Les petites stagiaires: Leslie IV, 6
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-02-2023 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Leslie IV, 6
Le lundi soir, elles nous ont à peine laissé le temps d’arriver, Leslie et moi. Elles nous sont tombées littéralement dessus.
« On s’est dit que peut-être on pourrait l’aider à finir de s’installer.
– Et puis aussi…
Élodie et Aglaé étaient chargées d’un monceau de documents, de fiches, de polycopiés qu’elles ont déposés sur la table de la cuisine.
– Nos cours à nous. Pour le BTS. Tu devrais pouvoir arriver à glaner quelque chose là-dedans.
Leslie s’est aussitôt penchée dessus.
– C’est pas vrai ! Vous aussi, vous avez eu Mallet ? Quelle tache celui-là !
– Ah, ça, tu peux le dire ! Pour être cinglé, il est cinglé.
– Oh, mais il y a tout le cours de droit, là. Génial !
Les profs. Les cours. Les redoublantes. La cafeteria. La fois où… Et puis celle…
Camille s’est levé. Moi aussi.
– Vous avez plein de choses à vous raconter, on dirait. Ça risque d’être long. Nous, on va faire un petit tour pendant ce temps-là. »
On s’est concertés sur le palier.
« On va là-bas ?
– On va là-bas. Juste le temps de me démaquiller, de me mettre en mec et j’arrive.
La métamorphose était spectaculaire.
– C’est hallucinant ! Je m’y ferai jamais.
Il a pointé ses seins du doigt.
– Ça se voit pas ?
– Absolument pas. À moins de savoir. Et encore !
– Sauf que tout le monde se dépoile, t’as dit.
– Le bas. Quant au haut, il y en a qui le gardent. Sans que personne y trouve rien à redire. »
Il y en avait une vingtaine. Peut-être un peu plus. On s’est déshabillés. Moi, complètement. Camille, pas. On a pris place au hasard.
« Ben alors, tu me reconnais pas ?
Si, je le reconnaissais, si ! Manuel, le type de la toute première fois. Qui a abandonné sa file pour venir intégrer la nôtre.
– Alors comme ça, t’es revenu. On revient toujours. Une fois qu’on y a goûté… Et t’as amené ton copain.
– Mais non, mais…
– Oh, tu peux le dire, hein ! Ce qu’il y a de bien ici, c’est que personne se prend la tête. On s’accepte comme on est. T’en as plein, ils viennent tout autant pour les mecs que pour les nanas. Moi, le premier. Et personne y trouve rien à redire. C’est pas partout comme ça dans ce genre d’établissement.
Il a jeté un long regard circulaire autour de lui.
– Ce qu’il y en a qui bandent en attendant ! T’as vu ça ? La moitié. Plus de la moitié. Rien qu’à l’idée qu’ils vont décharger dans une bouche accueillante. Ça te fait rien à toi toutes ses queues dressées vers le ciel à portée de main ? Moi, si !
Il aurait difficilement pu prétendre le contraire. Sa bite tendue à l’extrême en palpitait d’excitation.
– Ça laisse pas ton copain insensible non plus, à ce qu’on dirait.
Il l’a délibérément fixé en bas.
– En douce qu’il en a une belle petite paire.
Dont il a fait mine de s’emparer.
Camille ne s’est pas dérobé.
Dont il s’est réellement emparé. Sur laquelle il a refermé la main.
Une femme, de l’autre côté de la cloison, a bruyamment claironné son plaisir. Une voix d’homme lui a répondu, en écho, par des grognements de satisfaction.
– Il y en a un qui se branle à droite.
Camille a tourné la tête. Manuel en a profité pour lui escalader la hampe, pour lui mettre le bout à découvert, pour se l’approprier.
Je les ai poussés du coude.
– Hé, les gars, c’est notre tour.
Le tour de Camille. Qui s’est résolument engouffré dans la paroi, offert à qui en voulait. Manuel s’est pressé contre lui. Contre ses reins. A passé les bras autour de son torse. L’a enlacé.
– Oh, putain ! Mais il a des seins ! T’as des seins !
À mi-voix.
