Les doutes d'Elodie Chapitre 5

- Par l'auteur HDS Mibou -
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Récit libertin : Les doutes d'Elodie Chapitre 5 Histoire érotique Publiée sur HDS le 18-09-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les doutes d'Elodie Chapitre 5
L’amour, c’est le soleil après la pluie, mais la luxure, c’est l’orage après le soleil.


Je monte dans l’avion de retour pour revenir chez moi, retrouver ma petite femme.
Hier soir, j’ai fait mes adieux à Laura, le cœur un peu serré. Elle est sur le tarmac pour me saluer de la main et je perçois sa tristesse, car elle aussi ressent plus qu’une simple attirance sexuelle malgré tout ce que nous avions convenu.

Nous avons égayé le plus possible et le mieux possible ce séjour et elle semble ravie. Moi aussi mais je suis quand même heureux de retrouver Elodie et son corps chaud et accueillant comme d’ailleurs son cœur.

Notre nuit d’adieu a été somptueuse, faite de moments torrides mais aussi de moments tendres. Ni l’un ni l’autre n’avouons ressentir de l’amour, mais notre rapprochement confine tout de même à un attachement qui devenu plus profond.
Trois mois suffisent largement à tisser un lien fort qui, si l’on ne prend pas garde, pourrait vite se transformer en amour. Et, malgré les dénis, c’est bien ce qui nous arrive, nous devenons amoureux.
Nous avons tout de même connu des bombardements, des attaques suicide aux portes de notre camp. Des situations de stress qui rapprochent deux êtres, qui créent inévitablement un attachement particulier.
Je pars donc avec le cœur un peu lourd et, à ma demande, nous avons échangé nos adresses, téléphones privés et adresses mail.
Sans doute une erreur, mais on ne sait jamais

En vol, mon esprit se tourne vers ma femme et la joie des retrouvailles qui promettent bonheur, tendresse, sensualité, et surtout amour.

A peine l’avion a-t-il coupé ses moteurs et ouvert sa porte arrière qu’Elodie se jette dans mes bras et nous pleurons de bonheur. Nous nous enlaçons, nous embrassons comme des morts de faim. Nous ne voulons plus nous lâcher et c’est main dans la main que nous rejoignons le hall des arrivées où une petite réception est organisée pour fêter l’événement.

Une fois cette petite « obligation » remplie, nous fonçons à la maison.

Je découvre, émerveillé, la surprise concoctée par ma chérie.
- Cette piscine est vraiment magnifique mon amour. Quel cadeau, tu sais que j’en rêvais.
- Nous allons bien nous amuser en même temps que nous entretiendrons notre condition physique mon cher.
Très vite, nous enfilons nos maillots et je me jette à l’eau éclaboussant Elodie qui pousse un petit cri.
Elle me rejoint et nous jouons comme des enfants, nous éclaboussant, m’arrache le maillot dans un grand rire, je lui subtilise son soutien et pour finir nous nous enlaçons.
- Dis donc mon amoureux, comment étaient les femmes dans votre camp ! Jolies au moins ?
- Heu… je ne les côtoyais pas tellement dit-il embêté par ma question. Moi je me trouvais du côté des avions alors qu’elles se trouvaient plutôt du côté de la logistique.
- Vous deviez tout de même vous croiser, au bar par exemple.
- Oui, c’est vrai. Mais se croiser ne veut pas dire draguer et je n’ai pas l’habitude de sauter tout ce qui a jupon !
- Je te taquine mon amour. Embrasse-moi !

Une caresse, une cajolerie et nous sortons très vite de ce bain improvisé, la main dans la main, les yeux dans les yeux, nous bécotant comme des ados pour se précipiter dans la chambre.

La suite ne se raconte pas.
Mais elle a été torride, longue, ma dulcinée avait préparé ce retour en créant une ambiance douce, aphrodisiaque, utilisant des huiles essentielles, une musique suave nous enveloppant. Un climat que seule une femme amoureuse est capable de créer.
Cela a été un retour extraordinaire que nous ne sommes pas prêts d’oublier.


