Leçon de luxure. La nouvelle vie de Charlotte (6)
Récit érotique écrit par LorheaSalope [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-06-2022 dans la catégorie Dominants et dominés
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Leçon de luxure. La nouvelle vie de Charlotte (6)
Fin d’été à Paris
Les vacances se terminent. Je rentre à Paris.
Je commence mon stage, qui se passe plutôt bien. Mon maître de stage est un régal pour les yeux.
Peu de distractions en ces jours où la grande majorité des Parisiens est partie rejoindre plages et montagnes.
Au bout de quelques jours, je commence à adopter le rythme déconcertant métro boulot dodo.
J’ai un gros vague à l’âme. Éric a finalement décidé de faire son stage près de ses parents.
Marta et David roucoulent dans leur nouveau studio. Je m’ennuie. Même mes plaisirs solitaires ne me tentent plus.
Un samedi matin, réveillée tôt, je décide de prendre le petit déjeuner sur mon balcon.
En nuisette, je m’installe confortablement pour savourer le lever du jour. La chaleur est déjà étouffante, et quelques perles de sueurs mouillent mon corps. C’est agréable.
La rue est silencieuse. Les premiers rayons de soleil lèchent mon entre jambe langoureusement écartées.
Laurent sort sur son balcon.
Il est torse-nu, en boxer et s’étire.
C’est un cliché pour une pub de parfum ou de sous-vêtements cette image!
Un bel Apollon en contre-jour, un corps quasi parfait, désirable. Je me sens troublée.
- Salut- Salut ma belle, ça va ?
- Ouais.
- Je me joins à toi- Nan, reste un peu debout devant moi. J’aime bien ce que je vois.
- Coquine. Aller, j’ai des croissants.
- Bon ok
Il enjambe le petit muret qui nous sépare, se penche pour déposer une bise sur ma joue et prend place en face de moi.
- Je te fais un café ?
- Oh madame boit du café.
- Nan, moi c’est du chocolat, je suis une petite fille, mais toi t’es un homme.
- Oui (sourire malicieux)
Je me lève pour aller préparer sa boisson. Je sens son regard sur moi.
- Arrête de mater gros pervers- Nan c’est joli.
- Pff c’est plein de poussière.
- Toile d’araignée serait plus approprié non ?
- Salaud !
- Ben c’est silencieux de ton côté du mur.
- Bah ce n’est pas très dynamique du tien non plus- C’est Paris au mois d’août ma biche.
- Je ne suis pas fan.
- Tu t’ennuies ?
- Oui.
- On pourrait s’amuser un peu ?
Un frisson parcourt mon dos et je me colle un peu à lui en luis posant sa tasse, attendant (non en fait espérant) une main baladeuse.
- Alors par contre, tu te calmes tout de suite. Je ne te propose rien de sexuel. Juste un peu de bon temps entre amis.
Je suis un peu déçue, c’est rude.
Nous passons les derniers week-ends avant la rentrée, à nous balader dans Paris, on joue les touristes.
On teste des restos charmants.
On vit comme un vrai couple d’amoureux, innocent et chaste.
Je m’aperçois que ça m’avait manqué. Laurent me parle gentiment. Je retrouve un peu de vertu et de blancheur.
Sans regretter mes expériences des mois passés, je me sens tout à coup nettoyée.
Ces quelques jours me permettent de me retrouver. Un nouveau départ, équilibré entre la timide gamine que je suis encore et la femme que je deviens.
-------------------------------------------------------Rentrée La rentrée universitaire arrive enfin, avec son lot de rituels d’intégration, de soirées étudiantes et de retrouvailles post-estivales.
Je suis la marraine d’une jeune bizute encore plus prude que moi il y a un an.
J’ai mal pour elle lorsque sa binômette lui prend la bouche lors de la soirée d’intégration. La pauvre est outrée et me regarde de ses grands yeux apeurés.
- Serre les dents cocotte, ça ne sera pas long.
Je décide de la prendre sous mon aile, comme Khaled à l’époque.
Cette année, plus de cours avec le professeur M. Cela me manque, parce que j’aimais bien cette matière, mais je suis heureuse de ne plus croiser le regard pervers de ce bel homme mûr.
Petit à petit, prise dans les nouveaux cours, la nouvelle routine et le nouveau souffle donné à ma relation avec Eric, mon esprit est ailleurs.
La relation avec Laurent est devenue plus sage, plus de concours d’orgasme.
Un amour platonique s’est installé. Nos caresses sont suggestives, mais c’est tout aussi excitant.
Le calme « rangé » que ma vie a retrouvé me convient.
Mes caresses nocturnes sont sensuelles, je me fais jouir sans bestialité, par des mouvements lents, des frottements insistants mais doux.
Mes orgasmes sont longs et mes cris étouffés.
Mes ébats avec Éric sont devenus, eux aussi, érotiques et tendres.
Cela semble nous convenir à tous les deux.
Les weekends où mon amoureux n’est pas là, je passe mon dimanche avec Laurent.
Sa vie de couple est vide, mais il ne s’en plaint pas. Nos voisins doivent être heureux que notre petit jeu se soit arrêté.
Nous arrivons en novembre.
Un dimanche matin, je suis occupée à rédiger un devoir de chimie, quand une notification m’indique un nouveau courriel reçu sur ma boîte de l’école.
Le message provenant du professeur M. est intitulé « Devoir en Retard ». Je l’ouvre.
« Chère Mademoiselle de V.
J’espère que votre deuxième année a bien commencé. Je suis un peu déçu que ma meilleure élève n’ait pas pris la peine de me rendre son devoir de vacances. Presque trois mois de retard, c’est inadmissible. Je vous ai observée chère demoiselle. Je vois que vous sentez de nouveau la jeune fille prude et sensuelle. Ceci n’est pas pour me déplaire. Je sais néanmoins que vous avez lus les ouvrages que je vous avais recommandés. Je pense même que vous les avez appréciés. Je souhaiterais vous inviter dimanche prochain pour un déjeuner, afin de prendre le temps d’en discuter. Je vous attends chez Jenny, à 12h30.
Signé Georges M. »PS : répondez à ma question… laquelle de ces femmes êtes-vous ?
J’avais espéré qu’il aurait oublié sa question.
Un peu bizarre cette invitation.
Un vieux prof qui m’invite pour discuter de livres quasi érotiques, carrément pornographiques pour Histoire d’O, quelque chose en moi me dit de me méfier (probablement ma conscience de prude), mais mon démon intérieur se réveille et se laisse tenter.
Je décide de lui répondre.
« Cher Professeur M,Rendez-vous noté pour dimanche. Je me sens perverse comme Madame de Merteuil, prude comme Madame de Tourvel, prête à m’abandonner comme elle au plaisir d’un amant amoureux.
Il m’arrive de m’ennuyer autant qu’Emma Bovary. Je ne trouve aucun plaisir à m’imaginer en O.
Signé : Charlotte de V.
La réponse ne se fait pas attendre.
« Chère enfant,Je me réjouis d’en discuter. Peut-être pourrais-je vous faire changer d’avis sur O. Qui sait, vous pourriez aimer… D’ailleurs, je suis persuadé que vous mentez à ce propos»Signé : Georges
Dimanche
Jusqu’au samedi soir, j’ai hésité. Marta ne m’a pas été d’un très grand secours. Elle trouvait cette invitation terriblement excitante, mais également particulièrement malsaine.
Laurent m’avait déconseillé d’accepter. Impossible d’en parler à Éric.
Après tout, qu’est-ce que je risque ? c’est un prof, c’est un resto. Je ne fais rien de mal.
Vêtue d’une robe légère aux couleurs d’automne, lingerie en dentelle, bas et bottines, je me dirige vers le lieu du rendez-vous.
J’arrive avec dix minutes de retard. Le professeur est déjà attablé, un verre de vin blanc devant lui. Le serveur me dirige vers sa table.
- Bonjour mon enfant. Vous êtes très en beauté- Bonjour Monsieur, merci.
- Passez-vous un bon week-end ?
- Agréable.
- Tant mieux. J’ai pris la liberté de commander un verre de vin blanc pour vous.
- Merci mais- Vous êtes en retard, vous n’avez pas le choix. Ce sera votre punition.
