Les doutes d'Elodie Chapitre 2
Récit érotique écrit par Mibou [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-09-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les doutes d'Elodie Chapitre 2
Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruit.
- Allo, ma chérie ? Comment vas-tu ?
- Bien, mais tu me manques de plus en plus mon amour.
- J’ai hâte de te retrouver moi aussi. J’ai très envie de te faire l’amour.
- Oh le coquin ! Moi aussi j’ai envie de toi dis-je tout bas, un peu gênée, comme si quelqu’un pouvait nous entendre. Mais dis-moi, comment passes-tu ton temps libre ?
- A vrai dire, entre les missions, les gardes, les prestations de maintenance et un peu de sport pour me maintenir en forme, j’en ai très peu.
- Tu dois aussi entretenir ton avion ?
- Non bien sûr, mais je nettoie le cockpit car c’est comme une boîte dans laquelle on s’enferme. C’est plutôt serré.
- Pas de bar où se détendre un peu ?
- Si bien entendu, heureusement. Mais à part une bière de temps à autre et les copains pour jouer aux cartes, pas de quoi fouetter un chat.
- Courage mon amour, nous arrivons bientôt à la fin de ton engagement. Encore quelques semaines et nous serons réunis. Tu as une idée de la date de ton retour ?
- Elle n’est pas encore fixée, cela dépend de la relève, mais le commandement nous annonce un maximum de trois semaines. J’attends ce retour avec impatience. Je t’aime.
J’ai raccroché le cœur emprisonné par la culpabilité, je vais le cocufier. Sophie me répète que ce n’est pas du cocufiage mais pour moi, je vais coucher avec un autre homme. Je ne vois pas la différence. Mes hésitations remontent en force et je ne suis pas certaine d’y arriver.
Le jour du rendez-vous est arrivé et, à l’heure dite, je me présente dans le petit hôtel discret en bordure de la ville de Dinant. J’ai les jambes flageolantes et me pose mille questions, j’ai peur. J’ai le sentiment qu’après, il sera trop tard, que rien ne sera plus comme avant et qu’il n’y aura pas de retour possible.
Mais j’ai vraiment besoin de satisfaire cette libido qui ne cesse de me titiller. Elle m’obsède, me vrille le bas-ventre, je ne pense plus qu’à cela.
Au comptoir de l’hôtel, un homme âgé me tend la clé avec un petit sourire moqueur qui ne me plaît pas trop et me met un peu de pression et beaucoup de honte.
Mon rendez-vous sexe est déjà dans la chambre. A peine entrée, juste un bonjour, il me dévisage, me déshabille du regard.
- Je te découvre enfin vraiment et je ne suis pas déçu. Les photos laissaient entrevoir une belle femme, mais c’est au-dessous de la réalité !
- Tu n’es pas mal non plus m’entends-je lui répondre d’une voix timide.
- Au diable les politesses, toi et moi savons pourquoi nous sommes là. Passons aux choses sérieuses.
Je suis déstabilisée, cette désinvolture à coucher avec n’importe qui me glace un peu le sang. Je suis paralysée par la peur et la culpabilité.
Il me déshabille, retire mon chemisier, mon soutien-gorge, ma jupe et ma culotte. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouve nue comme un ver devant cet inconnu.
J’ai laissé faire comme un animal que l’on mène à l’abattoir, résignée.
Je ne me reconnais pas.
Me dévorant du regard, alors que stupidement, je mets une main devant mon sexe et un bras devant mes seins pour protéger ma pudeur, il se déshabille à son tour, se moquant un peu de moi.
- C’est la première fois ?
- Oui dis-je timidement.
- Ne t’inquiète pas, cela va bien se passer.
Et il me culbute doucement sur le lit, m’embrasse dans le cou me faisant frissonner de plaisir alors qu’une main audacieuse me caresse le sexe pendant que l’autre malaxe le sein droit.
Malgré ma peur et ma retenue, mes sens se sont éveillés et je commence à apprécier le traitement. Il n’est ni brutal, ni très doux, seulement déterminé.
Je lui saisis la verge, l’entoure de ma main, caresse doucement cette hampe dressée, pense à celle de mon mari qui est bien différente et entame mécaniquement un va-et-vient lent.
Pour la première fois, je touche un autre homme que mon mari. Il a le sexe plus court mais un peu plus gros. Je frémis d’une sensation bizarre, entre le connu et l’inconnu.
Il me prend la tête de ses deux mains, la pousse le long de son torse, de son ventre.
J’agrémente cette descente de bisous légers ce qui le fait grogner de satisfaction.
- C’est bien dit-il. Continue, tu es magnifique.
Prenant confiance, j’oublie mes peurs et culpabilités et entoure l’objet du désir en maintenant des vas et viens lents d’abord, de plus en plus rapides ensuite. Ma bouche entoure ce sexe dur comme de la pierre et, accompagnant la main, je monte et descend dans une fellation très érotique.
Au bord de la jouissance (je suis fière de moi d’avoir réussi à presque faire jouir cet inconnu), il m’amène fermement à me coucher sur le dos et se glisse entre mes cuisses pour atteindre mon intimité la plus profonde.
Il me lèche, me caresse les lèvres, introduit sa langue, ressort et me lèche à nouveau. C’est délicieux, différent de mon mari.
De son doigt, il parcourt la raie pour atteindre mon petit trou. Je sursaute car jamais celui-ci n’a été caressé.
Je découvre, j’aime et j’apprécie.
Il introduit maintenant un doigt dans mon vagin cherchant mon clitoris, un autre titillant toujours mon anus.
Je gémis de plaisir.
Il se relève et s’introduit en moi sans autre forme de procès. Je me rends compte tout à coup qu’il n’a pas de préservatif.
- Tu es clean ?
