Luce bourgeoise adultère malgré elle (8) : Le poissonnier piégé par une queue de… poisson.
Récit érotique écrit par Reveevasion [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-04-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Luce bourgeoise adultère malgré elle (8) : Le poissonnier piégé par une queue de… poisson.
Résumé des épisodes précédents
Luce Saint-Sauveur, devenue bourgeoise provinciale au prix d'un mariage aux conditions plus que suspectes, se voit entraînée dans une consultation gynécologique inédite qu'elle aborde avec terreur pour en sortir bouleversée par la résurgence d'un plaisir refoulé pendant une quinzaine d'années.
En sortant de chez le médecin, elle se remémore les conditions qui l'ont amenée à se donner, en 1944, à Paul Desmond, espion de la résistance dans la police d'occupation, qui lui a révélé, au péril de sa vie, les conditions dans lesquelles son mari l'avait cruellement trahie.
Libéré mais pas réhabilité, Paul Desmond décède et fait de Luce son exécutrice testamentaire spirituelle en lui demandant d'e réaliser leur vengeance mutuelle en utilisant les armes de la séduction, ce qu'elle entreprend en commençant par jeter le trouble dans le couple du gynécologue Régis de Joncour.
Avec pour première "victime" le quincailler, la "serial seductress" découvre un réel plaisir à accomplir sa mission.
Désemparé par l'habile provocatrice, le boucher goguenard et vantard est humilié.
Le crémier se voit doté d'une cravate de notaire dont les conséquences servent de prétexte à la belle pour corrompre le teinturier à son tour.
8- Le poissonnier piégé par une queue de… poisson.
La cinquième étape de la mission de madame Saint-Sauveur s'annonçait beaucoup plus épicée que les précédentes et un oeil éclairé aurait su déceler un frémissement à peine perceptible suggéré plutôt que révélé par une démarche un rien alourdie. La musique de ses talons suivait un rythme quelque peu syncopé signalé par un glissement à peine perceptible au moment de frapper le sol, imprimant une amplitude accidentellement élargie aux plissements de sa jupe. La raison de ce changement n'était pas imputable à quelque fardeau excessif mais plutôt le résultat d'une indolence aux allures de sérénité trompeuse. Personne ne pouvait se douter des raisons de l'allure altérée de Luce alors qu'elle se dirigeait vers la poissonnerie.
Lorsqu'elle poussa la porte du magasin elle fut accueillie par la seule Yvette, l'épouse de Léon Poulardon. Ce dernier jouissait d'un statut particulièrement avantageux dans les potins de la ville où il tenait le rôle, envié par la gent masculine, du Don Juan de service. Certaines femmes se vantaient même de figurer dans le catalogue de ses conquêtes qui circulait aussi bien dans les causeries persifleuses de salon de thé que dans les apartés sournois et chuchotés de l'église. La poissonnière était une grande brune peinturlurée, coiffée d'un chignon prétentieux, aux allures de gitane décharnée dont la vanité et la stupidité protégeaient les frasques de son époux du moindre soupçon conjugal.
Madame Saint-Sauveur, en feignant une certaine indifférence, jeta un regard panoramique à l'étalage de poissons pour remarquer l'absence de soles.
- Oh ! Madame Poulardon, vous n'avez pas de soles ?
- Mon mari les a réservées pour sa tournée mais il doit même passer devant chez vous en fin de matinée.
- Mais c'est formidable ! je vais vite rentrer chez moi, fit-elle en remerciant la poissonnière.
Aussitôt, Luce partit dans sa mini cooper sur la piste de la tournée du poissonnier. Elle aperçut très vite le tube Citroen sortir de la ville pour s'engager sur la petite route qui traversait le bois des Biches. Une certaine griserie s'emparait de son corps à l'idée de d'aborder ce Casanova des marées dans cet endroit où la plupart des arbres bordant les chemins creux auraient pu en raconter de belles sur les amours clandestins de couples connus mais rarement reconnus. Elle klaxonna en doublant la camionnette puis s'arrêta sur une aire de repos quelques centaines de mètres après. Le poissonnier, agacé dans un premier temps par ce dépassement périlleux sur cette route étroite, pesta contre cette conduite féminine irresponsable. Il se trouva encore plus exaspéré en voyant cette petite voiture se garer ensuite, rendant sa manoeuvre préalable imprudente et inutile. Il ralentit pour voir quelle écervelée était la conductrice car il avait cru apercevoir un chapeau noir de femme, lorsqu'il reconnut le charmant minois de la femme du sénateur-maire qui lui souriait derrière sa vitre baissée. Il stoppa net sur le bas côté en se demandant ce qui pouvait bien justifier un tel comportement de la part de cette dame avec qui il n'avait eu que des échanges professionnels. Luce le voyant descendre du tube remonta de quelques centimètres sa jupe ce qui suffit pour transformer son vêtement de deuil en appât ravageur.
