Les petites stagiaires: Elodie, II,3
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-04-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Elodie, II,3
Alors toi, en semaine, tu peux pas te lever, et le dimanche, t’es debout aux aurores !
– Elle est partie, Amandine ?
– Il y a un quart d’heure. Oh, mais fais pas cette tête-là ! Elle reviendra. Et puis on ira la voir à Rennes.
– Oui, hein ! Quand ?
– Bientôt.
– Bon, mais si on se bougeait en attendant ? Si on faisait quelque chose pour une fois ? J’ai vraiment pas envie de passer tout mon dimanche sur mes cours. Surtout maintenant que…– Que quoi ?
– Ben, que ! Vous savez bien !
– Tu veux aller où ?
– N’importe. Ça m’est égal. Choisissez, vous !
Ça a été la ménagerie du Jardin des Plantes. Où elle s’est longuement attardée à contempler les fauves. Puis les loups. Et enfin les reptiles.
– Ça me fascine toutes ces bestioles. Depuis toute petite. C’est là-dedans que j’aurais dû faire une formation, plutôt, tiens !
On a remonté la Seine. On s’arrêtait, de temps à autre, devant le bac d’un bouquiniste. On feuilletait. On repartait.
– Faut pas que je me laisse tenter. J’en ai déjà tout un tas des trucs à lire.
À midi, on s’est installés, pour déjeuner, dans un coquet petit restaurant, tout en bas de la rue de Bièvre.
– On passe une sacrée bonne journée, hein, n’empêche ! Vous trouvez pas, vous ?
– Oh, si ! Si ! Et d’autant plus agréable que je suis là avec toi, que je te regarde, que je te parle et qu’en même temps je me dis que ce soir…– Vous me verrez encore toute nue. Comme tous les soirs. Vous en avez pas marre depuis le temps ?
– Ah, non alors ! Et toi ?
– Elle vous a parlé Amandine, hein ! Elle vous a dit pour la porte de la salle de bains. À moi aussi elle m’a raconté des tas de trucs sur vous. Plein. Des trucs que, de vous, j’aurais jamais crus.
Elle s’est longuement perdue dans ses pensées, m’est revenue d’un coup.
– C’est trop jouissif n’empêche quand t’arrives à enflammer un mec à fond !
– Tu l’as fait souvent ?
– Ben, pas tant que ça finalement. Parce qu’il y en a, on peut pas dire que ça compte. Ceux que tu croises juste comme ça vite fait, que t’as pas le temps d’en profiter vraiment, c’est sans intérêt. Non, là où ça vaut le coup, c’est quand ça dure, quand le type t’as l’occasion de te trouver au quotidien avec. Comme vous. Ou le propriétaire la fois où j’étais en coloc avec Cynthia. Ah, c’était quelque chose celui-là !
– Raconte…– Oh, c’était il y a trois ans. Presque quatre. Après avoir longtemps cherché, on avait fini par se dégoter un petit truc de plain-pied toutes les deux. Sympa. Avec les proprios qu’habitaient juste à côté. Une quarantaine d’années ils avaient. À peu près. Et vous savez ce qu’il avait fait, lui ? Il nous avait trafiqué le store de la salle de séjour. En coinçant deux bouts de règle dans les rainures pour l’empêcher de descendre jusqu’en bas. Il s’en fallait de deux bons centimètres. Ce qui lui permettait de venir nous mater, le soir, une fois la nuit tombée. Sauf que nous, on n’avait pas tardé à éventer le stratagème et que, d’un petit appentis, à côté, on pouvait le voir en train de le faire si on voulait. On s’en privait pas d’ailleurs. Il y en avait une qu’allait s’y poster pendant que l’autre assurait le spectacle. À tour de rôle on s’y collait. Et que je te traverse la salle de séjour pour aller de la chambre à la salle de bains ou à la cuisine. Et en revenir. En nuisette. Ou en petite culotte. Ou même carrément à poil. Et que je te me vautre sur le canapé, les genoux remontés bien haut, pour lui offrir des aperçus aussi saisissants que possible. On adorait. Et on adorait aller le regarder en train de nous observer. Il s’agenouillait pour être à bonne hauteur. Il ouvrait son pantalon. Il se mettait la queue à l’air. Il s’acharnait dessus. On voyait bien avec la lumière du