Mariage avec ou sans culotte
Récit érotique écrit par Jpj [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-11-2016 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Mariage avec ou sans culotte
Les mariages sont une de mes activités préférées.
Non pas en qualité d'impétrante mais en celle d'invitée. Un détail, direz-vous, oui, mais d'importance...
En fait, je peux dire que je n'existe que je ne vis quasiment que pour cela.
Un week-end sur deux. Moins en hiver qu'en été. Mais dès le printemps, c'est toutes les fins de semaine que je participe au mariage de l'un ou de l'autre de mes amis amies ou d'un cousin d'une cousine éloigné, parfois même de gens que je ne connais pas ou presque ou que très peu.
Mais le vrai c'est que j'aime ça. À vrai dire ce que j'aime dans les mariages, c'est à la fois la variété et la constance.
Constance car il y a toujours un fond commun d'invités que l'on connaît. Les amis parents de celui ou celle qui vous a invitée. Trois quatre têtes connues, cela suffit pour n'être pas trop border line perdue dans la foule immense.
Variété car, sauf coïncidence rare, l'autre famille est parfaitement halogène. Les gars les filles viennent de tout un ailleurs, d'une autre région, d'un autre milieu, même parfois d'une autre ethnie d'une autre religion. Ce sont des nouveaux, et rien n'est meilleur que des nouveaux pour te renouveler ton cheptel.
En plus question variété, toujours dans les mariages il y a diversité de génération. Gamins et gamines mélés aux grands parents et autres ancêtres hors d'âge, et surtout, en quantité au haut de la courbe en cloche, des mecs de toutes sortes, du garçon tout juste pubère mais déjà vif au père de famille dans la force de l'âge que l'on devine encore vaillant tant il est entreprenant sous l'œil désabusé de son épouse permissive, limite candolienne.
Bien entendu, ce sont les gars de trente ans qui sont mon met préféré, souvent. Enfin mon plat du jour mon plat de résistance.
Je ne répugne ni à fraîche mise en bouche, attitude quasiment pédophile, non plus qu'à entrée appétente saphique histoire de paralyser l'éventuelle concurrence en marquant mon terrain. Quant aux desserts sucrés, je m'en délecte non sans avoir sauté la ronde des fromages affinés sur leur chariot et avant le petit café spresso, histoire de rester pétulante jusqu'en toute fin de soirée dansante.
Ma vie est là. Là est ma vie, chaque semaine un gars nouveau dans mon cœur dans mon ventre. Mon ventre gourmet qui s'en délecte qui s'en repaît.
On me dit cœur d'artichaut lors que je ne suis qu'accros à tapas, minuscules bouchées variées différentes multiples. Énormément multiples, pour mon bonheur.
Ce soir je suis, une fois encore, conquérante.
À l'église j'ai longuement, rigoureusement observé. Depuis mon poste central, mon prie-Dieu préféré au milieu de nef en bordure de l'allée, j'ai noté chacun chacune. J'ai enregistré l'appartenance à la famille du marié ou à celle de la mariée, à droite, à gauche.
J'ai repéré les couples et les isolés. Les garçons avec leurs copains. Les jeunes, les vieux.
J'ai classé les costauds les malingres, les mal fringués, les élégants. J'ai repéré qui était copain cousin avec qui. Rien n'est plus efficace pour approcher un beau gars que de frayer avec son meilleur ami, son petit frère, son cousin.
Parmi mes nombreuses tenues de noce, j'ai choisi aujourd'hui un look fashion sexy.
Robe de maille fine claire, beige, presque virginale. Plutôt longue pour un style chaste, couvrante avec manches longues et col fermé, ras du cou. Mais, à part mes Dim Up, rien en dessous, pour ne pas marquer. Juste un foulard de soie Hermès à la taille pour la couleur et serrer un peu, coller la maille aux hanches.
Je savais que les mamans allaient garer leurs grands garçons et les épouses leurs maris quadragénaires. Je savais que les demoiselles d'honneur engoncées dans leur organdi allaient me bader en trempant leur gousset de dentelle, en espoir d'un jour peut être me ressembler, émulation dit-on. Et, elles aussi, prendre le meilleur, clair ou ivoire, giclant au fond du cœur.
J'avais repéré un grand gaillard, tout jeune, sapé comme un mylord, le p'tit frère de la mariée sans doute, suffisant, magnifique de certitudes. Il avait les yeux obnubilés par mon pubis dont le frisotis gonflait discrètement la robe sous la ceinture Hermès.
Il avait pris rang pour la communion et je me suis immiscée juste devant lui. Au moment de prendre l'hostie des mains du prêtre, j'ai balayé de mes fesses son érection mal contenue par l'habit. Sa réaction violente instinctive n'a échappé à personne, surtout pas à moi qui ai pris sa bite hardie et juvénile entre mes deux globes, tissu de la robe repoussé loin dans ma craque ouverte.
La posture de recueillement qu'imposait le sacrement n'a pas suffit à remettre les choses en ordre et c'est avec la maille coincée entre les fesses qu'il m'a fallu rejoindre ma place et mon prie-Dieu, rouge au front et mouille à la touffe, avec sourde compoction tête baissée devant toute l'assemblée en piété.
