Le temps des études
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-09-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le temps des études
Muriel s’est réveillée de très belle humeur, ce samedi matin. Il est déjà tard… Neuf heures ; il faudrait peut-être faire quelque chose, si on ne veut pas gaspiller toute la matinée ? Elle est toute serrée contre son homme, à sa droite. C’est merveilleux, pense-t-elle, d’être toujours aussi amoureuse de son homme à bientôt quarante ans qu’au premier jour, après plus de vingt années de vie commune… Une sensation de chaud dans son bas ventre lui dicte de le réveiller doucement pour une petite gâterie matinale… Un froissement d’étoffe sur sa gauche… Ah, mais oui ! Toute sa mémoire se réveille. Quart de tour, elle voit, lovée contre elle, Dany, la merveilleuse amie de maternité devenue son amante et, depuis hier, celle de Roger aussi… Qu’ils sont beaux… Muriel est ravie, hésite… réveiller les deux ? Non, meilleure idée : elle va aller chercher des croissants !
Délicatement, elle sort ses jambes du lit, rampe tant bien que mal sur ses fesses jusqu’au pied du lit et se lève. Ramasse à la hâte ses vêtements dans la pénombre et sort, s’habille sur le palier. Elle a une autre idée, aussi, une belle idée, se dit-elle. Dans la chambre où a failli dormir Dany, elle a brièvement aperçu quelque chose qui brille : une bague et un anneau, posées sur la table de nuit. Elle passe l’anneau à divers doigts : c’est à son auriculaire qu’elle irait le mieux, constate-t-elle, mais il faudrait une taille ou deux de mieux, pour être à l’aise. Mon Dieu, ce qu’elle a de petites mains ! Elle n’y avait jamais fait attention à ce point. Elle repose les bijoux et se retourne. Dany est là, encore à moitié endormie, sur le pas de la porte, qui lui sourit.
Baiser langoureux, amoureux, accompagné de quelques caresses. Les seins de Dany, même secs de tout breuvage, l’attirent toujours autant !
- C’est mon alliance et ma bague de fiançailles. Je les ai retirées hier pour toujours, je ne les porterai plus jamais… Je vais les donner à la croix rouge ou au secours populaire…
- Je me disais aussi, j’ai vu ça briller… je me suis demandé ce que c’était.
- Que fais-tu ?
- Je vais faire un tour à vélo pour chercher des croissants !
- Miam ! C’est gentil, ça, vraiment !
- Je ne sais pas quelle boulangerie va être ouverte, je risque de prendre un petit moment. Tu n’as qu’à faire l’amour avec Roger en attendant…
- Nan, pas sans toi… C’est ton mari, tout de même !
- C’est à moitié le tien, maintenant, même si ce n’est pas officiel ! Tu en meurs d’envie et lui aussi, et moi, ça me rend folle de bonheur de penser que vous allez le faire… Souvent ! Vas-y, fonce ! Je t’aime.
Muriel a bien pédalé jusqu’au centre ville. Elle connait un grossiste en bijouterie, juste à côté d’une très bonne boulangerie qui fait les meilleurs croissants de la région ! Avec cinq croissants dans son sac, elle entre chez le bijoutier. Son idée : acheter trois alliances en or de couleurs différentes pour elle, Dany et Roger, pour sceller leur amour, une sorte de mariage entre eux ! Elle a sa propre alliance comme modèle, elle connait la taille pour Dany et pour son mari, elle a acheté une chevalière l’an dernier, la taille est connue au magasin ! Le choix est vite fait, tout est disponible. Elle paye et remonte sur son vélo, folle de joie, dans un état d’excitation indescriptible !
Retour à la maison. Elle pose ses croissants sur la table de la cuisine, ôte ses souliers, monte à sa chambre. Dany est à cheval sur son homme et se trémousse avec vigueur, imprimant à ses superbes seins des mouvements qui les font comme tourner en moulinets : c’est juste magnifique ! Elle ondule du bassin dans un ballet sensuel qui met Muriel en plein émoi… elle se déshabille prestement et commence à s’avancer. Quand Dany pousse son petit cri de jouissance, Muriel entre et se jette sur le lit.
- Que vous êtes beaux, quand vous faites l’amour, mes chéris ! Vous me donnez tellement de bonheur, de faire ça, je suis totalement ivre de joie ! Regardez, j’ai un petit cadeau pour vous !
Muriel prend le petit écrin du bijoutier, l’ouvre : dedans trois anneaux étincellent. Elle en prend un, le plus petit. Il est en or blanc. Elle le montre, en pleine lumière.
- Ça, Dany, mon amour, c’est pour toi, pour matérialiser notre amour à tous les trois…
Muriel le passe solennellement au doigt se son amante, dépose un baiser dessus puis embrasse la belle langoureusement.
- Ça, c’est pour Roger : c’est de l’or rose, un rose presque rouge ! C’est pour Notre homme, notre amour au masculin !
Elle le donne à Dany qui le passe au doigt de Roger, avec la main qui tremble, juste à côté de son alliance de mariage. Elle a les yeux qui larmoient de bonheur.
- Et celui-ci est en or gris, je le trouve très beau aussi, c’est le mien.
Elle le tend à Dany qui le lui passe au doigt, avec la même émotion. D’ailleurs les trois amoureux sont dans un état de grande sensibilité. Muriel se tourne vers Roger :
- Toi et moi, nous avons déjà échangé des anneaux, c’est pour cela que j’ai voulu opérer dans cet ordre. Mes amours, mes chéris, je vous aime, je vous désire, je suis folle de bonheur d’avoir maintenant ces alliances qui nous rappellent que nous formons une nouvelle famille !
Nouvel échange de baisers, nouvelle mêlée en total désordre où les nouveaux amoureux font l’amour à trois, c’est tellement désordonné ! Chacun cherche le plaisir des deux autres : là il faut vraiment être multitâche !
Muriel et Dany ont commencé à se caresser, se lécher les seins, comme au bon vieux temps. Dany a la surprise de recevoir quelques gouttes de lait, ravie ! Puis elles se mettent tête-bêche et se font plaisir avec le premier soixante-neuf de leur nouvelle vie. C’est si suave, si doux et si enivrant, en même temps. Roger les regarde en se disant qu’il n’y a vraiment rien de plus beau qu’un soixante-neuf entre deux femmes qui s’aiment ! Il profite un peu de ce que Dany a pris le dessus pour passer derrière elle et se présente à sa plus petite ouverture… Dany l’a toujours refusé à son mari… elle va pour mettre le holà… puis se ravise. Après tout, pourquoi pas… Muriel ne lui a-t-elle pas dit en avoir éprouvé un vif plaisir ? Alors Roger comprend, il use de toute sa douceur et s’immisce dans l’intimité la plus étroite de sa belle épousée du matin ! Elle semble apprécier mais, finalement lui fait comprendre qu’elle va préférer, pour le moment, une manière plus conventionnelle pour la suite.
Alors reprend la mêlée du début avec le même désordre, Roger terminant sur le dos avec ses deux belles à califourchon sur lui, s’embrassant tout en prenant leur premier ou second orgasme de la matinée, selon !
Tout le monde est descendu nu pour le petit déjeuner. Muriel a mis la table, Dany amis l’eau à bouillir pour le thé, Roger a préparé du café. Lorsque les deux filles arrivent d’en bas, sagement vêtues de leurs peignoirs, elles comprennent en un coup d’œil comment a évolué la situation ! Les trois amoureux prennent tout de même la peine d’aller passer un peignoir…
- Maman ! Ce que je suis contente ! Tu as enlevé ta saleté de bague et ton alliance, chouette ! Tu es totalement libre, maintenant, dans ton esprit. Tu es toi-même ! C’est quoi cet autre anneau ? Je ne te le connais pas…
- C’est… mon nouveau mariage, en quelque sorte…
- Mariage ?
- Oui, avec Muriel et Roger. Nous avons scellé ce pacte ce matin, c’est Muriel qui a eu l’idée et qui a acheté les alliances, en douce, quand elle est allée aux croissants !
Les deux autres exhibent leur propre anneau et les filles comprennent : les choses sont même allées beaucoup plus loin qu’elles l’imaginaient ! Elles se regardent, se donnent un petit baiser furtif :
- Tu sais, Mémé, Je crois que je n’ai plus trop de souci à me faire pour ma maman, le bonheur nous est tombé dessus hier soir bien plus fort que la misère ! Ce que je suis heureuse, avec la femme de ma vie près de moi et ma maman qui vit un rêve… C’est presque trop beau !
Demain, c’est dimanche, tout le monde est libre ! Alors ce soir, les trois amoureux du haut montent se coucher avec plein de projets dans la tête. Douche froide : Dany se dirige vers sa chambre :
- Allez dormir ensemble : moi, je veux réfléchir à une idée qui me travaille. Je sais que je ne pourrai pas le faire en faisant l’amour. J’en ai envie, pourtant… Mais c’est trop important : je dois trouver une réponse.
- Viens faire un câlin avec nous, tu reviendras te coucher après !
- Vade retro satanas… Tu sais très bien, mon amour que j’adore, que si je viens dans ce lit, je n’en ressortirai pas avant demain… sans la réponse que je cherche. Non, faites vous plaisir, faites vous jouir, aimez-vous en pensant que je vous aime…
Dany ferme la porte et va se coucher. Muriel et Roger s’aiment tout en douceur, un volcan de tendresse, mais s’endorment presque tout de suite ! Lorsqu’ils descendent pour le petit déjeuner, Dany est devant son thé, joyeuse ; elle leur lance son plus radieux sourire.
- Mes amours, je sais, maintenant… Cela fait plus de dix ans que j’essayais de convaincre Émile de me faire un autre enfant… J’ai trente-huit ans, il n’est pas trop tard ! Alors, je voudrais avoir un enfant d’un homme que j’aime et qui serait capable de l’aimer. Roger, seras-tu cet homme ?
Roger se tourne vers Muriel. Ni lui ni elle ne s’attendaient à cette demande. Quoi que… Muriel avait, elle aussi, longuement tenté de convaincre son homme d’accepter ce sacrifice… Dany lui en ravive le souvenir… Sa face s’illumine :
- Oh oui, Roger, dis oui, s’il te plaît !
- Mais…
- Dis oui, mon amour, pour le bonheur de Dany… Et tu m’en feras un à moi aussi, en même temps…
Roger se sent piégé… Pas d’échappatoire ! Mais en fait, qu’a-t-il donc à redouter ? Il connaît déjà les joies d’avoir de tout petits enfants chez soi, les ennuis aussi, mais dans le fond, c’est la vie. Et puis ces deux merveilleuses femmes le désirent tant… A-t-il vraiment le droit de les en priver pour son confort ?
- D’accord mes belles chéries, vous avez gagné : je vous aime trop pour prétendre vous refuser cet unique bonheur…
Jamais un petit déjeuner plus joyeux n’a été pris dans cette maison, ça, c’est une certitude. Et celles qui n’ont rien compris à la cause de cette joie, c’est Sylvette et Gaëlle auxquelles rien n’a été dit ! Il leur faudra quelques mois pour le découvrir quand les ventres vont s’arrondir…
Les épreuves du bac sont passées. Bien entendu, les filles ne sont pas très satisfaites de ce qu’elles ont fait… Il ne reste plus qu’à attendre le verdict des notes. En attendant, elles prennent un petit goûter en discutant.
- Dis, Bébé, as-tu décidé ce que tu vas faire après le bac ?
- Ah, ça, oui ! Ça va dépendre de la mention…
- Comment ça, dépendre de la mention ?
- Si j’ai très bien, mon premier projet, c’est de te demander en mariage !
- Pourquoi ça ? Si tu n’as pas très bien, tu ne m’épouses plus ?
