Les petites stagiaires: Aglaé III,5

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Les petites stagiaires: Aglaé III,5 Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-06-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Aglaé III,5
Javeau était manifestement mal à l’aise.
-  Nous n’avons qu’à nous louer, mon cher Dumas, de la façon, toute professionnelle, dont vous en usez avec les stagiaires qui vous sont confiées. Toutefois, dans le cas présent, il nous a semblé souhaitable de faire découvrir à Mademoiselle Carpeau une autre facette de l’entreprise. C’est pourquoi nous avons décidé de la placer dorénavant sous la responsabilité de Madame Gonthier.
Et Aglaé a déménagé dans le bureau d’Elsa.
– En douce qu’elle a dû sacrément y faire. Mais bon, voilà ! Elle y est arrivée.
– Et l’intérêt de la chose ?
– Vous êtes trop, vous, dans votre genre. Vous avez quoi devant les yeux ? Voilà une meuf qui, depuis des années, a des vues sur vous. Qu’est sur un petit nuage depuis que vous avez bouffé avec. Qui se dit qu’elle va sûrement réussir à vous mettre enfin dans son lit. Sauf qu’avec moi elle sait pas sur quel pied danser. Il y a quelque chose entre nous ou pas ? Je m’échine à lui répéter tant et plus que non. Elle veut bien le croire, mais elle se dit qu’il peut bien finir par y avoir à force qu’on passe comme ça toutes nos journées ensemble. En nous séparant, elle réduit les risques. À ce qu’elle s’imagine du moins. Et en plus, elle m’a à l’œil. Bon, mais allez, il y a plus qu’à foncer. À vous de jouer.
– Je sais pas, je…– Ah, ben si ! Si ! Pas question que vous me laissiez en plan. Manquerait plus que ça ! Fini, sinon, de m’écouter avec Ewin. Et puis vos deux copines, là, elles peuvent toujours se gratter : elles verront rien du tout. Non, mais attendez ! Je m’en fais une fête, moi, de vous rendre la monnaie de votre pièce. De vous écouter, sans qu’elle s’en doute, avec elle. Surtout maintenant qu’on va être dans le même bureau toutes les deux. Que je pourrai repenser, en la regardant travailler, à la façon dont elle couine quand vous la sautez. Qu’est-ce qu’elle va faire ? À votre avis ? Elle va me raconter ? Je sais pas. Parce que, d’un côté, elle est mariée, elle a pas intérêt à ce que ça s’ébruite, mais, de l’autre, ça va forcément la démanger d’en parler. Surtout à moi, s’agissant de vous. De toute façon, dans un cas comme dans l’autre, je sens qu’on va bien s’amuser.

Elsa m’a gratifié d’un large sourire.
-  Assieds-toi ! Je te conseille le ragoût à la mentonnaise. Il est de toute première qualité.
Un autre sourire. Plus large encore.
– Tu sais que tu m’as fait sacrément cogiter ?
– À propos de quoi ?
– De plein de choses !
– Mais encore ?
– C’est terrible d’être son propre geôlier.
– Ah, ça !
– En prendre conscience, c’est bien. C’est un grand pas en avant. Encore faut-il être capable, après, de se libérer de ses chaînes.
– Tu y arriveras.
– Je sais pas. J’espère.
– Je t’y aiderai. Dans la mesure du possible.
– Je veux bien, oui.
– Tu sais, Elsa, tout le monde a droit au bonheur. Ou, à tout le moins, au plaisir qui en est souvent l’antichambre.
– Et c’est là que le bât blesse.
– Parce que ?
– Parce qu’intellectuellement, j’en suis convaincue, mais dès qu’il s’agit de mettre en pratique, il y a plus personne. J’ai beau me répéter tant et plus que je suis idiote, que ça fait près de deux ans que mon mari m’a pas touchée, qu’il va sûrement voir ailleurs et qu’il n’y a aucune espèce de raison pour que moi, de mon côté, je fasse ceinture, eh ben non, je bloque. Je suis pas trop mal foutue pourtant…– Ah, ça, c’est le moins qu’on puisse dire.
– C’est pas pour me vanter, mais j’ai des occasions plus souvent qu’à mon tour. Et j’en profite pas. Je suis incapable d’en profiter.
– Parce que t’es pas encore tombée sur la bonne personne. Quand tu l’auras trouvée, tu réfléchiras plus. Tu te poseras plus de questions. Tu n’écouteras que ton désir. Tu fonceras.
– Peut-être…– Mais bien sûr.
– En attendant, je peux te demander quelque chose ?
– Tout ce que tu voudras.
– Si tu savais quel bien ça me fait de parler avec toi.
– Il faut continuer alors. Mais peut-être ailleurs qu’ici. Un endroit où on sera plus tranquilles. Où il y aura moins de bruit. Et où on sera pas pressés par le temps.
– Choisis, toi !
– Samedi ? Samedi après-midi ? Au Luxembourg ? Devant les grilles ?
– J’y serai.