XXXXXXXX


Mon chéri a bénéficié de deux semaines de récupération, c’est le moins que la Défense puisse lui octroyer.
J’ai moi-même sollicité des jours de congé. Comme ce mois de septembre est exceptionnellement ensoleillé, nous avons très largement profité de notre piscine.
Notre lit se souvient très bien des moments chauds et des galipettes auxquelles nous nous sommes employés. C’était comme une nouvelle lune de miel, un renouveau pour notre couple, une libido amplifiée et du sexe débridé !
Il n’y a pas eu un jour sans que nous ne nous retrouvions allongés, enchâssés l’un dans l’autre, moi accrochée à sa virilité qui n’en finit pas de me perforer.
Quel chemin parcouru depuis notre mariage ! Quelle vie amoureuse et sexuelle avons-nous créées !

Sophie et son mari ainsi qu’Audrey et Gilles sont venus passer deux week-end au bord de la piscine, à se prélasser, nager, rire et faire bombance grâce à quelques barbecues bien arrosés.

Ombre au tableau : Lucas m’a contacté trois fois espérant un nouveau rendez-vous. Chaque fois, j’ai dû m’isoler pour envoyer des messages en lui demandant de me laisser tranquille, mon mari étant revenu.
La dernière fois, Jean, un peu agacé, m’a interrogé sur l’origine des appels.
- Qui est-ce ? me demande-t-il
- Rien d’important.
- Comment cela rien d’important. Tout le monde sait que tu es en vacances, que je suis de retour et tu me dis que cela n’est pas important ?
- Ne râle pas. C’est Catherine, la nouvelle au boulot qui veut me demander quelques précisions sur nos procédures, rien de bien méchant.
- Envoie la promener. Il y a d’autres personnes pour donner ces informations il me semble. Et pourquoi vas-tu te planquer pour parler ?
- Juste pour ne pas t’ennuyer avec mes petits problèmes de boulot. Allons, calme toi et viens dans l’eau et puis fais-moi l’amour. J’ai été tellement sevrée…

Il m’a crue, j’espère qu’il n’a pas perçu mon malaise. Attention Elodie, l’orage n’est pas passé loin. Il va falloir mettre les choses au point avec Lucas, qu’il cesse ces appels intempestifs.

Mais quand je repense à lui et à ces quelques moments passés ensemble, j’ai le ventre qui papillonne et le fond de la culotte trempée. J’ai envie de le revoir.

J’ai raconté mon escapade à Sophie.
- Tu es folle, me dit-elle. Je t’avais bien dit pas d’attache, juste le coup d’un soir, pas de téléphone, pas d’adresse.
- Je sais, mais si tu le rencontres, tu comprendras vite.
- Et ton mari ? Qu’en fais-tu ? Tu vas divorcer ?
- Mais non, il n’en n’est pas question ! Je l’aime plus que tout au monde.
- Ben là, le doute m’envahit. Est-il possible d’aimer deux hommes ? Alors, que vas-tu faire ?
- Je l’ignore encore. Et pour répondre à ta question, je me rends compte qu’il est possible d’aimer quelqu’un et puis de baiser avec un ou des autres. C’est bien ce que tu m’as appris n’est-ce pas ? C’est le mari qui en profite disais-tu ? Et, par hasard, tu ne ferais pas la même chose ?
- J’ai quelque aventures, mais je m’en tiens à ce principe : jamais le même. Quand je couche avec mon mari, nos ébats sont d’autant plus chauds que mes sentiments pour lui sont décuplés. Mon couple en profite largement.

Je reste songeuse, Sophie a raison bien sûr. Je suis prise entre mon amour pour l’homme de ma vie et l’aventure avec Lucas, ce délicieux sentiment d’être hors du temps et de ne vivre que pour moi-même. Il faut dire que lorsque je le retrouve, rien d’autre ne compte, nous sommes là pour en profiter et prendre du bon temps. Au diable les soucis quotidiens, le ménage, la lessive et le boulot ! Et puis, quelle virilité il dégage et qui se traduit par des rapports plus brutaux, ce qui n’est pas pour me déplaire.

