Le portable sur la plage

- Par l'auteur HDS Antonin31 -
Récit érotique écrit par Antonin31 [→ Accès à sa fiche auteur]
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Récit libertin : Le portable sur la plage Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-03-2025 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Couleur du fond :
Le portable sur la plage
Par une chaude journée du mois d’août, je me balade en bord de mer. Sur une plage naturiste, je cherche de l’eau, je cherche du soleil. J’aime les plages naturistes parce que j’aime être à poil. Non pas pour me faire mater, mais parce que j’aime cette sensation de liberté que l’absence de tout tissu sur a peau est capable de m’offrir.
Oui, ce qui me plait le plus dans une plage naturiste, c’est de pouvoir me balader à poil en extérieur. Parce que, pour le reste, je ne trouve pas particulièrement sexy un mec se baladant à poil. Moins que s’il porte un short de bain. Quand tout se dévoile d’un coup, il n’y a plus de place pour l’imagination et la séduction. Alors, je préfère imaginer sa virilité. Et ne la découvrir que si j’y ai éventuellement accès. De toute façon, depuis toujours, ce qui m’attire dans un mec, c’est avant tout la tête, puis le torse, les épaules, le cou, les biceps. Et en dernier les fesses ou le sexe. Mais bien entendu, puisque c’est open bar visuel, je ne me prive pas de mater.
Oui, en cette chaude journée du mois d’août, je cherche le soleil. Mais je cherche de l’ombre également. Il y en a derrière la plage, au-delà de la dune, là où les mecs se baladent, se croisent, se toisent, se matent. Et parfois, cachés par les herbes hautes, se donnent du plaisir.
Moi aussi, comme eux, je cherche des rencontres, du sexe. Partout, sur la plage, règne une ambiance de vacances, d’envie de se lâcher, de sexe débridé. La chaleur et l’oisiveté adoucissent les mœurs.
Cet après-midi, j’ai eu de l’eau, du soleil, de l’ombre. Il ne me manque que la rencontre. En attendant, j’ai pris quelques râteaux. De la part de mecs qui ne voulaient pas de moi. J’en ai mis aussi, à des mecs qui voulaient de moi mais dont je n’avais pas envie. Les râteaux dans ce cas se limitent à des regards portés ou reçus, mais pas partagés. Le monde de la drague exprès en vue d’un plaisir rapide est cruel est sans appel. Binaire. On kiffe, ou on ne kiffe pas. Et quand on ne kiffe pas, c’est NEXT ! Direct. Point à la ligne.
Ça peut vite devenir démoralisant. Heureusement, j’ai fini par croiser un mec qui me plaisait et qui a accroché mon regard.
Brun, pas très grand, un peu enrobé, mais plutôt sexy. Un petit collier de barbe bien taillé donne un charme supplémentaire à son visage aux traits doux et masculins à la fois. La peau nue, bronzée, chaude sur la plage est une invitation au plaisir. La pilosité de son torse est un aphrodisiaque visuel. On s’est toisé, on s’est approchés, on s’est (brièvement) parlés.
« Salut » je lui ai lancé.
« Salut ».
« Moi c’est Nico ».
« Moi c’est Thomas ».
Notre conversation n’a guère été plus loin. Nous savions pourquoi nous étions là. Nous savions ce que nous voulions l’un de l’autre. Nous avons cherché un coin discret caché derrière la végétation et nous sommes donnés du plaisir sous le soleil du mois d’août. J’avais des capotes, il en avait aussi. Tout s’est très bien passé. Un mec nous a vus, il s’est arrêté et il a commencé à se branler. Nous lui avons dit de partir et il est parti. C’était plutôt pas mal, malgré le sable qui s’invite partout. Thomas était fougueux et doux à la fois.
Nous avons joui tous les deux. Un instant plus tard, Thomas s’est levé, le regard déjà lointain et il m’a lancé :
« Bonne continuation ».
Je l’ai trouvé charmant. Beau et charmant.
« A toi aussi ».
Je l’ai regardé partir, j’ai regardé impuissant le générique de fin de cette rencontre fugace pour un instant de plaisir.
Qui es-tu beau Thomas, tu viens d’où, tu fais quoi dans la vie, tu aimes quoi ?
Pendant un instant, j’ai eu envie de le retenir. J’ai eu envie de lui proposer d’aller boire un verre. De nous échanger les numéros de portable. L’amour physique crée des liens.
Mais je n’ai rien fait de tel. Je l’ai regardé traverser la dune pour regagner la plage. Pendant qu’une certaine tristesse m’envahissait.
Soudain, je trouve l’endroit tout aussi glauque que je l’avais trouvé excitant auparavant. Avant et après l’orgasme, le monde ne s’affiche pas avec les mêmes couleurs.
J’ai trop tardé à me lever, et je me sens envahir par le doux étourdissement amené par l’orgasme. Je m’allonge sur le sable, en plein soleil. Le vent caresse ma peau et excite mes tétons et mon sexe. Lorsque le vent se calme, je commence à transpirer.
Je me lève alors de cette alcôve improvisée dans le sable, et je vais retrouver ma serviette et mon parasol. En balayant la plage du regard, je reconnais au loin le beau Thomas en train de ramasser ses affaires. Une nouvelle fois, j’ai envie de le rattraper, de connaître un peu plus sa vie, d’échanger nos portables. Mais il est loin, et l’idée de forcer la marche sur le sable pour le rattraper sous un soleil encore chaud me semble un effort inatteignable. L’orgasme m’a vraiment fatigué.
