Le Prince de Porto
Récit érotique écrit par Secret-Lady [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-04-2023 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le Prince de Porto
Je m'étais jurée d'y revenir, seule. Cette ville, je voulais la vivre en solitaire, elle m'inspirait une fugue, face à moi même, et à mon laptop pour la relecture concentrée de mes textes.
Bagage léger et luxe d'une immense chambre blanche ouverte sur le panorama grandiose de la Douro, du pont Dom-Luis aux quais de Vila Nova de Gaïa. La promesse faite à moi-même d'une semaine de vie saine et sportive, footing quotidien jusqu'à la mer...
Je me sentais libre.
Mince comme jamais, souple, heureuse, ma démarche en lévitation dans les ruelles pavées.
A peine installée, après un long moment à rêvasser dans l'incroyable baignoire sur pieds, j'enfile ma robe portefeuille noire, au tissu si fluide, et des sandales plates pour gambader dans la tiédeur de la fin de journée. Jusqu'au pont, que je traverserai pour partir à la recherche d'une gargote où dîner de poisson grillé, accompagné d'un verre de vinho verde. Réjouie, par avance, de m'installer seule et indépendante sur une terrasse d'où observer le manège des bateaux, du téléphérique et des badauds nonchalants en vacances...
J'ai une passion pour ces petits détails que les street artistes discrets savent parsemer dans les villes, éparpillés comme un jeu de piste. Je repère le sticker au graphisme ou au message surprenant, surréaliste, loufoque ou engagé, puis, ensuite, je m'amuse à le retrouver au hasard de mes déambulations, sur un panneau, un banc, un portail... j'en imagine l'auteur, imprimant et sortant faire ses collages, discrètement...
Au milieu du pont, je m'arrête soudain, dans le flot continu des passants, devant l'une des suspentes métalliques de la travée inférieure de l'ouvrage dessiné par un disciple de d'Eiffel.
"J'existe".
Cette discrète intervention d'un artiste anonyme m'interpelle et me parle, à moi, car là, oui, dans la tiède soirée à la lumière orangée, je me sens libre d'exister comme je l'entends, aucun compte à rendre, à personne...
"Beautiful !"
A l'instant exact où je prends la photo de l'autocollant à message, une voix masculine me lance ce "Beautiful" qui me fait sursauter. Et je réagis incroyablement vite, car l'homme qui a prononcé ces mots, poursuit sa marche, à contresens de mon trajet, se retournant sur moi, un sourire fendant son visage.
"J'existe... "
Dans le flot continu des passants, je volte face en un éclair pour lui lancer un spontané et aguicheur "Beautifull? Me or...that ?" en désignant l'objet de mon cliché...
Il a fait marche arrière, son sourire immense, d'une oreille à l'autre... et il ne m'a plus quittée, le temps de mon escale portugaise.
Prince. C'est son prénom. C'est vraiment son prénom, et il le porte bien. Jeune Ghanéen à la peau d'un noir intense...
Moi, l'amoureuse de l'ébène, crinière grise volant dans le doux vent salé, corps si peu couvert, je glisse sur les pavés dans ma démarche fluide de femme libre (ou "libérée" serait peut-être plus juste), et je frissonne de frôler l'impressionnante musculature de cet homme-cadeau... Remerciant intérieurement la facétieuse fée qui m'offre cette collision qui coche la plupart des critères de mes préférences physiques en matière d'homme à qui ouvrir mon corps...
Nous parlons en anglais et ça ajoute au décalage de ma fugue, cocktail de langues et d'horizons...
J'observe que la peau noire est rare autour de nous et mesure encore davantage la bonne blague que me fait ma bonne fée. Il inspire spontanément la sympathie partout où nous allons.
Pressé de me raconter sa vie, sa famille, son travail de manoeuvre sur une plateforme pétroliere au large de Singapour, sa recherche d'un travail en Europe, sa vieille mère qu'il n'a pas revue depuis si longtemps, son jeune frère resté au pays qu'il me présente en visio. Il rit, il est lumineux. J'ai clairement des décharges électriques qui parcourent ma colonne vertébrale, un feu d'artifice sous mon crâne, et des brûlures à l'entrejambe...
A peine arrivée, le premier Hulk noir que je croise cherche très visiblement à se glisser dans mon lit...
Un verre, puis un dîner...
Je m'amuse à jouer la femme-pas-si-facile, alors que tout en moi bouillonne de désir. Sentir cette masse noire m'écraser dans mon immense lit blanc, cette incroyable bouche dévorer mon sexe... Mais résister est érotique, et je sais que pour parvenir à m'endormir, mes doigts devront calmer la tension qui m'étreint...
Il tient à me raccompagner jusqu'à mon hôtel, l'évidence d'une dernière tentative pour me convaincre de son irrépressible envie, et devant la porte, je m'en amuse et prétexte mon challenge footing pour justifier un besoin de sommeil, tout en l'invitantà venir courir avec moi, rendez vous à 7h30, histoire de tester sa motivation à conquérir mon corps, qu'il complimente en boucle, des étoiles plein les yeux... Toi mon joli, ne crois pas m'obtenir si facilement, jouons donc un peu...