- Oui ne t’inquiète pas. Et toi ?
- Moi aussi, j’ai fait un test hier pour toute certitude. Et puis, je prends la pilule. Pas de problème donc, vas-y, ne te gêne pas.
Et il m’a défoncée, m’a limée de plus en plus vite, de plus en plus fort, de plus en plus profond. Que c’est bon, comme j’aspirais à cette délivrance.
Et j’ai crié ma jouissance lorsqu’il s’est déversé en moi, je lui ai serré la taille de mes jambes le contraignant à être encore plus profond en moi.
J’ai senti ce liquide chaud me remplir, couler en moi ce qui a encore augmenter mon orgasme criant de ce plaisir tant attendu.
Il s’est affalé à côté de moi, nous sommes en sueur.
Le temps de reprendre notre souffle et il me caresse un sein, titille le téton pointé vers le ciel, le tire en me faisant frémir, suce comme un bébé (parait-il). Une main parcourt mon ventre, se vautre dans mes poils pubiens mouillés et nous remettons le couvert.
Cette fois, il me couche sur le ventre, place un oreiller sous mon bassin et glisse son sexe entre les fesses, face à mon petit trou déjà bien humidifié par nos exploits précédents.
.
- Doucement lui ai-je dit comprenant où il veut s’introduire. C’est la première fois.
Il est doux, s’introduit lentement. J’ai un peu mal mais la douleur est supportable aussi je le laisse poursuivre sa pénétration. Sans cri, en soufflant pour atténuer ma crispation.
Enfin, il arrive au fond et je sens ses valseuses toucher mes fesses. Une sensation extraordinaire qui s’accentue lorsqu’il commence à entrer puis sortir, ses attributs mâles me frappant au fur et à mesure de ses allées et venues.
D’abord lentement puis de plus en plus vite.
Et je gueule mon plaisir, jouissant comme jamais auparavant lorsqu’il s’est épanché dans mon fondement.
Je n’avais jamais connu une telle jouissance.
Nous nous sommes écroulés sur le lit après deux heures d’activité intense, récupérant de nos efforts.
Mon esprit revient petit à petit à la réalité.
Je me souviens : mon mari, son visage souriant passe devant mes yeux. L’extase du moment disparait, la réalité me frappe et j’éprouve une puissante culpabilité. Qu’ai-je fait ? Que vais-je lui dire ? Lui raconter, lui avouer ? Et comment tout cela est-il possible ?
Sans un mot, je me suis levée, habillée lui ai dit « merci » et me suis tirée vite fait.
Pas de nom, juste le prénom, Laurent (est-ce d’ailleurs le vrai ?) pas de téléphone, pas d’adresse comme me l’a conseillé Sophie. Mais ce mec m’a fait vibrer.
XXXXXXXX
Lorsque j’ai eu mon mari au téléphone, je n’avais pas vraiment l’esprit tranquille et je me suis efforcée de ne rien laisser paraître de mon malaise.
Aussi, j’ai joué la carte de l’excitation et je lui ai fait comprendre que son retour allait être particulièrement chaud. D’ailleurs, j’étais chaude comme la braise au point qu’en lui parlant, je me suis masturbée tout en pensant à cet amant inconnu qui m’avait si bien fait jouir.
J’ai dû vraiment faire un gros effort pour garder une voix calme, pour ne pas haleter sous l’emprise du plaisir. Ne pas faire apparaitre ce changement en moi, cet épanouissement dont il n’est pas responsable.
Je dois me rappeler que j’ai mon mari au téléphone et qu’il est à des milliers de kilomètres. Heureusement mais honte…
S’il a été étonné, il n’en a rien dit.
En revanche, peut-être que parce que moi-même j’étais tracassée, je ne l’ai pas trouvé très convaincant dans sa déclaration d’amour et d’envie à mon égard.
Comme si son besoin d’amour charnel se trouve éteint, assouvi. Sa voix manque de conviction, le ton un peu terne.
Heureusement qu’il n’y a pas de femme, j’aurais pu imaginer tout et n’importe quoi, allant de l’adultère à l’homosexualité. Sans doute est-ce dû au stress et à l’angoisse du danger et qu’il ne veut pas m’effrayer outre mesure. Cela ne doit pas être drôle ni aisé tous les jours dans cet environnement lourd et pesant.
Je chasse l’idée d’une relation homosexuelle vraiment trop stupide et improbable tel que je le connais.
Quant à l’adultère, il m’a dit à son départ qu’il n’y a pas de femme pilote, ce qui ne veut pas dire qu’il n’en n’existe pas dans le camp. C’est vrai que je ne le lui ai pas demandé explicitement…
Je chasse toutes ces idées saugrenues de mon esprit mais pour moi, je sais et ces pensées renforcent ma culpabilité.
Lui, il ne devra jamais rien savoir, je ne pourrais pas le regarder en face.
Bonne nouvelle, il reste deux semaines avant son retour et, me rappelant le plaisir d’une première fois, malgré mes tergiversations, je planifie rapidement deux rencontres, deux coups supplémentaires. Non sans me faire de reproches, ma culpabilité étant bien présente, mais je ne puis m’en empêcher, c’est plus fort que moi, j’ai eu tellement de plaisir la première fois.
Là, ce sont mes ovaires qui commandent, pas mon cerveau. Foutredieu !
J’ai dû me retenir de ne pas rappeler Laurent mais Sophie m’a rappelé à l’ordre : attention, pas de sentiment, pas deux fois le même.
J’ai suivi son conseil.
Je suis bien consciente, la morale en prend un coup, mais je veux profiter de mes derniers instants. Je veux des points de comparaison, connaitre de nouveaux plaisirs et en faire profiter mon époux. A son retour, l’excuse de la longue séparation ne sera plus recevable.