Des seins qu’il est allé fougueusement chercher sous les vêtements.
– Oh, putain ! Oh, putain ! Oh, putain ! »
Il a joui le premier, dans un grand râle, en les malaxant, en les pétrissant, appuyé de tout son poids contre Camille, la tête dans son cou. Et puis lui, à petites plaintes étouffées accompagnées d’un léger mouvement, en rythme, du bassin.
Ils m’ont laissé la place.
De l’autre côté, une bouche m’a aussitôt goulûment aspiré, avidement têté, avalé.
Quand ça a été terminé, ils n’étaient plus là. Ni l’un ni l’autre. Ils n’étaient pas dehors non plus.
À la maison, Leslie était seule, sagement attablée, dans sa chambre, devant son ordinateur.
« Elles sont parties ?
– Il y a pas longtemps. Qu’est-ce qu’on a parlé toutes les trois. Mais dites ! Je voudrais vous demander : vous leur avez donné la fessée à elles ?
– Jamais de la vie ! Pourquoi tu me poses cette question ?
– Ben, je sais pas. Comme elles aussi, vous les avez eues comme stagiaires et que vous les avez fait venir ici…
– Il n’a jamais été question de ça.
– En attendant, elles y étaient bien, l’autre soir, à la fenêtre. Et toutes les trois. Elles me l’ont dit. Et elles se sont régalées, à ce qu’il paraît.
– Ah, ben ça !
– Elles m’ont tout raconté. En détail. Et ce qu’il y a, je l’ai bien vu en parlant avec elles, c’est qu’elles se doutent que j’aime ça qu’on me donne la fessée. Et même qu’elles font plus que se douter.
– Et ça te pose un problème ?
– Pas vraiment un problème, non, mais ça fait pas du tout honte pareil quand les gens qui regardent, ils croient qu’on te punit vraiment parce que t’as fait une bêtise et quand ils savent que t’en reçois une parce qu’en réalité t’aimes ça.
– Mais t’as honte dans les deux cas.
– Ah, ça, c’est sûr !
– Rien ne nous empêche de jouer sur les deux tableaux. En fonction des situations. Et des circonstances.
– Et si vous me faisiez des surprises ? Que je m’y attende pas du tout à ce qui va se passer ?
– Tu prends des risques.
– Oh, avec vous, non, je crois pas. »
Élodie voulait me voir. En tête-à-tête. Elle avait plein de trucs à me demander. Et, pour commencer, elle voulait ma version de ce qui s’était passé entre Camille et Manuel au club.
« Il m’a bien raconté. Et c’est pas que j’aie pas confiance, mais bon…
Elle m’a écouté avec infiniment d’attention.
– Ça correspond. Point par point. Vaut mieux. Parce que quand tu vas te marier avec quelqu’un, si c’est pour qu’il te raconte des cagades à la première occasion, autant mettre un terme tout de suite. Quant à ce qu’ils ont fait après, je te demande pas. Tu y étais pas. Apparemment qu’ils sont allés dans un café, qu’ils ont beaucoup discuté et qu’il va me le présenter. On verra ça. T’en penses quoi, toi, de ce type ?
– Au premier abord, comme ça, il est sympa, mais bon… Je le connais pas plus que ça. Et Camille non plus.
– C’est plus fort que lui : faut qu’il se jette à la tête des gens. Il peut pas s’empêcher. Ça lui a joué des tours. Ça lui en jouera encore. Tu sais qu’il y a des moments, je me demande si je fais pas une immense connerie de me marier ?
– Vous partagez plein de choses pourtant tous les deux.
– C’est pas la question. Mais on peut jamais savoir ce que l’avenir réserve. Peut-être que le lendemain, je vais rencontrer quelqu’un avec qui je m’entendrai mille fois mieux qu’avec lui.
– On ferait plus jamais rien avec des raisonnements comme ça. Et dans tous les domaines.
– Oui, oh, je dis ça, mais il aura lieu le mariage. D’ailleurs, à ce propos, t’as des nouvelles d’Amandine, toi ? Parce que c’est mon témoin, Amandine. J’aurais un certain nombre de choses à mettre au point avec elle. Seulement impossible de la joindre. Et ça, depuis des semaines.
