LUCILLE (suite 1)
Récit érotique écrit par Alain Dex [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-08-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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LUCILLE (suite 1)
Lucille s’était levée tôt. Elle avait convenu avec sa mère qu’elle viendrait chercher Audrey en tout début de matinée. Elle était persuadée que ce qu’elle avait intimement vécu la veille et qu’elle attribuait à une consommation peut-être exagérée de boisson alcoolisée aurait disparu de son cerveau comme un mauvais rêve. Il n’en fut rien. Au contraire ! Tous les sentiments et toutes les sensations qui l’avaient bouleversée la veille, revenaient défiler au galop dans sa tête, aussi réalistes et aussi forts que si elle les vivait vraiment à nouveau.
Sortant de la salle de bain et vêtue seulement de ses sous-vêtements, elle passait devant le lit où son mari dormait encore. Elle s’arrêta pour l’observer. Il était nu. La couette recouvrait le bas de son corps. Elle le trouva plus beau encore que d’habitude. Mince, musclé, poilu sur la poitrine. Elle se retourna et alla choisir ses vêtements dans la garde-robe. Elle allait sortir sans bruit de la chambre.
La main déjà posée sur le bouton de porte, elle se ravisa. Elle fit le tour du lit et y grimpa tout doucement, sans faire aucun bruit. Elle regarda dormir son mari encore un instant. Puis, très délicatement, elle retira complètement la couette qu’elle laissa choir sur le sol, découvrant sa nudité intégrale.
Elle le contempla ainsi quelques temps, sans bouger. Elle sentit alors monter en elle une émotion confuse, trouble, prenante de plus en plus.
Une émotion équivoque surtout.
Observant non sans plaisir cet homme ainsi offert à ses regards, elle ne pouvait dire à qui pensait-elle vraiment ! A son mari qui était là, à ses côtés ? Ou à l’Autre, inaccessible au-jourd’hui, mais tout aussi terriblement présent et puissamment ancré dans son esprit depuis hier ?
Elle se pencha sur son mari et lui couvrit la poitrine de baisers, d’une épaule à l’autre. Plein de baisers comme elle savait les donner ! Se réveilla-t-il ? Il semblait continuer à dormir. En tout cas, il demeura yeux fermés. Elle ne s’en soucia pas et continua de lui prodiguer mille et mille de ses tendresses, s’éloignant peu à peu de la poitrine pour confier au ventre ces brûlants témoignages d’amour. Le nombril était là, qui semblait attendre impatiemment son tour. Avec quelle grâce, la bouche en fit minutieusement le tour. Et sans aucune hâte, ce qui accroissait le désir jusqu’à l’insoutenable. Elle gratifia bientôt le nombril de petits coups de langue significa-tifs.
Son mari devait sans doute sortir peu à peu de son sommeil, car, louchant dans cette direc-tion, elle vit sa masculinité s’éveiller progressivement, se gonfler imperceptiblement. Elle glis-sa la main entre les cuisses dures et musclées et commença à en caresser l’intérieur. Elle re-monta doucement. L’homme gardait toujours les yeux fermés, mais il se réveillait sans doute car il écartait les jambes…Lucille sourit…Juste devant son visage, la « chose » grandissait et durcissait maintenant à vue d’œil !
C’était la première fois qu’elle provoquait aussi directement son mari, depuis qu’ils se con-naissaient ! Ils faisaient pourtant régulièrement l’amour, à vrai dire, presque tous les jours. Mais jusqu’à aujourd’hui, ce fut toujours son mari qui fit les avances. Elle aimait d’ailleurs ses provocations et elle aimait encore plus y succomber.
Cela commençait souvent par un simulacre de lutte où il prenait facilement l’avantage, mais se gardait bien d’en profiter. Se contentant de lutiner sa charmante petite femme jusqu’à ce que cette dernière, selon son humeur et ses dispositions, présente docilement des signes de plus en plus évidents de soumission.