Et je dois me rappeler que je ne veux pas d’amant, je ne veux pas de relation durable, je ne veux pas d’histoire, de mensonge à inventer. Je veux seulement répondre à un besoin charnel, recevoir un peu de chaleur humaine et apprendre.
Mon mari revenu, plus d’à côté. Je serai la femme dévouée et fidèle mais prête à partager avec lui un amour plus charnel.
Les deux galants m’ont donné beaucoup de plaisir, et tant mieux, c’est tout de même le but du jeu. J’ai continué à découvrir et oser des actes que je ne soupçonnais pas : le 69, la sodomie.
Je dois à présent faire profiter mon mari de ces découvertes. Le tout est maintenant de lui faire accepter ces changements tout en évitant de me trahir. Je n’ai pas du tout envie d’être obligée de lui avouer mes dérapages.
XXXXXXXX
Je suis à la base lorsque son avion atterrit en cette fin d’après-midi.
Comme moi, les autres femmes de pilote sont impatientes de retrouver leurs maris, leurs amants ou leurs compagnons, les embrasser, les câliner, les serrer très fort pour leur dire tout l’amour que nous leur portons. Et puis, le prouver…
Après l’accueil chaleureux réservé à nos militaires par l’état-major, c’est à la maison que les réjouissances se sont poursuivies.
Nos retrouvailles sont grandioses, ferventes, chaudes comme jamais, nous avons fait l’amour comme des bêtes en rut.
Je lui ai proposé d’essayer la sodomie, prétextant l’excitation du retour et l’envie de nouvelles découvertes avec lui en lui précisant d’être doux car ce sera la première fois…
Etonné, il accepte, s’exécute et je suis à mon tour surprise de son savoir-faire. Je n’en dis rien et lui ne fait pas de commentaire même si je le vois surpris.
Il me procure plusieurs orgasmes, mieux encore que ceux que j’ai connus car cette fois ils sont réalisés avec amour, dans les bras de celui que j’aime.
Il n’est pas en reste. Je lui vide les couilles jusqu’à ce qu’il demande grâce.
Notre fête agrémentée de champagne a duré tard dans la nuit, faite de caresses tendres, de moments de folie totale, de moments de repos où nous profitons de nos corps par des attouchements doux, moi en caressant son sexe et lui en frôlant mon ventre, jouant avec mes poils pubiens et les lèvres de ma vulve.
Tous ces instants de bonheur sont magiques et pour la première fois, nous parlons de ce qui nous fait envie, de nos fantasmes, de sexe.
Nous sommes bien, en phase, en union totale.
Nous avons fini dans les bras l’un de l’autre, suant, dégoulinant mais heureux et comblés.
XXXXXXXX
Petit à petit, notre vie a repris. J’ai recommencé la vie maritale après ces mois de « veuvage » au cours desquels j’avais une liberté totale. Je faisais ce que je voulais, quand je le voulais et sans explication à fournir, ma seule contrainte étant mes horaires de boulot.
Finalement, la solitude a ses avantages. J’oublie les moments de déprime, de questionnements, d’angoisse. On oublie toujours les moments de mal-être pour ne retenir que les instants heureux.
Je me rappelle donc ces amants, tous différents mais tous très endurants. Peut-être que le deuxième n’a pensé qu’à son plaisir, cela n’a pas été le meilleur coup.
Le troisième était plus brutal, avec un sexe très long et très fin. Il m’a fait jouir du cul.
Mais celui qui me laisse le meilleur souvenir, c’est le premier sans doute précisément parce qu’il a été le premier. Quel pied !
Je n’ai aucun sentiment pour eux, rien que du sexe, de l’envie, du physique.
Celui que j’aime, qui me fait bien jouir et me comble, c’est mon mari. Je l’aime, comme aux premiers jours et sa présence me rassure, m’emplit de bonheur. Il est tendre, attentionné, généreux et en même temps tellement doux.
Nous faisons l’amour 3 à 4 fois par semaine, avec fougue et de moins en moins de retenue. Cette fois, nous parlons de nos envies, de nos fantasmes.
Cette séparation nous a bien changé mais aucun de nous n’a posé de question. Nous avons seulement profité de ces instants.
J’ai annulé mon inscription sur le site ainsi que le mail supplémentaire. Pas de trace, pas de mauvaise surprise.
J’ai arrêté la pilule et nous reparlons aussi famille. Malheureusement, rien ne se dessine malgré nos tentatives.
- Mon amour, je crois que nous devrions passer des examens pour nous assurer de notre fertilité.
Il tique, je l’ai sans doute un peu vexé dans sa masculinité, mais il finit par accepter.
- D’accord, prenons rendez-vous au CHU de Dinant.
XXXXXXXX
Depuis que je suis revenu d’Afghanistan, je ne reconnais pas Elodie.
Elle est déchaînée, sans doute l’abstinence en est la cause. Mais, je la trouve plus délurée, plus libérée, parle plus volontiers de sexe et de ses envies, prend des initiatives et est, au final, beaucoup plus chaude au lit. Je pourrais même dire qu’elle est devenue un bon coup.
Si je m’en réjouis, je me demande comment elle a réalisé cette transformation.
J’espère qu’elle n’a pas pris un amant pendant mon absence. Cela me fâcherait, mais j’aurais bien du mal à le lui reprocher, moi-même je ne me suis pas gêné.
Mais l’idée que ma femme puisse jouir avec un autre, qu’elle écarte les cuisses pour laisser un mec la pénétrer, qu’elle se fasse caresser, peloter et qu’elle prenne du plaisir voire du bonheur dans d’autres bras que les miens m’est insupportable.
Cette pensée ne me plaît pas du tout, et me rend plutôt nerveux.
Après bien des tergiversations, un soir, après l’amour, je l’interroge.
