Les petites stagiaires: Elodie II,4

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Les petites stagiaires: Elodie II,4 Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-04-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Elodie II,4
Elle a repoussé son assiette.
 Je l’aurai jamais mon BTS n’importe comment ! C’est pas la peine.
– Dis pas des choses pareilles ! Tu bosses. Tu passes tes soirées enfermée dans ta chambre à bosser.
– Oui, oh ! Si vous saviez…– Si je savais quoi ?
– Vous direz rien ? Jamais ? À personne ?
– Motus et bouche cousue. Juré.
– Venez alors !
Dans sa chambre. Où elle s’est assise devant son ordinateur, a lancé une vidéo. Sur l’écran est apparue une photo d’elle, allongée nue, le visage flouté, dans une pose alanguie. Juste au-dessus, quelques secondes plus tard, a surgi une queue gorgée de sève. Une queue qu’un pouce et un index ont prise en étau. À laquelle ils ont imprimé un lent mouvement de va-et-vient. Et puis une voix. Grave. Profonde. « Ce que tu m’excites, petite femelle ! Ce que tu m’excites ! Écarte bien ! Écarte ! » Le mouvement s’est accéléré. De plus en plus. Il a haleté. « Je vais jouir… Je jouis ! » En grandes giclées blanches. Qui se sont éparpillées sur la photo.
– Il y en a d’autres. Tenez, celle-là ! Il faut absolument que je vous la montre, celle-là. Parce qu’une bite aussi minuscule alors qu’elle bande, j’avais jamais vu ça. Je pensais même pas que ça pouvait exister. Mais alors là où t’hallucines, c’est tout ce qu’il sort de là-dedans. Regardez, non mais regardez ! Un vrai raz de marée. Et ça continue ! Quand il y en a plus, il y en a encore !
Sur celle d’après, ce n’était plus la même photo. Elle était de dos, les fesses surélevées par un coussin, le fendu d’amour bien visible entre elles.
– Alors celui-là, c’est un de mes préférés. Pas tellement pour ce qu’il a entre les jambes, parce que bon… elle est plutôt ordinaire, mais pour tout ce qu’il me dit. Qu’il a pas de nana et qu’il y a que pour moi qu’il se le fait. Uniquement pour moi. Et pour personne d’autre. Jamais. Comment ça me remue ! Je sais bien qu’il peut bien me raconter tout ce qu’il veut. J’irai pas vérifier. N’empêche, je sens que c’est vrai. Je lui en envoie plein, du coup, des photos de moi. Et il les recouvre de jute. Toutes. Ce qu’il voudrait maintenant, c’est que je lui en donne une avec la figure apparente.
– Fais pas une chose pareille ! Surtout fais pas une chose pareille !
– Je sais bien, oui. Mais il arrête pas de me tarabuster avec ça. De me promettre qu’il la montrera à personne. De me répéter, sur tous les tons, qu’il m’a bien envoyé la sienne, lui ! Ce qu’est vrai.
– C’est pas une raison !
– Vous inquiétez pas ! Je le ferai pas. Je suis pas idiote. Je vois trop les conséquences. N’empêche que c’est un truc, ça, qu’un mec me gicle sur la figure, rien que l’idée, vous pouvez pas savoir ce que ça me fait.
J’étais debout à ses côtés. Nu. Comme toujours, désormais, en sa présence. Ma queue s’est dressée, a effleuré son cou. Elle a résolument calé sa joue contre elle.
– Comment elle palpite, c’est de la folie !
Son fauteuil a pivoté. Elle a extirpé un miroir du premier tiroir de son bureau, l’a brandi entre nous. Ma bite décalottée s’est longuement promenée sur sa figure. Elle l’a regardée déambuler et puis elle s’en est emparée, l’a énergiquement fait coulisser. Deux ou trois allers et retours et j’ai giclé. Des coulées de sperme ont lentement dérivé sur son front, ses paupières, ses pommettes, ses joues, les ailes de son nez, ses lèvres. Sa main s’est engouffrée sous sa robe. Elle a presque aussitôt éperdument rugi. Sans se quitter un seul instant le visage des yeux.

‒ Allô ? Tu m’entends ? Oui ? On s’est fait gauler avec Julien.
