Les doutes d'Elodie Chapitre 1
Récit érotique écrit par Mibou [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-09-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les doutes d'Elodie Chapitre 1
Le doute est, selon la définition du Larousse, l’état de quelqu’un qui ne sait que croire, qui hésite à prendre parti. C’est un état de l’esprit qui est incertain de la réalité d’un fait, de la vérité de paroles ou de la conduite à adopter dans une situation particulière.
On doute de l’autre, on doute de soi.
Bonne lecture.
Un jeu dangereux
Assis dans son avion, Jean patiente dans l’attente d’une alerte, prêt à décoller.
Il est pilote de chasse, basé à Florennes, petite ville de l’Entre-Sambre-et-Meuse (Belgique).
Equipé de sa combinaison anti-G, casque sur la tête, il crève de chaud dans ce cockpit étroit.
Il adore ce métier qui exige une condition physique optimale car le pilotage d’un F-16 impose des contraintes physiques importantes dont les fameux G.
Dans certaines circonstances, le pilote vient à encaisser jusqu’ 9 G. Ce qui signifie qu’il ressent jusqu’à 9 fois son poids ! Excusez du peu !
Certes, ces gardes sont vraiment ennuyeuses mais en vol, l’impression de liberté est fabuleuse, indescriptible. Pour rien au monde, Jean ne voudrait se priver de ces sensations uniques.
Et puis, ce métier est un atout indéniable pour séduire les filles. Être pilote vous donne une stature très virile, un statut bien souvent aphrodisiaque. Comme au surplus il est bon danseur et pas mal de sa personne, il n’a pas besoin de déployer beaucoup d’efforts pour trouver une fille en soirée. Les copains de virée sont même jaloux de ses succès.
Au cours de l’une de ces soirées, il lorgne les bords de piste, cherchant du regard l’élue de la soirée. Dédaigneux, il n’accorde aucune attention à ces pétasses qui cherchent à attirer son attention en dansant plus ou moins lascivement pas trop loin de lui. Certaines n’hésitent pas à jouer à l’exhibitionniste par des décolletés vertigineux ou des jupes trop courtes.
Même s’il n’y est pas insensible, Jean reste romantique au fond de lui-même et ces comportements le bloquent plus qu’ils ne l’attirent. Il veut de la douceur, de la tendresse, prendre son temps même si le résultat est bien de mettre la fille dans son lit.
Ses yeux s’arrêtent soudain sur une fille, plutôt jolie, mignonne, 1m65 environ, mince, élancée, cheveux mi-longs auburn. Il distingue des yeux clairs, rieurs et, tout en étant discrète, elle attire le regard des hommes par un maintien altier sans être arrogant, souligné par une belle poitrine en forme de pomme arrondie (90C quand même !).
Il est subjugué par cette fille magnifique, qui ne cherche pas à se faire remarquer. Elle est dans son coin, ne parlant et riant qu’avec ses copines, et refusant la plupart des sollicitations, sans doute est-elle très timide.
Jean se décide à l’inviter à danser, mais essuie un refus, ce dont il n’a pas l’habitude. Revenu à sa place, il constate néanmoins qu’elle lui jette quelques regards furtifs.
Il voit ses copines lui parler, leurs gestes indiquent clairement qu’il est l’objet de la discussion.
Ils échangent un regard, cette fois plus franc. Le disc-jockey lance un slow, Jean se lève et se plante devant elle.
- Mademoiselle, vous êtes vraiment très belle. M’accorderez-vous cette danse ?
Les copines éblouies par cette galanterie inhabituelle dans une boîte de nuit lui susurre « vas-y Elodie », « il est canon ce mec » et « si on m’invitait comme cela je serais déjà au milieu de la piste ».
Après bien des hésitations, elle finit par accepter, prends la main tendue et ils rejoignent les danseurs.
Elodie tombe vite sous le charme de Jean. Elle apprécie sa retenue, il ne la serre pas, prend le temps de lui parler avec respect, la fait rire.
Du slow, on passe au jerk puis au rock. Il y a même eu, ce qui est rare dans une boîte, du tango et de la valse.
Ils virevoltent sur la piste, Jean montre tout son savoir-faire et la mène d’une main sûre dans le tourbillon des sensations. Elodie rit aux éclats, le bonheur et le bien-être la submergent dans les bras de ce cavalier exceptionnel.
Elle chavire dans ces bras musclés et rassurants et voudrait que cela ne s’arrête jamais.
Cette fois, ils ont dansé le slow serrés l’un contre l’autre, puis carrément enlacés, échangeant leurs premiers baisers.
Ils sont restés jusqu’aux petites heures, la proximité de leurs corps et le coup de foudre les soudant l’un à l’autre, oubliant tout, au point que pour un peu, ils auraient fait l’amour sur place.
A la grande surprise des copines, ils ont quitté la boîte ensemble alors qu’elle est si prompte à renvoyer les audacieux vers d’autres conquêtes.
Ils ont fini la nuit chez lui.
Ils ont fait l’amour tendrement, gentiment, sans perversité, se découvrant l’un l’autre. Il est vrai qu’Elodie est plutôt novice en la matière, toujours vierge, elle qui n’avait jamais vu un homme nu et encore moins un pénis.
Son éducation a été plutôt stricte, sa mère n’a jamais prononcé des mots comme vagin, pénis, orgasme ou érection devant elle. C’était sale !
Six mois plus tard, ils se sont mariés, pour le pire et le meilleur, se promettant amour et fidélité.
Ils se sont installés dans la campagne dinantaise, à Hastière, village en bord de Meuse, entre la base militaire de Florennes où Jean exerce ses talents, et Dinant où Elodie travaille mi-temps dans une société qui organise des balades en bateau-mouche sur la rivière.
XXXXXXXX
Trois années ont passé et ils s’aiment comme aux premiers jours.
Jean est aux petits soins pour Elodie et prend en charge la plupart des petits travaux quotidiens, depuis les entretiens qu’une demeure exige jusqu’à cuisiner lorsqu’il n’est pas à la caserne. Elodie est ravie, cette distribution des rôles lui permet de s’adonner à sa passion : faire des puzzles.
Ils font l’amour avec passion minimum trois fois par semaine.
Jean a « éduqué » sa belle, lui a enseigné les plaisirs du sexe et leurs pratiques sexuelles ont évolué : le cunni et la fellation n’ont plus de secret pour eux.
Cela n’a pas été sans mal, sa chérie étant très prude et sans la moindre expérience sur le sujet.
- Tu sais a-t-elle déclaré, chez mes parents, le sexe était et est toujours un sujet tabou.
- Ils ne t’ont donc rien expliqué ?
- Non, tout ce que je sais me vient des copines et des copains de lycée.
- Mais pourquoi ?
- Je suppose qu’une éducation un peu trop puritaine a fait que Maman considère que le sujet est « sale ». Nous n’en n’avons jamais parlé, ni avec elle, ni avec mon père.
- Pourtant, elle vous a eu, ce n’est pas par les cigognes tout de même !
- Elle a toujours éludé toutes les questions, et mon père était totalement inaccessible.
- Dis donc, pas joyeuse l’ambiance …
- J’étais vraiment innocente quand tu m’as épousée. Grâce à toi, mon chéri, j’ai appris plein de choses même s’il me reste quelques blocages.
- Et oui, coquine, tu sais maintenant comment me prendre pour bien jouir tout en espérant faire un enfant.
- C’est mon vœu le plus cher, mais cela ne marche pas.
- Ne t’inquiète pas ma chérie, tout vient à point à qui sait attendre.
- A 25 ans, il est temps. J’espère ne pas être infertile.
- Chérie, il n’y a que 20 % de chances d’avoir un enfant au cours d’un cycle. Ne perds pas espoir. Je t’aime et tu sais que nous ferons ce qu’il faut, dis-je en l’embrassant goulument, une main se baladant sur ses seins attirants.
- Je sais que toi aussi tu le désires et je ne veux pas te décevoir.