Le poissonnier descendit pour la rejoindre, lui apportant la satisfaction d'une espérance prometteuse. Elle le voyait venir dans son costume de moleskine marine et ses bottes de caoutchouc blanc d'un pas hésitant qui nuançait sa belle assurance habituelle. Son regard clair aux reflets ténébreux mis en valeur sous les sourcils broussailleux et obscurs plongea par la vitre de la voiture.
- Madame la mairesse, mais que vous arrive-t-il donc ? l'interrogea-t-il précautionneusement non sans jeter un regard sur la jarretelle rouge qui mordait en toute impudeur la soie du bas noir de la belle bourgeoise.
- Veuillez m'excuser, Poulardon, mais quand j'ai reconnu votre véhicule je me suis dis que j'avais une chance extraordinaire de vous trouver sur mon chemin.
- Ah bon madame ! Mais vous croyez qu'il était indispensable de me faire une queue de poisson bien que ma profession puisse vous pousser à utiliser un tel procédé ?
Luce éclata de rire puis lança à son interlocuteur avec un regard complice et prometteur :
- Votre humour est un atout que vous m'aviez caché jusque-là cher Léon. Je commence à comprendre le pourquoi de l'étendue de vos succès féminins. Je peux affirmer que mon comportement n'a rien à voir avec votre métier.
Le poissonnier fronça ses épais sourcils et s'inclina encore vers la portière en remontant son regard des cuisses de la dame à son visage qui rayonnait de malice. Se pourrait-il que cette beauté inaccessible se révèle aussi salope que ses congénères ? pensait-il en n'osant crier victoire tellement il avait toujours considéré la sophistiquée et pimpante première dame de la ville comme un rêve interdit. C'est exactement ce que la si lucide Luce lisait dans le regard bleu délavé qui rendait encore plus troublant le charme dévastateur de celui qui ne comptait plus le nombre de cocus qu'il avait généré.
- Mon cher Léon, vous ne savez sans doute pas que je suis une femme éprise de la nature et que mon romantisme me pousse à de longues promenades de contemplation. Aussi, je voulais satisfaire ce besoin autour du petit lac des Moines, malheureusement ce chemin qui y mène, après les derniers orages, est tellement impraticable que je crains que ma mini ne s'y embourbe. Seriez-vous diligent au point de m'y emmener avec votre camionnette ?
Le poissonnier, déstabilisé par la singularité de ces propos, resta sans réponse, le temps que son regard examinât la tenue de la belle bourgeoise qui, avec son chapeau pourvu d'une voilette cérémonieuse, son tailleur ajusté, ses escarpins inopportuns, était en train de le mener en bateau. Il se préparait à lui signaler son incrédulité quant à l'explication champêtre fournie, lorsque ses yeux rencontrèrent le beau regard gris qui lui souriait en sollicitant sa clémence et le partage d'un mensonge trop gros pour être honnête. Il comprit ainsi que le bateau que lui montait madame Saint-Sauveur n'était pas chimérique mais au contraire une proposition bien réelle d'embarquement pour Cythère.
Sa réaction enchanta Luce car il eut la double élégance de ne pas répondre verbalement à sa supercherie et d'ouvrir la portière de la mini cooper pour qu'elle descendît. Elle lui offrit en récompense le spectacle de ses cuisses s'ouvrant largement pour s'extraire de la voiture dont le châssis surbaissé servait d'alibi à la révélation du spectacle licencieux de trésors harnachés de satin et dentelles. La montée dans la camionnette permit au poissonnier de juger de la rotondité tentatrice du fessier. Le convoi aux intentions voluptueuses put s'ébranler difficilement sur le chemin forestier boueux.
Luce rompit enfin le silence qui s'était fait receleur d'armes séductrices :
- Nous sommes ici sur votre territoire de chasse, n'est-ce-pas Poulardon ? Et elle croisa ses cuisses dans un glissement sonore orchestré par le nylon sournois.
