisir qui l’envahit. Loin de les freiner les complices du mari entament alors une double pénétration en la prenant en sandwich. La guêpière cède sous le traitement que lui infligent les quatre mains qui s’y agrippent et de très beaux seins en jaillissent, lourds, à la blancheur laiteuse et aux tétons sombres. Allongée sur le côté au bord d’un des sofas avec dans son dos celui qui la sodomise, cette belle femme aux yeux maintenant perdus de plaisir, a les jambes maintenues écartées par les poignes de fer de son autre « violeur » qui fouille son sexe ouvert. Le mari n’est pas resté insensible à la scène et astique avec méthode son sexe de petite taille.
D’ailleurs tout autour de nous d’autres voyeurs s’agglutinent et profitent du spectacle. Emportée par un orgasme interminable la victime semble demander grâce à ses bourreaux qui ne s’en laissent pas compter et abusent de leur victime consentante encore et encore jusqu’à jouir eux aussi dans de violentes contractions. Ils l’abandonnent enfin et disparaissent quand le mari rejoint sa femme encore tétanisée pour jouir sur son visage.
- « Tu en pense quoi ? me demande Julie.
- « Avec vous deux comme tortionnaires je me laisserai volontiers faire. » lui dis-je, car dans ses yeux j’ai retrouvé la même flamme que j’ai aimé voir chez Louise.
- « Pas ici alors » ajoute-t-elle.
Elle se lève avec sa sœur et nous quittons le salon tous les trois. Nous essayons de trouver un coin tranquille mais chaque porte que nous poussons s’ouvre sur des couples baisant et forniquant à tout va.
Puisque le rez-de-chaussée est occupé j’entraîne mes conquêtes vers l’étage et pousse la porte de la chambre que nos hôtes nous ont attribuée lors de notre arrivée avec Christelle l’avant-veille. Vide, mais le lit défait par d’autres ébats, elle nous offre le calme que nous attendions.
Je me retrouve donc à la merci des deux furies qui se jettent sur moi et pendant que Julie me saisit les poignets, Louise ouvre un des tiroirs du chevet du lit pour y attraper un foulard dont elle se sert pour me bander les yeux. Décidément la maison ne lui semble avoir aucun secret pour elle.
Dépouillé de mes vêtements ou plutôt de ce qui en restait, je me retrouve nu, les yeux bandés à mon tour, sur ce lit dans lequel Christelle et moi avons passé déjà deux nuits. Cette fois ma femme n’est pas avec moi et je suis bien en peine de savoir où elle se trouve en ce moment. Sûrement entre les mains, si l’on peut dire, de quelque mâle bien intentionné à son égard. Je suis tranquille pour elle cette découverte du libertinage initiée avec Sébastien et Lisa puis avec nos hôtes Valérie et Nicolas lui plait, à tel point que je redécouvre ma propre femme. Après plus de vingt ans de vie commune c’est une nouvelle vie de couple qui commence en ce beau mois de mai.
Mes pensées reviennent vite à ma situation quand les deux jolies frangines commencent à m’assaillir de leurs baisers. Mes sensations sont décuplées par l’absence de vision. Je suis surpris par le ton de la voix de Louise. Un ton que je ne lui connaissais pas : impératif.
- « Donne-moi tes mains ! » me dit–elle et son ton comminatoire ne souffre aucun commentaire.
Intrigué, je résiste un peu mais une imperceptible variation dans sa voix me rassure.
- « Fais-moi confiance et laisse toi faire... »
Elle me saisit les poignets et tout en les maintenant joints, elle les attache avec un autre bandeau de tissu. En remontant mes mains au-dessus de ma tête elle me demande sur le même ton ferme :
- « Nous t’interdisons de bouger ! »
Elle quitte le lit sur lequel elle était accroupie et en même temps que sa sœur ressaute à pieds joints dessus. Je sens leurs haleines et le souffle de leurs respirations sur mon visage, puis je plonge comme un junkie dans son trip en me livrant à leurs caresses. Chacun de leurs baisers est un sommet d’érotisme. Je sens leurs lèvres m’aspirer, m’entourer, me cerner et je me rends. Sans savoir à qui elles appartiennent je ne peux que me concentrer sur leur effet. Et chez moi il est fulgurant : j’ai cette faculté de bander très vite et bien que je ne maîtrise rien en la circonstance, à les entendre mon érection rapide comble d’aise tant l’une que l’autre.