- Impossible ma belle et je vais tout de suite de donner une nouvelle fois la marche à suivre…
Passionné de moto Jean s’est offert une GUZZI California. Polyvalente, cette moto est aussi bien adaptée aux longs trajets qu’aux balades en ville. Il ne s’en prive pas et emmène régulièrement sa belle pour des chevauchées dans les Ardennes belges et françaises. Elodie se régale de ces escapades en amoureux, accrochée au torse de son mari et laissant le vent lui caresser le visage.
Souvent, ils en profitent pour se laisser aller à l’amour dans les bois…
Tous deux sont soucieux de leur corps et l’entretienne à la salle de gymnastique pour elle et dans les infrastructures militaires pour lui. Il y retrouve ses potes et discutent en soulevant les poids de fesses, de nichons et des bons coups. Les hommes sont toujours un peu vantards…
Quant à Elodie, elle retrouve Sophie, sa meilleure amie. Entre deux exercices, elles s’échangent les potins du coin, les histoires que l’on colporte sans jamais les vérifier. Pour quoi faire d’ailleurs ? C’est tellement drôle…
Elles se font également des confidences et, osant enfin aborder des sujets plus intimes, Elodie s’épanche sur cette difficulté d’enfanter.
Sophie ne manque jamais l’occasion de la soutenir.
- Ne t’inquiète pas, cela viendra. Surtout, n’angoisse pas, c’est le meilleur moyen de rater son coup !
- Tu as raison, mais c’est une situation désespérante. Et toi, tu n’en veux pas ?
- Nous avons décidé avec Claude de ne pas avoir d’enfant. Nous voulons vivre, ne pas avoir d’attache si ce n’est celle du mariage.
- Quelle idée bizarre. Ce n’est pas un peu égoïste de votre part ?
- C’est sans doute un peu vrai, mais nous préférons garder une certaine liberté.
- Une certaine liberté ?
- Oui, pouvoir sortir sans contrainte, aller s’amuser, voir des amis, faire des week-ends en amoureux ou à plusieurs aussi. C’est ma foi bien agréable.
- Sans doute, mais vivre comme cela ne vous permet pas de construire une famille.
- Ben les avis sont partagés et les choses peuvent changer, on ne sait jamais…dit-elle un peu mystérieusement.
Elodie est perplexe mais ne fait plus de commentaire.
Le cour est terminé et toutes deux se quittent pour rejoindre leurs époux respectifs.
XXXXXXXX
Une nouvelle année se passe, et si Sophie nage en plein bonheur, elle a néanmoins deux regrets : toujours pas d’enfant (et aucun en préparation !) et, étonnamment, trouve que leurs rapports sexuels, quoique satisfaisants, deviennent mornes et sans reliefs, manquent de piments et de nouveautés. Jean, s’il est à l’aise avec le sexe, n’est néanmoins pas très créatif.
Certes se dit-elle, mon chéri m’a bien fait évolué : j’apprécie de plus en plus les parties de jambes en l’air et je dois avouer que chaque fois que nous avons fait l’amour, je suis dans un bien être sans pareil.
Mais j’aimerais qu’il me surprenne, me fasse découvrir de nouveaux horizons. Bref, je voudrais de la nouveauté
J’aurais dû lui parler de mon ressenti, m’ouvrir à lui, il a toujours été tellement prévenant et ouvert. Mais voilà, je n’ose pas.
XXXXXXXX
Au sortir d’une des gardes, Jean quitte la base après la réunion-bilan d’usage, et revient retrouver sa chérie.
Arrivé à la maison, il l’enlace, l’embrasse et lui caresse voluptueusement les seins. Elle ronronne comme un chat mais le repousse gentiment par un « pas maintenant mon chéri ».
Un peu déçu, il n’insiste pas mais sent Elodie distante, ce qui n’est pas habituel.
Le soir, après le dîner, au lit, il l’interroge.
- Quelque chose te tracasse ?
- Rien mon chéri, un peu de lassitude me dit-elle. Et puis l’échec de nos tentatives me pèse.
- Je comprends. Mais du coup, tu es souvent dans les nuages.
- Mais c’est toi qui te balades dans les nuages !
Nous rions de bon cœur et, dans un élan l’un vers l’autre, nous faisons l’amour tendrement.
Je la caresse depuis le bas des jambes, remonte entre ses cuisses qui s’ouvrent. Atteignant son abricot mouillé, j’insinue un doigt, puis un deuxième. Elodie gémit et son bassin ondule à la rencontre de mes caresses.
Elle n’est pas en reste : prenant mon sexe bien dur, elle lui inflige un va-et-vient d’abord lent ensuite, de plus en plus rapide. Cette masturbation réciproque nous chauffe.
« Viens en moi, j’ai envie de toi, baise-moi comme tu sais si bien le faire. Fais-moi jouir... »
J’écarte ses lèvres intimes, la pénètre sans façon. Elle râle de plaisir, tout son corps vient à la rencontre du mien et la bataille devient rude.
Je n’en peux plus et je lui envoie toute ma purée, sa jouissance éclate et est ponctuée d’un cri strident ce qui augmente encore mon plaisir.
Couverts de transpiration, nous nous écroulons dans les bras l’un de l’autre et nous nous endormons dans une douce béatitude.
XXXXXXXX
Hier soir, Jean m’a interrogée. Il se rend compte de quelque chose mais je n’ose pas lui dire que même si je jouis toujours avec lui, nous faisons l’amour sans fantaisie au point que l’ennui guette.
Est-ce que c’est moi qui provoque cette « pauvreté » ? Est-ce moi qui ne suis pas assez excitante, sexy ? J’ai peur qu’à force, le désir disparaisse.
La grossesse espérée me tracasse bien sûr, et ces échecs successifs ne sont pas fait pour me rassurer. Et puis, l’habitude s’installe, ce qui me contrarie énormément. J’ai besoin d’un second souffle, d’être surprise, d’être tranquillisée aussi.
Logiquement, pendant la préparation du dîner, je téléphone à ma meilleure amie Sophie, ma confidente depuis le lycée, c’est elle qui m’a appris pas mal de choses à l’époque. Nous sommes très proches et je pense que nous n’avons pas de secret l’une pour l’autre, enfin je le croyais.
- Je voudrais te parler, mais le sujet est trop délicat pour discuter au téléphone
- Rien de grave me demande-t-elle ?
- Non, non mais un tracas dont je voudrais t’entretenir.
- On se voit au prochain cours de gym ?
- Non, non. Je veux un endroit plus tranquille, plus calme.
- OK dit-elle, retrouvons-nous après ton travail dans le salon de thé situé au pied de la citadelle de Dinant.
A l’heure dite, assises à une table devant un thé, j’expose mes difficultés à Sophie.
- C’est normal me dit-elle, souriante. Après un certain temps, une routine s’installe et il faut chercher d’autres voies de plaisir. Je rencontre cela aussi avec Claude.
- Ah bon ! Vous aussi alors ? Que faites-vous dans ce cas ?
- Facile : prends de temps à autre un amant.
- Qu…Quoi ? Toi ? Un amant ? Tu ne m’en as jamais parlé ? Tu trompes ton mari ? C’est contraire à ton engagement de mariage !
- Et oh ! du calme. Ne t’emballe pas. Non, il s’agit seulement du coup d’un soir, ce n’est pas vraiment une tromperie, ce n’est qu’un jeu.
- Oui, enfin, tu couches tout de même avec un autre !
- Ne sois pas offusquée, ne fais pas la puritaine.
- Rhoooo…Tout de même. Claude est au courant ?
- Non bien sûr. Je ne lui ai rien dit et j’espère que tu ne diras rien à personne, je te fais confiance. Ces petites aventures exacerbent mon désir sexuel et c’est lui qui en profite ! Et cela n’a rien à voir avec l’amour.
- Je suis scotchée d’apprendre cela.
- Surtout, je te le répète, pas un mot à Claude ni à Jean d’ailleurs.
- Et tu penses qu’un amant va m’aider à surmonter cette lassitude ?
- Sans aucun doute ma chère. Mais ne prends surtout pas un amant régulier, sinon tu vas devoir gérer les rendez-vous, inventer des excuses, mentir et prendre le risque d’une maladresse, d’un oubli, On finit toujours par se prendre les pieds dans le tapis ! En plus le risque de s’attacher devient trop grand et ce n’est pas le but recherché.