- Je viens quelquefois à l'automne avec quelques amis tirer les sangliers quand je suis invité, répondit-il nonchalamment sans donner l'impression de saisir l'allusion possible car son attention était mobilisée par le spectacle des cuisses à demi découvertes.
- Les biches aussi non ? osa la perfide en appuyant sur la confusion.
- Je crains que nous ne puissions aller plus loin car le chemin est trop impraticable, madame.
- Alors arrêtons-nous et parlez moi de… ces biches.
Oubliant sa retenue, il entra enfin dans le jeu de Luce en lâchant d'une voix étranglée qui traduisait son émotion :
- Aucunes n'étaient aussi magnifiques et distinguées que vous !
- Et vous oseriez me "tirer" moi aussi ? Quand même ? Osa-t-elle sur un ton langoureux .
Surpris par l'obscénité du mot cette fois utilisé sans ambiguité, le poissonnier encore incrédule répondit :
- Vous… vous en avez envie madame ?
Luce décroisa ses cuisses qui se dévoilèrent encore plus malgré la tension de la jupe serrée tout en déclarant d'une voix ferme et glaciale :
- Viens t'en rendre compte toi-même.
Elle saisit le poignet droit de Léon et le dirigea entre ses cuisses à demi-écartées. Surpris par son audace mais encouragé par l'initiative prometteuse, il se pencha vers elle et l'embrassa sans douceur ce dont elle le remercia en poussant sa langue entre ses lèvres épaisses. Cet assaut pernicieux libéra complètement l'ardeur de l'homme qui accepta ce combat sensuel de langues affamées. Sa main remonta aussi vite entre les cuisses et se posa sur le renflement satiné qui manifestait son attente à gros bouillons de liqueur. Tandis que les langues s'enchantaient dans une chorégraphie baveuse savamment improvisée, la dame soulevait son ventre pour mieux l'offrir aux doigts fureteurs qui jouaient au prince charmant sur un clitoris endormi. Elle planta ses ongles sur la nuque de Léon pour pousser au paroxysme ce baiser qui devenait brutal jusqu'à ce que les petites dents de Luce échappèrent à son contrôle en se plantant dans la langue de Léon au moment où les doigts firent exploser l'orgasme de la femme du sénateur-maire, à l'abri dans cette camionnette aux effluves de marée embourbée dans un chemin forestier.
Poulardon, pour qui la douleur subie parut si douce, profita de l'abandon momentané pour reprendre la situation en mains en embrassant délicatement sa conquête et en déboutonnant la veste du tailleur. Sa main se posa sur un sein qui manifesta aussitôt sa reconnaissance comme si le téton voulait lire ses lignes de sa main. Il s'y prêta avec bonheur en écrasant la pomme moelleuse pour mieux ressentir l'agression de sa pointe. Son autre main vint satisfaire l'impatience de l'autre téton en le roulant à travers le satin entre son pouce et son index. Il n'en fallait pas plus pour rallumer les braises dans le corps de la dame qui gigotait avec l'indécence de l'éblouissement. L'habile Casanova sut la faire repartir dans les nuages où ses hurlements tutoyèrent la cime des arbres de la forêt.
Oubliant les impératifs de sa tournée, le poissonnier la regardait reprendre ses esprits : sa coiffure ensauvagée ; ses pommettes rougeoyantes ; sa bouche barbouillée ; sa gorge dépoitraillée ; sa jupe devenue inopérante ; une jarretelle libérée ; des bas plissés ; un escarpin évadé… Il croyait rêver. Il possédait l'inestimable. Elle lui sourit tendrement en recherchant son souffle.
- Je comprends pourquoi toutes les femmes de cette ville sont folles de toi !
- Mais tu es la seule qui me rend fou ! Oui, fou de ne pouvoir jamais t'avoir !
- C'est vrai ? l'interrogea-t-elle avec une pointe de coquetterie dans une voix qui reprenait de sa majesté.
- Je n'ai pas terminé de te le prouver, fit-il avec un sourire de gourmandise irrésistible.