Elle se souvenait comme si c’était hier de leurs premiers ébats qui avaient seulement comme enjeu un petit baiser. Puis, plus tard, un peu avant le mariage, comme elle avait fini, mais seu-lement après s’être longtemps et farouchement défendue, par lui laisser la découverte exclusive de ses petits trésors. Haletante, elle l’avait laissé caresser sa poitrine et cela avait duré beaucoup plus longtemps que ce qu’elle avait cru lui autoriser.
C’est ce soir-là qu’elle avait découvert la « nature masculine » Il lui avait pris la main et elle n’avait pu se défendre de la lui laisser porter jusque « là ». D’abord avec réticence, puis avec une conviction qui allait croissante, elle répondit à sa demande muette mais pressante. Ca-ressant seulement le vêtement pour commencer, puis après discrète action sur la tirette, elle fit la découverte de cette chair, dure et douce et vivante à la fois ! Elle consentit, en cachant de plus en plus difficilement son trouble, de satisfaire à la caresse proposée… Tout ça dans la voiture des parents de Marc, avec le danger des passants qui pouvaient les découvrir à tout moment…Elle se souvenait ensuite de son angoisse, rentrant chez elle, à la pensée que sa mère, qui sa-vait toujours tout, allait sans doute se rendre compte de quelque chose…ou deviner peut-être…avec ses joues en feu et son esprit « ailleurs » ! Sa mère était encore debout. Bien sûr ! Elle attendait toujours que Lucille rentre. Mais elle n’avait rien dit. N’avait-elle rien remar-qué ? Des années plus tard, Lucille se le demandait encore…Marc avait donc toujours pris l’initiative dans leurs joutes amoureuses et Lucille n’avait ja-mais été déçue de leurs ébats. Elle ne parlait jamais de sa vie intime avec qui que ce soit et ne s’intéressait pas d’avantage à l’intimité des autres. Ce qui montrait chez elle qu’elle était par-faitement comblée.
Ce matin, c’était très différent. Peut-être pour tenter d’étouffer son naissant et brûlant se-cret, elle avait pour la première fois dans sa vie amoureuse, pris le risque de l’initiative.
La virilité de son mari triomphait à quelques centimètres à peine de son propre visage. Elle fut étonnée de son état. Il était dressé, vibrant, gonflé, droit comme un arbre gonflé de sève. Elle ne l’avait jamais vu comme ça ! Du moins, lui semblait-il…Inspirée par cette vision puissante, elle se prit à le caresser. Le caresser de toutes les façons auxquelles son imagination en verve la poussait. Tantôt, elle le chatouillait du bout des doigts, partout, partout… Tantôt, au contraire, elle le griffait du bout des ongles… S’ingéniant à pro-longer ces délicieuses agaceries, pour que tous le endroits fussent touchés au moins une fois. Son mari se mit à gémir, comme s’il souffrait d’une douleur insoutenable. Il était bien éveillé, maintenant, mais la laissait faire…Excitée par cet encouragement muet, elle porta les lèvres sur cette virilité superbement épanouie.
De la bouche sensuellement entrouverte, Lucille agit avec lenteur comme pour torturer son partenaire autant que pour le satisfaire. Son seul geste jusque là, son mari avait posé simple-ment la main dans les cheveux de sa conquérante amoureuse et continuait de laisser faire…Elle ouvrit la bouche. Le gland était là, devant elle, rouge écarlate et humide autant d’excitation que d’avoir été amoureusement léché. Elle prit le bout en bouche et l’introduisit entièrement.