Au petit matin, il était là.
Et la mer était loin.
Mais que c'était bien, de courir ensemble, chacun son rythme.
Là, tu as marqué des points. Et quand tu t'es arrêté pour m'acheter de l'eau, je savais que j'accepterai bientôt un tout autre cadeau...
15 kilomètres, et des sourires qui saluent notre binôme. Tu enchantes ceux que tu croises, c'est évident.
Il aura la décence de la patience, dîners improvisés et vin dans la ruelle, sur le muret face à la résidence où il loge, parmi d'autres étrangers, dans un quartier vivant de mixité. Me raccompagner, protection rapprochée.
Jusqu'à ce que j'ouvre mes cuisses à son énorme bouche et que tout son corps m'aspire.
Chaud, lourd, large, épais et si noir.
Le soleil éclabousse les draps immaculés et je dessine du bout des doigts ce si beau contraste, savourant la fugacité de cette parenthèse enchantée.
Demain, je m'envole et ne lui répondrai plus. Inutile de prononcer des promesses intenables, l'instant est beau car je le sais unique. Ici, je suis une autre.
Alors, tant pis pour les cris qui me vaudront les regards mitraillettes des voisines au petit déjeuner. Cette nuit est ma dernière en fausse célibataire, et je comprends pourquoi, depuis des années, la ville m'appelait à elle... revenir, seule, comme oser la vie parallèle.
Goulu de mon sexe, Prince m'écartèle et me fend, m'entraîne dans un ressac régulier et puissant, cogne mon ventre et m'empoigne tout en me berçant de mots d'amour, en anglais. Et je m'enfonce dans le vertige, je suis libre, je suis ivre...
Sous ce corps d'encre, cette promesse, c'est à moi que je la fais:
j'existe,
je vais vivre
je suis une princesse.
Bagage léger et luxe d'une immense chambre blanche ouverte sur le panorama grandiose de la Douro, du pont Dom-Luis aux quais de Vila Nova de Gaïa. La promesse faite à moi-même d'une semaine de vie saine et sportive, footing quotidien jusqu'à la mer...
Je me sentais libre.
Mince comme jamais, souple, heureuse, ma démarche en lévitation dans les ruelles pavées.
A peine installée, après un long moment à rêvasser dans l'incroyable baignoire sur pieds, j'enfile ma robe portefeuille noire, au tissu si fluide, et des sandales plates pour gambader dans la tiédeur de la fin de journée. Jusqu'au pont, que je traverserai pour partir à la recherche d'une gargote où dîner de poisson grillé, accompagné d'un verre de vinho verde. Réjouie, par avance, de m'installer seule et indépendante sur une terrasse d'où observer le manège des bateaux, du téléphérique et des badauds nonchalants en vacances...
J'ai une passion pour ces petits détails que les street artistes discrets savent parsemer dans les villes, éparpillés comme un jeu de piste. Je repère le sticker au graphisme ou au message surprenant, surréaliste, loufoque ou engagé, puis, ensuite, je m'amuse à le retrouver au hasard de mes déambulations, sur un panneau, un banc, un portail... j'en imagine l'auteur, imprimant et sortant faire ses collages, discrètement...
Au milieu du pont, je m'arrête soudain, dans le flot continu des passants, devant l'une des suspentes métalliques de la travée inférieure de l'ouvrage dessiné par un disciple de d'Eiffel.
"J'existe".
Cette discrète intervention d'un artiste anonyme m'interpelle et me parle, à moi, car là, oui, dans la tiède soirée à la lumière orangée, je me sens libre d'exister comme je l'entends, aucun compte à rendre, à personne...
"Beautiful !"
A l'instant exact où je prends la photo de l'autocollant à message, une voix masculine me lance ce "Beautiful" qui me fait sursauter. Et je réagis incroyablement vite, car l'homme qui a prononcé ces mots, poursuit sa marche, à contresens de mon trajet, se retournant sur moi, un sourire fendant son visage.
"J'existe... "
Dans le flot continu des passants, je volte face en un éclair pour lui lancer un spontané et aguicheur "Beautifull? Me or...that ?" en désignant l'objet de mon cliché...
Il a fait marche arrière, son sourire immense, d'une oreille à l'autre... et il ne m'a plus quittée, le temps de mon escale portugaise.
Prince. C'est son prénom. C'est vraiment son prénom, et il le porte bien. Jeune Ghanéen à la peau d'un noir intense...
Moi, l'amoureuse de l'ébène, crinière grise volant dans le doux vent salé, corps si peu couvert, je glisse sur les pavés dans ma démarche fluide de femme libre (ou "libérée" serait peut-être plus juste), et je frissonne de frôler l'impressionnante musculature de cet homme-cadeau... Remerciant intérieurement la facétieuse fée qui m'offre cette collision qui coche la plupart des critères de mes préférences physiques en matière d'homme à qui ouvrir mon corps...