réverbère, de l’autre côté de la haie. Ça lui jaillissait vite. Presque tout de suite. Mais il restait quand même. À se la toucher. À se la faire ressusciter. Et il recommençait. On se racontait après avec Cynthia. Ce qu’on avait montré et ce qu’on avait vu. Bien en détail. Il y avait aussi des fois où on y restait toutes les deux dans le séjour. « Parce qu’attends, il va finir par trouver ça louche, à la longue, d’en avoir qu’une à chaque fois. Il va se demander pourquoi. » Ça tournait carrément au concours entre nous ces jours-là. À celle qui l’exciterait le plus. On l’imaginait. On lui parlait. Comme s’il était dans la pièce avec nous. « Tu vois bien, là ? Ça te plaît ? Oui, hein ? Tu serais difficile, remarque ! Parce qu’il faut bien reconnaître : il y en a de plus mal fichues, non ? Bon, mais qu’est-ce qui te tente ? Qu’est-ce tu veux que je te montre ? Mes seins ? C’est bien parce que c’est toi. Mais ouvre tout grands les yeux ! Profites-en vite. Parce que je vais pas te les laisser longtemps. » Fallait qu’on fasse attention. De pas se laisser emporter par notre élan. Qu’il ne soupçonne pas, à force, qu’on l’avait percé à jour. Ç’aurait plus été du tout la même chose. »
Sur le trottoir, en sortant, j’ai suggéré un petit tour au Luxembourg.
Elle a fait la moue.
‒ Oui, oh…– Non ? Qu’est-ce tu voudrais alors ? Dis !
– Rentrer prendre une douche. Parce que de vous avoir raconté tout ça…Un quart d’heure plus tard, on était à la maison. Nos vêtements ont volé aux quatre coins de la salle de bains.
– Non, attendez ! Escaladez pas avec moi. Pas tout de suite.
– Hein ? Mais pourquoi ?
– Vous verrez bien !
Elle s’est mouillée, savonnée, frottée. Et puis, pour le laver, elle a posé un pied sur le rebord de la baignoire. J’ai dégluti. Comment ça la lui entrebâillait la chatte ! Ça me la donnait. Ça me l’offrait. En sinuosités dentelées. En luxuriances humides. De tout près. De si près.
– Oh, merci. Merci.
Je me suis empoigné, frénétiquement emporté vers mon plaisir. Qu’elle a regardé approcher.
– Sur moi ! Partez sur moi ! »Sur son ventre. À grandes et interminables giclées. Elle m’a recueilli, du bout des doigts, en a enduit son bouton, s’en est lissée, pénétrée. Avec l’autre main aussi. Les deux. Elle a renversé la tête en arrière. Ses joues se sont creusées, sa bouche entrouverte. Elle a fermé les yeux et elle a joui. À longues plaintes éperdues.
‒ Alors ? Paraît que ça donnait hier soir ?
– Les nouvelles vont vite.
– Entre nanas, tu sais ! Faut aussi que je te dise : de mon côté, ça y est avec Julien. C’est fait.
– Ça aura pas perdu de temps, dis donc !
– J’avais un peu prémédité mon coup. Je savais qu’Aurélie serait pas là. Elle a repiqué au hand et il y avait match au Mans. Domitille non plus. Elle avait décidé de l’accompagner. Quant à Clara, elle passait la journée à Saint-Brieuc avec une vieille copine de classe. La voie était libre. C’est pour ça que je me suis enfuie de chez toi si tôt hier matin. L’occasion était trop belle. Et risquait de ne pas se représenter avant des semaines. À onze heures tapantes, j’étais là-bas. Un prétexte-bidon pour aller frapper à côté. Où j’ai joué les innocentes. « Elle est pas là, Clara ? Ah, mais c’est vrai ! Que je suis bête ! Elle me l’avait dit. » Bon, mais il était tout seul. J’étais toute seule. On pouvait peut-être déjeuner ensemble alors, non ? Un petit truc improvisé sympa vite fait. Et ni une ni deux, on s’est retrouvés chez moi. À boire l’apéro, face à face, sur le canapé.
– Où tu l’as allumé tant et plus.
– Moi ? Tu me connais bien mal ! Non. Je me suis juste un peu penchée pour lui remplir son verre, pour lui tendre les noix de cajou. C’est pas de ma faute si les tee-shirts qu’ils font maintenant c’est plus de la qualité, s’ils bâillent tant et plus.
– Et si les robes remontent haut sur les cuisses quand on s’assied.