Elle détestait pourtant cette caresse. Elle n’y prenait aucun plaisir. En tout cas, aucun plaisir physique direct. C’était un autre besoin, beaucoup plus trouble et beaucoup plus profond, qui la guidait. Celui de s’assurer du plaisir de son partenaire. En fait, elle était mue par le désir ambigu de dispenser le plaisir à deux partenaires : son mari, présent physiquement, et envers qui le devoir de tendresse lui était d’un plaisir tout naturel et, ensuite, son amoureux secret, celui d’hier soir, tout aussi présent, mais seulement en pensée, et pourtant à qui cette caresse, qu’elle ressentait comme honteusement humiliante pour elle, était vraiment destinée… Souffrant comme si elle avalait sa propre honte, elle engloutit ce prépuce qui lui paraissait énorme. Elle l’accueillit presque jusque dans le fond de la gorge. Elle commença alors un sa-vant mouvement de va-et-vient.
Pour elle, c’était un supplice. Mais une force invincible lui dictait de s’y soumettre. Il lui semblait que sa soumission totale à cette pratique honteuse allait l’exorciser de ses désirs équi-voques. Aussi n’interrompait-elle cet obscène mouvement de pénétration dans la bouche, qui arrachait des râles de plaisir à son partenaire, que pour se livrer à une succion éhontée du mâle.
Comme pour se punir elle-même de ce désir subversif qu’elle ressentait secrètement, mais sincèrement, depuis qu’elle aimait deux hommes en même temps, son inspiration lui dicta de s’offrir encore d’avantage. En conservant le bout du membre de son mari en bouche, elle s’agenouilla entre les jambes de son mari.
Elle savait que derrière elle les grands miroirs de la garde-robe reflétaient maintenant à son mari en vis-à-vis, les détails de son anatomie postérieure. « Son petit cul si mignon, pensa Lu-cille, excitée ! »Elle avait encore son string et qui empêchait à peine ou pas du tout une vision vraiment très suggestive. C’était la première fois qu’elle s’exhibait volontairement d’une manière aussi indé-cente.
Elle lorgna vers son mari et fut satisfaite de constater qu’il « profitait » du spectacle comme elle l’avait prévu. Elle pensa qu’elle devait à son amant imaginaire d’aller encore plus loin. Elle aurait voulu s’écarteler. La pire des indécences lui paraissait encore trop sage. Elle voulait exciter les hommes et se donner à eux. Totalement.
Elle descendit donc le bout de tissu, avec une lenteur diabolique, laissant apparaître avec une audace lubrique qu’elle n’avait jamais exhibée jusqu’à présent. L’idée même de ce spec-tacle ne lui était d’ailleurs jamais venue à l’esprit et l’aurait écœurée au plus haut point jusqu’à ce moment précis. Mais le résultat fut bien celui escompté : tout à coup, dans sa bouche le morceau de chair enfla encore et le mouvement s’accéléra spontanément. Elle eut l’impression qu’elle allait étouffer. Elle fut satisfaite de cette punition et souhaita même la voir se prolonger indéfiniment. La douleur physique de cette suffocation et la douleur morale de cet avilissement transcendait en elle le double amour qui la torturait. Et le justifiait. Elle aimait deux hommes. De tout son cœur. Elle voulait les aimer aussi de tout son corps. Elle en acceptait d’avance toute la souffrance…
Tout à coup, son partenaire se raidit dans un cri qu’il ne put retenir. Un liquide chaud gicla avec force dans la bouche de Lucille. C’était la première fois qu’elle éprouvait cette sensation. C’était si désagréable, qu’elle la considéra comme une épreuve de plus à surmonter. Yeux fer-més, elle avala.
Elle estimait que c’était le prix à payer. A payer pour quoi ? C’était confus dans son esprit. Peut-être seulement pour les chauds baisers et les attouchements complices échangés secrète-ment la veille avec un inconnu ? Peut-être d’avantage pour l’Amour, aussi illégitime que vi-brant, qui en avait spontanément jailli …Ouvrant les yeux, elle fut bien surprise de constater que son mari restait dans des disposi-tions amoureuses « fort inspirées ». Mais cela suffisait ! Elle se dégagea habilement des bras qui voulaient l’enserrer, se sauva de la chambre en courant, emportant au passage les vêtements qu’elle avait préparés…« Fais dodo, mon amour, je vais chercher la petite chez maman, bisous, à tantôt… »Par ce beau matin ensoleillé, Lucille se sentait pleine de bonheur. Le café passait et exhalait déjà sa bonne odeur. Lucille se sentait prête pour affronter toutes les difficultés du monde. Elle marchait sur des nuages.
