LES COMMANDES DE NASSIR - 1 - Bastien - histoire érotique

Nassir cherchait à donner du piment à sa vie, il commençait à s'ennuyer un peu. Il avait arrêté sa carrière il y a un an à peu près, et avait alors ressenti comme un grand vide. Même si sa carrière n'avait pas été à la hauteur de ses espérances, et surtout des espérances qu'il avait fait naître, il menait une vie trépidante, à 100 à l'heure, et n'avait pas le temps de s'ennuyer.
Maintenant, tout cela était fini, et surtout tout s'était arrêté d'un coup.
De surcroît, depuis peu, il était à nouveau célibataire, et il avait du mal à prendre du plaisir dans ses rencontres ou relations, qu'il voulait éphémères et qui, elles aussi, l'ennuyaient.

Il était "plutôt" hétéro, mais ça ne le dérangeait pas, au contraire, de baiser avec des mecs, qui, en fait, l'attiraient de plus en plus, au fur et à mesure de ses mésaventures avec les femmes. Ses dernières relations de couple avaient en effet été tumultueuses, pour le moins, et, comme il n'avait jamais eu de relation de cette nature avec des mecs, il les trouvait forcément moins compliqués.
En tout cas, depuis qu'il avait entamé sa période de célibat, il avait également entamé une période "mecs". Depuis sa dernière compagne, il n'avait plus eu de relations avec une femme, et, franchement, ça ne lui manquait pas.

Avec un mec, il était "plutôt" actif, mais il avait essayé dans l'autre sens, et, avec certains garçons, c'est de ça dont il avait envie.
Mais, là aussi, ses relations avec les mecs ne le satisfaisaient pas pleinement, il n'était absolument pas prêt à se mettre en couple avec un gars, et, forcément, ça bloquait l'évolution de toute relation.
Bref, depuis quelque temps, c'était pas la joie dans le vie de Nassir, et ce n'est pas son activité de consultant télé qui, certes, lui plaisait beaucoup, qui changeait les choses.
Non, à bientôt 36 ans (et oui, le temps passe), il lui fallait mettre du piment dans sa vie, il en ressentait le besoin.

Il était devenu de plus en plus casanier, il sortait de moins en moins, était revenu vivre à Marseille, où il avait un grand appartement, dans un quartier sympa, avec vue sur mer, mais il avait vite réalisé que dans cette ville, dans sa ville, c'était devenu compliqué pour lui de sortir et de vivre comme monsieur tout le monde.
Il habitait avec un ami d'enfance, Hassane, qui était aussi son agent, qui connaissait tout de lui, et notamment ses penchants pour les garçons. Lui était homo, assumé, et exclusif, et avait sa vie de son côté. Entre eux il ne s'était jamais rien passé, ils n'auraient pas pu, ils étaient comme des frères.
En réalité, c'était un peu plus compliqué : Hassane était très attiré, très troublé par le physique de Nassir, mais ce n'était pas réciproque, Hassane n'était pas du tout le genre de Nassir. En revanche il avait pour lui une profonde et sincère amitié, et une totale confiance, il n'avait jamais été déçu, Hassane était d'une fidélité et d'une loyauté absolues.

En discutant de l'avenir et de la nécessité de donner du piment à sa vie (Nassir était le moteur de leur étrange couple, mais Hassane en était l'essence) ils avaient pensé à s'organiser des voyages à caractère sexuel, où chacun pourrait assouvir ses fantasmes et ses désirs.
Alors qu'Hassane n'était guère regardant sur le physique et l'âge des mecs avec qui il couchait, Nassir était devenu difficile, et, en même temps (Hassane le savait) il fantasmait sur certains mecs qu'il avait cotoyés dans sa carrière, avec qui il n'était pas spécialement pote, mais qui lui plaisaient, et qu'il se serait bien tapés s'il avait pu assumer ses penchants homosexuels dans un milieu aussi hostile que le football.
Hassane lui disait que ce serait le moment de réaliser ces fantasmes, et qu'il pourrait l'aider, du fait de ses activités d'agent de joueur, de sa faconde méridoniale qui facilitait les échanges, et de son homosexualité assumée qui, paradoxalement, n'était en rien un obstacle à ses contacts, bien au contraire.

