Maxime
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-04-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Maxime
En parcourant l’histoire de « Simon » d’une autrice, sur un autre site, Carla.moore, dont j’apprécie la verve, l’écriture et le style, et dont j’ai pourtant particulièrement apprécié le contenu, il m’est resté comme un goût d’inachevé. Je lui ai donc proposé d’écrire une suite et de la soumettre à sa sagacité.
Voici le résumé de l’histoire de Carla.moore, « Simon ».
Laurine, jeune femme vivant en couple avec Maxime, a pour passion le théâtre. Lors de la répétition de la scène du baiser de la pièce qu’ils préparent, son partenaire, n’étant pas satisfaisant aux yeux de Simon, le metteur en scène et prof de théâtre monte sur scène, écarte le partenaire de Laurine et l’embrasse passionnément comme l’exige le scénario.
La jeune femme en est complétement chavirée et tellement troublée qu’il la retient, après la répétition, pour s’expliquer avec elle et s’excuser du trouble qu’il a provoqué chez elle. L’homme, bien que beaucoup plus âgé qu’elle, sent qu’il se passe quelque chose entre eux et ils vont prendre l’habitude de passer des moments ensemble, dans un bar, et, petit à petit, se découvrir l’un l’autre. Bien qu’elle ne veuille pas être infidèle à son compagnon qui semble ne pas se rendre compte du changement de comportement de sa copine, elle commence à tomber amoureuse de Simon. Et a le sentiment qu’elle n’éprouve plus rien pour Maxime et va jusqu’à simuler l’orgasme lors de leur dernier rapport.
Or, il doit s’absenter trois jours pour un stage. Au cours de la soirée, elle découvre qu’il passe en fait son absence dans la même auberge où elle dîne avec Simon, mais en compagnie d’une autre femme. Par vengeance, elle accepte de prendre une chambre et passe avec Simon devant la table de Maxime sans le regarder. Elle passe deux jours et deux nuits à l’hôtel avec et comprend, au moment de la séparation, qu’elle ne pourra éviter une explication avec Maxime, car elle sait qu’il l’a vue avec son amant.
Au moment de rentrer chez elle, tout en s’interrogeant sur les possibles réactions du jeune homme, elle est persuadée avoir fait son choix.
Voyons maintenant comment, Maxime, dans un premier temps, puis Laurine, dans un deuxième temps, ont vécu cette histoire.
Maxime
- Il faut absolument que je termine la mise au point de ce jeu au plus vite. Je n’en peux plus d’attendre.
Maxime est ingénieur-concepteur de jeux vidéo chez GameTop la première firme de conception-Production-distribution de jeux vidéo depuis cinq ans déjà. A trente ans, il pense avoir trouvé le concept-jeu de l’avenir et sera probablement promu directeur de création grâce à ce shème qui fera, il en est persuadé un malheur chez les jeunes.
Bien sûr, il est conscient qu’il sacrifie du temps sur sa vie de couple, le soir surtout, mais c’est la rançon nécessaire à sa réussite.
Il vit avec Laurine depuis quatre ans maintenant.
Ils se sont rencontrés au festival Ready Players où il venait présenter une de ses premières créations. Elle accompagnait son jeune frère, fondu de jeux vidéo, et avait apprécié le dialogue avec ce jeune homme, très mignon, grand, brun aux superbes yeux couleur jaune-Mars, et qui lui avait semblé d’emblée très posé pour son âge.
Son frère avait continué la visite des stands d’exposition et elle avait prolongé l’échange avec lui. Il lui avait offert un café et ils avaient échangé leur téléphone.
Il l’avait recontactée dans le courant de la semaine suivante et elle lui avait proposé de la rejoindre dans un bar proche de sa fac.
Le courant passa vite entre eux. Elle adora les longues conversations qu’il savait déclencher. Ayant appris sa passion pour le théâtre, il lui expliqua à quel point les auteurs classiques, Shakespeare en tête, l’inspiraient dans l’imagination des scénarios se ses jeux, y compris dans les costumes qui, bien qu’ultra moderne, n’en étaient pas moins calqués sur les modes vestimentaires du moyen-âge et de la renaissance.
Ayant fait des études de gestion, elle savait qu’elle avait devant elle une carrière professionnelle sans exaltation et s’était jetée dans ses cours de théâtre avec l’espoir d’y trouver une compensation.
Leur premier baiser eut lieu lors de leur seconde rencontre, dans un parc près de chez les parents de la jeune fille.
Ce qui la fascinait chez lui, outre son adorable sourire, c’était son côté engagé passionnel ? Il ne faisait rien à moitié.
Elle lui enviait cet élan spontané avec lequel il faisait les choses. Elle aurait aimé que le théâtre, qui n’était pour elle qu’un passe-temps, fût l’essentiel de sa vie comme lui, son métier et son travail.
Elle le retrouvait le soir, exalté par ses journées à rechercher, qui le caractère d’un personnage, qui un décor pour une scène particulière, qui un nouveau scénario.
Elle se rendit assez tôt compte qu’elle tombait follement amoureuse de lui et qu’elle envisageait un avenir, à la fois serein et enflammé, à ses côtés.
Leur première nuit d’amour fut, à ce point, révélatrice pour elle.
Elle profita d’un vendredi soir où ses parents étaient partis en week-end, pour s’offrir à lui.
Il sonna à l’interphone et elle lui ouvrit la porte en bas de l’immeuble et laissa celle de l’appartement béante.
Il entra avec précaution, ne la trouvant pas sur le seuil.
Il la chercha et, finalement, la trouva, nue, allongée sur son lit.
« Mais, qu’est-ce … »« Chut ! Viens. »Il s’approcha et elle se mit à genou pour lui ôter son tee-shirt et son pantalon.
Il se coucha contre elle et l’embrassa passionnément.
Il lui caressa les seins avec délicatesse pendant qu’elle lui retirait son boxer.
Elle lui saisit son sexe dressé et le caressa doucement.
« Ce soir je veux être à toi. »Il soupesa chaque sein et en tritura doucement la pointe. Il goba chacun des deux globes, l’un après l’autre en émettant des bruits de succion qui la firent rire.
Il vint lui titiller le nombril d’une langue pointue, puis commença à embrasser son ventre plat.