Je me tais, médusée par son ton autoritaire.
- Alors, si nous rentrions dans le vif du sujet ?
- Littérature ?
- Erotisme, mademoiselle, ne soyez pas naïve !
- Je ne suis pas sûre de vous suivre ?
- Vous avez accepté mon invitation jeune fille, c’est donc que vous êtes ouverte à cette conversation.
Son genou se colle au mien sous la table. Son regard se fixe au mien et il esquisse un petit sourire.
- J’ai accepté parce que je suis curieuse, mais je ne suis pas à l’aise- Parce que je suis trop vieux ?
- Parce que vous êtes mon professeur, parce que vous frôlez mon intimité- Frôler c’est le terme. Alors, vous avez aimé vos lectures- Oui dans l’ensemble.
- Dans l’ensemble ?
Il porte son verre à ses lèvres, en me fixant. Sa bouche est sensuelle. Son regard me transperce. J’ai l’impression d’être envoutée.
- J’ai détesté Histoire d’O- Ah vraiment ?
- Oui, trop violent. Et l’héroïne m’a exaspérée.
- Vous voulez que je vous dise jeune fille ? Je n’e crois pas un mot. Je crois au contraire que vous avez adoré, que vous vous êtes caressée en vous imaginant soumise comme O.
Il accompagne ses propos d’une très légère caresse du bout des doigts sur ma main.
- Je vais vous dire mon enfant, je pense que votre pudeur est un voile qui cache mal votre lubricité. Je sais que vous pourriez aimer être une femme soumise au désir d’un homme.
- Je ne crois pas non. J’aime le sexe brutal il est vrai, mais j’aime garder le contrôle (je ne crois pas ce que je viens de lui dire)
Il me sourit, et intensifie son regard et ses caresses sur ma main.
- Vous voulez parier ?
- Je suis sûre de moi- D’accord. Je vous propose un petit jeu…- Professeur, ça devient mal sain. Je crois que je vais rentrer.
- Bien. Je vous laisse tranquille. Mais avant de me quitter, finissez au moins votre verre, et déjeunons voulez-vous. N’en parlons plus.
Son genou s’écarte du mien, il délaisse ma main et l’atmosphère se fait plus légère. Nous déjeunons tranquillement en conversant de choses et d’autres.
Le repas est agréable.
Au moment de quitter le restaurant, il m’aide galamment à enfiler mon manteau, et m’effleure l’épaule.
- C’était divin, merci Mademoiselle- Merci à vous monsieur, c’était très agréable.
- Avez-vous déjà visité le Louvre ?
- Non jamais- Puis-je vous proposer de m’accompagner ?
- Pourquoi pas.
- Charmant, venez, je serai votre guide.
Nous prenons le métro jusqu’au palais du Louvre et passons l’après-midi à arpenter les galeries somptueuses.
La Joconde me déçoit un peu. Si petite ! Je suis impressionnée par les toiles des Maîtres hollandais, que je trouve fascinantes bien que terriblement sombres, voire sinistres.
Le professeur s’en aperçoit.
Ces tableaux vous mettent mal à l’aise.
- Je les trouve violents, sombres- C’était la vie de l’époque.
Malgré mon malaise, qui, pour une raison qui m’est inconnue, va grandissant, il semble prendre un malin plaisir à prolonger le séjour dans cette galerie. Il me sourit- Vous n’aimez pas ?
- Non vraiment, j’aimerais voir autre chose. Je me sens terriblement oppressée.
- Petite fille, c’est moi le guide. Nous partirons quand je le déciderai- S’il vous plaît.
- Encore quelques minutes…
Il m’observe, malicieusement. Au bout d’un instant interminable, il saisit mon bras et me conduit doucement vers la sortie. J’ai l’impression de retrouver une bouffée d’air.
-J’aime voir votre trouble Mademoiselle O- Pardon ?
- C’est la seconde fois que je vous contrains. N’est-ce pas délicieux ?
- Que vous me contraignez ? Je suis juste polie d’accepter de prendre patience- Allons, voyons petite fille, vous vouliez quitter le restaurant et vous êtes restée. Vous vouliez à tout prix sortir de cette pièce, mais vous m’avez obéit et vous êtes restée….
Vous êtes une adulte, libre de vos mouvements et de vos choix. Je ne vous ai pas forcée.
- Un peu quand même !
- Ai-je abusé de ma force ?
- Vous avez utilisé des mots autoritaires, et je vous répète, je ne voulais pas vous fâcher, j’ai voulu être polie et vous faire plaisir- Me faire plaisir (sourire sournois) Et vous ne pouviez pas dire non ? Admettez-le jeune fille, vous aviez envie de m’obéir.
Je bouillonne intérieurement de son arrogance et de ma stupidité. Il a raison. Je me suis laissée entraîner juste à sa voix et son regard.
J'ai envie de partir en courant, peut-être même envie de le gifler.
- Nous étions sensés changer de sujet.
- Peut-être, mais je n’ai pas abandonné l’idée de vous démontrer qu’il y a une O qui sommeille en vous. Une jeune fille prude qui a envie d’être l’objet d’un homme- Quel culot !
C’en est trop, je tourne les talons et me dirige, furieuse vers la sortie. Arrivée devant la pyramide, je m’arrête.
Je cherche l’arrêt du bus qui pourrait me ramener chez moi.
Je tente de reprendre mes esprits quand une main saisit mon bras et une voix familière résonne près de mes oreilles.
- Excusez-moi mon enfant. Je suis terriblement maladroit. Pourriez-vous m’accorder une seconde chance ?
Je ne sais pas ce qui me prend. Mon esprit se dédouble et je m’entends répondre- Ce sera la troisième en fait.
- Exact. Je vous invite à prendre le thé au Nemours. Vous verrez, c’est sympathique.
Je n’y vois aucune menace (enfin plus exactement mon cerveau amadoué ne se rend pas compte de la menace) et accepte de le suivre.
Nous nous installons en terrasse. Le coucher de soleil est divin.
- Me pardonnerez-vous d’avoir exploiter votre trouble enfantin dans cette galerie ?
- Je ne sais pas.
- J’aime votre moue boudeuse. Vous êtes divine- Vous êtes incorrigible- Je sais.
- J’ai envie de vous gifler- Je suis trop vieux pour cela jeune fille. Vous êtes belle en colère.
- Je suis furieuse en fait.
- Vos joues rosées disent que c’est une fureur un peu excitée.
- Pas du tout (je sens mes joues s’empourprer)- N’en parlons plus voulez-vous ? Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
- Un chocolat chaud- Divin. Garçon ? Un chocolat pour la demoiselle et un thé noir pour moi s’il vous plaît.
Nous reprenons une conversation normale, pendant près d’une heure.
Je me sens bien, je suis calmée. Je profite de l’instant. Il est passionnant, de culture, de raffinement. Nous nous découvrons un goût commun pour la musique, les romans du moyen âge et les œuvres de Baudelaire.
Il y a longtemps que je n’ai pas eu de conversation aussi enrichissante.
Imperceptiblement, nos corps se rapprochent, pour se parler plus prêt. Emballé dans notre discussion, sa main tient la mienne.
J’aime cet instant. Je n’ai pas envie de rentrer.
Vers 19h00, nous réalisons qu’il est temps de nous séparer.
- Il est tard petite fille, il vous faut rentrer.
- Mais il n’est que 19h00 !
- Je vous dis qu’il est temps de vous en retourner chez vous. Nous poursuivrons une autre fois.
- Vous avez sans doute raison.
Je me lève le remercie pour la journée et me dirige vers les stations de bus.
- C’est bien, vous êtes une petite fille obéissante.
Je marque un temps d’arrêt. Il a raison. Je viens de me faire avoir encore une fois.
Arrivée chez moi, je me replonge dans mes devoirs. Un bip m’indique un nouveau courriel sur ma messagerie de l’école.
« Dimanche même heure, rendez-vous au Trocadéro. Faites de beaux rêves »Signé G.
Je ferme la messagerie. Hors de question d’y aller.
La semaine se déroule sans anecdote majeure. Une routine lancinante et agréable.
Je dors chez Éric le mardi, car nous nous sommes laissé déborder par un devoir rendu en commun, qui s’est terminé en baise rapide.
Le mercredi, je n’arrive pas à me décoller de lui.
