LES BELLES DAMES DU PRIEURE DE LA CARCE
Récit érotique écrit par Emile [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-06-2012 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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LES BELLES DAMES DU PRIEURE DE LA CARCE
Gaétane reste interloquée à l'écoute du verdict du tribunal de l'inquisition réuni en
l'église du Fau de Peyre, au cœur de la belle province du Gévaudan. Il y a bien des
semaines Gontran, capitaine de la garde du seigneur de Peyre, était venu la chercher
dans sa modeste maison de granit. Elle avait vite compris qu'elle payait ainsi son
refus de se soumettre aux assiduités libidineuses de Carolin, le stupide curé du
village. Après trois longs jours de tortures intimes et dégradantes, elle est déférée
devant monsignore Giulietti et ses deux sinistres moines assistants. Son aveu lui a
évité de trop grandes souffrances, mais elle s'attend maintenant au pire. Ayant oui le
réquisitoire du chanoine Dombre, le prélat recueille les explications contrites de la
fautive. Pour avoir refusé de se rendre à l'office de Noël, elle est disculpée de
l'accusation de sorcellerie et se voit condamner, pour impiété, à trente ans de
rétention. Le soir même, les soldats pontificaux l'accompagnent à la ville voisine où
se situe le plus proche couvent.
Tout cela ne se serait passé si sa beauté rustique n’était remarquée par tous les
hommes qui la croisaient. De petite taille, elle avait hérité de la nature, et d'un
père venu de loin pendant les invasions barbares, une opulente crinière rousse et de
magnifiques yeux verts. Ses épaules droites, sa poitrine ronde et haut perchée, sa
taille étroite, ses fesses rebondies, ses jambes et ses bras aux muscles bien marqués,
ses pieds délicats et ses mains enfantines faisaient plus d'un envieux dans le
village. Obligée par la mise au ban de sa mère, liée à sa naissance hors mariage, de
subvenir aux besoins de la famille, elle ne cessait d'agiter son corps harmonieux et
enfantin. Plus d'un seigneur de passage avait tenté sa chance sans obtenir les faveurs
de la belle. Lorsqu'elle descendait au val d'enfer pour prendre son bain du dimanche
plus d'un garçon lui emboîtait le pas pour essayer d'apercevoir ce petit corps laiteux
dans toute sa nudité. Combien de ces jeunes s'étaient vantés d'avoir aperçu sa
flamboyante toison pubienne, ou pu effleurer ce corps de rêve délivré de tous ses
atours. La légende, mais faut-il la croire, dit que les moins jeunes s'égaraient
parfois à la périphérie de ce gouffre poissonneux de la rivière.
Mais bous voici rendus au lieu de pénitence. Le prieuré Notre Dame de la Carce a été
créé en 1203 par les chevaliers teutoniques. Laissé à l'abandon au début du XIVème
siècle, il est investi en 1321 par l'ordre pénitentiaire de Marie déjà occupant du
carmel de Raiffault tout proche. Comme tout lazaret, il est dévolu à l'accueil et à la
rétention des filles perdues, mendiantes, vagabondes, imbéciles, aliénées et possédées
du démon. De tous temps, les méthodes de traitement utilisées passent par la prière,
les mortifications, le service de Dieu et celui, plus prosaïque, de la mère abbesse et
de toute la hiérarchie ecclésiastique.
C'est une magnifique abbaye fortifiée témoin de son époque aux reliefs anguleux, close
de hauts murs sombres aux ouvertures discrètes et rares. Elle est composée de trois
bâtiments de longueur inégale, disposés en U autour d'un cloître, fermé au nord par
l'imposant mur de l'abbatiale. Le plus au sud est composé des luxueux appartements de
la prieure et des différents lieux de vie plus modestes des moniales et novices
(réfectoires, cellules et autres locaux d'habitation). Le plus à l'est comprend la
chapelle, le cloître, la bibliothèque et tout ce qui concerne l'exercice religieux. La
partie hospitalière est située à l'ouest, à l'immédiate proximité de l'entrée
principale, avec ses immenses chauffoirs, réfectoires... Elle abrite également les
cellules des sœurs converses interposées entre les locaux d'accueil et le reste du
couvent. A l'abri des murs d'enceinte, autour des bâtiments, deux grands jardins
cultivés assurent la subsistance. Au nord, longeant l'église, une cour pavée peuplée
de quelques sombres épicéas sert de lieu de promenade aux miséreuses accueillies et
aux âmes repentantes.