- Chérie, depuis que je suis revenu d’Afghanistan, tu es très demandeuse de sexe.
- Oui, en effet, dit-elle. Je me suis rendu compte que le manque de sexe était très prégnant et l’abstinence m’a poussée à me libérer.
- Comment ? En prenant un amant ?
- Oh non, que vas-tu imaginer ? Pas du tout dis-je un peu gênée. Je me suis mise à lire des histoires érotiques et regarder des films pornos. J’ai acheté quelques jouets (je les lui montre) et j’ai appris à les utiliser à mon plus grand plaisir.
- Avec quelqu’un ?
- Mais non te dis-je. Lire est très instructif et il existe des notices d’utilisation explicites, et j’ai appris pas mal de choses sur les pratiques, les positions, les zones érogènes chez l’homme et chez la femme. Je tente maintenant de mettre en pratique avec toi ce nouveau savoir.
- En tout cas, voilà une bien belle surprise et j’en suis ravi.
Ouf, je suis soulagée, il m’a cru, je crois avoir été très convaincante.
Par contre, j’ai été obligée de lui mentir ouvertement, ça je ne le voulais pas.
XXXXXXXX
Le temps passe, déjà une année depuis son retour d’Afghanistan.
Les examens médicaux n’ont rien révélés et les médecins nous conseillent d’être patients de bien choisir notre moment.
La routine s’installe à nouveau, rassurante sans doute mais rend notre vie plus terne. Si le quotidien est une preuve de continuité et de durabilité, je commence néanmoins à vouloir de l’imprévu.
Mon mari, toujours passionné de vol, a décidé de prendre des cours de pilotage d’hélicoptère. Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour prendre la mesure de ces machines volantes et très vite, a été lâché en solo et m’a emmenée en balade.
La haut, la vision est magnifique et en même temps très perturbante. Je ne reconnais pas les sites ni les villages survolés. Ma seule certitude, c’est la Meuse, étonnant de voir ce chapelet couler lentement comme un serpent argenté.
Je comprends mieux cette passion qu’il a de s’envoyer en l’air, de goûter à cette liberté certes toute relative. J’y suis sensible mais j’ai tout de même un peu peur. Comment peut-on être suspendu en l’air comme cela ?
Cette parenthèse dans notre quotidien ne dure qu’un temps, le boulot, les balades en moto ou en hélicoptère s’inscrivent eux aussi dans une routine qui n’apportent aucune fantaisie ou surprise.
La monotonie et son chapelet d’ennui et de morosité refont surface.
Et toujours pas d’enfant à l’horizon.
Sophie me rappelle sa solution « miracle », prendre un amant.
- Tu te souviens, me dit-elle, lorsqu’il était en Afghanistan ? Tu as pris quelques amants.
- Non, pas des amants, juste des coups d’un soir et dois-je te rappeler les circonstances ? Une absence prolongée, une absence de sexe et de câlins.
- Mais cela t’a bien revigorée n’est-ce pas. Et c’est ton cher mari qui en a bien profité, avoue.
- Oui, je dois le reconnaître. Mais ici, c’est un peu différent. Il est présent et prendre un amant sera nécessairement productif de mensonges, de cachoteries. Et donc de trahison.
- Non, juste des coups d’un soir comme les fois précédentes.
- Et toi ? Tu en prends des amants ?
- Oui, bien sûr et Claude mon mari n’est au courant de rien. S’il devait l’apprendre, je ne sais pas trop comment il réagirait.
- Mais tu lui mens alors ?
- Non, il est souvent parti pour son travail d’ingénieur et j’ai suffisamment de temps pour organiser mes escapades au cours de ces absences. Fais de même avec ton mari puisque lui aussi a pas mal d’absence avec ses gardes et ses missions de quelques jours à l’étranger.
- Il ne te pose jamais de question sur tes activités ?
- Si, et je les lui raconte sauf que j’omets certaines heures et certains moments.
- Donc, tu lui mens par omission. Je n’ai pas très envie de trahir mon mari. C’est vrai que j’ai énormément appris et eu beaucoup de plaisir avec les hommes que j’ai rencontrés. Tu es toujours inscrite sur ce site de rencontre ?
- Absolument et j’ai encore pu en profiter à deux ou trois reprises. Et j’ai pris mon pied ! Alors n’hésite pas mais attention, rappelle-toi : un coup d’un soir, pas d’adresse, pas de téléphone, pas de sentiment. Du sexe, et c’est tout.
- Je me souviens très bien et cela me semble prudent me connaissant.
J’hésite.
Cette fois l’excuse de l’absence prolongée ne tient pas la route.
Quand je pense que lorsque j’ai épousé Jean, je n’étais qu’une nunuche sans expérience et complètement coincée du cul. J’ai bien changé, ce que mon mari a d’ailleurs perçu mais il en est, je crois, très heureux. Nous avons maintenant une sexualité nettement plus franche, plus « volontaire ».
Mais avec le temps le sexe devient rituélique, toujours de la même manière, sans originalité, presque par habitude, et le rythme de nos rapports diminue, de trois à quatre fois, nous en sommes à environ une fois par semaine, parfois deux même si chaque fois il me fait grimper aux rideaux.
A cause de lui et pour lui, je me suis délurée, voire dévergondée et mes besoins ont augmenté. Je ne peux pas dire que je sois en manque, mais j’ai un manque de fantaisie.
J’ai pourtant essayé de l’attirer plus vers le lit : tenue sexy, sous-vêtements affriolants, décolletés plus profonds. J’ai même tenté un strip-tease mais je ne rivalise pas avec sa moto, son fichu hélicoptère et ses matches de foot !
C’est le destin qui a décidé pour moi.