Nous parlons en anglais et ça ajoute au décalage de ma fugue, cocktail de langues et d'horizons...
J'observe que la peau noire est rare autour de nous et mesure encore davantage la bonne blague que me fait ma bonne fée. Il inspire spontanément la sympathie partout où nous allons.
Pressé de me raconter sa vie, sa famille, son travail de manoeuvre sur une plateforme pétroliere au large de Singapour, sa recherche d'un travail en Europe, sa vieille mère qu'il n'a pas revue depuis si longtemps, son jeune frère resté au pays qu'il me présente en visio. Il rit, il est lumineux. J'ai clairement des décharges électriques qui parcourent ma colonne vertébrale, un feu d'artifice sous mon crâne, et des brûlures à l'entrejambe...
A peine arrivée, le premier Hulk noir que je croise cherche très visiblement à se glisser dans mon lit...
Un verre, puis un dîner...
Je m'amuse à jouer la femme-pas-si-facile, alors que tout en moi bouillonne de désir. Sentir cette masse noire m'écraser dans mon immense lit blanc, cette incroyable bouche dévorer mon sexe... Mais résister est érotique, et je sais que pour parvenir à m'endormir, mes doigts devront calmer la tension qui m'étreint...
Il tient à me raccompagner jusqu'à mon hôtel, l'évidence d'une dernière tentative pour me convaincre de son irrépressible envie, et devant la porte, je m'en amuse et prétexte mon challenge footing pour justifier un besoin de sommeil, tout en l'invitantà venir courir avec moi, rendez vous à 7h30, histoire de tester sa motivation à conquérir mon corps, qu'il complimente en boucle, des étoiles plein les yeux... Toi mon joli, ne crois pas m'obtenir si facilement, jouons donc un peu...
Au petit matin, il était là.
Et la mer était loin.
Mais que c'était bien, de courir ensemble, chacun son rythme.
Là, tu as marqué des points. Et quand tu t'es arrêté pour m'acheter de l'eau, je savais que j'accepterai bientôt un tout autre cadeau...
15 kilomètres, et des sourires qui saluent notre binôme. Tu enchantes ceux que tu croises, c'est évident.
Il aura la décence de la patience, dîners improvisés et vin dans la ruelle, sur le muret face à la résidence où il loge, parmi d'autres étrangers, dans un quartier vivant de mixité. Me raccompagner, protection rapprochée.
Jusqu'à ce que j'ouvre mes cuisses à son énorme bouche et que tout son corps m'aspire.
Chaud, lourd, large, épais et si noir.
Le soleil éclabousse les draps immaculés et je dessine du bout des doigts ce si beau contraste, savourant la fugacité de cette parenthèse enchantée.
Demain, je m'envole et ne lui répondrai plus. Inutile de prononcer des promesses intenables, l'instant est beau car je le sais unique. Ici, je suis une autre.
Alors, tant pis pour les cris qui me vaudront les regards mitraillettes des voisines au petit déjeuner. Cette nuit est ma dernière en fausse célibataire, et je comprends pourquoi, depuis des années, la ville m'appelait à elle... revenir, seule, comme oser la vie parallèle.
Goulu de mon sexe, Prince m'écartèle et me fend, m'entraîne dans un ressac régulier et puissant, cogne mon ventre et m'empoigne tout en me berçant de mots d'amour, en anglais. Et je m'enfonce dans le vertige, je suis libre, je suis ivre...
Sous ce corps d'encre, cette promesse, c'est à moi que je la fais:
j'existe,
je vais vivre
je suis une princesse.
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Quel plaisir de découvrir tes textes ici, une femme que j'adore, sur mon site d'histoire preferé...
Indice 1, le protagoniste vient d'un pays voisin 😀
Indice 2, c'est maintenant en couple que j'écris...
Indice 1, le protagoniste vient d'un pays voisin 😀
Indice 2, c'est maintenant en couple que j'écris...
Magnifique, la grande classe !..
J'espère que tu as ou vas publier cette somptueuse écriture, aussi sensuelle qu'elle caresse l'imaginaire !
Mille bravos !
J'espère que tu as ou vas publier cette somptueuse écriture, aussi sensuelle qu'elle caresse l'imaginaire !
Mille bravos !
"Résister est érotique"
Mais, vu les circonstances et votre état d'esprit, il eut été dommage que cette résistance ne finisse pas par céder…
Très belle parenthèse dans l'existence, et très belle maîtrise dans l'écriture. Je vais devenir addict.
Mais, vu les circonstances et votre état d'esprit, il eut été dommage que cette résistance ne finisse pas par céder…
Très belle parenthèse dans l'existence, et très belle maîtrise dans l'écriture. Je vais devenir addict.