Le passé caché
Récit érotique écrit par J A [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
- • 18 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 9.5 • Cote moyenne attribuée par HDS : 9.8
- • L'ensemble des récits érotiques de J A ont reçu un total de 174 610 visites.
Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-05-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
Cette histoire de sexe a été affichée 6 133 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
Le passé caché
Avant tout, je tiens à remercier Patrick, alias PP06, qui a gentiment accepté de lire une suite de « Branle-bas de combat » que j’avais écrite. Bien entendu, sa suite était meilleure. Ça m’a encouragé à publier un récit. Voici le deuxième qui est plus long et sombre.
------------------------------
Peu avant midi, l’alarme s’était déclenchée. Quelques minutes auparavant une odeur désagréable s’était répandue dans le bureau. Ludovic ne se précipita pas dehors avec le troupeau. Il prit la peine de fermer sa session et de prendre sa veste et son sac à dos.
Les pompiers arrivèrent dans les minutes suivantes et investirent l’immeuble. Après deux heures d’attente, on leur annonça qu’il serait impossible de retourner dans l’immeuble avant 48h. Le groupe électrogène de secours avait fait des siennes pendant un test.
Ludovic, content que le week-end commence déjà vendredi après-midi, s’en alla prendre le bus. Une demi-heure après, il descendit à son arrêt. La maison était à quinze minutes à pied.
Patricia, sa femme, ne travaillait qu’à 80% et finissait se semaine le jeudi. Il allait lui faire une belle surprise.
- Coucou chérie, je suis rentré.
Il entendit du bruit dans la salle de bains et monta l’escalier. Foutue vieille maison. Elle était bien située, mais mal conçue. Un héritage d’une tante paternelle, qu’ils habitaient sans payer de loyer. C’était cool d’être fils unique et cela leur permettait d’économiser, pour acheter quelque chose de moderne et agréable.
En bas il n’y avait qu’une grande cuisine et une sorte de garage attenant. On pouvait y accéder depuis la cuisine, une autre porte donnait sur l’arrière de la maison et une trappe inutilisée au plafond, menait à l’étage. Le salon, les chambres et la salle de bains étaient en haut. Pour cela il fallait monter un long escalier très raide, aux marches lisses et inégales. Quand ils auraient des enfants, il faudrait déménager de toute façon.
- Mon amour tu m’as entendu ? je suis rentré.
Une voix étouffée lui répondit.
- Oui, j’arrive.
Quelques minutes plus tard, Patricia sortit de la salle de bains. Elle était en peignoir et avait une mine affreuse, les yeux rouges et gonflés.
- Ça va mon amour, tu n’as pas l’air bien du tout. Est-ce que tu as pleuré ?
- Non, je… j’ai dû attraper un… virus ou une autre cochonnerie et je ne suis vraiment pas bien.
- Va te coucher, je t’amène quelque chose ?
- Non, pas pour l’instant, je vais me reposer.
- D’accord, moi je vais me doucher car je pue et je reviens te raconter la journée.
Elle se dirigea vers la chambre et lui entra dans la salle de bains. Il avait besoin d’une bonne douche, pour enlever cette horrible odeur. Il se déshabilla et mit ses affaires dans le panier à linge sale. Ce faisant, il heurta la petite poubelle, qui tomba et perdit son couvercle. Il commença à ramasser des mouchoirs sales et autres serviettes démaquillantes, quand il sentit quelque chose de mou et gluant dans un mouchoir. C’était un… non deux préservatifs.
Un froid glacial l’envahit. Il n’utilisait pas de capotes ; Patricia avait un stérilet. Ce n’était pas possible. Elle avait un amant. La tête lui tournait et il dut se coucher sur le sol devant la baignoire, avant de faire un malaise. Il ne se rendit pas compte du temps qu’il resta prostré sur le sol, avant de reprendre ses esprits.
Ils se connaissaient depuis huit ans et étaient mariés depuis bientôt cinq. Toujours fous amoureux et complices, leurs ébats étaient fantastiques et quasi quotidiens. Pourquoi ? Avait-il fait quelque chose de mal ? En tout cas, il ne l’avait jamais trompée !
Il se releva et prit sa douche en espérant se noyer. Il ruminait sans cesse, son cerveau n’arrivait pas à assimiler ce qu’il avait vu. Il avait une forte douleur dans la poitrine et du mal à respirer. Il était cocu mais n’avait jamais rien remarqué. Depuis quand ? Pourquoi ? Combien d’amants ? Les questions se bousculaient dans sa tête.
Il sortit, se sécha et regarda à nouveau les preuves de l’infidélité. L’un des préservatifs montrait des traces de sodomie. C’était incroyable, Patricia n’accédait que rarement à lui accorder ce privilège.
Son esprit tourbillonnait, il ne savait que faire. Une partie de lui voulait se précipiter dans la chambre et lui jeter les préservatifs au visage en la traitant de tous les noms. L’autre partie voulait comprendre, sans qu’elle sache qu’il l’avait démasquée. Il avait mal et en voulait au monde entier.
Il se dirigea vers la chambre et s’approcha de lit. Patricia était couchée et regardait dans le vide.
- Donne-moi ton peignoir mon amour, il est tout mouillé, et mets ton pyjama.
Elle s’agrippa au peignoir, le désespoir peint sur son visage.
- Non, non je suis bien, laisse-le-moi !
- Sûre ? Tu vas attraper la mort comme ça, mets quelque chose de sec.
- Non, non ça va.
- Tu m’inquiètes, je vais t’amener voir un médecin, tu n’as vraiment pas l’air bien.
- Non surtout pas ! Je vais mieux et je n’ai pas envie de bouger.
- Bon comme tu veux, mais dis-moi si ça empire et je t’emmène.
Elle n’avait vraiment pas l’air bien et n’avait pas l’attitude qu’il aurait imaginée. Après avoir couché avec son amant, elle aurait dû être satisfaite, radieuse, excitée ou encore souriante. Là, elle avait une tête de déterrée et l’air d’avoir pleuré toutes les larmes de son corps. Regrettait-elle à ce point de l’avoir trompé ? Il l’espérait, mais la rage l’empêchait de la prendre ne pitié.
Il réfléchit à la situation. Si elle le cocufiait, ce ne pouvait être que les vendredis. Elle était responsable du service d’audit dans une banque, donc peu de chance que cela se passe au bureau. Ils passaient les soirées et les week-ends ensemble, alors non plus.
Un plan commença à germer dans son esprit. Il avait besoin de faire un tour sur internet. Ayant trouvé ce qu’il cherchait, il passa commande et l’envoya chez ses parents. Ils n’habitaient pas loin et comme ils étaient en croisière, c’était lui qui relevait le courrier.
Le week-end fut très long et Patricia ne sortit pas de son abattement. Le lundi, ils retournèrent au travail. Elle qui aimait se balader à moitié nue à la maison, surtout maintenant qu’il faisait chaud, restait en manches longues. Le mardi soir, ne comprenant pas l’attitude de Patricia, il essaya une autre approche.
- Pat, tu m’inquiètes, tu n’as l’air d’aller beaucoup mieux.
- Si, si ça va.
- Sûre ? Je n’ai vu que la peau de tes mains et de ton visage depuis vendredi. Tu as l’air angoissée, stressée, tu me parles à peine et le sexe on oublie. Tu me tournes le dos dans le lit tous les soirs. Tu me caches quoi ? Il t’est arrivé quelque chose ?
Elle était livide et la peur se lisait sur son visage. Il se passait quoi ?
- Non rien, rien… c’est… c’est le virus qui ne passe pas.
- Alors va consulter un médecin, tu ne peux pas continuer comme ça.
- Oui, je… je vais y aller si ça continue.
Il voulait lui tirer les vers du nez, mais n’avait réussi qu’à la terroriser. Elle lui faisait presque de la peine. Pris d’un brusque élan de tendresse qu’il ne s’expliqua pas, il l’a pris dans ses bras et lui embrassa le front. Elle s’accrocha à lui comme une désespérée, des larmes coulaient sur ses joues.