Le jeune gars avait compris qu'il aurait probable opportunité et, avisé, lieu d'aller signer le registre sacerdotal en sa qualité de témoin, à la fin du culte, il a filé vers la sacristie. Où, bien entendu je l'attendais, fesses appuyées sur un grand bénitier de marbre manifestement pérempté car vide d'eaux. L'habit gris avec queue de pie était bragueté de boutons de nacre et j'ai fait montre d'habileté digitale en dégageant son appendice caudal en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.
C'était un ado fougueux et, à peine eus-je dégagé le gland du prépuce qu'il se mit à gicler tous azimuts, arrosant copieusement les alentours et en particulier la dentelle des aubes des enfants de cœur suspendues là.
J'ai filé, un peu déçue jusqu'à ma place dans l'église. Il a rejoint, un peu penaud, l'autel sur lequel il devait signer le registre. Nous nous sommes regardés, complices et il m'a souri. Nous avons, l'un et l'autre pensé, ce n'est que partie remise.
Mettre et remettre. Se faire mettre. La mise. Rien ne va plus. Impair passe et gagne. Petite remise, à prix d'ami ou bien plein pot ?
Aprés le culte, à la sortie de l'église, on jette le riz. Soleil, photos. La famille du marié, celle de la mariée. Mêlées.
Moi je passe à la deuxième phase, la ferre. Ferrer. Après le repérage, le ferrage.
Habituellement je vise un célibataire. Costaud, solide, sain de corps et l'œil vif. Un mec, quoi. Avec bosse épaisse côté braguette. Ce jour-là, va savoir pourquoi, j'ai jeté mon dévolu sur un grand gars bohème à cheveux longs sur le cou, genre poète. Avec épouse brune, égérie sauvageonne virevoltante aux seins pointus sous un chemisier virginal tendu à faire éclater craquer sa veste sombre, très habillée, mal close de son unique bouton.
Je me demande si ce n'est pas plutôt la fille qui a guidé mon appétence...
Autrefois, j'avais un Minolta SRT101 avec objectif 1.2 et je mitraillais. Pour me donner contenance et justifier de passer repasser et mirer tout un chacun d'un regard pro. Sans pellicule, naturellement. À l'époque, l'argentique coûtait.
Maintenant je suis montée en gamme avec mon Nikon, encore plus gros. Et vu qu'en numérique ça ne coûte rien, je continue de mitrailler, juste pour le plaisir d'exister.
Il m'arrive néanmoins de transférer quelques clichés sur mon iMac, mais que quand un beau mec m'a fait monter aux rideaux et que j'en veux, lendemain, conserver mémoire. Rien que pour montrer aux copines.
Cet aprés-midi là, je mouillais pour ce couple un peu BHL- Dombasle, fringués haute couture l'un et l'autre. Je pensais, je lève la fille d'abord, le mec suivra tout cuit, sûr. N'en ferai qu'une bouchée.
Je m'étais glissée contre elle et nos hanches se touchaient. Les hanches des filles sont chairs hypersensibles aux terminaisons nerveuses multiples qui savent parler de peau sous étoffes légères à leurs sœurs pareilles en écoute, en attente, en souhait.
J'ai su son accord par la main qui a effleuré ma taille, comme pour me serrer contre elle. Mais sans force aucune, juste comme esquisse du geste de, du désir de.
On ne s'est même pas regardées. On savait que plus tard à la noce on se mêlerait à l'occasion d'une danse, d'un jeu de canard et que ce serait alors vraie rencontre, attendue.
Sous ma robe discrète mes cuisses étaient déjà nappées de fine transpiration et mon nid dégorgeait les humeurs sourdant de mes plis sombres. Mon esprit était à l'unisson et ma tendresse montait vers cette fille comme un lierre qui s'approprie un arbre.
Le gars, frère de la mariée était là derrière moi collé, à prétendre poursuivre. Mais je ne l'entendais pas ainsi. Main au paquet en discrétion je serrai fort. Et j'ai senti la bite hoqueter et décharger dans l'habit à queue de pie gris. Et j'ai dit à l'oreille de ma mie, en voilà un qui n'aura dorénavant plus rien à donner, tout le foutre nappe maintenant l'intérieur du boxer comme duvet en couette. L'était pourtant vaillant, ce jeune...
Le moment de sortie d'office est important. C'est là que l'on plante les banderilles. Moi, j'avais repéré d'autres proies et je tenais à les mener direct à mon panier. Comme chez Amazon, un clic je shope. Choper, moi, j'aime. C'est bon de bon, choper l'âme sœur toute bandante, toute frétillante de lucre de stupre et même plus si affinité.
Mais ma nouvelle amie ne l'entendait pas ainsi et voulait me garder tout à elle. Elle avait attrappé ma main et me gardait auprès d'elle, comme sœur aimée comme amie intime.
Le mec, le mac, le poète paraissait indifférent. Ailleurs. Dans ses pensées. Moi, j'étais dans les miennes et j'avais dans la tête que fin de soirée je l'aurai, lui, chopé à fond, débordante, mes chevilles à sa taille fort serrées.
