Le réveillon de Mélanie

- Par l'auteur HDS Philus -
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Le réveillon de Mélanie Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-01-2024 dans la catégorie Pour la première fois
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Le réveillon de Mélanie
— Ancienne enfant d’marie-salope,
Mélanie, la bonne au curé,
Dedans ses trompes de Fallope,
S’introduit des cierges sacrés… (1)
— Oh ! Ça va, répondit Mélanie en laissant tomber un sucre dans son café. On me la chante assez souvent, celle-là.

Attablées face à face dans une brasserie typiquement parisienne de la rue de Sèvres, deux jeunes femmes, assises sur une banquette en skaï couleur bordeaux, discutaient entre elles. L’humeur était joyeuse, car nous étions le trente et un décembre et tout le monde préparait le réveillon. Ceci expliquait peut-être le peu de clients au bar en cette heure matinale. Clara, qui avait poussé la chansonnette, avait fêté ses vingt-trois ans début novembre. C’était une jolie femme, mince et très grande. Ses cheveux longs et châtains, parfois attachés en queue de cheval, lui parvenaient au milieu du dos. Ses yeux noirs et un tout petit peu bridés, sans doute en raison d’un lointain aïeul des contrées orientales, sublimaient un visage rond et lui donnaient un aspect enfantin. Sa peau lisse était coquettement hâlée par une fréquentation assidue des salons d’esthétique équipés de rayons UV. Mélanie, quant à elle, avait eu vingt ans en juin. Il émanait d’elle un air grave, amplifié par des cheveux bruns et courts, mais atténué par la douceur de son regard bleu clair qui vous fixait derrière de grandes lunettes octogonales cerclées d’acier fin. Alors que Clara présentait souvent un visage épanoui, Mélanie semblait toujours trop sérieuse, soucieuse ou pour le moins, préoccupée. Les hommes la désiraient autant que son amie, mais ils étaient moins enclins à l’aborder.

— C’était pour te taquiner ! Fais pas la tête, assura Clara.
— Oh ! Je ne fais pas la tête, mais j’ai bien compris le message. Eh ! Bien non. Je n’ai rien introduit dans les miennes. Pas plus une bite qu’un cierge, puisque c’est de ça qu’il s’agit.
— Tu n’as plus qu’aujourd’hui pour ne pas perdre ton pari. Tu sais ça ?
— Oui, je sais, répondit Mélanie résignée. Finalement, je ne sais pas de quoi j’ai le plus peur. Coucher avec un homme ou bien avec toi.

Voici le nœud (si j’ose m’exprimer ainsi) de l’histoire. Au réveillon de l’année précédente, Clara avait défié son amie de perdre sa virginité l’année de ses vingt ans. Si Mélanie n’y parvenait pas, elle devrait coucher avec elle. Clara, qui était bisexuelle, ne rêvait que de ça, mais Mélanie avait toujours refusé. Elle ne se voyait elle-même ni lesbienne ni bisexuelle. Seuls les garçons semblaient l’attirer, un point c’est tout. Dans l’euphorie de l’ambiance festive, Mélanie avait accepté le pari en se disant qu’après tout, un an, ça lui laissait largement le temps de trouver un mâle. Tout au long de l’année, les fesses et les jambes moulées dans un mini short brillant et un collant résille, elle avait essayé de faire des rencontres en sortant dans des discothèques branchées. Oh ! Jolie comme elle est, elle avait eu du succès sans aucun doute. Les hommes se pressaient pour l’inviter à danser. Sur la piste ou dans les alcôves, elle se laissait bien embrasser la bouche ouverte. Elle autorisait la caresse de ses seins, de ses fesses, elle tolérait même le frottement de son sexe à travers le tissu, mais dès que la main voulait passer à l’intérieur de la culotte, Mélanie se rebutait et envoyait balader l’insolent. Au fur et à mesure, les garçons la traitèrent d’allumeuse et l’ignorèrent, l’abandonnant seule au bar devant son verre de mojito et avec cette question existentielle « Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? »

