LULU 1
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-03-2017 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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LULU 1
LULU 1
Je m’appelle Paul, j’ai27 ans, je suis l’heureux époux de Lulu ma superbe compagne de 25 ans. Lulu est tellement belle physiquement que mon frère aîné, Claude, m’a mis en garde lorsque je la lui ai présentée.
- Elle est trop belle pour toi ou pour les hommes de notre rang. Un mariage avec elle ne tiendra pas. Méfie-toi, ne fonce pas trop vite ou gare à la déception. Un jour où l’autre tu auras du mal à passer sous les portes.
Claude et moi nous entendons fort bien, mais je lui en ai voulu à cause de cette déclaration. Il est trop protecteur. Le mariage a eu lieu, nonobstant les avertissements fraternels. Lulu a été dépitée que Claude mette en doute la force de son amour pour moi :
- Pourquoi une coiffeuse, même très jolie, ne supporterait-elle pas de vivre avec un simple ouvrier ? Pourquoi un ouvrier et une jeune coiffeuse, que Claude trouve si belle, ne pourraient-ils pas s’aimer et vivre ensemble et former un couple heureux et durable ?Ton frère t’envie. Manque de bol pour lui, j’aime Paul mais pas Claude.
Ma chérie en avait gros sur le cœur et l’exprimait encore:
- Où est-il écrit que la beauté est un obstacle à un mariage solide entre gens qui s‘aiment, quelle que soit leur condition ? Si je suis belle, comme il le dit et comme tu le répètes si souvent, suis-je condamnée à ne pas être une épouse fidèle ? Suis-je condamnée à ne pas avoir le droit de t’aimer et de te rendre heureux. Si j’avais à choisir entre beauté et amour de toi, c’est l’amour que je choisirais.
- Merci. La beauté tu la possèdes et personne ne te la ravira. Ton amour me comble de bonheur, puisse-t-il m’accompagner ma vie durant.
- De plus, souviens-toi, c’est moi qui suis tombée amoureuse de toi et qui t’ai séduit ! Je ne suis pas victime d’une cour assidue qui m’aurait forcé la main et soumise à toi. Au contraire je me suis donné du mal pour te conquérir. Embrasse-moi et n’y pensons plus. Amassons plutôt les ondes positives.
Or nous sommes heureux en ménage. Je travaille comme pontier, en trois huit, sur le port céréalier, en principe du mardi au samedi, parfois du lundi au samedi, compte tenu des nécessités du service, et avec des repos ou rtt pour compenser les heures supplémentaires. Ces rtt se prennent de préférence pendant les périodes d’accalmie. De son côté, ma chérie travaille en qualité de coiffeuse dans le salon de madame Simone. Ses horaires sont ceux du salon, parfois elle effectue des heures d’équivalence quand les clientes ne se répartissent pas de façon synchronisée et harmonieuse; mais elle espère s’installer à son compte pour faire valoir son brevet professionnel. J’aime la savoir ambitieuse.
Elle se prépare sérieusement à son rôle de patronne. Il est réjouissant de voir comme elle s’appuie sur sa beauté naturelle pour soigner son apparence et s’affirmer. Belle et de plus en plus soignée, elle devient toujours plus désirable, Lulu m’aime et m’offre des petits cadeaux :
- Mon amour que penses-tu ( selon les jours)de cette robe,ou de cette jupe, ou de ces escarpins…etc.…? Au salon de coiffure, nous avons des opportunités pour acheter des tenues à des prix très bas. Il serait dommage de ne pas améliorer ma présentation à des tarifs pareils. Ne crains rien pour notre budget, cet achat ne le grèvera pas.
Une autre fois elle me demande de fermer les yeux, m’embrasse, me met un coffret en main et déclare folle de joie:
- Cette montre est pour toi. La semaine prochaine tu recevras un pantalon… ou:une chemise… achetés pour trois fois rien… Ne me regarde pas comme ça, cela me fait tellement plaisir de te gâter pour te prouver mon amour.