Il lui écarta les jambes et enfouit sa tête entre ses cuisses tout en la regardant fixement ;Il darda sa langue entre ses grandes lèvres et pénétra sa vulve.
Elle lui prit la tête à deux mains et appuya sur elle. Sa langue tournoyait de plus en plus vite et elle se mit à haleter.
« Oui, c’est bon, continue. »Il toucha son clitoris d’un doigt hésitant, la faisant immédiatement réagir.
« Ah, oui. »Il malaxa son bouton et elle gémit aussitôt.
« Oui, je vais jouir. »Il pinça un peu plus fort et sa langue accéléra son mouvement.
Elle cria et arqua son corps dans un orgasme libérateur.
Elle se reposa sur le matelas avec un sourire satisfait.
Elle récupéra doucement, son souffle reprenant un rythme plus régulier.
Elle se releva et lui mit la main sur le torse ;« A moi maintenant ; »Elle descendit vers son ventre et le goba, l’avalant jusqu’à ce qu’un haut le cœur l’arrête.
Elle suça son gland et commença à le branler d’une main.
Il mit sa main sur ses épaules et sa respiration s’accéléra.
« Pas trop vite ma chérie, sin je ne vais pas pouvoir tenir. »Elle s’arrêta et le regarda tout en le masturbant.
« Je vais te boire jusqu’à la dernière goutte. »Sa tête replongea et elle commença à le sucer tout en montant et descendant le long de la tige.
Il tint encore quelques instants puis se cabra et lâcha sa semence dans sa bouche refermée sur lui.
Elle avala chacune des giclées et le garda encore un peu, s’assurant qu’il n’y aurait plus de nouveau jet.
Elle se releva, sa langue léchant ses lèvres, en le regardant avec un sourire malicieux.
Elle se précipita dans la salle de bain et il l’entendit se rincer la bouche.
Elle revint se coucher contre lui.
Elle posa sa main contre son ventre et se rendit compte qu’il était toujours raide.
« Mais, qu’est-ce que je sens ici ? Monsieur serait-il déjà prêt ? »Il bascula sur elle et présenta son dard à l’entrée de son vagin. Elle posa ses mains sur ses fesses et poussa pour l’encourager à l’investir totalement.
Il la pénétra et elle émit un cri de bonheur.
« Tu sens comme je me referme sur toi ? »Il commença à aller et venir et elle se mit à haleter.
« Oui, c’est bon. Je te sens bien. »Ils trouvèrent leur rythme et le coït prit une allure de croisière, entrecoupé de petits gémissements qu’elle émettait quand il accentuait ses pénétrations.
« Maintenant, va plus vite, je sens que je vais venir. »Il augmenta sa cadence et elle se mit à gémir plus fort jusqu’à ce qu’il s’enfonce une dernière fois, se libérant dans un cri à l’unisson avec elle.
Quelques semaines plus tard, elle emménageait dans son appartement dont il était très fier, et qui constituait son premier grand investissement.
Maxime reposa sa manette et éteignit sa station de jeu. Il était trop préoccupé pour travailler sereinement.
Que se passait-il ? Pourquoi Laurine semblait de plus en plus distante ces derniers temps, au point de fuir toute discussion ?
Bien sûr il avait été moins présent, moralement s’entend. Mais s’il travaillait autant, c’était pour eux deux, pour assurer un avenir radieux à leur couple.
- Notre couple, parlons-en. Où en est-il ? On ne se parle quasiment plus et, au lit, je la sens comme absente, comme préoccupée. J’ai bien tenté de la faire parler, mais autant faire parler un mur. Il nous faudrait un peu de nouveauté, un peu de changement dans notre quotidien. Sans doute que cela la ramènerait de ses rêveries, de ses absences. Je sais ce que je vais faire, je vais aller la chercher après son cours de théâtre et lui faire la surprise de l’emmener dans cette auberge dont Mélanie m’a parlé. Elle aurait bien aimé que je l’y emmène, mais c’est Laurine que j’aime, pas cette blonde si pétulante et belle soit-elle et qui me courre après, je ne suis pas aveugle, depuis un certain temps.
Convaincu d’avoir la bonne idée pour commencer à changer leurs habitudes dont elle semblait se lasser, il s’inventa un stage de trois jours et loua une chambre dans l’auberge en question.
Le soir même il se rendit chez un bijoutier pour acheter une bague de fiançailles qu’il comptait bien offrir, en bonne et due forme, à son amour, pendant le repas.
La chambre était coquette, et il pensait qu’elle pourrait même abriter leur première nuit de jeunes fiancés.
Il s’habilla et sorti prestement pour prendre sa voiture et aller surprendre sa belle au sortir de son cours du mardi.
Il attendit une bonne demi-heure et la vit enfin sortir du théâtre. Elle resta au pied des marches, se tournant sans cesse vers l’entrée ; Quelques instants plus tard, Maxime vit un homme d’une soixantaine d’année apparaître, verrouiller la double porte et rejoindre la jeune femme au pied de l’escalier.
Elle l’encercla de ses bras et ils s’embrassèrent.
Il regarda cette scène, sidérante, comme hypnotisé, la bouche entrouverte dont aucun son ne sortait. Sans avoir le temps d’esquisser le moindre geste, il les vit se prendre par la main et partir vers une voiture garée un peu plus loin.
Réagissant, il démarra et entreprit de les suivre. Il fut sidéré de les voir prendre le trajet de son appartement et de se garer dans sa rue. Il les dépassa et se gara plus loin.
Il les vit descendre du véhicule et s’engouffrer dans l’immeuble. Que pouvait-il faire ? Rentrer et casser la gueule de ce vieux con, au risque qu’elle prenne sa défense et de la perdre ?
Attendre comme un imbécile qu’ils aient terminé pour rentrer vérifier les preuves de sa forfaiture,Il décida de rentrer à son hôtel et de réfléchir.
Le lendemain soir, il retrouva Mélanie à la sortie de son travail et l’emmena directement à l’auberge où il avait réservé une table. Il voulait lui demander un service et ne savait pas trop comment s’y prendre.
Il en était là de ses pensées quand il les vit entrer dans le restaurant, bras dessus bras dessous et s’installer à une table à l’autre bout de la salle. Elle ne l’avait pas vu.
Il sortit et alla à sa voiture pour l’appeler et voir ce qu’elle allait trouver comme mensonge. Il tomba sur sa messagerie et s’apprêtait à revenir au resto lorsqu’il la vit en sortir le téléphone à l’oreille. Immédiatement le sien sonna. Elle l’appelait.