Clara continua sur sa lancée.
— Écoute, je ressens des sentiments contradictoires. Un, j’aimerais bien que tu perdes ton pari parce que j’ai vraiment envie de faire l’amour avec toi, et deux, tu es mon amie et je souhaiterais pouvoir t’aider dans tes relations avec les garçons. Sachant qu’une fois le pas franchi, tu n’auras plus besoin de moi.
Mélanie posa la main sur celle de la jeune femme.
— Tu es gentille Clara, mais que pourrais-tu faire pour moi si ce n’est attendre demain pour me fourrer dans ton lit ? Je t’aime bien, je suis bonne perdante et je ferai tout ce que tu voudras, mais je doute que ton doigt sur mon clitoris fasse mieux que le mien.
— Ne parle pas de ce que tu ne connais pas ! répliqua Clara en riant.
Puis elle poursuivit.
— Voilà, j’ai prévu de fêter le réveillon chez moi en compagnie de deux amis. Hommes, précisa-t-elle un sourire aux lèvres. Je t’invite également et ce sera ta dernière chance de gagner ton pari. Si tu ne viens pas, ce n’est pas grave, je m’occuperais des deux si nécessaire. Je n’en suis pas à une « double » près, ajouta-t-elle en prononçant le mot « double » à l’anglaise.

Mélanie rougit jusqu’aux oreilles et porta le bout des doigts à ses lèvres.
— Oh ! Tu as déjà fait ça avec deux hommes ? demanda-t-elle, un brin choquée.
— Deux, trois, un homme et une femme, deux femmes… énuméra Clara d’un air blasé. Mais le souci n’est pas là. Les deux garçons que j’ai invités sont des hommes très gentils, très attentionnés, doux et qui ont horreur de la brutalité. Je les ai choisis surtout en pensant à toi. De plus, ils sont bien « équipés » si tu vois ce que je veux dire.
Mélanie n’était plus rouge, elle virait cramoisie.
Clara enfonça le clou.
— Ne me dis pas que tu n’as jamais vu une bite de près ? J’y croirais pas…
— Ben si quand même ! J’en ai même déjà sucé, mais elles étaient modestes. Dans les vidéos pornos, je les vois bien trop grosses pour ma petite foufoune, confia son amie.
— T’inquiète, c’est bien élastique chez nous, ça rentre toujours ; et puis les acteurs pornos sont des mecs hors normes. Alors ? C’est d’accord ?
Mélanie ne répondit pas tout de suite, remuant distraitement son café refroidi auquel elle n’avait pas touché. Elle posa doucement sa petite cuillère sous les yeux attentifs de Clara.
— Bon, d’accord. Tout ce que je risque, c’est de coucher avec toi pour finir. Dans l’autre cas, je dirai bye bye à mon pucelage. Tu as raison, il faut bien que je saute le pas un jour ou l’autre. Alors, pourquoi pas aujourd’hui ?
Clara se tourna vers le barman et commanda deux nouveaux cafés.
— Tu ne le regretteras pas, tu verras.
— Je l’espère, répondit Mélanie à moitié convaincue.

*-*

Clara, qui n’était pas cuisinière pour deux sous, avait commandé un repas pour quatre personnes chez un traiteur de luxe. On le lui avait livré avec moult précautions vers dix-huit heures accompagné d’un carton de six bouteilles de champagne Vranken cuvée Diamant Brut.
Elle attendait Mélanie ainsi que Fabien et Lucas, les deux garçons dont elle avait parlé à son amie. Dix-neuf heures, un coup de sonnette. Clara, qui venait de finir de préparer l’apéritif, alla jeter un œil à travers le judas de la porte d’entrée. C’était Mélanie.
— Ma chérie ! Comme je suis contente que tu sois venue ! Entre ! Entre !
Mélanie se débarrassa de son manteau que son hôtesse alla ranger dans un placard.
— On attend les garçons. Je leur ai dit vers dix-neuf heures trente, précisa Clara.
— J’espère qu’ils vont venir, car j’ai besoin d’un homme pour ouvrir le champagne ! ajouta-t-elle en riant.

Mélanie s’affala dans le canapé. Elle avait revêtu une mini robe noire cousue dans un tissu moiré renvoyant des touches multicolores à la lumière. Son collant, noir également, mais mat et très fin, laissait deviner ses jambes magnifiques. De longues boucles d’oreille fantaisie rouges encadraient son visage et soulignaient la délicatesse de son cou.
— J’espère aussi, répondit Mélanie sur le même ton. Tout ce stress, ça me donne soif.
— Tu vas voir, ça va bien se passer.
La sonnette retentit à nouveau. Un étau s’empara de l’estomac de Mélanie. Clara alla chercher ses deux amis, leur claqua la bise, les débarrassa de leur manteau et les emmena au salon. Clara leur avait expliqué la situation et leurs yeux, dans lesquels brillait un soupçon d’avidité copulatrice, se portèrent immédiatement sur la jeune femme à dépuceler. Clara fit les présentations.