Je pensais, le gars écrivain, logorrhée de mots sur son clavier, dans mon ventre déchargera sans fin le sperme fluide inondant mon col jusqu'à couler sur mes cuisses, mes genoux mes mollets. Et mes seins se gonflaient et mon ventre se serrait. Et je serrais la main de ma nouvelle amie, d'amitié sincère, dans l'unique idée, obsédente, déterminée, de me faire son mec.
On a filé, chacun dans son auto, de l'église au château où avait lieu la réception.
Grande prairie où s'égaillaient les invités.
Moi je matais effrontément les silhouettes mâles comme bouées sifflantes au nord des passes, là où les fonds se font troubles et dangerous.
Petits fours, champagnes, serveurs comme pingouins blancs vêtus, pieds au carré, plats, et gueules avenantes de larbins serviles.
Les filles de la noce, les collègues, les concurrentes, étaient toutes en attente, au guet.
Moi je vaquais manches longues, jupe longue, robe fermée ras du cou, demoiselle sérieuse au milieu des décoltés afrillolants des dames bourgeoises quarantaine et des bimbettes en tenues légères de gamines pousse aux crimes pédophiles.
Moi je faisais fille rangée. Statut assurément de pure composition... Mais qui eût pu le savoir, le deviner ? Qui aurait pu imaginer pareille duplicité de la part d'une telle jeune femme manifestement tant si sage ?
Mon plan A était de lever l'épouse branchée et de l'amener, de gré ou de force à me livrer son mari poète. De gré de préférence, peut être même en partie triangulaire. Candolisme sousjacent possible, qui sait ... champagne aidant. Être celle par qui le scandale arrive, sorte de catalyseur d'histoire de cul interlope à trois protagonistes.
En réalité je suputais le trouble dans ce couple people et imaginais qu'ils n'en n'étaient pas, tous deux, à leur premier vagabondage en pays toy, la liberté plein les dents.
Je restais néanmoins attentive aux autres opportunités. Les hommes solides ne manquaient pas en cette soirée et je jetais mes lignes, confiante en le hasard qui mène souvent à mes hameçons de belles proies.
La fille s'est tournée vers moi et m'a tendu sa coupe pour un fraternel heurt des cristaux en souhait, yeux dans les yeux, de bon quelque chose. Sa cuisse s'est collée à la mienne. Je sentais le chaud à travers la maille de ma robe et mon fin bas Dim-up. Sa cuisse à elle était plus proche, nue en dessous du short tailleur, haute couture mais surtout court taillé.
Tailleur Chanel de veste classique en tweed léger à carreaux et short ample, sans poches, de la même veine, zippé par côté et vrappant ses hanches et ses petites fesses rebondies comme esquisse légère de fin tissu d'été.
On comprenait parfaitement que les bottines basses de cuir fauve qui lui montaient aux chevilles justifiaient l'absence de bas ou de collant.
On pensait même, quelle sorte de dessous peut-elle donc porter sous ce short haute couture ? Tanga de soie grège ? Assurément pas un string, ou alors peut être un modèle rare taillé sur mesure pour elle par un grand faiseur, de dentelle, du Puy ou des environs, ivoire.
Mes doigts touchaient ses doigts de nos deux mains proches, coupes tintantes. Nos yeux riaient et je pensais, plutôt que de chercher des effleurements de phalanges je rêve de glisser ma paume sur son haut de cuisse nu et remonter de mes charnus par l'échancrure large de son short jusqu'à ses chairs plissées.
Je pensais, elle n'a, c'est certain, rien qui fasse obstacle à visite doigtante. Elle est, comme moi, ouverte à toute opportunité. Et ce soir, l'opportunité, c'est moi. Et je ne serais pas opposée à réciprocité.
Sur le côté de la prairie où se déroulait la réception, abritées d'un large préau, on voyait une quinzaine de tables rondes, nappes blanches, dressées. J'ai entraîné ma conquête en lui murmurant à l'oreille, venez nous allons chavirer le destin. Devant chaque assiette un carton calligraphié affectait chaque place à l'un ou l'une des invités.
Nous avons parcouru les tables, scrutant attentivement les noms. Elle et son mari n'avaient pas été séparés. J'ai subrepticement échangé le carton du dit mari avec le mien propre, à l'autre bout du préau. Et on s'est souri. Sa main s'est à nouveau posée sur ma hanche mais cette fois-ci de manière plus appuyée, comme signe de possession, comme acquiescement délibéré.
Nous avons contourné le préau et descendu, main dans la main, quelques marches jusque dans les douves du château. La végétation y était luxuriante, probablement du fait de l'humidité. Elle s'est tournée vers moi et son corps s'est collé au mien, une main au milieu de mon dos, l'autre à ma taille. Et elle me serrait, son ventre poussant fort à la rencontre de mon pubis. Elle a posé ses lèvres au creux de mon cou et j'ai senti la tendre aspiration d'un baiser sur ma peau, si fine si sensible à cet endroit de moi.
J'aurais pu, la main à sa nuque, relever son visage vers moi et prendre ses lèvres mais j'ai préféré lui laisser initiative, paraître timide, timorée. Fleur bleue, oie blanche.
Si je voulais son homme avant l'aube, il me fallait absolument paraître inoffensive, innocente.
***********************************
Madame est servie...