Après avoir traversé la salle de garde de granit noir, Gaétane et son escorte arrivent
dans la partie la plus riche de la bâtisse. Les murs, à cet endroit, sont ornés de
peintures naïves aux couleurs vives. Passé une lourde et large porte de chêne sombre,
ils entrent dans une large salle éclairée de cierges. De sourds claquements y
retentissent suivis de cris de douleur. Sous le halo des courtes flammes on devine, au
centre de la pièce, une sorte de gibet auquel deux jeunes novices à demi dénudées sont
suspendues par les mains. Leurs dos sont zébrés de traces de fouet. Une sœur replète
leur administre cette punition avec une lenteur calculée. Une frêle moniale jette du
sel sur leurs blessures. L'énorme Prieure de l'ordre, couverte d'ornements d'une
richesse peu commune, contemple la scène avec un plaisir évident, effondrée sur son
trône. Elle est entourée de deux de ses jeunes "favorites" vêtues de bure, collées à
elle, qu'elle caresse et brutalise tour à tour. Leurs regards apeurés émeuvent Gaétane
elle aussi impressionnée par l'attitude animale de la supérieure.
En quelques mots, le chef d'escorte résume la situation et se retire avec son acolyte.
La mère supérieure se lève brutalement et ordonne que l'on mette fin au supplice des
deux pauvres filles et que l'on les jette dans un cul de basse fosse. La "sœur
bourreau", avant de couper leurs liens, finit de les dénuder pour leur enlever toute
velléité de suicide. Les jeunes favorites se précipitent pour leur apporter le
réglementaire pot à eau contenant le seul breuvage autorisé et se rendent aux cuisines
leur chercher du pain rassis. La prieure ne peut se retenir d'admirer les corps
juvéniles des moniales ensanglantées qui disparaissent par une porte discrète. Quel
dommage que Dieu leur ait donné un esprit aussi indiscipliné en même temps qu'une
telle beauté. Un moment elle songe à les gracier. Elle se voit enduire avec beaucoup
de douceur ces corps nubiles d'onguents aux odeurs subtiles. Elle imagine leurs
regards soumis et leur corps offerts lorsque ses énormes doigts s'égarent dans leur
intimité. Elle chasse rapidement cette pensée.
Sur ordre de la supérieure les favorites, toujours aussi apeurées, se ruent sur la
corde qui pend au milieu de la pièce et commencent à sonner les vêpres. Sous le
mouvement violent de la cloche, leurs lourdes robes de bure se soulèvent dévoilant
largement leurs jambes nues et leurs pieds fluets ornés de sandalettes. La prieure
saisit brutalement Gaétane par le bras et la traîne vers l'abbatiale. Elle lui ordonne
de s'agenouiller au milieu de chœur. Elle reste ainsi prostrée pendant de longues
minutes jusqu'à ce que toutes les sœurs soient entrées dans l'église. C'est alors que
la "sœur bourreau", désignée comme la préfète, la soulève du sol pour l'obliger à se
mettre debout. Elle lui arrache tous ses vêtements et la laisse ainsi frigorifiée et
honteuse au milieu de la nef. Lorsque l'office commence et que les chants grégoriens
s'élèvent elle commence à s'enhardir: elle lève les yeux et contemple ses nouvelles
compagnes. La majorité d'entre elles garde les yeux baissés, le visage masqué par leur
cornette. Il est ainsi difficile de percevoir celles qui subissent cette exhibition et
celles qui s'en réjouissent. Les joues rosées de certaines et les regards filtrants
sont toutefois une indication. Lorsque la préfète, aidée d'une autre none commence à
la vêtir d’une silice, elle ressent le contact indécent de ces quatre mains. Elle
apprécie, malgré la douleur, d'en être délivrée lorsqu'elles jettent sur ses épaules
la lourde robe de bure. Elle finira d'assister à l'office couchée à terre, la face
vers le sol.