Effectivement ces dépenses n’affectent quasiment pas sa feuille de paie. Aurait-elle coiffé le père Noël venu au salon avec sa hotte ? Mais pourquoi vouloir prouver son amour si évident par ailleurs.? N’est-elle pas la femme qui me fait l’amour avec tant de tendresse et tant de joie ?
* * *
Claude a profité de cet après-midi pour venir discuter. En dehors de son travail; il dispose librement de son temps, car il est célibataire par choix et il s’amuse à plaisanter:
-J’aime trop les femmes pour me limiter à une. J’adore collectionner, comparer, passer d’une jeune à une plus âgée, d’une vierge à une femme mariée qui s’ennuie, d’une passionnée collante à une libertine, comme moi soucieuse de multiplier les rencontres et les plaisirs, d’une belle à une moche . Les moches sont plus ardentes que les belles par besoin d’oublier et de faire oublier leur apparence. Pour être aimées elles sont plus chaudes que celles qu’on aime tout naturellement. Aller d’une prude à une salope, d’un cul béni à une pute, voilà ce qui met du piment dans les relations. Un jour, tu chanteras: « Ah! Si j’étais resté célibataire »
Il est assez direct d’habitude et après ces considérations il attaque de face aujourd’hui :
- Dis-moi, frérot, auriez-vous des problèmes d’argent ?
- Quelle drôle de question ! Non, nous nous en tirons assez bien avec nos deux salaires. Regarde, nous venons d’acheter un salon en cuir, encore une bonne affaire de Lulu. Elle fait des miracles et je souhaite ne pas être poursuivi pour recel d’objets tombés du camion. Surtout ne t’inquiète pas, pécuniairement ça roule. Pourquoi cette question ?
- Par prudence tu devrais te pencher sur les factures. C’est délicat à dire, mais apparemment ta femme fait des heures supplémentaires, alors j’ai cru que vous aviez peut-être des dettes. Si ça va, tant mieux, je n’ai rien dit, n’y pense plus.
- Entendu et merci pour ta sollicitude. Quant aux heures supplémentaires qu’elle effectue ce sont des heures d’équivalence. Il n’y a pas toujours, de façon continue, des clientes au salon. Il faut donc attendre ces dames et par suite rattraper les heures creuses : c’est une contrainte des métiers où on dépend du client. Sinon Lulu rentre régulièrement à la maison. Tranquillise-toi.
- Je connais ça. Mais je voulais te parler d’heures accomplies en dehors du salon.
- Que vas-tu imaginer ? Travailler hors du salon n’est pas extraordinaire. Certaines personnes âgées ne se déplacent plus, restent coquettes et se font peigner à domicile. Ajoute les personnes handicapées dans la même catégorie. D’autres femmes trouvent chic de faire venir à domicile « la capillicultrice » (le mot les enivre) , à leur heure, puisqu’elles peuvent se payer ce luxe. C’est important pour conserver la clientèle. Quand cela se produit, Lulu m’avertit d’un probable retard afin que je ne m’inquiète pas. Es-tu satisfait de cette réponse?
- C’est parfait, tu as réponse à tout. Et…
- Oh ! Stop ! Je te vois venir avec tes gros sabots. Comme d’habitude tu veux me renouveler tes avertissements sur la vigilance nécessaire de la part d’un mari qui a une trop belle femme. Si belle, il est vrai, et même toujours plus belle, ne t’en déplaise. C’est ma perle, celle qui me suffit, à laquelle j’ai juré fidélité et qui m’aime. Tu es indécrottable, mon cher Claude ! Cesse de te fatiguer, ça devient rengaine.
- Évidemment si tu le prends comme ça, je n’ai plus qu’à me taire. Après tout Lulu va peut-être peigner des clientes insomniaques de vingt-deux heures à trois, quatre ou cinq heures du matin, des clientes fantaisistes qui ont envie de payer des heures de nuit à leur capillicultrice. Ce mot est presque un titre de noblesse, je le replacerai.