- Non, ce n’est pas ça… Mais avec une mauvaise mention… Tu ne vas plus vouloir de moi !
Un morceau de pain vole à travers la pièce et vient toucher Gaëlle au bout du menton ! Rires, embrassade, baisers, Que c’est bon de se donner enfin droit à un peu de légèreté ! Gaëlle reprend plus sérieusement :
- C’est vrai que j’aimerais beaucoup que nous puissions nous marier vite… Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ce serait bon pour nous, ce serait sécurisant… Sinon, pour l’année prochaine, il y a un cycle d’études qui me semble tout à fait hors de ma portée… C’est donc celui que je vais choisir : j’aime me donner des défis insensés !
- Et c’est ?
- Médecine…
- Indeed… Tu ne vois pas petit ! C’est bien, tu es courageuse.
- Bah… Je t’ai choisie comme compagne pour la vie, c’est certainement le défi le plus hardi que j’aie surmonté ! Et j’en suis tellement heureuse ! Alors, on ne change pas une équipe qui gagne, non ?
- Tu as raison… C’est également ce que je compte faire. Il faut bosser comme des malades dans cette discipline, et ça, nous savons bien le faire !
- C’est super, je t’appellerai Docteur Mémé !
Gaëlle a pris la main de Sylvette et l’a trainée vers l’escalier menant à leur chambre, en bas : la descente fut assez longue et chaotique. Après leur passage, il y avait dans l’escalier quelques vêtements épars, une jupe sur le pommeau de rampe, tout en haut, un soutien-gorge coincé entre deux balustres, une culotte sur la dernière marche…
En entrant dans la pièce, Sylvette a propulsé son amante intégralement dénudée sur le lit avant de se jeter sur elle comme le loup sur l’agneau. Elle a saisi sur la table de nuit cet outil qu’elle avait déjà vu plusieurs fois entre les mains de sa belle sans jamais l’expérimenter elle-même. Dans sa bouche, il se réchauffe doucement, dispensant l’arôme recueilli lors de ses dernières visites. C’est terriblement excitant… Gaëlle s’est mise à genoux, là où Sylvette l’attendait sur le dos… Qu’à cela ne tienne : elle se penche et administre son plus suave jeu de langue non pas sur sa jolie foufounette mais sur son petit anneau ridé… Gloussements, rires, mais sanglot de plaisir, aussi.
Sylvette y présente le fac-similé de membre et le fait doucement tourner sur lui-même. Gaëlle ne bouge plus du tout, attentive à ses moindres sensations. Léger appui, la collerette s’écarte tout doucement. D’un doigt, sans pression ou presque, Sylvette maintient l’objet phallique bien droit, et le voilà qui entre, comme si c’était l’anneau lui-même qui venait à sa rencontre.
Le bassin de la belle ondule, ses gémissements prennent de l’ampleur. Bientôt ce sont des cris de bienvenue :
- Oui, oui, oh, oui, mon amour fais-le venir tout au fond, entre-le tout entier… Je le veux, j’adore ça… Oui, c’est trop bon… Vas plus vite, beaucoup plus vite, s’il te plaît, je t’en supplie…
Gaëlle est prise de tremblements et pousse un gémissement déchirant ; elle est crispée, et retient la main de son amie pour qu’elle reste encore en elle avec son outil… Râle de bonheur et sourires de grand bien-être. C’est difficile à décrypter, comme sensation, pour une personne novice ; Gaëlle ne formalisera que plus tard cet incroyable ressenti comme étant son tout premier orgasme anal !
- Veux-tu essayer, ma douce d’amour ?
- Vu comment tu as joui, je ne vais pas m’en dispenser… Mais sois toute douce, ma chérie.
Elle adopte une position lui permettant de mieux voir ce qui va se passer : sur le dos, jambes largement remontées et genoux près de ses oreilles… Une scène pratiquement identique se reproduit : c’est juste merveilleux pour ces deux innocentes jeunes filles d’aller à la découverte de leurs corps, des plaisirs qu’elles peuvent en obtenir… Elles se couchent pour une courte sieste avant, pensent-elles, de faire l’amour puis de remonter pour le dîner. Fatigues et émotions auront eu raison d’elles : c’est au petit jour qu’elles refont surface !
Lorsque Gaëlle ouvre ses jolis yeux, elle tombe sur ceux de Sylvette qui, depuis quelques minutes déjà, regarde son bel amour dormir. Dieu qu’elle peut l’aimer, cette fille ! Est-il possible qu’autant d’amour existe sans faire exploser son cœur ? Les deux amoureuses se prennent dans les bras et se disent des je t’aime par milliers, s’embrassent, s’embrasent, s’entre-dévorent les seins, les cuisses, la toison si douce et, pour finir, leur si joli petit minou qu’elles savent si bien faire exulter en un feu d’artifice orgasmique. La dernière vaguelette de cet incroyable jouissance passée, elles s’embrassent à nouveau en reprenant les je t’aime… Ah, l’amour, l’amour… Il n’y a de place en elles que pour lui, pour le bonheur.
Déjà vers l’automne, les deux filles avaient des doutes. Leurs mamans ne buvaient plus une goutte d’alcool et passaient un temps déraisonnable dans la salle de bain. Et puis il y avait ces visites incessantes chez le médecin, sous prétexte de mal au ventre ou de lumbago. Bien sûr, elles ne voulaient rien dire tant qu’il restait un risque que les embryons soient anormaux… à leurs âges, on devait prendre quelques précautions. Et de toute manière, une amniocentèse serait nécessaire pour les deux futures mamans. Viendrait bien le moment où elles devraient avouer !
À Noël, aucun doute n’était plus permis ! Et les deux mamans ont fini par laisser éclater leur joie quand les amniocentèses sont revenues parfaitement normales. Plus aucun obstacle à leur joie prospective ne restait ! Tout le monde l’a su dans l’heure, tant leur bonheur était intense.
Parfois, lorsqu’elles se faisaient des câlins, dans la journée, elles se glissaient à l’oreille :
- Chouette, on va pouvoir se redonner le sein…
- Ouiiiiiii
Nous sommes en février : huit mois de grossesse, Dany et Muriel ont cessé de travailler et passent l’essentiel de leur temps ensemble. Roger les appelle toutes les deux Miss Grobidon ! Parfois, il s’exclame en les voyant, au lit :
- Je dois être fou d’avoir accepté ça… mais au moins, j’en ai plein les mains !
Il adore toujours autant les voir faire des câlins. Lorsqu’elles se mettent tête-bêche pour se butiner mutuellement leur joli petit minou, il devient toujours aussi fou, aussi gourmand et le plus souvent, ne parvient pas à se retenir de se placer derrière l’une d’elles et de prendre tout en douceur son petit anneau, cette étroite gaine qu’il affectionne tant. Muriel adore, elle en redemande toujours à grands cris ! Dany un peu moins, mais tout de même, elle admet avoir des sensations plutôt agréables. C’est plus l’idée qu’elle s’en fait qui la retient de s’y livrer sereinement.
Ce soir, c’est Muriel qui a droit à ce plaisir. Plus elle avance dans sa grossesse, plus ses désirs s’exacerbent, plus son vocabulaire, si châtié usuellement, se relâche !
- Ah mon amour, mon Roger, vas-y, oui, prends-moi comme un âne avec ta belle queue, bourre-moi bien le cul, c’est si bon, encore, encore, quoi … plus profond… Oui, comme ça, bien à fond ! Ah la vache ! Putain que c’est bon, je vais jouir du cul comme une grosse vache…
Et notre Roger ne se le fait pas dire deux fois. Il est devenu tellement endurant, maintenant, ses deux compagnes n’ont pas à se plaindre ! Il se remémore la vie sexuelle bien tranquille qu’il avait avec sa belle avant… Avant que Dany entre dans leur vie et que leur sexualité se soit totalement débridée ! Il se dit que vraiment, il a eu de la chance que sa belle vienne lui proposer d’adopter ce nouveau mode de vie.
Après ces étreintes folles, Muriel rougit toujours et demande pardon pour ses débordements verbaux… Roger rigole et Dany lui répond en général que comme ça, au moins, on est sûr de bien comprendre ce qu’elle désire ! Mais toujours un voile de honte couvre son visage et Dany la console de tous ses baisers les plus tendres.
Les deux futures mamans ont retrouvé des seins gonflés à bloc, ont dû reprendre des soutiens-gorge de deux tailles de bonnets au dessus de la normale. Elles en sont ravies : leurs bébés ne mourront pas de faim ! Et pas que… Elles se régalent par avance de bientôt pouvoir reprendre leurs petits jeux…
Il ne reste que quelques jours avant la naissance du premier. Cette fois, c’est Dany qui est sans doute favorite pour remporter la course ! Elle a une semaine d’avance. Mais en ce domaine, on ne sait jamais ! Roger ne participe plus aux ébats communs : peur de trop brutaliser sa belle, de faire du mal aux petits. Alors, elles se donnent tout le plaisir qu’elles peuvent tout en attendant le dernier acte de la pièce !
Ce matin, une fois tout le monde parti au travail, Muriel est revenue au lit où Dany s’est recouchée après le petit déjeuner.
- Mon amour, tu es tellement belle avec ton gros bidon et tes deux montgolfières… Je les adore ! J’ai envie de toi, c’est fou…
- Moi aussi ma belle, viens me faire du bien…
Alors Muriel se penche sur le lit, s’agenouille pour écarter ses belles cuisses restée fines malgré sa prise de poids. D’un doigt léger, elle lisse les ailes du magnifique papillon qui lui est offert : ce que c’est beau, un sexe de femme… Muriel est prise d’une folle émotion. L’amour la submerge, comme chaque fois.
Elle se penche, un peu pour dissimuler la brillance de ses yeux, un peu pour promener sa langue sur cette jolie fleur dont elle raffole, se repaître se son abondant nectar si goûteux… De son index, elle caresse les deux profonds sillons qui la bordent, remontant jusqu’à son pistil qu’elle vient agacer de son ongle court et bien poli. Le doigt s’aventure au sein de la douce crevasse, s’y introduit… La fleur est pleinement épanouie, maintenant, l’index ne suffit plus. Elle ajoute le majeur et, bientôt, l’annulaire où brille l’alliance de leur mariage à trois… De ces trois doigts inquisiteurs, elle caresse les parois du chaud conduit, les excite, les fait vibrer. Son petit doigt se joint à la partie : Dany n’en peut plus ! Depuis quelques minutes déjà, elle sent croître en elle le besoin de plus encore :
- Mets tous tes doigts, mon amour, je veux ta main…
Alors Muriel place son pouce en un bouquet serré et revient se glisser dans le puits d’amour où elle les fait tourner sur eux-mêmes. Jamais elle n’oserait les pousser plus loin tant la belle fleur de sa chérie est dilatée… Dany attrape son avant bras et le tire à elle :
- Vas-y, je te dis, prends-moi entièrement, je veux ta main en moi, tout au fond…
Muriel, tremblante, pousse encore un peu : rein ne semble vouloir arrêter la progression de sa main qui, petit à petit, est littéralement avalée par la gaine brûlante de désir. La fleur se referme, enserrant son poignet, tandis que Dany crie son bonheur, son plaisir, tout en faisant ondoyer son bassin avec une amplitude inouïe. Muriel accompagne ces mouvements en les contrariant, pour augmenter le débattement de cet invraisemblable va-et vient. En quelques minutes, sa belle est prise de tremblements incoercibles, bloque sa respiration et se tend : depuis l’intérieur de son ventre, Muriel sent les contractions et les vagues saccadées de l’orgasme qui la traverse. Elle voudrait retirer sa main mais Dany l’en empêche : elle veut que sa chérie sente jusqu’au bout les puissantes ondes du fabuleux orgasme qu’elle vient de lui offrir !