Petit à petit, l'idée faisait son chemin dans l'esprit de Nassir, de toute façon quand il fallait trouver quelque chose de nouveau, d'original, il s'en remettait à Hassane, lui n'avait en général ni idée ni imagination.
Hassane sentait ce qu'il fallait à son ami, il était en train de mettre sur pied un projet, mais attendait qu'il soit bien finalisé pour le lui présenter, il connaissait son Nassir, il savait ce qu'il pouvait se permettre, et ce qu'il fallait surtout éviter.
Un samedi soir, à l'apéro, Hassane était prêt à présenter le projet à Nassir : une sorte d'agence offrant ses prestations, lui dit-il ...
- Comment ça ?
- Ben voilà... Je sais que tu veux te taper certains footballeurs... Je sais à peu près
lesquels... Je les connais tous, directement ou indirectement ... Pour certains c'est mort, aucune chance, mais pour d'autres ça me paraît possible ... Mais je te connais, tu vas pas aller quémander une relation, un plan, il faut que ce soit l'inverse, que tu suscites le désir, que ce soit toi qui offres comme une prestation ... une soirée... un plan ... avec un scénario ... Il faut que ce soit eux qui en quelque sorte commandent Nassir ... On va d'ailleurs appeler l'agence : "Les commandes de Nassir"....

Devant un tel projet, présenté par Hassane avec sa fougue et son enthousiasme habituels, la première réaction de Nassir fut d'éclater de rire ... :
- Comment ça... Comment ça... Je comprends rien à ton histoire...
- Mais si... Fais-moi confiance, je suis sûr que ça va marcher du tonnerre... Tu suscites du
désir, Nassir, y a plein de gens qui fantasment sur toi, des femmes bien sûr, mais aussi des gars... J'en connais... Et ces gars seraient prêts à se payer une soirée, une nuit, ou même juste un plan..
- Ah ouais ... Tu crois ça toi ...
Nassir était désormais intrigué, et curieux, face au projet présenté par son ami :
- ... tu me dis que tu connais des mecs qui seraient prêts à payer pour une soirée ou un
plan avec moi ...
- Bien sûr ...
- Et c'est qui ces mecs ? Je les connais ?
- Non, c'est pas des gars de ta génération, tu ne les as vus que dans le poste, et eux c'est
pareil ...

Nassir était cette fois plus que curieux, intéressé, flatté même par ce que lui disait Hassane, et il sentait que la réalisation d'un tel projet mettrait, enfin, dans sa vie le piment qu'il recherchait, et dont il avait besoin.
Hassane le connaissait bien, et notamment sa fierté : en lui présentant ce projet, il savait qu'en quelque sorte il marchait sur des oeufs, qu'il fallait éviter d'employer certains mots (escort par exemple), qui auraient fait réagir son ami, l'auraient même figé, et auraient bloqué toute discussion, et toute avancée.

- Et tu as des noms à me proposer ?
- Ouais, j'ai une première liste à te soumettre ... Oh il n'y en a pas encore beaucoup, mais
ce n'est qu'un début ...
Hassane prit une feuille avec un stylo, y écrit quatre noms, et la tendit à Nassir ... qui la parcourut, et, assez vite, fit la moue...
- Bof... Pas terrible ... T'as pas mieux ? ...
- Ça y est ... Il fait son difficile ... Regarde bien, y en a un qui te plaît je suis sûr... En tout
cas je t'ai déjà entendu dire lorsqu'il passait à la télé qu'il avait une bonne gueule, qu'il avait l'air d'avoir un bon cul, et que tu en ferais bien ton quatre heures ... Regarde bien... dit-il en lui tendant à nouveau la feuille ...
Nassir parcourut la liste à nouveau, resta un moment silencieux, et finit par dire : "Le petit Bastien ?"
Hassane sourit en récupérant la feuille, et Nassir sourit aussi, de plus en plus intrigué et intéressé... Il s'imaginait déjà en train de se taper Bastien qui, en effet, lui plaisait bien...

- Mais tu crois que lui serait intéressé ? Tu lui en as parlé ?
- Eh eh ... Pas si vite ... Et tu connais la règle : tu me laisses faire et tu ne poses pas de
question sur mes méthodes, sur le pourquoi, le comment. Mon travail, c'est d'arriver à te
proposer ce que tu souhaites ... T'as jamais été déçu jusque là, pas vrai ?
Nassir sourit... et c'est vrai, il n'avait jamais été déçu par Hassane qui lui avait toujours donné satisfaction, et en qui il avait totale confiance.
- la seule chose que je vais te demander, c'est ce que tu es prêt à faire avec lui, jusqu'où
tu peux aller, et ensuite je te dirai ce que lui attend de toi.
- Tu le sais déjà ?
Hassane éclata de rire : "non bien sûr"... "ah la la ... toujours pressé..."
- ça a pas l'air au point ton truc ...
- C'est un projet, Nass ! je voulais te le soumettre pour savoir si tu étais ok, avant d'aller
plus avant dans mes recherches ...
- Ok... Excuse-moi ...