- Mais à cette heure là, Lulu est couchée à côté de moi, dans notre lit. Si elle découchait, je serais le premier averti. Je dors bien mais ne suis ni sourd, ni aveugle ni insensible aux mouvements de notre matelas. Je remarquerais qu’elle quitte le lit, ou qu’elle s’absente.
- Comme tu l’aimes et comme tu veux la défendre, je t’admire ! Pourtant n’es-tu jamais de tournée de nuit ? Aurais-tu changé d’emploi sans me le dire ?
- Tu veux dire que lorsque je suis de tournée de nuit, Lulu découche ? Non, mais tu sais ce que tu sous-entends ? Autrement dit, tu passes ta vie à la surveiller, même de nuit ? Qu’ai-je besoin d’être vigilant, mon grand frère l’est pour moi ! Allez, puisque tu es si bien renseigné, dis-moi où elle se rend, chez qui elle va dormir.
- Nuance, j’ai dit travailler, pas dormir. Elle travaille pour de l’argent, je suppose. Voilà pourquoi j’ai cru à des difficultés financières.
Je suis désarçonné. Que dire, que penser ? Jamais Lulu ne m’a parlé d’une seconde activité, exercée de nuit qui plus est, ou quand je suis au travail si j’en crois mon frère. A ce rythme la malheureuse va ruiner sa santé pour améliorer notre train de vie, c’est admirable en un sens, mais inquiétant, comme si le confort passait avant sa bonne santé. Alors ces achats, ces cadeaux bon marché seraient payés par un surcroît de travail qu’elle me cacherait ? Suis-je naïf d’avoir cru à une filière de promotions hors du commun via le salon où elle travaille. Il me faut des précisions :
- Claude tu en as trop dit ou pas assez. Je veux savoir. Je connais ton côté bohême, noctambule. Tu vis beaucoup la nuit, tu dragues sans cesse, tu fais des rencontres de tout genre, tu cours jupes et robes, tu te lies parfois mais jamais pour longtemps. De là à suivre ma femme sur son deuxième lieu de travail, faut-il que tu la soupçonnes d’être infidèle ou que tu t’intéresses à ta belle-sœur de façon exagérée, alarmante peut-être Ah ! Sa beauté ne t’aurait pas laissé indifférent, tu serais tombé amoureux de ma femme ? Non, pas toi mon frère, ce n’est pas possible. Raconte.
- Allons de quelle vilenie me soupçonnes-tu ? Bien sûr que Lulu est belle, personne ne peut prétendre le contraire, bien sûr qu’elle fait bander des tas de mecs. N’en doute pas. Je ne suis pas insensible à son charme, je suis même fier de me promener à côté de vous deux, mais je n’oublie pas qu’elle est ma belle-sœur. Venons en aux faits. Tout à fait par hasard, mardi, j’ai fait une curieuse découverte. Je me suis rendu dans la fameuse boîte de nuit « La lune bleue ». Tu dois la connaître, comme tout le monde dans la ville.
- Et tu y as rencontré Lulu ? Que faisait-elle dans cet endroit ? Seule ? Était-elle en joyeuse compagnie, s’amusait-elle avec un gaillard ou une bande de dragueurs ? Qui la sort de nuit pendant que je travaille ? Un nom, vite .
- Calme-toi, mon frère. J’ai dit qu’elle travaille, pas qu’elle est en main, pas qu’elle drague ou qu’elle a un amant.
- Elle travaille ? Elle vend les billets d’entrée ou marque la main des clients qui ont payé ? Plutôt, elle est garde vestiaire ? Non ? Elle est serveuse, fait le va et vient entre le comptoir et les tables, porte les chopes de bière ou sert les coupes de champagne ?
- Non, elle a un emploi mieux rémunéré que celui des employées que tu cites.
-Elle est au bouchon et trinque avec les hommes ? Ils lui passent la main sous la robe, lui touchent le popotin ou lui caressent les seins ?