Sortant de la salle de bain et vêtue seulement de ses sous-vêtements, elle passait devant le lit où son mari dormait encore. Elle s’arrêta pour l’observer. Il était nu. La couette recouvrait le bas de son corps. Elle le trouva plus beau encore que d’habitude. Mince, musclé, poilu sur la poitrine. Elle se retourna et alla choisir ses vêtements dans la garde-robe. Elle allait sortir sans bruit de la chambre.
La main déjà posée sur le bouton de porte, elle se ravisa. Elle fit le tour du lit et y grimpa tout doucement, sans faire aucun bruit. Elle regarda dormir son mari encore un instant. Puis, très délicatement, elle retira complètement la couette qu’elle laissa choir sur le sol, découvrant sa nudité intégrale.
Elle le contempla ainsi quelques temps, sans bouger. Elle sentit alors monter en elle une émotion confuse, trouble, prenante de plus en plus.
Une émotion équivoque surtout.
Observant non sans plaisir cet homme ainsi offert à ses regards, elle ne pouvait dire à qui pensait-elle vraiment ! A son mari qui était là, à ses côtés ? Ou à l’Autre, inaccessible au-jourd’hui, mais tout aussi terriblement présent et puissamment ancré dans son esprit depuis hier ?
Elle se pencha sur son mari et lui couvrit la poitrine de baisers, d’une épaule à l’autre. Plein de baisers comme elle savait les donner ! Se réveilla-t-il ? Il semblait continuer à dormir. En tout cas, il demeura yeux fermés. Elle ne s’en soucia pas et continua de lui prodiguer mille et mille de ses tendresses, s’éloignant peu à peu de la poitrine pour confier au ventre ces brûlants témoignages d’amour. Le nombril était là, qui semblait attendre impatiemment son tour. Avec quelle grâce, la bouche en fit minutieusement le tour. Et sans aucune hâte, ce qui accroissait le désir jusqu’à l’insoutenable. Elle gratifia bientôt le nombril de petits coups de langue significa-tifs.
Son mari devait sans doute sortir peu à peu de son sommeil, car, louchant dans cette direc-tion, elle vit sa masculinité s’éveiller progressivement, se gonfler imperceptiblement. Elle glis-sa la main entre les cuisses dures et musclées et commença à en caresser l’intérieur. Elle re-monta doucement. L’homme gardait toujours les yeux fermés, mais il se réveillait sans doute car il écartait les jambes…Lucille sourit…Juste devant son visage, la « chose » grandissait et durcissait maintenant à vue d’œil !
C’était la première fois qu’elle provoquait aussi directement son mari, depuis qu’ils se con-naissaient ! Ils faisaient pourtant régulièrement l’amour, à vrai dire, presque tous les jours. Mais jusqu’à aujourd’hui, ce fut toujours son mari qui fit les avances. Elle aimait d’ailleurs ses provocations et elle aimait encore plus y succomber.
Cela commençait souvent par un simulacre de lutte où il prenait facilement l’avantage, mais se gardait bien d’en profiter. Se contentant de lutiner sa charmante petite femme jusqu’à ce que cette dernière, selon son humeur et ses dispositions, présente docilement des signes de plus en plus évidents de soumission.
Elle se souvenait comme si c’était hier de leurs premiers ébats qui avaient seulement comme enjeu un petit baiser. Puis, plus tard, un peu avant le mariage, comme elle avait fini, mais seu-lement après s’être longtemps et farouchement défendue, par lui laisser la découverte exclusive de ses petits trésors. Haletante, elle l’avait laissé caresser sa poitrine et cela avait duré beaucoup plus longtemps que ce qu’elle avait cru lui autoriser.