Toujours avec leur bouche elles sont toutes les deux en train de me rendre fou. Leurs langues courent sur moi sans que je sache où elles vont se poser. De mes tempes à mon pubis je sers de piste d’atterrissage à un vol délicieux de baisers. En expertes, les deux frangines se gardent bien de s’approcher trop près de mon sexe qui bande à me faire mal. Tout au plus puis-je sentir le frôlement d’un sein ou celui d’une mèche de cheveux glisser le long de ma hampe dressée à la verticale. Moi qui ne ressentais pas particulièrement d’excitation avec mes tétons je me retrouve bien bête quand sous leurs soins je les sens durcir eux aussi. Tournant en spirale autour d’eux elles poursuivent leurs courses folles vers mon bas ventre où je sens taper mon cœur comme après un sprint. La seule différente c’est que ce sprint immobile dure depuis plusieurs minutes sûrement et que je ne vois pas la ligne d’arrivée.
Sentant qu’elles en avaient assez fait pour m’échauffer les esprits, Louise et sa petite sœur semblent marquer le pas et je perçois plus que je les entends des chuchotements durant lesquels elles doivent se mettre d’accord pour m’épuiser enfin. Effectivement je les sens se déplacer autour de moi. Le lit bien que d’excellente qualité, me restitue les mouvements des deux jeunes femmes sous la forme de d’ondes étouffées qui m’intriguent. Bien vite ces mouvements ont glissé vers les pieds du lit et je sens deux mains qui se saisissent de mes chevilles pour les remonter vers moi en pliant mes jambes. Je suis à leur merci et cette situation me grise. Laquelle des deux est maintenant entre mes cuisses et commence à me lécher les bourses ? Laquelle pose comme une fleur ses lèvres sur mon sexe en insistant juste ce qu’il faut sur le gland qu’elle enroule de sa langue, laquelle m’embrasse maintenant sur la bouche ?
Trois ! Elles sont trois !
J’ai à peine le temps d’esquisser un : « mais ! » que le son de la voix de Christelle se mêle aux rires de Julie et de Louise pour me dire :
- « Je ne peux vraiment pas te laisser seul un instant ! Il faut que tu fasses des bêtises dès que j’ai le dos tourné ! Tu mériterais que je t’abandonne à ton triste sort, livré à ces deux adorables créatures !»
Malgré l’interdiction qui m’a été faite de bouger je saisis au jugé le visage de la femme que j’aime et l’embrasse ou je peux, mais bien vite je suis rattrapé par la patrouille.
- « Ne bouge pas sinon on te laisse là comme un con ! » grogne Julie.
Forcément j’obtempère.
Et leur sarabande reprend. Je les entends, complices, comploter à tour de rôle autour de mon sexe. Une langue, puis deux le parcourent millimètre par millimètre. Des bruissements d’étoffes qui glissent, des mouvements sur le lit, des baisers aussi mais pas pour moi. Je suis à Lesbos et me revient Baudelaire à l’esprit :
« Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terrepour chanter le secret de ses vierges en fleurs... »
Qui, entre ces caresses auxquelles je succombe, embrasse qui ? Pris maintenant alternativement par chacune d’entre elles qui se referme sur moi et descend en m’aspirant, j’ai toutes les peines du monde à résister au supplice. Ces bouches chaudes, accueillantes, expertes, ces langues qui virevoltent et s’entrecroisent, ces lèvres humides et gourmandes, m’emmènent au bord de l’orgasme. Lentement avec un sadisme consommé trois merveilleuses amantes, jouent avec moi et rient de leur bon tour.