Le destin n’est pas une question de chance. C’est une question de choix : il n’est pas quelque chose qu’on doit attendre mais quelque chose que l’on doit accomplir. (William Bryan).
- Allo, ma chérie ? Comment vas-tu ?
- Bien, mais tu me manques de plus en plus mon amour.
- J’ai hâte de te retrouver moi aussi. J’ai très envie de te faire l’amour.
- Oh le coquin ! Moi aussi j’ai envie de toi dis-je tout bas, un peu gênée, comme si quelqu’un pouvait nous entendre. Mais dis-moi, comment passes-tu ton temps libre ?
- A vrai dire, entre les missions, les gardes, les prestations de maintenance et un peu de sport pour me maintenir en forme, j’en ai très peu.
- Tu dois aussi entretenir ton avion ?
- Non bien sûr, mais je nettoie le cockpit car c’est comme une boîte dans laquelle on s’enferme. C’est plutôt serré.
- Pas de bar où se détendre un peu ?
- Si bien entendu, heureusement. Mais à part une bière de temps à autre et les copains pour jouer aux cartes, pas de quoi fouetter un chat.
- Courage mon amour, nous arrivons bientôt à la fin de ton engagement. Encore quelques semaines et nous serons réunis. Tu as une idée de la date de ton retour ?
- Elle n’est pas encore fixée, cela dépend de la relève, mais le commandement nous annonce un maximum de trois semaines. J’attends ce retour avec impatience. Je t’aime.
J’ai raccroché le cœur emprisonné par la culpabilité, je vais le cocufier. Sophie me répète que ce n’est pas du cocufiage mais pour moi, je vais coucher avec un autre homme. Je ne vois pas la différence. Mes hésitations remontent en force et je ne suis pas certaine d’y arriver.
Le jour du rendez-vous est arrivé et, à l’heure dite, je me présente dans le petit hôtel discret en bordure de la ville de Dinant. J’ai les jambes flageolantes et me pose mille questions, j’ai peur. J’ai le sentiment qu’après, il sera trop tard, que rien ne sera plus comme avant et qu’il n’y aura pas de retour possible.
Mais j’ai vraiment besoin de satisfaire cette libido qui ne cesse de me titiller. Elle m’obsède, me vrille le bas-ventre, je ne pense plus qu’à cela.
Au comptoir de l’hôtel, un homme âgé me tend la clé avec un petit sourire moqueur qui ne me plaît pas trop et me met un peu de pression et beaucoup de honte.
Mon rendez-vous sexe est déjà dans la chambre. A peine entrée, juste un bonjour, il me dévisage, me déshabille du regard.
- Je te découvre enfin vraiment et je ne suis pas déçu. Les photos laissaient entrevoir une belle femme, mais c’est au-dessous de la réalité !
- Tu n’es pas mal non plus m’entends-je lui répondre d’une voix timide.
- Au diable les politesses, toi et moi savons pourquoi nous sommes là. Passons aux choses sérieuses.
Je suis déstabilisée, cette désinvolture à coucher avec n’importe qui me glace un peu le sang. Je suis paralysée par la peur et la culpabilité.
Il me déshabille, retire mon chemisier, mon soutien-gorge, ma jupe et ma culotte. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouve nue comme un ver devant cet inconnu.
J’ai laissé faire comme un animal que l’on mène à l’abattoir, résignée.
Je ne me reconnais pas.
Me dévorant du regard, alors que stupidement, je mets une main devant mon sexe et un bras devant mes seins pour protéger ma pudeur, il se déshabille à son tour, se moquant un peu de moi.
- C’est la première fois ?
- Oui dis-je timidement.
- Ne t’inquiète pas, cela va bien se passer.
Et il me culbute doucement sur le lit, m’embrasse dans le cou me faisant frissonner de plaisir alors qu’une main audacieuse me caresse le sexe pendant que l’autre malaxe le sein droit.
Malgré ma peur et ma retenue, mes sens se sont éveillés et je commence à apprécier le traitement. Il n’est ni brutal, ni très doux, seulement déterminé.
Je lui saisis la verge, l’entoure de ma main, caresse doucement cette hampe dressée, pense à celle de mon mari qui est bien différente et entame mécaniquement un va-et-vient lent.
Pour la première fois, je touche un autre homme que mon mari. Il a le sexe plus court mais un peu plus gros. Je frémis d’une sensation bizarre, entre le connu et l’inconnu.
Il me prend la tête de ses deux mains, la pousse le long de son torse, de son ventre.
J’agrémente cette descente de bisous légers ce qui le fait grogner de satisfaction.
- C’est bien dit-il. Continue, tu es magnifique.
Prenant confiance, j’oublie mes peurs et culpabilités et entoure l’objet du désir en maintenant des vas et viens lents d’abord, de plus en plus rapides ensuite. Ma bouche entoure ce sexe dur comme de la pierre et, accompagnant la main, je monte et descend dans une fellation très érotique.
Au bord de la jouissance (je suis fière de moi d’avoir réussi à presque faire jouir cet inconnu), il m’amène fermement à me coucher sur le dos et se glisse entre mes cuisses pour atteindre mon intimité la plus profonde.
Il me lèche, me caresse les lèvres, introduit sa langue, ressort et me lèche à nouveau. C’est délicieux, différent de mon mari.
De son doigt, il parcourt la raie pour atteindre mon petit trou. Je sursaute car jamais celui-ci n’a été caressé.
Je découvre, j’aime et j’apprécie.
Il introduit maintenant un doigt dans mon vagin cherchant mon clitoris, un autre titillant toujours mon anus.
Je gémis de plaisir.
Il se relève et s’introduit en moi sans autre forme de procès. Je me rends compte tout à coup qu’il n’a pas de préservatif.
- Tu es clean ?
- Oui ne t’inquiète pas. Et toi ?