– Ah…– Par les deux autres, là. Ben oui ! Fallait bien que ça finisse par arriver. À force qu’elles soient sans arrêt à surveiller tout ce qu’il se passe.
– Et alors ?
– Et alors Domitille, elle, elle prend plutôt ça du bon côté. « Bon, ben maintenant que t’as fait le plus dur, on n’a plus qu’à s’engouffrer dans la brèche. Un truc à trois ça pourrait être hyper sympa, non ? » Ça la fait pas rire du tout, Aurélie. Elle la fusille du regard. « C’est vraiment pas drôle ! » Ce qu’il y a en fait, c’est qu’elle est allée se fourrer tout un tas d’idées dans la tête, elle. Parce que je la connais depuis le temps : elle joue les affranchies, les filles libérées, mais en réalité il y a pas plus fleur bleue. Et là, je suis bien tranquille qu’elle s’était fait tout un film. Qu’une fois qu’elle aurait réussi à mettre Julien dans son lit, elle filerait le parfait amour avec. Qu’il plaquerait Clara et qu’ils partiraient ensemble je sais pas trop où. Je lui ai cassé son rêve. Ou, en tout cas, je le lui ai compliqué. Le résultat de tout ça, en attendant, c’est qu’à la maison il y a une atmosphère à couper au couteau. Elle m’adresse plus la parole et tire une tronche de douze kilomètres. Ça peut pas durer comme ça. Et ce qui va se passer, c’est qu’un beau matin, si ça continue, je vais prendre mes cliques et mes claques et aller m’installer ailleurs. Toute seule. Au moins comme ça j’aurai les coudées franches. Et de comptes à rendre à personne.
– Et Julien ? Il réagit comment lui ?
– Oh, Julien, c’est un mec. La seule chose qui lui importe, c’est que Clara ne soit pas au courant. Que ça ne vienne pas troubler son petit ronron conjugal. Le reste… Je lui ai juré qu’il n’y avait aucun danger et qu’elles sauraient tenir leur langue toutes les deux. Il ne demandait qu’à me croire et on continue à se voir. Sauf que je suis tout sauf tranquille. Si elle dégoupille Aurélie, elle est capable de tout. Et la probabilité pour que ça arrive… Parce que tu penses bien qu’elle va nous avoir à l’œil et qu’on aura beau avoir pris toutes les précautions possibles et imaginables, un jour ou l’autre, forcément, elle va nous retomber dessus. Et ce jour-là…– Le plus sage, ce serait peut-être…– Qu’on en reste là, lui et moi ? Oui, ben alors ça il n’en est pas question. D’abord parce que c’est sûrement pas elle qui va me dicter sa loi. Et ensuite parce que je m’éclate bien avec Julien et que j’ai pas du tout l’intention de renoncer à ça. Jamais j’arriverais à retrouver l’équivalent. Alors il se passera ce qui se passera. On verra bien…
Des correspondants qui s’épanchaient sur ses photos, Élodie en avait des quantités.
‒ Vingt-trois pour être précise. En ce moment. Parce que ça arrête pas de bouger. J’ai des demandes en pagaille. Mais je sélectionne, hein ! Faut pas croire. J’accepte pas n’importe qui. Faut que le mec, il me donne vraiment envie de le voir se répandre sur moi.
Elle s’était constitué trois dossiers. Un pour les candidats qu’elle avait mis en attente.
– Le temps de savoir ce que je vais en faire. Si je vais donner suite. Ça se décide pas comme ça. D’un coup de baguette magique. Faut prendre son temps. Discuter avec. Voir ce qu’ils ont exactement dans le ventre. Il y en a, t’en as vite fait le tour. Tu sais qu’il y aura pas mèche. Circulez, il y a rien à voir ! Mais il y en a d’autres, au contraire, elle te parle, leur envie. Elle te donne envie à toi. C’est pas pour autant que tu te précipites. Tu te les gardes sous le coude. Tu les fais se dévoiler. T’approfondis. Jusqu’au jour où tu la prends enfin la décision. Ils sont fous de joie. « Oh, merci. Merci. »Le deuxième, pour ses habitués.