– Je suis guère mieux loti que toi : je tombe systématiquement sur son répondeur. Elle me fait, de temps à autre, l’aumône d’un SMS pour me dire de pas m’inquiéter, que tout va bien, qu’elle m’appellera pour m’expliquer. Et elle n’appelle pas. J’ai beau la relancer…
– Peut-être qu’elle va très mal au contraire.
– Je crois pas, non ! Elle crierait au secours. Bon, mais je vais insister. Je vais pas la lâcher. Peut-être qu’à force… »
Ce fut au soir du quatrième jour.
« Amandine ! Enfin ! Eh ben, dis donc !
– Je sais… Je sais ce que tu vas dire. Engueule-moi ! Je le mérite.
– Est-ce que c’était si compliqué que ça de passer un petit coup de fil, de temps en temps, pour donner de tes nouvelles ? Ou, à tout le moins, de décrocher quand je t’appelais ?
– Oh, oui, c’était compliqué, oui !
– Et pourquoi donc ?
– Parce que je voulais pas que tu me dises ce que j’avais surtout pas envie d’entendre. Depuis que je suis partie de là-haut, j’accumule connerie sur connerie n’importe comment.
– Fallait revenir ! T’en parlais.
– Et je faisais pas qu’en parler. Tout était prêt. Mes valises bouclées. Et au dernier moment…
– Tu es tombée amoureuse.
– D’un type comme ça, il y avait pas de risque, non. Mais il a su m’envelopper, me faire miroiter plein de trucs. Que j’aurais la belle vie. Pas de soucis d’argent. Tout mon temps à moi. Je ferais ce que je voudrais. Je verrais qui je voudrais. Et je me suis délectée de tout ça, par avance, à travers de jolies lunettes roses.
– Tu devais quand même bien te douter qu’il y aurait un revers à la médaille.
– Évidemment ! Je suis pas complètement idiote. D’abord son âge. Cinquante balais. Tu me connais. Tu sais que ça me motive pas vraiment. D’autant que, physiquement, il est pas du tout mon genre. Et puis un type qui n’a pas d’autre sujet de conversation que lui-même, ses relations, sa réussite, son compte en banque…
– Il fait quoi au juste ?
– Il est dans la finance, mais alors pour te dire de quoi il retourne exactement ! Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il brasse un fric fou. Et qu’il roule sur l’or, ça, il y a pas photo.
– Et donc, tu t’es installée avec…
– Je me suis naïvement imaginé que les avantages allaient l’emporter sur les inconvénients.
– Erreur fatale.
– Ah, oui alors ! Non, mais qu’est-ce qu’a bien pu me passer par la tête ? Parce que c’est quoi ma vie maintenant ? Faire la potiche. Organiser des réceptions. Accueillir les relations du grand homme. Jouer à la parfaite petite maîtresse de maison. Si je rue un tant soit peu dans les brancards, il me fait remarquer avec aigreur que, profitant de sa fortune comme j’en profite, c’est la moindre des choses. Le reste du temps ? Je le tue comme je peux. Devant la télé. Ou dans les bouquins. Parce qu’il est jaloux que le diable. Si je mets le nez dehors, il faut que, le soir, je passe au rapport. Et ce sont des questions à n’en plus finir. Je suis allée où ? J’ai fait quoi ? J’ai vu qui ? C’est épuisant. Et dissuasif. Côté cul, c’est le néant. Ou plutôt, non. Il est très demandeur. Tous les soirs. Ou presque. Sauf qu’il t’expédie ça à une allure ! T’as pas le temps de te rendre compte qu’il a commencé que c’est déjà fini. Heureusement que je sais me satisfaire de moi-même, de mes fantasmes et de mes souvenirs. Et je peux te dire que tu es sollicité plus souvent qu’à ton tour.
– Et tu comptes supporter ça encore longtemps ?
– Je l’ai épousé.
– En plus !
– Quand on reste longtemps en équilibre au bord du précipice, on finit par s’y laisser tomber. Pour ne plus avoir à attendre que ça arrive.