Les invités convergeaient vers le préau. Nous nous mêlâmes, remontant discrètement des douves, l'une derrière l'autre. Son mari cherchait la table qui lui avait été affectée. Nous, nous savions et n'avons même pas joué au jeu de la recherche. Nous attendions, l'une contre l'autre, que chacun eût trouvé sa place pour nous glisser subrepticement à la nôtre.
Notre tablée était parisienne, branchée, gaie. Plus de filles que de garçons. Jeunes femmes, working girls. Deux hommes, publicitaires, probablement des copains. Un couple mais séparés, le mari d'un côté de la table ronde, la femme à l'opposé.
Nous, nous étions cote à cote, hasard du jeu des cartons mouvants déplacés par les premiers arrivés à la table. Anarchie trouble des mariages de province. Je n'étais donc pas la seule à jouer au jeu des chaises musicales.
Et le bonheur des uns fait parfois le bonheur des autres.
Je me penchai à gauche pour murmurer à ma nouvelle amie, tu sais, toi, que je suis nue sous ma robe. Ta main est venue légère effleurer mon frisotis, là-bas dans l'obscurité des douves. Ma robe est claire fine et ne cache rien. Rien n'est plus hideux que ces élastiques de culotte ou ces bretelles de soutif.
Mais de toi, moi, je ne sais rien. Ta veste de tailleur est fermée sur ton chemisier. Ton short de laine tissée serré ne montre rien de tes dessous malgré tes cuisses nues et les échancrures généreuses.
Je voyais au loin, au delà des trois tables qui nous séparaient, son mari qui nous regardait. Il était assis face à moi et j'ai vu dans ses yeux qu'il avait compris qu'il y avait eu interchange des cartons. Ce qu'il n'avait pas encore compris, c'est que la charade était, ce soir, à tiroir et qu'il serait, lui, l'étape suivante de la machination.
Du moins je l'espérais.
Mon amie n'a rien répondu. J'imaginai qu'elle aussi voyait son mari, perdu à une tablée de garçons, jeunes et fringants, ceux-là même que l'on avait choisis sélectionnés pour moi. Elle pensait, l'est mal barré, mon mec, va s'ennuyer toute la soirée vu qu'il n'est pas gay pour un sou. Sera mûr au dessert, faudra pas laisser passer l'opportunité car sinon c'est une autre qui va en profiter, là en bas dans les douves contre le muret de pierres blondes moussues.
Elle s'est levée et, laissant sa pochette sur son assiette pour bien marquer sa place, a filé, slalomant entre les tables. J'ai cru qu'elle voulait rejoindre son mari, lui parler, le réconforter, le tranquilliser. Mais non, elle est passée loin de lui et a disparu.
Quand elle est revenue, ondulante entre les chaises et les convives, son tailleur était ouvert et les pans balançaient, s'accrochant de droite et de gauche aux dossiers en chicanes. Toute la noce admirait le chemisier blanc gonflé sur ses larges aréoles roses aux centres pointus de petits tétons saillants. Le fin viscose tendu avait perdu toute opacité pour le plus grand plaisir de l'assemblée toute entière en attente des amuse-bouche et qui se régalait du spectacle apéritif.
Sa main droite était fermée sur ce que j'imaginais être un mouchoir.
Elle s'est glissée derrière nous et s'est assise, reprenant sa place à ma gauche.
Son poing fermé s'est alors ouvert sur mes genoux et j'ai vu la dentelle. Elle a étalé le tanga sur mes cuisses comme pour les protéger. Vite j'ai déplié ma serviette de table pour cacher. Mais ma voisine de droite, elle, n'en n'avait rien perdu.
Ma voisine de droite était une grande fille sportive en robe de soirée généreusement décolletée sur une poitrine indigente d'athlète. Elle m'avait, elle aussi, fait des confidences.
Elle était désespérée que nous n'ayons à la table que deux pédés et un mec marié. Elle disait, j'espère qu'entre deux plats on pourra danser comme il est d'usage dans mon pays.
Elle disait, vous encore avez votre copine et je vois bien que vous êtes à votre aise ensemble.
J'ai alors immédiatement compris que j'avais là mon opportunité !
La fille était en attente et j'allais pouvoir en fin de repas zapper à droite ma conquête de gauche pour filer en douce me faire le mec espéré. Qui, j'en étais sûre, n'attendait que ça.
J'ai demandé en confidence d'amies intimes, mais de quel pays donc êtes-vous ? Elle était Ukrainienne. Membre de l'équipe olympique de natation kievoise. De Kiev, quoi. Elle me dit nous, toute l'équipe, on bouffe des hormones matin, midi et soir. Ça nous fait des corps d'athlètes pleins de muscles. Vous faudrait voir, seriez épatée.
Elle parlait parfaitement le français et je pensais, ces filles des Pays de l'Est sont épatantes. En tous cas celle-là me plaisait bien et je me réjouissait du dîner de noce entre ces deux filles sympas à la libido exacerbée.
À ma gauche mon amie avait compris que les quelques minutes de son absence avaient suffi pour qu'une gourgandine, qui plus est étrangere exotique, ait capté mon intérêt, m'ait mise dans sa poche.
On nous servait un duo de foie gras sur toast brûlants sortis de grill. Le Montbazillac en accompagnement était vrai délice.
A suivre…
Non pas en qualité d'impétrante mais en celle d'invitée. Un détail, direz-vous, oui, mais d'importance...
