Mateurs et acteurs en même temps - histoire érotique

‌C'était une habitude qu'ils jugeaient de vieux couple. Avant de faire l'amour, Patrick et Caroline se "faisait une vidéo" sur un site porno. Pas en voyeurs stricto sensu puisque le voyeurisme suppose que les observés ne se croient pas vus, mais en mateurs validant l'activité d'exhibitionnistes assumés. Nus sur leur canapé face à leur écran, ils savouraient les ébats d'un duo auparavant sélectionné, si possible de leur âge, la quarantaine ou la cinquantaine, pas trop extrême, le plus naturel possible, ce qui nécessitait de la part de Patrick des recherches assez longues. Tout en se caressant mutuellement, ils commentaient les corps, les préliminaires, l'accouplement mais quand les exhibitionnistes arrivaient à l'orgasme, Patrick et Caroline copulaient déjà sur leur canapé, un oeil sur l'écran mais très distrait par le comportement de leur conjoint. Caroline faisait claquer ses seins lourds sur son torse en chevauchant Patrick, l'extase à la bouche et celui-ci, tout en se régalant du spectacle érotique offert par son épouse, l'incitait à jeter un oeil sur l'écran avec des commentaires appropriés :
- Regarde comme il la baise bien, ce mec, tu n'aimerais pas être à la place de cette femme ? disait-il quand l'homme était supérieurement monté, souvent un Noir.
- Non, c'est toi qui me baise, tu es dur, je te sens bien, répondait-elle, tout en matant les introductions massives de l'homme qui stimulaient tellement sa libido.

Une des phases les plus jouissives consistait, pour Patrick, à s'asseoir et et laisser venir Caroline sur lui face à l'écran, sur ses pieds, pour qu'elle regarde le couple en vidéo tout en étant profondément empalée. En principe, l'accouplement s'achevait dans le prolongement du canapé par de vigoureuses poussées de Patrick en faveur de Caroline écartelée, un pied sur le dossier, l'autre au sol, en appui pour ruer sous son mari, le cul frénétique et les seins roulant sur son torse. Mais ils aimaient surtout faire durer le plaisir, interrompre leur coït, laisser une vidéo s'achever pour un trouver une autre et c'est ce qui se produisit ce jour là alors qu'ils étaient déjà bien échauffés par un premier couple.

Patrick zappait quand il tomba sur une image d'une chambre prête à accueillir un homme et une femme encore habillés mais à l'évidence prêts à passer à l'action.
- Mais... regarde, ce ne sont pas les gens qu'on a connu en vacances au camping ? Tu sais, les Parisiens qui nous avaient invités à l'apéritif ? interrogea Patrick.
- Mais oui, tu as raison. Je me souviens de leurs prénoms. Elle c'était Sandrine et lui Jean-Michel. Elle, c'est bien sa tête avec les cheveux gris coupés très courts et lui son crâne chauve. Ils sont gonflés de se montrer sur cette vidéo, répondit Caroline.
- J'avais l'impression qu'ils étaient un peu libertins sur les bords et Jean-Michel m'avait fait un appel du pied pour un plan à quatre. Il avait visiblement envie de te baiser quand tu étais en bikini.
- Ah bon ? Tu ne me l'avais jamais dit. Et tu as dis non ?
- Ben tiens, évidemment. Tu aurais voulu, toi, me voir baiser sa femme ?
- Bien sûr que non, et je suppose que tu n'aurais pas voulu me voir baiser avec lui, je me trompe ? Mais j'ai l'impression qu'on va en savoir plus long sur leur manière de faire. Tiens, regarde, ils se mettent à poil. Elle a un peu les mêmes nichons que moi, lourds et pendants, mais elle est plus grande et plus grosse. Et lui, dis donc, il a une belle queue ! Il bande déjà. Elle l'excite, sa femme.
- On va voir comment il va s'en servir. Allez, on s'assoit et on regarde. Branle-moi en même temps.
*****
Caroline et Patrick s'assirent sur le canapé, encore chauds de leur rapport interrompu. Le doigt de l'un rencontra le déduit bien lubrifié de l'autre et celle-ci astiqua un membre luisant de son jus, bien érigé. Mais c'était l'écran qui mobilisait leur attention. Le couple avait choisi d'entamer leurs ébats par un 69 et l'image se focalisait sur la tête grise de la femme en train de déguster le membre viril de l'homme, dont la tête disparaissait entre les larges cuisses féminines.