Les deux garçons paraissaient âgés d’une trentaine d’années. Bien bâtis et musclés par une fréquentation régulière de la salle de sport, ils auraient pu passer pour frères, sauf qu’ils ne se ressemblaient pas. La tête de Fabien était totalement rasée, mais il laissait volontairement l’ombre noire de sa barbe tondue au millimètre près envahir son visage. En revanche, les cheveux blonds et longs de Lucas lui effleuraient les épaules. Ses joues étaient lisses et douces, Mélanie l’avait senti lorsqu’elle lui avait fait la bise.
Dans le salon de Clara, la table basse était flanquée de deux petits canapés à deux places. Les deux garçons s’installèrent dans l’un d’eux et les filles en face. Le repas se révéla excellent, l’ambiance fut détendue et le champagne coula à flots. Vers vingt-deux heures, un peu « pompette » ou semblant l’être, Clara dit à Fabien :
— J’ai envie de t’embrasser, Fab’. Ce doit être le champagne, viens-là.

Fabien se leva et tendit la main à Mélanie qui s’en saisit. Il l’accompagna à la place qu’il venait de quitter tout en clignant de l’œil en direction de son ami. Il retourna s’asseoir à côté de Clara et tendrement la prit dans ses bras pour lui offrir ses lèvres. Ils s’embrassèrent à pleine bouche tandis que des doigts habiles glissèrent immédiatement sous la robe de Clara pour lui caresser les cuisses.
Mélanie et Lucas firent semblant de les ignorer. Le garçon servit une flûte de champagne à sa nouvelle voisine et ils trinquèrent en se regardant les yeux dans les yeux. Quelques minutes plus tard, estimant à juste titre l’envie réciproque, Lucas ôta soudain des mains le verre de Mélanie et le posa sur la table basse à côté du sien. Il entoura la jeune femme de ses bras et lui offrit à son tour ses lèvres douces. Elle ne les refusa pas et entrouvrit la bouche en fermant les yeux. Leurs langues se mêlèrent avec un bruit de succion. Lucas dirigea lentement la main de sa partenaire entre ses jambes. Excité par le baiser, son sexe bandait déjà à moitié. Après un moment d’hésitation, Mélanie malaxa la bosse du pantalon avec vigueur. La verge parvint à se déplier totalement sous les vêtements et elle en apprécia la longueur et l’épaisseur. Quelques instants s’écoulèrent à nouveau puis il se leva et entraîna Mélanie vers la chambre que lui avait indiquée auparavant Clara. Un creux énorme dans l’estomac, la jeune femme le suivit et lança un œil presque désespéré à Clara qui la rassura du regard. Quand ils disparurent dans le couloir, Clara se sortit des bras de Fabien et lui dit :
— Bon, on arrête en attendant ton tour. Sers-moi donc une flûte s’il te plaît.

*-*

L’appartement de Clara disposait de deux chambres bien distinctes. L’une aux coloris doux dans les tons de bleu, dédiée au repos, et l’autre aux teintes chaudes. Si la première était sagement décorée de tableaux et de photographies champêtres, la deuxième, éclairée par des appliques diffusant une lumière tamisée de couleur rose, affichait clairement ce à quoi elle était destinée. Entre les posters de femmes nues, les jambes ouvertes à la manière de la sulfureuse œuvre de Courbet et les visages féminins qui pompaient des pénis de bonne taille, son utilisation principale ne présentait aucune équivoque.

Lucas, tenant toujours Mélanie par la main, l’assit sur le lit avec délicatesse puis, lui prenant les chevilles, la coucha avant de s’installer à côté d’elle. Il l’enlaça et l’embrassa tendrement en la caressant. En douceur, sans précipitation, il lui ôta sa robe, son soutien-gorge puis son collant. Mélanie n’en menait pas large, se surprenant à serrer les cuisses avec force pour tenter de conserver son string, ultime rempart de sa nudité. Elle savait pourtant que c’était perdu d’avance. De guerre lasse, elle se relâcha, mais ne put s’empêcher d’avoir un sursaut lorsque Lucas posa sa main sur ses poils pubiens taillés en ticket de métro. Plus bas, de l’extrémité du médius, Lucas effleura tendrement les nymphes de la vulve jusque là vierge de toute effraction. Mélanie sentit son vagin suinter et éprouva une envie insoupçonnée d’être remplie au plus profond d’elle.