- Voyons ça ! et elle se redressa pour poser sa main sur le paquet qui gonflait le pantalon de moleskine. Elle aima le contact avec le tissu un peu raide mais glissant sous ses doigts interrogateurs. Elle prit plaisir à jauger le calibre du pénis qui s'annonçait d'une taille impressionnante, descendit soupeser les couilles comprimées, puis, habilement, défit chaque bouton de la braguette avant de partir à la course au trésor. Celui-ci était lourd, épais, disproportionné avec sa tige démesurément longue et ses testicules en jumelles subsidiaires. Elle roula son pouce sur le gland fier à l'ambition justifiée et aima découvrir le méat en y roulant son pouce avant de lui promettre le déluge. Il avait maintenant le visage fermé de celui qui ne peut plus attendre l'estocade à porter. Il lui faisait penser à la gravité du matador préparant son épée pour achever la faena endiablée.
- Tire-moi ! C'est mon tour !
Ces mots ou plutôt ce cri contenant à la fois l'attente intenable, le désir d'appartenir au séducteur, le besoin de sceller la conquête, la soif d'un plaisir absolu furent entendus et encore mieux compris par Léon qui vint s'agenouiller entre les cuisses ouvertes de la femme. Elle entendit glisser la moleskine du pantalon et deux mains fermes et larges la saisirent à la taille pour la faire venir face à sa bite pantelante. Elle écarta ses cuisses encore prisonnières de la jupe troussée. Elle s'étonna lorsque les doigts arrachèrent sa petite culotte et sursauta quand les mains écartelèrent ses cuisses provoquant un craquement de jupe irréparable. Elle ferma les yeux à l'arrivée du gland qui fouilla sa toison avant de venir s'appuyer sur le nids apprêté de douceurs, de viscosités, de turgescences, de suintements, de bouillonnements, de turbulences… Une premier assaut quelque peu retenu lui arracha néanmoins une plainte encourageante, lorsqu'elle sentit l'intrusion indiquant le franchissement du point de non-retour. Léon s'arrêta un long moment pour mieux savourer son bonheur et augmenter l'attente de sa partenaire et restant à genoux devant elle il empoigna fermement ses petites fesses pour l'attirer à lui. Elle s'empala sans pouvoir réagir sur le chibre énorme qui immédiatement prit possession en totalité de son vagin, aspiré par les effets des sécrétions lubrifiantes. Les deux mains, en étreignant les fesses, imprimèrent un rythme endiablé où se mêlaient les cris désordonnés de Luce, les grognements bestiaux de Léon, les gargouillis visqueux de la chatte, les claquements des corps en folie… Il dut s'arrêter pour ménager la durée de leur plaisir. Elle put reprendre son souffle et un peu de sa maîtrise pour lui sourire. Le voyant à genoux et dressé devant elle, le regard hébété, les cheveux baignés de sueur, elle triomphait mais pas encore assez. C'est ainsi que tandis qu'il cherchait dans l'apaisement des ressources pour la faire hurler à nouveau, elle comprima les parois de son vagin autour de la queue, toujours bandante mais immobile, puis les relâcha pour les comprimer à nouveau en une masturbation inédite pour lui. Elle sentit sa stupéfaction et comprit qu'il n'oublierait jamais cet instant. Elle lui fit subir cette savoureuse torture pendant un long moment qui finit par le déstabiliser et le rendre fou furieux au point de reprendre ses pénétrations sur un rythme cette fois rageur et frénétique qui les foudroya dans un ultime élan éruptif qui les laissa à demi-conscients, leurs sexes noyés par leurs jus se mêlant dans un cocktail magique.
Rendus muets par l'intensité de ce qu'ils venaient de vivre, les deux amants se rhabillèrent. Ce fut plus compliqué pour madame Saint-Sauveur dont la petite culotte et la jupe venaient de vivre leur dernière apparition en public. Malheureusement pour le poissonnier, le tube enlisé ne put jamais sortir du chemin et Luce dut retourner à pied à sa voiture après avoir promis à Poulardon de lui envoyer des secours pour sortir sa camionnetter.
Luce rentra chez elle sans les soles… et hésita longtemps avant de conclure cet épisode de vengeance. Elle avait pris tant de plaisir avec Léon qu'elle répugnait à lui nuire. Il fallait pourtant qu'elle reste fidèle à la mission confiée par Paul Desmond (voir 3ème épisode). De plus, si elle ne faisait pas cela, elle savait qu'elle ne résisterait pas à une proposition de relation suivie avec le poissonnier. Aussi, à la fois par fidélité envers Paul et pour éviter une liaison qui risquait de compromettre ses projets, elle téléphona à Yvette Poulardon pour lui annoncer que son époux avait embourbé sa camionnette dans un chemin du bois des Biches où il avait voulu lui montrer son territoire de chasse et qu'il avait besoin de secours.