– Ceux à qui j’ai envoyé des photos et qui m’ont adressé en retour des vidéos explicites. Avec ceux-là, au fil du temps, il y a quelque chose de très complice qui s’installe. On fait connaissance. Je les interroge. Je les fais parler de leur vie. De leurs attentes. De leurs espoirs. De plein de choses. Ils se laissent parfois aller à des confidences très très intimes. Si bien que je finis par les connaître beaucoup mieux que bien des gens de mon entourage. Que ce n’est pas seulement une bite qui se déverse sur moi, mais Maxime pour qui je sais quelle phénoménale importance ça a. Mais Étienne si attendrissant avec les poèmes dont il inonde ma boîte mail. Mais Sylvain qui ne rêve que de me rencontrer. Tant d’autres…– Et le troisième dossier ?
– Comment vous voulez que je travaille dans ces conditions ? Je prends des bonnes résolutions, oui. Tous les jours je décide que pas ce soir. Ce soir, j’ouvrirai pas mon ordi. Ni mon smartphone. Rien. Pour pas être tentée. Et j’ai à peine refermé la porte de ma chambre que… Mais vite fait alors ! Juste pour voir si, par hasard, il y en aurait pas un qui serait passé. Un ? Tu parles ! C’est cinq. C’est dix. Et, à minuit, j’y suis encore.
– Tu m’as pas répondu. Et le troisième dossier ?
– Oh, celui-là… Qu’est-ce que vous allez penser de moi !
– J’en pense déjà tellement de mal que ça peut guère être pire.
Elle m’a tiré la langue.
– Ah, c’est malin ! Le troisième, c’est pour mes chouchous. Ils sont pas nombreux. Quatre.
– Et qu’est-ce qu’ils ont de spécial ceux-là ?
– Ils sont en couple. Ils baisent leur femme. Je le sais : ils me le disent. Mais ils préfèrent encore, et de loin, gicler sur les photos qu’ils ont de moi. Ils me le disent aussi. Et alors ça, c’est un truc, vous pouvez pas savoir ce que ça me fait. Déjà avec Cynthia souvent on en parlait. À cause du propriétaire. « Tu te rends compte qu’il préfère se le faire en nous regardant, nous, plutôt que de tirer sa meuf ! » Surtout qu’elle était pas mal en plus. On en revenait pas. On se sentait importantes. Préférées. Comment ça nous donnait envie de lui donner encore plus envie ! Mais le pire, ça a été David, l’année dernière. Que je vous explique ! La tante de ma copine Mélanie lui avait prêté un petit studio près de la fac et comme elle avait peur toute seule, surtout la nuit, j’avais emménagé avec elle. C’était minuscule comme truc. Juste une pièce avec un coin cuisine, un bout de salle de bains et une mezzanine au-dessus. C’est là-haut que j’avais élu domicile, moi. Et elle en bas. On y était pas installées depuis trois semaines qu’elle est tombée folle dingue amoureuse de David. Qui venait dormir de temps en temps. Qu’a fini par être là tous les soirs. Je les entendais. Elle avait beau essayer d’être discrète, Mélanie. Tu parles ! Surtout que les sons, ça monte en plus ! Entendre, c’était pas mal, oui, mais j’aurais bien aimé pouvoir aussi jeter un œil. Histoire de voir comment il était fait, lui, et comment il s’y prenait. Alors j’ai profité d’un jour où j’étais toute seule. J’ai bidouillé toute une installation là-haut pour pouvoir voir sans être vue. J’avais bien un peu le stress au début, mais non, ils se sont jamais rendu compte de rien. Et j’ai pu les observer tout mon saoul. Ce qui me plaisait surtout, c’était ça justement : l’idée qu’ils se doutaient pas que j’en perdais pas une miette. Parce que le truc en lui-même ! Ils faisaient vraiment pas preuve de beaucoup d’imagination tous les deux. C’était d’un répétitif ! Non. Le jour où ça a commencé à devenir vraiment intéressant, c’est quand ils ont changé les horaires de mes TP d’anglais du jeudi matin. Parce que Mélanie filait sur le coup de huit heures, mais moi, je pouvais rester dormir un peu. Et David aussi en bas. Je somnolais. Je rêvassais. Je l’entendais – je l’écoutais – paisiblement respirer. Il dormait. Je descendais aux toilettes, aussi discrètement que possible, pour pas le réveiller, et je remontais me coucher.