Dany a retrouvé son souffle et s’est appliquée à soigneusement lécher la main de sa chérie. Jamais elle n’avait joui aussi fort… avec une telle intensité et, surtout, aussi longuement. Les ondes de plaisir l’ont traversée pendant au moins trois minutes, sans discontinuer…
- Oui, je sais, je dis souvent que je n’ai jamais eu un orgasme aussi fort de toute ma vie… Mais là… Je suis sûre que c’est vrai… Tu es ma championne du pied, ma belle d’amour !
- J’avais tellement peur de te faire mal…
- Mal ? Tu rigoles ! Je n’ai jamais eu autant de plaisir. Et puis, tu sais, demain, dans deux jours peut-être, notre Mathurin va sortir, tu lui prépares le terrain, en somme !
Ce que les deux femmes n’ont jamais dit à personne, c’est qu’elles attendent deux garçons, cette fois ! Quant aux prénoms, c’est en famille, avec le papa, qu’ils seront choisis, une fois la surprise du sexe dévoilée. Bien entendu, Dany a son idée… Muriel aussi !
Comme elles l’avaient décidé, Sylvette et Gaëlle se sont inscrites en fac de médecine. Bûcheuses comme elles le sont, la première année n’a été qu’une formalité… pour fêter ce joli succès, pendant les vacances d’été, elles se sont mariées ; La fête que ce fut ! L’intensité de leur émotion fut indescriptible. Elles pensaient avoir vécu leurs émotions les plus fortes en osant se déclarer leur amour, en couchant ensemble pour la première fois… Petite bière que tout cela !
En rentrant de la mairie, avec leurs parents, elles pleuraient de bonheur, visages défait où se lisaient le bonheur et l’immense émoi qui les emplissait. Sitôt rentrées à la maison tandis que Roger s’apprêtait à ouvrir une bouteille de champagne, Sylvette a saisi la main de Gaëlle et l’a entrainée vers la chambre du bas…
- Attends un peu pour le champagne, mon amour, on va le boire tiède, sinon !
- Que se passe-t-il ?
- Un mariage, mon chéri, ça se consomme…
- Mais… je croyais que c’était fait, moi !
Rires chargés d’émotion… les parents sont restés sagement à attendre le retour des jeunes mariées : il y avait deux poussins à nourrir : Lyam, le fils de Dany né trois jours avant Basile, celui de Muriel, un peu plus de quatre mois plus tôt !… Il y a aussi un déjeuner à préparer… Les deux magnifiques seins de Dany ont jailli de leur carcan et les petites bouches des deux bébés qu’elle tenait contre elle s’en sont aussitôt régalées.
Au bout de quelques minutes, Basile se met à pleurer, il ne tète plus et fait des mouvements désordonnés. Dany s’inquiète :
- On dirait que je n’ai plus de lait… il va falloir que tu prennes le relai, ma chérie…
- Mais non, voyons, ça fait à peine cinq minutes qu’il tète. Je veux bien que ce soit un morfale mais tout de même !
Muriel s’approche et se penche sur son amie, prend son téton dans sa bouche et tète vigoureusement. Du lait aux commissures, elle éclate de rire :
- Mais non, il est plein à craquer de délicieux lait tout frais, ton nichon ! C’est ce petit filou de Basile qui tire sa flemme ! Allez, fainéant, au boulot ! Remets-le au sein, je les prendrai pour un petit rab s’ils ont encore faim après.
Les deux bébés ont repris le cours de leur tétée et tout est rentré dans l’ordre. Une qui est joyeuse, c’est Muriel qui en a profité pour prendre une belle goulée de bon lait de sa chérie : miam !
Dans la chambre, en bas, les yeux sont rouges… Les deux jeunes femmes se serrent l’une contre l’autre de toutes leurs forces !
- Tu te rends compte, Bébé, nous sommes mariées ! Mariées, dis, tu réalises ? Tu es ma femme, je suis ta femme, c’est dingue… C’est pour la vie ! Je t’aime ma chérie, je suis folle de toi…
- Moi aussi, mon amour, je suis dingue de ma belle épouse… Je ne réalise pas pleinement, je crois. Mon cœur est à la limite d’exploser ! Je suis à toi, tu es à moi… Je… Je n’en peux plus de tant d’amour, j’ai envie de te manger, de te dévorer, d’être toi, que tu sois moi, que nous ne soyons plus qu’une…
Cette fois, pas de déshabillage mutuel en prenant tout son temps pour y mettre tout l’érotisme et la sensualité du monde : pas le temps, pas de place pour les fioritures ! Elles se dévêtent à la hâte, fébrilement, les mains tremblantes, jetant leurs habits ici et là, à travers toute la chambre, et se jettent l’une sur l’autre avec avidité, fougue, presque bestialité. Deux corps nus qui se cherchent et se désirent, dans une extrême urgence. Sylvette s’agenouille, Gaëlle la retient :
- Mon amour, pour le jour de notre mariage, je voudrais que tu me fasses l’amour… comme un homme…
- Tu veux que je prenne ton olisbos ?
- Oui et non ! Je veux que tu me prennes comme un garçon !
- Que je ne suis pas, je te rappelle… il me manque quelques petits détails !
Gaëlle rit, de son rire désarmant qui chaque fois fait fondre sa belle, désormais épouse. Elle se rend à l’armoire à linge, fouille tout au fond, en ressort un petit paquet… bien enveloppé : papier cadeau, joli ruban, nœud garni de fleurs en papier…
- Tiens, ouvre : je l’ai acheté pour ce jour, en pensant si fort à toi que j’ai eu peur que tu le sentes tout de suite !
Sylvette ouvre le paquet, ôte le papier… sort un complexe appareillage ressemblant assez fort à son olisbos d’un côté mais présentant deux excroissances à l’autre bout, l’une en forme d’ogive, l’autre en forme d’un autre membre viril factice, plus court mais aussi plus trapu. Masque d’incompréhension, sourires, œillades, geste éloquents… Sylvette commence à réaliser…
- Ouah ! tu veux que je mette ça pour te prendre et te faire l’amour ? Comment ça se met, ce truc ?
- Tu comprends tout, toi, c’est merveilleux ! Je suis sûre que tu vas deviner toute-seule comment le mettre… Viens m’aimer mon amour, viens me rendre une deuxième fois femme entre tes bras…
Sylvette a fait une jolie grimace en introduisant l’ogive entre ses magnifiques fesses. Il est vrai qu’elle a toujours eu un postérieur des plus aguichants… %ais en l’occurrence, c’est un peu rude à faire passer : elle aurait dû mettre un peu plus de gel. Sa récompense, c’est la mise en place du second objet... qui peine un peu à entrer mais le fait tout de même en déclenchant un puissant désir de le mettre en mouvement ! Elle se redresse, se regarde avec amusement : la voilà comme un garçon prêt à passer à l’attaque, sabre au clair ! Et ce membre factice ressemble beaucoup à un vrai… Il est épais, long et d’un toucher très proche de celui de la peau d’un véritable sexe de garçon… Manque l’essentiel, se dit-elle : comment fait-il, le garçon ?
Gaëlle vient à son secours, l’enlace, la fait choir avec elle sur le lit, tout en se positionnant sur le dos, aidant sa jeune et belle épouse à venir entre ses jambes largement offertes. Le reste vient spontanément : Sylvette se trémousse un peu, juste le temps que son extension trouve l’ouverture tant recherchée. S’y introduit avec le cri de surprise de sa belle… Et là, extase. Gaëlle se sent remplie de force, de vigueur, comme quand, probablement, un homme prend une fille. Mais il y a la douceur, il y a le corps, la taille, les seins de sa bien-aimée, son souffle sur son visage, sa voix qui lui distille des mots d’amour, ses baisers si doux… Jamais un homme ne pourrait remplacer tout cela, tandis qu’avec ce jouet… Elle est aux portes-même du paradis !
Avec toute la douceur de son âme, Sylvette fait aller et venir son membre factice en elle, tout en la regardant, la couvant de ses yeux amoureux, caressant son visage à tout moment d’une main légère, lui donnant de savoureux baisers. Chaque fois que sa belle chérie tressaille, elle le ressent dans son propre sexe, comme si les deux ne faisaient plus qu’un. Elle sent monter la vague de plaisir, elle sent graduellement sa belle chérie entrer en tétanie, se crisper, se tendre. Elle sent les muscles intimes de sa belle épouse enserrer le faux pénis et lui communiquer les vibrations de son plaisir croissant. Et lorsque le tsunami de son orgasme emporte Gaëlle dans un tourbillon de jouissance, il la cueille elle aussi pour la propulser dans la même infinie volupté.
Les deux jeunes femmes restent inertes, peinant à retrouver leur souffle ainsi qu’un rythme cardiaque décent ! Gaëlle rend sa liberté à sa belle amie qui ôte le jouet de ses propres orifices. Pour la toute première fois de leur vie sexuelle, elles posent l’objet sur la table de nuit sans même songer à le ranger, ni même le nettoyer ! Elles ont des paillettes plein les yeux, du bonheur qui sourd à leurs paupières : rien ne pourrait affecter l’ineffable sourire fermement accroché à leurs jolies lèvres sensuelles !
Dans la cuisine, Roger et les deux jeunes mamans regardent arriver les deux amantes, l’air goguenard ! Tout le monde est fou de joie, de bonheur, et a envie de rire un peu.
- Ça va mes chéries, vous avez pu vous reposer un instant, vous remettre de vos émotions ?
Personne n’est dupe, d’autant que leur porte étant restée ouverte, les manifestations de leur jouissance n’ont échappé à aucun des trois ! Les rires qui fusent sont interrompus par le PAN du bouchon de champagne Qui vient -enfin- de sauter ! Roger sert les flûtes, dont deux très peu emplies, allaitement oblige, mais pas question de ne pas célébrer un aussi bel événement !
Voici trois années que Gaëlle et Sylvette ont débuté leurs études de médecine. Tout s’est bien passé : sérieuses comme elles le sont, les années se suivent avec les mêmes bons résultats. L’entrée en quatrième année étant acquise, les vacances ont été les bien venues ! Pour la rentrée, les filles ont décidé de se louer un studio en ville, près du CHU, pour avoir leur pleine autonomie et passer moins de temps dans les transports. Ce n’est pas qu’elles ne se plaisent pas chez les parents… mais l’intimité leur manque et les trajets sont longs. Elles savent bien que leurs petits frères vont leur manquer, mais bon… Elles viendront chaque weekend…
Ce mercredi, Gaëlle dit à sa petite femme, en rentrant :
- J’ai fait connaissance d’un brancardier assez hors du commun, cet après midi !
- Je le connais ? Je ne pense pas, il est assez nouveau.
- Qu’a-t-il de particulier ?
- D’abord, il est très mignon !
- Oh, dis-donc, toi ! Tu te mets à regarder les mecs, maintenant ?
- Non, je ne m’y mets pas ! Je t’ai toujours dit que j’avais l’intention de continuer avec eux ! Bon, ça ne s’est pas trouvé jusqu’à présent parce que notre amour avait pris toute la place !
- Bon, alors, tu sors avec ?
Une barre était apparue sur le front de Sylvette avec dans les yeux quelque chose qui ressemblait fort à de la tristesse, avec peut-être une pointe de jalousie aussi.
- Mais non mon amour ! Tu sais bien que pour rien au monde je ne voudrais de causer le moindre chagrin… Non, ce gars, il s’appelle Thibaut, a fait des études pour devenir prof de grec ancien… La discipline tend à se raréfier, il est resté deux ans sans travail. Alors récemment, il a trouvé ce job de brancardier à titre alimentaire et va tenter de reprendre des études pour trouver un vrai métier.