- Dis donc, ça fait un moment qu'on n'a pas fait de 69. Il faudra qu'on s'y remette, dit Patrick. Elle y prend un sacré plaisir, la Sandrine.
- C'est à toi de me solliciter, gros cochon. Moi aussi, j'aime ça, répondit Caroline.
- Tiens, regarde, elle va le chevaucher. On va voir son cul.
Ils observèrent la femme s'empaler lentement en guidant le pénis de la main. Et ses ondulations prirent une tournure de plus en plus vive, de plus en plus profonde, donnant aux deux globes un mouvement qui découvrait parfois l'anus.
- Elle a un beau cul, constata Patrick.
- Plus beau que le mien ?
- Un peu plus charnu. Un cul à enculer. Et je suis sûr qu'il va le faire.
- Je te reconnais bien là. Toujours cette obsession de la sodomie.
- Pop pop. Tu ne m'as jamais dit non.
- Tiens, regarde, elle se met dans l'autre sens. On va bien la voir en train de le chevaucher.
- Putain, ces nichons ! Elle les remue drôlement. Elle y va franco, la Sandrine. Elle prend son pied. Entend-là comme elle gémit. J'ai l'impression qu'elle va déjà jouir.
- C'est elle qui fait tout le boulot. Lui, il est là, couché, on ne voit même pas sa tête, il présente juste sa queue.
- Attends, ne sois pas pressée. Tu sais, dans cette position, on peut durer longtemps et elle le sait. Elle en profite. Elle fait bien rentrer la bite et tiens, voilà, elle jouit.
De fait, la femme se raidit, le visage barré par un rictus de plaisir. Puis elle se détacha et se pencha sur le membre dressé pour l'emboucher.
- Elle l'aime, la queue de son mec, constata Corinne.
- J'espère que tu aimes autant la mienne.
- Seulement quand elle est bien raide. Comme en ce moment.
- Suce-moi alors, comme elle.

Et Caroline se pencha vers le giron de Patrick et entreprit une fellation, non sans garder un oeil sur l'écran, son mari la main posée sur sa tête pour accompagner sa succion.
Puis le visage de Jean-Michel apparut sur l'écran. Le couple s'apprêtait à passer à l'étape suivante. A quatre pattes face à la caméra, ses gros seins pendant entre ses bras, Sandrine attendait l'hommage viril de la levrette. Quand elle fut pénétrée, offrant par son visage l'image de l'extase, Caroline interrompit sa succion pour retourner à la position assise et se masturber. Patrick fit de même. Jean-Michel cognait dur, le corps de Sandrine tremblait de toute sa chair, sa bouche ouverte laissait échapper des onomatopées ne laissant aucun doute sur son plaisir.
- Putain, ils baisent, ils baisent vraiment, nota Patrick.
- Ouais, ce n'est pas du chiqué. J'en suis toute remuée, répondit Caroline, les doigt poisseux de son jus intime.
- Je ne vais pas pouvoir tenir encore longtemps. Il faut que je te baise, souffla Patrick.
- Attends encore un peu. Tu auras ce que tu veux, mon chéri. J'en ai autant envie que toi. Je suis en feu. Mais je veux voir la suite. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit baiser des gens qu'on a connus.
Sandrine connut un nouvel orgasme qui la fit crier. Elle se retourna, inquiète, vers son mari, pour constater son état.
- Oh, tu bandes toujours, c'est génial, dit-elle, clairement audible aux deux mateurs.
Et de le sucer à nouveau, avant de s'allonger sur le lit, cuisses largement ouvertes.
- Il va la prendre en missionnaire. C'est maintenant son cul qu'on va voir, remarqua Patrick.

Et de fait, la caméra se focalisa sur deux fesses poilues et deux couilles ballottantes, mais aussi deux pieds féminins battant l'air, tantôt croisés sur le dos de l'homme, tantôt les plantes vers le plafond. Caroline était dans tous ses états au spectacle de cette copulation frénétique.
- Chéri, branle-moi, je vais jouir, je vais jouir !
Et Patrick s'exécuta, donnant à son doigt le rythme d'un sexe tandis que Caroline matait extasiée les mouvements fessiers de l'homme, comme si c'était elle à la place de Sandrine. Elle se cabra, en proie à un orgasme qui la laissa essoufflée et Patrick empauma ses seins lourds pour prolonger son plaisir.
- Dis donc, Caro, je crois que tu n'aurais pas détesté baiser avec Jean-Michel, finalement...
- Idiot. C'était juste une scène de cul mais je reconnais qu'il baise bien, répondit-elle, tandis que l'homme se détachait, révélant le corps pantelant de son épouse, cuisses ouvertes, seins étalés sur le torse, essoufflée elle aussi par son nouvel orgasme.
- Qu'est-ce qu'ils vont faire maintenant ? Il est toujours gaillard et je crois qu'elle a toujours envie, souligna Caroline, qui reprenait peu à peu ses esprits.
Et voyant Sandrine se mettre à quatre pattes au bord du lit, son homme debout derrière elle, manipulant la caméra pour lui donner un angle favorable à la vision de l'introduction, Patrick conclut :
- Tu vas voir, il va l'enculer. Un cul pareil, c'est irrésistible.