- Je t’aime. Lui dit-il.
Ses pleurs se transformèrent en sanglots et il dû la garder dans ses bras jusqu’à ce qu’elle s’endorme, puis la porta dans le lit.
Le lendemain il reçut enfin son colis. Il craignait qu’il n’arrive pas avant vendredi. Ce soir-là il s’isola dans la chambre pendant que Patricia était à la cuisine. Il cherchait désespérément une cachette, quand il eut une idée. C’était pendant leurs premières vacances ensemble, qu’il le lui avait offert et Pat le gardait toujours dans sa chambre depuis. Voilà c’était fait.
Le lendemain jeudi, se passa comme tous les autres jours. Vendredi matin, il se prépara pour aller au travail. Patricia avait un air malheureux et n’arrêtait pas de lui demander s’il partait déjà. Il l’embrassa à contrecœur et elle s’agrippa à lui et répétant.
- Je t’aime, je t’aime, je t’aime.
- Moi aussi je t’aime mon amour.
Cela l’émut un peu, mais depuis une semaine, il avait du mal à s’investir émotionnellement. Sa femme semblait toujours aussi amoureuse, même si elle n’avait cessé de l’esquiver. Il se sépara d’elle, sortit et marcha en direction de l’arrêt de bus. En se retournant il s’aperçut qu’elle était restée sur le pas de la porte à le regarder s’éloigner. Elle pleurait. Ces derniers jours, il l’aimait et la détestait tour à tour, mais il saurait bientôt de quoi il en retournait.
Il avait pris congé et avait sa journée pour lui. Il fit un détour, revint à la maison en faisant attention de ne pas se faire voir, et rentra sans bruit dans le garage. Ici personne ne viendrait et il pourrait rentrer dans la maison par la porte communicante, si besoin. Il avait laissé un sandwich et une bouteille d’eau dans une armoire. Il s’attendait à une longue attente, mais ce fut assez bref.
À 10h il entendit quelqu’un approcher et sonner. Il regarda par une rainure et entraperçu un homme. C’était Yan ! Son vieux pote de maternelle, qu’il connaissait depuis trente ans. Ce salaud était marié aussi. Il s’approcha de la porte de communication et la mauvaise isolation lui permis d’entendre le dialogue.
- Salut ma p’tite pute, je suis de retour comme promis.
- …
- Allez, avoue que tu es bien contente de me revoir.
Des pas s’éloignèrent. Ludovic se brancha et mis l’écouteur dans l’oreille. Il voyait tout sur son téléphone. Il avait mutilé Mr Nounours, la peluche, pour y introduire une mini-caméra avec micro incorporé.
Patricia entra la première dans la chambre, Yan la suivait une main sur ses fesses. Enfoiré !
- Allez à poil petite pute ! Vendredi passé j’étais pressé et j’ai dû faire vite. Aujourd’hui on a toute la journée, je vais prendre mon temps et bien en profiter.
Ludovic sentait son sang bouillonner, en voyant la manière dont Yan traitait sa femme.
- Tu avais dit que ce ne serait qu’une fois et qu’après tu oublierais tout.
- J’ai une trop bonne mémoire, on va donc continuer. Je ne vais pas lâcher une salope pareille, je veux en profiter au maximum et toi aussi tu vas prendre ton pied.
- Je ne fais ça que pour Ludovic, je l’aime et il ne doit pas savoir, sinon il souffrira. Tu m’as promis que tu garderais mon secret.
- Ta gueule et à poil, j’ai attendu une semaine pour te défoncer et je ne vais pas me gêner. Tu verras, tu vas encore aimer.
- Tu dois faire attention et ne pas me laisser de marques, la semaine dernière tu m’as brutalisée.
- Qu’est-ce qu’on s’en fout si je marque mon territoire.
- J’ai été obligée de cacher tes traces toute la semaine et on n’a pas pu faire l’amour avec Ludo.
- Qu’est-ce que ça peut faire si ton cocu ne te baise pas ? Je suis là pour ça, moi.
- T’es aussi con que t’en a l’air. Si Ludo se doute de quelque chose ou l’apprend, ma vie sera foutue. Il me jettera mais ton chantage sera fini et tu auras affaire à lui. Ta femme saura aussi.
Le visage de Yan refléta son inquiétude. Il se rappelait la dernière année de lycée. Un gros costaud s’en était pris Ludo et voulait le démolir, mal lui en avait pris. Après avoir encaissé plusieurs coups et fait mine de flancher, Ludovic avait profité d’une ouverture et lui avait explosé les couilles, puis profité pour lui fracasser la gueule avec son genou. Il l’avait achevé à coups de pied. Il ne respectait aucune règle et se battait pour gagner. Le costaud faisait pourtant une tête et 30Kg de plus que lui. La brutalité de Ludo avait effrayé tout le monde. Yan se reprit et continua.
- Tu me parles sur un autre ton salope. D’accord, je ferai gaffe à ne pas me laisser aller. J’utiliserai seulement de ta bouche et de ton cul aujourd’hui. Tu pourras baiser en missionnaire avec ton cocu, le reste de la semaine. Maintenant à genoux, je vais t’enfoncer ma queue au fond de la gorge.
À l’image Ludovic vit sa femme s’agenouiller et Yan baisser son pantalon. Il en savait assez, il se précipita dehors et ouvrit la porte d’entrée principale.
- Youhou chérie, les vendredis se suivent et se ressemblent. Ils ont encore merdé avec la ventilation.
Il entendit du bruit en haut. Il avait surpris et dérangé les amants. Ça paniquait au-dessus. Patricia descendit vite, suivie peu après par Yan.
- Regarde qui est venu. Yan m’a... heu… rapporté des affaires que j’avais prêtées à Christelle.
- Oui, je…je passais dans le coin et j’ai profité.
Ils étaient aussi mal à l’aise que possible. Patricia était pâle et nerveuse. Yan, lui, était blanc comme un cul et regardait avec inquiétude Ludo jongler avec un marteau pris dans le garage. Ce dernier s’amusait de l’inquiétude de son « pote ». Il l’avait emporté exprès, pour l’effrayer.
- Je vois que tu regardes mon marteau. Pour une fois que j’y pense. Je vais pouvoir accrocher les nouveaux tableaux au premier.
Yan eu l’air soulagé, et croyant que Ludo ne soupçonnait rien, il afficha un petit sourire narquois et suffisant. Patricia, elle, était perplexe, ne comprenant pas. Quels tableaux ?
- Bon les amoureux, je vais vous laisser, je n’ai pas que ça à faire, moi.
- OK. Salut Yan et encore merci d’avoir ramené les affaires. Au fait, tu es à pied ?
- Non, non.
- C’est bizarre je n’ai pas vu ta voiture.
- Je… je l’ai laissée plus loin… je craignais de ne pas trouver de place.
Une fois sorti, Ludo vérifia qu’il partait bien. Il se retourna vers sa femme et lui fit signer de le suivre en haut. Une fois arrivés dans la chambre il ferma la porte et la regarda. Elle avait peur. Son mari ne réagissait pas normalement et tenait des propos étranges.
- Pourquoi as-tu couché avec ce salaud, la semaine passée ?
- Non, non tu te trompes !
- C’est toi qui me trompes. Il y a une semaine, j’ai trouvé des préservatifs usagés dans la poubelle que j’avais fait tomber par accident.
Le visage de Patricia se décomposa et refléta tout la détresse du monde. Elle s’effondra brusquement en pleurs.
- Ce n’est pas ce que tu crois, non ce n’est pas ça.
- Tu as couché avec lui oui ou non ?
- …
- Alors ?
- Ou… oui. Je ne voulais pas, j’étais obligée.
- Bon, maintenant tu vas me parler du secret avec lequel ce salaud te menace.