- Moi aussi, j’ai fait un test hier pour toute certitude. Et puis, je prends la pilule. Pas de problème donc, vas-y, ne te gêne pas.
Et il m’a défoncée, m’a limée de plus en plus vite, de plus en plus fort, de plus en plus profond. Que c’est bon, comme j’aspirais à cette délivrance.
Et j’ai crié ma jouissance lorsqu’il s’est déversé en moi, je lui ai serré la taille de mes jambes le contraignant à être encore plus profond en moi.
J’ai senti ce liquide chaud me remplir, couler en moi ce qui a encore augmenter mon orgasme criant de ce plaisir tant attendu.
Il s’est affalé à côté de moi, nous sommes en sueur.
Le temps de reprendre notre souffle et il me caresse un sein, titille le téton pointé vers le ciel, le tire en me faisant frémir, suce comme un bébé (parait-il). Une main parcourt mon ventre, se vautre dans mes poils pubiens mouillés et nous remettons le couvert.
Cette fois, il me couche sur le ventre, place un oreiller sous mon bassin et glisse son sexe entre les fesses, face à mon petit trou déjà bien humidifié par nos exploits précédents.
.
- Doucement lui ai-je dit comprenant où il veut s’introduire. C’est la première fois.
Il est doux, s’introduit lentement. J’ai un peu mal mais la douleur est supportable aussi je le laisse poursuivre sa pénétration. Sans cri, en soufflant pour atténuer ma crispation.
Enfin, il arrive au fond et je sens ses valseuses toucher mes fesses. Une sensation extraordinaire qui s’accentue lorsqu’il commence à entrer puis sortir, ses attributs mâles me frappant au fur et à mesure de ses allées et venues.
D’abord lentement puis de plus en plus vite.
Et je gueule mon plaisir, jouissant comme jamais auparavant lorsqu’il s’est épanché dans mon fondement.
Je n’avais jamais connu une telle jouissance.
Nous nous sommes écroulés sur le lit après deux heures d’activité intense, récupérant de nos efforts.
Mon esprit revient petit à petit à la réalité.
Je me souviens : mon mari, son visage souriant passe devant mes yeux. L’extase du moment disparait, la réalité me frappe et j’éprouve une puissante culpabilité. Qu’ai-je fait ? Que vais-je lui dire ? Lui raconter, lui avouer ? Et comment tout cela est-il possible ?
Sans un mot, je me suis levée, habillée lui ai dit « merci » et me suis tirée vite fait.
Pas de nom, juste le prénom, Laurent (est-ce d’ailleurs le vrai ?) pas de téléphone, pas d’adresse comme me l’a conseillé Sophie. Mais ce mec m’a fait vibrer.
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Lorsque j’ai eu mon mari au téléphone, je n’avais pas vraiment l’esprit tranquille et je me suis efforcée de ne rien laisser paraître de mon malaise.
Aussi, j’ai joué la carte de l’excitation et je lui ai fait comprendre que son retour allait être particulièrement chaud. D’ailleurs, j’étais chaude comme la braise au point qu’en lui parlant, je me suis masturbée tout en pensant à cet amant inconnu qui m’avait si bien fait jouir.
J’ai dû vraiment faire un gros effort pour garder une voix calme, pour ne pas haleter sous l’emprise du plaisir. Ne pas faire apparaitre ce changement en moi, cet épanouissement dont il n’est pas responsable.
Je dois me rappeler que j’ai mon mari au téléphone et qu’il est à des milliers de kilomètres. Heureusement mais honte…
S’il a été étonné, il n’en a rien dit.
En revanche, peut-être que parce que moi-même j’étais tracassée, je ne l’ai pas trouvé très convaincant dans sa déclaration d’amour et d’envie à mon égard.
Comme si son besoin d’amour charnel se trouve éteint, assouvi. Sa voix manque de conviction, le ton un peu terne.
Heureusement qu’il n’y a pas de femme, j’aurais pu imaginer tout et n’importe quoi, allant de l’adultère à l’homosexualité. Sans doute est-ce dû au stress et à l’angoisse du danger et qu’il ne veut pas m’effrayer outre mesure. Cela ne doit pas être drôle ni aisé tous les jours dans cet environnement lourd et pesant.
Je chasse l’idée d’une relation homosexuelle vraiment trop stupide et improbable tel que je le connais.
Quant à l’adultère, il m’a dit à son départ qu’il n’y a pas de femme pilote, ce qui ne veut pas dire qu’il n’en n’existe pas dans le camp. C’est vrai que je ne le lui ai pas demandé explicitement…
Je chasse toutes ces idées saugrenues de mon esprit mais pour moi, je sais et ces pensées renforcent ma culpabilité.
Lui, il ne devra jamais rien savoir, je ne pourrais pas le regarder en face.
Bonne nouvelle, il reste deux semaines avant son retour et, me rappelant le plaisir d’une première fois, malgré mes tergiversations, je planifie rapidement deux rencontres, deux coups supplémentaires. Non sans me faire de reproches, ma culpabilité étant bien présente, mais je ne puis m’en empêcher, c’est plus fort que moi, j’ai eu tellement de plaisir la première fois.
Là, ce sont mes ovaires qui commandent, pas mon cerveau. Foutredieu !
J’ai dû me retenir de ne pas rappeler Laurent mais Sophie m’a rappelé à l’ordre : attention, pas de sentiment, pas deux fois le même.
J’ai suivi son conseil.
Je suis bien consciente, la morale en prend un coup, mais je veux profiter de mes derniers instants. Je veux des points de comparaison, connaitre de nouveaux plaisirs et en faire profiter mon époux. A son retour, l’excuse de la longue séparation ne sera plus recevable.