A l'issue de la cérémonie, elle est conduite sans ménagement dans un dortoir de huit
places ou elle se voit attribuer la couchette basse de l'un des quatre lits
superposés. Malgré la lancinante irritation de son buste, ses fesses et ses cuisses,
elle s'endort lourdement. Dans son sommeil elle perçoit une sensation inconnue qu'elle
assimile à une multitude de lèvres qui embrassent ses pieds, ses jambes et remontent
insensiblement vers des endroits plus intimes. La brûlure du cilice s'atténue et une
sensation de fraîcheur intense pénètre progressivement tout son corps. Une voix douce
lui murmure à l'oreille: "Réveille-toi" douce Gaétane, voilà bien des heures que tu
dors!" Lorsqu'elle entrouvre les yeux, elle prend conscience que cinq ou six visages
sont penchés vers elle. Elle est à nouveau nue, allongée sur une table dans une sorte
de chauffoir. Il fait doux et ses compagnes sont toutes occupées à la couvrir de
caresses timides et chaleureuses. Elle est maintenant loin de ressentir la honte qui
l'habitait lors des instants précédents. Elle laisse monter en elle son émotion et
finit par percevoir celle des autres.
Son cilice et sa robe de bure sont délicatement posées sur un banc. Ses compagnes
semblent occupées à enduire chaque recoin de son anatomie d'un onguent odorant. "C'est
pour insensibiliser ta peau au feu du cilice" dit une moniale rougissante au visage
enfantin. Elle se laisse aller au plaisir de ce moment curieux jusqu'à sentir une
douce humidité sourdre entre ses cuisses. Tout son corps s'ouvre et se détend. La
timide moniale pose délicatement ses lèvres sur son pubis et embrasse tendrement son
sexe et l'entrouvre doucement d'une langue habile. D'autres lèvres sensuelles
effleurent la pointe de ses seins, ses pieds, son ventre, ses mains. Tout son corps
est en feu. Lorsqu'une bouche délicate et vorace s'empare de ses lèvres, des doigts
humides s'enfoncent entre ses fesses et dans sa vulve sa tension est extrême. Quelques
ténus mouvements plus tard elle ressent une sensation violente et inconnue, comme une
explosion de plaisir, et s'endort ainsi. "Voilà une compagne de choix!" dit une voix
égrillarde.
Les jours suivants lui permettent de faire connaissance avec ses compagnes
d'infortune. La timide à la langue agile s'appelle Muriel. Elle est aussi brune
qu'elle est ronde et avenante. La championne du baiser est blonde et longiligne. Elle
compense son aspect frêle par une détermination peu commune. L'artiste de la
pénétration est une adorable sœur naine aux mains agiles et boudinées. Elle a gardé de
ses dernières frasques un crâne rasé en répression et de douloureuses cicatrices sur
le ventre. Elle a été privée de sa coiffe et de tout autre vêtement que sa robe de
bure. La prieure n'a pas accepté qu'une converse pactise avec les enfants du diable.
Elles deviendront toutes trois ses plus proches amies.
Elle a aussi eu l'occasion de découvrir les mœurs dépravées et la violence de la
préfète ou de la prieure. Leurs favorites ont, certes, le plaisir de vivre dans les
plus belles pièces du couvent, mais elles doivent subir brimades et vexations de façon
quasi quotidienne. Le sadisme de leurs protectrices n'a pas de bornes. Leur seul
avantage réside dans la quasi-certitude de rester en vie. Leurs punitions tiennent
plus de la violence et de l'humiliation publique que du risque vital qui menace les
autres filles. Elles sont en sus leurs jouets sexuels et rien en ce domaine ne leur
est épargné. Elles satisfont également les désirs pervers de l'énorme et vulgaire
aumônier lors de ses séjours au prieuré. On dit qu'il lui arrivait d'en sodomiser
douze en une nuit.