J’ai un besoin de protection. Un sentiment d’instabilité, une intuition que je suis en danger. Pas un danger physique, mais la sensation de me trouver au bord d’un gouffre.
Je ne sais pas d’où cela provient, mais je suis angoissée. Nous passons donc la nuit de mercredi chez lui.
Je lui demande de me faire l’amour, plusieurs fois, d’abord de façon tendre et sensuelle, puis de plus en plus brutalement.
Il me dit aimer cette sensation, mais être très inquiet. J’ai besoin à la fois qu’il me témoigne son amour et qu’il me baise comme une chienne.
Au petit matin, lovée dans ses bras, je suis gagnée par un sentiment d’apaisement. Mon angoisse est passée.
Après les cours, je rentre chez moi. Je croise Laurent, qui me propose un verre, que j’accepte volontiers.
Je n’ai pas envie d’être seule. Je me détends au son de la voix de Laurent qui me raconte son dernier weekend, passé avec sa nouvelle conquête.
Ils sont allés à Deauville. Il est enchanté. Une notification sur mon téléphone m’informe que j’ai un nouveau courriel universitaire.
C’est le professeur M. « Pas de réponse, ce n’est pas grave. Je sais que vous serez là… ».
J’efface le message. J’ai envie de pleurer. Laurent note mon trouble- Un problème?
- Non rien, je ne me sens pas très bien.
- Raconte- C’est rien je te jure- Tu es la pire menteuse que je connaisse.
- Arrête, j’ai pas envie d’en parler.
- Donc il y a quelque chose… Éric ?
- Non t’inquiète.
- La phrase typique pour que je m’inquiète encore plus. Mais bon, je respecte ton silence. Tu sais où je suis si tu as besoin d’une oreille…
Sur ces mots, nous nous quittons. Je l’embrasse sur la bouche et me blottis dans ses bras. Merci Laurent. Je me sens en sécurité avec toi.
Je rentre chez moi, ouvre mon PC et décide de répondre au professeur M.
« Je ne viendrai pas »
La réponse ne se fait pas attendre.
« Bien sûr que si ! »
Le dimanche suivant, je traîne au lit.
J’entends Laurent et sa conquête s’adonner à des ébats matinaux.
Je suis bien sous ma couette. Je lis quelques lignes d’un roman à l’eau de rose et me rendors.
Vers midi, une notification de mon téléphone me réveille.
Nouveau courriel : « C’est un dimanche magnifique, à tout à l’heure »Je suis de bonne humeur. J’ai finalement envie d’aller à ce rendez-vous.
Je choisis de m’habiller d’un jean serré, une chemise sur un débardeur et des bottes. J’attrape mon manteau et quitte l’appartement.
J’arrive de nouveau en retard.
- Vous êtes encore en retard. Je devrais vous punir.
- Bonjour Professeur. Comment allez-vous- Je vais bien. Merci belle enfant. Nous marchons un peu ?
- Volontiers.
L’esplanade est pleine de monde. Des enfants courent, d’autres s’essayent à des acrobaties sur leur skate-board. Le professeur me tend son bras que j’accepte.
Nous nous promenons ainsi jusqu’à atteindre les quais de Seine. Notre conversation est légère. J’apprécie sa compagnie. Aucune allusion déplacée, aucune phrase autoritaire. C’est délicieux.
Nous nous arrêtons et prenons place côte à côte à la table d’une buvette improvisée près de l’eau.
- Vous êtes resplendissante jeune demoiselle.
- Merci monsieur.
- J’ai envie de déposer un baiser sur votre joue.
- C’est inconvenant - C’est chaste et bienveillant.
Amusée, je lui tends ma joue. Il y dépose un baiser, effectivement chaste et très doux. Je souris.
- Vous voyez, je sais me tenir.
- C’est vrai. Merci- Puis-je recommencer sur l’autre joue ?
Mes alarmes intérieures s’activent, mais je ne résiste pas et lui tend mon autre joue. Je n’aurais pas dû.
Après avoir déposé un gentil baiser sur celle-ci, il en dépose un deuxième plus près de ma bouche, puis un troisième sur mes lèvres.
Il se recule pour voir ma réaction. Je suis tétanisée. Je ne réagis pas. Un combat se livre entre ma raison et mon corps, l’un m’ordonnant de faire cesser immédiatement ce manège, l’autre de m’abandonner à ses lèvres.
Mon corps remporte ce round. Je sens ses lèvres se poser de nouveau sur les miennes. Sa langue les caresses et se fait insistante.
Elle pénètre dans ma bouche, forçant mes lèvres à s’ouvrir. Je ne bouge pas. Je ne sais plus quoi faire.
Il me serre dans ses bras, attrape ma nuque, tire ma tête en arrière et continue son baiser, sa salive se mêle à la mienne. Je me laisse faire.
Je ferme les yeux. Il s’arrête enfin. Je demeure muette.
- Votre goût est divin mademoiselle.
Je ne peux rien répondre.
- Buvez votre jus de fruit. Il est temps de reprendre notre balade. Je vous invite à déjeuner.
Je m’exécute, machinalement, comme droguée.
Nous nous levons, et quittons la terrasse. Nous déjeunons tranquillement dans un bistrot près des quais.
Je ne dis pas grand-chose. Le professeur s’amuse de mon trouble. Ce baiser m’a vidée de mon énergie. Je me sens stupide d’avoir accepté de venir à ce rendez-vous. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Mais je suis envoutée.
Je le regarde, avec des yeux vides.
- Vous en voulez plus n’est-ce pas ?
- Non. J’ai envie de rentrer chez moi.
- Déjà ? Je ne peux pas vous laisser faire ça. Venez, marchons jusqu’aux champs Elysées.
Je me laisse guider. Il prend ma main. Je suis fatiguée. Il me propose de prendre le métro.
Je le suis, perdue dans mes pensées. Lorsque la rame arrive, il me laisse passer devant lui et me pousse gentiment, posant une main sur mes fesses.
Nous restons debout. Il se place derrière moi. Je sens une de ses mains accrocher mes hanches. Il murmure à mon oreille.
- Vous êtes bien silencieuse jeune fille. Je vous trouble à ce point ?
Je reste muette. Je me rends compte que j’aime sentir son corps vigoureux derrière moi, se frottant légèrement au gré des ballotements du métro.
Nous ratons la station. Lorsqu’il s’en rend compte, et que nous descendons, il m’avoue que nous sommes arrivés chez lui.
- Venez, je vous offre le café. Vous ne risquez rien. Promis. Il ne vous arrivera rien que vous n’ayez accepté.
Je le suis. Pas rassurée.
Il me désigne un canapé.
- Je vous en prie prenez place.
- Merci.
- Café- Oui volontiersIl quitte la pièce pour la cuisine.
- Tenez.
La chaleur de la boisson, son amertume, me font l’effet d’un coup de fouet.
Je reprends constance et dynamisme. Nous engageons une nouvelle conversation, comme si de rien était.
Il est jovial, les sujets que nous abordons sont gais et légers. Quelques fou-rires s’emparent de nous et la journée se termine sur ces notes joyeuses.
- Voulez-vous dîner ici- Je ne voudrais pas abuser votre hospitalité. Je vais y aller. Merci- J’insiste…- Je cède.
Il prépare un repas simple, dont il s’excuse.
- Spaghettis sauce en boîte, j’espère que cela vous ira- Parfait. Un menu digne d’une étudiante.
- Bon appétit.
Assis devant l’ilot central de la cuisine, nous dînons en devisant gaiement.
À la fin du repas, je prends congé et m’apprête à me lever. Il se place derrière moi avant que j’en ai le temps.
Une main se pose sur mes hanches, l’autre caresse ma nuque.
- J’ai passé un délicieux momentIl pose un baiser sur ma nuque, en passant sa main sur ma gorge.
- Arrêtez, s’il vous plaît- Non, laisse-toi faire, tu en as envie.
Son étreinte sur ma gorge se fait plus forte.
Il suçote doucement mon oreille. De son autre main, il appuie sur ma hanche pour me coller davantage contre lui.
Je sens son sexe contre le bas de mon dos, durcir.
- Tu m’excites petite fille.
Il lèche mon cou et resserre encore son étreinte. Je gémis.