Patricia bondit sur ses pieds comme un ressort.
- Non, non, non tu ne peux pas… comment sais-tu ? Non pitié, pas ça, pas ça.
Il se tourna vers la commode et montra Mr Nounours.
- J’ai installé une micro-caméra dans ta peluche. J’ai tout vu et entendu depuis le début et quand tu allais lui faire une fellation, je suis intervenu.
- Tu m’as vue, mon dieu, tu m’as vue… j’ai honte, j’ai honte. Pitié je le faisais pour te protéger. Je n’aime que toi, je…
- Stop ! Je veux savoir ce qui se passe.
- Tu vas me haïr, je vais te dégoûter. C’est horrible.
- J’attends tes explications avant de divorcer. Si tu as quelque chose à dire pour ta défense, c’est le moment.
Elle s’écroula et raconta tout. Comment étudiante fauchée et elle avait dû tourner dans des pornos, comment elle s’était aussi occasionnellement prostituée et que cela avait duré jusqu’à ce qu’elle trouve du travail après la fin de ses études.
- Il y a une seule chose que j’ai toujours refusée. C’est la sodomie. Dans les films ou avec les clients. Je voulais que l’homme de ma vie soit le premier, s’il le souhaitait. Ça a été toi. En échange, j’ai dû faire d’autres choses, avec plusieurs hommes et femmes. Levrette et cunnilingus, double pénétration vaginale et fellation... de tout quoi.
Ludovic était sous le choc. Son épouse, cette adorable petite femme, qui n’avait pas voulu coucher avant un mois de relation. Elle avait fait tout ça ?
- J’ai honte de ce que j’ai fait, mais sur le moment je n’avais pas d’autre solution pour étudier, manger et avoir un toit au-dessus de la tête. Je ne voulais pas que tu le saches, je ne voulais pas te voir souffrir, j’étais prête à tout pour te protéger. Tu es mon unique amour, mon âme sœur. Je savais que je te dégouterais et que tu me jetterais dehors si tu apprenais mon passé. Quand j’ai arrêté, j’ai repris ma couleur naturelle de brune, j’ai changé de coupe, j’ai mis des lunettes à la place des lentilles, j’ai déménagé à l’autre bout du pays et j’ai même changé toute ma garde-robe.
- …
- Dis-moi quelque chose. Hurle-moi dessus. Traite-moi de pute, de salope. C’est ce que je suis, même si j’ai essayé de le cacher ces dix dernières années.
- Qu… qu’est-ce qui est arrivé avec Yan.
- Il est tombé par hasard sur une vidéo en ligne. Il y a tellement de porno sur internet que je ne m’étais jamais inquiétée. Mais ce salaud m’a reconnue, je ne sais comment. Après ça il m’a fait du chantage.
- Ça dure depuis quand ?
- La semaine passée c’était la première fois. Il a sonné, j’ai ouvert et il est rentré comme chez lui. Il m’a fait voir un extrait sur son téléphone et m’a mis le marché en main. Je faisais tout ce qu’il voulait ou il t’envoyait les vidéos. J’étais terrifiée et paniquée, mon secret était découvert. Je ne savais pas quoi faire, je n’arrivais pas à réfléchir. J’ai cédé.
L’esprit de Ludo bouillonnait. Il regrettait de ne pas avoir explosé la gueule de ce salopard à coups de marteau, quand il en avait eu l’occasion.
- Dis-moi ce que vous avez fait.
- Non… c’est…
- En détail, n’oublie rien. Je veux tout savoir.
Elle se sentait sur le point de s’évanouir, mais n’osa pas le contrarier.
- Nous sommes montés dans la chambre, car il a insisté pour le faire sur notre lit. Il m’a fait me déshabiller pendant qu’il se masturbait. Nue, il m’a fait m’agenouiller et a mis sa bite dans ma bouche. Il voulait une gorge profonde, alors il m’a pris la tête et s’est enfoncé entièrement dans ma bouche. Il était très excité et après 3 ou 4 allers-retours il a joui et m’a forcée à tout avaler. J’ai même dû lécher les gouttes par terre. Après il a voulu me voir jouir et il m’a fait un cunni. Il ne sait pas s’y prendre, ses dents me martyrisaient le clitoris et il forçait l’entrée de mon vagin avec sa main entière. J’ai simulé pour qu’il arrête. Fier de lui et à nouveau raide, il a m’a prise en levrette.
Elle fit une pause dans son récit. Elle avait la gorge sèche et nouée, persuadée qu’elle était en train de perdre l’homme de sa vie.
- Je n’étais pas excitée et il m’a fait mal. J’ai encore simulé des gémissements et un autre orgasme. Quand il a joui, il a enlevé sa capote et m’a obligé à le nettoyer avec ma langue. Il s’est reposé un moment et a exigé une nouvelle fellation. J’ai dû gober ses couilles et j’ai… je… il voulait un anulingus. Il bandait à nouveau et a mis une capote. Je me suis mise à 4 pattes, il a craché sur mes fesses et m’a sodomisée violemment. J’ai cru qu’il me déchirait en deux, j’ai hurlé de douleur. Il s’en foutait et m’a violentée jusqu’à ce qu’il obtienne son plaisir. Pendant tout ce temps, il n’a cessé de me battre, griffer, mordre et sucer. J’avais tout le corps meurtri et marqué. Il voulait m’humilier autant que me baiser.
Patricia vit de la répulsion et du dégoût sur le visage de son mari. Elle était convaincue d’avoir tout brisé en lui. Elle aurait dû édulcorer son récit, mais elle avait eu peur qu’il découvre son mensonge et que ce soit pire. Elle avait honte et se sentait encore plus souillée en le racontant.
- Mon amour je regrette, je t’en supplie, pardonne-moi. J’accepte toutes les punitions que tu voudras m’imposer. Je t’aime, ne me rejette pas.
- Merde ! Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Tu aurais pu me faire confiance.
- Je regrette, j’ai paniqué, j’ai eu si peur que j’ai accepté. Il m’avait promis que ce serait la seule et unique fois. J’ai eu tellement honte de moi, toute cette semaine, mais il m’avait menti et aujourd’hui il est revenu. J’ai accepté, j’avais peur que tu découvres mon passé et mon adultère.
Ludovic enrageait, il en voulait à sa femme de ne pas lui avoir fait confiance et d’avoir couché, ou plutôt s’être fait baiser par l’autre salaud. Quant à son copain d’enfance, qui avait abusé de sa femme sans le moindre scrupule, le ciel, ou plutôt l’enfer, allait lui tomber sur la tête. Il se tourna vers Patricia.
- Je n’ai pas encore décidé du destin de notre couple, mais en attendant, tu ne me touches plus. Je dormirai dans l’autre chambre, sur le vieux matelas.
Elle sembla avoir reçu un coup et tituba.
- Je ferai tout ce que tu veux. Je t’aime et je ne veux pas te perdre. Je t’obéirai en tout, je te supplie de me pardonner.
- Nous verrons.
Le week-end fut horrible. Ludovic s’en voulait, par moments, d’être aussi dur avec elle, mais quand il pensait à ce porc de Yan en train de posséder sa femme, sa colère atteignait des niveaux incontrôlables. Il aimait Patricia plus que tout, mais il l’évita même aux repas et elle passa son temps à pleurer. Dimanche soir, il avait une ébauche de plan en tête. Cet enfoiré allait revenir vendredi, sûr de ne pas avoir été démasqué. Tant pis pour lui.
Lundi matin avant de quitter la maison, il s’adressa à sa femme, pour la première fois depuis vendredi.
- Ce soir nous allons discuter de l’avenir.
Patricia sursauta en entendant sa voix. Son visage refléta la douleur qu’elle ressentait. Elle baissa la tête et lui répondit.
- Oui, tout ce que tu veux.