Lucas se déshabilla rapidement et enjamba le corps de Mélanie. Déçue de ne plus ressentir la caresse qu’elle avait jusqu’à présent toujours refusée aux autres, elle approcha son propre doigt et tournicota son clitoris détrempé. Elle ouvrit soudain les yeux. Une chair brûlante venait de se poser sur ses lèvres, c’était le gland de Lucas qui frappait à la porte. Elle voulut parler, mais n’en eut pas le loisir, car dès qu’elle ouvrit la bouche, le pénis de son partenaire lui bloqua aussitôt la langue et l’empêcha de prononcer le moindre mot. Mélanie avait déjà pompé des bites dans les endroits discrets de certaines discothèques, mais avait toujours terminé avec la main. Ce soir, elle sut qu’elle n’aurait pas le choix tant la verge qu’elle suçait allait loin. La caresse buccale et le stimulus qu’elle se procurait de ses doigts l’amenaient doucement, mais sûrement vers l’orgasme.

Soudain, surprise, elle lâcha son petit bouton pour, des deux mains, enserrer les reins de Lucas qui soufflait comme une forge. Elle s’y attendait, mais ne pensait pas que son amant éjaculerait une telle quantité de sperme. Elle en avalait bien un peu, mais le liquide séminal débordait de ses lèvres et lui dégoulinait dans le cou jusqu’à ses seins. Lucas expira d’un seul coup l’air bloqué de ses poumons et se retira de la bouche de Mélanie qui finit de déglutir et de se pourlécher de sa langue sortie. Lucas se coucha, momentanément vidé, à côté d’elle et la regarda reprendre sa caresse clitoridienne. Elle gémit, emportée par l’orgasme qu’elle se procurait seule. Cette plainte langoureuse fit immédiatement redresser le pénis du jeune homme qui déposa des petits baisers sur tout son corps en sueur. Sa bouche et sa langue s’attardèrent enfin sur la vulve mouillée pendant que Mélanie émettait une suite de cris aigus et brefs. Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre une rigidité suffisante à un coït. Avec douceur, il prit alors Mélanie par la taille et lui releva le bassin. Elle se positionna à genoux et enfouit sa tête dans l’oreiller. Elle sentit le gland chaud de Lucas se frotter contre ses nymphes.

— Cette fois, j’y coupe pas, pensa-t-elle inquiète.
Elle se trompait.

Le clocher de l’église Saint-François-Xavier sonnait la demie de vingt-trois heures et les passants dans les rues commençaient à s’agiter. Quelques-uns même n’avaient pas attendu le Nouvel An pour se saouler copieusement et vomir dans les caniveaux.

La surprise fut de taille.
— Aïe ! Aïe ! se plaignit Mélanie dont le rectum soudain dilaté lui faisait souffrir le martyre.
Lucas stoppa sa progression dans les entrailles de sa partenaire.
— Ça va passer, ça va passer. Tu vas voir, après c’est vachement bon, la rassura-t-il.

Une minute s’écoula, Mélanie se tut enfin. Le sphincter ayant absorbé l’élargissement, Lucas reprit son avancée jusqu’à ce que son pubis bute sur les globes fessiers. Il patienta encore un instant puis entama de lents va-et-vient. Mélanie soupirait, non pas de douleur cette fois-ci, mais bien de volupté tant elle se délectait du glissement du membre de son partenaire dans son orifice anal. Lucas se pencha sur son dos et passa un bras par-dessous pour rejoindre l’entrejambe de la belle. À tâtons, il repéra le clitoris largement trempé par la cyprine qui débordait du vagin. Il le caressa tendrement tout en besognant le cul tout neuf qui lui était offert. Quand il ressentit les prémices de l’orgasme de sa partenaire, il accéléra la cadence pour ne pas être en reste et une minute plus tard, à peine, les deux jeunes gens râlèrent de plaisir. Mélanie, sous les doigts savants de Lucas et ce dernier, en inondant le rectum de sa semence. Sa verge perdit alors de l’épaisseur et glissa hors de l’anus. D’une contraction involontaire de ses boyaux, Mélanie expulsa le liquide séminal qui coula le long de sa cuisse. Les deux amants basculèrent sur le matelas et demeurèrent collés quelques instants en position dite de la cuillère. Lucas déposa un baiser dans le cou de Mélanie et lui murmura à l’oreille.