– Mauvaise langue !
– Et donc ?
– Et donc il a fini par passer aux aveux. Qu’il me désirait comme un fou. Qu’il pensait plus qu’à ça. Qu’il en dormait plus de la nuit. Et comme moi, de mon côté, j’en avais au moins autant envie que lui.
– Vous êtes passés à l’acte. Et c’est là que les choses se sont gâtées. Il baise comme un fer à souder.
– T’as qu’à y croire ! Il y a longtemps que j’avais pas pris un pied comme ça, oui ! Déjà que le type il soit aussi beau, t’en reviens pas, ça te met dans tous tes états, mais quand en plus tu lis dans ses yeux comment c’est important pour lui de le faire avec toi, ça te rend folle. Ça te déclenche de partout.
– Et maintenant ?
– Maintenant ça va se compliquer. Parce qu’il y a Clara. Et qu’il est hors de question qu’elle se rende compte de quoi que ce soit. Mais il y a surtout les deux autres. Qui sont à l’affût de tout. Qui vont forcément finir par soupçonner quelque chose. Et qui vont m’en vouloir à mort. Julien, c’était leur chasse gardée.
Elle pelait méthodiquement une orange, du bout de l’ongle, debout devant la fenêtre de la cuisine.
‒ Vous bandiez quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à ce qu’elle m’a dit, quand elle habitait ici Amandine.
– Faut rien exagérer non plus.
– Ce qui veut dire, en fait, que vous vous baladiez toute la journée à poil.
– Même quand il est habillé, un homme…– Ça se voit quand il a la trique, je sais, oui, merci ! Mais c’est quand même nettement plus pratique s’il est tout nu. On peut la lui regarder grimper, descendre, remonter. Savoir pourquoi. Faire ce qu’il faut pour.
– Ce que je dois comprendre…– Oh, mais vous êtes pas obligé, hein !
– Mais à une condition ! Donnant donnant. À condition que toi aussi, de ton côté…– Oui, ben alors là, sûrement pas ! Il y a pas de risque.
– Et la raison ?
– Non, mais attendez ! Si ça vous fait autant d’effet de me voir, c’est que c’est pas tout le temps. C’est que c’est juste un quart d’heure, comme ça, le soir, sous la douche. Du jour où ce serait en continu, autant que vous voulez, ça vous laisserait complètement de marbre.
– Mais non !
– Oui, ben alors là, je suis bien tranquille !
Et, à la maison, j’ai vécu nu.
‒ Ça devrait être tous les mecs, n’empêche ! Faudrait une loi qui les oblige à être comme ça. Toujours. Partout. Même dans la rue. Qu’on puisse se rendre compte, nous, les filles. Qu’on sache à qui on a à faire. Qu’on puisse jauger le matériel. Et tout et tout. Ça nous mettrait de bonne humeur pour la journée en plus. Mais enfin faut pas rêver. C’est pas demain la veille qu’ils iront nous voter une loi pareille, nos députés. Bon, mais moi je vous ai, vous. C’est déjà pas si mal.
Elle était constamment à l’affût.
– Elle vous plaît, la fille à la télé, là, hein ! Ah, si ! Si ! Au moins un peu. Vous pouvez pas dire le contraire !
De temps en temps, elle m’offrait un petit cadeau impromptu. Elle faisait, dans le plus simple appareil, une brève incursion dans la pièce où je me trouvais. Juste le temps de vérifier que les mêmes causes continuaient à produire les mêmes effets. Et elle repartait satisfaite.
Ou bien elle venait se vernir les ongles des orteils dans la cuisine.
– C’est là qu’on voit le plus clair…Elle tirait une chaise, s’y installait, venait caler le talon de son pied contre sa fesse, posait son menton sur son genou. La jupe glissait le long de la cuisse. Dessous elle était nue.
– Vous direz que je suis pas gentille avec vous après ça !
Elle jetait de fréquents petits coups d’œil à ma bite dressée.
– Eh, ben dis donc !
Au tour du deuxième pied.
J’étais parfois tenté, en la regardant, d’aller chercher mon plaisir.
– Ah, non ! Non ! Seulement le soir sous la douche, ça ! Vous pouvez bien attendre jusque-là quand même !
Sous la douche. Avec elle. Tous les soirs. Tous les soirs, sans exception, je me répandais frénétiquement pour elle. Tous les soirs, elle me regardait faire. Avec infiniment d’attention. M’accompagnait parfois. Rarement. Beaucoup trop rarement.