Et je dois me rappeler que je ne veux pas d’amant, je ne veux pas de relation durable, je ne veux pas d’histoire, de mensonge à inventer. Je veux seulement répondre à un besoin charnel, recevoir un peu de chaleur humaine et apprendre.
Mon mari revenu, plus d’à côté. Je serai la femme dévouée et fidèle mais prête à partager avec lui un amour plus charnel.
Les deux galants m’ont donné beaucoup de plaisir, et tant mieux, c’est tout de même le but du jeu. J’ai continué à découvrir et oser des actes que je ne soupçonnais pas : le 69, la sodomie.
Je dois à présent faire profiter mon mari de ces découvertes. Le tout est maintenant de lui faire accepter ces changements tout en évitant de me trahir. Je n’ai pas du tout envie d’être obligée de lui avouer mes dérapages.
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Je suis à la base lorsque son avion atterrit en cette fin d’après-midi.
Comme moi, les autres femmes de pilote sont impatientes de retrouver leurs maris, leurs amants ou leurs compagnons, les embrasser, les câliner, les serrer très fort pour leur dire tout l’amour que nous leur portons. Et puis, le prouver…
Après l’accueil chaleureux réservé à nos militaires par l’état-major, c’est à la maison que les réjouissances se sont poursuivies.
Nos retrouvailles sont grandioses, ferventes, chaudes comme jamais, nous avons fait l’amour comme des bêtes en rut.
Je lui ai proposé d’essayer la sodomie, prétextant l’excitation du retour et l’envie de nouvelles découvertes avec lui en lui précisant d’être doux car ce sera la première fois…
Etonné, il accepte, s’exécute et je suis à mon tour surprise de son savoir-faire. Je n’en dis rien et lui ne fait pas de commentaire même si je le vois surpris.
Il me procure plusieurs orgasmes, mieux encore que ceux que j’ai connus car cette fois ils sont réalisés avec amour, dans les bras de celui que j’aime.
Il n’est pas en reste. Je lui vide les couilles jusqu’à ce qu’il demande grâce.
Notre fête agrémentée de champagne a duré tard dans la nuit, faite de caresses tendres, de moments de folie totale, de moments de repos où nous profitons de nos corps par des attouchements doux, moi en caressant son sexe et lui en frôlant mon ventre, jouant avec mes poils pubiens et les lèvres de ma vulve.
Tous ces instants de bonheur sont magiques et pour la première fois, nous parlons de ce qui nous fait envie, de nos fantasmes, de sexe.
Nous sommes bien, en phase, en union totale.
Nous avons fini dans les bras l’un de l’autre, suant, dégoulinant mais heureux et comblés.
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Petit à petit, notre vie a repris. J’ai recommencé la vie maritale après ces mois de « veuvage » au cours desquels j’avais une liberté totale. Je faisais ce que je voulais, quand je le voulais et sans explication à fournir, ma seule contrainte étant mes horaires de boulot.
Finalement, la solitude a ses avantages. J’oublie les moments de déprime, de questionnements, d’angoisse. On oublie toujours les moments de mal-être pour ne retenir que les instants heureux.
Je me rappelle donc ces amants, tous différents mais tous très endurants. Peut-être que le deuxième n’a pensé qu’à son plaisir, cela n’a pas été le meilleur coup.
Le troisième était plus brutal, avec un sexe très long et très fin. Il m’a fait jouir du cul.
Mais celui qui me laisse le meilleur souvenir, c’est le premier sans doute précisément parce qu’il a été le premier. Quel pied !
Je n’ai aucun sentiment pour eux, rien que du sexe, de l’envie, du physique.
Celui que j’aime, qui me fait bien jouir et me comble, c’est mon mari. Je l’aime, comme aux premiers jours et sa présence me rassure, m’emplit de bonheur. Il est tendre, attentionné, généreux et en même temps tellement doux.
Nous faisons l’amour 3 à 4 fois par semaine, avec fougue et de moins en moins de retenue. Cette fois, nous parlons de nos envies, de nos fantasmes.
Cette séparation nous a bien changé mais aucun de nous n’a posé de question. Nous avons seulement profité de ces instants.
J’ai annulé mon inscription sur le site ainsi que le mail supplémentaire. Pas de trace, pas de mauvaise surprise.
J’ai arrêté la pilule et nous reparlons aussi famille. Malheureusement, rien ne se dessine malgré nos tentatives.
- Mon amour, je crois que nous devrions passer des examens pour nous assurer de notre fertilité.
Il tique, je l’ai sans doute un peu vexé dans sa masculinité, mais il finit par accepter.
- D’accord, prenons rendez-vous au CHU de Dinant.
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Depuis que je suis revenu d’Afghanistan, je ne reconnais pas Elodie.
Elle est déchaînée, sans doute l’abstinence en est la cause. Mais, je la trouve plus délurée, plus libérée, parle plus volontiers de sexe et de ses envies, prend des initiatives et est, au final, beaucoup plus chaude au lit. Je pourrais même dire qu’elle est devenue un bon coup.
Si je m’en réjouis, je me demande comment elle a réalisé cette transformation.
J’espère qu’elle n’a pas pris un amant pendant mon absence. Cela me fâcherait, mais j’aurais bien du mal à le lui reprocher, moi-même je ne me suis pas gêné.
Mais l’idée que ma femme puisse jouir avec un autre, qu’elle écarte les cuisses pour laisser un mec la pénétrer, qu’elle se fasse caresser, peloter et qu’elle prenne du plaisir voire du bonheur dans d’autres bras que les miens m’est insupportable.
Cette pensée ne me plaît pas du tout, et me rend plutôt nerveux.
Après bien des tergiversations, un soir, après l’amour, je l’interroge.
- Chérie, depuis que je suis revenu d’Afghanistan, tu es très demandeuse de sexe.