- En effet, ce n’est pas usuel d’avoir des brancardiers licenciés en grec…
- Master, pas licence !
- Ouah en effet ! Mais pourquoi me parles-tu de lui ?
- Mon amour… Ça fait des années que je me demande comment ça fait de coucher avec un garçon… Et je sais que tu te poses la question toi aussi. J’aimerais essayer…
- C’est vrai que j’y ai souvent pensé… Mais, quoi, ça ne te suffit pas, nous deux ?
- Ne dis pas d’âneries, ma belle. Toi et moi, c’est l’Amour superlatif. Cela me donne très au-delà de tout ce que j’aurais pu désirer, tu le sais. Tu es et demeureras l’amour de ma vie, contre vents et marées. Mais tu ne seras jamais un garçon ! Et j’aimerais tant savoir… Je crois qu’il est la douceur même. Un peut un toi au masculin, Mémé.
- Moi, c’est… moi ! Donc forcément fille…
- Je sais, c’est une image. Il te ressemble beaucoup dans sa manière d’être, de penser… Et puis je me dis, tu sais, qu’un jour, je veux te donner un enfant…
- Tu songes à le prendre comme géniteur ?
- Non, ma belle d’amour. Ce n’est certainement pas d’un géniteur que j’ai besoin pour notre enfant.
- Qu’est-ce qu’il te faudrait, alors ?
- Un papa…
Sylvette a réfléchi... Sa chérie commence à penser à un enfant, elle parle de papa… Mais alors, c’est hyper important pour elle, ça… Alors, si tu l’aime vraiment, ta chérie, si tu veux son bonheur, il faudrait peut-être prendre cette donnée en considération, non ? Le sourire est revenu sur ses lèvres !
C’est ainsi que Gaëlle lui a finalement proposé de rencontrer Thibaut, un soir, dans un café, en pays neutre ! Sait-on jamais, Sylvette comprendrait sans doute ce qui l’a attirée dans ce garçon…
La brasserie est déjà surchargée, tout ce que Sylvette déteste : le bruit, les odeurs corporelles, les discussions dont elle n’a rien à faire, souvent d’un goût douteux… Disons-le tout net : elle est de plutôt mauvais poil ! Bon, c’est un jour sans, il faut bien l’admettre… Et en prime, chose rarissime, elle a mal au ventre… Gaëlle l’a prise par une main et l’a entrainée tout au fond de la salle ; tout le monde dans le quartier sait qu’elles sont mariées, elles ne s’en sont jamais cachées. Elles se sont assises à une petite table dans le coin le plus reculé où existe une sorte de petite niche assez isolée, presque intimé.
Là, moins de bruit, et on y est à l’abri des odeurs de tabac ! Une bière pression plus tard, Thibaut arrive. La mine de Gaëlle s’illumine, celle de Sylvette fait un peu comme les personnages de Tex Avery lorsque la mâchoire tombe au sol et que la langue se déroule ! Nom de nom… C’est vrai qu’il est plutôt mignon, ce matou ! Elle ne s’attendait pas à du mignon à ce point. Bon, ça ne change pas le fond, mais au moins, ça décrispe ! Maintenant elle n’a plus d’yeux que pour sa belle et ce joli garçon…
Une seconde bière aide à voir le monde sous un angle plus souriant : les filles décident d’inviter Thibaut pour grignoter à la fortune du pot, chez elles. Et hop, les voilà au studio. Allons, n’imaginez rien, c’est en tout bien tout honneur ! La conversation va bon train. Que veut faire Thibaut comme études ? Dans quelle fac ? Où va-t-il habiter ? Mais, peut-être n’est-il pas seul ? Un peu grosse la perche… Thibaut éclate de rire !
- Non, pas de madame Thibaut, ni de Monsieur. Je suis un authentique vieux garçon de vingt-quatre ans ! Totalement libre. Mais…
- Mais quoi ?
- Mais je ne chasse pas sur les terres des filles déjà mariées, surtout entre elles…
- Ah, tu sais ça…
- Bah, deux alliances identiques, c’est un sérieux indice… Et puis tout le monde le sait, au CHU…
- Tu as demandé ?
- Oui, quand je t’ai trouvée jolie, Gaëlle, je me suis renseigné. Purée, ce que je me suis fait rire au nez !!! Houlà, là… ne t’attaque pas à celle-là, elle est mariée avec une autre étudiante de la même année… C’est du sérieux…
- Alors tu as renoncé ?
- Oui, aussitôt. Je pense pouvoir vous assurer que vous n’avez rien à redouter de moi !
- Dommage…
C’est Sylvette qui avait envoyé cette répartie… Gaëlle, très surprise l’a regardée, attendant une suite qui est rapidement venue :
- Oui, ma belle, mon épouse, donc, n’a jamais connu que moi, sexuellement, et elle se demande comment c’est, quand on fait l’amour avec un garçon. J’avoue que la curiosité me travaille aussi, un peu !
Sourire narquois de Thibaut. Il analyse mot à mot ce que vient de lui dire la femme de cette si belle étudiante qui lui fait tant d’effet. Et qui est fort belle également, elle aussi.
- En gros, si je traduis en termes clairs, c’est un plan à trois que vous me proposez ?
- Ce n’est pas l’idée de base à l’origine de notre démarche, mais c’est une thématique tout à fait respectable sur laquelle nous pouvons engager des pourparlers !!!
Les trois amis rigolent franchement. C’est tout de même chouette, de discuter avec des gens capable de légèreté. Thibaut en fait la remarque et Sylvette lui répond qu’elle a faite sienne cette devise de Montesquieu : "la gravité est le bonheur des imbéciles". On commence à oser un peu plus de détail, bientôt, on arrivera à la question cruciale : quand ? Gaëlle se lance :
- Pourquoi pas tout de suite ?
Sourire gêné de Sylvette :
- Bonne idée, il ne faut pas procrastiner sur ces sujets-là… Mais ce sera sans moi. Personnellement, je vais assister, vous regarder, vous encourager… Je ne participerai que dans la mesure de mes modestes moyens. Nous verrons ce que je pourrai proposer pour le match retour, disons, en fonction de sa date !
Pas besoin d’un dessin… Gaëlle se lève et vient s’asseoir sur les genoux de Thibaut. Au passage, elle a pris la main de sa femme dans la sienne, et quand elle embrasse le garçon, elle la serre fort, si fort… Le baiser dure longtemps, puis elle se retourne vers Sylvette :
- Embrasse-le mon amour, tu en meurs d’envie !
Indisposée, Sylvette l’est, c’est certain. Mais tout de même, les trois se retrouvent nus sur leur lit conjugal. Et c’est même Sylvette qui, la première, prend Thibaut dans sa bouche, lui donnant une superbe fellation qui le fait ronronner de plaisir. Pendant ce temps, Gaëlle cajole les seins de sa belle épouse, les lèche, les mordille, les suce avec plus de force, lui arrachant des gémissements. Puis c’est Thibaut qui vient rendre la politesse à Gaëlle, déployant tout sa finesse en matière de câlin de poitrine. Dieu qu’il est pointu, ce matou question plaisir des seins ! Il parvient à faire lui venir un orgasme rien qu’en sollicitant ses mamelons et ses tétons… Joli !
Gaëlle s’est allongée sur le dos, attirant sa femme à elle pour l’embrasser tout en offrant à Thibaut le spectacle de son jardin secret largement offert, ses cuisses étant ouverte à cent quatre-vingt degrés… Pas besoin de traduction en bon français !
Thibaut a évalué la situation en un quart de seconde. Son idée initiale était de procurer un avant-plaisir à sa conquête, une mise en bouche, par le biais de préliminaires buccaux. Il a réalisé qu’il a affaire à un couple de lesbiennes qui, en toute logique ont probablement une expertise en la matière très supérieure à la sienne. Dans la vie, il faut rester humble et, surtout, éviter de couper des bâtons pour se faire battre ! Il décide de porter l’assaut immédiat, sans procéder à la déclaration de guerre préalable ! La stratégie choisie est celle du mouvement tournant. Au lieu de foncer droit sur la place forte, il commence par aller faire de multiples baiser sur les pieds de la belle, qui les a d’une sensualité folle ; il les lèche, les suce avant de monter vers se superbes jambes. Il y laisse de nombreuses traces humides, témoins de ses baisers, il passe en soufflant la chaud sur les douves, tout près du portail de la place forte, qu’il feint d’ignorer. Gravit les deux collines jouxtant le donjon, la tour d’observation et termine en plaquant ses lèvres sur celles de la belle enfiévrée.
- Vrai de vrai, je crois que je n’ai jamais vu de ma vie de filles aussi belles que vous deux… Gaëlle, tes pieds… me rendent fou de désir. Tes jambes sont une invitation au viol ! Tes seins, Ah, tes seins ! Si beaux, si doux, si sensuels, si attirants… Et ce visage : la beauté majuscule faite femme. Comment est-il possible de ne pas tomber raide amoureux d’un tel minois ? Ce n’est pas Sylvette qui dira le contraire !
Tout en offrant à la jeune femme son aimable bouquet de compliments délicatement tressés en une couronne magnifique, Thibaut s’est positionné sur elle et il sent sa fleur d’amour palpiter au bout de son propre pistil. Son pieu de chair vibre au rythme du désir de la jeune femme et c’est sans la moindre poussée que, spontanément, il entre en elle, provoquant un hoquet de plaisir et ce cri :
- Mémé, j’ai un homme en moi ! C’est magnifique, c’est doux !
- Reçois-le, Bébé, cajole-le, profite de la magie du moment, vis ton émotion : je la partage, mon amour !
Jamais Thibaut n’a été confronté à l’amour entre deux femmes. Ce qu’il entend, ce qu’il voit, lui ouvre l’horizon sur un océan d’amour, une intensité dans le sentiment dont il ignorait qu’elle pût même exister. Il se concentre sur le plaisir de sa partenaire. Il veut lui donner de l’inoubliable. Il sait que, probablement, ce sera la première et dernière fois… Alors, il mise tout sur sa propre personnalité : pas de triche, pas d’exploit : juste lui. C’est tout en douceur, tout en finesse, un Thibaut alors il envoie toute la vapeur sur la douceur, la finesse, le sentiment, le beau, sans un geste déplacé, sans un mot qui ne soit pas juste, sans un terme vulgaire ou seulement approximatif.
Il ondule bien plus qu’il n’oscille, il murmure bien plus qu’il ne parle, il embrasse, caresse ; et au dessus de tout, transmet sans mot dire cet ineffable étonnement qu’une si belle femme ait même posé un regard sur lui pour lui demander… de l’amour. C’est sans ce silence tellement expressif qu’il aboutit à sa propre exultation, au moment même où la belle se laisse dévaster pas une vague orgasmique scélérate !
Sylvette en a les larmes aux yeux :c’est si beau… Elle vient de recevoir une des plus belles représentations de toute sa vie de ce qu’est l’amour, le vrai, le grand… Pas une once de jalousie ne vient troubler ce tableau. Juste de la reconnaissance. Elle aime sa femme à la folie, c’est sûr. Mais cet homme vient de l’aimer aussi fort qu’elle, et elle lui en est infiniment reconnaissante. Il vient de donner à Gaëlle un des plus grands bonheurs de sa vie : cela n’a pas de prix.
- Thibaut, Thibaut, Thibaut… Ah, Thibaut, ce que tu viens de me faire… J’ignorais qu’un garçon pût donner autant de joie, de bonheur, de plaisir…
- Je l’ignorais aussi… Je ne l’avais jamais fait… Jamais comme ça. Je crois que l’espace de ce moment béni, tu as été l’amour de ma vie…
- Je ne le suis plus ?