« Allo, chéri, j’ai pas eu le temps de décrocher. Alors je te rappelle. Tout va bien ?
« Oui merci. Et toi ? »« Très bien. Un peu fatiguée par le boulot mais ça va. Tu es où là ? »En un éclair, il comprit à quel point elle lui mentait et lui échappait et se décida de mentir lui aussi, sachant pertinemment qu’elle finirait par le voir, dehors ou dedans.
« Dans la rue, en bas de mon hôtel, la chambre pue le tabac »
S’ensuivit une conversation lénifiante alors qu’elle marchait en s’éloignant de l’établissement. Il en profita pour entrer et aller s’asseoir alors qu’il savait qu’elle l’avait vu et le regardait à travers la baie vitrée.
Arrivant à sa table, il se pencha et posa un bisou sur les lèvres de Mélanie, espérant faire réagir Laurine. Mais celle-ci traversa la salle sans un regard pour eux et retourna s’asseoir en face « du vieux ».
Leur repas se poursuivit et, alors qu’il en était au dessert, il les regarda discrètement et les vit se lever, se prendre par la taille et passer devant sa table en riant aux éclats. Se retournant, il les vit prendre l’escalier menant aux chambres.
Il se leva d’un bond et leur emboita le pas à distance. Au premier, il les vit entrer dans une chambre et en verrouiller la porte.
Il sentit des gouttes de sueur perler à son front alors que son corps était glacé. Tel un automate, il redescendit, demanda l’addition et régla les deux repas devant une Mélanie désorientée.
Il demanda une chambre et emmena la jeune femme qui retrouva tout à coup le sourire.
Il la précéda dans les escaliers et se retrouva au même étage, mais, bien évidemment, dans une chambre différente.
Sitôt entrés, il la prit dans ses bras et l’embrassa fougueusement. Il la déshabilla rapidement et la coucha sur le lit à même la couette.
Il retira un à un ses vêtements sous le regard excité de la jeune femme.
« Wah, tu es comme je l’imaginais. »Elle lui tendit les bras.
« Viens mon bel étalon, viens et rends-moi heureuse. »Il s’allongea entre ses jambes écartées et vint poser sa langue à l’entrée de sa vulve. Il titilla son clitoris tout en introduisant son majeur. Il fit quelques aller-retours et elle commença à gémir doucement.
Il agaça son bouton avec ses dents, la mordillant légèrement. Il ajouta un second doigt et accéléra son mouvement. Elle se mit à gémir plus fort.
Il s’arrêta tout à coup et elle lâcha un soupir de désappointement. Il remonta et, presque sans tâtonner, s’enfonça entièrement en elle, la faisant crier e surprise et de plaisir.
« Ah, que c’est bon. Tu es enfin à moi. »Il se mit en mouvement et elle commença à haleter, la bouche collée à son cou.
Il s’enfonçait avec rage, comme s’il voulait la transpercer, lui arrachant un petit cri à chaque pénétration.
Il augmenta la cadence et elle se mit à gémir de plus en plus fort, l’accompagnant avec ses mains qu’elle avait posées sur ses fesses.
« Encore, oh oui, je vais venir. »Il donna des coups de reins de plus en plus rageurs et elle cria de façon continue.
Il s’écroula sur elle en lâchant sa semence dans un cri.
Il récupéra de son effort et s’allongea à ses côtés. Elle se tourna vers lui.
« C’était vraiment génial, tu es un amant fantastique. »Quelques minutes plus tard, ils récupérèrent leurs vêtements et quittèrent la chambre.
Il la raccompagna chez elle et la laissa sur le trottoir sans un mot.
Complétement groggy, il rentra chez lui et s’affala sur le canapé. Dans le noir, les larmes commencèrent à couler sur ses joues et il pleura sans retenue, s’abandonnant à son malheur.
Il faisait grand jour quand il ouvrit les yeux. Il constata qu’il avait dormi jusqu’au milieu de l’après-midi, accablé de fatigue et éteint moralement.
Tel un robot, il déjeuna et resta longtemps perdu dans ses pensées jusqu’à ce que la nuit le pousse à aller se coucher.
Il tourna et retourna les évènements de ces jours derniers inlassablement dans sa tête, se demandant ce qu’il pouvait bien avoir fait ou ne pas avoir fait pour qu’elle lui inflige un tel châtiment.
Elle qui, d’habitude, si prompte à vouloir tout régler par un dialogue plutôt qu’à se faire la tête à la moindre dispute, s’était elle-même trahie en laissant leur amour se déliter sans aucune explication.
Qu’est-ce qu’elle lui trouvait à ce vieux, qui avait au moins trente ans de plus qu’elle ? qu’est-ce qu’il avait que lui, certes plus jeune, n’avait pas ?
Qu’est-ce qui, dans leur quotidien, avait fini par la lasser de lui ?
Autant de questions restées sans réponse et qui le laissaient dans le plus grand dénuement.
Il se réveilla trempé et complétement hagard.
Un œil sur le réveil lui indiqua qu’il était quinze heures. Il avait dû finir par s’endormir très tard.
Il se leva d’un bond et fila sous la douche.
Une heure plus tard, rasé de près, un bol de café dans la main, il se posa dans le canapé du salon.
Il regardait dans le vague, pensant et repensant à cette maudite décision qu’il avait fini par prendre et qui allait bouleverser toute sa vie.
Il savait qu’il n’y avait pas d’autre alternative et qu’il ne s’en remettrait sans doute jamais, mais il ne pouvait et ne voulait faire autrement.
La clé de la porte d’entrée tourna et Laurine fit son apparition. Elle buta contre quelque chose et alluma. Elle découvrit trois valises et deux sacs par terre. Elle les contourna et entra dans le salon et vit Maxime qui la regardait.
« Tu n’as même pas défait tes affaires ? »« Si, elles sont rangées. »« Qu’est-ce que c’est tout ce bordel alors ? »« Ce sont tes affaires, tes bagages. »« Mais, qu’est-ce que ça veut dire ? »« Ca veut dire que tu t’en vas. »Le sang se retira du visage de la jeune femme.