Et de fait, Jean-Michel se pencha vers la croupe de son épouse, l'humidifia de salive, attrapa un tube de gel pour graisser l'anus tandis qu'elle se tournait vers lui, en attente. La caméra perçut parfaitement la progression du gland dans l'anneau intime et une fois la queue totalement engagée, l'accouplement prit un tour parfaitement synchrone, l'une roulant des hanches pendant que l'autre pilonnait. Les deux voyeurs virent la tête grise de Sandrine se tourner vers son mâle pour lui crier des encouragements, "allez allez vas y encore encore". Alors, Patrick prit l'initiative de prendre Caroline par la main et une fois assis, de la poser sur son membre dressé pour qu'elle s'y empale, ce qu'elle fit avec empressement tant elle avait besoin d'être envahie à nouveau. Elle tressauta sur la queue tout en matant la sodomie du couple exhibitionniste, en proie à un plaisir autant visuel que vaginal, tandis que Patrick glissait la tête sur le côté pour profiter aussi du spectacle, tout en empaumant ses seins agités.

Mais Caroline prit alors une initiative inédite. Elle se releva, saisit le membre rigide et le dirigea vers l'orifice anal avant de se poser lentement dessus et de s'y enfoncer.
- Tu t'encules ! s'exclama Patrick, épaté.
- Tu en meurs d'envie, gros cochon, répondit Caroline assez hypocritement, car elle se mit à onduler, les fesses collées au bas ventre de son mari, profondément pénétrée et visiblement heureuse de l'être, tout en matant le couple demeuré dans la position de la levrette.
- Je ne vais pas pouvoir me retenir, c'est trop bon, gémit Patrick.
- Ne te retiens pas, répondit Caroline dans un râle, alors que Jean-Michel semblait lui aussi arriver au bout du bout, à en juger par le rythme effréné de ses coups de boutoir et le corps chahuté de Sandrine dont la nuque redressée et le visage tordu témoignaient de son extase.
- Ah je baise, je baise ! cria-t-elle et cette exclamation provoqua l'éjaculation quasi simultanée de Jean-Michel sur l'écran et de Patrick sur le canapé.
Puis les deux exhibitionnistes regardèrent la caméra en rigolant, l'air de dire "vous vous êtes bien branlés en nous regardant ?" et la femme quitta la chambre, sans doute pour la salle de bain, tandis que l'homme éteignait la caméra.
- C'était une vraiment bonne vidéo, on la regardera encore", commenta Patrick, tandis que son épouse gagnait à son tour les toilettes, sans le démentir.
- Oui et surtout parce qu'on connaissait ces gens. C'était encore plus jouissif.
*******
Quelque temps plus tard, Patrick et Caroline décidèrent de retourner au terrain de camping de leurs précédentes vacances, parce qu'ils s'y étaient sentis bien mais aussi avec l'espoir caché de retrouver les deux exhibitionnistes, dont ils avaient souvent regardé l'exposition en baisant.
Et de fait, lorsqu'ils installèrent leur caravane, le couple était bien présent à quelques dizaines de mètres. Toujours aussi jovial, Jean-Michel les salua et les invita à prendre l'apéritif le soir même. L'opulente Sandrine leur fit aussi fête et leurs invités se demandèrent un moment si c'étaient bien les mêmes qui avaient copulé devant tout les mateurs du site porno. Ils se gardèrent d'y faire allusion mais il flottait dans les conversations un petit air de connivence, comme si Jean-Michel et Sandrine avaient deviné qu'ils avaient été "vus".
Et puis, alors que la soirée s'avançait, ces derniers posèrent la question lourde de sous-entendus que Caroline et Patrick reçurent cinq sur cinq :
- Vous dinez avec nous ? Et après, on passe la soirée ensemble ?