- Dis-donc, tu as déjà bien analysé la chose !
- Non seulement analysé, mais pratiqué aussi. Il s’agit seulement de découvrir d’autres manières de baiser, d’apprendre d’autres pratiques, d’autres techniques. C’est finalement ton mari qui en profitera !
- Cela fait longtemps que tu prends des amants ?
- Ce ne sont pas des amants, seulement des coups d’un soir. Mais oui, cela fait maintenant deux ans que cela m’arrive.
- Je ne peux pas faire une chose pareille. Et toi, tu ne te sens pas mal après avoir tiré ton coup comme tu dis ?
- Non, je te l’ai dit, cela me donne encore plus de désir pour mon mari. Comme je ne prends jamais deux fois le même, je ne risque pas de développer de sentiment. Que du sexe, rien que du sexe. Un coup et basta : pas de numéro de téléphone, pas d’adresse ! Un inconnu qui deviendra vite un bon souvenir (peut-être !).
- Merci chérie pour tes conseils. Je vais réfléchir et penser à tout cela la tête froide.
Les jours passent, cette idée me tourne dans la tête.
C’est surtout que Sophie se prête à ce jeu, je ne la voyais franchement pas s’adonner à ce genre de dérive.
D’un autre côté, leur couple a l’air tellement proche et tellement soudé.
Peut-être que Sophie a raison et que c’est précisément la raison de leur complicité.
L’idée s’imprègne en moi, m’envahit l’esprit, me fait envie.
Mais tromper mon mari ! Quelle idée saugrenue tout de même ! Je ne suis pas certaine d’oser, car, quoi qu’en dise Sophie, coucher avec un autre homme que le mien n’est pas très moral.
XXXXXXXX
C’était dans l’air (si j’ose dire), Jean m’annonce qu’il est envoyé en Afghanistan dans le cadre d’une mission de soutien sous l’égide de l’OTAN, pour une durée de trois à quatre mois.
Non seulement, nous allons être séparés longtemps, mais il va courir des risques insensés pour le plaisir de dirigeants inhumains. Pourquoi n’y vont-ils pas eux-mêmes ? J’ai peur pour lui, j’ai peur de le perdre, je l’aime tellement.
A ma connaissance, il n’y a pas de femme pilote, ce que Jean me confirme. Je ne suis pas très jalouse et j’ai toute confiance en lui, mais une telle séparation constitue toujours un risque sachant que j’ai un mari relativement demandeur. Et puis, j’ai bien compris qu’il a des besoins, il me l’a suffisamment répété.
La nuit avant son départ, nous faisons l’amour comme jamais auparavant. Je suis déchainée au point que je ne me suis pas reconnue : entreprenante, insatiable, volontaire, mon chéri en est tout étonné. Je lui ai vidé les bourses ! et moi, j’ai joui au moins six fois ! C’est sûr, il va me regretter !
XXXXXXXX
La Défense autorise les époux à entrer en contact avec la famille une à deux fois par quinzaine via des téléphones satellitaires. Cela dépend de la situation sur place.
J’ai donc de ses nouvelles, je peux entendre sa voix rassurante et échanger quelques mamours même si nous ne disposons pas de beaucoup d’intimité.
Il va bien, est confiné dans le camp, se plaint du peu de temps pour lui. Beaucoup de missions, stressantes, il a même dû bombarder une colonne de véhicules talibanes ce qui le chagrine beaucoup, en-dessous ce sont quand même des hommes et des femmes.
Il ne m’en raconte pas trop, il lui est interdit de dévoiler les missions réalisées et leurs résultats mais je le sens rongé par un malaise moral.
Je ne vis plus, seule au milieu de notre maison je suis terrassée par mes angoisses. Heureusement, mon boulot m’oblige à sortir de chez moi, et j’ai quelques contacts avec des épouses d’autres pilotes qui vivent la même situation.
Sophie me soutient du mieux qu’elle peut, avec gentillesse et bienveillance. Elle m’encourage à sortir de mon train-train quotidien, nous continuons à nous voir régulièrement, pour pratiquer notre sport commun, pour faire un peu de shopping ou parce qu’elle m’invite à dîner chez elle.
Son mari est au demeurant un compagnon de table très agréable, drôle parfois, souvent d’une conversation légère, mais aussi intéressante.
Je ne le jurerais pas, mais je crois qu’il me fait des avances. Oh, rien de bien grave, me toucher le bras, me caresser le dos en discutant, m’entourer les épaules ou m’effleurer le sein en me servant un verre de vin.
Quelques allusions aussi en me disant que je suis belle (c’est vrai que cela me flatte), que mon mari a beaucoup de chances de m’avoir.
Cela me gêne un peu et je m’en suis ouvert à Sophie.
- Ne t’inquiète pas, Claude est attiré par toutes les femmes. Ce n’est pas pour autant qu’il les saute, du moins je le crois.
- Tu n’en es pas certaine.
- On ne peut jamais être certaine, mais Claude, s’il est proche des femmes, est un homme fidèle et attentionné.
- Quand je pense que…
- Tais-toi, n’essaie pas de me culpabiliser !
Un mois se passe, et non seulement mon homme est loin mais j’ai la libido qui me tourmente autant que mes angoisses. J’ai, comme lui, des besoins. Je pense à notre dernière nuit, j’ai le bas-ventre qui s’embrase et la culotte qui se mouille.
Après un après-midi shopping, nous nous retrouvons Sophie et moi au salon de thé, surtout salon à confidences.
- Prends donc un amant me dit Sophie revenant sur nos propos tenus il y a quelques temps.
- Je ne peux pas faire une chose pareille alors que mon mari risque sa vie à l’autre bout du monde.
- Bien sûr que tu peux. Ne mélange pas tout, ce que tu fais ici n’a aucune influence sur ce qui se passe là-bas. Mais je te le répète : jamais deux fois le même, un coup d’un soir, pas de numéro de téléphone, pas d’adresse, pas de sentiment.
- J’aurais l’impression de le trahir. Quand je pense que tu n’hésites pas à tromper Claude, un si charmant compagnon.
- Ne mélange pas tout, je t’ai expliqué les bienfaits sur notre vie de couple. Toi maintenant, tu dois répondre à des besoins naturels et tu seras performante quand il rentrera. Tout bénéfice pour lui. Et tu évacueras aussi tes angoisses : rien de tel que baiser et prendre du plaisir pour évacuer son stress et se sentir bien.
- Peut-être…
- Tu devrais au moins essayer de lire des histoires érotiques. Peut-être cela va-t-il t’aider, te faire évader et rêver. Tu pourrais en plus acquérir quelques jouets qui peuvent te faire du bien. Qu’en penses-tu ?
- Bonne idée, au moins je ne tromperai pas mon mari. Mais, je ne connais rien à ces jouets.
- Ne t’inquiète pas, je vais t’aider à choisir. Viens à la maison demain, j’ai quelques catalogues qui te seront bien utiles.
Sophie a beau dire, prendre un amant est une idée que j’ai du mal à accepter. Je me sens coincée par la fidélité due à mon mari. Et c’est ce que ma mère m’a appris.
Pour être honnête, cela me fait un peu peur, me retrouver nue avec un inconnu…
Mais ma libido, elle, devient très prégnante et je trouve l’idée de lire des histoires érotiques et l’achat de sex-toys élégante et susceptible de répondre à mes besoins.
A la sortie du salon de thé, Sophie me dit qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud et m’entraîne dans un magasin de plaisirs.
Très gênée et avec un peu de honte, je fais l’acquisition d’un vibromasseur et d’un pénis en caoutchouc suffisamment gros (mais pas trop) écoutant les conseils de mon amie.
Elle m’indique aussi les hebdomadaires érotiques à consulter.
Arrivée à la maison, je me suis empressée de lire quelques histoires et je découvre cet univers de sexe, de plaisirs, de trios voire de partouzes. Certaines histoires sont tellement érotiques que j’en mouille le fond de ma culotte et que je finis par me caresser.
Au début, j’en suis un peu honteuse, mais comme on dit un moment de honte est vite passé surtout lorsque j’atteins des plaisirs orgasmiques insoupçonnés. Je suis très excitée.