A suivre
Luce Saint-Sauveur, devenue bourgeoise provinciale au prix d'un mariage aux conditions plus que suspectes, se voit entraînée dans une consultation gynécologique inédite qu'elle aborde avec terreur pour en sortir bouleversée par la résurgence d'un plaisir refoulé pendant une quinzaine d'années.
En sortant de chez le médecin, elle se remémore les conditions qui l'ont amenée à se donner, en 1944, à Paul Desmond, espion de la résistance dans la police d'occupation, qui lui a révélé, au péril de sa vie, les conditions dans lesquelles son mari l'avait cruellement trahie.
Libéré mais pas réhabilité, Paul Desmond décède et fait de Luce son exécutrice testamentaire spirituelle en lui demandant d'e réaliser leur vengeance mutuelle en utilisant les armes de la séduction, ce qu'elle entreprend en commençant par jeter le trouble dans le couple du gynécologue Régis de Joncour.
Avec pour première "victime" le quincailler, la "serial seductress" découvre un réel plaisir à accomplir sa mission.
Désemparé par l'habile provocatrice, le boucher goguenard et vantard est humilié.
Le crémier se voit doté d'une cravate de notaire dont les conséquences servent de prétexte à la belle pour corrompre le teinturier à son tour.
8- Le poissonnier piégé par une queue de… poisson.
La cinquième étape de la mission de madame Saint-Sauveur s'annonçait beaucoup plus épicée que les précédentes et un oeil éclairé aurait su déceler un frémissement à peine perceptible suggéré plutôt que révélé par une démarche un rien alourdie. La musique de ses talons suivait un rythme quelque peu syncopé signalé par un glissement à peine perceptible au moment de frapper le sol, imprimant une amplitude accidentellement élargie aux plissements de sa jupe. La raison de ce changement n'était pas imputable à quelque fardeau excessif mais plutôt le résultat d'une indolence aux allures de sérénité trompeuse. Personne ne pouvait se douter des raisons de l'allure altérée de Luce alors qu'elle se dirigeait vers la poissonnerie.
Lorsqu'elle poussa la porte du magasin elle fut accueillie par la seule Yvette, l'épouse de Léon Poulardon. Ce dernier jouissait d'un statut particulièrement avantageux dans les potins de la ville où il tenait le rôle, envié par la gent masculine, du Don Juan de service. Certaines femmes se vantaient même de figurer dans le catalogue de ses conquêtes qui circulait aussi bien dans les causeries persifleuses de salon de thé que dans les apartés sournois et chuchotés de l'église. La poissonnière était une grande brune peinturlurée, coiffée d'un chignon prétentieux, aux allures de gitane décharnée dont la vanité et la stupidité protégeaient les frasques de son époux du moindre soupçon conjugal.
Madame Saint-Sauveur, en feignant une certaine indifférence, jeta un regard panoramique à l'étalage de poissons pour remarquer l'absence de soles.
- Oh ! Madame Poulardon, vous n'avez pas de soles ?
- Mon mari les a réservées pour sa tournée mais il doit même passer devant chez vous en fin de matinée.
- Mais c'est formidable ! je vais vite rentrer chez moi, fit-elle en remerciant la poissonnière.
Aussitôt, Luce partit dans sa mini cooper sur la piste de la tournée du poissonnier. Elle aperçut très vite le tube Citroen sortir de la ville pour s'engager sur la petite route qui traversait le bois des Biches. Une certaine griserie s'emparait de son corps à l'idée de d'aborder ce Casanova des marées dans cet endroit où la plupart des arbres bordant les chemins creux auraient pu en raconter de belles sur les amours clandestins de couples connus mais rarement reconnus. Elle klaxonna en doublant la camionnette puis s'arrêta sur une aire de repos quelques centaines de mètres après. Le poissonnier, agacé dans un premier temps par ce dépassement périlleux sur cette route étroite, pesta contre cette conduite féminine irresponsable. Il se trouva encore plus exaspéré en voyant cette petite voiture se garer ensuite, rendant sa manoeuvre préalable imprudente et inutile. Il ralentit pour voir quelle écervelée était la conductrice car il avait cru apercevoir un chapeau noir de femme, lorsqu'il reconnut le charmant minois de la femme du sénateur-maire qui lui souriait derrière sa vitre baissée. Il stoppa net sur le bas côté en se demandant ce qui pouvait bien justifier un tel comportement de la part de cette dame avec qui il n'avait eu que des échanges professionnels. Luce le voyant descendre du tube remonta de quelques centimètres sa jupe ce qui suffit pour transformer son vêtement de deuil en appât ravageur.