La journée fut longue. Elle n’avait pas la tête au travail et n’arrêta pas de penser à cette discussion. Pourvu qu’il ne la quitte pas. Elle s’en voulait tellement d’avoir trompé Ludo. Elle avait été dégoutée par ce que Yan lui avait fait subir et elle le haïssait de toutes ses forces. C’était pire que dans sa jeunesse. À cette époque, elle acceptait ou non le scénario du film et c’était la même chose avec les clients et elle en avait refusé beaucoup. Ce maudit vendredi, elle n’avait pas eu voix au chapitre.
Le soir venu elle rentra la première. Son mari rentrait toujours après elle. Elle avait une boule à l’estomac et crevait de trouille en l’attendant. Quand il arriva, elle n’osa pas aller vers lui, alors qu’elle ne désirait rien d’autre, que se blottir dans ses bras.
Ludovic avait l’air pensif. Il tourna en rond dans la cuisine, puis la regarda.
- Je ne veux pas que Yan s’en tire à bon compte. Il doit payer.
- Je le hais. Je t’ai fait tellement de mal à cause de lui.
- Comment savais-tu qu’il allait revenir, vendredi passé ?
- Il m’a envoyé un message le mercredi.
- Alors écoute-moi, voici ce qu’on va faire….
La semaine passa lentement et vendredi matin Ludovic sembla partir au travail. Il s’éloigna de la maison et à mi-chemin de l’arrêt de bus bifurqua vers chez ses parents. Ils seraient de retour dimanche et cela lui donnait l’excuse d’y aller pour préparer leur retour.
Il laissa son téléphone, qui était facilement traçable, chez ces parents, et sortit discrètement par la porte arrière. En contrebas, il y avait le vieux chemin que plus personne n’utilisait. Depuis que toutes les nouvelles maisons avaient été construites, les chemins du haut, à l’avant, avaient été goudronnés et celui du bas était abandonné. Mais il arriverait discrètement chez lui en 10 minutes, contre 20 par la route du haut.
Une fois arrivé, il rentra dans le garage par derrière, ni vu ni connu. Après avoir enlevé les bottes empruntées à son père, il entra en chaussettes dans la cuisine. Patricia l’attendait anxieuse.
- Tu te rappelles ce que tu dois faire.
- Oui, je suivrai ton plan.
Ludovic monta au premier et se cacha dans la deuxième chambre. Maintenant il ne restait plus qu’à attendre. Peu avant dix heures, comme convenu, on sonna. Il entendit des voix, puis peu après, des pas dans l’escalier.
- Allez petite salope, j’ai dû attendre toute la semaine pour finir ce qu’on avait commencé.
- N’insiste pas, on va attendre. Toute la semaine Ludo a été bizarre et m’a lancé quelques piques inquiétantes. J’ai peur qu’il se doute de quelque chose.
- Mais non, ton cocu, ne se doute de rien.
- Tu veux prendre le risque ? On va attendre une demi-heure, pour être sûrs.
Yan ne la relança pas, mais il lui expliqua en détail tout ce qu’il voulait lui faire et ce qu’elle devrait accepter pour le satisfaire. Ce type était un pervers, il n’avait aucune empathie et se régalait de ce qu’il allait faire subir à Patricia.
Après 10 minutes, Yan commença à s’impatienter. Il se rapprocha de sa proie et la caressa par-dessus ses vêtements. Il glissa la main sous la jupe et lui malaxa les fesses, puis il écarta le string et lui mis deux doigts dans la chatte.
- Tu es toute sèche, c’est quoi ces manières.
- Je… je suis stressée et j’ai peur que Ludo se méfie et revienne.
- Mais non, tu te fais des idées. Enlève déjà ton string. Ma bite est bien dure. On va commencer debout, tout de suite. Je vais commencer par ton cul et après tu me nettoieras avec ta bouche.
Ludovic se retenait de bondir. Il ne supportait pas que ce pauvre type touche sa femme et la traite comme un morceau de viande. Heureusement on sonna à la porte. Pat s’y attendait mais Yan fit un bond et se rajusta à toute vitesse.
- Je t’avais dit qu’il fallait attendre.
- D’accord, mais pourquoi il sonne s’il a les clés ?
- Il veut peut-être me faire une surprise. Je descends vite. Si je parle de lui, tu attrapes un des cartons dans le couloir et tu le descends. C’est ton alibi ; ils sont lourds et tu m’aides. Sinon tu ne bouges pas et tu ne fais pas de bruit.
Elle descendit rapidement, ouvrit la porte et s’exclama.
- Oh Ludovic mon amour !
Yan attrapa un des cartons et se dirigea vers l’escalier en faisant un effort pour reprendre contenance et avoir l’air d’un ami qui rend service.
En bas Patricia réceptionnait un énorme bouquet de fleurs, dont j’avais exigé la livraison à 10h15 précises. Soudain un boucan retentit dans les escaliers. Une forme ensanglantée atterrit dans la cuisine.
Ludo fit disparaître les traces, sauta dans le garage par la trappe, enfila les bottes, sortit par où il était entré et courut chez ses parents. Il entendait les hurlements de Patricia et du livreur. Arrivé à destination, il rentra et attendit. Quelques minutes plus tard son portable sonna. Il répondit et sortit à toute vitesse.
Dix minutes plus tard, il courait comme un dératé. Il voyait déjà sa maison et un véhicule des pompiers, quand une voiture de police le dépassa. Il déboula devant la maison en criant.
- Patricia ! Patricia !
Il la trouva à l’extérieur, appuyée contre le mur, la mine défaite. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Ça lui fit un bien fou de sentir son corps contre le sien. Elle aussi devait penser la même chose, vu la façon dont elle l’agrippa. Ils pleurèrent longtemps, collés l’un à l’autre. Tout le monde les pensa bouleversés par l’accident de leur ami. En fait, ils étaient heureux de s’être enfin retrouvés.
L’enquête fut brève et conclut à un tragique accident. Le pauvre Yan avait trébuché ou glissé dans les escaliers et comme il n’y avait pas de rambarde et qu’il avait les bras chargés, il n’avait pas pu ralentir sa chute. L’étonnant fut qu’il survécut.
Six mois plus tard, Ludovic alla rendre visite à son vieux copain dans un centre de soins, spécialisé dans les cas les plus lourds. C’était à 400 Km de la maison.
L’infirmière lui donna des consignes. Il ne devait pas s’effrayer de l’apparence. Son ami avait subi de nombreuses interventions, mais la chirurgie avait ses limites. Il était défiguré, ne pouvait plus parler et son corps était brisé. Il ne récupérerait jamais, condamné à rester dans un lit et à être nourri par sonde, pour le restant de ses jours. Il pouvait entendre ce qu’on lui disait, mais plus communiquer.
- Mon pauvre ami, je suis désolé de te voir ainsi.
Il se pencha et lui murmura à l’oreille.
- Patricia t’a attiré en bas et moi j’ai tiré sur un fil de pêche invisible, caché entre deux lattes disjointes du plancher. Tu as trébuché dans l’escalier et avec les mains occupées, tu ne pouvais rien faire.
Il recula et regarda son « ami ». Il reprit doucement à son oreille.
- Sincèrement, je pensais que mon piège allait te tuer. Tu as violé, humilié et maltraité ma femme, sans une once de pitié. Maintenant tu pourras le regretter, le reste de ta misérable vie.
Il se redressa et vit dans les yeux de Yan, qu’il l’avait compris. Il lui sourit et quitta la chambre. Sur le parking, il retrouva Patricia, un ventre arrondi par une grossesse de 3 mois. Demain ils retourneraient dans leur nouvelle maison de plain-pied.
------------------------------
Peu avant midi, l’alarme s’était déclenchée. Quelques minutes auparavant une odeur désagréable s’était répandue dans le bureau. Ludovic ne se précipita pas dehors avec le troupeau. Il prit la peine de fermer sa session et de prendre sa veste et son sac à dos.