l'église du Fau de Peyre, au cœur de la belle province du Gévaudan. Il y a bien des
semaines Gontran, capitaine de la garde du seigneur de Peyre, était venu la chercher
dans sa modeste maison de granit. Elle avait vite compris qu'elle payait ainsi son
refus de se soumettre aux assiduités libidineuses de Carolin, le stupide curé du
village. Après trois longs jours de tortures intimes et dégradantes, elle est déférée
devant monsignore Giulietti et ses deux sinistres moines assistants. Son aveu lui a
évité de trop grandes souffrances, mais elle s'attend maintenant au pire. Ayant oui le
réquisitoire du chanoine Dombre, le prélat recueille les explications contrites de la
fautive. Pour avoir refusé de se rendre à l'office de Noël, elle est disculpée de
l'accusation de sorcellerie et se voit condamner, pour impiété, à trente ans de
rétention. Le soir même, les soldats pontificaux l'accompagnent à la ville voisine où
se situe le plus proche couvent.
Tout cela ne se serait passé si sa beauté rustique n’était remarquée par tous les
hommes qui la croisaient. De petite taille, elle avait hérité de la nature, et d'un
père venu de loin pendant les invasions barbares, une opulente crinière rousse et de
magnifiques yeux verts. Ses épaules droites, sa poitrine ronde et haut perchée, sa
taille étroite, ses fesses rebondies, ses jambes et ses bras aux muscles bien marqués,
ses pieds délicats et ses mains enfantines faisaient plus d'un envieux dans le
village. Obligée par la mise au ban de sa mère, liée à sa naissance hors mariage, de
subvenir aux besoins de la famille, elle ne cessait d'agiter son corps harmonieux et
enfantin. Plus d'un seigneur de passage avait tenté sa chance sans obtenir les faveurs
de la belle. Lorsqu'elle descendait au val d'enfer pour prendre son bain du dimanche
plus d'un garçon lui emboîtait le pas pour essayer d'apercevoir ce petit corps laiteux
dans toute sa nudité. Combien de ces jeunes s'étaient vantés d'avoir aperçu sa
flamboyante toison pubienne, ou pu effleurer ce corps de rêve délivré de tous ses
atours. La légende, mais faut-il la croire, dit que les moins jeunes s'égaraient
parfois à la périphérie de ce gouffre poissonneux de la rivière.
Mais bous voici rendus au lieu de pénitence. Le prieuré Notre Dame de la Carce a été
créé en 1203 par les chevaliers teutoniques. Laissé à l'abandon au début du XIVème
siècle, il est investi en 1321 par l'ordre pénitentiaire de Marie déjà occupant du
carmel de Raiffault tout proche. Comme tout lazaret, il est dévolu à l'accueil et à la
rétention des filles perdues, mendiantes, vagabondes, imbéciles, aliénées et possédées
du démon. De tous temps, les méthodes de traitement utilisées passent par la prière,
les mortifications, le service de Dieu et celui, plus prosaïque, de la mère abbesse et
de toute la hiérarchie ecclésiastique.
C'est une magnifique abbaye fortifiée témoin de son époque aux reliefs anguleux, close
de hauts murs sombres aux ouvertures discrètes et rares. Elle est composée de trois
bâtiments de longueur inégale, disposés en U autour d'un cloître, fermé au nord par
l'imposant mur de l'abbatiale. Le plus au sud est composé des luxueux appartements de
la prieure et des différents lieux de vie plus modestes des moniales et novices
(réfectoires, cellules et autres locaux d'habitation). Le plus à l'est comprend la
chapelle, le cloître, la bibliothèque et tout ce qui concerne l'exercice religieux. La
partie hospitalière est située à l'ouest, à l'immédiate proximité de l'entrée
principale, avec ses immenses chauffoirs, réfectoires... Elle abrite également les
cellules des sœurs converses interposées entre les locaux d'accueil et le reste du
couvent. A l'abri des murs d'enceinte, autour des bâtiments, deux grands jardins
cultivés assurent la subsistance. Au nord, longeant l'église, une cour pavée peuplée
de quelques sombres épicéas sert de lieu de promenade aux miséreuses accueillies et
aux âmes repentantes.