– Et tu te rendormais jusqu’à midi.
– Pas là, non. Parce que ce qu’il y a eu en fait, c’est qu’un matin j’ai eu un soupçon. Je venais de passer, dans un sens puis dans l’autre, en petite chemise de nuit ras des cuisses. Vaporeuse, c’est vrai, mais rien de torride non plus. Et lui, là en dessous, il s’est mis à respirer plus vite. Mais vraiment plus vite. J’y ai pas cru sur le coup. Il tirait Mélanie tous les soirs. Il allait pas en plus… et tout ça juste pour m’avoir aperçue vite fait en petite tenue entre deux portes. Tu te fais un film, ma pauvre fille ! Peut-être oui, mais quand même… Quand même ! J’ai voulu en avoir le cœur net et, le jeudi suivant, j’y ai mis du mien : une petite nuisette suggestive, limite carrément transparente. Et, une fois remontée là-haut, j’ai discrètement gagné mon poste d’observation. Aucun doute sur l’activité à laquelle il était en train de se livrer. Sous les draps. En mettant un cœur à l’ouvrage ! Ah, je lui faisais de l’effet ! Alors vous commencez à me connaître maintenant depuis le temps et vous pensez bien que j’ai exploité à fond la situation. À un vrai défilé de mode il a eu droit le jeudi matin. Une débauche de nuisettes. De tee-shirts ras des fesses. Et même, au bout d’un moment, quand je l’ai eu bien en mains, de petites culottes sexy et de mini strings. Je le gâtais. Et, en retour, j’en profitais.
– Il s’est jamais douté ?
– Que je descendais exprès comme ça ? Ah, ben si ! Si ! Forcément ! Il aurait fallu qu’il soit idiot. D’autant que c’était que le jeudi matin. Que, les autres jours, je faisais profil bas. À cause de Mélanie.
– Et que tu le regardais faire ?
– Ah, ça, par contre, je sais pas. Peut-être que oui. Vu qu’au début, c’était toujours caché sous les draps qu’il le faisait et qu’après il les rabattait jusqu’au pied du lit. Cadeau ? Parce qu’il s’était rendu compte et qu’il voulait que je le voie en action ? Et puis peut-être que non. Sûrement que non même. C’était le hasard. Comment il aurait pu s’apercevoir ? J’ai pas envie, de toute façon, de me dire qu’il savait. Ça me gâcherait mon souvenir. Comme j’ai pas envie que mes chouchous sachent pourquoi ils le sont. C’est mon secret, ça !

Au téléphone, Amandine était hors d’elle.
‒ Non, mais quelle espèce de petite saloperie !
– Aurélie, j’parie !
– Aurélie, oui ! Qui tu veux d’autre ? Tu sais ce qu’elle m’a fait ? Tu sais ? Elle a couché avec Julien.
– Oh là là !
– Comme tu dis, oui ! C’est le procédé surtout. C’est bas, mais bas ! Venant d’elle n’importe comment, ça pouvait pas être autrement.
– C’est-à-dire ?
– Qu’elle est carrément allée le trouver, qu’elle lui a dit qu’elle savait pour nous deux et qu’elle lui a mis le marché en mains. Ou il la tirait ou elle mettait Clara au courant de tout. Et comme il a une peur panique que sa femme soit au parfum, il en est passé par tout ce qu’elle voulait.
– C’est sa version à lui, ça, non ?
– Oh, ben oui. Oui. Parce qu’à l’entendre, elle, il lui a fait des déclarations enflammées. Qu’il la désirait comme un fou. Qu’il en avait perdu le sommeil. Que… Tu parles !
– Exactement le discours qu’il t’a tenu à toi en fait…– C’est aussi ce que me dit Domitille. Je sais plus du coup. Je sais pas quoi croire. Quoi penser. Faudrait que je vienne. Qu’on puisse parler tous les deux. Ça m’aiderait à y voir clair. Seulement, pour le moment, pas question de lui laisser le champ libre à l’autre. Ah, non alors !

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