- Je ne sais pas… Je… Probablement que si. Comment puis-je savoir ? Je n’ai jamais été amoureux…
Ce soir les trois nouveaux amis sont restés là, nus sur ce lit. Sans parler, sans rien faire d’autre que laisser leurs mains caresser leurs corps dans une infinie douceur, leurs oreilles écouter leur souffle, les yeux clos ne cherchant pas à voir, laissant la vie s’écouler en eux silencieusement, voluptueusement. Ils s’y sont endormis, souriants.
À suivre
Délicatement, elle sort ses jambes du lit, rampe tant bien que mal sur ses fesses jusqu’au pied du lit et se lève. Ramasse à la hâte ses vêtements dans la pénombre et sort, s’habille sur le palier. Elle a une autre idée, aussi, une belle idée, se dit-elle. Dans la chambre où a failli dormir Dany, elle a brièvement aperçu quelque chose qui brille : une bague et un anneau, posées sur la table de nuit. Elle passe l’anneau à divers doigts : c’est à son auriculaire qu’elle irait le mieux, constate-t-elle, mais il faudrait une taille ou deux de mieux, pour être à l’aise. Mon Dieu, ce qu’elle a de petites mains ! Elle n’y avait jamais fait attention à ce point. Elle repose les bijoux et se retourne. Dany est là, encore à moitié endormie, sur le pas de la porte, qui lui sourit.
Baiser langoureux, amoureux, accompagné de quelques caresses. Les seins de Dany, même secs de tout breuvage, l’attirent toujours autant !
- C’est mon alliance et ma bague de fiançailles. Je les ai retirées hier pour toujours, je ne les porterai plus jamais… Je vais les donner à la croix rouge ou au secours populaire…
- Je me disais aussi, j’ai vu ça briller… je me suis demandé ce que c’était.
- Que fais-tu ?
- Je vais faire un tour à vélo pour chercher des croissants !
- Miam ! C’est gentil, ça, vraiment !
- Je ne sais pas quelle boulangerie va être ouverte, je risque de prendre un petit moment. Tu n’as qu’à faire l’amour avec Roger en attendant…
- Nan, pas sans toi… C’est ton mari, tout de même !
- C’est à moitié le tien, maintenant, même si ce n’est pas officiel ! Tu en meurs d’envie et lui aussi, et moi, ça me rend folle de bonheur de penser que vous allez le faire… Souvent ! Vas-y, fonce ! Je t’aime.
Muriel a bien pédalé jusqu’au centre ville. Elle connait un grossiste en bijouterie, juste à côté d’une très bonne boulangerie qui fait les meilleurs croissants de la région ! Avec cinq croissants dans son sac, elle entre chez le bijoutier. Son idée : acheter trois alliances en or de couleurs différentes pour elle, Dany et Roger, pour sceller leur amour, une sorte de mariage entre eux ! Elle a sa propre alliance comme modèle, elle connait la taille pour Dany et pour son mari, elle a acheté une chevalière l’an dernier, la taille est connue au magasin ! Le choix est vite fait, tout est disponible. Elle paye et remonte sur son vélo, folle de joie, dans un état d’excitation indescriptible !
Retour à la maison. Elle pose ses croissants sur la table de la cuisine, ôte ses souliers, monte à sa chambre. Dany est à cheval sur son homme et se trémousse avec vigueur, imprimant à ses superbes seins des mouvements qui les font comme tourner en moulinets : c’est juste magnifique ! Elle ondule du bassin dans un ballet sensuel qui met Muriel en plein émoi… elle se déshabille prestement et commence à s’avancer. Quand Dany pousse son petit cri de jouissance, Muriel entre et se jette sur le lit.
- Que vous êtes beaux, quand vous faites l’amour, mes chéris ! Vous me donnez tellement de bonheur, de faire ça, je suis totalement ivre de joie ! Regardez, j’ai un petit cadeau pour vous !
Muriel prend le petit écrin du bijoutier, l’ouvre : dedans trois anneaux étincellent. Elle en prend un, le plus petit. Il est en or blanc. Elle le montre, en pleine lumière.
- Ça, Dany, mon amour, c’est pour toi, pour matérialiser notre amour à tous les trois…
Muriel le passe solennellement au doigt se son amante, dépose un baiser dessus puis embrasse la belle langoureusement.
- Ça, c’est pour Roger : c’est de l’or rose, un rose presque rouge ! C’est pour Notre homme, notre amour au masculin !
Elle le donne à Dany qui le passe au doigt de Roger, avec la main qui tremble, juste à côté de son alliance de mariage. Elle a les yeux qui larmoient de bonheur.
- Et celui-ci est en or gris, je le trouve très beau aussi, c’est le mien.
Elle le tend à Dany qui le lui passe au doigt, avec la même émotion. D’ailleurs les trois amoureux sont dans un état de grande sensibilité. Muriel se tourne vers Roger :
- Toi et moi, nous avons déjà échangé des anneaux, c’est pour cela que j’ai voulu opérer dans cet ordre. Mes amours, mes chéris, je vous aime, je vous désire, je suis folle de bonheur d’avoir maintenant ces alliances qui nous rappellent que nous formons une nouvelle famille !
Nouvel échange de baisers, nouvelle mêlée en total désordre où les nouveaux amoureux font l’amour à trois, c’est tellement désordonné ! Chacun cherche le plaisir des deux autres : là il faut vraiment être multitâche !
Muriel et Dany ont commencé à se caresser, se lécher les seins, comme au bon vieux temps. Dany a la surprise de recevoir quelques gouttes de lait, ravie ! Puis elles se mettent tête-bêche et se font plaisir avec le premier soixante-neuf de leur nouvelle vie. C’est si suave, si doux et si enivrant, en même temps. Roger les regarde en se disant qu’il n’y a vraiment rien de plus beau qu’un soixante-neuf entre deux femmes qui s’aiment ! Il profite un peu de ce que Dany a pris le dessus pour passer derrière elle et se présente à sa plus petite ouverture… Dany l’a toujours refusé à son mari… elle va pour mettre le holà… puis se ravise. Après tout, pourquoi pas… Muriel ne lui a-t-elle pas dit en avoir éprouvé un vif plaisir ? Alors Roger comprend, il use de toute sa douceur et s’immisce dans l’intimité la plus étroite de sa belle épousée du matin ! Elle semble apprécier mais, finalement lui fait comprendre qu’elle va préférer, pour le moment, une manière plus conventionnelle pour la suite.
Alors reprend la mêlée du début avec le même désordre, Roger terminant sur le dos avec ses deux belles à califourchon sur lui, s’embrassant tout en prenant leur premier ou second orgasme de la matinée, selon !
Tout le monde est descendu nu pour le petit déjeuner. Muriel a mis la table, Dany amis l’eau à bouillir pour le thé, Roger a préparé du café. Lorsque les deux filles arrivent d’en bas, sagement vêtues de leurs peignoirs, elles comprennent en un coup d’œil comment a évolué la situation ! Les trois amoureux prennent tout de même la peine d’aller passer un peignoir…
- Maman ! Ce que je suis contente ! Tu as enlevé ta saleté de bague et ton alliance, chouette ! Tu es totalement libre, maintenant, dans ton esprit. Tu es toi-même ! C’est quoi cet autre anneau ? Je ne te le connais pas…
- C’est… mon nouveau mariage, en quelque sorte…
- Mariage ?
- Oui, avec Muriel et Roger. Nous avons scellé ce pacte ce matin, c’est Muriel qui a eu l’idée et qui a acheté les alliances, en douce, quand elle est allée aux croissants !
Les deux autres exhibent leur propre anneau et les filles comprennent : les choses sont même allées beaucoup plus loin qu’elles l’imaginaient ! Elles se regardent, se donnent un petit baiser furtif :
- Tu sais, Mémé, Je crois que je n’ai plus trop de souci à me faire pour ma maman, le bonheur nous est tombé dessus hier soir bien plus fort que la misère ! Ce que je suis heureuse, avec la femme de ma vie près de moi et ma maman qui vit un rêve… C’est presque trop beau !
Demain, c’est dimanche, tout le monde est libre ! Alors ce soir, les trois amoureux du haut montent se coucher avec plein de projets dans la tête. Douche froide : Dany se dirige vers sa chambre :
- Allez dormir ensemble : moi, je veux réfléchir à une idée qui me travaille. Je sais que je ne pourrai pas le faire en faisant l’amour. J’en ai envie, pourtant… Mais c’est trop important : je dois trouver une réponse.
- Viens faire un câlin avec nous, tu reviendras te coucher après !
- Vade retro satanas… Tu sais très bien, mon amour que j’adore, que si je viens dans ce lit, je n’en ressortirai pas avant demain… sans la réponse que je cherche. Non, faites vous plaisir, faites vous jouir, aimez-vous en pensant que je vous aime…
Dany ferme la porte et va se coucher. Muriel et Roger s’aiment tout en douceur, un volcan de tendresse, mais s’endorment presque tout de suite ! Lorsqu’ils descendent pour le petit déjeuner, Dany est devant son thé, joyeuse ; elle leur lance son plus radieux sourire.
- Mes amours, je sais, maintenant… Cela fait plus de dix ans que j’essayais de convaincre Émile de me faire un autre enfant… J’ai trente-huit ans, il n’est pas trop tard ! Alors, je voudrais avoir un enfant d’un homme que j’aime et qui serait capable de l’aimer. Roger, seras-tu cet homme ?
Roger se tourne vers Muriel. Ni lui ni elle ne s’attendaient à cette demande. Quoi que… Muriel avait, elle aussi, longuement tenté de convaincre son homme d’accepter ce sacrifice… Dany lui en ravive le souvenir… Sa face s’illumine :
- Oh oui, Roger, dis oui, s’il te plaît !
- Mais…
- Dis oui, mon amour, pour le bonheur de Dany… Et tu m’en feras un à moi aussi, en même temps…
Roger se sent piégé… Pas d’échappatoire ! Mais en fait, qu’a-t-il donc à redouter ? Il connaît déjà les joies d’avoir de tout petits enfants chez soi, les ennuis aussi, mais dans le fond, c’est la vie. Et puis ces deux merveilleuses femmes le désirent tant… A-t-il vraiment le droit de les en priver pour son confort ?
- D’accord mes belles chéries, vous avez gagné : je vous aime trop pour prétendre vous refuser cet unique bonheur…
Jamais un petit déjeuner plus joyeux n’a été pris dans cette maison, ça, c’est une certitude. Et celles qui n’ont rien compris à la cause de cette joie, c’est Sylvette et Gaëlle auxquelles rien n’a été dit ! Il leur faudra quelques mois pour le découvrir quand les ventres vont s’arrondir…
Les épreuves du bac sont passées. Bien entendu, les filles ne sont pas très satisfaites de ce qu’elles ont fait… Il ne reste plus qu’à attendre le verdict des notes. En attendant, elles prennent un petit goûter en discutant.
- Dis, Bébé, as-tu décidé ce que tu vas faire après le bac ?
- Ah, ça, oui ! Ça va dépendre de la mention…
- Comment ça, dépendre de la mention ?
- Si j’ai très bien, mon premier projet, c’est de te demander en mariage !
- Pourquoi ça ? Si tu n’as pas très bien, tu ne m’épouses plus ?
- Non, ce n’est pas ça… Mais avec une mauvaise mention… Tu ne vas plus vouloir de moi !
Un morceau de pain vole à travers la pièce et vient toucher Gaëlle au bout du menton ! Rires, embrassade, baisers, Que c’est bon de se donner enfin droit à un peu de légèreté ! Gaëlle reprend plus sérieusement :
- C’est vrai que j’aimerais beaucoup que nous puissions nous marier vite… Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ce serait bon pour nous, ce serait sécurisant… Sinon, pour l’année prochaine, il y a un cycle d’études qui me semble tout à fait hors de ma portée… C’est donc celui que je vais choisir : j’aime me donner des défis insensés !