Pourtant je sens que je vais jouir, le plaisir monte en moi comme une vague venue de loin. Je ne sais quelle bouche va recueillir mon sperme, mais j’ai la vision fugitive d’une lance à incendie. Une de ces lances à grande puissance utilisée à bord des bateaux : mille litres à la minute.
Dans un long cri, je me redresse et saisis le visage de cette femme qui me pompe jusqu’à la dernière goutte. Elle a du mal à respirer et voudrait reculer mais je la plaque sur moi autant pour savourer cet instant que pour résister aux sensations extrêmes que je ressens, à la limite de la douleur. Elle s’échappe pourtant quand je retombe en arrière, vidé.
Je perçois sa respiration et j’entends les cris de joie de deux autres « gamines » excitées à côté de moi.
Deux mains me délivrent de mes liens. Je retrouve ma femme, coiffée, remaquillée. Louise et Julie sont elles aussi pomponnées et fraîches. Elles sentent bon, leurs cheveux encore mouillés et la chaleur humide qui règne dans la chambre m’indiquent que la salle de bains a servi. J’ai dormi sans rêve, emporté dans les bras de Morphée.
Qu’y a-t-il dans le regard de ma femme que je ne connaissais pas avant ?
- « Je crois qu’il ne reste plus grand monde en bas » me dit-elle.
- « Quelle heure est-il ? » rajouté-je.
- « Tard ou tôt c’est selon ! » commente Julie.
- « Allez ! On redescend » dit-elle à sa sœur, « laissons ces deux-là tranquilles ».
Et elles disparaissent dans le frôlement des kimonos de soie qui les enveloppent. La porte se referme. Christelle me propose de prendre une douche avant de retrouver les derniers survivants de cette nuit torride.
Nous rejoignons enfin les quelques personnes en couples ou seules qui prennent un petit déjeuner sur la terrasse. Les plus courageux sont déjà dans la piscine. Le buffet nous offre de quoi nous restaurer : fruits frais, laitages, viennoiserie, œufs, bacon...
Un café pour moi et un thé pour Christelle.
Entre deux salutations : bises plus ou moins appuyées, regards énamourés, gestes de tendresse, caresses plus ou moins appuyées, nous échangeons avec nos partenaires de la nuit. Un inconnu aborde Christelle en m’ignorant royalement et pose, sur ses lèvres un baiser complice, Surprise et gênée à la fois elle me toise lorsque ce bel inconnu s’éloigne vers le buffet dans un air bravache qui m’amuse beaucoup. La nuit a été longue pour elle aussi et nous ne l’avons pas entièrement passée ensemble.
Nos hôtes nous rejoignent et Nicolas m’entraîne à l’écart pour m’annoncer que la journée ne fait que commencer. Il connaît mes origines Toulonnaises et cet après-midi l’Union Bègles Bordeaux reçoit le Rugby Club Toulonnais au stade Chaban-Delmas. Ce match sera, m’assure-t-il, l’occasion de nous amuser encore. Je ne vois pas comment !
J’apprends au fil de notre discussion que toutes les deux sont cadres dans la communication et les relations humaines et à mon tour je les fais rire en évoquant les réunions qu’elles animent et le fantasme du tailleur strict dans lesquelles je les imagine au milieu de tous ces hommes n’en pouvant plus d’être ainsi aguichés.
Le temps s’écoule ainsi gentiment, au milieu des quelques couples qui font l’amour enlacés dans les recoins du salon jusqu’à ce que deux hommes s’approchent d’une femme d’une cinquantaine d’années portant guêpière, bas et porte-jarretelles qui semblait assoupie, lovée dans un fauteuil voltaire. Identique à ceux dans lequel nous avons vu ma femme faire l’amour derrière le miroir sans tain, il lui offrait dans la pénombre un coin de repos. L’un des deux hommes se saisit des poignets de la femme qui se débat mollement et lui passe des menottes dont le son sec de la fermeture claque au milieu des gémissements étouffés des autres personnes autour de nous. Maintenue fermement par les deux hommes elle se voit contrainte de leur faire une fellation puis une fois leurs sexes suffisamment raides elle doit subir leurs assauts à tour de rôle. La scène émoustille mes deux voisines qui se montrent de plus en plus curieuses et intéressées. Le manège des deux hommes et de leur « victime » menottée continue sous le regard d’un homme dont je n’avais jusque-là pas remarqué la présence.