– Elle est partie, Amandine ?
– Il y a un quart d’heure. Oh, mais fais pas cette tête-là ! Elle reviendra. Et puis on ira la voir à Rennes.
– Oui, hein ! Quand ?
– Bientôt.
– Bon, mais si on se bougeait en attendant ? Si on faisait quelque chose pour une fois ? J’ai vraiment pas envie de passer tout mon dimanche sur mes cours. Surtout maintenant que…– Que quoi ?
– Ben, que ! Vous savez bien !
– Tu veux aller où ?
– N’importe. Ça m’est égal. Choisissez, vous !
Ça a été la ménagerie du Jardin des Plantes. Où elle s’est longuement attardée à contempler les fauves. Puis les loups. Et enfin les reptiles.
– Ça me fascine toutes ces bestioles. Depuis toute petite. C’est là-dedans que j’aurais dû faire une formation, plutôt, tiens !
On a remonté la Seine. On s’arrêtait, de temps à autre, devant le bac d’un bouquiniste. On feuilletait. On repartait.
– Faut pas que je me laisse tenter. J’en ai déjà tout un tas des trucs à lire.
À midi, on s’est installés, pour déjeuner, dans un coquet petit restaurant, tout en bas de la rue de Bièvre.
– On passe une sacrée bonne journée, hein, n’empêche ! Vous trouvez pas, vous ?
– Oh, si ! Si ! Et d’autant plus agréable que je suis là avec toi, que je te regarde, que je te parle et qu’en même temps je me dis que ce soir…– Vous me verrez encore toute nue. Comme tous les soirs. Vous en avez pas marre depuis le temps ?
– Ah, non alors ! Et toi ?
– Elle vous a parlé Amandine, hein ! Elle vous a dit pour la porte de la salle de bains. À moi aussi elle m’a raconté des tas de trucs sur vous. Plein. Des trucs que, de vous, j’aurais jamais crus.
Elle s’est longuement perdue dans ses pensées, m’est revenue d’un coup.
– C’est trop jouissif n’empêche quand t’arrives à enflammer un mec à fond !
– Tu l’as fait souvent ?
– Ben, pas tant que ça finalement. Parce qu’il y en a, on peut pas dire que ça compte. Ceux que tu croises juste comme ça vite fait, que t’as pas le temps d’en profiter vraiment, c’est sans intérêt. Non, là où ça vaut le coup, c’est quand ça dure, quand le type t’as l’occasion de te trouver au quotidien avec. Comme vous. Ou le propriétaire la fois où j’étais en coloc avec Cynthia. Ah, c’était quelque chose celui-là !
– Raconte…– Oh, c’était il y a trois ans. Presque quatre. Après avoir longtemps cherché, on avait fini par se dégoter un petit truc de plain-pied toutes les deux. Sympa. Avec les proprios qu’habitaient juste à côté. Une quarantaine d’années ils avaient. À peu près. Et vous savez ce qu’il avait fait, lui ? Il nous avait trafiqué le store de la salle de séjour. En coinçant deux bouts de règle dans les rainures pour l’empêcher de descendre jusqu’en bas. Il s’en fallait de deux bons centimètres. Ce qui lui permettait de venir nous mater, le soir, une fois la nuit tombée. Sauf que nous, on n’avait pas tardé à éventer le stratagème et que, d’un petit appentis, à côté, on pouvait le voir en train de le faire si on voulait. On s’en privait pas d’ailleurs. Il y en avait une qu’allait s’y poster pendant que l’autre assurait le spectacle. À tour de rôle on s’y collait. Et que je te traverse la salle de séjour pour aller de la chambre à la salle de bains ou à la cuisine. Et en revenir. En nuisette. Ou en petite culotte. Ou même carrément à poil. Et que je te me vautre sur le canapé, les genoux remontés bien haut, pour lui offrir des aperçus aussi saisissants que possible. On adorait. Et on adorait aller le regarder en train de nous observer. Il s’agenouillait pour être à bonne hauteur. Il ouvrait son pantalon. Il se mettait la queue à l’air. Il s’acharnait dessus. On voyait bien avec la lumière du réverbère, de l’autre côté de la haie. Ça lui jaillissait vite. Presque tout de suite. Mais il restait quand même. À se la toucher. À se la faire ressusciter. Et il recommençait. On se racontait après avec Cynthia. Ce qu’on avait montré et ce qu’on avait vu. Bien en détail. Il y avait aussi des fois où on y restait toutes les deux dans le séjour. « Parce qu’attends, il va finir par trouver ça louche, à la longue, d’en avoir qu’une à chaque fois. Il va se demander pourquoi. » Ça tournait carrément au concours entre nous ces jours-là. À celle qui l’exciterait le plus. On l’imaginait. On lui parlait. Comme s’il était dans la pièce avec nous. « Tu vois bien, là ? Ça te plaît ? Oui, hein ? Tu serais difficile, remarque ! Parce qu’il faut bien reconnaître : il y en a de plus mal fichues, non ? Bon, mais qu’est-ce qui te tente ? Qu’est-ce tu veux que je te montre ? Mes seins ? C’est bien parce que c’est toi. Mais ouvre tout grands les yeux ! Profites-en vite. Parce que je vais pas te les laisser longtemps. » Fallait qu’on fasse attention. De pas se laisser emporter par notre élan. Qu’il ne soupçonne pas, à force, qu’on l’avait percé à jour. Ç’aurait plus été du tout la même chose. »
Sur le trottoir, en sortant, j’ai suggéré un petit tour au Luxembourg.