Les pompiers arrivèrent dans les minutes suivantes et investirent l’immeuble. Après deux heures d’attente, on leur annonça qu’il serait impossible de retourner dans l’immeuble avant 48h. Le groupe électrogène de secours avait fait des siennes pendant un test.
Ludovic, content que le week-end commence déjà vendredi après-midi, s’en alla prendre le bus. Une demi-heure après, il descendit à son arrêt. La maison était à quinze minutes à pied.
Patricia, sa femme, ne travaillait qu’à 80% et finissait se semaine le jeudi. Il allait lui faire une belle surprise.
- Coucou chérie, je suis rentré.
Il entendit du bruit dans la salle de bains et monta l’escalier. Foutue vieille maison. Elle était bien située, mais mal conçue. Un héritage d’une tante paternelle, qu’ils habitaient sans payer de loyer. C’était cool d’être fils unique et cela leur permettait d’économiser, pour acheter quelque chose de moderne et agréable.
En bas il n’y avait qu’une grande cuisine et une sorte de garage attenant. On pouvait y accéder depuis la cuisine, une autre porte donnait sur l’arrière de la maison et une trappe inutilisée au plafond, menait à l’étage. Le salon, les chambres et la salle de bains étaient en haut. Pour cela il fallait monter un long escalier très raide, aux marches lisses et inégales. Quand ils auraient des enfants, il faudrait déménager de toute façon.
- Mon amour tu m’as entendu ? je suis rentré.
Une voix étouffée lui répondit.
- Oui, j’arrive.
Quelques minutes plus tard, Patricia sortit de la salle de bains. Elle était en peignoir et avait une mine affreuse, les yeux rouges et gonflés.
- Ça va mon amour, tu n’as pas l’air bien du tout. Est-ce que tu as pleuré ?
- Non, je… j’ai dû attraper un… virus ou une autre cochonnerie et je ne suis vraiment pas bien.
- Va te coucher, je t’amène quelque chose ?
- Non, pas pour l’instant, je vais me reposer.
- D’accord, moi je vais me doucher car je pue et je reviens te raconter la journée.
Elle se dirigea vers la chambre et lui entra dans la salle de bains. Il avait besoin d’une bonne douche, pour enlever cette horrible odeur. Il se déshabilla et mit ses affaires dans le panier à linge sale. Ce faisant, il heurta la petite poubelle, qui tomba et perdit son couvercle. Il commença à ramasser des mouchoirs sales et autres serviettes démaquillantes, quand il sentit quelque chose de mou et gluant dans un mouchoir. C’était un… non deux préservatifs.
Un froid glacial l’envahit. Il n’utilisait pas de capotes ; Patricia avait un stérilet. Ce n’était pas possible. Elle avait un amant. La tête lui tournait et il dut se coucher sur le sol devant la baignoire, avant de faire un malaise. Il ne se rendit pas compte du temps qu’il resta prostré sur le sol, avant de reprendre ses esprits.
Ils se connaissaient depuis huit ans et étaient mariés depuis bientôt cinq. Toujours fous amoureux et complices, leurs ébats étaient fantastiques et quasi quotidiens. Pourquoi ? Avait-il fait quelque chose de mal ? En tout cas, il ne l’avait jamais trompée !
Il se releva et prit sa douche en espérant se noyer. Il ruminait sans cesse, son cerveau n’arrivait pas à assimiler ce qu’il avait vu. Il avait une forte douleur dans la poitrine et du mal à respirer. Il était cocu mais n’avait jamais rien remarqué. Depuis quand ? Pourquoi ? Combien d’amants ? Les questions se bousculaient dans sa tête.
Il sortit, se sécha et regarda à nouveau les preuves de l’infidélité. L’un des préservatifs montrait des traces de sodomie. C’était incroyable, Patricia n’accédait que rarement à lui accorder ce privilège.
Son esprit tourbillonnait, il ne savait que faire. Une partie de lui voulait se précipiter dans la chambre et lui jeter les préservatifs au visage en la traitant de tous les noms. L’autre partie voulait comprendre, sans qu’elle sache qu’il l’avait démasquée. Il avait mal et en voulait au monde entier.
Il se dirigea vers la chambre et s’approcha de lit. Patricia était couchée et regardait dans le vide.
- Donne-moi ton peignoir mon amour, il est tout mouillé, et mets ton pyjama.
Elle s’agrippa au peignoir, le désespoir peint sur son visage.
- Non, non je suis bien, laisse-le-moi !
- Sûre ? Tu vas attraper la mort comme ça, mets quelque chose de sec.
- Non, non ça va.
- Tu m’inquiètes, je vais t’amener voir un médecin, tu n’as vraiment pas l’air bien.
- Non surtout pas ! Je vais mieux et je n’ai pas envie de bouger.
- Bon comme tu veux, mais dis-moi si ça empire et je t’emmène.
Elle n’avait vraiment pas l’air bien et n’avait pas l’attitude qu’il aurait imaginée. Après avoir couché avec son amant, elle aurait dû être satisfaite, radieuse, excitée ou encore souriante. Là, elle avait une tête de déterrée et l’air d’avoir pleuré toutes les larmes de son corps. Regrettait-elle à ce point de l’avoir trompé ? Il l’espérait, mais la rage l’empêchait de la prendre ne pitié.
Il réfléchit à la situation. Si elle le cocufiait, ce ne pouvait être que les vendredis. Elle était responsable du service d’audit dans une banque, donc peu de chance que cela se passe au bureau. Ils passaient les soirées et les week-ends ensemble, alors non plus.
Un plan commença à germer dans son esprit. Il avait besoin de faire un tour sur internet. Ayant trouvé ce qu’il cherchait, il passa commande et l’envoya chez ses parents. Ils n’habitaient pas loin et comme ils étaient en croisière, c’était lui qui relevait le courrier.
Le week-end fut très long et Patricia ne sortit pas de son abattement. Le lundi, ils retournèrent au travail. Elle qui aimait se balader à moitié nue à la maison, surtout maintenant qu’il faisait chaud, restait en manches longues. Le mardi soir, ne comprenant pas l’attitude de Patricia, il essaya une autre approche.
- Pat, tu m’inquiètes, tu n’as l’air d’aller beaucoup mieux.
- Si, si ça va.
- Sûre ? Je n’ai vu que la peau de tes mains et de ton visage depuis vendredi. Tu as l’air angoissée, stressée, tu me parles à peine et le sexe on oublie. Tu me tournes le dos dans le lit tous les soirs. Tu me caches quoi ? Il t’est arrivé quelque chose ?
Elle était livide et la peur se lisait sur son visage. Il se passait quoi ?
- Non rien, rien… c’est… c’est le virus qui ne passe pas.
- Alors va consulter un médecin, tu ne peux pas continuer comme ça.
- Oui, je… je vais y aller si ça continue.
Il voulait lui tirer les vers du nez, mais n’avait réussi qu’à la terroriser. Elle lui faisait presque de la peine. Pris d’un brusque élan de tendresse qu’il ne s’expliqua pas, il l’a pris dans ses bras et lui embrassa le front. Elle s’accrocha à lui comme une désespérée, des larmes coulaient sur ses joues.
- Je t’aime. Lui dit-il.
Ses pleurs se transformèrent en sanglots et il dû la garder dans ses bras jusqu’à ce qu’elle s’endorme, puis la porta dans le lit.
Le lendemain il reçut enfin son colis. Il craignait qu’il n’arrive pas avant vendredi. Ce soir-là il s’isola dans la chambre pendant que Patricia était à la cuisine. Il cherchait désespérément une cachette, quand il eut une idée. C’était pendant leurs premières vacances ensemble, qu’il le lui avait offert et Pat le gardait toujours dans sa chambre depuis. Voilà c’était fait.
Le lendemain jeudi, se passa comme tous les autres jours. Vendredi matin, il se prépara pour aller au travail. Patricia avait un air malheureux et n’arrêtait pas de lui demander s’il partait déjà. Il l’embrassa à contrecœur et elle s’agrippa à lui et répétant.