Hassane sourit : "Bon... Puis-je maintenant te demander ce que tu serais prêt à faire avec ce Bastien ..."
- ok, vas y.
- Je te connais : niveau cul, je sais que tu voudrais bien le baiser et qu'il te suce ...
- Ouais.
- L'inverse ?
- Non !
- Embrasser ?
Nassir hésita puis finit par dire : Mouais ...
- lui bouffer le cul ?
- Oui.... à condition .. bien sûr ...
- Oui bien sûr ... Hassane enchaîna : qu'il te bouffe le tien? - Non !
- Ni scato ni uro, j'imagine ?
- Tu imagines bien ...
- Une soirée ? Genre repas restau ? Ou juste un plan ?
- Non, juste un plan.
- Et la nuit ?
- Tu veux dire dormir ?
- Ben oui.
- Ouais, pourquoi pas.
- Bon, j'ai déjà une bonne base de travail ...

Les trois jours suivants, Hassane était absent, pour son activité d'agent ... Il avait promis à Nassir de finaliser le projet dont ils avaient parlé, et celui-ci était assez impatient d'en savoir davantage, l'idée lui avait bien plu, et il avait bien envie d'y donner suite.
Hassane revint le mercredi soir, Nassir était allé le chercher à l'aéroport, et assez vite, avait voulu savoir s'il avait avancé ...
C'était le cas, Hassane était revenu avec du concret.
- Voilà : Bastien te kiffe, il est ok pour te rencontrer, faire un plan avec toi, a priori tout colle : il souhaite n'être que passif, tu pourras lui faire ce que tu veux, il encaisse tout. La rencontre pourrait se faire bientôt puisqu'il vient à Paris avec son club dans 15 jours rencontrer le PSG. J'ai vu l'hôtel où ils descendent, je peux sans problème te prendre une chambre ...
- Ah ouais ? ... C'est dingue, ça ...
- Ouais, pour une première "commande de Nassir", ça se goupille bien ...
- Mais il est homo ce mec ?
- Peu importe, il te kiffe, et il a envie que tu le baises ...

Nassir sourit, de ce que venait de lui dire Hassane, et de la perspective de se taper prochainement ce Bastien qui manifestement ne demandait que ça...
- Et sur le plan pratique, tu vois ça comment ?
- Ben, je m'occupe de tout, comme d'hab... Déjà, ça tombe bien, ce soir là tu es aussi à
Paris pour ton émission, puisque ta chaîne diffuse le match. Le club de Bastien arrive la veille, il faut juste que toi aussi tu arrives la veille, et pas le jour même comme d'habitude. Il faut être discret, il faut que tu arrives très tard à l'hôtel, que personne te voie. Sinon, j'ai vu avec Bastien, il est légèrement blessé, et il y a peu de chance qu'il joue le match, donc il n'a pas un besoin impératif de sommeil. Il kifferait que tu débarques dans sa chambre en pleine nuit, genre 2-3 heures du matin, voire que tu le réveilles ...
- Ouh la ... Ça a l'air bien compliqué tout ça ...
- Mais non c'est très simple, et je vais vraiment tout te préparer
- Tu veux pas venir avec moi ?
Hassane fut surpris de la demande, mais après tout, pourquoi pas ...
- Oui, si tu veux...

En ce moment, Hassane était une vraie béquille pour Nassir, qui était devenu très casanier, et à qui toute sortie imprévue faisait un peu peur ...
Savoir que Hassane serait avec lui pour cette première "commande de Nassir" le rassurait.
Tout, sinon, lui aurait paru compliqué, alors que, là, Hassane allait s'occuper de tout. Il se disait qu'il avait vraiment de la chance d'avoir quelqu'un comme lui à ses côtés.

Le jour J, la veille du match donc, Hassane et Nassir prirent l'avion à Marseille-Provence pour Paris-Orly en fin d'après-midi.
Pour plus d'autonomie et surtout de discrétion, Hassane avait préféré louer une voiture que commander un taxi.
Comme il connaissait toutes les adresses sympas, et avait prévu un moment détente (jaccuzzi, haman, sauna) dans un bel établissement au sud de Paris, et ça leur fit beaucoup de bien, surtout à Nassir, qu'il sentait très tendu.
Ensuite, un repas agréable, dans le même établissement, Nassir était ravi.