– Le divorce, ça existe.
– Je sais bien, oui !
– Eh bien alors ! Qu’est-ce t’attends ? »
« On s’est dit que peut-être on pourrait l’aider à finir de s’installer.
– Et puis aussi…
Élodie et Aglaé étaient chargées d’un monceau de documents, de fiches, de polycopiés qu’elles ont déposés sur la table de la cuisine.
– Nos cours à nous. Pour le BTS. Tu devrais pouvoir arriver à glaner quelque chose là-dedans.
Leslie s’est aussitôt penchée dessus.
– C’est pas vrai ! Vous aussi, vous avez eu Mallet ? Quelle tache celui-là !
– Ah, ça, tu peux le dire ! Pour être cinglé, il est cinglé.
– Oh, mais il y a tout le cours de droit, là. Génial !
Les profs. Les cours. Les redoublantes. La cafeteria. La fois où… Et puis celle…
Camille s’est levé. Moi aussi.
– Vous avez plein de choses à vous raconter, on dirait. Ça risque d’être long. Nous, on va faire un petit tour pendant ce temps-là. »
On s’est concertés sur le palier.
« On va là-bas ?
– On va là-bas. Juste le temps de me démaquiller, de me mettre en mec et j’arrive.
La métamorphose était spectaculaire.
– C’est hallucinant ! Je m’y ferai jamais.
Il a pointé ses seins du doigt.
– Ça se voit pas ?
– Absolument pas. À moins de savoir. Et encore !
– Sauf que tout le monde se dépoile, t’as dit.
– Le bas. Quant au haut, il y en a qui le gardent. Sans que personne y trouve rien à redire. »
Il y en avait une vingtaine. Peut-être un peu plus. On s’est déshabillés. Moi, complètement. Camille, pas. On a pris place au hasard.
« Ben alors, tu me reconnais pas ?
Si, je le reconnaissais, si ! Manuel, le type de la toute première fois. Qui a abandonné sa file pour venir intégrer la nôtre.
– Alors comme ça, t’es revenu. On revient toujours. Une fois qu’on y a goûté… Et t’as amené ton copain.
– Mais non, mais…
– Oh, tu peux le dire, hein ! Ce qu’il y a de bien ici, c’est que personne se prend la tête. On s’accepte comme on est. T’en as plein, ils viennent tout autant pour les mecs que pour les nanas. Moi, le premier. Et personne y trouve rien à redire. C’est pas partout comme ça dans ce genre d’établissement.
Il a jeté un long regard circulaire autour de lui.
– Ce qu’il y en a qui bandent en attendant ! T’as vu ça ? La moitié. Plus de la moitié. Rien qu’à l’idée qu’ils vont décharger dans une bouche accueillante. Ça te fait rien à toi toutes ses queues dressées vers le ciel à portée de main ? Moi, si !
Il aurait difficilement pu prétendre le contraire. Sa bite tendue à l’extrême en palpitait d’excitation.
– Ça laisse pas ton copain insensible non plus, à ce qu’on dirait.
Il l’a délibérément fixé en bas.
– En douce qu’il en a une belle petite paire.
Dont il a fait mine de s’emparer.
Camille ne s’est pas dérobé.
Dont il s’est réellement emparé. Sur laquelle il a refermé la main.
Une femme, de l’autre côté de la cloison, a bruyamment claironné son plaisir. Une voix d’homme lui a répondu, en écho, par des grognements de satisfaction.
– Il y en a un qui se branle à droite.
Camille a tourné la tête. Manuel en a profité pour lui escalader la hampe, pour lui mettre le bout à découvert, pour se l’approprier.
Je les ai poussés du coude.
– Hé, les gars, c’est notre tour.
Le tour de Camille. Qui s’est résolument engouffré dans la paroi, offert à qui en voulait. Manuel s’est pressé contre lui. Contre ses reins. A passé les bras autour de son torse. L’a enlacé.
– Oh, putain ! Mais il a des seins ! T’as des seins !
À mi-voix.
Des seins qu’il est allé fougueusement chercher sous les vêtements.