De son côté, mon mari reçoit de temps en temps des messages dont il ne me dit rien. Parfois, pour y répondre, il se retire dans son bureau pensant que je ne vois rien. Cela ne fait qu’alimenter mes doutes.
Quand je l’interroge, il m’explique que ce sont des messages proposant des balades en hélicoptère et qu’il veut consulter son agenda. Souvent d’ailleurs, il refuse me dit-il, préférant rester avec moi.
Je suis même heureuse que mon mari ait tant de délicatesse à mon égard. Cela ne fait que renforcer mon malaise à son égard.


XXXXXXXX

Régulièrement, Laura me donne de ses nouvelles..
Hier encore, j’ai reçu un message par WhatsApp dans lequel elle m’annonce que son mariage bat de l’aile. Elle ne trouve plus sa place et se demande s’il ne la trompe pas.
Je la soutiens comme je peux et lui promet qu’à l’occasion, je viendrai lui rendre une petite visite amicale. Et si elle le souhaite, je viendrai en hélicoptère la chercher pour une balade en l’air.
Elle est très enthousiaste. Pour l’hélicoptère ou pour me retrouver ?

XXXXXXXX

Les vacances sont finies, je reprends le travail et mon homme retourne à sa caserne.
- Mon chéri, peux-tu me faire connaître tes horaires de boulot ?
- Pourquoi veux-tu cela ? dit-il un peu surpris.
- J’essaie de faire correspondre nos deux horaires. Nous arrivons à la période hivernale et je vais comme chaque année pouvoir prendre mes jours de récupération. J’aimerais que nous puissions être ensemble un maximum.
- Bonne idée mon amour. Je vais demander au dispatching.

Quelques jours plus tard il revient avec un horaire courant sur tout le mois d’octobre et de novembre.
- Attention me dit-il, il y a toujours des changements possibles, rien n’est vraiment figé. Mais au moins nous avons une idée pour 90% du temps.
- Parfait, je m’organise au maximum.

Nous reprenons notre vie, notre quotidien. L’amour en fait partie, mais au fur et à mesure des semaines, la folie du retour s’est estompée.

L’hiver se poursuit, nous tentons d’accorder nos agendas pour pouvoir organiser quelques activités : théâtre, cinéma, restaurant, invitation des amis chez nous ou se rendre chez eux.

Je profite des absences de Jean pour retrouver Lucas. Petit à petit, je comprends que je suis accro à sa manière de me baiser, plus virile, plus bestiale que mon mari. Lui, il me fait l’amour avec douceur et tendresse mais cela manque un peu de piquant.

Nous passons le réveillon avec nos amis les plus proches que sont Audrey, Gilles, Sophie et Claude.

La maternité refait surface et je lui propose de réaliser de nouveaux examens plus approfondis que par le passé. Rien ne nous perturbe : plus de mission de guerre, pas de problème de boulot, pas de problème de couple, tout au moins en apparence.
Au fond de moi, j’ai seulement ce secret teinté de culpabilité de ma liaison avec Lucas.

Chacun à notre tour, nous effectuons ces examens, les résultats étant attendus dans plusieurs semaines.

Lassée de cette insatisfaction, je deviens bougonne, râle pour pas grand-chose.
Nous nous accrochons de plus en plus sans que la situation ne dégénère, mais parfois, la tension est forte.
Je me réfugie alors dans les bras vigoureux de Lucas.
« C’est dans ceux de mon mari que je devrais trouver le réconfort » me dis-je, honteuse.


Arrivent les beaux jours et la piscine redevient utilisable dans des conditions de température correcte.
Je vais donc souvent me baigner pour y dépenser mon trop plein d’énergie et noyer mon insatisfaction.
Un soir, Jean revient de la caserne et il me trouve entièrement nue, allongée sur un transat.
- Que fais-tu dans cet état ? m’interroge-t-il.
- Tu le vois mon chéri. Dorénavant, nous irons nus à la piscine et nous bronzerons dans le plus simple appareil.
- Mais je ne veux pas moi. Et si quelqu’un arrive ?
- Nous aurons bien le temps de nous couvrir. Et si on nous surprend, il n’y aura pas mort d’homme, la nudité est naturelle après tout.
- Qu’est-ce que c’est que cette nouveauté ?
- Comme tu le dis, un peu de nouveauté pour pimenter notre vie, en particulier notre vie sexuelle qui devient franchement morne.
- Tu plaisantes j’espère ?
- Absolument pas. Allez, déshabille-toi, va nous chercher l’apéro et rejoins-moi. Tu verras, quelle sensation de liberté on peut ressentir !