Hassane savait que l'équipe de Bastien arrivait à l'hôtel en tout début d'après-midi, les joueurs devaient s'installer dans leur chambre, faire une petite sieste, avant d'aller s'entraîner au Parc des Princes vers 16 heures. Retour à l'hôtel vers 19 heures, petit repas, et au lit, chacun dans sa chambre.
Pendant sa sieste, Bastien avait communiqué par sms le code d'accès à sa chambre à Hassane. Comme souvent, ces hôtels modernes et luxueux n'avaient pas de clé, mais des cartes ou des codes, là, les deux, c'en était que plus pratique.
Comme Hassane connaissait l'emplacement des chambres de l'équipe, il en avait réservé une, ni trop près, ni trop loin.
Il avait prévu d'arriver à l'hôtel vers minuit, comme ils avaient mangé vers 21h, le timing était parfait.

Il était 21h40 lorsque Bastien se retrouva seul, dans sa chambre d'hôtel. La période était difficile, il avait perdu sa place en sélection, et, alors qu'il revenait tout doucement en forme, il s'était fait une déchirure musculaire.
Sur le plan personnel, il était célibataire depuis quelque temps déjà, et avait gardé de mauvais souvenirs de ses deux-trois expériences de couple, avec à chaque fois des femmes plus âgées que lui.
Il allait bientôt avoir 27 ans, autour de lui, beaucoup étaient mariés, ou en couple, et avaient des enfants ; lui était seul, et se sentait seul.
Il faut dire aussi qu'il n'aimait pas que les filles, mais aussi les garçons, en secret bien sûr, car pas question dans le foot d'envisager un coming out de cette nature.
Personne ne savait pour lui, il s'efforçait d'être le plus discret possible, mais il avait eu vent de rumeurs à ce sujet, plus liées à un aspect un peu "féminin" de sa personnalité qui entraînaient des plaisanteries, des chambrages, mais aussi des moqueries et des brimades de la part de certains. Ça commençait à le saouler.

Il en avait parlé à certains aussi, notamment ceux qui étaient dans la même situation que lui (il y en avait quand même quelques uns), le secret n'était peut-être pas aussi bien gardé qu'il ne l'imaginait...
Il avait été un peu surpris de l'appel d'Hassane, qu'il connaissait, comme tout le monde dans le milieu, et qu'il avait failli prendre comme agent il y deux ou trois ans.
Comme tout le monde, il savait qu'il était homo - il ne le cachait guère - et du coup, comme il était en confiance, il lui avait confié ses penchants. Il avait alors réalisé qu'Hassane aurait bien couché avec lui, mais ce n'était pas du tout son genre, il le lui avait clairement dit, et il n'avait pas insisté. Ils étaient depuis restés en contact, de ci, de là, et leurs rapports étaient cordiaux et amicaux.

Hassane avait excellente réputation dans le milieu, d'abord il était très sympa, joyeux, drôle, mais aussi, et surtout, très compétent et très efficace. C'était un gros bosseur, un homme de parole, fiable, et, au-délà de sa faconde toute méridionale, il était en fait très discret, et, quand on lui confiait quelque chose, c'était un tombeau.
Les joueurs le savaient, et c'est pour ça que beaucoup n'hésitaient pas à lui parler, de leur avenir, mais aussi de questions intimes, de leurs soucis, sur tous les plans.
Bastien était de ceux-là.

Lorsqu'il l'avait appelé, Hassane lui avait parlé directement, et franchement, mais aussi délicatement, et il avait apprécié, d'autant que ce qu'il lui avait proposé l'avait franchement intéressé...
Il ne connaissait pas Nassir, ne l'avait même jamais croisé, mais il lui plaisait, il ne manquait aucune de ses émissions, qu'il regardait en replay car il jouait souvent à la même heure ; il aimait certes ses analyses sur le foot, et son expérience, mais aussi sa voix, sa belle gueule, son sourire, il avait maté de lui des photos torse nu sur internet, et l'idée de le "louer" pour un plan lui disait bien, il trouvait ça excitant.

Le scénario lui plaisait bien aussi, l'idée qu'il le rejoigne dans sa chambre d'hôtel le bottait. Hassane lui avait demandé ce qu'il souhaitait : déjà, un plan discret, par rapport à son équipe, et, de ce fait, ils s'étaient accordés sur le fait que Nassir viendrait le rejoindre vers 2-3 heures du matin, il devait alors être dans le lit, totalement nu, prêt à baiser, ou plutôt à se faire baiser.
Il souhaitait être passif, Nassir n'était qu'actif, ça tombait bien.

Dans l'après-midi, Bastien avait communiqué le code de sa chambre à Hassane ; le soir, il prit une bonne douche, pour être bien propre, et se mit, nu, dans le lit. Il se toucha un peu, mais pas trop, il ne voulait pas trop s'exciter, et surtout, ne pas jouir, il essaya de rester éveillé, mais à un moment tomba de sommeil.