« Mais … »« Tu t’en vas, je te chasse. Je ne veux plus jamais te voir ni rien avoir à faire avec toi. »« Mais … »« Il est trop tard pour les explications. Tu croyais que je n’avais pas remarqué que tu t’éloignais de moi ? Je voyais bien que je travaillais trop, que tu rentrais de plus en plus tard de tes cours de théâtre. Je t’ai suivi avant hier. Je vous ai vu vous embrasser. J’ai fait exprès de me retrouver dans cette auberge avec une collègue, qui me courre après soit dit en passant, mais avec qui il ne s’était jamais rien passé jusqu’ici. J’ai fait exprès de lui faire un bisou, mais c’était pour attiser ta jalousie. »« Mais … »« Mais je t’en fous, tu l’as rejoint et, après le repas, vous êtes montés dans une chambre. Espèce de salope, de trainée, tu t’es bien foutu de moi. »« Mais, non … »« Mais si, mais si. Et dire que je voulais terminer cette conception du jeu qui devait nous assurer le plus bel avenir qui soit. Et dire que j’allais te demander de m’épouser. »Il venait de se lever et de sortir l’écrin renfermant la bague qu’il comptait lui offrir.
« Hein ? »« Tu te rends compte que tu couches avec un vieux qui a plus du double de ton âge ? Qu’il aura soixante-dix ans quand tu n’en auras pas quarante ? »« … »« C’est ça que tu veux, passer ta vie avec un vieux ? »« … »« Eh bien tu vas avoir ce que tu souhaites. Tu prends tes bagages et tu fous le camp. »« Mais, laisse-moi … »Il lui fit un geste de la main.
« Fous le camp de chez moi. »Il contourna la table et s’approcha d’elle l’air menaçant.
« Je vais m’absenter une heure. Quand je reviens, tu as débarrassé le plancher. »Il était si aveuglé par la colère qu’il ne vit pas les larmes qui coulaient sur ses joues.
Laurine
Sur le trottoir, ses bagages étalés sur le sol, attendant son taxi, Laurine n’arrivait pas à penser. Maxime l’avait totalement prise au dépourvu. Elle s’était préparée à une explication des plus vives, à de la colère et des cris même, mais certainement à cela.
Elle était sans réaction face à une situation qui la laissait désemparée.
Le taxi arriva et le chauffeur descendit pour charger les bagages. Elle ne réagit que lorsqu’il lui ouvrit la porte arrière en l demandant à quelle adresse il devait la déposer.
Elle lui donna celle de Simon et se pelotonna sur la banquette. Le trajet lui parut interminable alors qu’elle revoyait en boucle les images des derniers instants passé avec Maxime.
Il lui avait descendu deux valises et elle avait porté le reste. Une fois sur le trottoir, il ne s’était même pas retourné et lui avait lancé un « adieu » froid. Elle l’avait regardé disparaître au coin de la rue.
La voiture arriva devant l’immeuble de Simon et elle eut le réflexe de demander au chauffeur de l’attendre.
Elle sonna à l’interphone et une voix qu’elle ne reconnut pas l’interrogea.
« Oui ? »« C’est moi, c’est Laurine. »Le vrombissement de la gâche électrique se fit entendre et elle pénétra dans le hall. Elle appela l’ascenseur et monta au sixième. Elle chercha la porte de l’appartement une fois dans le couloir et sonna lorsqu’elle l’eut trouvée.
Elle s’ouvrit presqu’aussitôt et une femme d’une cinquantaine d’années apparut.
« Bonsoir. Vous voulez voir Simon ? »« Oui. Il est là ? »« Je vous l’appelle. »Elle la laissa sur le palier et partit. Quelques secondes plus tard, Simon sortit sur le couloir, la prit par le bras et l’emmena vers l’ascenseur.
Il ouvrit la porte et la poussa à l’intérieur.
« Il ne faut plus venir chez moi Laurine. »« Mais, qui est cette femme ? »Il la regarda l’air étonné.
« Mais, c’est ma femme. »« Mais tu m’avais dit que tu n’avais pas de maîtresse. »« Oui, c’est vrai, je n’avais pas de maîtresse, mais je pensais que tu avais compris que par maîtresse, cela signifiait que j’étais marié. »« Mais, quoi ? … »« Oui, je suis marié, je pensais que tu l’avais compris. Je ne suis pas heureux en ménage, mais je ne veux pas me séparer d’elle. Nous avons une vie, qui me satisfait, des enfants, je ne veux pas tout perdre pour une aventure avec toi. »« Une aventure ? Mais tu m’as dit que tu m’aimais. »Ils arrivaient au rez-de-chaussée et il la poussa hors de la cabine.
« Oui Laurine, je t’aime, mais cela ne veut pas dire que je vais tout quitter pour toi. »Il ouvrit la porte arrière du taxi et elle se dégagea de sa main qui la tenait au bras.
« Mais maxime m’a jetée dehors, je n’ai nulle part où aller. »Il sortit un trousseau de clé de sa poche.
« Tiens, voilà les clés de mon studio à Levallois. Je l’ai acheté pour me rapprocher du théâtre et il m’arrive d’y dormir les soirs de représentation ou quand les cours finissent tard. Prends-les et installe-toi. »Elle prit le trousseau et le regarda froidement.
« Alors c’est ça, la vie que tu vas me proposer, tu m’installes dans ta garçonnière et tu viens me baiser les mardis et jeudis ? »« Écoute, pour l’instant, je n’ai rien d’autre à t’offrir. Mais, nous y serons heureux, fais-moi confiance. »Il la poussa à l’intérieur du taxi et donna l’adresse au chauffeur qui démarra aussitôt.
Laurine posa ses mains sur le haut du dossier avant. La tête lui tournait. Tout allait trop vite.
Elle se sentait complétement dépassée et les larmes se mirent à couler abondamment sur ses joues.
Arrivée sur place, elle fit deux aller-retours au quatrième, sans ascenseur, pour rentrer ses bagages dans le minuscule appartement. Le frigo était vide, mais elle n’avait pas le moindre appétit.
Elle s’allongea tout habillée sur le lit et ferma les yeux. Son cerveau se mit à fonctionner sans elle.
- Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai perdu la tête pour un homme qui me traite comme sa poule, sa femme entretenue. Je me suis laissée aveugler par un Don Juan de pacotille qui me considèrera bientôt comme une michetonneuse. Et en plus un homme marié ! Qu’est-ce que je peux attendre d’une relation basée sur le mensonge. Qu’est-ce que je croyais ? A son âge, il a une vie tout entière déjà construite. J’arrive là-dedans me croyant en pays conquis. Tu t’es laissée embobiner ma fille. Tu as cru au joli conte de fée, alors que c’était quoi ? De qui t’es-tu entichée ? De ton père, rien de plus, rien de moins. L’affection paternelle dont tu as manqué, tu l’as idéalisée en fréquentant un homme qui a plus du double de ton âge.
Elle n’arrêtait pas de pleurer, vidant petit à petit la boîte de mouchoirs en papier qu’elle avait trouvée sur la table de chevet.
- Ton monde s’écroule ma vieille. Ton monde, non, tes deux mondes, plutôt. D’un côté ce que tu as cru pouvoir vivre comme un rêve vient d’exploser entre tes mains et de l’autre, ce que tu avais commencé à bâtir avec Maxime, s’est complétement écroulé et par ta seule faute. Lui, il n’a fait que chercher à attiser ta jalousie, pour mieux te montrer et l’erreur que tu étais en train de commettre, et ce que tu allais perdre en la commettant. Tu as tout détruit ce que vous aviez mis quatre ans à construire. Et qu’est-ce qu’il te reste maintenant ? Tes yeux pour pleurer.
Épuisée, à bout de larme, elle finit par s’endormir.
Au réveil, le regard hagard, elle constata son triste sort et les larmes, de nouveau, se mirent à couler abondamment. Elle finit par se lever et, sans même, ni se laver, ni déjeuner, elle appela sa mère pour qu’elle vienne la chercher.
Lorsque celle-ci arriva, elle la trouva sur le trottoir, assise sur une de ses valises, la mine défaite. L’apercevant, elle se réfugia dans ses bras et se laissa emporter sans même se retourner sur un passé, encore chaud, qu’elle voulait fuir à tout jamais.
Elle reprit petit à petit ses habitudes de jeune fille dans la maison de son enfance, à Vincennes, là où elle avait grandi et où elle avait conservé des repères enfouis au fond de sa mémoire.
Elle passait ses journées à errer dans le jardin, ou à tourner en rond dans sa chambre. Sa mère essayait bien, en rentrant du travail, de lui parler, de lui changer les idées, mais rien n’y faisait. Une fois qu’elle lui eût tout avoué, elle se terra dans un silence des plus préoccupant. La vie n’avait plus de goût pour elle. Elle perdit l’appétit, le sommeil, puis, fatalement, l’envie de vivre.
Un matin, plusieurs semaines après, elle se leva avec en tête l’idée d’aller trouver Maxime et de lui dire qu’elle n’aimait que lui, qu’elle avait commis une énorme erreur, mais qu’avec tout l’amour dont elle se sentait capable pour lui, et qu’elle désirait lui donner pour le reste de sa vie, il arriverait, un jour, à lui pardonner.
Elle s’habilla élégamment, se maquilla et fit tout ce qu’elle put pour cacher les stigmates laissés par les pleurs continuels, les nuits sans sommeil et le poids des remords.
Elle prit le métro et se rendit à l’adresse qui avait été la sienne, il n’y avait pas si longtemps finalement. Elle s’installa sur un banc à quelques numéros de l’entrée de l’immeuble et attendit, l’espoir chevillé au cœur.
Elle sauta l’heure du repas sans même avoir le moindre appétit, passant son temps les yeux sur sa cible. Le soir commençait à tomber lorsqu’un couple passa devant elle sans la voir. La jeune femme tenait l’homme par le bras et elle ne leur prêta aucune attention.
Soudain, la femme s’arrêta et ramassa un ticket de métro tombé de sa poche. Elle héla le jeune homme.
« Maxime, attends-moi. »Elle sorti de sa léthargie et leva les yeux vers celui qui venait de se retourner. C’était lui ! Il ne l’avait pas vue et regardait en direction de la jeune fille, en lui tendant le bras, la main dans la poche, avec un sourire sur le visage.
« Allez, viens Mélanie, on va être en retard. »La fille courut, repris le bras de Maxime et, tous deux repartirent tranquillement. Sans avoir esquissé le moindre geste, elle les vit pénétrer dans l’immeuble et disparaître de sa vue.
Elle était sonnée, incapable de se lever, un goût amer dans la bouche et les jambes en coton.
Elle mit plusieurs minutes pour se mettre debout et pris le sens opposé au couple, en direction de la bouche de métro la plus proche.
Sept stations plus loin, elle prit l’escalator et marcha d’un pas mal assuré jusqu’à chez elle.
Elle entra et se alla dans sa chambre sans même entendre sa mère qui l’interrogeait sur les raisons et la destination de sa sortie.
Elle était dévastée et avait perdu le moindre espoir de reconquérir Maxime. Elle n’était pas si surprise finalement de l’avoir vu en compagnie de la femme avec qui il était à l’auberge.
Quoi de plus normal qu’il ait trouvé refuge dans ses bras et ait cherché l’oubli avec elle.
Elle n’avait pas vu son visage très longtemps, mais l’avait trouvé toujours aussi beau et visiblement, radieux et épanoui. Ce sourire éblouissant, c’était la rançon de son erreur. Le voir rayonnant et heureux, c’était la conséquence logique de ses conneries. Le découvrir heureux, c’était le résultat de tout ce gâchis.
Mécaniquement, elle sortit les boîtes de médicament qu’elle avait pris dans la salle de bain en rentrant et en vida le contenu dans la petite assiette déposée sur la table de chevet après avoir jeté les biscottes beurrées que lui avait préparées sa mère. Elle prit la bouteille d’eau qu’elle gardait dans sa chambre et, méticuleusement, un à un, avala la totalité des comprimés.
Elle s’allongea ensuite sur son lit et attendit que le sommeil arrive.
Laurine rêvait qu’elle marchait dans un champ de blé, main dans la main avec Maxime. Ils riaient aux éclats, le soleil était à son zénith et leurs pas s’accordaient parfaitement.
Elle bougea et sa main se referma sur celle de Maxime.
Il lui caressa les tempes doucement puis les cheveux.
Elle ouvrit les yeux, lui lança un regard étonné et ouvrit la bouche.