Bougon, il s’exécute, ramène un kir et s’installe nu à côté de moi. Je vois qu’il est bien secoué et pas très rassuré. Moi, je rigole mais lui est un peu vexé.

XXXXXXXX

Le week-end suivant, j’invite Elodie à m’accompagner en hélicoptère car je sais qu’elle adore cela.
Contre toute attente, elle décline l’invitation.
- Je suis désolée chéri, mais j’ai beaucoup de retard dans la lessive et le ménage. La belle saison arrivant, j’ai dû faire pas mal d’heures supplémentaires au boulot comme tu as pu t’en apercevoir. Au surplus, depuis quelques jours, je suis nauséeuse et ressens quelques douleurs au ventre, ce qui n’arrange rien à mon état de fatigue.
- Tu es nauséeuse ? un espoir dans la voix.
- J’ai fait un test de grossesse mail il s’est avéré négatif dis-je dépitée.
- Dommage. Tu ne peux vraiment pas reporter à demain ce travail ? Une occasion de se retrouver.
- Non, je vais rester tranquillement ici, faire mon travail ménager et me reposer. Et demain, j’ai envie d’un dimanche tranquille d’autant que le temps s’annonce particulièrement beau. Nous profiterons ensemble de la piscine, rien qu’à nous deux me dit-elle d’une voix suave annonçant des moments chauds.
- Dommage dis-je dépité. Je vais appeler Gilles pour voir s’il ne veut pas m’accompagner.
- Combien de temps ta balade?
- Je serai de retour vers 17H30 environ, ne t’inquiète pas.

Je téléphone à Gilles qui, ravi, vient rapidement me rejoindre à la maison et nous rejoignons l’aéro-club en moto. En l’air, muni de son appareil photo, il mitraille les environs, la Meuse, la citadelle de Dinant.
- Jean, peut-on passer au-dessus de mon domicile, je ferai des photos aériennes de la maison ?
- Pas de problème et si tu es d’accord, nous passerons aussi au-dessus de ma maison. Tu pourras prendre des clichés de l’ensemble maison-piscine. Mais tu dois savoir que je ne peux descendre au-dessous de 500 pieds pour survoler les habitations.
- Pas grave me dit-il, j’utiliserai mon téléobjectif.

Le vol est parfait, les conditions de clarté excellentes si bien que Gilles mitraille littéralement sa maison.
Arrivés au-dessus de la mienne, nous tournons autour comme un vautour et Gilles s’applique à prendre des photos sous tous les angles.
J’aperçois une voiture rouge garée devant la maison, véhicule que je ne connais pas mais comme je ne peux descendre, je demande à Gilles de prendre quelques photos.

La balade terminée, nous rentrons à la base. Je reprends la moto, Gilles assis derrière moi,

Prenant le passage le long de la maison, nous débouchons directement dans le jardin, qu’elle n’est pas ma surprise de retrouver Elodie nue, allongée le long de la piscine, alanguie, les cheveux ébouriffés et rouge.
Gilles sur mes talons ne rate rien du spectacle et manifestement est ravi, ne baissant nullement les yeux, car enfin pourquoi se priver ?
Surprise, Elodie cache ses seins d’un bras, de l’autre, elle tend la main vers son minou pour le couvrir prenant ainsi une stature un peu ridicule.
- Je vais me rhabiller dit-elle confuse
- Tu as ce que tu cherchais lui crie Jean, furax.
- Ne t’énerve pas dit Gilles. Ce n’est pas bien grave et puis ta femme est très belle…
- Toi, n’en profite pas mon salaud

Les deux hommes s’installent à la table extérieure et copient les photos vers l’ordinateur portable de Jean qui n’arrête pas de bougonner.
Elodie revient, tête basse, apportant des boissons rafraichissantes.