Tapis dans l’ombre il observe impassible en apparence. C’est Louise qui me donne le fin mot de l’histoire en m’expliquant que l’homme et la femme vivent presque à chaque « fête » organisée par Nicolas et Valérie le même fantasme. Menottée mais aussi parfois ligotée et giflée, elle vit une sorte de pseudo viol devant son mari.
Effectivement besognée par les deux hommes, elle commence à manifester en criant le plaisir qui l’envahit. Loin de les freiner les complices du mari entament alors une double pénétration en la prenant en sandwich. La guêpière cède sous le traitement que lui infligent les quatre mains qui s’y agrippent et de très beaux seins en jaillissent, lourds, à la blancheur laiteuse et aux tétons sombres. Allongée sur le côté au bord d’un des sofas avec dans son dos celui qui la sodomise, cette belle femme aux yeux maintenant perdus de plaisir, a les jambes maintenues écartées par les poignes de fer de son autre « violeur » qui fouille son sexe ouvert. Le mari n’est pas resté insensible à la scène et astique avec méthode son sexe de petite taille.
D’ailleurs tout autour de nous d’autres voyeurs s’agglutinent et profitent du spectacle. Emportée par un orgasme interminable la victime semble demander grâce à ses bourreaux qui ne s’en laissent pas compter et abusent de leur victime consentante encore et encore jusqu’à jouir eux aussi dans de violentes contractions. Ils l’abandonnent enfin et disparaissent quand le mari rejoint sa femme encore tétanisée pour jouir sur son visage.
- « Tu en pense quoi ? me demande Julie.
- « Avec vous deux comme tortionnaires je me laisserai volontiers faire. » lui dis-je, car dans ses yeux j’ai retrouvé la même flamme que j’ai aimé voir chez Louise.
- « Pas ici alors » ajoute-t-elle.
Elle se lève avec sa sœur et nous quittons le salon tous les trois. Nous essayons de trouver un coin tranquille mais chaque porte que nous poussons s’ouvre sur des couples baisant et forniquant à tout va.
Puisque le rez-de-chaussée est occupé j’entraîne mes conquêtes vers l’étage et pousse la porte de la chambre que nos hôtes nous ont attribuée lors de notre arrivée avec Christelle l’avant-veille. Vide, mais le lit défait par d’autres ébats, elle nous offre le calme que nous attendions.
Je me retrouve donc à la merci des deux furies qui se jettent sur moi et pendant que Julie me saisit les poignets, Louise ouvre un des tiroirs du chevet du lit pour y attraper un foulard dont elle se sert pour me bander les yeux. Décidément la maison ne lui semble avoir aucun secret pour elle.
Dépouillé de mes vêtements ou plutôt de ce qui en restait, je me retrouve nu, les yeux bandés à mon tour, sur ce lit dans lequel Christelle et moi avons passé déjà deux nuits. Cette fois ma femme n’est pas avec moi et je suis bien en peine de savoir où elle se trouve en ce moment. Sûrement entre les mains, si l’on peut dire, de quelque mâle bien intentionné à son égard. Je suis tranquille pour elle cette découverte du libertinage initiée avec Sébastien et Lisa puis avec nos hôtes Valérie et Nicolas lui plait, à tel point que je redécouvre ma propre femme. Après plus de vingt ans de vie commune c’est une nouvelle vie de couple qui commence en ce beau mois de mai.