- Mais non, tu la sous estimes.
Ne me dis pas qu’elle entraîne à l’étage ceux qui sont bourrés de fric, elle n’est pas « entraîneuse » ? Claude tu me tortures.
- Non, tu as tout faux, ce n’est pas une pute. Tout à coup tu imagines le pire après m’avoir presque accusé de vilainement te mentir. Je vois que tu me crois maintenant. Ce soir-là, le maître des lieux annonce un renforcement de son effectif. Deux nouvelles « gogo girls » viennent grossir la troupe. Il est fier de son recrutement et espère que le public saura apprécier ses deux nouvelles recrues obtenues de haute lutte : elles clôtureront le spectacle. En dernier apparaîtra l’étoile montante des scènes parisiennes.
- Mais Lulu, dans tout ça, que fait-elle ? Je me fiche des états d’âme du patron de la boîte et de son auto satisfaction
- Ne m’interromps pas ou je perdrai le fil de mon histoire. Patience. Donc ce patron se réjouit et annonce fièrement qu’il a obtenu un contrat mirobolant et réussi un des résultats les plus brillants de sa carrière. Il fait sa publicité :
- Pour relancer les cabarets de province, une somptueuse créature a accepté de venir renouveler l’art exquis de l’effeuillage, une semaine par mois environ, loin de la capitale. La lune bleue, mieux que les concurrents, présentera un spectacle rare et exceptionnel grâce à ce recrutement de haut niveau. La star ne se produira que beaucoup plus tard dans les autres cabarets. La magnifique vedette enchantera les connaisseurs de la ville et de toute la région. Sa plastique incomparable alliée à une grâce innée ravira les amateurs les plus difficiles. La sublime effeuilleuse sera présente sur cette scène jusqu’à samedi, et montrera tout, pour le plus grand bonheur de ses admirateurs, qu’on se le dise.
- C’est bien, tu t’es rincé l’œil, mais Lulu, tu oublies de me parler de ma femme. Que va-t-elle faire dans cette galère ?
Ton impatience me navre et finira par me faire rater la chute.
Je m’appelle Paul, j’ai27 ans, je suis l’heureux époux de Lulu ma superbe compagne de 25 ans. Lulu est tellement belle physiquement que mon frère aîné, Claude, m’a mis en garde lorsque je la lui ai présentée.
- Elle est trop belle pour toi ou pour les hommes de notre rang. Un mariage avec elle ne tiendra pas. Méfie-toi, ne fonce pas trop vite ou gare à la déception. Un jour où l’autre tu auras du mal à passer sous les portes.
Claude et moi nous entendons fort bien, mais je lui en ai voulu à cause de cette déclaration. Il est trop protecteur. Le mariage a eu lieu, nonobstant les avertissements fraternels. Lulu a été dépitée que Claude mette en doute la force de son amour pour moi :
- Pourquoi une coiffeuse, même très jolie, ne supporterait-elle pas de vivre avec un simple ouvrier ? Pourquoi un ouvrier et une jeune coiffeuse, que Claude trouve si belle, ne pourraient-ils pas s’aimer et vivre ensemble et former un couple heureux et durable ?Ton frère t’envie. Manque de bol pour lui, j’aime Paul mais pas Claude.
Ma chérie en avait gros sur le cœur et l’exprimait encore:
- Où est-il écrit que la beauté est un obstacle à un mariage solide entre gens qui s‘aiment, quelle que soit leur condition ? Si je suis belle, comme il le dit et comme tu le répètes si souvent, suis-je condamnée à ne pas être une épouse fidèle ? Suis-je condamnée à ne pas avoir le droit de t’aimer et de te rendre heureux. Si j’avais à choisir entre beauté et amour de toi, c’est l’amour que je choisirais.
- Merci. La beauté tu la possèdes et personne ne te la ravira. Ton amour me comble de bonheur, puisse-t-il m’accompagner ma vie durant.