- Et c’est ?
- Médecine…
- Indeed… Tu ne vois pas petit ! C’est bien, tu es courageuse.
- Bah… Je t’ai choisie comme compagne pour la vie, c’est certainement le défi le plus hardi que j’aie surmonté ! Et j’en suis tellement heureuse ! Alors, on ne change pas une équipe qui gagne, non ?
- Tu as raison… C’est également ce que je compte faire. Il faut bosser comme des malades dans cette discipline, et ça, nous savons bien le faire !
- C’est super, je t’appellerai Docteur Mémé !
Gaëlle a pris la main de Sylvette et l’a trainée vers l’escalier menant à leur chambre, en bas : la descente fut assez longue et chaotique. Après leur passage, il y avait dans l’escalier quelques vêtements épars, une jupe sur le pommeau de rampe, tout en haut, un soutien-gorge coincé entre deux balustres, une culotte sur la dernière marche…
En entrant dans la pièce, Sylvette a propulsé son amante intégralement dénudée sur le lit avant de se jeter sur elle comme le loup sur l’agneau. Elle a saisi sur la table de nuit cet outil qu’elle avait déjà vu plusieurs fois entre les mains de sa belle sans jamais l’expérimenter elle-même. Dans sa bouche, il se réchauffe doucement, dispensant l’arôme recueilli lors de ses dernières visites. C’est terriblement excitant… Gaëlle s’est mise à genoux, là où Sylvette l’attendait sur le dos… Qu’à cela ne tienne : elle se penche et administre son plus suave jeu de langue non pas sur sa jolie foufounette mais sur son petit anneau ridé… Gloussements, rires, mais sanglot de plaisir, aussi.
Sylvette y présente le fac-similé de membre et le fait doucement tourner sur lui-même. Gaëlle ne bouge plus du tout, attentive à ses moindres sensations. Léger appui, la collerette s’écarte tout doucement. D’un doigt, sans pression ou presque, Sylvette maintient l’objet phallique bien droit, et le voilà qui entre, comme si c’était l’anneau lui-même qui venait à sa rencontre.
Le bassin de la belle ondule, ses gémissements prennent de l’ampleur. Bientôt ce sont des cris de bienvenue :
- Oui, oui, oh, oui, mon amour fais-le venir tout au fond, entre-le tout entier… Je le veux, j’adore ça… Oui, c’est trop bon… Vas plus vite, beaucoup plus vite, s’il te plaît, je t’en supplie…
Gaëlle est prise de tremblements et pousse un gémissement déchirant ; elle est crispée, et retient la main de son amie pour qu’elle reste encore en elle avec son outil… Râle de bonheur et sourires de grand bien-être. C’est difficile à décrypter, comme sensation, pour une personne novice ; Gaëlle ne formalisera que plus tard cet incroyable ressenti comme étant son tout premier orgasme anal !
- Veux-tu essayer, ma douce d’amour ?
- Vu comment tu as joui, je ne vais pas m’en dispenser… Mais sois toute douce, ma chérie.
Elle adopte une position lui permettant de mieux voir ce qui va se passer : sur le dos, jambes largement remontées et genoux près de ses oreilles… Une scène pratiquement identique se reproduit : c’est juste merveilleux pour ces deux innocentes jeunes filles d’aller à la découverte de leurs corps, des plaisirs qu’elles peuvent en obtenir… Elles se couchent pour une courte sieste avant, pensent-elles, de faire l’amour puis de remonter pour le dîner. Fatigues et émotions auront eu raison d’elles : c’est au petit jour qu’elles refont surface !
Lorsque Gaëlle ouvre ses jolis yeux, elle tombe sur ceux de Sylvette qui, depuis quelques minutes déjà, regarde son bel amour dormir. Dieu qu’elle peut l’aimer, cette fille ! Est-il possible qu’autant d’amour existe sans faire exploser son cœur ? Les deux amoureuses se prennent dans les bras et se disent des je t’aime par milliers, s’embrassent, s’embrasent, s’entre-dévorent les seins, les cuisses, la toison si douce et, pour finir, leur si joli petit minou qu’elles savent si bien faire exulter en un feu d’artifice orgasmique. La dernière vaguelette de cet incroyable jouissance passée, elles s’embrassent à nouveau en reprenant les je t’aime… Ah, l’amour, l’amour… Il n’y a de place en elles que pour lui, pour le bonheur.
Déjà vers l’automne, les deux filles avaient des doutes. Leurs mamans ne buvaient plus une goutte d’alcool et passaient un temps déraisonnable dans la salle de bain. Et puis il y avait ces visites incessantes chez le médecin, sous prétexte de mal au ventre ou de lumbago. Bien sûr, elles ne voulaient rien dire tant qu’il restait un risque que les embryons soient anormaux… à leurs âges, on devait prendre quelques précautions. Et de toute manière, une amniocentèse serait nécessaire pour les deux futures mamans. Viendrait bien le moment où elles devraient avouer !
À Noël, aucun doute n’était plus permis ! Et les deux mamans ont fini par laisser éclater leur joie quand les amniocentèses sont revenues parfaitement normales. Plus aucun obstacle à leur joie prospective ne restait ! Tout le monde l’a su dans l’heure, tant leur bonheur était intense.
Parfois, lorsqu’elles se faisaient des câlins, dans la journée, elles se glissaient à l’oreille :
- Chouette, on va pouvoir se redonner le sein…
- Ouiiiiiii
Nous sommes en février : huit mois de grossesse, Dany et Muriel ont cessé de travailler et passent l’essentiel de leur temps ensemble. Roger les appelle toutes les deux Miss Grobidon ! Parfois, il s’exclame en les voyant, au lit :
- Je dois être fou d’avoir accepté ça… mais au moins, j’en ai plein les mains !
Il adore toujours autant les voir faire des câlins. Lorsqu’elles se mettent tête-bêche pour se butiner mutuellement leur joli petit minou, il devient toujours aussi fou, aussi gourmand et le plus souvent, ne parvient pas à se retenir de se placer derrière l’une d’elles et de prendre tout en douceur son petit anneau, cette étroite gaine qu’il affectionne tant. Muriel adore, elle en redemande toujours à grands cris ! Dany un peu moins, mais tout de même, elle admet avoir des sensations plutôt agréables. C’est plus l’idée qu’elle s’en fait qui la retient de s’y livrer sereinement.
Ce soir, c’est Muriel qui a droit à ce plaisir. Plus elle avance dans sa grossesse, plus ses désirs s’exacerbent, plus son vocabulaire, si châtié usuellement, se relâche !
- Ah mon amour, mon Roger, vas-y, oui, prends-moi comme un âne avec ta belle queue, bourre-moi bien le cul, c’est si bon, encore, encore, quoi … plus profond… Oui, comme ça, bien à fond ! Ah la vache ! Putain que c’est bon, je vais jouir du cul comme une grosse vache…
Et notre Roger ne se le fait pas dire deux fois. Il est devenu tellement endurant, maintenant, ses deux compagnes n’ont pas à se plaindre ! Il se remémore la vie sexuelle bien tranquille qu’il avait avec sa belle avant… Avant que Dany entre dans leur vie et que leur sexualité se soit totalement débridée ! Il se dit que vraiment, il a eu de la chance que sa belle vienne lui proposer d’adopter ce nouveau mode de vie.
Après ces étreintes folles, Muriel rougit toujours et demande pardon pour ses débordements verbaux… Roger rigole et Dany lui répond en général que comme ça, au moins, on est sûr de bien comprendre ce qu’elle désire ! Mais toujours un voile de honte couvre son visage et Dany la console de tous ses baisers les plus tendres.
Les deux futures mamans ont retrouvé des seins gonflés à bloc, ont dû reprendre des soutiens-gorge de deux tailles de bonnets au dessus de la normale. Elles en sont ravies : leurs bébés ne mourront pas de faim ! Et pas que… Elles se régalent par avance de bientôt pouvoir reprendre leurs petits jeux…
Il ne reste que quelques jours avant la naissance du premier. Cette fois, c’est Dany qui est sans doute favorite pour remporter la course ! Elle a une semaine d’avance. Mais en ce domaine, on ne sait jamais ! Roger ne participe plus aux ébats communs : peur de trop brutaliser sa belle, de faire du mal aux petits. Alors, elles se donnent tout le plaisir qu’elles peuvent tout en attendant le dernier acte de la pièce !
Ce matin, une fois tout le monde parti au travail, Muriel est revenue au lit où Dany s’est recouchée après le petit déjeuner.
- Mon amour, tu es tellement belle avec ton gros bidon et tes deux montgolfières… Je les adore ! J’ai envie de toi, c’est fou…
- Moi aussi ma belle, viens me faire du bien…
Alors Muriel se penche sur le lit, s’agenouille pour écarter ses belles cuisses restée fines malgré sa prise de poids. D’un doigt léger, elle lisse les ailes du magnifique papillon qui lui est offert : ce que c’est beau, un sexe de femme… Muriel est prise d’une folle émotion. L’amour la submerge, comme chaque fois.
Elle se penche, un peu pour dissimuler la brillance de ses yeux, un peu pour promener sa langue sur cette jolie fleur dont elle raffole, se repaître se son abondant nectar si goûteux… De son index, elle caresse les deux profonds sillons qui la bordent, remontant jusqu’à son pistil qu’elle vient agacer de son ongle court et bien poli. Le doigt s’aventure au sein de la douce crevasse, s’y introduit… La fleur est pleinement épanouie, maintenant, l’index ne suffit plus. Elle ajoute le majeur et, bientôt, l’annulaire où brille l’alliance de leur mariage à trois… De ces trois doigts inquisiteurs, elle caresse les parois du chaud conduit, les excite, les fait vibrer. Son petit doigt se joint à la partie : Dany n’en peut plus ! Depuis quelques minutes déjà, elle sent croître en elle le besoin de plus encore :
- Mets tous tes doigts, mon amour, je veux ta main…
Alors Muriel place son pouce en un bouquet serré et revient se glisser dans le puits d’amour où elle les fait tourner sur eux-mêmes. Jamais elle n’oserait les pousser plus loin tant la belle fleur de sa chérie est dilatée… Dany attrape son avant bras et le tire à elle :
- Vas-y, je te dis, prends-moi entièrement, je veux ta main en moi, tout au fond…
Muriel, tremblante, pousse encore un peu : rein ne semble vouloir arrêter la progression de sa main qui, petit à petit, est littéralement avalée par la gaine brûlante de désir. La fleur se referme, enserrant son poignet, tandis que Dany crie son bonheur, son plaisir, tout en faisant ondoyer son bassin avec une amplitude inouïe. Muriel accompagne ces mouvements en les contrariant, pour augmenter le débattement de cet invraisemblable va-et vient. En quelques minutes, sa belle est prise de tremblements incoercibles, bloque sa respiration et se tend : depuis l’intérieur de son ventre, Muriel sent les contractions et les vagues saccadées de l’orgasme qui la traverse. Elle voudrait retirer sa main mais Dany l’en empêche : elle veut que sa chérie sente jusqu’au bout les puissantes ondes du fabuleux orgasme qu’elle vient de lui offrir !
Dany a retrouvé son souffle et s’est appliquée à soigneusement lécher la main de sa chérie. Jamais elle n’avait joui aussi fort… avec une telle intensité et, surtout, aussi longuement. Les ondes de plaisir l’ont traversée pendant au moins trois minutes, sans discontinuer…
- Oui, je sais, je dis souvent que je n’ai jamais eu un orgasme aussi fort de toute ma vie… Mais là… Je suis sûre que c’est vrai… Tu es ma championne du pied, ma belle d’amour !