Hassane et Nassir arrivèrent à l'hôtel à 0h20, Hassane, prévoyant, avait déjà le code d'accès au parking souterrain, qui semblait immense, ce qui lui permit de se stationner facilement.
C'était pratique, grâce au code de la chambre, qu'il avait aussi, ils pourraient prendre l'ascenseur, et accéder directement à l'étage de leur chambre, sans passer par la réception. Pour la discrétion, c'était parfait.
3e étage, chambre 308, ils ne croisèrent personne, et purent y accéder sans encombre. Ouf, première étape franchie sans problème.
Soulagés que tout ce soit bien passé, les deux hommes se posèrent dans la chambre. Nassir avait besoin de faire un petit somme, il mit son téléphone en fonction réveil sur deux heures du matin, et ferma les yeux.

Lorsque le réveil sonna, il se demanda où il habitait... Il reprit assez vite ses esprits, se dit qu'il avait bien fait de mettre le réveil car sinon il serait parti pour la nuit, d'autant qu'Hassane, lui, dormait à poings fermés, tout habillé sur le lit...
Pour être à la fois bien réveillé, et bien propre, Nassir alla prendre une bonne douche.
Il eut envie de ne mettre qu'un peignoir de bains, mais s'il rencontrait quelqu'un ce ne serait guère discret, il s'habilla donc normalement.
Il se sentait bien chaud, et pensa à Bastien, qui devait l'attendre, ou devait dormir.
Il relut vite fait les notes que lui avait remises Hassane, et qui détaillaient le scénario sur lequel Bastien et lui s'étaient mis d'accord.
C'était la première "commande de Nassir", et il la voulait réussie. En tout cas, il savait ce qu'il avait à faire.

Drôle de hasard, se dit-il avant de quitter la chambre : alors qu'ils occupaient la chambre 308, Bastien était dans la chambre 208, juste en dessous la leur. Nassir se disait que s'il creusait à travers le plancher, il aurait directement accès à la chambre de Bastien, et surtout à son lit. Cette pensée le fit sourire...
Crème pour le corps, pour le visage, déodorant, parfum : Nassir normalement avait pensé à tout.
2h34 ... Il était temps de quitter la chambre... Nassir prit son blouson, pour "faire plus vrai", en cas de rencontre, il y mit son téléphone, qui contenait le numéro et le code de la chambre de Bastien, il y mit aussi la carte de leur chambre, car il n'avait pas noté le code, il y mit enfin des capotes, du gel, et du poppers, ça faisait partie des modalités, c'est lui qui devait fournir, Bastien n'avait rien.
Il sortit de la chambre, et referma la porte le plus discrètement possible.

Dans le couloir : personne ; il se dirigea vers l'ascenseur, mais, pour faire moins de bruit, il préféra prendre les escaliers, et se retouva vite un étage en dessous.
Le couloir semblait le même, juste changeait la couleur du papier peint, les numéros en tout cas correspondaient, et il se retrouva vite devant la chambre 208.
Il ne s'attarda pas, de peur d'être surpris devant la chambre de Bastien, et composa le code que lui avait donné Hassane, la porte s'ouvrit.
A l'intérieur, le noir, et pas le moindre bruit.
La consigne était que, si Bastien ne dormait pas, il devait se manifester auprès de Nassir, et allumer la lampe de chevet ; sinon, Nassir devait rester dans le noir, se déshabiller, à la lueur de son téléphone, s'approcher du lit, poser ses ustensiles (capotes, gel, poppers) sur la table de nuit, éteindre son téléphone, et le rejoindre dans le lit.

Nassir était resté quelques secondes, immobile, à l'entrée de la chambre : rien, aucune réaction, aucun bruit, il n'entendait même pas de bruit de respiration ou de ronflement. Manifestement, on était dans le deuxième scénario : si Bastien n'avait pas dormi, il aurait forcément entendu le double claquement de la porte, quand elle s'est ouverte, puis quand Nassir l'a refermée. Celui-ci se disait même que ce bruit aurait pu, aurait dû le réveiller, et qu'il devait donc dormir profondément. La situation déjà l'excitait pas mal, savoir qu'il allait surprendre Bastien endormi l'excitait encore davantage.
Il entreprit de se déshabiller, dans le noir (c'était la consigne), et il posa ses vêtements près de lui, à même le sol.
Se sentir totalement à poil continua à l'exciter, il toucha sa queue, et sentit un début d'érection, c'était bon signe, et ça le rassura, il ne savait pas s'il pourrait bander sur commande, et, manifestement, c'était le cas.