- De plus, souviens-toi, c’est moi qui suis tombée amoureuse de toi et qui t’ai séduit ! Je ne suis pas victime d’une cour assidue qui m’aurait forcé la main et soumise à toi. Au contraire je me suis donné du mal pour te conquérir. Embrasse-moi et n’y pensons plus. Amassons plutôt les ondes positives.
Or nous sommes heureux en ménage. Je travaille comme pontier, en trois huit, sur le port céréalier, en principe du mardi au samedi, parfois du lundi au samedi, compte tenu des nécessités du service, et avec des repos ou rtt pour compenser les heures supplémentaires. Ces rtt se prennent de préférence pendant les périodes d’accalmie. De son côté, ma chérie travaille en qualité de coiffeuse dans le salon de madame Simone. Ses horaires sont ceux du salon, parfois elle effectue des heures d’équivalence quand les clientes ne se répartissent pas de façon synchronisée et harmonieuse; mais elle espère s’installer à son compte pour faire valoir son brevet professionnel. J’aime la savoir ambitieuse.
Elle se prépare sérieusement à son rôle de patronne. Il est réjouissant de voir comme elle s’appuie sur sa beauté naturelle pour soigner son apparence et s’affirmer. Belle et de plus en plus soignée, elle devient toujours plus désirable, Lulu m’aime et m’offre des petits cadeaux :
- Mon amour que penses-tu ( selon les jours)de cette robe,ou de cette jupe, ou de ces escarpins…etc.…? Au salon de coiffure, nous avons des opportunités pour acheter des tenues à des prix très bas. Il serait dommage de ne pas améliorer ma présentation à des tarifs pareils. Ne crains rien pour notre budget, cet achat ne le grèvera pas.
Une autre fois elle me demande de fermer les yeux, m’embrasse, me met un coffret en main et déclare folle de joie:
- Cette montre est pour toi. La semaine prochaine tu recevras un pantalon… ou:une chemise… achetés pour trois fois rien… Ne me regarde pas comme ça, cela me fait tellement plaisir de te gâter pour te prouver mon amour.
Effectivement ces dépenses n’affectent quasiment pas sa feuille de paie. Aurait-elle coiffé le père Noël venu au salon avec sa hotte ? Mais pourquoi vouloir prouver son amour si évident par ailleurs.? N’est-elle pas la femme qui me fait l’amour avec tant de tendresse et tant de joie ?
* * *
Claude a profité de cet après-midi pour venir discuter. En dehors de son travail; il dispose librement de son temps, car il est célibataire par choix et il s’amuse à plaisanter:
-J’aime trop les femmes pour me limiter à une. J’adore collectionner, comparer, passer d’une jeune à une plus âgée, d’une vierge à une femme mariée qui s’ennuie, d’une passionnée collante à une libertine, comme moi soucieuse de multiplier les rencontres et les plaisirs, d’une belle à une moche . Les moches sont plus ardentes que les belles par besoin d’oublier et de faire oublier leur apparence. Pour être aimées elles sont plus chaudes que celles qu’on aime tout naturellement. Aller d’une prude à une salope, d’un cul béni à une pute, voilà ce qui met du piment dans les relations. Un jour, tu chanteras: « Ah! Si j’étais resté célibataire »
Il est assez direct d’habitude et après ces considérations il attaque de face aujourd’hui :
- Dis-moi, frérot, auriez-vous des problèmes d’argent ?
- Quelle drôle de question ! Non, nous nous en tirons assez bien avec nos deux salaires. Regarde, nous venons d’acheter un salon en cuir, encore une bonne affaire de Lulu. Elle fait des miracles et je souhaite ne pas être poursuivi pour recel d’objets tombés du camion. Surtout ne t’inquiète pas, pécuniairement ça roule. Pourquoi cette question ?
- Par prudence tu devrais te pencher sur les factures. C’est délicat à dire, mais apparemment ta femme fait des heures supplémentaires, alors j’ai cru que vous aviez peut-être des dettes. Si ça va, tant mieux, je n’ai rien dit, n’y pense plus.
