LES COMMANDES DE NASSIR - 3 - c - Aymeric, le pied - histoire érotique

Nassir rappela Hassane, non sans une pointe d’inquiétude, même s’il lui avait dit qu’il n’y avait rien de grave.
- Ah... enfin... je me demandais si tu allais me rappeler...
- oui désolé j’étais avec Caetano, j’avais mis mon portable en silencieux, et je l’avais pas regardé... qu’est-ce qu’il y a ?
- t’inquiète, rien de grave, mais au fait ça s’est bien passé ? T’es content ? demanda Hassane qui préchait le faux pour savoir le vrai...
- oui, oui, ça a été un peu chaud, mais au final ça s’est bien passé, je suis content, je te raconterai, mais bon dis moi ce qui se passe...

- Eh bien voilà, figure-toi qu’en début de soirée j’ai été contacté par Aymeric.
- qui ?
- Aymeric, ça te dit rien ? T’as pourtant aimé sa bite à ce qui paraît ?
Nassir fut décontenancé.
- comment ça ?
- ben il m’a expliqué, le piège, le plan à trois, eh au fait t’imagines pas que j’étais au courant parce que j’étais pas au courant, c’est Caetano qui a tout manigancé avec lui, j’espère que t’as pas pensé...
- non, non, t’inquiète, le rassura Nassir, qui réalisa du coup qu’il avait une telle confiance en Hassane que jamais l’idée qu’il aurait pu être de mêche avec Caetano ne l’avait effleuré... et cette pensée lui fit chaud au coeur...

- oui, je t’aurais raconté, mais pas ce soir au téléphone, mais pourquoi il t’a contacté? Et pourquoi c’est si urgent ? Et d’abord comment il a tes coordonnées ?
- ça c’est facile, quasiment tous les footeux ont ma carte, et, même s’ils ne sont pas mes clients il m’arrive de les contacter... ou alors il les a eues par Caetano, franchement je ne sais pas et je ne lui ai pas demandé... moi je les avais en tout cas puisque quand il m’a appelé son nom s’est écrit sur mon téléphone...
Nassir l’interrompit :
- oui, bon, peu importe, qu’est-ce qu’il te voulait ? Et pourquoi c’était si urgent ?
- t’as pas sommeil ?
- un peu, mais non ça va, je t’écoute, arrête de me faire lambiner... le supplia Nassir, qui sentait son coeur battre, mais ne voulait pas trop le faire paraître.

- D’accord, je vais arrêter de te faire lambiner, comme tu dis.
Voilà il m’a donc appelé, vers 20h, j’étais un peu surpris, mais je t’avais pas dit, je l’avais croisé en sortant de ta chambre dans les couloirs de l’hôtel.
Il m’a expliqué en gros ce qui s’était passé, et surtout il m’a dit qu’alors qu’il t’aimait pas au départ et qu’il voulait te baiser pour t’humilier et se venger des critiques que tu avais formulées sur lui, il t’avait en fait beaucoup apprécié, il m’a même dit que vous aviez eu un “bon feeling”, c’est son expression.

En entendant cela, Nassir ressentit une très forte émotion, comme une chaleur intense qui lui envahissait la poitrine, il attendait avec impatience la suite...
- voilà, du coup, comme il sait que t’es là jusqu’à demain matin, il voulait te proposer de venir boire un verre chez lui, pour que vous fassiez mieux connaissance, il voulait aussi se faire pardonner son attitude envers toi, voilà, c’est ce qu’il m’a dit hein...
L’émotion qui avait envahi Nassir n’avait pas disparu, au contraire... il avait du mal à réaliser ce qui était en train de se passer.
- Eh ! tu dis rien...
- si si...
- ouh la... tu as l’air accro toi... je t’ai jamais vu comme ça... d’habitude tu t’en fous, tu passes de l’un à l’autre, mais là... t’es tombé amoureux ou quoi ?
- non, non... répondit Nassir avec une voix faible...

Hassane avait fait mouche, et Nassir était complètement déstabilisé à la fois par la proposition d’Aymeric, mais encore plus par la question d’Hassane. Depuis tout à l’heure il chassait cette idée, non c’est pas possible, il a pas pu tomber amoureux, comme ça, en quelques minutes, d’un mec qu’il n’avait jamais rencontré et pour lequel, jusque là il n’avait guère d’estime... même s’il l’avait toujours trouvé mignon...
En tout cas, au bout du fil avec Hassane, il avait du mal à donner le change... il aurait aimé pouvoir raccrocher, prendre quelques minutes pour se remettre, avant de le rappeler.
De toute façon, il savait qu’Hassane avait compris, il le connaissait tellement...