- Détends-toi.
Il lâche ma gorge et ma hanche, me force à me lever et me retourne brutalement. Ses mains agrippent ma tête.
Il attrape ma bouche, y fourre sa langue et baise ma bouche avec.
Son corps commence à se frotter sur le mien. Je sens son sexe de plus en plus dur.
Continuant à m’embrasser, il ouvre mon chemisier, en arrachant les boutons.
Il baisse mon débardeur, dégrafe mon soutien-gorge, libère mes seins, qu’il se met à malaxer d’une main, la deuxième agrippant mes cheveux pour m’obliger à lui laisser ma bouche.
J’aime sa caresse. Je ne résiste plus. Sa bouche m’arrache un gémissement lorsqu’elle se pose sur mon sein déjà dressé. Il recommence sur l’autre sein.
Il me regarde fixement, tenant toujours mes cheveux. Sa main libre glisse vers mon pantalon. Il le déboutonne et le fait glisser jusqu’à mes genoux. Je me débats.
Il tire sur mes cheveux m’embrasse de nouveaux et glisse une main dans ma culotte. Il frotte ma fente humide d’abord doucement, puis vigoureusement, par des mouvements larges, de mon clito à mon cul.
Léchant ma joue, il s’approche de mon oreille et tire encore un peu plus fort sur mes cheveux. Il murmure :
- Tu es toute mouillée petite demoiselle. Tu aimes ça, hein- Oui
Il tire de nouveau mes cheveux.
Ma tête est complètement en arrière. Je pousse un petit cri.
Il glisse alors brutalement deux doigts dans ma chatte et me baise brutalement avec, plongeant des yeux glacés dans les miens.
sens une vague m’envahir. Je ne peux réfréner mes gémissements de plaisir.
- Oui vas-y, c’est bien, laisse-toi faire.
Ses mouvements s’intensifient. Je me sens partir.
Il s’arrête alors brutalement et me lâche. Il se recule et me regarde d’un air sévère.
- Je décide que tu ne vas pas jouir tout de suite.
Haletante, je ne comprends pas bien ce qui m’arrive.
Je reste figée, tentant de reprendre mon souffle et de contrôler ma frustration. Je me précipite vers lui, avide de continuer. Il me repousse
- Non, pas maintenant. Viens t’assoir sur le canapé.
J’obéis, avançant gauchement avec mon jean baissé, mon chemisier déchiré et mes seins à l’air. D’un geste doux, il termine de me déshabiller complètement et m’allonge sur le canapé.
- C'est maintenant, tu vas jouir pour moi, parce que je l'ai décidé...
Avec mon débardeur, il me bande les yeux et caresse mon corps.
Puis il relève mes jambes et me demande de les tenir ainsi en guidant mes bras sous mes genoux.
Il appuie sur l’intérieur de mes cuisses pour les ouvrir davantage.
Je sens sa main glisser sur ma fente et la frotter, étalant toute la mouille que j’ai libérée jusque-là. C’est délicieux. Je gémis de plaisir.
- C’est bien, tu es parfaite. Lève encore tes fesses.
Je m’exécute, complètement envoutée par le plaisir que je ressens.
- Obéissante en plus.
Je sens qu’il s’éloigne. Je pense qu’il me regarde. Je reste quelques minutes dans cette position.
Je commence à me sentir ridicule. J’entends ses pas aller et venir dans l’appartement. Au bout d’un temps indéfinissable, je fatigue et décide de reposer mes jambes.
Je reste allongée ainsi. Je l’entends revenir- Qui t’as dit de bouger ?
Il se penche sur moi, me force à lever les jambes et à reprendre ma position. Une claque s’abat sur ma fesse droite. Je crie. Une seconde plus forte m’arrache un hurlement.
- Tu bougeras quand je te le dirai.
Sans avertissement, ni préliminaire, il introduit un objet glacé dans ma fente.
La morsure du froid est insoutenable. Je hurle de nouveau. Il marque un temps, me laissant là avec cet objet froid enfoncé en moi.
- C’est ta punition.
Puis il fait faire à l’objet des va-et-vient dans ma vulve. La brûlure du froid devient exquise. Je commence à gémir.
Il sort l’objet et le glisse sur mes tétons. Je réalise que c’est un long glaçon, qui fond peu à peu coulant sur mon ventre, mon cou.
Il s’arrête et pose le glaçon sur mon ventre. Je sens un nouvel objet se glisser dans ma fente. Il me baise avec, brutalement.
Mon plaisir monte je sens ma mouille dégouliner. D’une main, il appuie sur mes jambes pour les plaquer contre mon ventre et tenir ainsi ma chatte dégagée et bien ouverte.
De l’autre, il intensifie les mouvements, sort l’objet de ma chatte et le rentre brutalement, de plus en vite. Tout mon corps tremble.
- Arrêtez, s’il vous plaît. Je n’en peux plus.
- Pas question, tu vas jouir petite garce. Parce que je l’ai décidé.
Il me baise de plus en plus fort. Je m’abandonne complètement, mon corps entièrement soumis à des spasmes incontrôlables.
Il ne s’arrête pas, malgré mes supplications. Il me fait sucer l’objet. Je reconnais un matériau semblable à du verre.
Le goût de ma mouille est sucré. je suce avidement le « gode » comme un sexe. J’aime cette sensation. Je me calme un peu et sens comme une torpeur semblable au sommeil me gagner.
- Non ma garce, je n’en ai pas fini avec toi.
Il me retourne, et me place à genoux, la poitrine compressée contre le dossier du canapé il écarte mes jambes. Me force à me pencher en avant.
Avec le gode en verre, il étale ma mouille sur mes deux orifices. J’entends qu’il ouvre sa braguette de sa main libre.
Il frotte son sexe sur toute la longueur de mon entre jambes. Je bouge mon bassin de haut en bas pour accompagner son mouvement.
Il commence à doigter mon cul, d’abord son pouce, tandis que ses autres doigts massent ma vulve, puis retirant son pouce, il commence à me fouiller par des mouvements circulaires de trois doigts. Je me débats, je ne veux pas de cet ultime assaut. Il claque alors mes deux fesses violemment.
- Tu me laisses faire et tu subis. Inutile de te débattre, je sais que tu aimes ça.
Sans prévenir, il enfonce le gode dans ma chatte, puis doucement pénètre mon cul avec sa queue gonflée.
Il me lime doucement, une main sur chaque sein. Il se penche sur moi, embrasse mon cou et me murmure délicatement- Je vais jouir dans ton cul jeune fille. Je vais te baiser jusqu’à ce que tu perdes conscience. Ton premier orgasme n’est rien à côté de ce que tu vas m’offrir.
Il accélère le mouvement. Ainsi remplie, je sens un spasme m’envahir, son souffle devient de plus en plus rapide.
Il attrape mes hanches et incruste ses doigts dans ma chair, il me secoue violemment sous ses coups de reins. Dans un râle profond, je le sens se vider en moi en plusieurs jets intenses.
La sensation déclenche mon orgasme. Il continue de me baiser, mes orifices se contractent autour du gode et de son sexe.
La jouissance m’arrache des cris de chienne. Je crois que je me suis évanouie sous l’intensité du plaisir.
Lorsque je me réveille, je suis nue, dans un lit que je ne connais pas. Le jour est en train de se lever. Il est penché sur moi et me caresse doucement les cheveux.
- Bonjour jeune fille. Il est temps de vous lever et de vous habiller. Vous allez être en retard à l’école. Allez prendre une douche, vous êtes pleine de foutre, c’est dégoutant.
Je m’exécute, en panique. Dans la salle de bains, je trouve une robe d’automne, des bas et des sous-vêtements. Je vois qu’il m’observe.
- Ce sont des vêtements de mon ex-femme. Mais ton chemisier n’est pas mettable. Alors cela fera sans-doute l’affaire pour aujourd’hui
Je n’ai pas vraiment le choix. Je me lave, m’habille et m’apprête à partir. Je suis face à la porte lorsque sa voix puissante et autoritaire me retient.
- Tu vois, tu as joui pour moi, et maintenant tu portes ce que je veux. C’est un bon début Mademoiselle O.
Je quitte l’appartement en claquant la porte. Je suis furieuse, mais bien obligée d'admettre en mon for intérieur, que j'ai adoré cette séance de baise soumise.