En fait, je peux dire que je n'existe que je ne vis quasiment que pour cela.
Un week-end sur deux. Moins en hiver qu'en été. Mais dès le printemps, c'est toutes les fins de semaine que je participe au mariage de l'un ou de l'autre de mes amis amies ou d'un cousin d'une cousine éloigné, parfois même de gens que je ne connais pas ou presque ou que très peu.
Mais le vrai c'est que j'aime ça. À vrai dire ce que j'aime dans les mariages, c'est à la fois la variété et la constance.
Constance car il y a toujours un fond commun d'invités que l'on connaît. Les amis parents de celui ou celle qui vous a invitée. Trois quatre têtes connues, cela suffit pour n'être pas trop border line perdue dans la foule immense.
Variété car, sauf coïncidence rare, l'autre famille est parfaitement halogène. Les gars les filles viennent de tout un ailleurs, d'une autre région, d'un autre milieu, même parfois d'une autre ethnie d'une autre religion. Ce sont des nouveaux, et rien n'est meilleur que des nouveaux pour te renouveler ton cheptel.
En plus question variété, toujours dans les mariages il y a diversité de génération. Gamins et gamines mélés aux grands parents et autres ancêtres hors d'âge, et surtout, en quantité au haut de la courbe en cloche, des mecs de toutes sortes, du garçon tout juste pubère mais déjà vif au père de famille dans la force de l'âge que l'on devine encore vaillant tant il est entreprenant sous l'œil désabusé de son épouse permissive, limite candolienne.
Bien entendu, ce sont les gars de trente ans qui sont mon met préféré, souvent. Enfin mon plat du jour mon plat de résistance.
Je ne répugne ni à fraîche mise en bouche, attitude quasiment pédophile, non plus qu'à entrée appétente saphique histoire de paralyser l'éventuelle concurrence en marquant mon terrain. Quant aux desserts sucrés, je m'en délecte non sans avoir sauté la ronde des fromages affinés sur leur chariot et avant le petit café spresso, histoire de rester pétulante jusqu'en toute fin de soirée dansante.
Ma vie est là. Là est ma vie, chaque semaine un gars nouveau dans mon cœur dans mon ventre. Mon ventre gourmet qui s'en délecte qui s'en repaît.
On me dit cœur d'artichaut lors que je ne suis qu'accros à tapas, minuscules bouchées variées différentes multiples. Énormément multiples, pour mon bonheur.
Ce soir je suis, une fois encore, conquérante.
À l'église j'ai longuement, rigoureusement observé. Depuis mon poste central, mon prie-Dieu préféré au milieu de nef en bordure de l'allée, j'ai noté chacun chacune. J'ai enregistré l'appartenance à la famille du marié ou à celle de la mariée, à droite, à gauche.
J'ai repéré les couples et les isolés. Les garçons avec leurs copains. Les jeunes, les vieux.
J'ai classé les costauds les malingres, les mal fringués, les élégants. J'ai repéré qui était copain cousin avec qui. Rien n'est plus efficace pour approcher un beau gars que de frayer avec son meilleur ami, son petit frère, son cousin.
Parmi mes nombreuses tenues de noce, j'ai choisi aujourd'hui un look fashion sexy.
Robe de maille fine claire, beige, presque virginale. Plutôt longue pour un style chaste, couvrante avec manches longues et col fermé, ras du cou. Mais, à part mes Dim Up, rien en dessous, pour ne pas marquer. Juste un foulard de soie Hermès à la taille pour la couleur et serrer un peu, coller la maille aux hanches.
Je savais que les mamans allaient garer leurs grands garçons et les épouses leurs maris quadragénaires. Je savais que les demoiselles d'honneur engoncées dans leur organdi allaient me bader en trempant leur gousset de dentelle, en espoir d'un jour peut être me ressembler, émulation dit-on. Et, elles aussi, prendre le meilleur, clair ou ivoire, giclant au fond du cœur.
J'avais repéré un grand gaillard, tout jeune, sapé comme un mylord, le p'tit frère de la mariée sans doute, suffisant, magnifique de certitudes. Il avait les yeux obnubilés par mon pubis dont le frisotis gonflait discrètement la robe sous la ceinture Hermès.
Il avait pris rang pour la communion et je me suis immiscée juste devant lui. Au moment de prendre l'hostie des mains du prêtre, j'ai balayé de mes fesses son érection mal contenue par l'habit. Sa réaction violente instinctive n'a échappé à personne, surtout pas à moi qui ai pris sa bite hardie et juvénile entre mes deux globes, tissu de la robe repoussé loin dans ma craque ouverte.
La posture de recueillement qu'imposait le sacrement n'a pas suffit à remettre les choses en ordre et c'est avec la maille coincée entre les fesses qu'il m'a fallu rejoindre ma place et mon prie-Dieu, rouge au front et mouille à la touffe, avec sourde compoction tête baissée devant toute l'assemblée en piété.
Le jeune gars avait compris qu'il aurait probable opportunité et, avisé, lieu d'aller signer le registre sacerdotal en sa qualité de témoin, à la fin du culte, il a filé vers la sacristie. Où, bien entendu je l'attendais, fesses appuyées sur un grand bénitier de marbre manifestement pérempté car vide d'eaux. L'habit gris avec queue de pie était bragueté de boutons de nacre et j'ai fait montre d'habileté digitale en dégageant son appendice caudal en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.