« Chut ! Prends ton temps pour te réveiller. Ne brusque pas les choses. Tout va bien. »Elle regarda autour d’elle et le découvrit, assis sur le bord du lit, sa mère de l’autre côté, assise sur une chaise, les mains jointes et qui semblait prier.
Elle vit les murs blancs de la pièce, tout un appareillage près de sa tête de lit, et un goutte à goutte dont le tuyau descendait jusqu’à son bras.
Elle retrouva la mémoire instantanément et se tourna vers lui.
« Qu’est-ce que tu fais là ? »« Ça va ? Tu te souviens maintenant ? »Elle regarda sa mère et vit qu’elle pleurait.
« On t’a sauvé de justesse. Tu avais avalé une quantité importante de médicament et on t’a fait un lavage d’estomac. »Elle redressa la tête.
« Depuis combien de temps suis-je là ? »« Ça fait trois jours. »Elle se rappela soudain leur situation et son regard changea lorsqu’elle le regarda de nouveau.
« Tu dois me haïr. Ce que j’ai fait est impardonnable. »Il lui prit les deux mains et les serra doucement.
« Allons, calme-toi. »« Non, ça va. Il faut que je te parle. »Elle regarda sa mère avec un visage suppliant.
« Maman, tu veux bien nous laisser ? »Sa mère sortie, elle se redressa et prit appui sur les deux gros coussins qui tenaient sa tête.
Elle attendit quelques instants, le regardant fixement.
« Je n’ai jamais eu de père tu sais, et ça m’a toujours manqué. Non pas que je n’ai pas eu d’affection, ma mère a toujours été une mère aimante. Mais elle n’a jamais pu combler l’absence d’affection et de complicité d’un père. Lorsque j’ai rencontré Simon, il m’est apparu comme un protecteur, un chef de famille et un exemple de maturité masculine. Je n’ai pas compris au début le sens de notre relation et mes sentiments étaient confus. Un soir, il a pris la place de mon partenaire et m’a embrassé comme il souhaitait que ce soit joué. Mais son baiser a été un vrai baiser. Il n’y avait plus de théâtre, plus de jeu là-dedans. Il y avait un homme qui embrassait passionnément une jeune femme un peu perdue. Tu passais ton temps sur ta station de jeu et nous n’avions plus de réelle intimité. Je me suis laissée embarquer dans cette relation, presqu’incestueuse, pour fuir mon quotidien et me réfugier dans des bras protecteurs comme seul un père peut vous en offrir. Tout en serait resté là si je ne t’avais pas vu dans la rue, alors que tu devais être à des kilomètre de là et, surtout, vu embrasser cette blondasse dans le restaurant où nous étions en train de dîner. J’ai senti la colère monter en moi et j’ai décidé de te montrer que moi aussi je pouvais séduire encore et j’ai craqué. Ce n’est que lorsque je suis rentrée et que j’ai compris que tu me jetais dehors que j’ai réalisé tout ce que j’étais en train de perdre. Je suis allée chez lui et ai été accueillie par sa femme. Je me suis rendu compte à quel point j’avais été conne et surtout bernée par l’attrait d’une vie qu’au fond de moi, je ne désirais pas. J’ai compris qu’il n’était et ne serait jamais un père pour moi, et qu’il avait joué un jeu avec moi, un jeu de comédie, comme au théâtre. J’ai alors réalisé que tout ce que j’avais tenté de fuir, c’était tout ce dont j’avais rêvé. Un homme aimant, fidèle et amoureux, une vie qui ne tenait qu’à moi d’être radieuse et épanouissante, et, surtout, une âme sœur avec laquelle j’avais lié mon destin et dont je comprenais, maintenant qu’elle m’avait chassée, à quel point j’avais un besoin vital de sa présence et de son amour. Je me suis dégoûtée et haï à un tel point que je n’ai plus eu envie de vivre. À quoi bon poursuivre un chemin qui mène nulle part. À quoi bon chercher à reconstruire ce que j’ai détruit si tu ne veux plus jamais de moi. À quoi bon rester quand il n’y a plus d’espoir de te reconquérir. J’ai aussi compris à quel point je tenais à toi quand je suis allé dans notre rue, m’asseoir sur un banc en attendant que tu rentres. Je t’ai vu au bras de cette femme que tu avais embrassé à l’auberge et là, j’ai pris conscience que je t’avais définitivement perdu. Je suis rentrée et j’ai pris tous ces médicaments. Je voulais en finir, en sachant que ce serait mon ultime punition pour n’avoir pas su comprendre que tu étais le pilier dont j’avais besoin pour garder mon équilibre et que vivre sans toi n’avait pas de sens. »Maxime lui essuya les yeux une ultime fois ayant attendu patiemment qu’elle ait terminé de parler.
« Moi aussi j’ai des choses à te dire. J’ai souffert de ta trahison comme jamais je n’aurais cru pouvoir souffrir un jour. »Elle lui prit la main et la serra sur son sein.
« J’ai voulu, moi aussi te faire souffrir et c’est pour ça que je t’ai chassée. J’avais trop mal pour avoir une explication. Je ne te trouvais aucune excuse et étais persuadé que je devais te rayer de ma vie. Les premiers jours sans toi ont été très durs. Je pleurais dès que je me retrouvais seul dans notre appartement. Et puis j’ai commencé à chercher à comprendre pourquoi tu m’avais trompé avec un homme aussi âgé. Qu’est-ce qui t’avait éloignée de moi. Qu’est-ce qu’il t’apportait que je ne te donnais pas ou plus. Et j’ai compris que mes soirées à jouer à la station pour régler le jeu que j’étais en train de créer y étaient peut-être pour quelque chose. Sans doute m’avais tu comparé à lui et t’étais-tu demandé si le temps que je passais à jouer, tu n’aurais voulu que je le passe avec toi et que je manquais de maturité. Je voulais réussir cette création pour qu’on me propose le poste de directeur de la création. »« Et alors ? »« Eh bien le jeu est une réussite et les ventes sont au plus haut. On m’a proposé le poste et j’ai accepté. »« Bravo, je suis tellement fière de toi. »Son regard s’assombrit tout à coup.
« Oui, bravo. J’ai réussi à gagner d’un côté, ce que j’ai perdu de l’autre. J’ai essayé de t’oublier avec Mélanie, mais ça n’a été qu’un feu de paille. J’ai vite compris que je n’éprouverai jamais rien pour elle. Elle est belle, intelligente et une très bonne camarade, mais elle n’est pas et ne sera jamais toi. »Il lui caressa la joue.