Sur le coup de six heures, Aglaé a débarqué chez moi. Toute seule. Sans Ewin.
-  Alors ? Elsa à midi ? Vous avez mangé ensemble ?
– Bien sûr.
– Elle m’a rien dit du tout, après, au boulot. Rien de rien. Pas un mot. Mais ça, fallait s’y attendre. Bon, mais allez, racontez-moi, vous !
Elle m’a écouté avec infiniment d’attention.
– Oui, samedi elle y passe, quoi ! En douce qu’elle sait manœuvrer, hein, à jouer les petites choses pleines de scrupules comme ça ! Il est bien rôdé son numéro. Qu’est-ce vous pariez que vous êtes pas le premier à qui elle le sert ? Que, chaque fois qu’un type lui plaît, il y a droit. Et que si ça se trouve, le mari, il la délaisse pas tant que ça. En prime ! Je la vois bien dans le rôle. Bon, mais ça, nous, c’est pas notre problème. L’essentiel finalement, dans cette histoire, c’est que tout le monde y trouve son compte. Chacun à sa façon. En attendant, si on profitait de ce qu’Ewin n’est pas là ?
– Il viendra pas ?
– Si, mais plus tard ! Beaucoup plus tard. Alors ce qu’on pourrait…– Oui ?
– Vous devinez pas ?
– Tu vas me faire voir.
– Vous êtes très perspicace. Je vais vous faire voir, oui. Que vous sachiez aussi précisément que possible comment je suis faite. Vous vous représenterez bien comme ça quand vous m’entendrez avec Ewin. Ce sera mieux pour vous. Et pour moi aussi du coup ! Sans compter qu’il faut pas que je laisse Elsa occuper le terrain toute seule. Il y aurait rien de pire…Elle a laissé s’installer une longue plage de silence entre nous. Et puis elle a ouvert son chemisier. Un premier bouton. Un second.
– Je continue ?
J’ai dégluti. Acquiescé. Oui, bien sûr qu’elle continuait. Bien sûr. Quelle question !
Les autres. Tous les autres. Lentement. Un à un. Elle est sortie du corsage, l’a rejeté derrière elle. Le soutien-gorge était blanc, parsemé de petites fleurs roses. Elle l’a dégrafé, en a laissé couler les bretelles le long des bras. Sans jamais me quitter des yeux. Les seins étaient en dénivelé doux, parcourus de fines veinules bleues. Les pointes en étaient légèrement dressées.
J’ai longuement savouré. Et elle m’a longuement regardé savourer.
– Vous aimez ?
Si j’aimais !
Elle s’est levée. La jupe est tombée. La culotte était blanche, légèrement transparente, ornée de petites broderies en relief. Ton sur ton.
– Vous bandez ! Et pas qu’un peu !
Elle s’est retournée, l’a descendue, m’a laissé me repaître tout mon saoul de ses fesses. De jolies petites fesses gentiment rebondies, au sillon profondément creusé entre elles.
– Devant ! S’il te plaît, Aglaé, devant, maintenant !
Elle m’a fait face, le sourire mutin, les deux mains ramenées en coquille devant elle.
– Ma chatte ? C’est ça que vous voulez ? Oui, ben vous d’abord ! Votre queue ! Moi aussi, faut que je me rende compte. Que je puisse bien me représenter avec quoi vous vous faites plaisir quand je suis occupée, à côté, avec Ewin.
Ma queue ? C’était pas bien compliqué. Ah, comment il a volé mon pantalon ! Là ! Voilà ! Elle m’a jeté un regard appuyé en bas, s’y est attardée, m’a longuement détaillé.
– Mouais ! C’était bien un peu comme ça que je me l’imaginais. On s’attend toujours à je sais pas quoi d’extraordinaire, mais c’est bien toujours un peu pareil finalement. À quelques détails près. Oh, mais vous vexez pas, hein ! Elle est pas mal quand même !
Elle n’a pas retiré ses mains.
– Vous allez me chercher quelque chose à boire, tiens, plutôt ? J’ai une de ces soifs.
Quand je suis revenu, un verre à la main, elle était allongée de tout son long sur le canapé. Elle me tournait le dos.
– Vous voulez toujours ?
Un peu que je voulais !
Elle a lentement déplacé sa jambe gauche. L’a remontée. Plus lentement encore. Ça lui a mis la chatte à découvert. Sur toute la longueur. En replis soyeux. En ciselures dentelées. En pleins et déliés rosés. Je me suis gorgé d’elle. Je m’en suis repu. Ma main sur moi. Je me suis enserré. J’ai entrepris un fougueux et impatient va-et-vient.
– Je vous vois, vous savez !
Dans la glace, juste au-dessus de la petite sellette de l’entrée.
Nos regards se sont croisés. J’ai poursuivi de plus belle. À l’entrée de son petit réduit d’amour une goutte a perlé. Ça s’est étendu en doux chatoiement moiré. Mon plaisir a surgi, s’est répandu au hasard. Sur ses reins. Sur ses fesses. Sur le bord du canapé. Sur le tapis.
Elle s’est redressée, m’a souri.
– Eh ben dites donc, je vous ai mis dans un état ! J’ai bien cru que vous alliez la casser à vous acharner dessus comme ça. J’adore. J’adore vraiment. Toutes les filles, ça vous fait pareil quand vous les voyez à poil ?
– Plus ou moins. Mais faut reconnaître qu’avec toi, ça atteint des sommets. On n’a pas idée d’être aussi bien foutue !
– Merci. Maintenant au moins comme ça, quand vous aurez l’oreille collée à la cloison, à côté, vous saurez concrètement de quoi il retourne. Vous me verrez dans votre tête. Et moi, je saurai comment vous êtes en train de vous y prendre. Bon, mais c’est pas tout ça ! Quelle heure il est ? Hou là là ! Il va arriver. Allez, on regagne chacun notre chambre. Pas question qu’il se doute de quoi que ce soit.