C'était un ado fougueux et, à peine eus-je dégagé le gland du prépuce qu'il se mit à gicler tous azimuts, arrosant copieusement les alentours et en particulier la dentelle des aubes des enfants de cœur suspendues là.
J'ai filé, un peu déçue jusqu'à ma place dans l'église. Il a rejoint, un peu penaud, l'autel sur lequel il devait signer le registre. Nous nous sommes regardés, complices et il m'a souri. Nous avons, l'un et l'autre pensé, ce n'est que partie remise.
Mettre et remettre. Se faire mettre. La mise. Rien ne va plus. Impair passe et gagne. Petite remise, à prix d'ami ou bien plein pot ?
Aprés le culte, à la sortie de l'église, on jette le riz. Soleil, photos. La famille du marié, celle de la mariée. Mêlées.
Moi je passe à la deuxième phase, la ferre. Ferrer. Après le repérage, le ferrage.
Habituellement je vise un célibataire. Costaud, solide, sain de corps et l'œil vif. Un mec, quoi. Avec bosse épaisse côté braguette. Ce jour-là, va savoir pourquoi, j'ai jeté mon dévolu sur un grand gars bohème à cheveux longs sur le cou, genre poète. Avec épouse brune, égérie sauvageonne virevoltante aux seins pointus sous un chemisier virginal tendu à faire éclater craquer sa veste sombre, très habillée, mal close de son unique bouton.
Je me demande si ce n'est pas plutôt la fille qui a guidé mon appétence...
Autrefois, j'avais un Minolta SRT101 avec objectif 1.2 et je mitraillais. Pour me donner contenance et justifier de passer repasser et mirer tout un chacun d'un regard pro. Sans pellicule, naturellement. À l'époque, l'argentique coûtait.
Maintenant je suis montée en gamme avec mon Nikon, encore plus gros. Et vu qu'en numérique ça ne coûte rien, je continue de mitrailler, juste pour le plaisir d'exister.
Il m'arrive néanmoins de transférer quelques clichés sur mon iMac, mais que quand un beau mec m'a fait monter aux rideaux et que j'en veux, lendemain, conserver mémoire. Rien que pour montrer aux copines.
Cet aprés-midi là, je mouillais pour ce couple un peu BHL- Dombasle, fringués haute couture l'un et l'autre. Je pensais, je lève la fille d'abord, le mec suivra tout cuit, sûr. N'en ferai qu'une bouchée.
Je m'étais glissée contre elle et nos hanches se touchaient. Les hanches des filles sont chairs hypersensibles aux terminaisons nerveuses multiples qui savent parler de peau sous étoffes légères à leurs sœurs pareilles en écoute, en attente, en souhait.
J'ai su son accord par la main qui a effleuré ma taille, comme pour me serrer contre elle. Mais sans force aucune, juste comme esquisse du geste de, du désir de.
On ne s'est même pas regardées. On savait que plus tard à la noce on se mêlerait à l'occasion d'une danse, d'un jeu de canard et que ce serait alors vraie rencontre, attendue.
Sous ma robe discrète mes cuisses étaient déjà nappées de fine transpiration et mon nid dégorgeait les humeurs sourdant de mes plis sombres. Mon esprit était à l'unisson et ma tendresse montait vers cette fille comme un lierre qui s'approprie un arbre.
Le gars, frère de la mariée était là derrière moi collé, à prétendre poursuivre. Mais je ne l'entendais pas ainsi. Main au paquet en discrétion je serrai fort. Et j'ai senti la bite hoqueter et décharger dans l'habit à queue de pie gris. Et j'ai dit à l'oreille de ma mie, en voilà un qui n'aura dorénavant plus rien à donner, tout le foutre nappe maintenant l'intérieur du boxer comme duvet en couette. L'était pourtant vaillant, ce jeune...
Le moment de sortie d'office est important. C'est là que l'on plante les banderilles. Moi, j'avais repéré d'autres proies et je tenais à les mener direct à mon panier. Comme chez Amazon, un clic je shope. Choper, moi, j'aime. C'est bon de bon, choper l'âme sœur toute bandante, toute frétillante de lucre de stupre et même plus si affinité.
Mais ma nouvelle amie ne l'entendait pas ainsi et voulait me garder tout à elle. Elle avait attrappé ma main et me gardait auprès d'elle, comme sœur aimée comme amie intime.
Le mec, le mac, le poète paraissait indifférent. Ailleurs. Dans ses pensées. Moi, j'étais dans les miennes et j'avais dans la tête que fin de soirée je l'aurai, lui, chopé à fond, débordante, mes chevilles à sa taille fort serrées.
Je pensais, le gars écrivain, logorrhée de mots sur son clavier, dans mon ventre déchargera sans fin le sperme fluide inondant mon col jusqu'à couler sur mes cuisses, mes genoux mes mollets. Et mes seins se gonflaient et mon ventre se serrait. Et je serrais la main de ma nouvelle amie, d'amitié sincère, dans l'unique idée, obsédente, déterminée, de me faire son mec.
On a filé, chacun dans son auto, de l'église au château où avait lieu la réception.