Le poissonnier descendit pour la rejoindre, lui apportant la satisfaction d'une espérance prometteuse. Elle le voyait venir dans son costume de moleskine marine et ses bottes de caoutchouc blanc d'un pas hésitant qui nuançait sa belle assurance habituelle. Son regard clair aux reflets ténébreux mis en valeur sous les sourcils broussailleux et obscurs plongea par la vitre de la voiture.
- Madame la mairesse, mais que vous arrive-t-il donc ? l'interrogea-t-il précautionneusement non sans jeter un regard sur la jarretelle rouge qui mordait en toute impudeur la soie du bas noir de la belle bourgeoise.
- Veuillez m'excuser, Poulardon, mais quand j'ai reconnu votre véhicule je me suis dis que j'avais une chance extraordinaire de vous trouver sur mon chemin.
- Ah bon madame ! Mais vous croyez qu'il était indispensable de me faire une queue de poisson bien que ma profession puisse vous pousser à utiliser un tel procédé ?
Luce éclata de rire puis lança à son interlocuteur avec un regard complice et prometteur :
- Votre humour est un atout que vous m'aviez caché jusque-là cher Léon. Je commence à comprendre le pourquoi de l'étendue de vos succès féminins. Je peux affirmer que mon comportement n'a rien à voir avec votre métier.
Le poissonnier fronça ses épais sourcils et s'inclina encore vers la portière en remontant son regard des cuisses de la dame à son visage qui rayonnait de malice. Se pourrait-il que cette beauté inaccessible se révèle aussi salope que ses congénères ? pensait-il en n'osant crier victoire tellement il avait toujours considéré la sophistiquée et pimpante première dame de la ville comme un rêve interdit. C'est exactement ce que la si lucide Luce lisait dans le regard bleu délavé qui rendait encore plus troublant le charme dévastateur de celui qui ne comptait plus le nombre de cocus qu'il avait généré.
- Mon cher Léon, vous ne savez sans doute pas que je suis une femme éprise de la nature et que mon romantisme me pousse à de longues promenades de contemplation. Aussi, je voulais satisfaire ce besoin autour du petit lac des Moines, malheureusement ce chemin qui y mène, après les derniers orages, est tellement impraticable que je crains que ma mini ne s'y embourbe. Seriez-vous diligent au point de m'y emmener avec votre camionnette ?
Le poissonnier, déstabilisé par la singularité de ces propos, resta sans réponse, le temps que son regard examinât la tenue de la belle bourgeoise qui, avec son chapeau pourvu d'une voilette cérémonieuse, son tailleur ajusté, ses escarpins inopportuns, était en train de le mener en bateau. Il se préparait à lui signaler son incrédulité quant à l'explication champêtre fournie, lorsque ses yeux rencontrèrent le beau regard gris qui lui souriait en sollicitant sa clémence et le partage d'un mensonge trop gros pour être honnête. Il comprit ainsi que le bateau que lui montait madame Saint-Sauveur n'était pas chimérique mais au contraire une proposition bien réelle d'embarquement pour Cythère.
Sa réaction enchanta Luce car il eut la double élégance de ne pas répondre verbalement à sa supercherie et d'ouvrir la portière de la mini cooper pour qu'elle descendît. Elle lui offrit en récompense le spectacle de ses cuisses s'ouvrant largement pour s'extraire de la voiture dont le châssis surbaissé servait d'alibi à la révélation du spectacle licencieux de trésors harnachés de satin et dentelles. La montée dans la camionnette permit au poissonnier de juger de la rotondité tentatrice du fessier. Le convoi aux intentions voluptueuses put s'ébranler difficilement sur le chemin forestier boueux.
Luce rompit enfin le silence qui s'était fait receleur d'armes séductrices :
- Nous sommes ici sur votre territoire de chasse, n'est-ce-pas Poulardon ? Et elle croisa ses cuisses dans un glissement sonore orchestré par le nylon sournois.
- Je viens quelquefois à l'automne avec quelques amis tirer les sangliers quand je suis invité, répondit-il nonchalamment sans donner l'impression de saisir l'allusion possible car son attention était mobilisée par le spectacle des cuisses à demi découvertes.