« Je ne sais pas si je serai capable de te pardonner avant longtemps. Ce que je sais, c’est que je n’oublierai jamais et que la souffrance que j’ai éprouvée a changé l’image que j’avais de toi. »Elle se redressa, l’air effrayée.
« Tu ne m’aimes plus ? »Il lui caressa de nouveau la joue.
« Si, je t’aime toujours, et c’est ça mon malheur. »Elle lui saisit la main et l’attira à elle.
« Non, ne parle plus de malheur, le malheur que je vais tout faire pour que tu oublies. Ne parle plus que de bonheur. Le bonheur que je vais te donner, de l’amour que je vais te donner et de l’enfant que je veux aussi te donner. »Cette fois, c’est elle qui lui caressa la joue.
« En te perdant, je n’ai plus eu de goût pour la vie. En te retrouvant, je veux désormais vivre notre amour à fond en faisant de toi le plus heureux des hommes et le plus heureux des pères. »Il se pencha sur elle et lui donna le baiser de la réconciliation.
Voici le résumé de l’histoire de Carla.moore, « Simon ».
Laurine, jeune femme vivant en couple avec Maxime, a pour passion le théâtre. Lors de la répétition de la scène du baiser de la pièce qu’ils préparent, son partenaire, n’étant pas satisfaisant aux yeux de Simon, le metteur en scène et prof de théâtre monte sur scène, écarte le partenaire de Laurine et l’embrasse passionnément comme l’exige le scénario.
La jeune femme en est complétement chavirée et tellement troublée qu’il la retient, après la répétition, pour s’expliquer avec elle et s’excuser du trouble qu’il a provoqué chez elle. L’homme, bien que beaucoup plus âgé qu’elle, sent qu’il se passe quelque chose entre eux et ils vont prendre l’habitude de passer des moments ensemble, dans un bar, et, petit à petit, se découvrir l’un l’autre. Bien qu’elle ne veuille pas être infidèle à son compagnon qui semble ne pas se rendre compte du changement de comportement de sa copine, elle commence à tomber amoureuse de Simon. Et a le sentiment qu’elle n’éprouve plus rien pour Maxime et va jusqu’à simuler l’orgasme lors de leur dernier rapport.
Or, il doit s’absenter trois jours pour un stage. Au cours de la soirée, elle découvre qu’il passe en fait son absence dans la même auberge où elle dîne avec Simon, mais en compagnie d’une autre femme. Par vengeance, elle accepte de prendre une chambre et passe avec Simon devant la table de Maxime sans le regarder. Elle passe deux jours et deux nuits à l’hôtel avec et comprend, au moment de la séparation, qu’elle ne pourra éviter une explication avec Maxime, car elle sait qu’il l’a vue avec son amant.
Au moment de rentrer chez elle, tout en s’interrogeant sur les possibles réactions du jeune homme, elle est persuadée avoir fait son choix.
Voyons maintenant comment, Maxime, dans un premier temps, puis Laurine, dans un deuxième temps, ont vécu cette histoire.
Maxime
- Il faut absolument que je termine la mise au point de ce jeu au plus vite. Je n’en peux plus d’attendre.
Maxime est ingénieur-concepteur de jeux vidéo chez GameTop la première firme de conception-Production-distribution de jeux vidéo depuis cinq ans déjà. A trente ans, il pense avoir trouvé le concept-jeu de l’avenir et sera probablement promu directeur de création grâce à ce shème qui fera, il en est persuadé un malheur chez les jeunes.
Bien sûr, il est conscient qu’il sacrifie du temps sur sa vie de couple, le soir surtout, mais c’est la rançon nécessaire à sa réussite.
Il vit avec Laurine depuis quatre ans maintenant.
Ils se sont rencontrés au festival Ready Players où il venait présenter une de ses premières créations. Elle accompagnait son jeune frère, fondu de jeux vidéo, et avait apprécié le dialogue avec ce jeune homme, très mignon, grand, brun aux superbes yeux couleur jaune-Mars, et qui lui avait semblé d’emblée très posé pour son âge.
Son frère avait continué la visite des stands d’exposition et elle avait prolongé l’échange avec lui. Il lui avait offert un café et ils avaient échangé leur téléphone.
Il l’avait recontactée dans le courant de la semaine suivante et elle lui avait proposé de la rejoindre dans un bar proche de sa fac.
Le courant passa vite entre eux. Elle adora les longues conversations qu’il savait déclencher. Ayant appris sa passion pour le théâtre, il lui expliqua à quel point les auteurs classiques, Shakespeare en tête, l’inspiraient dans l’imagination des scénarios se ses jeux, y compris dans les costumes qui, bien qu’ultra moderne, n’en étaient pas moins calqués sur les modes vestimentaires du moyen-âge et de la renaissance.
Ayant fait des études de gestion, elle savait qu’elle avait devant elle une carrière professionnelle sans exaltation et s’était jetée dans ses cours de théâtre avec l’espoir d’y trouver une compensation.
Leur premier baiser eut lieu lors de leur seconde rencontre, dans un parc près de chez les parents de la jeune fille.
Ce qui la fascinait chez lui, outre son adorable sourire, c’était son côté engagé passionnel ? Il ne faisait rien à moitié.
Elle lui enviait cet élan spontané avec lequel il faisait les choses. Elle aurait aimé que le théâtre, qui n’était pour elle qu’un passe-temps, fût l’essentiel de sa vie comme lui, son métier et son travail.
Elle le retrouvait le soir, exalté par ses journées à rechercher, qui le caractère d’un personnage, qui un décor pour une scène particulière, qui un nouveau scénario.
Elle se rendit assez tôt compte qu’elle tombait follement amoureuse de lui et qu’elle envisageait un avenir, à la fois serein et enflammé, à ses côtés.
Leur première nuit d’amour fut, à ce point, révélatrice pour elle.
Elle profita d’un vendredi soir où ses parents étaient partis en week-end, pour s’offrir à lui.
Il sonna à l’interphone et elle lui ouvrit la porte en bas de l’immeuble et laissa celle de l’appartement béante.
Il entra avec précaution, ne la trouvant pas sur le seuil.