Après avoir traversé la salle de garde de granit noir, Gaétane et son escorte arrivent
dans la partie la plus riche de la bâtisse. Les murs, à cet endroit, sont ornés de
peintures naïves aux couleurs vives. Passé une lourde et large porte de chêne sombre,
ils entrent dans une large salle éclairée de cierges. De sourds claquements y
retentissent suivis de cris de douleur. Sous le halo des courtes flammes on devine, au
centre de la pièce, une sorte de gibet auquel deux jeunes novices à demi dénudées sont
suspendues par les mains. Leurs dos sont zébrés de traces de fouet. Une sœur replète
leur administre cette punition avec une lenteur calculée. Une frêle moniale jette du
sel sur leurs blessures. L'énorme Prieure de l'ordre, couverte d'ornements d'une
richesse peu commune, contemple la scène avec un plaisir évident, effondrée sur son
trône. Elle est entourée de deux de ses jeunes "favorites" vêtues de bure, collées à
elle, qu'elle caresse et brutalise tour à tour. Leurs regards apeurés émeuvent Gaétane
elle aussi impressionnée par l'attitude animale de la supérieure.
En quelques mots, le chef d'escorte résume la situation et se retire avec son acolyte.
La mère supérieure se lève brutalement et ordonne que l'on mette fin au supplice des
deux pauvres filles et que l'on les jette dans un cul de basse fosse. La "sœur
bourreau", avant de couper leurs liens, finit de les dénuder pour leur enlever toute
velléité de suicide. Les jeunes favorites se précipitent pour leur apporter le
réglementaire pot à eau contenant le seul breuvage autorisé et se rendent aux cuisines
leur chercher du pain rassis. La prieure ne peut se retenir d'admirer les corps
juvéniles des moniales ensanglantées qui disparaissent par une porte discrète. Quel
dommage que Dieu leur ait donné un esprit aussi indiscipliné en même temps qu'une
telle beauté. Un moment elle songe à les gracier. Elle se voit enduire avec beaucoup
de douceur ces corps nubiles d'onguents aux odeurs subtiles. Elle imagine leurs
regards soumis et leur corps offerts lorsque ses énormes doigts s'égarent dans leur
intimité. Elle chasse rapidement cette pensée.
Sur ordre de la supérieure les favorites, toujours aussi apeurées, se ruent sur la
corde qui pend au milieu de la pièce et commencent à sonner les vêpres. Sous le
mouvement violent de la cloche, leurs lourdes robes de bure se soulèvent dévoilant
largement leurs jambes nues et leurs pieds fluets ornés de sandalettes. La prieure
saisit brutalement Gaétane par le bras et la traîne vers l'abbatiale. Elle lui ordonne
de s'agenouiller au milieu de chœur. Elle reste ainsi prostrée pendant de longues
minutes jusqu'à ce que toutes les sœurs soient entrées dans l'église. C'est alors que
la "sœur bourreau", désignée comme la préfète, la soulève du sol pour l'obliger à se
mettre debout. Elle lui arrache tous ses vêtements et la laisse ainsi frigorifiée et
honteuse au milieu de la nef. Lorsque l'office commence et que les chants grégoriens
s'élèvent elle commence à s'enhardir: elle lève les yeux et contemple ses nouvelles
compagnes. La majorité d'entre elles garde les yeux baissés, le visage masqué par leur
cornette. Il est ainsi difficile de percevoir celles qui subissent cette exhibition et
celles qui s'en réjouissent. Les joues rosées de certaines et les regards filtrants
sont toutefois une indication. Lorsque la préfète, aidée d'une autre none commence à
la vêtir d’une silice, elle ressent le contact indécent de ces quatre mains. Elle
apprécie, malgré la douleur, d'en être délivrée lorsqu'elles jettent sur ses épaules
la lourde robe de bure. Elle finira d'assister à l'office couchée à terre, la face
vers le sol.