Ce fut lui qui lui sauva la mise, et reprit le fil de la conversation.
- Bon écoute, si vraiment tu flashes sur ce mec, fonce, tu es à quelques km de lui, il t’invite, dis pas non, tu le regretteras toute ta vie, n’hésite pas, ça vaut le coup je pense, sur un terrain, c’est un fauve, mais dans la vie c’est un mec bien, Aymeric... il a été très gentil au téléphone, et lui aussi a eu l’air de bien t’apprécier...
Nassir écoutait en silence, il sentait les larmes lui monter, à la fois à la perspective d’aller chez Aymeric, mais aussi, et surtout, par la belle preuve d’amitié qu’une fois de plus Hassane lui donnait. Un détail le chiffonnait toutefois :
- Merci Hassane de me dire tout ça, merci de ton amitié...
- mais tu rigoles ! Bien sûr que je suis ton ami !
- oui je sais, mais, par rapport à Aymeric, il est déjà minuit...
- ah si c’est ça t’inquiète, il savait de toute façon que tu serais pas dispo en début de soirée, il savait même que tu serais avec Caetano, il le lui avait dit, mais il te propose la deuxième ou la troisième partie de soirée... non sérieusement il est séparé de la mère de ses enfants, et il vit seul, il est donc totalement dispo, il m’a même dit qu’il était prêt à t’attendre toute la nuit, aucun souci, j’ai juste à l’appeler pour le prévenir, il m’a donné son adresse, je t’y amène bien sûr, il m’a dit aussi qu’il était dispo demain matin au cas où, mais que jusqu’à midi, après il a un repas de famille. Voilà tu sais tout... à toi de voir...

Nassir avait bien tout entendu, il était encore submergé par l’émotion, et avait du mal à parler. Il finit par dire :
- oui, bien sûr, je vais y aller...
- à la bonne heure ! Bon je suis à 10 mn de l’établissement de Caetano, je viens te chercher pour quelle heure ?
- minuit 20 ça va ?
- parfait. Reste dans ta chambre, je me gare au parking, je t’envoie un sms, tu descends, et je te récupère, tu connais ma devise...
- discrétion, discrétion...
- voilà, conclut Hassane, en éclatant de rire bruyamment;
- merci mon Hass, à tout à l’heure, bisous, je t’aime, tu es mon meilleur ami... dit Nassir avant de couper la communication.

Il posa le téléphone, s’allongea sur le lit, et fondit en larmes. Trop d’émotion.
Il pleura un bon moment, ça lui fit du bien, et lui permit d’évacuer tout ce qu’il avait en lui depuis la fin de cet après-midi, et qui l’avait beaucoup remué.
Quand il eut repris ses esprits, il se sentit beaucoup mieux, d’attaque pour cette visite chez cet Aymeric qui le bottait vraiment. Il se sentait heureux comme un collégien qui allait à son premier rencart... ça lui faisait du bien, c’était la première fois qu’il se passait un truc un peu romantique avec un mec, jusque là c’était du cul, du cul, du cul, pas d’émotion, pas de sentiment...

Après une bonne douche (et les suites : crèmes, etc), il s’habilla, et ne voulut porter aucun des habits qu’il avait tout à l’heure avec Caetano, qui en plus les avait tous touchés... Ça tombait bien, il avait prévu une deuxième tenue... pas une troisième, c’est pas grave, se dit-il, tout à l’heure au petit dej avec Caetano il remettrait celle de la soirée avec lui... cette pensée le fit sourire, s’imaginer au petit dej avec Caetano... car d’ici là il allait sans doute s’en passer des choses...
Il s’habilla donc d’un pantalon de toile gris clair et d’un polo mauve.
Il était juste prêt quand il reçut le sms d’Hassane, qu’il rejoignit donc comme convenu.

Dans la voiture, les deux hommes parlèrent peu. Hassane savait que ce rendez-vous était important pour Nassir, et il sentait qu’il se passait quelque chose avec Aymeric car lorsqu’il l’avait appelé pour le prévenir il y a quelques minutes, il avait senti qu’il était content mais aussi ému à l’idée de la venue de Nassir chez lui.
Au bout d’une vingtaine de minutes, guidé par le gps, Hassane se stationna devant un grand portail sombre, au bout d’une rue d’un quartier chic et résidentiel.
Il avait convenu avec Aymeric de le prévenir par sms de son arrivée, ce qu’il fit.

Au bout de quelques instants, le portail commença à s’ouvrir.
- voilà mon Nass, ça va bien se passer t’inquiète, je suis avec toi... (phrase qu’il ne lui aurait jamais dite s’il s’était agi d’un plan cul classique). Sinon, n’oublie pas que demain tu dois être au petit dej avec Caetano. A quelle heure?
- je sais plus... attends... 9h30, je crois.
- ok, donc... discrétion oblige, je viens te chercher au plus tard à 7h30.
Nassir sourit, ça montrait l’optimisme d’Hassane quant au déroulement de la nuit...
- sinon, si c’est plus tôt tu m’appelles, à n’importe quelle heure, et je viendrai te chercher.
- Merci, mon Hassane, dit-il en sortant de la voiture.