- Je t’aime, je t’aime, je t’aime.
- Moi aussi je t’aime mon amour.
Cela l’émut un peu, mais depuis une semaine, il avait du mal à s’investir émotionnellement. Sa femme semblait toujours aussi amoureuse, même si elle n’avait cessé de l’esquiver. Il se sépara d’elle, sortit et marcha en direction de l’arrêt de bus. En se retournant il s’aperçut qu’elle était restée sur le pas de la porte à le regarder s’éloigner. Elle pleurait. Ces derniers jours, il l’aimait et la détestait tour à tour, mais il saurait bientôt de quoi il en retournait.
Il avait pris congé et avait sa journée pour lui. Il fit un détour, revint à la maison en faisant attention de ne pas se faire voir, et rentra sans bruit dans le garage. Ici personne ne viendrait et il pourrait rentrer dans la maison par la porte communicante, si besoin. Il avait laissé un sandwich et une bouteille d’eau dans une armoire. Il s’attendait à une longue attente, mais ce fut assez bref.
À 10h il entendit quelqu’un approcher et sonner. Il regarda par une rainure et entraperçu un homme. C’était Yan ! Son vieux pote de maternelle, qu’il connaissait depuis trente ans. Ce salaud était marié aussi. Il s’approcha de la porte de communication et la mauvaise isolation lui permis d’entendre le dialogue.
- Salut ma p’tite pute, je suis de retour comme promis.
- …
- Allez, avoue que tu es bien contente de me revoir.
Des pas s’éloignèrent. Ludovic se brancha et mis l’écouteur dans l’oreille. Il voyait tout sur son téléphone. Il avait mutilé Mr Nounours, la peluche, pour y introduire une mini-caméra avec micro incorporé.
Patricia entra la première dans la chambre, Yan la suivait une main sur ses fesses. Enfoiré !
- Allez à poil petite pute ! Vendredi passé j’étais pressé et j’ai dû faire vite. Aujourd’hui on a toute la journée, je vais prendre mon temps et bien en profiter.
Ludovic sentait son sang bouillonner, en voyant la manière dont Yan traitait sa femme.
- Tu avais dit que ce ne serait qu’une fois et qu’après tu oublierais tout.
- J’ai une trop bonne mémoire, on va donc continuer. Je ne vais pas lâcher une salope pareille, je veux en profiter au maximum et toi aussi tu vas prendre ton pied.
- Je ne fais ça que pour Ludovic, je l’aime et il ne doit pas savoir, sinon il souffrira. Tu m’as promis que tu garderais mon secret.
- Ta gueule et à poil, j’ai attendu une semaine pour te défoncer et je ne vais pas me gêner. Tu verras, tu vas encore aimer.
- Tu dois faire attention et ne pas me laisser de marques, la semaine dernière tu m’as brutalisée.
- Qu’est-ce qu’on s’en fout si je marque mon territoire.
- J’ai été obligée de cacher tes traces toute la semaine et on n’a pas pu faire l’amour avec Ludo.
- Qu’est-ce que ça peut faire si ton cocu ne te baise pas ? Je suis là pour ça, moi.
- T’es aussi con que t’en a l’air. Si Ludo se doute de quelque chose ou l’apprend, ma vie sera foutue. Il me jettera mais ton chantage sera fini et tu auras affaire à lui. Ta femme saura aussi.
Le visage de Yan refléta son inquiétude. Il se rappelait la dernière année de lycée. Un gros costaud s’en était pris Ludo et voulait le démolir, mal lui en avait pris. Après avoir encaissé plusieurs coups et fait mine de flancher, Ludovic avait profité d’une ouverture et lui avait explosé les couilles, puis profité pour lui fracasser la gueule avec son genou. Il l’avait achevé à coups de pied. Il ne respectait aucune règle et se battait pour gagner. Le costaud faisait pourtant une tête et 30Kg de plus que lui. La brutalité de Ludo avait effrayé tout le monde. Yan se reprit et continua.
- Tu me parles sur un autre ton salope. D’accord, je ferai gaffe à ne pas me laisser aller. J’utiliserai seulement de ta bouche et de ton cul aujourd’hui. Tu pourras baiser en missionnaire avec ton cocu, le reste de la semaine. Maintenant à genoux, je vais t’enfoncer ma queue au fond de la gorge.
À l’image Ludovic vit sa femme s’agenouiller et Yan baisser son pantalon. Il en savait assez, il se précipita dehors et ouvrit la porte d’entrée principale.
- Youhou chérie, les vendredis se suivent et se ressemblent. Ils ont encore merdé avec la ventilation.
Il entendit du bruit en haut. Il avait surpris et dérangé les amants. Ça paniquait au-dessus. Patricia descendit vite, suivie peu après par Yan.
- Regarde qui est venu. Yan m’a... heu… rapporté des affaires que j’avais prêtées à Christelle.
- Oui, je…je passais dans le coin et j’ai profité.
Ils étaient aussi mal à l’aise que possible. Patricia était pâle et nerveuse. Yan, lui, était blanc comme un cul et regardait avec inquiétude Ludo jongler avec un marteau pris dans le garage. Ce dernier s’amusait de l’inquiétude de son « pote ». Il l’avait emporté exprès, pour l’effrayer.
- Je vois que tu regardes mon marteau. Pour une fois que j’y pense. Je vais pouvoir accrocher les nouveaux tableaux au premier.
Yan eu l’air soulagé, et croyant que Ludo ne soupçonnait rien, il afficha un petit sourire narquois et suffisant. Patricia, elle, était perplexe, ne comprenant pas. Quels tableaux ?
- Bon les amoureux, je vais vous laisser, je n’ai pas que ça à faire, moi.
- OK. Salut Yan et encore merci d’avoir ramené les affaires. Au fait, tu es à pied ?
- Non, non.
- C’est bizarre je n’ai pas vu ta voiture.
- Je… je l’ai laissée plus loin… je craignais de ne pas trouver de place.
Une fois sorti, Ludo vérifia qu’il partait bien. Il se retourna vers sa femme et lui fit signer de le suivre en haut. Une fois arrivés dans la chambre il ferma la porte et la regarda. Elle avait peur. Son mari ne réagissait pas normalement et tenait des propos étranges.
- Pourquoi as-tu couché avec ce salaud, la semaine passée ?
- Non, non tu te trompes !
- C’est toi qui me trompes. Il y a une semaine, j’ai trouvé des préservatifs usagés dans la poubelle que j’avais fait tomber par accident.
Le visage de Patricia se décomposa et refléta tout la détresse du monde. Elle s’effondra brusquement en pleurs.
- Ce n’est pas ce que tu crois, non ce n’est pas ça.
- Tu as couché avec lui oui ou non ?
- …
- Alors ?
- Ou… oui. Je ne voulais pas, j’étais obligée.
- Bon, maintenant tu vas me parler du secret avec lequel ce salaud te menace.
Patricia bondit sur ses pieds comme un ressort.
- Non, non, non tu ne peux pas… comment sais-tu ? Non pitié, pas ça, pas ça.
Il se tourna vers la commode et montra Mr Nounours.
- J’ai installé une micro-caméra dans ta peluche. J’ai tout vu et entendu depuis le début et quand tu allais lui faire une fellation, je suis intervenu.
- Tu m’as vue, mon dieu, tu m’as vue… j’ai honte, j’ai honte. Pitié je le faisais pour te protéger. Je n’aime que toi, je…
- Stop ! Je veux savoir ce qui se passe.
- Tu vas me haïr, je vais te dégoûter. C’est horrible.
- J’attends tes explications avant de divorcer. Si tu as quelque chose à dire pour ta défense, c’est le moment.
Elle s’écroula et raconta tout. Comment étudiante fauchée et elle avait dû tourner dans des pornos, comment elle s’était aussi occasionnellement prostituée et que cela avait duré jusqu’à ce qu’elle trouve du travail après la fin de ses études.