Grande prairie où s'égaillaient les invités.
Moi je matais effrontément les silhouettes mâles comme bouées sifflantes au nord des passes, là où les fonds se font troubles et dangerous.
Petits fours, champagnes, serveurs comme pingouins blancs vêtus, pieds au carré, plats, et gueules avenantes de larbins serviles.
Les filles de la noce, les collègues, les concurrentes, étaient toutes en attente, au guet.
Moi je vaquais manches longues, jupe longue, robe fermée ras du cou, demoiselle sérieuse au milieu des décoltés afrillolants des dames bourgeoises quarantaine et des bimbettes en tenues légères de gamines pousse aux crimes pédophiles.
Moi je faisais fille rangée. Statut assurément de pure composition... Mais qui eût pu le savoir, le deviner ? Qui aurait pu imaginer pareille duplicité de la part d'une telle jeune femme manifestement tant si sage ?
Mon plan A était de lever l'épouse branchée et de l'amener, de gré ou de force à me livrer son mari poète. De gré de préférence, peut être même en partie triangulaire. Candolisme sousjacent possible, qui sait ... champagne aidant. Être celle par qui le scandale arrive, sorte de catalyseur d'histoire de cul interlope à trois protagonistes.
En réalité je suputais le trouble dans ce couple people et imaginais qu'ils n'en n'étaient pas, tous deux, à leur premier vagabondage en pays toy, la liberté plein les dents.
Je restais néanmoins attentive aux autres opportunités. Les hommes solides ne manquaient pas en cette soirée et je jetais mes lignes, confiante en le hasard qui mène souvent à mes hameçons de belles proies.
La fille s'est tournée vers moi et m'a tendu sa coupe pour un fraternel heurt des cristaux en souhait, yeux dans les yeux, de bon quelque chose. Sa cuisse s'est collée à la mienne. Je sentais le chaud à travers la maille de ma robe et mon fin bas Dim-up. Sa cuisse à elle était plus proche, nue en dessous du short tailleur, haute couture mais surtout court taillé.
Tailleur Chanel de veste classique en tweed léger à carreaux et short ample, sans poches, de la même veine, zippé par côté et vrappant ses hanches et ses petites fesses rebondies comme esquisse légère de fin tissu d'été.
On comprenait parfaitement que les bottines basses de cuir fauve qui lui montaient aux chevilles justifiaient l'absence de bas ou de collant.
On pensait même, quelle sorte de dessous peut-elle donc porter sous ce short haute couture ? Tanga de soie grège ? Assurément pas un string, ou alors peut être un modèle rare taillé sur mesure pour elle par un grand faiseur, de dentelle, du Puy ou des environs, ivoire.
Mes doigts touchaient ses doigts de nos deux mains proches, coupes tintantes. Nos yeux riaient et je pensais, plutôt que de chercher des effleurements de phalanges je rêve de glisser ma paume sur son haut de cuisse nu et remonter de mes charnus par l'échancrure large de son short jusqu'à ses chairs plissées.
Je pensais, elle n'a, c'est certain, rien qui fasse obstacle à visite doigtante. Elle est, comme moi, ouverte à toute opportunité. Et ce soir, l'opportunité, c'est moi. Et je ne serais pas opposée à réciprocité.
Sur le côté de la prairie où se déroulait la réception, abritées d'un large préau, on voyait une quinzaine de tables rondes, nappes blanches, dressées. J'ai entraîné ma conquête en lui murmurant à l'oreille, venez nous allons chavirer le destin. Devant chaque assiette un carton calligraphié affectait chaque place à l'un ou l'une des invités.
Nous avons parcouru les tables, scrutant attentivement les noms. Elle et son mari n'avaient pas été séparés. J'ai subrepticement échangé le carton du dit mari avec le mien propre, à l'autre bout du préau. Et on s'est souri. Sa main s'est à nouveau posée sur ma hanche mais cette fois-ci de manière plus appuyée, comme signe de possession, comme acquiescement délibéré.
Nous avons contourné le préau et descendu, main dans la main, quelques marches jusque dans les douves du château. La végétation y était luxuriante, probablement du fait de l'humidité. Elle s'est tournée vers moi et son corps s'est collé au mien, une main au milieu de mon dos, l'autre à ma taille. Et elle me serrait, son ventre poussant fort à la rencontre de mon pubis. Elle a posé ses lèvres au creux de mon cou et j'ai senti la tendre aspiration d'un baiser sur ma peau, si fine si sensible à cet endroit de moi.
J'aurais pu, la main à sa nuque, relever son visage vers moi et prendre ses lèvres mais j'ai préféré lui laisser initiative, paraître timide, timorée. Fleur bleue, oie blanche.
Si je voulais son homme avant l'aube, il me fallait absolument paraître inoffensive, innocente.
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Madame est servie...
Les invités convergeaient vers le préau. Nous nous mêlâmes, remontant discrètement des douves, l'une derrière l'autre. Son mari cherchait la table qui lui avait été affectée. Nous, nous savions et n'avons même pas joué au jeu de la recherche. Nous attendions, l'une contre l'autre, que chacun eût trouvé sa place pour nous glisser subrepticement à la nôtre.