A suivre...
Les vacances se terminent. Je rentre à Paris.
Je commence mon stage, qui se passe plutôt bien. Mon maître de stage est un régal pour les yeux.
Peu de distractions en ces jours où la grande majorité des Parisiens est partie rejoindre plages et montagnes.
Au bout de quelques jours, je commence à adopter le rythme déconcertant métro boulot dodo.
J’ai un gros vague à l’âme. Éric a finalement décidé de faire son stage près de ses parents.
Marta et David roucoulent dans leur nouveau studio. Je m’ennuie. Même mes plaisirs solitaires ne me tentent plus.
Un samedi matin, réveillée tôt, je décide de prendre le petit déjeuner sur mon balcon.
En nuisette, je m’installe confortablement pour savourer le lever du jour. La chaleur est déjà étouffante, et quelques perles de sueurs mouillent mon corps. C’est agréable.
La rue est silencieuse. Les premiers rayons de soleil lèchent mon entre jambe langoureusement écartées.
Laurent sort sur son balcon.
Il est torse-nu, en boxer et s’étire.
C’est un cliché pour une pub de parfum ou de sous-vêtements cette image!
Un bel Apollon en contre-jour, un corps quasi parfait, désirable. Je me sens troublée.
- Salut- Salut ma belle, ça va ?
- Ouais.
- Je me joins à toi- Nan, reste un peu debout devant moi. J’aime bien ce que je vois.
- Coquine. Aller, j’ai des croissants.
- Bon ok
Il enjambe le petit muret qui nous sépare, se penche pour déposer une bise sur ma joue et prend place en face de moi.
- Je te fais un café ?
- Oh madame boit du café.
- Nan, moi c’est du chocolat, je suis une petite fille, mais toi t’es un homme.
- Oui (sourire malicieux)
Je me lève pour aller préparer sa boisson. Je sens son regard sur moi.
- Arrête de mater gros pervers- Nan c’est joli.
- Pff c’est plein de poussière.
- Toile d’araignée serait plus approprié non ?
- Salaud !
- Ben c’est silencieux de ton côté du mur.
- Bah ce n’est pas très dynamique du tien non plus- C’est Paris au mois d’août ma biche.
- Je ne suis pas fan.
- Tu t’ennuies ?
- Oui.
- On pourrait s’amuser un peu ?
Un frisson parcourt mon dos et je me colle un peu à lui en luis posant sa tasse, attendant (non en fait espérant) une main baladeuse.
- Alors par contre, tu te calmes tout de suite. Je ne te propose rien de sexuel. Juste un peu de bon temps entre amis.
Je suis un peu déçue, c’est rude.
Nous passons les derniers week-ends avant la rentrée, à nous balader dans Paris, on joue les touristes.
On teste des restos charmants.
On vit comme un vrai couple d’amoureux, innocent et chaste.
Je m’aperçois que ça m’avait manqué. Laurent me parle gentiment. Je retrouve un peu de vertu et de blancheur.
Sans regretter mes expériences des mois passés, je me sens tout à coup nettoyée.
Ces quelques jours me permettent de me retrouver. Un nouveau départ, équilibré entre la timide gamine que je suis encore et la femme que je deviens.
-------------------------------------------------------Rentrée La rentrée universitaire arrive enfin, avec son lot de rituels d’intégration, de soirées étudiantes et de retrouvailles post-estivales.
Je suis la marraine d’une jeune bizute encore plus prude que moi il y a un an.
J’ai mal pour elle lorsque sa binômette lui prend la bouche lors de la soirée d’intégration. La pauvre est outrée et me regarde de ses grands yeux apeurés.
- Serre les dents cocotte, ça ne sera pas long.
Je décide de la prendre sous mon aile, comme Khaled à l’époque.
Cette année, plus de cours avec le professeur M. Cela me manque, parce que j’aimais bien cette matière, mais je suis heureuse de ne plus croiser le regard pervers de ce bel homme mûr.
Petit à petit, prise dans les nouveaux cours, la nouvelle routine et le nouveau souffle donné à ma relation avec Eric, mon esprit est ailleurs.
La relation avec Laurent est devenue plus sage, plus de concours d’orgasme.
Un amour platonique s’est installé. Nos caresses sont suggestives, mais c’est tout aussi excitant.
Le calme « rangé » que ma vie a retrouvé me convient.
Mes caresses nocturnes sont sensuelles, je me fais jouir sans bestialité, par des mouvements lents, des frottements insistants mais doux.
Mes orgasmes sont longs et mes cris étouffés.
Mes ébats avec Éric sont devenus, eux aussi, érotiques et tendres.
Cela semble nous convenir à tous les deux.
Les weekends où mon amoureux n’est pas là, je passe mon dimanche avec Laurent.
Sa vie de couple est vide, mais il ne s’en plaint pas. Nos voisins doivent être heureux que notre petit jeu se soit arrêté.
Nous arrivons en novembre.
Un dimanche matin, je suis occupée à rédiger un devoir de chimie, quand une notification m’indique un nouveau courriel reçu sur ma boîte de l’école.
Le message provenant du professeur M. est intitulé « Devoir en Retard ». Je l’ouvre.
« Chère Mademoiselle de V.
J’espère que votre deuxième année a bien commencé. Je suis un peu déçu que ma meilleure élève n’ait pas pris la peine de me rendre son devoir de vacances. Presque trois mois de retard, c’est inadmissible. Je vous ai observée chère demoiselle. Je vois que vous sentez de nouveau la jeune fille prude et sensuelle. Ceci n’est pas pour me déplaire. Je sais néanmoins que vous avez lus les ouvrages que je vous avais recommandés. Je pense même que vous les avez appréciés. Je souhaiterais vous inviter dimanche prochain pour un déjeuner, afin de prendre le temps d’en discuter. Je vous attends chez Jenny, à 12h30.
Signé Georges M. »PS : répondez à ma question… laquelle de ces femmes êtes-vous ?
J’avais espéré qu’il aurait oublié sa question.
Un peu bizarre cette invitation.
Un vieux prof qui m’invite pour discuter de livres quasi érotiques, carrément pornographiques pour Histoire d’O, quelque chose en moi me dit de me méfier (probablement ma conscience de prude), mais mon démon intérieur se réveille et se laisse tenter.
Je décide de lui répondre.
« Cher Professeur M,Rendez-vous noté pour dimanche. Je me sens perverse comme Madame de Merteuil, prude comme Madame de Tourvel, prête à m’abandonner comme elle au plaisir d’un amant amoureux.
Il m’arrive de m’ennuyer autant qu’Emma Bovary. Je ne trouve aucun plaisir à m’imaginer en O.
Signé : Charlotte de V.
La réponse ne se fait pas attendre.
« Chère enfant,Je me réjouis d’en discuter. Peut-être pourrais-je vous faire changer d’avis sur O. Qui sait, vous pourriez aimer… D’ailleurs, je suis persuadé que vous mentez à ce propos»Signé : Georges
Dimanche
Jusqu’au samedi soir, j’ai hésité. Marta ne m’a pas été d’un très grand secours. Elle trouvait cette invitation terriblement excitante, mais également particulièrement malsaine.
Laurent m’avait déconseillé d’accepter. Impossible d’en parler à Éric.
Après tout, qu’est-ce que je risque ? c’est un prof, c’est un resto. Je ne fais rien de mal.
Vêtue d’une robe légère aux couleurs d’automne, lingerie en dentelle, bas et bottines, je me dirige vers le lieu du rendez-vous.
J’arrive avec dix minutes de retard. Le professeur est déjà attablé, un verre de vin blanc devant lui. Le serveur me dirige vers sa table.
- Bonjour mon enfant. Vous êtes très en beauté- Bonjour Monsieur, merci.
- Passez-vous un bon week-end ?
- Agréable.
- Tant mieux. J’ai pris la liberté de commander un verre de vin blanc pour vous.
- Merci mais- Vous êtes en retard, vous n’avez pas le choix. Ce sera votre punition.
Je me tais, médusée par son ton autoritaire.
- Alors, si nous rentrions dans le vif du sujet ?
- Littérature ?
- Erotisme, mademoiselle, ne soyez pas naïve !