Conformément à la consigne, il alluma son téléphone, prit dans l'autre main les capotes, le gel, et le flacon de poppers, et dirigea la (faible) lumière vers le lit, il connaissait la disposition de la chambre, puisqu'il avait la même, à l'étage au-dessus.
Il eut d'ailleurs une pensée pour ce bon Hassane, qui devait dormir là-haut, et ça le fit sourire.
Il s'approcha du lit, ouf, il y avait bien un homme qui y dormait, et, double ouf, c'était bien Bastien, qu'il ne connaissait pas, mais qu'il reconnut aussitôt.
Il dormait sur le ventre, la couette ne recouvrait pas entièrement son dos, qui apparaissait ainsi dénudé, ce qui suscita l'envie chez Nassir, là aussi, c'était bon signe.

Il posa sur la table de nuit les objets qu'il avait en main, et éteignit son téléphone ; il était prêt à entrer en action, et à faire à Bastien ce qu'il attendait de lui, et qu'il avait commandé. La consigne était très claire et très simple : il pouvait, il devait même, tout lui faire, le baiser par la bouche, par le cul, le bouffer...
Ça tombait bien, Nassir était chaud, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas baisé, et, même qu'il ne s'était pas vidé les couilles, et il avait très envie de ce mec qui l'avait commandé pour se faire baiser.
Il bandait vraiment quand il rentra dans le lit, et commença à s'approcher du corps endormi de Bastien.
Il le sentit tout chaud, alors que le sien était plutôt froid.
C'est ce contact peau chaude contre peau froide qui réveilla Bastien, il le sentit remuer légèrement, et se retourner vers lui.

- Salut... dit-il, la voix embrumée de soleil... suis content de te voir.
- Salut, moi aussi
- Attends je vais allumer la petite lampe de chevet
C'était dans le contrat (Hassane avait pensé à tout), Bastien pouvait allumer ou laisser dans le noir, Nassir se dit que ce n'était pas plus mal d'avoir un peu de lumière.
Le visage des deux hommes se fit face, et ils s'embrassèrent. Ça ce n'était pas forcément prévu, mais c'était possible.
A partir de maintenant, il n'y avait plus de consigne ou de contrat, plus de scénario arrêté, c'était simplement deux hommes qui se plaisaient, qui avaient envie l'un de l'autre, et qui allaient prendre du plaisir, et s'en donner.

Leur baiser dura lontemps, c'était une bonne pelle, et, tout en l'embrassant, Nassir monta sur Bastien, se mit sur lui, et frotta son corps conte le sien. Aussitôt, Bastien écarta les jambes, en signe de désir, mais aussi de soumission. Nassir frotta son corps contre le sien, tout en embrassant, non plus sa bouche, mais tout son visage.
- Descends, et prends ma queue
- Ouais.
Bastien descendait sous le corps de Nassir, pendant que celui-ci "montait", jusqu'à ce que sa tête bute sur le mur de la chambre, au bout du lit.

La bouche de Bastien fut vite à la hauteur de la bite de Nassir, il ouvrit sa bouche, l'engloutit et commença à l'aspirer et bien la sucer.
Nassir était aux anges, la bouche de ce partenaire d'un soir était chaude et accueillante, et il suçait très bien.
Il se releva pour être plus confortable, et mieux baiser la bouche de Bastien qui encaissait bien sa bite, jusqu'en fond de gorge.
Nassir prenait un pied d'enfer, il ouvrait la bouche pour laisser échapper des soupirs de contentement : "putain tu suces bien"...
- ouais, j'aime ça, et elle est vraiment bonne... lui répondit Bastien, avant de la reprendre en bouche.

- Lèche-moi les boules ... Bastien ne se fit pas prier, et même les goba dans sa bouche, une à une, avant de revenir à sa queue, c'était quand même le meilleur, et de la sucer à nouveau.
- Bouffe-moi le cul ...
Bastien fut surpris, et demanda : "je peux ?"
- Ouais, s'il le plait.
Là aussi, il ne se fit pas prier, descendit jusqu'à l'orifice, qui n'était pas très loin, et commença à le lécher, ce qui fit sur Nassir un effet immédiat :
- hum... c'est bon ...
Mais Nassir se ressaisit vite, il savait qu'il aimait ça, il en avait la confirmation en tout cas, mais ce n'est pas ce qui était prévu, Bastien attendait un "pur actif", et il avait bien vu qu'il avait été surpris de sa demande, il ne voulait pas que sa prestation le déçoive, et ne soit pas à la hauteur de sa "commande".