— Je vais me laver un peu, je reviens.

La main de Mélanie ne répondit que par un unique serrement du bras de son compagnon. Après un ultime baiser, Lucas sortit de la pièce en prenant discrètement ses habits à terre.

Dans la rue, la liesse était à son comble, les douze coups de minuit venaient de sonner. Les pétards claquèrent et les cris fusèrent : à défaut d’être bonne, que l’année qui commence ne soit pas plus mauvaise que celle qui se termine, semblaient-ils signifier.

Après un passage par la salle de bains, Lucas rejoignit Clara et Fabien au salon.
— À ton tour, enjoignit-il à son ami. Tu peux y aller, c’est une bonne.
Clara sourit et indiqua la porte à Fabien de son bras tendu. Celui-ci se leva et quitta la pièce après un « high five » avec Lucas.


Mélanie à plat ventre, le nez dans son oreiller, entendit la porte de la chambre s’ouvrir et se refermer. Comme quand sa mère la surprenait, elle retira rapidement de son entrejambe, les doigts avec lesquels elle se masturbait, conservant ainsi le niveau, jusque là inconnu, d’excitation sexuelle que lui avait révélé Lucas. La main sur les yeux pour ne pas être éblouie malgré la pauvre clarté rose, elle se mit sur le dos et écarta les cuisses.
— Lucas ! Rends-moi femme maintenant, je t’en prie.
Fabien, qui s’était promptement déshabillé, avait admiré quelques secondes le corps parfait de Mélanie. En raison de la caresse clitoridienne qu’il avait devinée par le mouvement saccadé des fesses et la position du bras de la jeune femme, sa verge eut une violente érection. Il s’approcha du lit et s’allongea à côté d’elle.
— Avec plaisir, murmura-t-il dans son oreille, mais je ne suis pas Lucas. Tu l’as épuisé, on dirait.

Surprise, Mélanie enleva sa main et regarda le visage devant elle. Elle sourit, effleura les joues mal rasées et porta les yeux sur le sexe érigé. Elle en saisit la hampe et la caressa sur toute la longueur, y compris le gland. Elle se souvint des paroles de son amie : « bien équipés ». Pour ça, Fabien l’était, bien équipé. Lucas aussi certainement, mais elle avait moins porté attention à son membre même si, quand elle l’avait eu dans le rectum, elle avait vivement souhaité qu’il fût moins gros. Elle se pencha vers le ventre de Fabien, déposa quelques baisers sur son pubis aux poils très courts et enfourna la bite dans sa bouche. Elle ferma les yeux de bonheur et téta ce qu’il lui apparaissait comme la sucette du plaisir, c’était « sa » sucette à l’anis en somme. Fabien apprécia la fellation, puis Mélanie se rejeta en arrière sur le dos. Elle saisit l’arrière de ses genoux et approcha les jambes de son torse en les écartant un maximum.

— Je n’en peux plus, supplia-t-elle. Remplis-moi, je veux ta bite en moi.

Fabien ne se fit pas prier et se positionna à genoux près de la jeune femme. Il se pencha, se retint en s’appuyant de part et d’autre du visage de Mélanie et aboucha son gland contre la vulve de sa partenaire. Il n’eut pas besoin de s’aider de la main, sa queue raide pénétra en douceur dans le fourreau prévu pour elle et elle ne s’arrêta que quand son pubis toucha celui de Mélanie. À ce moment, et seulement à ce moment, Mélanie, qui avait jusque là contenu sa respiration, hurla son bonheur. Lucas et Clara ont certainement dû l’entendre, mais elle s’en fichait. Fabien commença ses allers-retours dans cet antre lubrifié. La jeune femme émettait un cri chaque fois qu’il la perforait. Quand elle rugit son orgasme, Fabien accéléra et hurla le sien, libérant sa semence dans un lieu qui n’en avait encore jamais vu. La jouissance consommée, ils restèrent plusieurs minutes, sexe dans sexe, et goûtaient le temps qui avait accepté de s’arrêter pour eux. Mélanie pleurait en serrant fort le torse musculeux de son partenaire.