- Je ne suis pas sûre de vous suivre ?
- Vous avez accepté mon invitation jeune fille, c’est donc que vous êtes ouverte à cette conversation.
Son genou se colle au mien sous la table. Son regard se fixe au mien et il esquisse un petit sourire.
- J’ai accepté parce que je suis curieuse, mais je ne suis pas à l’aise- Parce que je suis trop vieux ?
- Parce que vous êtes mon professeur, parce que vous frôlez mon intimité- Frôler c’est le terme. Alors, vous avez aimé vos lectures- Oui dans l’ensemble.
- Dans l’ensemble ?
Il porte son verre à ses lèvres, en me fixant. Sa bouche est sensuelle. Son regard me transperce. J’ai l’impression d’être envoutée.
- J’ai détesté Histoire d’O- Ah vraiment ?
- Oui, trop violent. Et l’héroïne m’a exaspérée.
- Vous voulez que je vous dise jeune fille ? Je n’e crois pas un mot. Je crois au contraire que vous avez adoré, que vous vous êtes caressée en vous imaginant soumise comme O.
Il accompagne ses propos d’une très légère caresse du bout des doigts sur ma main.
- Je vais vous dire mon enfant, je pense que votre pudeur est un voile qui cache mal votre lubricité. Je sais que vous pourriez aimer être une femme soumise au désir d’un homme.
- Je ne crois pas non. J’aime le sexe brutal il est vrai, mais j’aime garder le contrôle (je ne crois pas ce que je viens de lui dire)
Il me sourit, et intensifie son regard et ses caresses sur ma main.
- Vous voulez parier ?
- Je suis sûre de moi- D’accord. Je vous propose un petit jeu…- Professeur, ça devient mal sain. Je crois que je vais rentrer.
- Bien. Je vous laisse tranquille. Mais avant de me quitter, finissez au moins votre verre, et déjeunons voulez-vous. N’en parlons plus.
Son genou s’écarte du mien, il délaisse ma main et l’atmosphère se fait plus légère. Nous déjeunons tranquillement en conversant de choses et d’autres.
Le repas est agréable.
Au moment de quitter le restaurant, il m’aide galamment à enfiler mon manteau, et m’effleure l’épaule.
- C’était divin, merci Mademoiselle- Merci à vous monsieur, c’était très agréable.
- Avez-vous déjà visité le Louvre ?
- Non jamais- Puis-je vous proposer de m’accompagner ?
- Pourquoi pas.
- Charmant, venez, je serai votre guide.
Nous prenons le métro jusqu’au palais du Louvre et passons l’après-midi à arpenter les galeries somptueuses.
La Joconde me déçoit un peu. Si petite ! Je suis impressionnée par les toiles des Maîtres hollandais, que je trouve fascinantes bien que terriblement sombres, voire sinistres.
Le professeur s’en aperçoit.
Ces tableaux vous mettent mal à l’aise.
- Je les trouve violents, sombres- C’était la vie de l’époque.
Malgré mon malaise, qui, pour une raison qui m’est inconnue, va grandissant, il semble prendre un malin plaisir à prolonger le séjour dans cette galerie. Il me sourit- Vous n’aimez pas ?
- Non vraiment, j’aimerais voir autre chose. Je me sens terriblement oppressée.
- Petite fille, c’est moi le guide. Nous partirons quand je le déciderai- S’il vous plaît.
- Encore quelques minutes…
Il m’observe, malicieusement. Au bout d’un instant interminable, il saisit mon bras et me conduit doucement vers la sortie. J’ai l’impression de retrouver une bouffée d’air.
-J’aime voir votre trouble Mademoiselle O- Pardon ?
- C’est la seconde fois que je vous contrains. N’est-ce pas délicieux ?
- Que vous me contraignez ? Je suis juste polie d’accepter de prendre patience- Allons, voyons petite fille, vous vouliez quitter le restaurant et vous êtes restée. Vous vouliez à tout prix sortir de cette pièce, mais vous m’avez obéit et vous êtes restée….
Vous êtes une adulte, libre de vos mouvements et de vos choix. Je ne vous ai pas forcée.
- Un peu quand même !
- Ai-je abusé de ma force ?
- Vous avez utilisé des mots autoritaires, et je vous répète, je ne voulais pas vous fâcher, j’ai voulu être polie et vous faire plaisir- Me faire plaisir (sourire sournois) Et vous ne pouviez pas dire non ? Admettez-le jeune fille, vous aviez envie de m’obéir.
Je bouillonne intérieurement de son arrogance et de ma stupidité. Il a raison. Je me suis laissée entraîner juste à sa voix et son regard.
J'ai envie de partir en courant, peut-être même envie de le gifler.
- Nous étions sensés changer de sujet.
- Peut-être, mais je n’ai pas abandonné l’idée de vous démontrer qu’il y a une O qui sommeille en vous. Une jeune fille prude qui a envie d’être l’objet d’un homme- Quel culot !
C’en est trop, je tourne les talons et me dirige, furieuse vers la sortie. Arrivée devant la pyramide, je m’arrête.
Je cherche l’arrêt du bus qui pourrait me ramener chez moi.
Je tente de reprendre mes esprits quand une main saisit mon bras et une voix familière résonne près de mes oreilles.
- Excusez-moi mon enfant. Je suis terriblement maladroit. Pourriez-vous m’accorder une seconde chance ?
Je ne sais pas ce qui me prend. Mon esprit se dédouble et je m’entends répondre- Ce sera la troisième en fait.
- Exact. Je vous invite à prendre le thé au Nemours. Vous verrez, c’est sympathique.
Je n’y vois aucune menace (enfin plus exactement mon cerveau amadoué ne se rend pas compte de la menace) et accepte de le suivre.
Nous nous installons en terrasse. Le coucher de soleil est divin.
- Me pardonnerez-vous d’avoir exploiter votre trouble enfantin dans cette galerie ?
- Je ne sais pas.
- J’aime votre moue boudeuse. Vous êtes divine- Vous êtes incorrigible- Je sais.
- J’ai envie de vous gifler- Je suis trop vieux pour cela jeune fille. Vous êtes belle en colère.
- Je suis furieuse en fait.
- Vos joues rosées disent que c’est une fureur un peu excitée.
- Pas du tout (je sens mes joues s’empourprer)- N’en parlons plus voulez-vous ? Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
- Un chocolat chaud- Divin. Garçon ? Un chocolat pour la demoiselle et un thé noir pour moi s’il vous plaît.
Nous reprenons une conversation normale, pendant près d’une heure.
Je me sens bien, je suis calmée. Je profite de l’instant. Il est passionnant, de culture, de raffinement. Nous nous découvrons un goût commun pour la musique, les romans du moyen âge et les œuvres de Baudelaire.
Il y a longtemps que je n’ai pas eu de conversation aussi enrichissante.
Imperceptiblement, nos corps se rapprochent, pour se parler plus prêt. Emballé dans notre discussion, sa main tient la mienne.
J’aime cet instant. Je n’ai pas envie de rentrer.
Vers 19h00, nous réalisons qu’il est temps de nous séparer.
- Il est tard petite fille, il vous faut rentrer.
- Mais il n’est que 19h00 !
- Je vous dis qu’il est temps de vous en retourner chez vous. Nous poursuivrons une autre fois.
- Vous avez sans doute raison.
Je me lève le remercie pour la journée et me dirige vers les stations de bus.
- C’est bien, vous êtes une petite fille obéissante.
Je marque un temps d’arrêt. Il a raison. Je viens de me faire avoir encore une fois.
Arrivée chez moi, je me replonge dans mes devoirs. Un bip m’indique un nouveau courriel sur ma messagerie de l’école.
« Dimanche même heure, rendez-vous au Trocadéro. Faites de beaux rêves »Signé G.
Je ferme la messagerie. Hors de question d’y aller.
La semaine se déroule sans anecdote majeure. Une routine lancinante et agréable.
Je dors chez Éric le mardi, car nous nous sommes laissé déborder par un devoir rendu en commun, qui s’est terminé en baise rapide.
Le mercredi, je n’arrive pas à me décoller de lui.
J’ai un besoin de protection. Un sentiment d’instabilité, une intuition que je suis en danger. Pas un danger physique, mais la sensation de me trouver au bord d’un gouffre.