A l'issue de la cérémonie, elle est conduite sans ménagement dans un dortoir de huit
places ou elle se voit attribuer la couchette basse de l'un des quatre lits
superposés. Malgré la lancinante irritation de son buste, ses fesses et ses cuisses,
elle s'endort lourdement. Dans son sommeil elle perçoit une sensation inconnue qu'elle
assimile à une multitude de lèvres qui embrassent ses pieds, ses jambes et remontent
insensiblement vers des endroits plus intimes. La brûlure du cilice s'atténue et une
sensation de fraîcheur intense pénètre progressivement tout son corps. Une voix douce
lui murmure à l'oreille: "Réveille-toi" douce Gaétane, voilà bien des heures que tu
dors!" Lorsqu'elle entrouvre les yeux, elle prend conscience que cinq ou six visages
sont penchés vers elle. Elle est à nouveau nue, allongée sur une table dans une sorte
de chauffoir. Il fait doux et ses compagnes sont toutes occupées à la couvrir de
caresses timides et chaleureuses. Elle est maintenant loin de ressentir la honte qui
l'habitait lors des instants précédents. Elle laisse monter en elle son émotion et
finit par percevoir celle des autres.
Son cilice et sa robe de bure sont délicatement posées sur un banc. Ses compagnes
semblent occupées à enduire chaque recoin de son anatomie d'un onguent odorant. "C'est
pour insensibiliser ta peau au feu du cilice" dit une moniale rougissante au visage
enfantin. Elle se laisse aller au plaisir de ce moment curieux jusqu'à sentir une
douce humidité sourdre entre ses cuisses. Tout son corps s'ouvre et se détend. La
timide moniale pose délicatement ses lèvres sur son pubis et embrasse tendrement son
sexe et l'entrouvre doucement d'une langue habile. D'autres lèvres sensuelles
effleurent la pointe de ses seins, ses pieds, son ventre, ses mains. Tout son corps
est en feu. Lorsqu'une bouche délicate et vorace s'empare de ses lèvres, des doigts
humides s'enfoncent entre ses fesses et dans sa vulve sa tension est extrême. Quelques
ténus mouvements plus tard elle ressent une sensation violente et inconnue, comme une
explosion de plaisir, et s'endort ainsi. "Voilà une compagne de choix!" dit une voix
égrillarde.
Les jours suivants lui permettent de faire connaissance avec ses compagnes
d'infortune. La timide à la langue agile s'appelle Muriel. Elle est aussi brune
qu'elle est ronde et avenante. La championne du baiser est blonde et longiligne. Elle
compense son aspect frêle par une détermination peu commune. L'artiste de la
pénétration est une adorable sœur naine aux mains agiles et boudinées. Elle a gardé de
ses dernières frasques un crâne rasé en répression et de douloureuses cicatrices sur
le ventre. Elle a été privée de sa coiffe et de tout autre vêtement que sa robe de
bure. La prieure n'a pas accepté qu'une converse pactise avec les enfants du diable.
Elles deviendront toutes trois ses plus proches amies.
Elle a aussi eu l'occasion de découvrir les mœurs dépravées et la violence de la
préfète ou de la prieure. Leurs favorites ont, certes, le plaisir de vivre dans les
plus belles pièces du couvent, mais elles doivent subir brimades et vexations de façon
quasi quotidienne. Le sadisme de leurs protectrices n'a pas de bornes. Leur seul
avantage réside dans la quasi-certitude de rester en vie. Leurs punitions tiennent
plus de la violence et de l'humiliation publique que du risque vital qui menace les
autres filles. Elles sont en sus leurs jouets sexuels et rien en ce domaine ne leur
est épargné. Elles satisfont également les désirs pervers de l'énorme et vulgaire
aumônier lors de ses séjours au prieuré. On dit qu'il lui arrivait d'en sodomiser
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