- Oui, en effet, dit-elle. Je me suis rendu compte que le manque de sexe était très prégnant et l’abstinence m’a poussée à me libérer.
- Comment ? En prenant un amant ?
- Oh non, que vas-tu imaginer ? Pas du tout dis-je un peu gênée. Je me suis mise à lire des histoires érotiques et regarder des films pornos. J’ai acheté quelques jouets (je les lui montre) et j’ai appris à les utiliser à mon plus grand plaisir.
- Avec quelqu’un ?
- Mais non te dis-je. Lire est très instructif et il existe des notices d’utilisation explicites, et j’ai appris pas mal de choses sur les pratiques, les positions, les zones érogènes chez l’homme et chez la femme. Je tente maintenant de mettre en pratique avec toi ce nouveau savoir.
- En tout cas, voilà une bien belle surprise et j’en suis ravi.
Ouf, je suis soulagée, il m’a cru, je crois avoir été très convaincante.
Par contre, j’ai été obligée de lui mentir ouvertement, ça je ne le voulais pas.
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Le temps passe, déjà une année depuis son retour d’Afghanistan.
Les examens médicaux n’ont rien révélés et les médecins nous conseillent d’être patients de bien choisir notre moment.
La routine s’installe à nouveau, rassurante sans doute mais rend notre vie plus terne. Si le quotidien est une preuve de continuité et de durabilité, je commence néanmoins à vouloir de l’imprévu.
Mon mari, toujours passionné de vol, a décidé de prendre des cours de pilotage d’hélicoptère. Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour prendre la mesure de ces machines volantes et très vite, a été lâché en solo et m’a emmenée en balade.
La haut, la vision est magnifique et en même temps très perturbante. Je ne reconnais pas les sites ni les villages survolés. Ma seule certitude, c’est la Meuse, étonnant de voir ce chapelet couler lentement comme un serpent argenté.
Je comprends mieux cette passion qu’il a de s’envoyer en l’air, de goûter à cette liberté certes toute relative. J’y suis sensible mais j’ai tout de même un peu peur. Comment peut-on être suspendu en l’air comme cela ?
Cette parenthèse dans notre quotidien ne dure qu’un temps, le boulot, les balades en moto ou en hélicoptère s’inscrivent eux aussi dans une routine qui n’apportent aucune fantaisie ou surprise.
La monotonie et son chapelet d’ennui et de morosité refont surface.
Et toujours pas d’enfant à l’horizon.
Sophie me rappelle sa solution « miracle », prendre un amant.
- Tu te souviens, me dit-elle, lorsqu’il était en Afghanistan ? Tu as pris quelques amants.
- Non, pas des amants, juste des coups d’un soir et dois-je te rappeler les circonstances ? Une absence prolongée, une absence de sexe et de câlins.
- Mais cela t’a bien revigorée n’est-ce pas. Et c’est ton cher mari qui en a bien profité, avoue.
- Oui, je dois le reconnaître. Mais ici, c’est un peu différent. Il est présent et prendre un amant sera nécessairement productif de mensonges, de cachoteries. Et donc de trahison.
- Non, juste des coups d’un soir comme les fois précédentes.
- Et toi ? Tu en prends des amants ?
- Oui, bien sûr et Claude mon mari n’est au courant de rien. S’il devait l’apprendre, je ne sais pas trop comment il réagirait.
- Mais tu lui mens alors ?
- Non, il est souvent parti pour son travail d’ingénieur et j’ai suffisamment de temps pour organiser mes escapades au cours de ces absences. Fais de même avec ton mari puisque lui aussi a pas mal d’absence avec ses gardes et ses missions de quelques jours à l’étranger.
- Il ne te pose jamais de question sur tes activités ?
- Si, et je les lui raconte sauf que j’omets certaines heures et certains moments.
- Donc, tu lui mens par omission. Je n’ai pas très envie de trahir mon mari. C’est vrai que j’ai énormément appris et eu beaucoup de plaisir avec les hommes que j’ai rencontrés. Tu es toujours inscrite sur ce site de rencontre ?
- Absolument et j’ai encore pu en profiter à deux ou trois reprises. Et j’ai pris mon pied ! Alors n’hésite pas mais attention, rappelle-toi : un coup d’un soir, pas d’adresse, pas de téléphone, pas de sentiment. Du sexe, et c’est tout.
- Je me souviens très bien et cela me semble prudent me connaissant.
J’hésite.
Cette fois l’excuse de l’absence prolongée ne tient pas la route.
Quand je pense que lorsque j’ai épousé Jean, je n’étais qu’une nunuche sans expérience et complètement coincée du cul. J’ai bien changé, ce que mon mari a d’ailleurs perçu mais il en est, je crois, très heureux. Nous avons maintenant une sexualité nettement plus franche, plus « volontaire ».
Mais avec le temps le sexe devient rituélique, toujours de la même manière, sans originalité, presque par habitude, et le rythme de nos rapports diminue, de trois à quatre fois, nous en sommes à environ une fois par semaine, parfois deux même si chaque fois il me fait grimper aux rideaux.
A cause de lui et pour lui, je me suis délurée, voire dévergondée et mes besoins ont augmenté. Je ne peux pas dire que je sois en manque, mais j’ai un manque de fantaisie.
J’ai pourtant essayé de l’attirer plus vers le lit : tenue sexy, sous-vêtements affriolants, décolletés plus profonds. J’ai même tenté un strip-tease mais je ne rivalise pas avec sa moto, son fichu hélicoptère et ses matches de foot !
C’est le destin qui a décidé pour moi.
Le destin n’est pas une question de chance. C’est une question de choix : il n’est pas quelque chose qu’on doit attendre mais quelque chose que l’on doit accomplir. (William Bryan).
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