"Viens, je vais te baiser", lui-dit il en se relevant, "approche toi".
Bastien se mit à quatre pattes, la tête posée contre le lit, la croupe offerte à Nassir, qui
s'était mis à genoux sur le lit, juste derrière.
Il lui tendit le flacon de poppers, et il en respira à son tour. Il sentit alors une douce mais puissante chaleur l'envahir.
Vu ce qui venait de se passer, il n'avait pas très envie de lui bouffer le cul, il prit juste du gel pour l'enduire et le doigter avec, il fit pareil avec sa queue, qu'il avait recouverte d'un préservatif, il l'approcha de l'anus de Bastien, et le pénétra.
Sa queue rentra sans problème, il se dit qu'il devait avoir l'habitude, et il entama rapidement des mouvements de va et vient qui leur procurèrent à tous les deux beaucoup de plaisir.

Il le pilonna ainsi un bon moment, les gémissements de Benjami devinrent de plus en plus aigus, de plus en plus forts.
- t'aimes ça, hein ...
- Ouais ...
- C'est ça que tu voulais ...
- Ouais ...

Nassir prenait vraiment son pied, la bite au plus profond de Bastien, qui avait le cul chaud et accueillant, et qui encaissait bien ses coups de butoir.
Ses mouvements de va-et-vient étaient devenus très rapides, il était vraiment à la fois à fond, et au fond de Bastien qui lui aussi prenait bien son pied, à en croire ses gémissements de plaisir.
Nassir prit son temps, il avait conscience qu'il ne baisait pas que pour son plaisir, mais que non seulement il fallait penser au plaisir de l'autre, mais qu'il était là avant tout pour assurer une prestation : Bastien avait passé une "commande" auprès de lui, il lui fallait le satisfaire, et se montrer à la hauteur.
Il se concentra donc, il bandait bien à fond, il était bien au fond de l'anus de Bastien, et il continua des mouvements de va-et-vients intenses et soutenus.

Bastien visiblement appréciait, il gémissait, disait de temps en temps "c'est bon"... ou "continue", il aimait ça, sentait bien en lui la bonne bite de Nassir qui le pilonnait tant qu'il pouvait. Il bandait bien à fond lui aussi, se branlait doucement, et sentait que la jouissance n'était pas loin.
Nassir sentait aussi que Bastien allait jouir, il s'enfonça bien à fond, le plus qu'il pouvait, ce qui finit par déclencher l'éjaculation de Bastien qui répandit son foutre sur tout le haut du lit, les oreillers et le drap housse.
Nassir, lui, n'avait pas joui, mais il se retira doucement, il ne voulait pas que Bastien se rende compte qu'il n'avait pas éjaculé, et en soit gêné. Après tout l'important était que Bastien, lui, avait joui.

Il se retourna, et abandonna la position à quatre pattes qu'il avait adoptée depuis le début, Nassir vient se mettre à côté de lui, et colla son corps à côté du sien.
Bastien sourit, et dit : "Waouh ... C'était trop bon..."
- Ça t'a plu ?
- Mais grave ! Tu baises trop bien ... J'ai vraiment pris mon pied ... Regarde j'en ai foutu partout ... dit-il en essuyant son sperme avec les petits mouchoirs en papier fournis par l'hôtel.
Nassir sourit, et lui dit :
- T'encaisses bien en tout cas ... T'as dû t'en prendre des bites, dit-il en riant.
- Ouais... Quelques-unes, répondit Bastien en riant à son tour.
Nassir voulut changer de sujet :
- Au fait, bravo pour ton but de bâtard, tu m'as trop fait kiffer ...
- Ouais, merci ... mais tu as vu, c'est pas trop ça ces derniers temps...
- Ça reviendra t'inquiète, t'es un bon joueur ...
Bastien rougit :
- Merci du compliment, venant de toi, ça me touche.

Nassir le regarda, lui sourit, et ressentit alors une furieuse envie pour ce mec, qu'il ne connaissait pas, mais qu'il découvrait, qu'il trouvait très mignon, très bien foutu, musclé sec, torse imberbe, bon cul, et qu'il avait encore envie de baiser.
Il s'approcha de lui, approcha sa bouche de la sienne, et l'embrassa.
Bastien lui rendit son baiser, les deux hommes s'enlacèrent, le smack devient une pelle intense et chaude, jusqu'à ce que Nassir se relève :
- T'as envie de remettre le couvert ?
- Ouais ... Grave ... Mais ...
- T'inquiète, c'est bonus, mais c'est compris ...
- Ok alors... fais de moi ce que tu veux.