C’est ce soir-là qu’elle avait découvert la « nature masculine » Il lui avait pris la main et elle n’avait pu se défendre de la lui laisser porter jusque « là ». D’abord avec réticence, puis avec une conviction qui allait croissante, elle répondit à sa demande muette mais pressante. Ca-ressant seulement le vêtement pour commencer, puis après discrète action sur la tirette, elle fit la découverte de cette chair, dure et douce et vivante à la fois ! Elle consentit, en cachant de plus en plus difficilement son trouble, de satisfaire à la caresse proposée… Tout ça dans la voiture des parents de Marc, avec le danger des passants qui pouvaient les découvrir à tout moment…Elle se souvenait ensuite de son angoisse, rentrant chez elle, à la pensée que sa mère, qui sa-vait toujours tout, allait sans doute se rendre compte de quelque chose…ou deviner peut-être…avec ses joues en feu et son esprit « ailleurs » ! Sa mère était encore debout. Bien sûr ! Elle attendait toujours que Lucille rentre. Mais elle n’avait rien dit. N’avait-elle rien remar-qué ? Des années plus tard, Lucille se le demandait encore…Marc avait donc toujours pris l’initiative dans leurs joutes amoureuses et Lucille n’avait ja-mais été déçue de leurs ébats. Elle ne parlait jamais de sa vie intime avec qui que ce soit et ne s’intéressait pas d’avantage à l’intimité des autres. Ce qui montrait chez elle qu’elle était par-faitement comblée.
Ce matin, c’était très différent. Peut-être pour tenter d’étouffer son naissant et brûlant se-cret, elle avait pour la première fois dans sa vie amoureuse, pris le risque de l’initiative.
La virilité de son mari triomphait à quelques centimètres à peine de son propre visage. Elle fut étonnée de son état. Il était dressé, vibrant, gonflé, droit comme un arbre gonflé de sève. Elle ne l’avait jamais vu comme ça ! Du moins, lui semblait-il…Inspirée par cette vision puissante, elle se prit à le caresser. Le caresser de toutes les façons auxquelles son imagination en verve la poussait. Tantôt, elle le chatouillait du bout des doigts, partout, partout… Tantôt, au contraire, elle le griffait du bout des ongles… S’ingéniant à pro-longer ces délicieuses agaceries, pour que tous le endroits fussent touchés au moins une fois. Son mari se mit à gémir, comme s’il souffrait d’une douleur insoutenable. Il était bien éveillé, maintenant, mais la laissait faire…Excitée par cet encouragement muet, elle porta les lèvres sur cette virilité superbement épanouie.
De la bouche sensuellement entrouverte, Lucille agit avec lenteur comme pour torturer son partenaire autant que pour le satisfaire. Son seul geste jusque là, son mari avait posé simple-ment la main dans les cheveux de sa conquérante amoureuse et continuait de laisser faire…Elle ouvrit la bouche. Le gland était là, devant elle, rouge écarlate et humide autant d’excitation que d’avoir été amoureusement léché. Elle prit le bout en bouche et l’introduisit entièrement.
Elle détestait pourtant cette caresse. Elle n’y prenait aucun plaisir. En tout cas, aucun plaisir physique direct. C’était un autre besoin, beaucoup plus trouble et beaucoup plus profond, qui la guidait. Celui de s’assurer du plaisir de son partenaire. En fait, elle était mue par le désir ambigu de dispenser le plaisir à deux partenaires : son mari, présent physiquement, et envers qui le devoir de tendresse lui était d’un plaisir tout naturel et, ensuite, son amoureux secret, celui d’hier soir, tout aussi présent, mais seulement en pensée, et pourtant à qui cette caresse, qu’elle ressentait comme honteusement humiliante pour elle, était vraiment destinée… Souffrant comme si elle avalait sa propre honte, elle engloutit ce prépuce qui lui paraissait énorme. Elle l’accueillit presque jusque dans le fond de la gorge. Elle commença alors un sa-vant mouvement de va-et-vient.