- Il y a une seule chose que j’ai toujours refusée. C’est la sodomie. Dans les films ou avec les clients. Je voulais que l’homme de ma vie soit le premier, s’il le souhaitait. Ça a été toi. En échange, j’ai dû faire d’autres choses, avec plusieurs hommes et femmes. Levrette et cunnilingus, double pénétration vaginale et fellation... de tout quoi.
Ludovic était sous le choc. Son épouse, cette adorable petite femme, qui n’avait pas voulu coucher avant un mois de relation. Elle avait fait tout ça ?
- J’ai honte de ce que j’ai fait, mais sur le moment je n’avais pas d’autre solution pour étudier, manger et avoir un toit au-dessus de la tête. Je ne voulais pas que tu le saches, je ne voulais pas te voir souffrir, j’étais prête à tout pour te protéger. Tu es mon unique amour, mon âme sœur. Je savais que je te dégouterais et que tu me jetterais dehors si tu apprenais mon passé. Quand j’ai arrêté, j’ai repris ma couleur naturelle de brune, j’ai changé de coupe, j’ai mis des lunettes à la place des lentilles, j’ai déménagé à l’autre bout du pays et j’ai même changé toute ma garde-robe.
- …
- Dis-moi quelque chose. Hurle-moi dessus. Traite-moi de pute, de salope. C’est ce que je suis, même si j’ai essayé de le cacher ces dix dernières années.
- Qu… qu’est-ce qui est arrivé avec Yan.
- Il est tombé par hasard sur une vidéo en ligne. Il y a tellement de porno sur internet que je ne m’étais jamais inquiétée. Mais ce salaud m’a reconnue, je ne sais comment. Après ça il m’a fait du chantage.
- Ça dure depuis quand ?
- La semaine passée c’était la première fois. Il a sonné, j’ai ouvert et il est rentré comme chez lui. Il m’a fait voir un extrait sur son téléphone et m’a mis le marché en main. Je faisais tout ce qu’il voulait ou il t’envoyait les vidéos. J’étais terrifiée et paniquée, mon secret était découvert. Je ne savais pas quoi faire, je n’arrivais pas à réfléchir. J’ai cédé.
L’esprit de Ludo bouillonnait. Il regrettait de ne pas avoir explosé la gueule de ce salopard à coups de marteau, quand il en avait eu l’occasion.
- Dis-moi ce que vous avez fait.
- Non… c’est…
- En détail, n’oublie rien. Je veux tout savoir.
Elle se sentait sur le point de s’évanouir, mais n’osa pas le contrarier.
- Nous sommes montés dans la chambre, car il a insisté pour le faire sur notre lit. Il m’a fait me déshabiller pendant qu’il se masturbait. Nue, il m’a fait m’agenouiller et a mis sa bite dans ma bouche. Il voulait une gorge profonde, alors il m’a pris la tête et s’est enfoncé entièrement dans ma bouche. Il était très excité et après 3 ou 4 allers-retours il a joui et m’a forcée à tout avaler. J’ai même dû lécher les gouttes par terre. Après il a voulu me voir jouir et il m’a fait un cunni. Il ne sait pas s’y prendre, ses dents me martyrisaient le clitoris et il forçait l’entrée de mon vagin avec sa main entière. J’ai simulé pour qu’il arrête. Fier de lui et à nouveau raide, il a m’a prise en levrette.
Elle fit une pause dans son récit. Elle avait la gorge sèche et nouée, persuadée qu’elle était en train de perdre l’homme de sa vie.
- Je n’étais pas excitée et il m’a fait mal. J’ai encore simulé des gémissements et un autre orgasme. Quand il a joui, il a enlevé sa capote et m’a obligé à le nettoyer avec ma langue. Il s’est reposé un moment et a exigé une nouvelle fellation. J’ai dû gober ses couilles et j’ai… je… il voulait un anulingus. Il bandait à nouveau et a mis une capote. Je me suis mise à 4 pattes, il a craché sur mes fesses et m’a sodomisée violemment. J’ai cru qu’il me déchirait en deux, j’ai hurlé de douleur. Il s’en foutait et m’a violentée jusqu’à ce qu’il obtienne son plaisir. Pendant tout ce temps, il n’a cessé de me battre, griffer, mordre et sucer. J’avais tout le corps meurtri et marqué. Il voulait m’humilier autant que me baiser.
Patricia vit de la répulsion et du dégoût sur le visage de son mari. Elle était convaincue d’avoir tout brisé en lui. Elle aurait dû édulcorer son récit, mais elle avait eu peur qu’il découvre son mensonge et que ce soit pire. Elle avait honte et se sentait encore plus souillée en le racontant.
- Mon amour je regrette, je t’en supplie, pardonne-moi. J’accepte toutes les punitions que tu voudras m’imposer. Je t’aime, ne me rejette pas.
- Merde ! Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Tu aurais pu me faire confiance.
- Je regrette, j’ai paniqué, j’ai eu si peur que j’ai accepté. Il m’avait promis que ce serait la seule et unique fois. J’ai eu tellement honte de moi, toute cette semaine, mais il m’avait menti et aujourd’hui il est revenu. J’ai accepté, j’avais peur que tu découvres mon passé et mon adultère.
Ludovic enrageait, il en voulait à sa femme de ne pas lui avoir fait confiance et d’avoir couché, ou plutôt s’être fait baiser par l’autre salaud. Quant à son copain d’enfance, qui avait abusé de sa femme sans le moindre scrupule, le ciel, ou plutôt l’enfer, allait lui tomber sur la tête. Il se tourna vers Patricia.
- Je n’ai pas encore décidé du destin de notre couple, mais en attendant, tu ne me touches plus. Je dormirai dans l’autre chambre, sur le vieux matelas.
Elle sembla avoir reçu un coup et tituba.
- Je ferai tout ce que tu veux. Je t’aime et je ne veux pas te perdre. Je t’obéirai en tout, je te supplie de me pardonner.
- Nous verrons.
Le week-end fut horrible. Ludovic s’en voulait, par moments, d’être aussi dur avec elle, mais quand il pensait à ce porc de Yan en train de posséder sa femme, sa colère atteignait des niveaux incontrôlables. Il aimait Patricia plus que tout, mais il l’évita même aux repas et elle passa son temps à pleurer. Dimanche soir, il avait une ébauche de plan en tête. Cet enfoiré allait revenir vendredi, sûr de ne pas avoir été démasqué. Tant pis pour lui.
Lundi matin avant de quitter la maison, il s’adressa à sa femme, pour la première fois depuis vendredi.
- Ce soir nous allons discuter de l’avenir.
Patricia sursauta en entendant sa voix. Son visage refléta la douleur qu’elle ressentait. Elle baissa la tête et lui répondit.
- Oui, tout ce que tu veux.
La journée fut longue. Elle n’avait pas la tête au travail et n’arrêta pas de penser à cette discussion. Pourvu qu’il ne la quitte pas. Elle s’en voulait tellement d’avoir trompé Ludo. Elle avait été dégoutée par ce que Yan lui avait fait subir et elle le haïssait de toutes ses forces. C’était pire que dans sa jeunesse. À cette époque, elle acceptait ou non le scénario du film et c’était la même chose avec les clients et elle en avait refusé beaucoup. Ce maudit vendredi, elle n’avait pas eu voix au chapitre.
Le soir venu elle rentra la première. Son mari rentrait toujours après elle. Elle avait une boule à l’estomac et crevait de trouille en l’attendant. Quand il arriva, elle n’osa pas aller vers lui, alors qu’elle ne désirait rien d’autre, que se blottir dans ses bras.
Ludovic avait l’air pensif. Il tourna en rond dans la cuisine, puis la regarda.
- Je ne veux pas que Yan s’en tire à bon compte. Il doit payer.
