Le voyage de Jessica - histoire érotique

Chapitre 01 : Une prise de conscience

Jessica, tout juste 18 ans ce matin, la voilà dans la rue, marchant, perdue dans ses pensées les plus enfouies.
Elle repense à toutes ces fois où elle n’eut pas le courage de faire savoir ses sentiments aux garçons qui lui plaisaient. En fait, sa timidité et son entêtement à ne pas avoir le courage de faire de le faire savoir, l'ont amenée à être toujours vierge à ses 18 ans.

‘’ Ne t'en fais pas ’’, lui répète constamment Ana, sa meilleure amie et plus vieille amie. ‘’ Tu verras, un jour, tu trouveras quelqu'un en qui tu auras vraiment confiance, et il te sera tellement insupportable de garder tes sentiments cachés, que sans t'en rendre compte tu iras retrouvée et lui diras tout sans exceptions. ‘’ Foutaises, pensa immédiatement Jessica, le jour où je serai juste capable de dire à quelqu'un que je le trouve joli, nul doute possible, que ce sera le signe de la fin du monde.

Cela étant dit, depuis quelques semaines, elle ne pouvait s’empêcher de se réveiller à la fois en nage et gênée des rêves qu’elle faisait depuis quelques semaines. Elle se voyait, assise aux côtés d’Ana, discutant et riant avec elle, mais, elle ne pouvait s’empêcher d’apercevoir les mains de celle-ci qui venait discrètement frôler et glisser sur sa jambe. C’est pourtant à partir de là, qu’elle ne parvenait pas à comprendre la tournure que prenait les évènements, si dans ses pensées elle se demandait pourquoi elle n’empêchait pas Ana de continuer son mouvement, elle pouvait sentir un sentiment grandir en elle. Elle ressentait un tremblement de ses membres, comme si elle avait froid, mais c’est pourtant bien une chaleur qui prenait possession de chaque parcelle de son corps. Elle finissait par croiser le regard d’Ana, un regard d’un bleu si profond, qu’elle avait comme l’impression de pouvoir se noyer à l’intérieur et y lire tout ce qu’elle pourrait y avoir caché.

Lorsqu’Ana lui souriait, Jessica ne comprenait plus rien à la situation, elle perdait tous ses moyens, et n’arrivait pas à quitter son amie des yeux. Mais, ce rêve se terminais toujours au même moment, quand Ana approchait son visage de celui de Jessica, et qu’elles fermaient les yeux pour s’embrasser. Une émotion bien trop forte survenait en elle et la sortait de son rêve à chaque fois, dans un état de nage, essoufflée, rouge de honte mais en même temps, un désir ardent sur différentes zones de son corps.Jusqu’à ce matin, elle ne s’était jamais autorisée à céder à ses sensations et ses pulsions du réveil. Quel fut son étonnement, à son réveil, de s’apercevoir, que durant son rêve, sa main s’était glissée entre ses jambes.

Elle découvrit, un nouvel impact que ses maudits rêves incontrôlés avaient sur elle, une humidité abondante qui recouvrait les doigts placés sur son bouton sensible. La sensation de la main d’Anna, avait pris la possession de ses pensées, son cœur se mit à battre aussi fort que dans son rêve et sans aucun contrôle, elle commençait à se caresser tendrement. Sa respiration augmentait, tout comme son rythme cardiaque, ses tétons quant à eux, tirés sur son t-shirt et furent pris d’une sensibilité comme jamais elle ne l’avait ressentie. Le simple frottement de son t-shirt sur ses tétons, lui faisait pousser un gémissement plus intense que celui qu’elle s’infligea à l’aide de ses doigts. Une explosion de nouveaux sentiments montait rapidement en elle et alors qu’elle se rappelait du moment de l’extase ultime, un énorme bruit la stoppait net dans sa marche et dans son souvenir.

Un panneau annonçant un sens interdit, vient de lui couper la route, profitant de son absence pour l’informer instantanément de toujours regarder devant elle quand elle marche.
Une fois dans sa chambre, Jessica se pose sur son bureau, regarde l’écran noir de son ordinateur et sans le quitter des yeux s’interroge :
- Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Est-ce que je découvre que les femmes me plaisent aussi ? Ou seulement Anna ? Et depuis quand réellement ?
Elle se tourne face à la porte de son armoire, et s’observe à travers le miroir qui recouvre la porte :
- Qui a envie d’une brune, aux yeux marrons, qui mesure 1,56 m, avec une tête de gamin, des petits seins et le charisme d’un poteau tout rouillé ? Jessica, ouvre son tiroir et récupère son journal intime tout de suite à la page qui parle d’Anna. « Histoire du jour : Je vais parler d’Anna ! Pardon ? Comment-ça qui est Ana ? Comment oses-tu ? Ana n’est rien de moins que ma meilleure amie, la meilleure personne qui vive sur cette terre. La plus souriante aussi, peu importe ce qu’on lui annonce, personne n’arrive à effacer ce magnifique sourire qu’elle affiche du matin au soir. Tu ne devineras jamais ce qu’elle a fait, cette folle. Bon, d’accord, je te raconte. Nous sommes allés au cinéma ce matin, sauf qu’évidemment, tu te doutes que je suis la personne la mieux réglée pour les rendez-vous et c’est avec pas moins de 25 minutes de retard que j’ai retrouvée Ana, à se demander comment elle peut être encore amie avec moi. Bref, je m’égare, je sais comme toujours, en tout cas, nous sommes devant le cinéma, elle m’annonce que grâce à moi Nous avons manqué la séance et au même moment, je remarque Marc qui passe de l’autre côté du trottoir. Ni une, ni deux, je m’écris:
- Regarde, Marc est là. Comme une idiote. Ana, se retourne et sans aucune gêne, je te jure qu’elle crie son nom tellement fort, que je pense que tout le quartier, désormais connaît le prénom de Marc. Après son cri, je la vois courir vers lui, lui sauter dans les bras et l’embrasser. Marc, n’a pas eu l’air de s’en plaindre, au contraire, il a tout de suite commencé à glisser ses doigts dans ses longs cheveux qui lui arrive jusqu’au milieu du dos. Je n’avais pas compris qu’ils sont en couple, mais désormais, je pense que le message est bien passé. J’ai tellement envie de connaître la douceur d’un baiser, que je pourrais t’embrasser toi, mon petit journal silencieux. Non je plaisante, ne prends pas peur.
‘’ Qu’est-ce que je pouvais écrire comme débilité quand j’avais 15 ans, heureusement que je suis enfin majeur et suffisamment mature pour m’exprimer mieux que ça.’’