J’essaie aussi mes nouveaux jouets. Je suis tellement excitée que je jouis en quelques minutes. Quel pied ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt !
Alors que je lis une histoire très coquine, l’auteur fait allusion à un site de rencontre. Poussée par la curiosité (je sais c’est un vilain défaut), je le recherche, le trouve et le parcours avidement.
C’est étonnant.
Des mecs et des gonzesses qui se mettent à l’étalage en vue d’assouvir leurs envies, voire leurs fantasmes sans gêne aucune. Il y a de tout : des hommes, des femmes, des grands, des petits, des blonds, des bruns, pour un peu, je pourrais reprendre la nomenclature de la chanson « Le Zizi » de Pierre Perret.
Je suis perplexe devant cet étalage. Etonnée mais aussi excitée, étonnamment.
Quand j’ai Jean au téléphone, je lui dis bien que j’ai très envie de lui.
- Moi aussi ma chérie, j’ai envie de toi manifestement un peu surpris par mes propos.
- Cela devient très difficile à supporter lui dis-je. Que puis-je faire ? Que me conseilles-tu ? en lui tendant une perche avec l’espoir qu’il comprendra.
- Courage ma puce, nous serons bientôt réunis et je te promets une nuit torride.
Je ne lui avoue pas mes achats ni mes lectures. Et certainement pas que j’ai mouillé devant des photos de mecs qui se proposent aux rencontres.
Il ne m’aide en rien, ne m’apporte rien que de l’attente. Et lui, il se masturbe ? Comment fait-il ? J’avais espéré qu’il m’autorise à prendre un sex-friend mais je me suis faite des illusions.
- Je t’attends avec impatience dis-je un peu déçue.
- Je t’aime ma chérie. Sois sage.
J’aurais sans doute dû être plus claire, plus franche mais je n’ai pas osé.
XXXXXXXX
A Kandahar, la vie n’est pas toute rose. Entre les alertes, les missions qui s’accumulent, la tension nerveuse causée par le danger permanent, j’essaie de me détendre.
Nous avons à plusieurs reprises été bombardés sans toutefois faire de gros dégâts. Heureusement, pour l’instant, pas de mort dans notre camp, juste un blessé qui aura de la chance si l’on peut dire, il sera rapatrié.
Je suis vernis car, les avions constituent des cibles privilégiées mais tout va bien, je n’ai jamais été touché.
La mort est survenue, proche, lorsqu’un, collègue a été abattu en plein vol par un missile sol-air.
Tous nous pensons avoir de la chance, jusqu’à la prochaine fois…
J’ai plus ou moins régulièrement Elodie au téléphone et je sens que son moral n’est pas au beau fixe. Je ne lui raconte pas les événements les plus dangereux mais tente au contraire de la rassurer un maximum, de l’encourager à accepter cette séparation.
Hier, elle m’a fait part pour la première fois de ses envies et son manque de sexe. J’en ai été très surpris car nous ne parlons généralement pas de ces choses-là.
J’ai bien senti qu’elle était en manque, qu’elle avait une demande que je ne cerne pas exactement ou plutôt que je n’ai pas voulu comprendre.
Peut-être souhaitait-elle avoir ma permission pour sortir, aller en boîte ou assister à des festivités quelconques ? Je ne l’ai jamais empêchée de sortir s’amuser, j’ai toute confiance en elle, alors quoi ?
Sollicite-t-elle la permission de prendre un boy-friend, le temps de la solitude ?
Ce n’est pas son genre, elle me parait si loin de ce genre de considération, elle est même un peu coincée. Je ne vois pas vraiment ce que je peux faire pour elle, si ce n’est compatir, faire preuve d’empathie et l’encourager.
Moi aussi je suis en manque.
La masturbation est sans doute un exutoire mais avec le temps, il est totalement insuffisant. J’ai besoin d’une vraie femme, un vrai corps à caresser et à posséder.
J’ai repéré une jeune lieutenante qui travaille à l’approvisionnement, plutôt jolie, la petite trentaine, bien foutue avec des seins arrogants. Tout ce que j’aime.
Au mess des officiers, je m’arrange pour ne pas être trop loin d’elle afin de la mater. Et je vois que je ne lui suis pas indifférent.
Je m’arrange donc pour la retrouver un soir au bar des officiers.
Cela a été facile : quelques verres, la faire rire, lui faire un peu de plat sans être trop lourd et je l’ai retrouvée dans sa chambre où nous nous sommes embrassés langoureusement.
Sa main a vite pris possession de mon entrejambe et j’ai rapidement caressé puis sucé ses seins magnifiques.
En manque tous les deux, nous sommes très vite passés à la position horizontale, pratiquant un 69 endiablé et nous faisant jouir l’un après l’autre.
Je l’ai pénétrée en douceur, son antre étant très étroit mais heureusement très lubrifié. Je l’ai limée longtemps, alternant les cadences, l’amenant à la jouissance puis m’arrêtant juste avant l’orgasme.
- Fais-moi jouir, je t’en prie.
- Oui, ma belle, j’arrive.
- Je n’en peux plus.
Et elle a joui, son corps tressautant de spasmes et ses mains s’enfonçant dans la chair de mon dos.
Je me suis déversé en elle dans un torrent de sperme, avec une jouissance d’autant plus forte que l’attente fût longue.
Je l’ai possédée par tous les trous, prenant mon temps, tantôt avec tendresse, tantôt plus brutalement, revisitant quelques grands classiques du Kamasutra.
J’en suis d’autant plus ravi qu’avec Elodie toutes ces fantaisies sexuelles ne sont pas possibles.
Elodie n’en saura jamais rien, et compte tenu des circonstances, je n’ai pas l’impression de la tromper. De toute façon, Laura (puisque c’est son prénom) et moi sommes d’accord : le temps de la mission et pas d’attache, juste pour le plaisir et l’hygiène physique et mentale.
Je n’ai ni regrets ni remords, simplement j’assouvis un besoin normal pour tout homme et, pour être honnête, cela a été un bonheur dans cet environnement hyper anxiogène.
Passer le Rubicon et je me mouillerai les pieds, après, ils sèchent…
XXXXXXXX
Je fais part à Sophie de ma découverte.
Elle connaît ce site et m’avoue, à ma grande surprise, qu’elle est déjà membre de la communauté.
- Pourquoi ne pas m’en avoir parlé dis-je ?
- Tu n’étais pas prête, rien qu’à voir ton air en parlant de prendre un amant !
Un peu vexée, je lui demande de l’aide pout m’inscrire, choisir un pseudo, déposer un descriptif succin mais attirant et joindre deux photos suffisamment aguichantes mais sur lesquelles on ne peut me reconnaître.
- Tu es donc décidée demande Sophie.
- Non, mais je veux voir si je peux plaire et être attirante.
- Quelle blague ! Tu es belle, sexy si tu le veux, tu n’auras aucun problème à te trouver chaussure à ton pied, crois-moi.
- Nous verrons…
J’ai aussi créé une autre adresse mail de façon à ne pas mélanger. Sage précaution précise Sophie.
A ma grande stupéfaction, il n’a pas fallu 24 heures pour recevoir les premières propositions. Lorsque j’informe Sophie, elle éclate de rire, se moquant un peu de ma naïveté.
- J’en étais certaine dit-elle.
- J’y crois pas, j’ai un sentiment bizarre, à la fois contente d’attirer le regard sur moi, et à la fois ce malaise en pensant à mon mari.
- Chasse tes doutes et tes incertitudes et dis-toi que tu vas connaitre d’autres joies, d’autres plaisirs et que ce sera un plus pour ton mari à son retour.
- Il n’empêche… Allez, aide-moi à faire le tri entre les pervers, les demandes particulières, les lesbiennes (encore que si tu veux essayer me dit-elle…) les trop vieux, les jeunes à dépuceler.
Tous ces mecs en rut et ces nanas en chaleur me font peur et, j’avoue qu’au surplus, mon indécision renforce mon malaise, à moins que ce ne soit l’inverse.