— C’était si merveilleux, avoua-t-elle.
Fabien embrassa la jeune femme, sécha une larme du bout de la langue et se retira de son vagin. Un mélange sanguinolent de cyprine et de sperme coula sur le drap sous lequel une alèse protégeait le matelas.
— Je retourne au salon, fit-il à Mélanie quelque peu surprise de ce départ précipité. Reste un peu, tu as le temps.
Il se leva, sortit de la chambre et pénétra nu au salon. Il exposa ses attributs virils maculés de sang et déclara sobrement à Clara qui ouvrait de grands yeux :
— Mission accomplie.
Puis il fit demi-tour et se dirigea vers la salle de bains.

Plus tard, les deux amis stationnaient dans l’entrée, leur manteau sur le dos.
— On vous laisse, on a rendez-vous au Swing Spot avec des nanas à une heure. On est déjà en retard et j’espère qu’on ne va pas baiser tout de suite ! s’esclaffa Lucas.
— Mélanie dort comme un bébé. Je lui expliquerai, répondit Clara.
— Merci pour tout, c’était vraiment super, ajouta Fabien. Bonne année !
— Bonne année aussi et à bientôt, conclut la jeune femme en fermant la porte.
Ensuite, elle se rendit à la chambre où Mélanie dormait, entrebâilla la porte, vérifia que tout se passait bien et alla se coucher. Elle se déshabilla, s’allongea nue sous la couette et éteignit la lampe de chevet.
— Bon, ça, c’est fait, dit-elle à voix haute et en glissant ses doigts fiévreux entre ses cuisses.

*-*

Clara se réveilla aux alentours de midi. Elle prit une douche rapide et prépara le café pour un petit-déjeuner tardif. Mélanie ouvrit les yeux peu après et passa elle-même à la salle de bains. Elle revint dans la chambre pour remettre ses sous-vêtements restés à terre. Elle fit la moue devant les draps salis dans lesquels elle avait dormi, enfila un peignoir puis rejoignit son amie dans la cuisine.
— Bonne année ! Ma chérie, s’écria-t-elle en embrassant Clara.
— Bonne année, répondit son amie. Viens, prenons le café au salon.
Clara débarrassa grossièrement la table basse encore recouverte des agapes de la veille et servit les tasses ainsi qu’une assiette de croissants réchauffés.
Après un moment de silence, troublé seulement par un bruit de mastication de part et d’autre, Mélanie s’adossa dans le canapé. Les yeux au plafond, un sentiment de béatitude l’envahissait.
— Cette nuit était merveilleuse, avoua-t-elle à son amie. Et en plus, j’ai gagné mon pari.
Clara posa sa tasse sur la table basse et le restant de son croissant dans la soucoupe.
— Es-tu bonne joueuse ? demanda-t-elle à brûle-pourpoint.
Mélanie la regarda, interloquée.
— Bien sûr ! Mais pourquoi me demandes-tu ça ?
— Parce que tu as perdu ton pari, ma chérie, et que tu me dois une partie de jambes en l’air.
— Jamais de la vie, je…

Clara présenta la paume de sa main.
— Écoute-moi deux secondes s’il te plaît, interrompit-elle. Lucas et Fabien sont des amis très proches. J’ai déjà baisé plusieurs fois avec eux. Maintenant, ils roulent avec d’autres filles et moi avec d’autres garçons, mais ils me sont restés fidèles en amitié. Quand je les ai invités, je leur ai expliqué ta situation et promis qu’ils pourraient baiser une jolie fille vierge. L’un des deux devait donc te déflorer, mais je leur ai demandé de ne le faire qu’après minuit. Ils m’ont bien entendu demandé quelle en était la raison, mais je ne leur ai pas répondu. D’après ce qu’ils m’ont raconté, Lucas s’est bien amusé avec toi, mais c’est Fabien qui t’a dépucelé et il était minuit passé. Tu as donc fini l’année vierge comme à ta naissance et par conséquent tu as perdu ton pari. Je sais, c’est tordu, mais j’ai trop envie de toi, Mélanie, et j’ai trouvé ce stratagème pour parvenir à concilier la perte de ta virginité avec mon propre désir. Tu ne m’en veux pas trop ?