Pour elle, c’était un supplice. Mais une force invincible lui dictait de s’y soumettre. Il lui semblait que sa soumission totale à cette pratique honteuse allait l’exorciser de ses désirs équi-voques. Aussi n’interrompait-elle cet obscène mouvement de pénétration dans la bouche, qui arrachait des râles de plaisir à son partenaire, que pour se livrer à une succion éhontée du mâle.
Comme pour se punir elle-même de ce désir subversif qu’elle ressentait secrètement, mais sincèrement, depuis qu’elle aimait deux hommes en même temps, son inspiration lui dicta de s’offrir encore d’avantage. En conservant le bout du membre de son mari en bouche, elle s’agenouilla entre les jambes de son mari.
Elle savait que derrière elle les grands miroirs de la garde-robe reflétaient maintenant à son mari en vis-à-vis, les détails de son anatomie postérieure. « Son petit cul si mignon, pensa Lu-cille, excitée ! »Elle avait encore son string et qui empêchait à peine ou pas du tout une vision vraiment très suggestive. C’était la première fois qu’elle s’exhibait volontairement d’une manière aussi indé-cente.
Elle lorgna vers son mari et fut satisfaite de constater qu’il « profitait » du spectacle comme elle l’avait prévu. Elle pensa qu’elle devait à son amant imaginaire d’aller encore plus loin. Elle aurait voulu s’écarteler. La pire des indécences lui paraissait encore trop sage. Elle voulait exciter les hommes et se donner à eux. Totalement.
Elle descendit donc le bout de tissu, avec une lenteur diabolique, laissant apparaître avec une audace lubrique qu’elle n’avait jamais exhibée jusqu’à présent. L’idée même de ce spec-tacle ne lui était d’ailleurs jamais venue à l’esprit et l’aurait écœurée au plus haut point jusqu’à ce moment précis. Mais le résultat fut bien celui escompté : tout à coup, dans sa bouche le morceau de chair enfla encore et le mouvement s’accéléra spontanément. Elle eut l’impression qu’elle allait étouffer. Elle fut satisfaite de cette punition et souhaita même la voir se prolonger indéfiniment. La douleur physique de cette suffocation et la douleur morale de cet avilissement transcendait en elle le double amour qui la torturait. Et le justifiait. Elle aimait deux hommes. De tout son cœur. Elle voulait les aimer aussi de tout son corps. Elle en acceptait d’avance toute la souffrance…
Tout à coup, son partenaire se raidit dans un cri qu’il ne put retenir. Un liquide chaud gicla avec force dans la bouche de Lucille. C’était la première fois qu’elle éprouvait cette sensation. C’était si désagréable, qu’elle la considéra comme une épreuve de plus à surmonter. Yeux fer-més, elle avala.
Elle estimait que c’était le prix à payer. A payer pour quoi ? C’était confus dans son esprit. Peut-être seulement pour les chauds baisers et les attouchements complices échangés secrète-ment la veille avec un inconnu ? Peut-être d’avantage pour l’Amour, aussi illégitime que vi-brant, qui en avait spontanément jailli …Ouvrant les yeux, elle fut bien surprise de constater que son mari restait dans des disposi-tions amoureuses « fort inspirées ». Mais cela suffisait ! Elle se dégagea habilement des bras qui voulaient l’enserrer, se sauva de la chambre en courant, emportant au passage les vêtements qu’elle avait préparés…« Fais dodo, mon amour, je vais chercher la petite chez maman, bisous, à tantôt… »Par ce beau matin ensoleillé, Lucille se sentait pleine de bonheur. Le café passait et exhalait déjà sa bonne odeur. Lucille se sentait prête pour affronter toutes les difficultés du monde. Elle marchait sur des nuages.
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