Sophie m’encourage, passe du « allons un petit coup ne fais de mal à personne » à « un peu de courage » et « ne sois pas sotte, vas-y ! ».
Rendez-vous est pris avec Laurent, un brun plutôt viril d’apparence.
Je n’allais pas être déçue.
On doute de l’autre, on doute de soi.
Bonne lecture.
Un jeu dangereux
Assis dans son avion, Jean patiente dans l’attente d’une alerte, prêt à décoller.
Il est pilote de chasse, basé à Florennes, petite ville de l’Entre-Sambre-et-Meuse (Belgique).
Equipé de sa combinaison anti-G, casque sur la tête, il crève de chaud dans ce cockpit étroit.
Il adore ce métier qui exige une condition physique optimale car le pilotage d’un F-16 impose des contraintes physiques importantes dont les fameux G.
Dans certaines circonstances, le pilote vient à encaisser jusqu’ 9 G. Ce qui signifie qu’il ressent jusqu’à 9 fois son poids ! Excusez du peu !
Certes, ces gardes sont vraiment ennuyeuses mais en vol, l’impression de liberté est fabuleuse, indescriptible. Pour rien au monde, Jean ne voudrait se priver de ces sensations uniques.
Et puis, ce métier est un atout indéniable pour séduire les filles. Être pilote vous donne une stature très virile, un statut bien souvent aphrodisiaque. Comme au surplus il est bon danseur et pas mal de sa personne, il n’a pas besoin de déployer beaucoup d’efforts pour trouver une fille en soirée. Les copains de virée sont même jaloux de ses succès.
Au cours de l’une de ces soirées, il lorgne les bords de piste, cherchant du regard l’élue de la soirée. Dédaigneux, il n’accorde aucune attention à ces pétasses qui cherchent à attirer son attention en dansant plus ou moins lascivement pas trop loin de lui. Certaines n’hésitent pas à jouer à l’exhibitionniste par des décolletés vertigineux ou des jupes trop courtes.
Même s’il n’y est pas insensible, Jean reste romantique au fond de lui-même et ces comportements le bloquent plus qu’ils ne l’attirent. Il veut de la douceur, de la tendresse, prendre son temps même si le résultat est bien de mettre la fille dans son lit.
Ses yeux s’arrêtent soudain sur une fille, plutôt jolie, mignonne, 1m65 environ, mince, élancée, cheveux mi-longs auburn. Il distingue des yeux clairs, rieurs et, tout en étant discrète, elle attire le regard des hommes par un maintien altier sans être arrogant, souligné par une belle poitrine en forme de pomme arrondie (90C quand même !).
Il est subjugué par cette fille magnifique, qui ne cherche pas à se faire remarquer. Elle est dans son coin, ne parlant et riant qu’avec ses copines, et refusant la plupart des sollicitations, sans doute est-elle très timide.
Jean se décide à l’inviter à danser, mais essuie un refus, ce dont il n’a pas l’habitude. Revenu à sa place, il constate néanmoins qu’elle lui jette quelques regards furtifs.
Il voit ses copines lui parler, leurs gestes indiquent clairement qu’il est l’objet de la discussion.
Ils échangent un regard, cette fois plus franc. Le disc-jockey lance un slow, Jean se lève et se plante devant elle.
- Mademoiselle, vous êtes vraiment très belle. M’accorderez-vous cette danse ?
Les copines éblouies par cette galanterie inhabituelle dans une boîte de nuit lui susurre « vas-y Elodie », « il est canon ce mec » et « si on m’invitait comme cela je serais déjà au milieu de la piste ».
Après bien des hésitations, elle finit par accepter, prends la main tendue et ils rejoignent les danseurs.
Elodie tombe vite sous le charme de Jean. Elle apprécie sa retenue, il ne la serre pas, prend le temps de lui parler avec respect, la fait rire.
Du slow, on passe au jerk puis au rock. Il y a même eu, ce qui est rare dans une boîte, du tango et de la valse.
Ils virevoltent sur la piste, Jean montre tout son savoir-faire et la mène d’une main sûre dans le tourbillon des sensations. Elodie rit aux éclats, le bonheur et le bien-être la submergent dans les bras de ce cavalier exceptionnel.
Elle chavire dans ces bras musclés et rassurants et voudrait que cela ne s’arrête jamais.
Cette fois, ils ont dansé le slow serrés l’un contre l’autre, puis carrément enlacés, échangeant leurs premiers baisers.
Ils sont restés jusqu’aux petites heures, la proximité de leurs corps et le coup de foudre les soudant l’un à l’autre, oubliant tout, au point que pour un peu, ils auraient fait l’amour sur place.
A la grande surprise des copines, ils ont quitté la boîte ensemble alors qu’elle est si prompte à renvoyer les audacieux vers d’autres conquêtes.
Ils ont fini la nuit chez lui.
Ils ont fait l’amour tendrement, gentiment, sans perversité, se découvrant l’un l’autre. Il est vrai qu’Elodie est plutôt novice en la matière, toujours vierge, elle qui n’avait jamais vu un homme nu et encore moins un pénis.
Son éducation a été plutôt stricte, sa mère n’a jamais prononcé des mots comme vagin, pénis, orgasme ou érection devant elle. C’était sale !
Six mois plus tard, ils se sont mariés, pour le pire et le meilleur, se promettant amour et fidélité.
Ils se sont installés dans la campagne dinantaise, à Hastière, village en bord de Meuse, entre la base militaire de Florennes où Jean exerce ses talents, et Dinant où Elodie travaille mi-temps dans une société qui organise des balades en bateau-mouche sur la rivière.
XXXXXXXX
Trois années ont passé et ils s’aiment comme aux premiers jours.
Jean est aux petits soins pour Elodie et prend en charge la plupart des petits travaux quotidiens, depuis les entretiens qu’une demeure exige jusqu’à cuisiner lorsqu’il n’est pas à la caserne. Elodie est ravie, cette distribution des rôles lui permet de s’adonner à sa passion : faire des puzzles.
Ils font l’amour avec passion minimum trois fois par semaine.
Jean a « éduqué » sa belle, lui a enseigné les plaisirs du sexe et leurs pratiques sexuelles ont évolué : le cunni et la fellation n’ont plus de secret pour eux.
Cela n’a pas été sans mal, sa chérie étant très prude et sans la moindre expérience sur le sujet.
- Tu sais a-t-elle déclaré, chez mes parents, le sexe était et est toujours un sujet tabou.
- Ils ne t’ont donc rien expliqué ?
- Non, tout ce que je sais me vient des copines et des copains de lycée.
- Mais pourquoi ?
- Je suppose qu’une éducation un peu trop puritaine a fait que Maman considère que le sujet est « sale ». Nous n’en n’avons jamais parlé, ni avec elle, ni avec mon père.
- Pourtant, elle vous a eu, ce n’est pas par les cigognes tout de même !
- Elle a toujours éludé toutes les questions, et mon père était totalement inaccessible.
- Dis donc, pas joyeuse l’ambiance …
- J’étais vraiment innocente quand tu m’as épousée. Grâce à toi, mon chéri, j’ai appris plein de choses même s’il me reste quelques blocages.
- Et oui, coquine, tu sais maintenant comment me prendre pour bien jouir tout en espérant faire un enfant.
- C’est mon vœu le plus cher, mais cela ne marche pas.
- Ne t’inquiète pas ma chérie, tout vient à point à qui sait attendre.
- A 25 ans, il est temps. J’espère ne pas être infertile.
- Chérie, il n’y a que 20 % de chances d’avoir un enfant au cours d’un cycle. Ne perds pas espoir. Je t’aime et tu sais que nous ferons ce qu’il faut, dis-je en l’embrassant goulument, une main se baladant sur ses seins attirants.
- Je sais que toi aussi tu le désires et je ne veux pas te décevoir.
- Impossible ma belle et je vais tout de suite de donner une nouvelle fois la marche à suivre…
Passionné de moto Jean s’est offert une GUZZI California. Polyvalente, cette moto est aussi bien adaptée aux longs trajets qu’aux balades en ville. Il ne s’en prive pas et emmène régulièrement sa belle pour des chevauchées dans les Ardennes belges et françaises. Elodie se régale de ces escapades en amoureux, accrochée au torse de son mari et laissant le vent lui caresser le visage.