Nassir le regarda, c'était lui qui, en fait, avait envie de remettre le couvert. C'était d'autant plus le cas qu'il n'avait pas joui, qu'il était encore chaud bouillant, et qu'il avait envie, et même besoin, de se vider les couilles.
Il reprirent du poppers.
Il monta sur Bastien, qui écarta aussitôt les jambes pour lui offrir son cul en position de levrette, telle une femelle.
Nassir frotta sa bite contre celle de Bastien, qui était, comme la sienne, revenue en érection.
Il lui releva les jambes, et trouva assez vite son trou avec sa queue.
Il rentra à nouveau, comme dans du beurre, et ressentit, à nouveau, un plaisir intense. Qu'il est bon, le cul de Bastien ...

Nassir chevauchait Bastien, et le baisait bien à fond. Bastien en profitait pour lui caresser les fesses, charnues, bombées, et bien fermes. Il se sentait pénétré bien à fond, relevait les jambes du mieux qu'il pouvait, et se sentait comme une femme, sous le joug d'un homme viril qui lui plaisait énormément.
Nassir prenait vraiment son pied, et, enfin sentait, mission accomplie, qu'il allait pouvoir jouir et cracher tout le foutre accumulé depuis des jours et des semaines de frustration et d'attente.
Comme il n'avait pas remis de préservatif, il eut le réfleve de se retirer, et dès que ce fut le cas, il éjacula à grosses giclées de foutre qui se répandirent sur tout le ventre et le torse de Bastien, qui lui aussi avait éjaculé juste avant.

Nassir avait gueulé de plaisir, il était pris de soubressauts qui accompagnaient son éjaculation spectaculaire, et il mit du temps à reprendre ses esprits.
Il s'allongea quelques instants sur le lit pendant que Bastien était allé se nettoyer à la salle de bains.
Lorsqu'il revint, Nassir lui adressa un sourire, et c'est Bastien qui lui demanda :
- T'as aimé ?
- Mais grave ! Toi aussi j'espère ...
- Ah ça oui ... C'était trop bon ... Les deux fois ...
- Conforme à ce que tu attendais ?
- Oui !
Il revint s'allonger auprès de Nassir, à qui il tendit un verre d'eau, appuya son coude près de son épaule, et le regarda.

Il était 3h45, ils avaient vraiment passé un bon moment, mais la discrétion commandait qu'ils se quittent là, en pleine nuit.
Nassir avança la nécessité d'être discret pour prendre congé, Bastien le comprenait tout à fait, il aurait aimé qu'il reste et pouvoir dormir dans ses bras, mais ce n'aurait pas été raisonnable, il espérait quand même que cette belle rencontre ne resterait pas sans lendemain.
- On pourra se revoir ?
- Bien sûr, tu n'auras qu'à repasser "commande" auprès d'Hassane, et je viendrai ... lui
répondit Nassir, qui insista sur la mot "commande", et voulut lui rappeler dans quel cadre ils s'étaient vus... Même s'il était loin d'être insensible au physique et à la personnalité de Bastien, il demeurait un être distant, et fier.

- Allez, je vais y aller ... dit Nassir en se levant du lit.
Ce fut l'occasion pour Bastien, qui ne l'avait pas tellement vu, de bien le mater. Il aimait surtout sa belle gueule, son sourire désarmant, et il put constater que, malgré les presque 10 ans qu'il avait de plus que lui, il était encore super bien gaulé.
Nassir se rhabilla vite fait, revint poser un bisou sur la joue de Bastien :
- À bientôt j'espère...
- Oui, j'espère aussi.
Bastien se leva et le raccompagna jusqu'à la porte. Avant de l'ouvrir, les deux hommes tombèrent dans les bras l'un de l'autre, ils étaient bien.
- Allez salut, bonne nuit, et à une prochaine
- Bonne nuit

Avec le plus de discrétion possible, Nassir remonta dans la chambre 308. Hassane était réveillé, et l'attendait.
- Alors c'était bien ?
- Ouais super ...
- A la bonne heure... Client satisfait, prestataire content ... Que demande le peuple ?
- Non franchement c'était top, t'as assuré mon Hassane, merci.
Hassane sourit, rien ne lui faisait plus plaisir qu'un compliment de Nassir sur la qualité de son travail
- C'est pas le tout mais maintenant faut y aller, c'est le timing idéal, on pourra partir d'ici en toute discrétion, et j'ai retenu deux chambres, côte à côte, à l'hôtel où tu descends habituellement.
- Super, Hassane, tu penses vraiment à tout.

Une nouvelle fois, Hassane sourit, il était vraiment satisfait de voir que la première "commande de Nassir" s'était bien déroulée. Et ce n'était que le début ...