– Oh, putain ! Oh, putain ! Oh, putain ! »
Il a joui le premier, dans un grand râle, en les malaxant, en les pétrissant, appuyé de tout son poids contre Camille, la tête dans son cou. Et puis lui, à petites plaintes étouffées accompagnées d’un léger mouvement, en rythme, du bassin.
Ils m’ont laissé la place.
De l’autre côté, une bouche m’a aussitôt goulûment aspiré, avidement têté, avalé.
Quand ça a été terminé, ils n’étaient plus là. Ni l’un ni l’autre. Ils n’étaient pas dehors non plus.
À la maison, Leslie était seule, sagement attablée, dans sa chambre, devant son ordinateur.
« Elles sont parties ?
– Il y a pas longtemps. Qu’est-ce qu’on a parlé toutes les trois. Mais dites ! Je voudrais vous demander : vous leur avez donné la fessée à elles ?
– Jamais de la vie ! Pourquoi tu me poses cette question ?
– Ben, je sais pas. Comme elles aussi, vous les avez eues comme stagiaires et que vous les avez fait venir ici…
– Il n’a jamais été question de ça.
– En attendant, elles y étaient bien, l’autre soir, à la fenêtre. Et toutes les trois. Elles me l’ont dit. Et elles se sont régalées, à ce qu’il paraît.
– Ah, ben ça !
– Elles m’ont tout raconté. En détail. Et ce qu’il y a, je l’ai bien vu en parlant avec elles, c’est qu’elles se doutent que j’aime ça qu’on me donne la fessée. Et même qu’elles font plus que se douter.
– Et ça te pose un problème ?
– Pas vraiment un problème, non, mais ça fait pas du tout honte pareil quand les gens qui regardent, ils croient qu’on te punit vraiment parce que t’as fait une bêtise et quand ils savent que t’en reçois une parce qu’en réalité t’aimes ça.
– Mais t’as honte dans les deux cas.
– Ah, ça, c’est sûr !
– Rien ne nous empêche de jouer sur les deux tableaux. En fonction des situations. Et des circonstances.
– Et si vous me faisiez des surprises ? Que je m’y attende pas du tout à ce qui va se passer ?
– Tu prends des risques.
– Oh, avec vous, non, je crois pas. »
Élodie voulait me voir. En tête-à-tête. Elle avait plein de trucs à me demander. Et, pour commencer, elle voulait ma version de ce qui s’était passé entre Camille et Manuel au club.
« Il m’a bien raconté. Et c’est pas que j’aie pas confiance, mais bon…
Elle m’a écouté avec infiniment d’attention.
– Ça correspond. Point par point. Vaut mieux. Parce que quand tu vas te marier avec quelqu’un, si c’est pour qu’il te raconte des cagades à la première occasion, autant mettre un terme tout de suite. Quant à ce qu’ils ont fait après, je te demande pas. Tu y étais pas. Apparemment qu’ils sont allés dans un café, qu’ils ont beaucoup discuté et qu’il va me le présenter. On verra ça. T’en penses quoi, toi, de ce type ?
– Au premier abord, comme ça, il est sympa, mais bon… Je le connais pas plus que ça. Et Camille non plus.
– C’est plus fort que lui : faut qu’il se jette à la tête des gens. Il peut pas s’empêcher. Ça lui a joué des tours. Ça lui en jouera encore. Tu sais qu’il y a des moments, je me demande si je fais pas une immense connerie de me marier ?
– Vous partagez plein de choses pourtant tous les deux.
– C’est pas la question. Mais on peut jamais savoir ce que l’avenir réserve. Peut-être que le lendemain, je vais rencontrer quelqu’un avec qui je m’entendrai mille fois mieux qu’avec lui.
– On ferait plus jamais rien avec des raisonnements comme ça. Et dans tous les domaines.
– Oui, oh, je dis ça, mais il aura lieu le mariage. D’ailleurs, à ce propos, t’as des nouvelles d’Amandine, toi ? Parce que c’est mon témoin, Amandine. J’aurais un certain nombre de choses à mettre au point avec elle. Seulement impossible de la joindre. Et ça, depuis des semaines.