Souvent, ils en profitent pour se laisser aller à l’amour dans les bois…
Tous deux sont soucieux de leur corps et l’entretienne à la salle de gymnastique pour elle et dans les infrastructures militaires pour lui. Il y retrouve ses potes et discutent en soulevant les poids de fesses, de nichons et des bons coups. Les hommes sont toujours un peu vantards…
Quant à Elodie, elle retrouve Sophie, sa meilleure amie. Entre deux exercices, elles s’échangent les potins du coin, les histoires que l’on colporte sans jamais les vérifier. Pour quoi faire d’ailleurs ? C’est tellement drôle…
Elles se font également des confidences et, osant enfin aborder des sujets plus intimes, Elodie s’épanche sur cette difficulté d’enfanter.
Sophie ne manque jamais l’occasion de la soutenir.
- Ne t’inquiète pas, cela viendra. Surtout, n’angoisse pas, c’est le meilleur moyen de rater son coup !
- Tu as raison, mais c’est une situation désespérante. Et toi, tu n’en veux pas ?
- Nous avons décidé avec Claude de ne pas avoir d’enfant. Nous voulons vivre, ne pas avoir d’attache si ce n’est celle du mariage.
- Quelle idée bizarre. Ce n’est pas un peu égoïste de votre part ?
- C’est sans doute un peu vrai, mais nous préférons garder une certaine liberté.
- Une certaine liberté ?
- Oui, pouvoir sortir sans contrainte, aller s’amuser, voir des amis, faire des week-ends en amoureux ou à plusieurs aussi. C’est ma foi bien agréable.
- Sans doute, mais vivre comme cela ne vous permet pas de construire une famille.
- Ben les avis sont partagés et les choses peuvent changer, on ne sait jamais…dit-elle un peu mystérieusement.
Elodie est perplexe mais ne fait plus de commentaire.
Le cour est terminé et toutes deux se quittent pour rejoindre leurs époux respectifs.
XXXXXXXX
Une nouvelle année se passe, et si Sophie nage en plein bonheur, elle a néanmoins deux regrets : toujours pas d’enfant (et aucun en préparation !) et, étonnamment, trouve que leurs rapports sexuels, quoique satisfaisants, deviennent mornes et sans reliefs, manquent de piments et de nouveautés. Jean, s’il est à l’aise avec le sexe, n’est néanmoins pas très créatif.
Certes se dit-elle, mon chéri m’a bien fait évolué : j’apprécie de plus en plus les parties de jambes en l’air et je dois avouer que chaque fois que nous avons fait l’amour, je suis dans un bien être sans pareil.
Mais j’aimerais qu’il me surprenne, me fasse découvrir de nouveaux horizons. Bref, je voudrais de la nouveauté
J’aurais dû lui parler de mon ressenti, m’ouvrir à lui, il a toujours été tellement prévenant et ouvert. Mais voilà, je n’ose pas.
XXXXXXXX
Au sortir d’une des gardes, Jean quitte la base après la réunion-bilan d’usage, et revient retrouver sa chérie.
Arrivé à la maison, il l’enlace, l’embrasse et lui caresse voluptueusement les seins. Elle ronronne comme un chat mais le repousse gentiment par un « pas maintenant mon chéri ».
Un peu déçu, il n’insiste pas mais sent Elodie distante, ce qui n’est pas habituel.
Le soir, après le dîner, au lit, il l’interroge.
- Quelque chose te tracasse ?
- Rien mon chéri, un peu de lassitude me dit-elle. Et puis l’échec de nos tentatives me pèse.
- Je comprends. Mais du coup, tu es souvent dans les nuages.
- Mais c’est toi qui te balades dans les nuages !
Nous rions de bon cœur et, dans un élan l’un vers l’autre, nous faisons l’amour tendrement.
Je la caresse depuis le bas des jambes, remonte entre ses cuisses qui s’ouvrent. Atteignant son abricot mouillé, j’insinue un doigt, puis un deuxième. Elodie gémit et son bassin ondule à la rencontre de mes caresses.
Elle n’est pas en reste : prenant mon sexe bien dur, elle lui inflige un va-et-vient d’abord lent ensuite, de plus en plus rapide. Cette masturbation réciproque nous chauffe.
« Viens en moi, j’ai envie de toi, baise-moi comme tu sais si bien le faire. Fais-moi jouir... »
J’écarte ses lèvres intimes, la pénètre sans façon. Elle râle de plaisir, tout son corps vient à la rencontre du mien et la bataille devient rude.
Je n’en peux plus et je lui envoie toute ma purée, sa jouissance éclate et est ponctuée d’un cri strident ce qui augmente encore mon plaisir.
Couverts de transpiration, nous nous écroulons dans les bras l’un de l’autre et nous nous endormons dans une douce béatitude.
XXXXXXXX
Hier soir, Jean m’a interrogée. Il se rend compte de quelque chose mais je n’ose pas lui dire que même si je jouis toujours avec lui, nous faisons l’amour sans fantaisie au point que l’ennui guette.
Est-ce que c’est moi qui provoque cette « pauvreté » ? Est-ce moi qui ne suis pas assez excitante, sexy ? J’ai peur qu’à force, le désir disparaisse.
La grossesse espérée me tracasse bien sûr, et ces échecs successifs ne sont pas fait pour me rassurer. Et puis, l’habitude s’installe, ce qui me contrarie énormément. J’ai besoin d’un second souffle, d’être surprise, d’être tranquillisée aussi.
Logiquement, pendant la préparation du dîner, je téléphone à ma meilleure amie Sophie, ma confidente depuis le lycée, c’est elle qui m’a appris pas mal de choses à l’époque. Nous sommes très proches et je pense que nous n’avons pas de secret l’une pour l’autre, enfin je le croyais.
- Je voudrais te parler, mais le sujet est trop délicat pour discuter au téléphone
- Rien de grave me demande-t-elle ?
- Non, non mais un tracas dont je voudrais t’entretenir.
- On se voit au prochain cours de gym ?
- Non, non. Je veux un endroit plus tranquille, plus calme.
- OK dit-elle, retrouvons-nous après ton travail dans le salon de thé situé au pied de la citadelle de Dinant.
A l’heure dite, assises à une table devant un thé, j’expose mes difficultés à Sophie.
- C’est normal me dit-elle, souriante. Après un certain temps, une routine s’installe et il faut chercher d’autres voies de plaisir. Je rencontre cela aussi avec Claude.
- Ah bon ! Vous aussi alors ? Que faites-vous dans ce cas ?
- Facile : prends de temps à autre un amant.
- Qu…Quoi ? Toi ? Un amant ? Tu ne m’en as jamais parlé ? Tu trompes ton mari ? C’est contraire à ton engagement de mariage !
- Et oh ! du calme. Ne t’emballe pas. Non, il s’agit seulement du coup d’un soir, ce n’est pas vraiment une tromperie, ce n’est qu’un jeu.
- Oui, enfin, tu couches tout de même avec un autre !
- Ne sois pas offusquée, ne fais pas la puritaine.
- Rhoooo…Tout de même. Claude est au courant ?
- Non bien sûr. Je ne lui ai rien dit et j’espère que tu ne diras rien à personne, je te fais confiance. Ces petites aventures exacerbent mon désir sexuel et c’est lui qui en profite ! Et cela n’a rien à voir avec l’amour.
- Je suis scotchée d’apprendre cela.
- Surtout, je te le répète, pas un mot à Claude ni à Jean d’ailleurs.
- Et tu penses qu’un amant va m’aider à surmonter cette lassitude ?
- Sans aucun doute ma chère. Mais ne prends surtout pas un amant régulier, sinon tu vas devoir gérer les rendez-vous, inventer des excuses, mentir et prendre le risque d’une maladresse, d’un oubli, On finit toujours par se prendre les pieds dans le tapis ! En plus le risque de s’attacher devient trop grand et ce n’est pas le but recherché.
- Dis-donc, tu as déjà bien analysé la chose !