Je le regarde s’éloigner et je prends un dernier bain pour me rafraichir. Le temps de sécher, je m’achemine vers ma voiture garée à une bonne demi-heure de marche de là, à travers sable.
Je marche depuis un bon quart d’heure, je suis à la jonction entre la plage naturiste gay et la plage naturiste tout court, lorsque je remarque quelques mètres devant moi quelque chose qui brille au soleil. En m’approchant, je réalise qu’il s’agit d’un portable, à moitié enfoui dans le sable.
Je le ramasse et j’essaie de le déverrouiller. Par chance, il n’y a pas de code. Et il a de la charge. L’écran s’allume. Mon premier réflexe est de tenter de retrouver le propriétaire pour le lui rendre. Perdre un portable, et surtout son répertoire, n’est jamais agréable.
Je feuillète le répertoire à la recherche d’un contact qui s’appellerait « Maison » ou « Chez moi » ou « Parents » ou « Boulot ». Je ne trouve rien de cela. Beaucoup de contacts, avec le nom d’inconnus et d’entreprises, souvent avec des mails. C’est probablement un tel professionnel.
Je fais défiler la longue liste jusqu’à ce que je tombe sur un numéro qui me fait ciller.
« Ma femme ».
Un homme marié était sur cette plage à la recherche d’un plaisir différent.
Je pense que ce tel va lui manquer. Je décide d’appeler « Ma femme » pour tenter de joindre le propriétaire. Je vais devoir la jouer finement, en toute discrétion. Je ne veux pas trahir un secret. Je ne veux pas gâcher un ménage.
Ça sonne. J’ai le cœur qui tape à mille à l’heure.
« Allo ? » fait une voix de femme à l’autre bout des ondes.
« Bonjour, je m’appelle Nicolas, j’ai trouvé un téléphone sur la… enfin, à côté de la boulangerie et j’ai trouvé votre numéro dedans ».
« C’est le portable de mon mari. Vous êtes où ? ».
« A Gruissan, sur la route qui longe la plage, devant le restaurant La Rotonde ».
« Nous ne sommes pas loin. Dans 5 minutes nous pouvons être là ».
« Je vous attends ».
Pendant l’attente, je me surprends à imaginer la vie d’un mec marié qui trompe sa femme avec des mecs sur une plage de rencontres fugaces. Quelle est leur vie ? Pourquoi il s’est marié ? Pourquoi il reste avec elle ?
Quelques minutes plus tard, je vois arriver une BMW bleu métal, avec au volant une nana blonde. Sur le siège passager, un mec brun, pas très grand, un peu enrobé, mais plutôt sexy. Et charmant, comme je l’avais trouvé charmant après l’amour, deux heures plus tôt.
Habillé avec un polo et d’un jeans de marque, l’allure virile, accompagné de cette belle nana, le mec a vraiment l’air « insoupçonnable ».
« Bonjour, merci de nous avoir prévenus » me glisse la femme.
« Oui, merci » fait le mec, l’air un peu gêné.
« Vous avez trouvé où le portable ? » elle me questionne.
« Par ici, sur la route ».
Elle a l’air dubitative. Il a l’air tendu.
« Il était sur le bord du trottoir devant la boulangerie sur la place, je l’ai percuté avec le pied, et il a failli se faire écraser par une voiture ».
Je mens pour faire plus vrai.
« Ah, oui » rebondit le mec « je voulais acheter du pain mais je me suis rendu compte que je n’avais pas d’argent et j’ai fait demi-tour ».
Lui aussi ment pour faire plus vrai.
« Tu es toujours la même tête en l’air, Thomas ! ».
Le sexy Thomas me tend vingt euros pour me remercier.
« Ce n’est pas la peine ».
« J’insiste ».
Mes doigts frôlent les siens et je retrouve le frisson du contact avec sa peau pendant l’amour.
A cet instant, le téléphone de la nana sonne. Apparemment ça ne capte pas bien, et elle s’éloigne un peu pour chercher à mieux capter.
« Merci de n’avoir rien dit » me lance le mec, en me tendant vingt euros de plus, discrètement.
« De rien. C’est normal. Je ne suis pas un connard » je lui lance, tout en refusant ce nouveau billet.
« Encore merci ».
« Tu es marié depuis longtemps ? » je le questionne.
« Six ans ».
« Et tu viens ici, enfin, là-bas, souvent ? ».
« Parfois. Mais je devrais arrêter. Elle me piste. Un jour elle va me gauler ».
« Mais qu’est-ce que tu fous avec elle si tu aimes les mecs ? ».
« C’est compliqué… j’ai… ».
Thomas se tait, car sa femme revient.
« Allez, il faut y aller, on doit récupérer les enfants chez maman. Illan a voulu jouer à Captain América et Anaïs est tombée et s’est blessée à la main ».
« Comment ça ? C’est grave ? Il faut l’amener aux urgences ! »
Je regarde ce jeune papa dont je connais le torse nu, le sexe, le plaisir. J’assiste à son inquiétude, à sa panique soudaine. J’ai ma réponse. Il veut continuer à voir ses gosses chaque jour, voilà pourquoi il reste avec elle. Parce qu’il aime ses gosses. Parce qu’il aime sa vie bourgeoise.
« Elle a dit que ce n’est pas grave ».
« Pour ta mère ce n’est jamais grave ».
« On va y aller, on verra bien ».
« Merci et au revoir » me lance la nana.
Elle a l’air agacée, je suis persuadé qu’elle se doute de quelque chose.
« Merci encore pour le téléphone » fait le mec, tout en ajoutant un clin d’œil et un petit sourire discrets.
Je le regarde rentrer dans la voiture. Je regarde la voiture repartir, je regarde Thomas repartir vers sa vie, avec sa femme, vers ses enfants.
Adieu, beau Thomas.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Magnifique histoire dont on n'imagine pas la chute...
Parfaitement écrite, avec intelligence et sensibilité.

Un must, j'attends la prochaine édition !



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