Mélanie resta bouche bée pendant quelques instants.
— Je devrais me jeter sur toi en hurlant et en te griffant le visage de tous mes ongles. Seulement, j’avoue que, sans toi, j’en serais encore à me branler seule sous les draps en rêvant au prince charmant. Alors, même si ta ruse est discutable, il est manifeste que je suis devenue femme un premier janvier et non un trente et un décembre. Tu as droit à ma reconnaissance et pour cela, je vais t’offrir le cadeau dont tu rêves. Mais, ce présent sera unique, me demander plus romprait la magie de ce réveillon que tu m’as fait passer. Alors je suis ton amante pour ce Jour de l’An, mais dès demain je redeviens ton amie.
Clara hocha la tête.
— D’accord, murmura-t-elle en lui tendant la main.
Les deux jeunes femmes, main dans la main, se dirigèrent vers les chambres.
— Il faudrait changer les draps, fit remarquer Mélanie en approchant de la « fucking room »
— Pas la peine, on va dans la mienne.

*-*

Ainsi qu’il est indiqué plus haut, cette chambre, dans les tons de bleu, était généralement dédiée au repos. Néanmoins, dans les cas de force majeure comme ce jour-là, Clara n’avait pas hésité une seconde à déroger à la règle. Le drap copieusement taché de l’autre pièce attendra. Debout devant le lit, Clara embrassa son amie sur la bouche et força ses lèvres de la langue. Mélanie se sentit réticente malgré elle, puis elle lâcha ses tabous et s’abandonna à la caresse linguale. Les deux femmes, sorties de la douche il y a peu de temps, ne portaient que leurs sous-vêtements et un peignoir. Elles se retrouvèrent nues en un rien de temps et tombèrent sur le drap.
— Qu’as-tu aimé le plus avec les garçons ? murmura Clara à l’oreille de son amie.
Étonnée par la question, Mélanie ne répondit pas immédiatement. Elle réfléchit quelques secondes puis finit par avouer d’une toute petite voix :
— Juste avant de me sodomiser, Lucas m’a caressé la foufoune de sa langue. J’aurais aimé que cela dure une éternité.
— J’en avais justement envie aussi, répondit Clara en se plaçant en position de soixante-neuf.
Mélanie écarta les cuisses, Clara y fourra sa tête. De la pointe de la langue, elle sépara les deux nymphes et découvrit la muqueuse d’un rose tendre. Elle puisa un peu de cyprine qu’elle avala avec béatitude.
— Tu as le goût des prés au printemps, s’émerveilla-t-elle avant de lécher abondamment la vulve et le clitoris.

Mélanie poussa un soupir, tourna la tête sur le côté et son nez entra en contact avec le pubis glabre de son amie. Les lèvres de la vulve semblaient l’appeler, Mélanie restait encore bloquée au « sexuellement correct », mais ce ne fut que l’espace d’un instant. La bouche grande ouverte et la langue sortie, elle goba le sexe de Clara. Elle le lécha tout en buvant la cyprine qui dégoulinait. Le soixante-neuf était parfait, les deux femmes suçaient et râlaient en même temps. Parfois, la bête à deux dos pivotait d’un quart de tour sur le matelas. Mélanie se retrouvait sur le dos, puis sur un côté et enfin au-dessus ; ceci plusieurs fois de suite. C’est quand elle fut en dessous que l’orgasme la saisit. Clara l’ayant deviné, appuya fort ses lèvres sur la vulve et but la cyprine qui sortait par saccades du vagin à chaque contraction. Mélanie émit une plainte langoureuse et maintint la tête de Clara contre son ventre. Lorsque le spasme fut terminé, c’est elle qui reprit la succion du sexe de sa partenaire. Clara, les joues et le menton trempés, écarta les jambes au maximum et attendait la délivrance. Elle rugit soudain en enserrant la tête de Mélanie dans l’étau de ses cuisses. C’était merveilleux. Son amie, dont elle avait envie depuis des mois, venait de lui procurer un plaisir immense après qu’elle-même l’avait fait jouir. La vie était belle, l’année commençait bien.