Notre tablée était parisienne, branchée, gaie. Plus de filles que de garçons. Jeunes femmes, working girls. Deux hommes, publicitaires, probablement des copains. Un couple mais séparés, le mari d'un côté de la table ronde, la femme à l'opposé.
Nous, nous étions cote à cote, hasard du jeu des cartons mouvants déplacés par les premiers arrivés à la table. Anarchie trouble des mariages de province. Je n'étais donc pas la seule à jouer au jeu des chaises musicales.
Et le bonheur des uns fait parfois le bonheur des autres.
Je me penchai à gauche pour murmurer à ma nouvelle amie, tu sais, toi, que je suis nue sous ma robe. Ta main est venue légère effleurer mon frisotis, là-bas dans l'obscurité des douves. Ma robe est claire fine et ne cache rien. Rien n'est plus hideux que ces élastiques de culotte ou ces bretelles de soutif.
Mais de toi, moi, je ne sais rien. Ta veste de tailleur est fermée sur ton chemisier. Ton short de laine tissée serré ne montre rien de tes dessous malgré tes cuisses nues et les échancrures généreuses.
Je voyais au loin, au delà des trois tables qui nous séparaient, son mari qui nous regardait. Il était assis face à moi et j'ai vu dans ses yeux qu'il avait compris qu'il y avait eu interchange des cartons. Ce qu'il n'avait pas encore compris, c'est que la charade était, ce soir, à tiroir et qu'il serait, lui, l'étape suivante de la machination.
Du moins je l'espérais.
Mon amie n'a rien répondu. J'imaginai qu'elle aussi voyait son mari, perdu à une tablée de garçons, jeunes et fringants, ceux-là même que l'on avait choisis sélectionnés pour moi. Elle pensait, l'est mal barré, mon mec, va s'ennuyer toute la soirée vu qu'il n'est pas gay pour un sou. Sera mûr au dessert, faudra pas laisser passer l'opportunité car sinon c'est une autre qui va en profiter, là en bas dans les douves contre le muret de pierres blondes moussues.
Elle s'est levée et, laissant sa pochette sur son assiette pour bien marquer sa place, a filé, slalomant entre les tables. J'ai cru qu'elle voulait rejoindre son mari, lui parler, le réconforter, le tranquilliser. Mais non, elle est passée loin de lui et a disparu.
Quand elle est revenue, ondulante entre les chaises et les convives, son tailleur était ouvert et les pans balançaient, s'accrochant de droite et de gauche aux dossiers en chicanes. Toute la noce admirait le chemisier blanc gonflé sur ses larges aréoles roses aux centres pointus de petits tétons saillants. Le fin viscose tendu avait perdu toute opacité pour le plus grand plaisir de l'assemblée toute entière en attente des amuse-bouche et qui se régalait du spectacle apéritif.
Sa main droite était fermée sur ce que j'imaginais être un mouchoir.
Elle s'est glissée derrière nous et s'est assise, reprenant sa place à ma gauche.
Son poing fermé s'est alors ouvert sur mes genoux et j'ai vu la dentelle. Elle a étalé le tanga sur mes cuisses comme pour les protéger. Vite j'ai déplié ma serviette de table pour cacher. Mais ma voisine de droite, elle, n'en n'avait rien perdu.
Ma voisine de droite était une grande fille sportive en robe de soirée généreusement décolletée sur une poitrine indigente d'athlète. Elle m'avait, elle aussi, fait des confidences.
Elle était désespérée que nous n'ayons à la table que deux pédés et un mec marié. Elle disait, j'espère qu'entre deux plats on pourra danser comme il est d'usage dans mon pays.
Elle disait, vous encore avez votre copine et je vois bien que vous êtes à votre aise ensemble.
J'ai alors immédiatement compris que j'avais là mon opportunité !
La fille était en attente et j'allais pouvoir en fin de repas zapper à droite ma conquête de gauche pour filer en douce me faire le mec espéré. Qui, j'en étais sûre, n'attendait que ça.
J'ai demandé en confidence d'amies intimes, mais de quel pays donc êtes-vous ? Elle était Ukrainienne. Membre de l'équipe olympique de natation kievoise. De Kiev, quoi. Elle me dit nous, toute l'équipe, on bouffe des hormones matin, midi et soir. Ça nous fait des corps d'athlètes pleins de muscles. Vous faudrait voir, seriez épatée.
Elle parlait parfaitement le français et je pensais, ces filles des Pays de l'Est sont épatantes. En tous cas celle-là me plaisait bien et je me réjouissait du dîner de noce entre ces deux filles sympas à la libido exacerbée.
À ma gauche mon amie avait compris que les quelques minutes de son absence avaient suffi pour qu'une gourgandine, qui plus est étrangere exotique, ait capté mon intérêt, m'ait mise dans sa poche.
On nous servait un duo de foie gras sur toast brûlants sortis de grill. Le Montbazillac en accompagnement était vrai délice.
A suivre…
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Tout simplement génial ! J'adore votre style !
Dans son style bien personnel Jpj manie une fois de plus les mots avec brio pour nous livrer une histoire bien savoureuse et je suis impatiente que la suite paraisse.
Bonsoir, je suis curieuse de qui tu peux être et j'aimerais communiquer avec toi. Envoie moi un mail si tu en as le temps ou l'envie.