Je ne sais pas d’où cela provient, mais je suis angoissée. Nous passons donc la nuit de mercredi chez lui.
Je lui demande de me faire l’amour, plusieurs fois, d’abord de façon tendre et sensuelle, puis de plus en plus brutalement.
Il me dit aimer cette sensation, mais être très inquiet. J’ai besoin à la fois qu’il me témoigne son amour et qu’il me baise comme une chienne.
Au petit matin, lovée dans ses bras, je suis gagnée par un sentiment d’apaisement. Mon angoisse est passée.
Après les cours, je rentre chez moi. Je croise Laurent, qui me propose un verre, que j’accepte volontiers.
Je n’ai pas envie d’être seule. Je me détends au son de la voix de Laurent qui me raconte son dernier weekend, passé avec sa nouvelle conquête.
Ils sont allés à Deauville. Il est enchanté. Une notification sur mon téléphone m’informe que j’ai un nouveau courriel universitaire.
C’est le professeur M. « Pas de réponse, ce n’est pas grave. Je sais que vous serez là… ».
J’efface le message. J’ai envie de pleurer. Laurent note mon trouble- Un problème?
- Non rien, je ne me sens pas très bien.
- Raconte- C’est rien je te jure- Tu es la pire menteuse que je connaisse.
- Arrête, j’ai pas envie d’en parler.
- Donc il y a quelque chose… Éric ?
- Non t’inquiète.
- La phrase typique pour que je m’inquiète encore plus. Mais bon, je respecte ton silence. Tu sais où je suis si tu as besoin d’une oreille…
Sur ces mots, nous nous quittons. Je l’embrasse sur la bouche et me blottis dans ses bras. Merci Laurent. Je me sens en sécurité avec toi.
Je rentre chez moi, ouvre mon PC et décide de répondre au professeur M.
« Je ne viendrai pas »
La réponse ne se fait pas attendre.
« Bien sûr que si ! »
Le dimanche suivant, je traîne au lit.
J’entends Laurent et sa conquête s’adonner à des ébats matinaux.
Je suis bien sous ma couette. Je lis quelques lignes d’un roman à l’eau de rose et me rendors.
Vers midi, une notification de mon téléphone me réveille.
Nouveau courriel : « C’est un dimanche magnifique, à tout à l’heure »Je suis de bonne humeur. J’ai finalement envie d’aller à ce rendez-vous.
Je choisis de m’habiller d’un jean serré, une chemise sur un débardeur et des bottes. J’attrape mon manteau et quitte l’appartement.
J’arrive de nouveau en retard.
- Vous êtes encore en retard. Je devrais vous punir.
- Bonjour Professeur. Comment allez-vous- Je vais bien. Merci belle enfant. Nous marchons un peu ?
- Volontiers.
L’esplanade est pleine de monde. Des enfants courent, d’autres s’essayent à des acrobaties sur leur skate-board. Le professeur me tend son bras que j’accepte.
Nous nous promenons ainsi jusqu’à atteindre les quais de Seine. Notre conversation est légère. J’apprécie sa compagnie. Aucune allusion déplacée, aucune phrase autoritaire. C’est délicieux.
Nous nous arrêtons et prenons place côte à côte à la table d’une buvette improvisée près de l’eau.
- Vous êtes resplendissante jeune demoiselle.
- Merci monsieur.
- J’ai envie de déposer un baiser sur votre joue.
- C’est inconvenant - C’est chaste et bienveillant.
Amusée, je lui tends ma joue. Il y dépose un baiser, effectivement chaste et très doux. Je souris.
- Vous voyez, je sais me tenir.
- C’est vrai. Merci- Puis-je recommencer sur l’autre joue ?
Mes alarmes intérieures s’activent, mais je ne résiste pas et lui tend mon autre joue. Je n’aurais pas dû.
Après avoir déposé un gentil baiser sur celle-ci, il en dépose un deuxième plus près de ma bouche, puis un troisième sur mes lèvres.
Il se recule pour voir ma réaction. Je suis tétanisée. Je ne réagis pas. Un combat se livre entre ma raison et mon corps, l’un m’ordonnant de faire cesser immédiatement ce manège, l’autre de m’abandonner à ses lèvres.
Mon corps remporte ce round. Je sens ses lèvres se poser de nouveau sur les miennes. Sa langue les caresses et se fait insistante.
Elle pénètre dans ma bouche, forçant mes lèvres à s’ouvrir. Je ne bouge pas. Je ne sais plus quoi faire.
Il me serre dans ses bras, attrape ma nuque, tire ma tête en arrière et continue son baiser, sa salive se mêle à la mienne. Je me laisse faire.
Je ferme les yeux. Il s’arrête enfin. Je demeure muette.
- Votre goût est divin mademoiselle.
Je ne peux rien répondre.
- Buvez votre jus de fruit. Il est temps de reprendre notre balade. Je vous invite à déjeuner.
Je m’exécute, machinalement, comme droguée.
Nous nous levons, et quittons la terrasse. Nous déjeunons tranquillement dans un bistrot près des quais.
Je ne dis pas grand-chose. Le professeur s’amuse de mon trouble. Ce baiser m’a vidée de mon énergie. Je me sens stupide d’avoir accepté de venir à ce rendez-vous. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Mais je suis envoutée.
Je le regarde, avec des yeux vides.
- Vous en voulez plus n’est-ce pas ?
- Non. J’ai envie de rentrer chez moi.
- Déjà ? Je ne peux pas vous laisser faire ça. Venez, marchons jusqu’aux champs Elysées.
Je me laisse guider. Il prend ma main. Je suis fatiguée. Il me propose de prendre le métro.
Je le suis, perdue dans mes pensées. Lorsque la rame arrive, il me laisse passer devant lui et me pousse gentiment, posant une main sur mes fesses.
Nous restons debout. Il se place derrière moi. Je sens une de ses mains accrocher mes hanches. Il murmure à mon oreille.
- Vous êtes bien silencieuse jeune fille. Je vous trouble à ce point ?
Je reste muette. Je me rends compte que j’aime sentir son corps vigoureux derrière moi, se frottant légèrement au gré des ballotements du métro.
Nous ratons la station. Lorsqu’il s’en rend compte, et que nous descendons, il m’avoue que nous sommes arrivés chez lui.
- Venez, je vous offre le café. Vous ne risquez rien. Promis. Il ne vous arrivera rien que vous n’ayez accepté.
Je le suis. Pas rassurée.
Il me désigne un canapé.
- Je vous en prie prenez place.
- Merci.
- Café- Oui volontiersIl quitte la pièce pour la cuisine.
- Tenez.
La chaleur de la boisson, son amertume, me font l’effet d’un coup de fouet.
Je reprends constance et dynamisme. Nous engageons une nouvelle conversation, comme si de rien était.
Il est jovial, les sujets que nous abordons sont gais et légers. Quelques fou-rires s’emparent de nous et la journée se termine sur ces notes joyeuses.
- Voulez-vous dîner ici- Je ne voudrais pas abuser votre hospitalité. Je vais y aller. Merci- J’insiste…- Je cède.
Il prépare un repas simple, dont il s’excuse.
- Spaghettis sauce en boîte, j’espère que cela vous ira- Parfait. Un menu digne d’une étudiante.
- Bon appétit.
Assis devant l’ilot central de la cuisine, nous dînons en devisant gaiement.
À la fin du repas, je prends congé et m’apprête à me lever. Il se place derrière moi avant que j’en ai le temps.
Une main se pose sur mes hanches, l’autre caresse ma nuque.
- J’ai passé un délicieux momentIl pose un baiser sur ma nuque, en passant sa main sur ma gorge.
- Arrêtez, s’il vous plaît- Non, laisse-toi faire, tu en as envie.
Son étreinte sur ma gorge se fait plus forte.
Il suçote doucement mon oreille. De son autre main, il appuie sur ma hanche pour me coller davantage contre lui.
Je sens son sexe contre le bas de mon dos, durcir.
- Tu m’excites petite fille.
Il lèche mon cou et resserre encore son étreinte. Je gémis.
- Détends-toi.
Il lâche ma gorge et ma hanche, me force à me lever et me retourne brutalement. Ses mains agrippent ma tête.