– Je suis guère mieux loti que toi : je tombe systématiquement sur son répondeur. Elle me fait, de temps à autre, l’aumône d’un SMS pour me dire de pas m’inquiéter, que tout va bien, qu’elle m’appellera pour m’expliquer. Et elle n’appelle pas. J’ai beau la relancer…
– Peut-être qu’elle va très mal au contraire.
– Je crois pas, non ! Elle crierait au secours. Bon, mais je vais insister. Je vais pas la lâcher. Peut-être qu’à force… »
Ce fut au soir du quatrième jour.
« Amandine ! Enfin ! Eh ben, dis donc !
– Je sais… Je sais ce que tu vas dire. Engueule-moi ! Je le mérite.
– Est-ce que c’était si compliqué que ça de passer un petit coup de fil, de temps en temps, pour donner de tes nouvelles ? Ou, à tout le moins, de décrocher quand je t’appelais ?
– Oh, oui, c’était compliqué, oui !
– Et pourquoi donc ?
– Parce que je voulais pas que tu me dises ce que j’avais surtout pas envie d’entendre. Depuis que je suis partie de là-haut, j’accumule connerie sur connerie n’importe comment.
– Fallait revenir ! T’en parlais.
– Et je faisais pas qu’en parler. Tout était prêt. Mes valises bouclées. Et au dernier moment…
– Tu es tombée amoureuse.
– D’un type comme ça, il y avait pas de risque, non. Mais il a su m’envelopper, me faire miroiter plein de trucs. Que j’aurais la belle vie. Pas de soucis d’argent. Tout mon temps à moi. Je ferais ce que je voudrais. Je verrais qui je voudrais. Et je me suis délectée de tout ça, par avance, à travers de jolies lunettes roses.
– Tu devais quand même bien te douter qu’il y aurait un revers à la médaille.
– Évidemment ! Je suis pas complètement idiote. D’abord son âge. Cinquante balais. Tu me connais. Tu sais que ça me motive pas vraiment. D’autant que, physiquement, il est pas du tout mon genre. Et puis un type qui n’a pas d’autre sujet de conversation que lui-même, ses relations, sa réussite, son compte en banque…
– Il fait quoi au juste ?
– Il est dans la finance, mais alors pour te dire de quoi il retourne exactement ! Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il brasse un fric fou. Et qu’il roule sur l’or, ça, il y a pas photo.
– Et donc, tu t’es installée avec…
– Je me suis naïvement imaginé que les avantages allaient l’emporter sur les inconvénients.
– Erreur fatale.
– Ah, oui alors ! Non, mais qu’est-ce qu’a bien pu me passer par la tête ? Parce que c’est quoi ma vie maintenant ? Faire la potiche. Organiser des réceptions. Accueillir les relations du grand homme. Jouer à la parfaite petite maîtresse de maison. Si je rue un tant soit peu dans les brancards, il me fait remarquer avec aigreur que, profitant de sa fortune comme j’en profite, c’est la moindre des choses. Le reste du temps ? Je le tue comme je peux. Devant la télé. Ou dans les bouquins. Parce qu’il est jaloux que le diable. Si je mets le nez dehors, il faut que, le soir, je passe au rapport. Et ce sont des questions à n’en plus finir. Je suis allée où ? J’ai fait quoi ? J’ai vu qui ? C’est épuisant. Et dissuasif. Côté cul, c’est le néant. Ou plutôt, non. Il est très demandeur. Tous les soirs. Ou presque. Sauf qu’il t’expédie ça à une allure ! T’as pas le temps de te rendre compte qu’il a commencé que c’est déjà fini. Heureusement que je sais me satisfaire de moi-même, de mes fantasmes et de mes souvenirs. Et je peux te dire que tu es sollicité plus souvent qu’à ton tour.
– Et tu comptes supporter ça encore longtemps ?
– Je l’ai épousé.
– En plus !
– Quand on reste longtemps en équilibre au bord du précipice, on finit par s’y laisser tomber. Pour ne plus avoir à attendre que ça arrive.
– Le divorce, ça existe.
– Je sais bien, oui !
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