Lorsque l’ouverture du portail le permit, il pénétra dans la propriété. Jolie maison, sur trois étages, avec un sous-sol, et une rampe d’accès pour véhicules.
Un petit escalier menait à l’entrée de la maison, qui s’éclaira, la porte s’ouvrit, pendant que le portail se refermait. Aymeric apparut sur le perron, il lui sourit, et vint vers lui en lui tendant les bras, et lui disant :
- je suis content que tu sois venu.
Nassir vint se blottir dans ses bras:
- je suis content d’être là.
Aymeric le regarda :
- tu as un peu de temps ?
- oui j’ai tout mon temps...
- entre
- merci.

Aymeric était vêtu d’un élégant ensemble, pantacourt et tee-shirt noir, allure sportive.
Nassir était totalement sous le charme, même s’il évitait de trop le regarder, et de se mettre à trembler et à bégayer.
Aymeric le fit asseoir sur le canapé de son salon, et lui offrit à boire, un cocktail “maison”, qu’il avait préparé, en forçant un peu sur le rhum et en ajoutant une plante connue pour ses effets “chauffants”.

Dès les premières gorgées (c’était super bon en plus) Nassir sentit une douce chaleur l’envahir. Cela fit à peu près le même effet sur Aymeric qui se rapprocha de lui et passa la main autour de son cou.
- je suis vraiment content que tu sois là, dit-il avant de l’embrasser de façon langoureuse.
Nassir se sentait chaud, il savourait ce moment, inattendu, inespéré même, et il avait envie de se laisser faire, de se laisser guider par Aymeric.
- viens, on va aller dans la chambre, on sera mieux.
- ouais, volontiers.

C’était juste au bout du couloir. Aymeric, qui avait pris Nassir par la main, lui fit signe d’entrée, et là, d’emblée, il l’embrassa à pleine bouche et le poussa sur le lit, par dessus la couette (c’était une chambre d’amis), et il se mit sur lui.
Nassir ressentit alors un désir profond pour son amant, à qui il avait envie de se donner entièrement.
Aymeric entreprit de le déshabiller, et de se déshabiller.
Les deux hommes ressentaient une forte envie l’un pour l’autre.
Nassir appréciait sa position, sous Aymeric, soumis, il éprouva vite le besoin de ressentir la sensation d’être totalement à poil, pour bien ressentir tout son corps, qui était en harmonie avec celui d’Aymeric, dont il matait le moindre recoin.

Une fois nu, Nassir écarta les jambes, et releva son fessier, prêt à subir les assauts de son amant.
Les deux hommes se désiraient tellement qu’il n’y eut pas besoin de préliminaires. Aymeric avait envie de lui faire l’amour, et Nassir avait envie d’être fécondé.
Aymeric lui saliva la croupe qui, du fait du désir, semblait déjà humide et prête. Il lui releva encore plus les jambes et rentra sa bite.
Nassir gémit fort mais n’eut pas mal, le désir était plus fort que la douleur.
Aymeric entama des mouvements de va-et-vient réguliers, et prenait grave son pied.
Cette pénétration à la fois sauvage et sensuelle dura un bon moment. Nassir ponctuait les coups de bite de gémissements plutôt aigus et réguliers.
Aymeric continait de le pilonner. Tout en le baisant, il vint coller son corps au sien, au point que les deux ne faisaient plus qu’un, jusqu’à l’extase.

Ce fut Aymeric qui jouit en premier, balançant des giclées de son foutre dans les entrailles de Nassir qui les sentit bien passer, ce qui déclencha, sans qu’il ne se touche, une éjaculation qui lui procura un plaisir intense.
Aymeric s’était affalé sur lui, et y resta un bon moment, il ne s’était même pas retiré, et continuait à remuer légèrement à l’intérieur de Nassir qui respirait alors bruyamment, tellement il avait du mal à se remettre.
Il serra Aymeric fort contre lui, et lui faisait de petits smacks.

En achevant sa détumescence, Aymeric se retira en douceur, le sexe ramolli, mais gluant, tout comme l’anus de Nassir, qui avait à la fois le sperme d’Aymeric en lui, et le sien sur lui, au niveau du bas-ventre.
Aymeric vint s’allonger à côté de lui. Il lui tendit de quoi s’essuyer, et s’essuya lui-même le sexe.
- tu es bien ?
- oui, très bien, c’était très bon...
- un peu rapide, désolé, je crois qu’on était trop chaud, ce sera mieux la prochaine fois.

Devant ces paroles et cette perspective, Nassir sentit à nouveau une douce chaleur l’envahir. Il lui sourit, et se sentir emporté par une vague de bien-être total, il sentit la main d’Aymeric lui caresser le torse et la joue, mais, de fatigue et de bonheur, il s’endormit très vite.
Aymeric le regarda, et sourit tendrement. Lui aussi était bien.