Il attrape ma bouche, y fourre sa langue et baise ma bouche avec.
Son corps commence à se frotter sur le mien. Je sens son sexe de plus en plus dur.
Continuant à m’embrasser, il ouvre mon chemisier, en arrachant les boutons.
Il baisse mon débardeur, dégrafe mon soutien-gorge, libère mes seins, qu’il se met à malaxer d’une main, la deuxième agrippant mes cheveux pour m’obliger à lui laisser ma bouche.
J’aime sa caresse. Je ne résiste plus. Sa bouche m’arrache un gémissement lorsqu’elle se pose sur mon sein déjà dressé. Il recommence sur l’autre sein.
Il me regarde fixement, tenant toujours mes cheveux. Sa main libre glisse vers mon pantalon. Il le déboutonne et le fait glisser jusqu’à mes genoux. Je me débats.
Il tire sur mes cheveux m’embrasse de nouveaux et glisse une main dans ma culotte. Il frotte ma fente humide d’abord doucement, puis vigoureusement, par des mouvements larges, de mon clito à mon cul.
Léchant ma joue, il s’approche de mon oreille et tire encore un peu plus fort sur mes cheveux. Il murmure :
- Tu es toute mouillée petite demoiselle. Tu aimes ça, hein- Oui
Il tire de nouveau mes cheveux.
Ma tête est complètement en arrière. Je pousse un petit cri.
Il glisse alors brutalement deux doigts dans ma chatte et me baise brutalement avec, plongeant des yeux glacés dans les miens.
sens une vague m’envahir. Je ne peux réfréner mes gémissements de plaisir.
- Oui vas-y, c’est bien, laisse-toi faire.
Ses mouvements s’intensifient. Je me sens partir.
Il s’arrête alors brutalement et me lâche. Il se recule et me regarde d’un air sévère.
- Je décide que tu ne vas pas jouir tout de suite.
Haletante, je ne comprends pas bien ce qui m’arrive.
Je reste figée, tentant de reprendre mon souffle et de contrôler ma frustration. Je me précipite vers lui, avide de continuer. Il me repousse
- Non, pas maintenant. Viens t’assoir sur le canapé.
J’obéis, avançant gauchement avec mon jean baissé, mon chemisier déchiré et mes seins à l’air. D’un geste doux, il termine de me déshabiller complètement et m’allonge sur le canapé.
- C'est maintenant, tu vas jouir pour moi, parce que je l'ai décidé...
Avec mon débardeur, il me bande les yeux et caresse mon corps.
Puis il relève mes jambes et me demande de les tenir ainsi en guidant mes bras sous mes genoux.
Il appuie sur l’intérieur de mes cuisses pour les ouvrir davantage.
Je sens sa main glisser sur ma fente et la frotter, étalant toute la mouille que j’ai libérée jusque-là. C’est délicieux. Je gémis de plaisir.
- C’est bien, tu es parfaite. Lève encore tes fesses.
Je m’exécute, complètement envoutée par le plaisir que je ressens.
- Obéissante en plus.
Je sens qu’il s’éloigne. Je pense qu’il me regarde. Je reste quelques minutes dans cette position.
Je commence à me sentir ridicule. J’entends ses pas aller et venir dans l’appartement. Au bout d’un temps indéfinissable, je fatigue et décide de reposer mes jambes.
Je reste allongée ainsi. Je l’entends revenir- Qui t’as dit de bouger ?
Il se penche sur moi, me force à lever les jambes et à reprendre ma position. Une claque s’abat sur ma fesse droite. Je crie. Une seconde plus forte m’arrache un hurlement.
- Tu bougeras quand je te le dirai.
Sans avertissement, ni préliminaire, il introduit un objet glacé dans ma fente.
La morsure du froid est insoutenable. Je hurle de nouveau. Il marque un temps, me laissant là avec cet objet froid enfoncé en moi.
- C’est ta punition.
Puis il fait faire à l’objet des va-et-vient dans ma vulve. La brûlure du froid devient exquise. Je commence à gémir.
Il sort l’objet et le glisse sur mes tétons. Je réalise que c’est un long glaçon, qui fond peu à peu coulant sur mon ventre, mon cou.
Il s’arrête et pose le glaçon sur mon ventre. Je sens un nouvel objet se glisser dans ma fente. Il me baise avec, brutalement.
Mon plaisir monte je sens ma mouille dégouliner. D’une main, il appuie sur mes jambes pour les plaquer contre mon ventre et tenir ainsi ma chatte dégagée et bien ouverte.
De l’autre, il intensifie les mouvements, sort l’objet de ma chatte et le rentre brutalement, de plus en vite. Tout mon corps tremble.
- Arrêtez, s’il vous plaît. Je n’en peux plus.
- Pas question, tu vas jouir petite garce. Parce que je l’ai décidé.
Il me baise de plus en plus fort. Je m’abandonne complètement, mon corps entièrement soumis à des spasmes incontrôlables.
Il ne s’arrête pas, malgré mes supplications. Il me fait sucer l’objet. Je reconnais un matériau semblable à du verre.
Le goût de ma mouille est sucré. je suce avidement le « gode » comme un sexe. J’aime cette sensation. Je me calme un peu et sens comme une torpeur semblable au sommeil me gagner.
- Non ma garce, je n’en ai pas fini avec toi.
Il me retourne, et me place à genoux, la poitrine compressée contre le dossier du canapé il écarte mes jambes. Me force à me pencher en avant.
Avec le gode en verre, il étale ma mouille sur mes deux orifices. J’entends qu’il ouvre sa braguette de sa main libre.
Il frotte son sexe sur toute la longueur de mon entre jambes. Je bouge mon bassin de haut en bas pour accompagner son mouvement.
Il commence à doigter mon cul, d’abord son pouce, tandis que ses autres doigts massent ma vulve, puis retirant son pouce, il commence à me fouiller par des mouvements circulaires de trois doigts. Je me débats, je ne veux pas de cet ultime assaut. Il claque alors mes deux fesses violemment.
- Tu me laisses faire et tu subis. Inutile de te débattre, je sais que tu aimes ça.
Sans prévenir, il enfonce le gode dans ma chatte, puis doucement pénètre mon cul avec sa queue gonflée.
Il me lime doucement, une main sur chaque sein. Il se penche sur moi, embrasse mon cou et me murmure délicatement- Je vais jouir dans ton cul jeune fille. Je vais te baiser jusqu’à ce que tu perdes conscience. Ton premier orgasme n’est rien à côté de ce que tu vas m’offrir.
Il accélère le mouvement. Ainsi remplie, je sens un spasme m’envahir, son souffle devient de plus en plus rapide.
Il attrape mes hanches et incruste ses doigts dans ma chair, il me secoue violemment sous ses coups de reins. Dans un râle profond, je le sens se vider en moi en plusieurs jets intenses.
La sensation déclenche mon orgasme. Il continue de me baiser, mes orifices se contractent autour du gode et de son sexe.
La jouissance m’arrache des cris de chienne. Je crois que je me suis évanouie sous l’intensité du plaisir.
Lorsque je me réveille, je suis nue, dans un lit que je ne connais pas. Le jour est en train de se lever. Il est penché sur moi et me caresse doucement les cheveux.
- Bonjour jeune fille. Il est temps de vous lever et de vous habiller. Vous allez être en retard à l’école. Allez prendre une douche, vous êtes pleine de foutre, c’est dégoutant.
Je m’exécute, en panique. Dans la salle de bains, je trouve une robe d’automne, des bas et des sous-vêtements. Je vois qu’il m’observe.
- Ce sont des vêtements de mon ex-femme. Mais ton chemisier n’est pas mettable. Alors cela fera sans-doute l’affaire pour aujourd’hui
Je n’ai pas vraiment le choix. Je me lave, m’habille et m’apprête à partir. Je suis face à la porte lorsque sa voix puissante et autoritaire me retient.
- Tu vois, tu as joui pour moi, et maintenant tu portes ce que je veux. C’est un bon début Mademoiselle O.
Je quitte l’appartement en claquant la porte. Je suis furieuse, mais bien obligée d'admettre en mon for intérieur, que j'ai adoré cette séance de baise soumise.
A suivre...
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Histoire cohérente. Quel travail.
J'adore.
J'adore.