Pendant encore une demi-heure, ils discutent gentiment de choses et d’autres. Enfin, Gilles prend congé et laisse les époux en tête à tête.
- Tu es contente de toi, je suppose, t’exposer ainsi aux yeux de mon ami ?
- Je ne pouvais pas savoir que vous reviendriez ensemble et que tu emprunterais le côté de la maison. Tu n’as qu’à placer une barrière et cela n’arrivera plus ! dit-elle, un peu agressive.
- Tu sais parfaitement que nous sommes partis ensemble sur ma moto et que nous devions immanquablement revenir ensemble !
- Ecoute, il n’y a pas mort d’homme et je me suis dépêchée de me rhabiller.
- C’est vrai mais sois plus prudente, je n’ai pas l’intention de te voir t’exhiber comme une vulgaire pétasse !
- Embrasse-moi et dis-moi que tu me pardonnes et que tu m’aimes dit-elle avec un sourire qui ferait fondre la banquise.
- Oui je t’aime mais comprends que cela me met mal à l’aise.
Et ils s’embrassent amoureusement, blottis l’un contre l’autre.

- Je suis curieux de voir ces photos dit Jean.
- Quelles photos ?
- Avant de rentrer, Gilles a demandé de survoler nos maisons et faire quelques vues aériennes de nos habitations.
- Vues aériennes balbutie Elodie ?
- Ben oui, il a photographié notre maison et je lui ai demandé d’avoir une vue d’ensemble de la propriété.
- Ensemble ? dit Elodie,
- Oui, la maison, le jardin et la piscine. Je ferai encadrer la plus belle pour la mettre dans mon bureau. Ce sera super, non ?
- Heu…oui, oui bien sûr rétorque Elodie, morte de peur.

Se reprenant rapidement, elle propose à Jean d’aller dîner au restaurant.
- Avec le taf d’aujourd’hui, je n’ai pas encore préparé à manger et je reconnais être fatiguée.
- J’espérais voir les photos, je suis tellement curieux de les découvrir.
- Nous regarderons ensemble demain. Allons dîner.
- D’accord, je me change et nous partons.
- Je te suis, un petit peu de maquillage et haut les cœurs dit Elodie, soulagée de ce répit.

Au restaurant, les époux goutent avec délectation les délicieux plats préparés par ce chef doublement étoilé. L’ambiance est calme, feutrée, propice au bien-être.
- Dommage que tu ne nous aies pas accompagnés pour cette balade. C’était absolument magnifique, rarement le ciel a été si dégagé et clair. Une vraie carte postale.
- Je suis désolée mon cœur, mais il fallait bien absorber toutes ces tâches ménagères. D’ailleurs, tu pourrais t’y mettre aussi, cela me soulagerait.
- C’est vrai, mais reconnais que je m’occupe de toute notre gestion financière et, au passage, je me permets de te dire que la piscine a couté un pont.
- Tu regrettes ?
- Non absolument pas, rassure-toi, elle est magnifique. Je dois aussi m’astreindre à tous ces petits travaux d’entretien. Sans cela, la maison sera vite délabrée.
- Tu exagères un peu là.
- Non et maintenant, tu me demandes de placer cette barrière sur le côté de manière à ne plus avoir de surprise comme cette après-midi. Enfin, la bonne surprise a surtout été pour Gilles n’est-ce-pas…
- N’en rajoute pas une couche, je suis très gênée de ce qui s’est passé.
- Surprenant. Je te rappelle que c’est toi qui a voulu t’installer nue au bord de la piscine. Moi, je ne suis pas un grand adepte.
- Sans doute, mais je ne voulais pas m’exhiber à un autre homme. Il n’y a que toi et…

Face à la porte d’entrée du restaurant, Elodie voit avec effroi arriver Lucas.
Elle blêmit, arrête de parler, se tasse sur sa chaise. Si elle pouvait, elle rentrerait sous terre et bien profondément !

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