- J’avais tellement peur de te faire mal…
- Mal ? Tu rigoles ! Je n’ai jamais eu autant de plaisir. Et puis, tu sais, demain, dans deux jours peut-être, notre Mathurin va sortir, tu lui prépares le terrain, en somme !
Ce que les deux femmes n’ont jamais dit à personne, c’est qu’elles attendent deux garçons, cette fois ! Quant aux prénoms, c’est en famille, avec le papa, qu’ils seront choisis, une fois la surprise du sexe dévoilée. Bien entendu, Dany a son idée… Muriel aussi !
Comme elles l’avaient décidé, Sylvette et Gaëlle se sont inscrites en fac de médecine. Bûcheuses comme elles le sont, la première année n’a été qu’une formalité… pour fêter ce joli succès, pendant les vacances d’été, elles se sont mariées ; La fête que ce fut ! L’intensité de leur émotion fut indescriptible. Elles pensaient avoir vécu leurs émotions les plus fortes en osant se déclarer leur amour, en couchant ensemble pour la première fois… Petite bière que tout cela !
En rentrant de la mairie, avec leurs parents, elles pleuraient de bonheur, visages défait où se lisaient le bonheur et l’immense émoi qui les emplissait. Sitôt rentrées à la maison tandis que Roger s’apprêtait à ouvrir une bouteille de champagne, Sylvette a saisi la main de Gaëlle et l’a entrainée vers la chambre du bas…
- Attends un peu pour le champagne, mon amour, on va le boire tiède, sinon !
- Que se passe-t-il ?
- Un mariage, mon chéri, ça se consomme…
- Mais… je croyais que c’était fait, moi !
Rires chargés d’émotion… les parents sont restés sagement à attendre le retour des jeunes mariées : il y avait deux poussins à nourrir : Lyam, le fils de Dany né trois jours avant Basile, celui de Muriel, un peu plus de quatre mois plus tôt !… Il y a aussi un déjeuner à préparer… Les deux magnifiques seins de Dany ont jailli de leur carcan et les petites bouches des deux bébés qu’elle tenait contre elle s’en sont aussitôt régalées.
Au bout de quelques minutes, Basile se met à pleurer, il ne tète plus et fait des mouvements désordonnés. Dany s’inquiète :
- On dirait que je n’ai plus de lait… il va falloir que tu prennes le relai, ma chérie…
- Mais non, voyons, ça fait à peine cinq minutes qu’il tète. Je veux bien que ce soit un morfale mais tout de même !
Muriel s’approche et se penche sur son amie, prend son téton dans sa bouche et tète vigoureusement. Du lait aux commissures, elle éclate de rire :
- Mais non, il est plein à craquer de délicieux lait tout frais, ton nichon ! C’est ce petit filou de Basile qui tire sa flemme ! Allez, fainéant, au boulot ! Remets-le au sein, je les prendrai pour un petit rab s’ils ont encore faim après.
Les deux bébés ont repris le cours de leur tétée et tout est rentré dans l’ordre. Une qui est joyeuse, c’est Muriel qui en a profité pour prendre une belle goulée de bon lait de sa chérie : miam !
Dans la chambre, en bas, les yeux sont rouges… Les deux jeunes femmes se serrent l’une contre l’autre de toutes leurs forces !
- Tu te rends compte, Bébé, nous sommes mariées ! Mariées, dis, tu réalises ? Tu es ma femme, je suis ta femme, c’est dingue… C’est pour la vie ! Je t’aime ma chérie, je suis folle de toi…
- Moi aussi, mon amour, je suis dingue de ma belle épouse… Je ne réalise pas pleinement, je crois. Mon cœur est à la limite d’exploser ! Je suis à toi, tu es à moi… Je… Je n’en peux plus de tant d’amour, j’ai envie de te manger, de te dévorer, d’être toi, que tu sois moi, que nous ne soyons plus qu’une…
Cette fois, pas de déshabillage mutuel en prenant tout son temps pour y mettre tout l’érotisme et la sensualité du monde : pas le temps, pas de place pour les fioritures ! Elles se dévêtent à la hâte, fébrilement, les mains tremblantes, jetant leurs habits ici et là, à travers toute la chambre, et se jettent l’une sur l’autre avec avidité, fougue, presque bestialité. Deux corps nus qui se cherchent et se désirent, dans une extrême urgence. Sylvette s’agenouille, Gaëlle la retient :
- Mon amour, pour le jour de notre mariage, je voudrais que tu me fasses l’amour… comme un homme…
- Tu veux que je prenne ton olisbos ?
- Oui et non ! Je veux que tu me prennes comme un garçon !
- Que je ne suis pas, je te rappelle… il me manque quelques petits détails !
Gaëlle rit, de son rire désarmant qui chaque fois fait fondre sa belle, désormais épouse. Elle se rend à l’armoire à linge, fouille tout au fond, en ressort un petit paquet… bien enveloppé : papier cadeau, joli ruban, nœud garni de fleurs en papier…
- Tiens, ouvre : je l’ai acheté pour ce jour, en pensant si fort à toi que j’ai eu peur que tu le sentes tout de suite !
Sylvette ouvre le paquet, ôte le papier… sort un complexe appareillage ressemblant assez fort à son olisbos d’un côté mais présentant deux excroissances à l’autre bout, l’une en forme d’ogive, l’autre en forme d’un autre membre viril factice, plus court mais aussi plus trapu. Masque d’incompréhension, sourires, œillades, geste éloquents… Sylvette commence à réaliser…
- Ouah ! tu veux que je mette ça pour te prendre et te faire l’amour ? Comment ça se met, ce truc ?
- Tu comprends tout, toi, c’est merveilleux ! Je suis sûre que tu vas deviner toute-seule comment le mettre… Viens m’aimer mon amour, viens me rendre une deuxième fois femme entre tes bras…
Sylvette a fait une jolie grimace en introduisant l’ogive entre ses magnifiques fesses. Il est vrai qu’elle a toujours eu un postérieur des plus aguichants… %ais en l’occurrence, c’est un peu rude à faire passer : elle aurait dû mettre un peu plus de gel. Sa récompense, c’est la mise en place du second objet... qui peine un peu à entrer mais le fait tout de même en déclenchant un puissant désir de le mettre en mouvement ! Elle se redresse, se regarde avec amusement : la voilà comme un garçon prêt à passer à l’attaque, sabre au clair ! Et ce membre factice ressemble beaucoup à un vrai… Il est épais, long et d’un toucher très proche de celui de la peau d’un véritable sexe de garçon… Manque l’essentiel, se dit-elle : comment fait-il, le garçon ?
Gaëlle vient à son secours, l’enlace, la fait choir avec elle sur le lit, tout en se positionnant sur le dos, aidant sa jeune et belle épouse à venir entre ses jambes largement offertes. Le reste vient spontanément : Sylvette se trémousse un peu, juste le temps que son extension trouve l’ouverture tant recherchée. S’y introduit avec le cri de surprise de sa belle… Et là, extase. Gaëlle se sent remplie de force, de vigueur, comme quand, probablement, un homme prend une fille. Mais il y a la douceur, il y a le corps, la taille, les seins de sa bien-aimée, son souffle sur son visage, sa voix qui lui distille des mots d’amour, ses baisers si doux… Jamais un homme ne pourrait remplacer tout cela, tandis qu’avec ce jouet… Elle est aux portes-même du paradis !
Avec toute la douceur de son âme, Sylvette fait aller et venir son membre factice en elle, tout en la regardant, la couvant de ses yeux amoureux, caressant son visage à tout moment d’une main légère, lui donnant de savoureux baisers. Chaque fois que sa belle chérie tressaille, elle le ressent dans son propre sexe, comme si les deux ne faisaient plus qu’un. Elle sent monter la vague de plaisir, elle sent graduellement sa belle chérie entrer en tétanie, se crisper, se tendre. Elle sent les muscles intimes de sa belle épouse enserrer le faux pénis et lui communiquer les vibrations de son plaisir croissant. Et lorsque le tsunami de son orgasme emporte Gaëlle dans un tourbillon de jouissance, il la cueille elle aussi pour la propulser dans la même infinie volupté.
Les deux jeunes femmes restent inertes, peinant à retrouver leur souffle ainsi qu’un rythme cardiaque décent ! Gaëlle rend sa liberté à sa belle amie qui ôte le jouet de ses propres orifices. Pour la toute première fois de leur vie sexuelle, elles posent l’objet sur la table de nuit sans même songer à le ranger, ni même le nettoyer ! Elles ont des paillettes plein les yeux, du bonheur qui sourd à leurs paupières : rien ne pourrait affecter l’ineffable sourire fermement accroché à leurs jolies lèvres sensuelles !
Dans la cuisine, Roger et les deux jeunes mamans regardent arriver les deux amantes, l’air goguenard ! Tout le monde est fou de joie, de bonheur, et a envie de rire un peu.
- Ça va mes chéries, vous avez pu vous reposer un instant, vous remettre de vos émotions ?
Personne n’est dupe, d’autant que leur porte étant restée ouverte, les manifestations de leur jouissance n’ont échappé à aucun des trois ! Les rires qui fusent sont interrompus par le PAN du bouchon de champagne Qui vient -enfin- de sauter ! Roger sert les flûtes, dont deux très peu emplies, allaitement oblige, mais pas question de ne pas célébrer un aussi bel événement !
Voici trois années que Gaëlle et Sylvette ont débuté leurs études de médecine. Tout s’est bien passé : sérieuses comme elles le sont, les années se suivent avec les mêmes bons résultats. L’entrée en quatrième année étant acquise, les vacances ont été les bien venues ! Pour la rentrée, les filles ont décidé de se louer un studio en ville, près du CHU, pour avoir leur pleine autonomie et passer moins de temps dans les transports. Ce n’est pas qu’elles ne se plaisent pas chez les parents… mais l’intimité leur manque et les trajets sont longs. Elles savent bien que leurs petits frères vont leur manquer, mais bon… Elles viendront chaque weekend…
Ce mercredi, Gaëlle dit à sa petite femme, en rentrant :
- J’ai fait connaissance d’un brancardier assez hors du commun, cet après midi !
- Je le connais ? Je ne pense pas, il est assez nouveau.
- Qu’a-t-il de particulier ?
- D’abord, il est très mignon !
- Oh, dis-donc, toi ! Tu te mets à regarder les mecs, maintenant ?
- Non, je ne m’y mets pas ! Je t’ai toujours dit que j’avais l’intention de continuer avec eux ! Bon, ça ne s’est pas trouvé jusqu’à présent parce que notre amour avait pris toute la place !
- Bon, alors, tu sors avec ?
Une barre était apparue sur le front de Sylvette avec dans les yeux quelque chose qui ressemblait fort à de la tristesse, avec peut-être une pointe de jalousie aussi.
- Mais non mon amour ! Tu sais bien que pour rien au monde je ne voudrais de causer le moindre chagrin… Non, ce gars, il s’appelle Thibaut, a fait des études pour devenir prof de grec ancien… La discipline tend à se raréfier, il est resté deux ans sans travail. Alors récemment, il a trouvé ce job de brancardier à titre alimentaire et va tenter de reprendre des études pour trouver un vrai métier.
- En effet, ce n’est pas usuel d’avoir des brancardiers licenciés en grec…
- Master, pas licence !
- Ouah en effet ! Mais pourquoi me parles-tu de lui ?
- Mon amour… Ça fait des années que je me demande comment ça fait de coucher avec un garçon… Et je sais que tu te poses la question toi aussi. J’aimerais essayer…
- C’est vrai que j’y ai souvent pensé… Mais, quoi, ça ne te suffit pas, nous deux ?