- Je le hais. Je t’ai fait tellement de mal à cause de lui.
- Comment savais-tu qu’il allait revenir, vendredi passé ?
- Il m’a envoyé un message le mercredi.
- Alors écoute-moi, voici ce qu’on va faire….
La semaine passa lentement et vendredi matin Ludovic sembla partir au travail. Il s’éloigna de la maison et à mi-chemin de l’arrêt de bus bifurqua vers chez ses parents. Ils seraient de retour dimanche et cela lui donnait l’excuse d’y aller pour préparer leur retour.
Il laissa son téléphone, qui était facilement traçable, chez ces parents, et sortit discrètement par la porte arrière. En contrebas, il y avait le vieux chemin que plus personne n’utilisait. Depuis que toutes les nouvelles maisons avaient été construites, les chemins du haut, à l’avant, avaient été goudronnés et celui du bas était abandonné. Mais il arriverait discrètement chez lui en 10 minutes, contre 20 par la route du haut.
Une fois arrivé, il rentra dans le garage par derrière, ni vu ni connu. Après avoir enlevé les bottes empruntées à son père, il entra en chaussettes dans la cuisine. Patricia l’attendait anxieuse.
- Tu te rappelles ce que tu dois faire.
- Oui, je suivrai ton plan.
Ludovic monta au premier et se cacha dans la deuxième chambre. Maintenant il ne restait plus qu’à attendre. Peu avant dix heures, comme convenu, on sonna. Il entendit des voix, puis peu après, des pas dans l’escalier.
- Allez petite salope, j’ai dû attendre toute la semaine pour finir ce qu’on avait commencé.
- N’insiste pas, on va attendre. Toute la semaine Ludo a été bizarre et m’a lancé quelques piques inquiétantes. J’ai peur qu’il se doute de quelque chose.
- Mais non, ton cocu, ne se doute de rien.
- Tu veux prendre le risque ? On va attendre une demi-heure, pour être sûrs.
Yan ne la relança pas, mais il lui expliqua en détail tout ce qu’il voulait lui faire et ce qu’elle devrait accepter pour le satisfaire. Ce type était un pervers, il n’avait aucune empathie et se régalait de ce qu’il allait faire subir à Patricia.
Après 10 minutes, Yan commença à s’impatienter. Il se rapprocha de sa proie et la caressa par-dessus ses vêtements. Il glissa la main sous la jupe et lui malaxa les fesses, puis il écarta le string et lui mis deux doigts dans la chatte.
- Tu es toute sèche, c’est quoi ces manières.
- Je… je suis stressée et j’ai peur que Ludo se méfie et revienne.
- Mais non, tu te fais des idées. Enlève déjà ton string. Ma bite est bien dure. On va commencer debout, tout de suite. Je vais commencer par ton cul et après tu me nettoieras avec ta bouche.
Ludovic se retenait de bondir. Il ne supportait pas que ce pauvre type touche sa femme et la traite comme un morceau de viande. Heureusement on sonna à la porte. Pat s’y attendait mais Yan fit un bond et se rajusta à toute vitesse.
- Je t’avais dit qu’il fallait attendre.
- D’accord, mais pourquoi il sonne s’il a les clés ?
- Il veut peut-être me faire une surprise. Je descends vite. Si je parle de lui, tu attrapes un des cartons dans le couloir et tu le descends. C’est ton alibi ; ils sont lourds et tu m’aides. Sinon tu ne bouges pas et tu ne fais pas de bruit.
Elle descendit rapidement, ouvrit la porte et s’exclama.
- Oh Ludovic mon amour !
Yan attrapa un des cartons et se dirigea vers l’escalier en faisant un effort pour reprendre contenance et avoir l’air d’un ami qui rend service.
En bas Patricia réceptionnait un énorme bouquet de fleurs, dont j’avais exigé la livraison à 10h15 précises. Soudain un boucan retentit dans les escaliers. Une forme ensanglantée atterrit dans la cuisine.
Ludo fit disparaître les traces, sauta dans le garage par la trappe, enfila les bottes, sortit par où il était entré et courut chez ses parents. Il entendait les hurlements de Patricia et du livreur. Arrivé à destination, il rentra et attendit. Quelques minutes plus tard son portable sonna. Il répondit et sortit à toute vitesse.
Dix minutes plus tard, il courait comme un dératé. Il voyait déjà sa maison et un véhicule des pompiers, quand une voiture de police le dépassa. Il déboula devant la maison en criant.
- Patricia ! Patricia !
Il la trouva à l’extérieur, appuyée contre le mur, la mine défaite. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Ça lui fit un bien fou de sentir son corps contre le sien. Elle aussi devait penser la même chose, vu la façon dont elle l’agrippa. Ils pleurèrent longtemps, collés l’un à l’autre. Tout le monde les pensa bouleversés par l’accident de leur ami. En fait, ils étaient heureux de s’être enfin retrouvés.
L’enquête fut brève et conclut à un tragique accident. Le pauvre Yan avait trébuché ou glissé dans les escaliers et comme il n’y avait pas de rambarde et qu’il avait les bras chargés, il n’avait pas pu ralentir sa chute. L’étonnant fut qu’il survécut.
Six mois plus tard, Ludovic alla rendre visite à son vieux copain dans un centre de soins, spécialisé dans les cas les plus lourds. C’était à 400 Km de la maison.
L’infirmière lui donna des consignes. Il ne devait pas s’effrayer de l’apparence. Son ami avait subi de nombreuses interventions, mais la chirurgie avait ses limites. Il était défiguré, ne pouvait plus parler et son corps était brisé. Il ne récupérerait jamais, condamné à rester dans un lit et à être nourri par sonde, pour le restant de ses jours. Il pouvait entendre ce qu’on lui disait, mais plus communiquer.
- Mon pauvre ami, je suis désolé de te voir ainsi.
Il se pencha et lui murmura à l’oreille.
- Patricia t’a attiré en bas et moi j’ai tiré sur un fil de pêche invisible, caché entre deux lattes disjointes du plancher. Tu as trébuché dans l’escalier et avec les mains occupées, tu ne pouvais rien faire.
Il recula et regarda son « ami ». Il reprit doucement à son oreille.
- Sincèrement, je pensais que mon piège allait te tuer. Tu as violé, humilié et maltraité ma femme, sans une once de pitié. Maintenant tu pourras le regretter, le reste de ta misérable vie.
Il se redressa et vit dans les yeux de Yan, qu’il l’avait compris. Il lui sourit et quitta la chambre. Sur le parking, il retrouva Patricia, un ventre arrondi par une grossesse de 3 mois. Demain ils retourneraient dans leur nouvelle maison de plain-pied.
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par J A
5 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Quelle jouissances de voir la pourriture de sois disant ami condamner à rester allongé jusqu a la fin de ses jours et alimenté par des sondes.
Voilà un récit intelligent et instructif quand un salaud fait chanter votre femme et en profite pour la violer n ayez aucun scrupule à l envoyer manger les pissenlits par la racine mais en calculant tout pour que cela passe pour un tragique accident.
J'ai adoré tes deux récits J.A. Ça nous change, et de quelle manière, de cette floraison
d'histoires de soi-disant cocus heureux et autres candaulistes de pacotille.
Leçon à retenir de ton récit : une vie de couple saine et heureuse doit avant tout être
bâtie sur une totale franchise et une absolue confiance réciproque ; sans ça l'amour ne
vaut rien.
Phil.
d'histoires de soi-disant cocus heureux et autres candaulistes de pacotille.
Leçon à retenir de ton récit : une vie de couple saine et heureuse doit avant tout être
bâtie sur une totale franchise et une absolue confiance réciproque ; sans ça l'amour ne
vaut rien.
Phil.
Des histoires comme j'aime. Ca change de la nouvelle mode des cocus qui subissent. Bien
écrit et excellente fin. Bravo
écrit et excellente fin. Bravo
Bravo j'adore.
La chipie
La chipie