Cinq minutes plus tard, il était là.
-  Comment il me tardait, Ewin, tu peux pas savoir !
– Je vois ça, oui ! T’es toute trempée.
– C’est de t’avoir attendu. D’y avoir pensé en t’attendant.
Il y a eu un râle. Un autre. Et son plaisir a déferlé. En grandes vagues éperdues. En longs sanglots éplorés.
Et encore dans la nuit. Et aussi au petit matin.

-  Oh, ce feu d’artifice ! Vous avez entendu ça ? Ah, vous m’aviez mis en appétit devant le canapé, ça, on peut pas dire. Et vous ? Vous vous l’êtes refait ? Oui ? À chaque fois ?
– Pas la dernière.
– Je vous avais épuisé, hein ! Dommage pour vous ! Parce que la dernière justement, il m’a prise en levrette. Ça vous aurait complètement revigoré de le savoir, je suis sûre. Sauf qu’on n’avait pas choisi de signal pour ça. Il y avait pas moyen de vous avertir sans éveiller ses soupçons. En attendant, ce qu’il y a de clair, c’est que je suis dix fois plus avec vous qu’avec lui quand il me baise…– Ben oui, mais…– Mais quoi ? Vous en profitez bien quand même, non ?
– Je dis pas le contraire, seulement…– Seulement vous êtes bien un mec, tiens ! Vous avez très envie de me gicler dedans. Oh, mais ça viendra, va !
– Quand ?
– Bientôt. Occupez-vous bien d’Elsa et ça viendra. Vous serez pas déçu, vous verrez.

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