Mes pensées reviennent vite à ma situation quand les deux jolies frangines commencent à m’assaillir de leurs baisers. Mes sensations sont décuplées par l’absence de vision. Je suis surpris par le ton de la voix de Louise. Un ton que je ne lui connaissais pas : impératif.
- « Donne-moi tes mains ! » me dit–elle et son ton comminatoire ne souffre aucun commentaire.
Intrigué, je résiste un peu mais une imperceptible variation dans sa voix me rassure.
- « Fais-moi confiance et laisse toi faire... »
Elle me saisit les poignets et tout en les maintenant joints, elle les attache avec un autre bandeau de tissu. En remontant mes mains au-dessus de ma tête elle me demande sur le même ton ferme :
- « Nous t’interdisons de bouger ! »
Elle quitte le lit sur lequel elle était accroupie et en même temps que sa sœur ressaute à pieds joints dessus. Je sens leurs haleines et le souffle de leurs respirations sur mon visage, puis je plonge comme un junkie dans son trip en me livrant à leurs caresses. Chacun de leurs baisers est un sommet d’érotisme. Je sens leurs lèvres m’aspirer, m’entourer, me cerner et je me rends. Sans savoir à qui elles appartiennent je ne peux que me concentrer sur leur effet. Et chez moi il est fulgurant : j’ai cette faculté de bander très vite et bien que je ne maîtrise rien en la circonstance, à les entendre mon érection rapide comble d’aise tant l’une que l’autre.
Toujours avec leur bouche elles sont toutes les deux en train de me rendre fou. Leurs langues courent sur moi sans que je sache où elles vont se poser. De mes tempes à mon pubis je sers de piste d’atterrissage à un vol délicieux de baisers. En expertes, les deux frangines se gardent bien de s’approcher trop près de mon sexe qui bande à me faire mal. Tout au plus puis-je sentir le frôlement d’un sein ou celui d’une mèche de cheveux glisser le long de ma hampe dressée à la verticale. Moi qui ne ressentais pas particulièrement d’excitation avec mes tétons je me retrouve bien bête quand sous leurs soins je les sens durcir eux aussi. Tournant en spirale autour d’eux elles poursuivent leurs courses folles vers mon bas ventre où je sens taper mon cœur comme après un sprint. La seule différente c’est que ce sprint immobile dure depuis plusieurs minutes sûrement et que je ne vois pas la ligne d’arrivée.
Sentant qu’elles en avaient assez fait pour m’échauffer les esprits, Louise et sa petite sœur semblent marquer le pas et je perçois plus que je les entends des chuchotements durant lesquels elles doivent se mettre d’accord pour m’épuiser enfin. Effectivement je les sens se déplacer autour de moi. Le lit bien que d’excellente qualité, me restitue les mouvements des deux jeunes femmes sous la forme de d’ondes étouffées qui m’intriguent. Bien vite ces mouvements ont glissé vers les pieds du lit et je sens deux mains qui se saisissent de mes chevilles pour les remonter vers moi en pliant mes jambes. Je suis à leur merci et cette situation me grise. Laquelle des deux est maintenant entre mes cuisses et commence à me lécher les bourses ? Laquelle pose comme une fleur ses lèvres sur mon sexe en insistant juste ce qu’il faut sur le gland qu’elle enroule de sa langue, laquelle m’embrasse maintenant sur la bouche ?
Trois ! Elles sont trois !
J’ai à peine le temps d’esquisser un : « mais ! » que le son de la voix de Christelle se mêle aux rires de Julie et de Louise pour me dire :
- « Je ne peux vraiment pas te laisser seul un instant ! Il faut que tu fasses des bêtises dès que j’ai le dos tourné ! Tu mériterais que je t’abandonne à ton triste sort, livré à ces deux adorables créatures !»
Malgré l’interdiction qui m’a été faite de bouger je saisis au jugé le visage de la femme que j’aime et l’embrasse ou je peux, mais bien vite je suis rattrapé par la patrouille.
- « Ne bouge pas sinon on te laisse là comme un con ! » grogne Julie.