Elle a fait la moue.
‒ Oui, oh…– Non ? Qu’est-ce tu voudrais alors ? Dis !
– Rentrer prendre une douche. Parce que de vous avoir raconté tout ça…Un quart d’heure plus tard, on était à la maison. Nos vêtements ont volé aux quatre coins de la salle de bains.
– Non, attendez ! Escaladez pas avec moi. Pas tout de suite.
– Hein ? Mais pourquoi ?
– Vous verrez bien !
Elle s’est mouillée, savonnée, frottée. Et puis, pour le laver, elle a posé un pied sur le rebord de la baignoire. J’ai dégluti. Comment ça la lui entrebâillait la chatte ! Ça me la donnait. Ça me l’offrait. En sinuosités dentelées. En luxuriances humides. De tout près. De si près.
– Oh, merci. Merci.
Je me suis empoigné, frénétiquement emporté vers mon plaisir. Qu’elle a regardé approcher.
– Sur moi ! Partez sur moi ! »Sur son ventre. À grandes et interminables giclées. Elle m’a recueilli, du bout des doigts, en a enduit son bouton, s’en est lissée, pénétrée. Avec l’autre main aussi. Les deux. Elle a renversé la tête en arrière. Ses joues se sont creusées, sa bouche entrouverte. Elle a fermé les yeux et elle a joui. À longues plaintes éperdues.
‒ Alors ? Paraît que ça donnait hier soir ?
– Les nouvelles vont vite.
– Entre nanas, tu sais ! Faut aussi que je te dise : de mon côté, ça y est avec Julien. C’est fait.
– Ça aura pas perdu de temps, dis donc !
– J’avais un peu prémédité mon coup. Je savais qu’Aurélie serait pas là. Elle a repiqué au hand et il y avait match au Mans. Domitille non plus. Elle avait décidé de l’accompagner. Quant à Clara, elle passait la journée à Saint-Brieuc avec une vieille copine de classe. La voie était libre. C’est pour ça que je me suis enfuie de chez toi si tôt hier matin. L’occasion était trop belle. Et risquait de ne pas se représenter avant des semaines. À onze heures tapantes, j’étais là-bas. Un prétexte-bidon pour aller frapper à côté. Où j’ai joué les innocentes. « Elle est pas là, Clara ? Ah, mais c’est vrai ! Que je suis bête ! Elle me l’avait dit. » Bon, mais il était tout seul. J’étais toute seule. On pouvait peut-être déjeuner ensemble alors, non ? Un petit truc improvisé sympa vite fait. Et ni une ni deux, on s’est retrouvés chez moi. À boire l’apéro, face à face, sur le canapé.
– Où tu l’as allumé tant et plus.
– Moi ? Tu me connais bien mal ! Non. Je me suis juste un peu penchée pour lui remplir son verre, pour lui tendre les noix de cajou. C’est pas de ma faute si les tee-shirts qu’ils font maintenant c’est plus de la qualité, s’ils bâillent tant et plus.
– Et si les robes remontent haut sur les cuisses quand on s’assied.
– Mauvaise langue !
– Et donc ?