- Non seulement analysé, mais pratiqué aussi. Il s’agit seulement de découvrir d’autres manières de baiser, d’apprendre d’autres pratiques, d’autres techniques. C’est finalement ton mari qui en profitera !
- Cela fait longtemps que tu prends des amants ?
- Ce ne sont pas des amants, seulement des coups d’un soir. Mais oui, cela fait maintenant deux ans que cela m’arrive.
- Je ne peux pas faire une chose pareille. Et toi, tu ne te sens pas mal après avoir tiré ton coup comme tu dis ?
- Non, je te l’ai dit, cela me donne encore plus de désir pour mon mari. Comme je ne prends jamais deux fois le même, je ne risque pas de développer de sentiment. Que du sexe, rien que du sexe. Un coup et basta : pas de numéro de téléphone, pas d’adresse ! Un inconnu qui deviendra vite un bon souvenir (peut-être !).
- Merci chérie pour tes conseils. Je vais réfléchir et penser à tout cela la tête froide.
Les jours passent, cette idée me tourne dans la tête.
C’est surtout que Sophie se prête à ce jeu, je ne la voyais franchement pas s’adonner à ce genre de dérive.
D’un autre côté, leur couple a l’air tellement proche et tellement soudé.
Peut-être que Sophie a raison et que c’est précisément la raison de leur complicité.
L’idée s’imprègne en moi, m’envahit l’esprit, me fait envie.
Mais tromper mon mari ! Quelle idée saugrenue tout de même ! Je ne suis pas certaine d’oser, car, quoi qu’en dise Sophie, coucher avec un autre homme que le mien n’est pas très moral.
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C’était dans l’air (si j’ose dire), Jean m’annonce qu’il est envoyé en Afghanistan dans le cadre d’une mission de soutien sous l’égide de l’OTAN, pour une durée de trois à quatre mois.
Non seulement, nous allons être séparés longtemps, mais il va courir des risques insensés pour le plaisir de dirigeants inhumains. Pourquoi n’y vont-ils pas eux-mêmes ? J’ai peur pour lui, j’ai peur de le perdre, je l’aime tellement.
A ma connaissance, il n’y a pas de femme pilote, ce que Jean me confirme. Je ne suis pas très jalouse et j’ai toute confiance en lui, mais une telle séparation constitue toujours un risque sachant que j’ai un mari relativement demandeur. Et puis, j’ai bien compris qu’il a des besoins, il me l’a suffisamment répété.
La nuit avant son départ, nous faisons l’amour comme jamais auparavant. Je suis déchainée au point que je ne me suis pas reconnue : entreprenante, insatiable, volontaire, mon chéri en est tout étonné. Je lui ai vidé les bourses ! et moi, j’ai joui au moins six fois ! C’est sûr, il va me regretter !
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La Défense autorise les époux à entrer en contact avec la famille une à deux fois par quinzaine via des téléphones satellitaires. Cela dépend de la situation sur place.
J’ai donc de ses nouvelles, je peux entendre sa voix rassurante et échanger quelques mamours même si nous ne disposons pas de beaucoup d’intimité.
Il va bien, est confiné dans le camp, se plaint du peu de temps pour lui. Beaucoup de missions, stressantes, il a même dû bombarder une colonne de véhicules talibanes ce qui le chagrine beaucoup, en-dessous ce sont quand même des hommes et des femmes.
Il ne m’en raconte pas trop, il lui est interdit de dévoiler les missions réalisées et leurs résultats mais je le sens rongé par un malaise moral.
Je ne vis plus, seule au milieu de notre maison je suis terrassée par mes angoisses. Heureusement, mon boulot m’oblige à sortir de chez moi, et j’ai quelques contacts avec des épouses d’autres pilotes qui vivent la même situation.
Sophie me soutient du mieux qu’elle peut, avec gentillesse et bienveillance. Elle m’encourage à sortir de mon train-train quotidien, nous continuons à nous voir régulièrement, pour pratiquer notre sport commun, pour faire un peu de shopping ou parce qu’elle m’invite à dîner chez elle.
Son mari est au demeurant un compagnon de table très agréable, drôle parfois, souvent d’une conversation légère, mais aussi intéressante.
Je ne le jurerais pas, mais je crois qu’il me fait des avances. Oh, rien de bien grave, me toucher le bras, me caresser le dos en discutant, m’entourer les épaules ou m’effleurer le sein en me servant un verre de vin.
Quelques allusions aussi en me disant que je suis belle (c’est vrai que cela me flatte), que mon mari a beaucoup de chances de m’avoir.
Cela me gêne un peu et je m’en suis ouvert à Sophie.
- Ne t’inquiète pas, Claude est attiré par toutes les femmes. Ce n’est pas pour autant qu’il les saute, du moins je le crois.
- Tu n’en es pas certaine.
- On ne peut jamais être certaine, mais Claude, s’il est proche des femmes, est un homme fidèle et attentionné.
- Quand je pense que…
- Tais-toi, n’essaie pas de me culpabiliser !
Un mois se passe, et non seulement mon homme est loin mais j’ai la libido qui me tourmente autant que mes angoisses. J’ai, comme lui, des besoins. Je pense à notre dernière nuit, j’ai le bas-ventre qui s’embrase et la culotte qui se mouille.
Après un après-midi shopping, nous nous retrouvons Sophie et moi au salon de thé, surtout salon à confidences.
- Prends donc un amant me dit Sophie revenant sur nos propos tenus il y a quelques temps.
- Je ne peux pas faire une chose pareille alors que mon mari risque sa vie à l’autre bout du monde.
- Bien sûr que tu peux. Ne mélange pas tout, ce que tu fais ici n’a aucune influence sur ce qui se passe là-bas. Mais je te le répète : jamais deux fois le même, un coup d’un soir, pas de numéro de téléphone, pas d’adresse, pas de sentiment.
- J’aurais l’impression de le trahir. Quand je pense que tu n’hésites pas à tromper Claude, un si charmant compagnon.
- Ne mélange pas tout, je t’ai expliqué les bienfaits sur notre vie de couple. Toi maintenant, tu dois répondre à des besoins naturels et tu seras performante quand il rentrera. Tout bénéfice pour lui. Et tu évacueras aussi tes angoisses : rien de tel que baiser et prendre du plaisir pour évacuer son stress et se sentir bien.
- Peut-être…
- Tu devrais au moins essayer de lire des histoires érotiques. Peut-être cela va-t-il t’aider, te faire évader et rêver. Tu pourrais en plus acquérir quelques jouets qui peuvent te faire du bien. Qu’en penses-tu ?
- Bonne idée, au moins je ne tromperai pas mon mari. Mais, je ne connais rien à ces jouets.
- Ne t’inquiète pas, je vais t’aider à choisir. Viens à la maison demain, j’ai quelques catalogues qui te seront bien utiles.
Sophie a beau dire, prendre un amant est une idée que j’ai du mal à accepter. Je me sens coincée par la fidélité due à mon mari. Et c’est ce que ma mère m’a appris.
Pour être honnête, cela me fait un peu peur, me retrouver nue avec un inconnu…
Mais ma libido, elle, devient très prégnante et je trouve l’idée de lire des histoires érotiques et l’achat de sex-toys élégante et susceptible de répondre à mes besoins.
A la sortie du salon de thé, Sophie me dit qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud et m’entraîne dans un magasin de plaisirs.
Très gênée et avec un peu de honte, je fais l’acquisition d’un vibromasseur et d’un pénis en caoutchouc suffisamment gros (mais pas trop) écoutant les conseils de mon amie.
Elle m’indique aussi les hebdomadaires érotiques à consulter.
Arrivée à la maison, je me suis empressée de lire quelques histoires et je découvre cet univers de sexe, de plaisirs, de trios voire de partouzes. Certaines histoires sont tellement érotiques que j’en mouille le fond de ma culotte et que je finis par me caresser.
Au début, j’en suis un peu honteuse, mais comme on dit un moment de honte est vite passé surtout lorsque j’atteins des plaisirs orgasmiques insoupçonnés. Je suis très excitée.
J’essaie aussi mes nouveaux jouets. Je suis tellement excitée que je jouis en quelques minutes. Quel pied ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt !
Alors que je lis une histoire très coquine, l’auteur fait allusion à un site de rencontre. Poussée par la curiosité (je sais c’est un vilain défaut), je le recherche, le trouve et le parcours avidement.
C’est étonnant.
Des mecs et des gonzesses qui se mettent à l’étalage en vue d’assouvir leurs envies, voire leurs fantasmes sans gêne aucune. Il y a de tout : des hommes, des femmes, des grands, des petits, des blonds, des bruns, pour un peu, je pourrais reprendre la nomenclature de la chanson « Le Zizi » de Pierre Perret.
Je suis perplexe devant cet étalage. Etonnée mais aussi excitée, étonnamment.
Quand j’ai Jean au téléphone, je lui dis bien que j’ai très envie de lui.
- Moi aussi ma chérie, j’ai envie de toi manifestement un peu surpris par mes propos.
- Cela devient très difficile à supporter lui dis-je. Que puis-je faire ? Que me conseilles-tu ? en lui tendant une perche avec l’espoir qu’il comprendra.
- Courage ma puce, nous serons bientôt réunis et je te promets une nuit torride.
Je ne lui avoue pas mes achats ni mes lectures. Et certainement pas que j’ai mouillé devant des photos de mecs qui se proposent aux rencontres.
Il ne m’aide en rien, ne m’apporte rien que de l’attente. Et lui, il se masturbe ? Comment fait-il ? J’avais espéré qu’il m’autorise à prendre un sex-friend mais je me suis faite des illusions.
- Je t’attends avec impatience dis-je un peu déçue.
- Je t’aime ma chérie. Sois sage.
J’aurais sans doute dû être plus claire, plus franche mais je n’ai pas osé.
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A Kandahar, la vie n’est pas toute rose. Entre les alertes, les missions qui s’accumulent, la tension nerveuse causée par le danger permanent, j’essaie de me détendre.
Nous avons à plusieurs reprises été bombardés sans toutefois faire de gros dégâts. Heureusement, pour l’instant, pas de mort dans notre camp, juste un blessé qui aura de la chance si l’on peut dire, il sera rapatrié.
Je suis vernis car, les avions constituent des cibles privilégiées mais tout va bien, je n’ai jamais été touché.
La mort est survenue, proche, lorsqu’un, collègue a été abattu en plein vol par un missile sol-air.
Tous nous pensons avoir de la chance, jusqu’à la prochaine fois…
J’ai plus ou moins régulièrement Elodie au téléphone et je sens que son moral n’est pas au beau fixe. Je ne lui raconte pas les événements les plus dangereux mais tente au contraire de la rassurer un maximum, de l’encourager à accepter cette séparation.
Hier, elle m’a fait part pour la première fois de ses envies et son manque de sexe. J’en ai été très surpris car nous ne parlons généralement pas de ces choses-là.
J’ai bien senti qu’elle était en manque, qu’elle avait une demande que je ne cerne pas exactement ou plutôt que je n’ai pas voulu comprendre.
Peut-être souhaitait-elle avoir ma permission pour sortir, aller en boîte ou assister à des festivités quelconques ? Je ne l’ai jamais empêchée de sortir s’amuser, j’ai toute confiance en elle, alors quoi ?
Sollicite-t-elle la permission de prendre un boy-friend, le temps de la solitude ?
Ce n’est pas son genre, elle me parait si loin de ce genre de considération, elle est même un peu coincée. Je ne vois pas vraiment ce que je peux faire pour elle, si ce n’est compatir, faire preuve d’empathie et l’encourager.
Moi aussi je suis en manque.
La masturbation est sans doute un exutoire mais avec le temps, il est totalement insuffisant. J’ai besoin d’une vraie femme, un vrai corps à caresser et à posséder.
J’ai repéré une jeune lieutenante qui travaille à l’approvisionnement, plutôt jolie, la petite trentaine, bien foutue avec des seins arrogants. Tout ce que j’aime.
Au mess des officiers, je m’arrange pour ne pas être trop loin d’elle afin de la mater. Et je vois que je ne lui suis pas indifférent.
Je m’arrange donc pour la retrouver un soir au bar des officiers.
Cela a été facile : quelques verres, la faire rire, lui faire un peu de plat sans être trop lourd et je l’ai retrouvée dans sa chambre où nous nous sommes embrassés langoureusement.
Sa main a vite pris possession de mon entrejambe et j’ai rapidement caressé puis sucé ses seins magnifiques.
En manque tous les deux, nous sommes très vite passés à la position horizontale, pratiquant un 69 endiablé et nous faisant jouir l’un après l’autre.
Je l’ai pénétrée en douceur, son antre étant très étroit mais heureusement très lubrifié. Je l’ai limée longtemps, alternant les cadences, l’amenant à la jouissance puis m’arrêtant juste avant l’orgasme.
- Fais-moi jouir, je t’en prie.
- Oui, ma belle, j’arrive.
- Je n’en peux plus.
Et elle a joui, son corps tressautant de spasmes et ses mains s’enfonçant dans la chair de mon dos.
Je me suis déversé en elle dans un torrent de sperme, avec une jouissance d’autant plus forte que l’attente fût longue.
Je l’ai possédée par tous les trous, prenant mon temps, tantôt avec tendresse, tantôt plus brutalement, revisitant quelques grands classiques du Kamasutra.
J’en suis d’autant plus ravi qu’avec Elodie toutes ces fantaisies sexuelles ne sont pas possibles.
Elodie n’en saura jamais rien, et compte tenu des circonstances, je n’ai pas l’impression de la tromper. De toute façon, Laura (puisque c’est son prénom) et moi sommes d’accord : le temps de la mission et pas d’attache, juste pour le plaisir et l’hygiène physique et mentale.
Je n’ai ni regrets ni remords, simplement j’assouvis un besoin normal pour tout homme et, pour être honnête, cela a été un bonheur dans cet environnement hyper anxiogène.
Passer le Rubicon et je me mouillerai les pieds, après, ils sèchent…
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Je fais part à Sophie de ma découverte.
Elle connaît ce site et m’avoue, à ma grande surprise, qu’elle est déjà membre de la communauté.
- Pourquoi ne pas m’en avoir parlé dis-je ?
- Tu n’étais pas prête, rien qu’à voir ton air en parlant de prendre un amant !
Un peu vexée, je lui demande de l’aide pout m’inscrire, choisir un pseudo, déposer un descriptif succin mais attirant et joindre deux photos suffisamment aguichantes mais sur lesquelles on ne peut me reconnaître.
- Tu es donc décidée demande Sophie.
- Non, mais je veux voir si je peux plaire et être attirante.
- Quelle blague ! Tu es belle, sexy si tu le veux, tu n’auras aucun problème à te trouver chaussure à ton pied, crois-moi.
- Nous verrons…
J’ai aussi créé une autre adresse mail de façon à ne pas mélanger. Sage précaution précise Sophie.
A ma grande stupéfaction, il n’a pas fallu 24 heures pour recevoir les premières propositions. Lorsque j’informe Sophie, elle éclate de rire, se moquant un peu de ma naïveté.
- J’en étais certaine dit-elle.
- J’y crois pas, j’ai un sentiment bizarre, à la fois contente d’attirer le regard sur moi, et à la fois ce malaise en pensant à mon mari.
- Chasse tes doutes et tes incertitudes et dis-toi que tu vas connaitre d’autres joies, d’autres plaisirs et que ce sera un plus pour ton mari à son retour.
- Il n’empêche… Allez, aide-moi à faire le tri entre les pervers, les demandes particulières, les lesbiennes (encore que si tu veux essayer me dit-elle…) les trop vieux, les jeunes à dépuceler.
Tous ces mecs en rut et ces nanas en chaleur me font peur et, j’avoue qu’au surplus, mon indécision renforce mon malaise, à moins que ce ne soit l’inverse.
Sophie m’encourage, passe du « allons un petit coup ne fais de mal à personne » à « un peu de courage » et « ne sois pas sotte, vas-y ! ».
Rendez-vous est pris avec Laurent, un brun plutôt viril d’apparence.
Je n’allais pas être déçue.
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Les avis des lecteurs
Début prometteur et histoire vraiment "bandante". vivement la suite