Forcément j’obtempère.
Et leur sarabande reprend. Je les entends, complices, comploter à tour de rôle autour de mon sexe. Une langue, puis deux le parcourent millimètre par millimètre. Des bruissements d’étoffes qui glissent, des mouvements sur le lit, des baisers aussi mais pas pour moi. Je suis à Lesbos et me revient Baudelaire à l’esprit :
« Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terrepour chanter le secret de ses vierges en fleurs... »
Qui, entre ces caresses auxquelles je succombe, embrasse qui ? Pris maintenant alternativement par chacune d’entre elles qui se referme sur moi et descend en m’aspirant, j’ai toutes les peines du monde à résister au supplice. Ces bouches chaudes, accueillantes, expertes, ces langues qui virevoltent et s’entrecroisent, ces lèvres humides et gourmandes, m’emmènent au bord de l’orgasme. Lentement avec un sadisme consommé trois merveilleuses amantes, jouent avec moi et rient de leur bon tour.
Pourtant je sens que je vais jouir, le plaisir monte en moi comme une vague venue de loin. Je ne sais quelle bouche va recueillir mon sperme, mais j’ai la vision fugitive d’une lance à incendie. Une de ces lances à grande puissance utilisée à bord des bateaux : mille litres à la minute.
Dans un long cri, je me redresse et saisis le visage de cette femme qui me pompe jusqu’à la dernière goutte. Elle a du mal à respirer et voudrait reculer mais je la plaque sur moi autant pour savourer cet instant que pour résister aux sensations extrêmes que je ressens, à la limite de la douleur. Elle s’échappe pourtant quand je retombe en arrière, vidé.
Je perçois sa respiration et j’entends les cris de joie de deux autres « gamines » excitées à côté de moi.
Deux mains me délivrent de mes liens. Je retrouve ma femme, coiffée, remaquillée. Louise et Julie sont elles aussi pomponnées et fraîches. Elles sentent bon, leurs cheveux encore mouillés et la chaleur humide qui règne dans la chambre m’indiquent que la salle de bains a servi. J’ai dormi sans rêve, emporté dans les bras de Morphée.
Qu’y a-t-il dans le regard de ma femme que je ne connaissais pas avant ?
- « Je crois qu’il ne reste plus grand monde en bas » me dit-elle.
- « Quelle heure est-il ? » rajouté-je.
- « Tard ou tôt c’est selon ! » commente Julie.
- « Allez ! On redescend » dit-elle à sa sœur, « laissons ces deux-là tranquilles ».
Et elles disparaissent dans le frôlement des kimonos de soie qui les enveloppent. La porte se referme. Christelle me propose de prendre une douche avant de retrouver les derniers survivants de cette nuit torride.
Nous rejoignons enfin les quelques personnes en couples ou seules qui prennent un petit déjeuner sur la terrasse. Les plus courageux sont déjà dans la piscine. Le buffet nous offre de quoi nous restaurer : fruits frais, laitages, viennoiserie, œufs, bacon...
Un café pour moi et un thé pour Christelle.
Entre deux salutations : bises plus ou moins appuyées, regards énamourés, gestes de tendresse, caresses plus ou moins appuyées, nous échangeons avec nos partenaires de la nuit. Un inconnu aborde Christelle en m’ignorant royalement et pose, sur ses lèvres un baiser complice, Surprise et gênée à la fois elle me toise lorsque ce bel inconnu s’éloigne vers le buffet dans un air bravache qui m’amuse beaucoup. La nuit a été longue pour elle aussi et nous ne l’avons pas entièrement passée ensemble.
Nos hôtes nous rejoignent et Nicolas m’entraîne à l’écart pour m’annoncer que la journée ne fait que commencer. Il connaît mes origines Toulonnaises et cet après-midi l’Union Bègles Bordeaux reçoit le Rugby Club Toulonnais au stade Chaban-Delmas. Ce match sera, m’assure-t-il, l’occasion de nous amuser encore. Je ne vois pas comment !
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