- Les biches aussi non ? osa la perfide en appuyant sur la confusion.
- Je crains que nous ne puissions aller plus loin car le chemin est trop impraticable, madame.
- Alors arrêtons-nous et parlez moi de… ces biches.
Oubliant sa retenue, il entra enfin dans le jeu de Luce en lâchant d'une voix étranglée qui traduisait son émotion :
- Aucunes n'étaient aussi magnifiques et distinguées que vous !
- Et vous oseriez me "tirer" moi aussi ? Quand même ? Osa-t-elle sur un ton langoureux .
Surpris par l'obscénité du mot cette fois utilisé sans ambiguité, le poissonnier encore incrédule répondit :
- Vous… vous en avez envie madame ?
Luce décroisa ses cuisses qui se dévoilèrent encore plus malgré la tension de la jupe serrée tout en déclarant d'une voix ferme et glaciale :
- Viens t'en rendre compte toi-même.
Elle saisit le poignet droit de Léon et le dirigea entre ses cuisses à demi-écartées. Surpris par son audace mais encouragé par l'initiative prometteuse, il se pencha vers elle et l'embrassa sans douceur ce dont elle le remercia en poussant sa langue entre ses lèvres épaisses. Cet assaut pernicieux libéra complètement l'ardeur de l'homme qui accepta ce combat sensuel de langues affamées. Sa main remonta aussi vite entre les cuisses et se posa sur le renflement satiné qui manifestait son attente à gros bouillons de liqueur. Tandis que les langues s'enchantaient dans une chorégraphie baveuse savamment improvisée, la dame soulevait son ventre pour mieux l'offrir aux doigts fureteurs qui jouaient au prince charmant sur un clitoris endormi. Elle planta ses ongles sur la nuque de Léon pour pousser au paroxysme ce baiser qui devenait brutal jusqu'à ce que les petites dents de Luce échappèrent à son contrôle en se plantant dans la langue de Léon au moment où les doigts firent exploser l'orgasme de la femme du sénateur-maire, à l'abri dans cette camionnette aux effluves de marée embourbée dans un chemin forestier.
Poulardon, pour qui la douleur subie parut si douce, profita de l'abandon momentané pour reprendre la situation en mains en embrassant délicatement sa conquête et en déboutonnant la veste du tailleur. Sa main se posa sur un sein qui manifesta aussitôt sa reconnaissance comme si le téton voulait lire ses lignes de sa main. Il s'y prêta avec bonheur en écrasant la pomme moelleuse pour mieux ressentir l'agression de sa pointe. Son autre main vint satisfaire l'impatience de l'autre téton en le roulant à travers le satin entre son pouce et son index. Il n'en fallait pas plus pour rallumer les braises dans le corps de la dame qui gigotait avec l'indécence de l'éblouissement. L'habile Casanova sut la faire repartir dans les nuages où ses hurlements tutoyèrent la cime des arbres de la forêt.
Oubliant les impératifs de sa tournée, le poissonnier la regardait reprendre ses esprits : sa coiffure ensauvagée ; ses pommettes rougeoyantes ; sa bouche barbouillée ; sa gorge dépoitraillée ; sa jupe devenue inopérante ; une jarretelle libérée ; des bas plissés ; un escarpin évadé… Il croyait rêver. Il possédait l'inestimable. Elle lui sourit tendrement en recherchant son souffle.
- Je comprends pourquoi toutes les femmes de cette ville sont folles de toi !
- Mais tu es la seule qui me rend fou ! Oui, fou de ne pouvoir jamais t'avoir !
- C'est vrai ? l'interrogea-t-elle avec une pointe de coquetterie dans une voix qui reprenait de sa majesté.
- Je n'ai pas terminé de te le prouver, fit-il avec un sourire de gourmandise irrésistible.
- Voyons ça ! et elle se redressa pour poser sa main sur le paquet qui gonflait le pantalon de moleskine. Elle aima le contact avec le tissu un peu raide mais glissant sous ses doigts interrogateurs. Elle prit plaisir à jauger le calibre du pénis qui s'annonçait d'une taille impressionnante, descendit soupeser les couilles comprimées, puis, habilement, défit chaque bouton de la braguette avant de partir à la course au trésor. Celui-ci était lourd, épais, disproportionné avec sa tige démesurément longue et ses testicules en jumelles subsidiaires. Elle roula son pouce sur le gland fier à l'ambition justifiée et aima découvrir le méat en y roulant son pouce avant de lui promettre le déluge. Il avait maintenant le visage fermé de celui qui ne peut plus attendre l'estocade à porter. Il lui faisait penser à la gravité du matador préparant son épée pour achever la faena endiablée.