- Entendu et merci pour ta sollicitude. Quant aux heures supplémentaires qu’elle effectue ce sont des heures d’équivalence. Il n’y a pas toujours, de façon continue, des clientes au salon. Il faut donc attendre ces dames et par suite rattraper les heures creuses : c’est une contrainte des métiers où on dépend du client. Sinon Lulu rentre régulièrement à la maison. Tranquillise-toi.
- Je connais ça. Mais je voulais te parler d’heures accomplies en dehors du salon.
- Que vas-tu imaginer ? Travailler hors du salon n’est pas extraordinaire. Certaines personnes âgées ne se déplacent plus, restent coquettes et se font peigner à domicile. Ajoute les personnes handicapées dans la même catégorie. D’autres femmes trouvent chic de faire venir à domicile « la capillicultrice » (le mot les enivre) , à leur heure, puisqu’elles peuvent se payer ce luxe. C’est important pour conserver la clientèle. Quand cela se produit, Lulu m’avertit d’un probable retard afin que je ne m’inquiète pas. Es-tu satisfait de cette réponse?
- C’est parfait, tu as réponse à tout. Et…
- Oh ! Stop ! Je te vois venir avec tes gros sabots. Comme d’habitude tu veux me renouveler tes avertissements sur la vigilance nécessaire de la part d’un mari qui a une trop belle femme. Si belle, il est vrai, et même toujours plus belle, ne t’en déplaise. C’est ma perle, celle qui me suffit, à laquelle j’ai juré fidélité et qui m’aime. Tu es indécrottable, mon cher Claude ! Cesse de te fatiguer, ça devient rengaine.
- Évidemment si tu le prends comme ça, je n’ai plus qu’à me taire. Après tout Lulu va peut-être peigner des clientes insomniaques de vingt-deux heures à trois, quatre ou cinq heures du matin, des clientes fantaisistes qui ont envie de payer des heures de nuit à leur capillicultrice. Ce mot est presque un titre de noblesse, je le replacerai.
- Mais à cette heure là, Lulu est couchée à côté de moi, dans notre lit. Si elle découchait, je serais le premier averti. Je dors bien mais ne suis ni sourd, ni aveugle ni insensible aux mouvements de notre matelas. Je remarquerais qu’elle quitte le lit, ou qu’elle s’absente.
- Comme tu l’aimes et comme tu veux la défendre, je t’admire ! Pourtant n’es-tu jamais de tournée de nuit ? Aurais-tu changé d’emploi sans me le dire ?
- Tu veux dire que lorsque je suis de tournée de nuit, Lulu découche ? Non, mais tu sais ce que tu sous-entends ? Autrement dit, tu passes ta vie à la surveiller, même de nuit ? Qu’ai-je besoin d’être vigilant, mon grand frère l’est pour moi ! Allez, puisque tu es si bien renseigné, dis-moi où elle se rend, chez qui elle va dormir.
- Nuance, j’ai dit travailler, pas dormir. Elle travaille pour de l’argent, je suppose. Voilà pourquoi j’ai cru à des difficultés financières.
Je suis désarçonné. Que dire, que penser ? Jamais Lulu ne m’a parlé d’une seconde activité, exercée de nuit qui plus est, ou quand je suis au travail si j’en crois mon frère. A ce rythme la malheureuse va ruiner sa santé pour améliorer notre train de vie, c’est admirable en un sens, mais inquiétant, comme si le confort passait avant sa bonne santé. Alors ces achats, ces cadeaux bon marché seraient payés par un surcroît de travail qu’elle me cacherait ? Suis-je naïf d’avoir cru à une filière de promotions hors du commun via le salon où elle travaille. Il me faut des précisions :
- Claude tu en as trop dit ou pas assez. Je veux savoir. Je connais ton côté bohême, noctambule. Tu vis beaucoup la nuit, tu dragues sans cesse, tu fais des rencontres de tout genre, tu cours jupes et robes, tu te lies parfois mais jamais pour longtemps. De là à suivre ma femme sur son deuxième lieu de travail, faut-il que tu la soupçonnes d’être infidèle ou que tu t’intéresses à ta belle-sœur de façon exagérée, alarmante peut-être Ah ! Sa beauté ne t’aurait pas laissé indifférent, tu serais tombé amoureux de ma femme ? Non, pas toi mon frère, ce n’est pas possible. Raconte.