- Ne dis pas d’âneries, ma belle. Toi et moi, c’est l’Amour superlatif. Cela me donne très au-delà de tout ce que j’aurais pu désirer, tu le sais. Tu es et demeureras l’amour de ma vie, contre vents et marées. Mais tu ne seras jamais un garçon ! Et j’aimerais tant savoir… Je crois qu’il est la douceur même. Un peut un toi au masculin, Mémé.
- Moi, c’est… moi ! Donc forcément fille…
- Je sais, c’est une image. Il te ressemble beaucoup dans sa manière d’être, de penser… Et puis je me dis, tu sais, qu’un jour, je veux te donner un enfant…
- Tu songes à le prendre comme géniteur ?
- Non, ma belle d’amour. Ce n’est certainement pas d’un géniteur que j’ai besoin pour notre enfant.
- Qu’est-ce qu’il te faudrait, alors ?
- Un papa…
Sylvette a réfléchi... Sa chérie commence à penser à un enfant, elle parle de papa… Mais alors, c’est hyper important pour elle, ça… Alors, si tu l’aime vraiment, ta chérie, si tu veux son bonheur, il faudrait peut-être prendre cette donnée en considération, non ? Le sourire est revenu sur ses lèvres !
C’est ainsi que Gaëlle lui a finalement proposé de rencontrer Thibaut, un soir, dans un café, en pays neutre ! Sait-on jamais, Sylvette comprendrait sans doute ce qui l’a attirée dans ce garçon…
La brasserie est déjà surchargée, tout ce que Sylvette déteste : le bruit, les odeurs corporelles, les discussions dont elle n’a rien à faire, souvent d’un goût douteux… Disons-le tout net : elle est de plutôt mauvais poil ! Bon, c’est un jour sans, il faut bien l’admettre… Et en prime, chose rarissime, elle a mal au ventre… Gaëlle l’a prise par une main et l’a entrainée tout au fond de la salle ; tout le monde dans le quartier sait qu’elles sont mariées, elles ne s’en sont jamais cachées. Elles se sont assises à une petite table dans le coin le plus reculé où existe une sorte de petite niche assez isolée, presque intimé.
Là, moins de bruit, et on y est à l’abri des odeurs de tabac ! Une bière pression plus tard, Thibaut arrive. La mine de Gaëlle s’illumine, celle de Sylvette fait un peu comme les personnages de Tex Avery lorsque la mâchoire tombe au sol et que la langue se déroule ! Nom de nom… C’est vrai qu’il est plutôt mignon, ce matou ! Elle ne s’attendait pas à du mignon à ce point. Bon, ça ne change pas le fond, mais au moins, ça décrispe ! Maintenant elle n’a plus d’yeux que pour sa belle et ce joli garçon…
Une seconde bière aide à voir le monde sous un angle plus souriant : les filles décident d’inviter Thibaut pour grignoter à la fortune du pot, chez elles. Et hop, les voilà au studio. Allons, n’imaginez rien, c’est en tout bien tout honneur ! La conversation va bon train. Que veut faire Thibaut comme études ? Dans quelle fac ? Où va-t-il habiter ? Mais, peut-être n’est-il pas seul ? Un peu grosse la perche… Thibaut éclate de rire !
- Non, pas de madame Thibaut, ni de Monsieur. Je suis un authentique vieux garçon de vingt-quatre ans ! Totalement libre. Mais…
- Mais quoi ?
- Mais je ne chasse pas sur les terres des filles déjà mariées, surtout entre elles…
- Ah, tu sais ça…
- Bah, deux alliances identiques, c’est un sérieux indice… Et puis tout le monde le sait, au CHU…
- Tu as demandé ?
- Oui, quand je t’ai trouvée jolie, Gaëlle, je me suis renseigné. Purée, ce que je me suis fait rire au nez !!! Houlà, là… ne t’attaque pas à celle-là, elle est mariée avec une autre étudiante de la même année… C’est du sérieux…
- Alors tu as renoncé ?
- Oui, aussitôt. Je pense pouvoir vous assurer que vous n’avez rien à redouter de moi !
- Dommage…
C’est Sylvette qui avait envoyé cette répartie… Gaëlle, très surprise l’a regardée, attendant une suite qui est rapidement venue :
- Oui, ma belle, mon épouse, donc, n’a jamais connu que moi, sexuellement, et elle se demande comment c’est, quand on fait l’amour avec un garçon. J’avoue que la curiosité me travaille aussi, un peu !
Sourire narquois de Thibaut. Il analyse mot à mot ce que vient de lui dire la femme de cette si belle étudiante qui lui fait tant d’effet. Et qui est fort belle également, elle aussi.
- En gros, si je traduis en termes clairs, c’est un plan à trois que vous me proposez ?
- Ce n’est pas l’idée de base à l’origine de notre démarche, mais c’est une thématique tout à fait respectable sur laquelle nous pouvons engager des pourparlers !!!
Les trois amis rigolent franchement. C’est tout de même chouette, de discuter avec des gens capable de légèreté. Thibaut en fait la remarque et Sylvette lui répond qu’elle a faite sienne cette devise de Montesquieu : "la gravité est le bonheur des imbéciles". On commence à oser un peu plus de détail, bientôt, on arrivera à la question cruciale : quand ? Gaëlle se lance :
- Pourquoi pas tout de suite ?
Sourire gêné de Sylvette :
- Bonne idée, il ne faut pas procrastiner sur ces sujets-là… Mais ce sera sans moi. Personnellement, je vais assister, vous regarder, vous encourager… Je ne participerai que dans la mesure de mes modestes moyens. Nous verrons ce que je pourrai proposer pour le match retour, disons, en fonction de sa date !
Pas besoin d’un dessin… Gaëlle se lève et vient s’asseoir sur les genoux de Thibaut. Au passage, elle a pris la main de sa femme dans la sienne, et quand elle embrasse le garçon, elle la serre fort, si fort… Le baiser dure longtemps, puis elle se retourne vers Sylvette :
- Embrasse-le mon amour, tu en meurs d’envie !
Indisposée, Sylvette l’est, c’est certain. Mais tout de même, les trois se retrouvent nus sur leur lit conjugal. Et c’est même Sylvette qui, la première, prend Thibaut dans sa bouche, lui donnant une superbe fellation qui le fait ronronner de plaisir. Pendant ce temps, Gaëlle cajole les seins de sa belle épouse, les lèche, les mordille, les suce avec plus de force, lui arrachant des gémissements. Puis c’est Thibaut qui vient rendre la politesse à Gaëlle, déployant tout sa finesse en matière de câlin de poitrine. Dieu qu’il est pointu, ce matou question plaisir des seins ! Il parvient à faire lui venir un orgasme rien qu’en sollicitant ses mamelons et ses tétons… Joli !
Gaëlle s’est allongée sur le dos, attirant sa femme à elle pour l’embrasser tout en offrant à Thibaut le spectacle de son jardin secret largement offert, ses cuisses étant ouverte à cent quatre-vingt degrés… Pas besoin de traduction en bon français !
Thibaut a évalué la situation en un quart de seconde. Son idée initiale était de procurer un avant-plaisir à sa conquête, une mise en bouche, par le biais de préliminaires buccaux. Il a réalisé qu’il a affaire à un couple de lesbiennes qui, en toute logique ont probablement une expertise en la matière très supérieure à la sienne. Dans la vie, il faut rester humble et, surtout, éviter de couper des bâtons pour se faire battre ! Il décide de porter l’assaut immédiat, sans procéder à la déclaration de guerre préalable ! La stratégie choisie est celle du mouvement tournant. Au lieu de foncer droit sur la place forte, il commence par aller faire de multiples baiser sur les pieds de la belle, qui les a d’une sensualité folle ; il les lèche, les suce avant de monter vers se superbes jambes. Il y laisse de nombreuses traces humides, témoins de ses baisers, il passe en soufflant la chaud sur les douves, tout près du portail de la place forte, qu’il feint d’ignorer. Gravit les deux collines jouxtant le donjon, la tour d’observation et termine en plaquant ses lèvres sur celles de la belle enfiévrée.
- Vrai de vrai, je crois que je n’ai jamais vu de ma vie de filles aussi belles que vous deux… Gaëlle, tes pieds… me rendent fou de désir. Tes jambes sont une invitation au viol ! Tes seins, Ah, tes seins ! Si beaux, si doux, si sensuels, si attirants… Et ce visage : la beauté majuscule faite femme. Comment est-il possible de ne pas tomber raide amoureux d’un tel minois ? Ce n’est pas Sylvette qui dira le contraire !
Tout en offrant à la jeune femme son aimable bouquet de compliments délicatement tressés en une couronne magnifique, Thibaut s’est positionné sur elle et il sent sa fleur d’amour palpiter au bout de son propre pistil. Son pieu de chair vibre au rythme du désir de la jeune femme et c’est sans la moindre poussée que, spontanément, il entre en elle, provoquant un hoquet de plaisir et ce cri :
- Mémé, j’ai un homme en moi ! C’est magnifique, c’est doux !
- Reçois-le, Bébé, cajole-le, profite de la magie du moment, vis ton émotion : je la partage, mon amour !
Jamais Thibaut n’a été confronté à l’amour entre deux femmes. Ce qu’il entend, ce qu’il voit, lui ouvre l’horizon sur un océan d’amour, une intensité dans le sentiment dont il ignorait qu’elle pût même exister. Il se concentre sur le plaisir de sa partenaire. Il veut lui donner de l’inoubliable. Il sait que, probablement, ce sera la première et dernière fois… Alors, il mise tout sur sa propre personnalité : pas de triche, pas d’exploit : juste lui. C’est tout en douceur, tout en finesse, un Thibaut alors il envoie toute la vapeur sur la douceur, la finesse, le sentiment, le beau, sans un geste déplacé, sans un mot qui ne soit pas juste, sans un terme vulgaire ou seulement approximatif.
Il ondule bien plus qu’il n’oscille, il murmure bien plus qu’il ne parle, il embrasse, caresse ; et au dessus de tout, transmet sans mot dire cet ineffable étonnement qu’une si belle femme ait même posé un regard sur lui pour lui demander… de l’amour. C’est sans ce silence tellement expressif qu’il aboutit à sa propre exultation, au moment même où la belle se laisse dévaster pas une vague orgasmique scélérate !
Sylvette en a les larmes aux yeux :c’est si beau… Elle vient de recevoir une des plus belles représentations de toute sa vie de ce qu’est l’amour, le vrai, le grand… Pas une once de jalousie ne vient troubler ce tableau. Juste de la reconnaissance. Elle aime sa femme à la folie, c’est sûr. Mais cet homme vient de l’aimer aussi fort qu’elle, et elle lui en est infiniment reconnaissante. Il vient de donner à Gaëlle un des plus grands bonheurs de sa vie : cela n’a pas de prix.
- Thibaut, Thibaut, Thibaut… Ah, Thibaut, ce que tu viens de me faire… J’ignorais qu’un garçon pût donner autant de joie, de bonheur, de plaisir…
- Je l’ignorais aussi… Je ne l’avais jamais fait… Jamais comme ça. Je crois que l’espace de ce moment béni, tu as été l’amour de ma vie…
- Je ne le suis plus ?
- Je ne sais pas… Je… Probablement que si. Comment puis-je savoir ? Je n’ai jamais été amoureux…
Ce soir les trois nouveaux amis sont restés là, nus sur ce lit. Sans parler, sans rien faire d’autre que laisser leurs mains caresser leurs corps dans une infinie douceur, leurs oreilles écouter leur souffle, les yeux clos ne cherchant pas à voir, laissant la vie s’écouler en eux silencieusement, voluptueusement. Ils s’y sont endormis, souriants.
À suivre
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