Les deux filles se tenaient enlacées et Clara déposait de petits baisers sur la bouche de Mélanie, sur ses seins et dans son cou. Cette dernière était allongée sur le dos, les yeux ouverts, songeuse.
— À quoi penses-tu ? demanda Clara.
— Oh ! Rien, répondit Mélanie.
— Si, si. Je vois bien que tu penses à quelque chose. Dis-moi tout.
— Je ne sais pas comment te le dire, mais mon vagin me supplie à nouveau qu’on le pénètre. Fabien l’a fait et, passée la douleur initiale, c’était merveilleusement doux. Seulement, tu es une femme…
— Et tu crois que je ne peux pas faire aussi bien que Fabien ou Lucas ?
Mélanie répondit seulement d’un regard interrogateur. Clara tendit le bras vers sa table de nuit et sortit un vibromasseur du tiroir. Elle l’approcha de ses lèvres, le suça comme elle aurait sucé un gland puis dit :
— Quand on n’a pas de bite, on en achète une !
Mélanie rougit, mais dans la pénombre cela ne se vit pas.
— Tu crois…
Clara embrassa Mélanie sur la bouche et de sa main lui écarta les cuisses. Un clic, un léger bourdonnement, une caresse du vibro sur le clitoris et Mélanie soupira fort.
— Ah…

Quand la cyprine revint en force, le godemiché pénétra dans l’antre défloré depuis peu. La plainte se fit encore plus présente. Clara sourit à sa partenaire et enfonça l’objet sur toute sa longueur. Le ronronnement ne s’entendit presque plus, mais les cris de Mélanie avaient doublé de volume sonore. Clara s’amusait à varier la fréquence des vibrations, modulant ainsi les soupirs de son amie. Ce petit jeu dura quelques minutes, mais ces objets sont diablement efficaces et soudain :
— AAAaaahhh ! Je jouis chérie, JE JOUIIIIS !…
Mélanie serra les cuisses tellement fort que Clara eut du mal à ôter sa main. Le gode avait complètement disparu dans son ventre. Il continuait de trépider, indifférent à l’effet qu’il produisait. Enfin, Mélanie détendit les jambes et extirpa les dix-huit centimètres du vibro de son sexe qui resta béant un instant.
— C’est trop bon, ce truc, trop… soupira-t-elle.
Clara s’en saisit et, en habituée de la chose, se procura un fulgurant orgasme en trois minutes, sous les yeux attendris de sa partenaire.

La fin de la journée fut peuplée de beaucoup d’autres orgasmes d’une part comme de l’autre. À peine, les jeunes femmes s’interrompirent pour manger un morceau. Clara voulait profiter au maximum de ce que lui avait accordé Mélanie. À minuit, elle redeviendrait son amie et seulement son amie, c’était le marché qu’elles avaient conclu.

*-*

Le lendemain matin, deux janvier, les deux amies prenaient leur café au salon. Leurs traits étaient tirés, leurs yeux cernés. Clara regardait Mélanie avec tendresse, mais celle-ci paraissait plutôt froide.
— Pourquoi tu aimes les garçons et les filles ? questionna soudain Mélanie.
Clara sembla se sortir avec difficulté de sa rêverie.
— Les hommes sont solides et vigoureux, les femmes fragiles et douces. J’aime les deux sexes, jouir et les faire jouir, cela m’apporte autant de bonheur. Pourquoi me demandes-tu ça ?
Le visage de Mélanie parut plus souriant.
— J’ai trouvé tout ça en vingt-quatre heures et c’est grâce à toi. J’avais peur des hommes et quant aux femmes, je n’y pensais même pas. Je te dois beaucoup et je vais retourner en boîte avec plus d’assurance. Ils verront si je suis une allumeuse ! s’exclama-t-elle en riant.
— Et si c’est une femme qui te drague ?
— Si elle me plaît et après ce que je viens de vivre, je me laisserais sans doute faire.
— Même si c’est moi ?
— Toi, ce n’est pas pareil. Si tu veux qu’on s’aime, tu n’as qu’à m’appeler, répondit Mélanie derrière un tendre regard. Finalement, tu es devenue un peu plus que mon amie.
À ces mots, Clara prit la main de Mélanie dans la sienne. Une petite larme perla au coin de son œil.
— Compte sur moi, susurra-t-elle.

*-*
(1) Georges Brassens

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Merci la Chipie, j'aime quand tu aimes mes histoires.

Histoire Libertine
Bravo Philus

La chipie

Histoire Erotique
Merci lecteur de votre commentaire.

Histoire Erotique
Très bien écrit et très excitant.. merci

Histoire Erotique
Très bien écrit et très excitant.. merci



Texte coquin : Le réveillon de Mélanie
Histoire sexe : Une rose rouge
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