- Allons de quelle vilenie me soupçonnes-tu ? Bien sûr que Lulu est belle, personne ne peut prétendre le contraire, bien sûr qu’elle fait bander des tas de mecs. N’en doute pas. Je ne suis pas insensible à son charme, je suis même fier de me promener à côté de vous deux, mais je n’oublie pas qu’elle est ma belle-sœur. Venons en aux faits. Tout à fait par hasard, mardi, j’ai fait une curieuse découverte. Je me suis rendu dans la fameuse boîte de nuit « La lune bleue ». Tu dois la connaître, comme tout le monde dans la ville.
- Et tu y as rencontré Lulu ? Que faisait-elle dans cet endroit ? Seule ? Était-elle en joyeuse compagnie, s’amusait-elle avec un gaillard ou une bande de dragueurs ? Qui la sort de nuit pendant que je travaille ? Un nom, vite .
- Calme-toi, mon frère. J’ai dit qu’elle travaille, pas qu’elle est en main, pas qu’elle drague ou qu’elle a un amant.
- Elle travaille ? Elle vend les billets d’entrée ou marque la main des clients qui ont payé ? Plutôt, elle est garde vestiaire ? Non ? Elle est serveuse, fait le va et vient entre le comptoir et les tables, porte les chopes de bière ou sert les coupes de champagne ?
- Non, elle a un emploi mieux rémunéré que celui des employées que tu cites.
-Elle est au bouchon et trinque avec les hommes ? Ils lui passent la main sous la robe, lui touchent le popotin ou lui caressent les seins ?
- Mais non, tu la sous estimes.
Ne me dis pas qu’elle entraîne à l’étage ceux qui sont bourrés de fric, elle n’est pas « entraîneuse » ? Claude tu me tortures.
- Non, tu as tout faux, ce n’est pas une pute. Tout à coup tu imagines le pire après m’avoir presque accusé de vilainement te mentir. Je vois que tu me crois maintenant. Ce soir-là, le maître des lieux annonce un renforcement de son effectif. Deux nouvelles « gogo girls » viennent grossir la troupe. Il est fier de son recrutement et espère que le public saura apprécier ses deux nouvelles recrues obtenues de haute lutte : elles clôtureront le spectacle. En dernier apparaîtra l’étoile montante des scènes parisiennes.
- Mais Lulu, dans tout ça, que fait-elle ? Je me fiche des états d’âme du patron de la boîte et de son auto satisfaction
- Ne m’interromps pas ou je perdrai le fil de mon histoire. Patience. Donc ce patron se réjouit et annonce fièrement qu’il a obtenu un contrat mirobolant et réussi un des résultats les plus brillants de sa carrière. Il fait sa publicité :
- Pour relancer les cabarets de province, une somptueuse créature a accepté de venir renouveler l’art exquis de l’effeuillage, une semaine par mois environ, loin de la capitale. La lune bleue, mieux que les concurrents, présentera un spectacle rare et exceptionnel grâce à ce recrutement de haut niveau. La star ne se produira que beaucoup plus tard dans les autres cabarets. La magnifique vedette enchantera les connaisseurs de la ville et de toute la région. Sa plastique incomparable alliée à une grâce innée ravira les amateurs les plus difficiles. La sublime effeuilleuse sera présente sur cette scène jusqu’à samedi, et montrera tout, pour le plus grand bonheur de ses admirateurs, qu’on se le dise.
- C’est bien, tu t’es rincé l’œil, mais Lulu, tu oublies de me parler de ma femme. Que va-t-elle faire dans cette galère ?
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