– Et donc il a fini par passer aux aveux. Qu’il me désirait comme un fou. Qu’il pensait plus qu’à ça. Qu’il en dormait plus de la nuit. Et comme moi, de mon côté, j’en avais au moins autant envie que lui.
– Vous êtes passés à l’acte. Et c’est là que les choses se sont gâtées. Il baise comme un fer à souder.
– T’as qu’à y croire ! Il y a longtemps que j’avais pas pris un pied comme ça, oui ! Déjà que le type il soit aussi beau, t’en reviens pas, ça te met dans tous tes états, mais quand en plus tu lis dans ses yeux comment c’est important pour lui de le faire avec toi, ça te rend folle. Ça te déclenche de partout.
– Et maintenant ?
– Maintenant ça va se compliquer. Parce qu’il y a Clara. Et qu’il est hors de question qu’elle se rende compte de quoi que ce soit. Mais il y a surtout les deux autres. Qui sont à l’affût de tout. Qui vont forcément finir par soupçonner quelque chose. Et qui vont m’en vouloir à mort. Julien, c’était leur chasse gardée.
Elle pelait méthodiquement une orange, du bout de l’ongle, debout devant la fenêtre de la cuisine.
‒ Vous bandiez quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à ce qu’elle m’a dit, quand elle habitait ici Amandine.
– Faut rien exagérer non plus.
– Ce qui veut dire, en fait, que vous vous baladiez toute la journée à poil.
– Même quand il est habillé, un homme…– Ça se voit quand il a la trique, je sais, oui, merci ! Mais c’est quand même nettement plus pratique s’il est tout nu. On peut la lui regarder grimper, descendre, remonter. Savoir pourquoi. Faire ce qu’il faut pour.
– Ce que je dois comprendre…– Oh, mais vous êtes pas obligé, hein !
– Mais à une condition ! Donnant donnant. À condition que toi aussi, de ton côté…– Oui, ben alors là, sûrement pas ! Il y a pas de risque.
– Et la raison ?
– Non, mais attendez ! Si ça vous fait autant d’effet de me voir, c’est que c’est pas tout le temps. C’est que c’est juste un quart d’heure, comme ça, le soir, sous la douche. Du jour où ce serait en continu, autant que vous voulez, ça vous laisserait complètement de marbre.
– Mais non !
– Oui, ben alors là, je suis bien tranquille !
Et, à la maison, j’ai vécu nu.
‒ Ça devrait être tous les mecs, n’empêche ! Faudrait une loi qui les oblige à être comme ça. Toujours. Partout. Même dans la rue. Qu’on puisse se rendre compte, nous, les filles. Qu’on sache à qui on a à faire. Qu’on puisse jauger le matériel. Et tout et tout. Ça nous mettrait de bonne humeur pour la journée en plus. Mais enfin faut pas rêver. C’est pas demain la veille qu’ils iront nous voter une loi pareille, nos députés. Bon, mais moi je vous ai, vous. C’est déjà pas si mal.
Elle était constamment à l’affût.
– Elle vous plaît, la fille à la télé, là, hein ! Ah, si ! Si ! Au moins un peu. Vous pouvez pas dire le contraire !
De temps en temps, elle m’offrait un petit cadeau impromptu. Elle faisait, dans le plus simple appareil, une brève incursion dans la pièce où je me trouvais. Juste le temps de vérifier que les mêmes causes continuaient à produire les mêmes effets. Et elle repartait satisfaite.
Ou bien elle venait se vernir les ongles des orteils dans la cuisine.
– C’est là qu’on voit le plus clair…Elle tirait une chaise, s’y installait, venait caler le talon de son pied contre sa fesse, posait son menton sur son genou. La jupe glissait le long de la cuisse. Dessous elle était nue.
– Vous direz que je suis pas gentille avec vous après ça !
Elle jetait de fréquents petits coups d’œil à ma bite dressée.
– Eh, ben dis donc !
Au tour du deuxième pied.
J’étais parfois tenté, en la regardant, d’aller chercher mon plaisir.
– Ah, non ! Non ! Seulement le soir sous la douche, ça ! Vous pouvez bien attendre jusque-là quand même !
Sous la douche. Avec elle. Tous les soirs. Tous les soirs, sans exception, je me répandais frénétiquement pour elle. Tous les soirs, elle me regardait faire. Avec infiniment d’attention. M’accompagnait parfois. Rarement. Beaucoup trop rarement.
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