- Tire-moi ! C'est mon tour !
Ces mots ou plutôt ce cri contenant à la fois l'attente intenable, le désir d'appartenir au séducteur, le besoin de sceller la conquête, la soif d'un plaisir absolu furent entendus et encore mieux compris par Léon qui vint s'agenouiller entre les cuisses ouvertes de la femme. Elle entendit glisser la moleskine du pantalon et deux mains fermes et larges la saisirent à la taille pour la faire venir face à sa bite pantelante. Elle écarta ses cuisses encore prisonnières de la jupe troussée. Elle s'étonna lorsque les doigts arrachèrent sa petite culotte et sursauta quand les mains écartelèrent ses cuisses provoquant un craquement de jupe irréparable. Elle ferma les yeux à l'arrivée du gland qui fouilla sa toison avant de venir s'appuyer sur le nids apprêté de douceurs, de viscosités, de turgescences, de suintements, de bouillonnements, de turbulences… Une premier assaut quelque peu retenu lui arracha néanmoins une plainte encourageante, lorsqu'elle sentit l'intrusion indiquant le franchissement du point de non-retour. Léon s'arrêta un long moment pour mieux savourer son bonheur et augmenter l'attente de sa partenaire et restant à genoux devant elle il empoigna fermement ses petites fesses pour l'attirer à lui. Elle s'empala sans pouvoir réagir sur le chibre énorme qui immédiatement prit possession en totalité de son vagin, aspiré par les effets des sécrétions lubrifiantes. Les deux mains, en étreignant les fesses, imprimèrent un rythme endiablé où se mêlaient les cris désordonnés de Luce, les grognements bestiaux de Léon, les gargouillis visqueux de la chatte, les claquements des corps en folie… Il dut s'arrêter pour ménager la durée de leur plaisir. Elle put reprendre son souffle et un peu de sa maîtrise pour lui sourire. Le voyant à genoux et dressé devant elle, le regard hébété, les cheveux baignés de sueur, elle triomphait mais pas encore assez. C'est ainsi que tandis qu'il cherchait dans l'apaisement des ressources pour la faire hurler à nouveau, elle comprima les parois de son vagin autour de la queue, toujours bandante mais immobile, puis les relâcha pour les comprimer à nouveau en une masturbation inédite pour lui. Elle sentit sa stupéfaction et comprit qu'il n'oublierait jamais cet instant. Elle lui fit subir cette savoureuse torture pendant un long moment qui finit par le déstabiliser et le rendre fou furieux au point de reprendre ses pénétrations sur un rythme cette fois rageur et frénétique qui les foudroya dans un ultime élan éruptif qui les laissa à demi-conscients, leurs sexes noyés par leurs jus se mêlant dans un cocktail magique.
Rendus muets par l'intensité de ce qu'ils venaient de vivre, les deux amants se rhabillèrent. Ce fut plus compliqué pour madame Saint-Sauveur dont la petite culotte et la jupe venaient de vivre leur dernière apparition en public. Malheureusement pour le poissonnier, le tube enlisé ne put jamais sortir du chemin et Luce dut retourner à pied à sa voiture après avoir promis à Poulardon de lui envoyer des secours pour sortir sa camionnetter.
Luce rentra chez elle sans les soles… et hésita longtemps avant de conclure cet épisode de vengeance. Elle avait pris tant de plaisir avec Léon qu'elle répugnait à lui nuire. Il fallait pourtant qu'elle reste fidèle à la mission confiée par Paul Desmond (voir 3ème épisode). De plus, si elle ne faisait pas cela, elle savait qu'elle ne résisterait pas à une proposition de relation suivie avec le poissonnier. Aussi, à la fois par fidélité envers Paul et pour éviter une liaison qui risquait de compromettre ses projets, elle téléphona à Yvette Poulardon pour lui annoncer que son époux avait embourbé sa camionnette dans un chemin du bois des Biches où il avait voulu lui montrer son territoire de chasse et qu'il avait besoin de secours.
A suivre
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Pour une fois, Reveevasion délaisse le soft pour le hard et ça fait vraiment regretter qu'elle n'ait pas pris cette initiative plus tôt. La scène finale est tellement torride qu'on s'y croirait.