Il la chercha et, finalement, la trouva, nue, allongée sur son lit.
« Mais, qu’est-ce … »« Chut ! Viens. »Il s’approcha et elle se mit à genou pour lui ôter son tee-shirt et son pantalon.
Il se coucha contre elle et l’embrassa passionnément.
Il lui caressa les seins avec délicatesse pendant qu’elle lui retirait son boxer.
Elle lui saisit son sexe dressé et le caressa doucement.
« Ce soir je veux être à toi. »Il soupesa chaque sein et en tritura doucement la pointe. Il goba chacun des deux globes, l’un après l’autre en émettant des bruits de succion qui la firent rire.
Il vint lui titiller le nombril d’une langue pointue, puis commença à embrasser son ventre plat.
Il lui écarta les jambes et enfouit sa tête entre ses cuisses tout en la regardant fixement ;Il darda sa langue entre ses grandes lèvres et pénétra sa vulve.
Elle lui prit la tête à deux mains et appuya sur elle. Sa langue tournoyait de plus en plus vite et elle se mit à haleter.
« Oui, c’est bon, continue. »Il toucha son clitoris d’un doigt hésitant, la faisant immédiatement réagir.
« Ah, oui. »Il malaxa son bouton et elle gémit aussitôt.
« Oui, je vais jouir. »Il pinça un peu plus fort et sa langue accéléra son mouvement.
Elle cria et arqua son corps dans un orgasme libérateur.
Elle se reposa sur le matelas avec un sourire satisfait.
Elle récupéra doucement, son souffle reprenant un rythme plus régulier.
Elle se releva et lui mit la main sur le torse ;« A moi maintenant ; »Elle descendit vers son ventre et le goba, l’avalant jusqu’à ce qu’un haut le cœur l’arrête.
Elle suça son gland et commença à le branler d’une main.
Il mit sa main sur ses épaules et sa respiration s’accéléra.
« Pas trop vite ma chérie, sin je ne vais pas pouvoir tenir. »Elle s’arrêta et le regarda tout en le masturbant.
« Je vais te boire jusqu’à la dernière goutte. »Sa tête replongea et elle commença à le sucer tout en montant et descendant le long de la tige.
Il tint encore quelques instants puis se cabra et lâcha sa semence dans sa bouche refermée sur lui.
Elle avala chacune des giclées et le garda encore un peu, s’assurant qu’il n’y aurait plus de nouveau jet.
Elle se releva, sa langue léchant ses lèvres, en le regardant avec un sourire malicieux.
Elle se précipita dans la salle de bain et il l’entendit se rincer la bouche.
Elle revint se coucher contre lui.
Elle posa sa main contre son ventre et se rendit compte qu’il était toujours raide.
« Mais, qu’est-ce que je sens ici ? Monsieur serait-il déjà prêt ? »Il bascula sur elle et présenta son dard à l’entrée de son vagin. Elle posa ses mains sur ses fesses et poussa pour l’encourager à l’investir totalement.
Il la pénétra et elle émit un cri de bonheur.
« Tu sens comme je me referme sur toi ? »Il commença à aller et venir et elle se mit à haleter.
« Oui, c’est bon. Je te sens bien. »Ils trouvèrent leur rythme et le coït prit une allure de croisière, entrecoupé de petits gémissements qu’elle émettait quand il accentuait ses pénétrations.
« Maintenant, va plus vite, je sens que je vais venir. »Il augmenta sa cadence et elle se mit à gémir plus fort jusqu’à ce qu’il s’enfonce une dernière fois, se libérant dans un cri à l’unisson avec elle.
Quelques semaines plus tard, elle emménageait dans son appartement dont il était très fier, et qui constituait son premier grand investissement.
Maxime reposa sa manette et éteignit sa station de jeu. Il était trop préoccupé pour travailler sereinement.
Que se passait-il ? Pourquoi Laurine semblait de plus en plus distante ces derniers temps, au point de fuir toute discussion ?
Bien sûr il avait été moins présent, moralement s’entend. Mais s’il travaillait autant, c’était pour eux deux, pour assurer un avenir radieux à leur couple.
- Notre couple, parlons-en. Où en est-il ? On ne se parle quasiment plus et, au lit, je la sens comme absente, comme préoccupée. J’ai bien tenté de la faire parler, mais autant faire parler un mur. Il nous faudrait un peu de nouveauté, un peu de changement dans notre quotidien. Sans doute que cela la ramènerait de ses rêveries, de ses absences. Je sais ce que je vais faire, je vais aller la chercher après son cours de théâtre et lui faire la surprise de l’emmener dans cette auberge dont Mélanie m’a parlé. Elle aurait bien aimé que je l’y emmène, mais c’est Laurine que j’aime, pas cette blonde si pétulante et belle soit-elle et qui me courre après, je ne suis pas aveugle, depuis un certain temps.
Convaincu d’avoir la bonne idée pour commencer à changer leurs habitudes dont elle semblait se lasser, il s’inventa un stage de trois jours et loua une chambre dans l’auberge en question.
Le soir même il se rendit chez un bijoutier pour acheter une bague de fiançailles qu’il comptait bien offrir, en bonne et due forme, à son amour, pendant le repas.
La chambre était coquette, et il pensait qu’elle pourrait même abriter leur première nuit de jeunes fiancés.
Il s’habilla et sorti prestement pour prendre sa voiture et aller surprendre sa belle au sortir de son cours du mardi.
Il attendit une bonne demi-heure et la vit enfin sortir du théâtre. Elle resta au pied des marches, se tournant sans cesse vers l’entrée ; Quelques instants plus tard, Maxime vit un homme d’une soixantaine d’année apparaître, verrouiller la double porte et rejoindre la jeune femme au pied de l’escalier.
Elle l’encercla de ses bras et ils s’embrassèrent.
Il regarda cette scène, sidérante, comme hypnotisé, la bouche entrouverte dont aucun son ne sortait. Sans avoir le temps d’esquisser le moindre geste, il les vit se prendre par la main et partir vers une voiture garée un peu plus loin.
Réagissant, il démarra et entreprit de les suivre. Il fut sidéré de les voir prendre le trajet de son appartement et de se garer dans sa rue. Il les dépassa et se gara plus loin.
Il les vit descendre du véhicule et s’engouffrer dans l’immeuble. Que pouvait-il faire ? Rentrer et casser la gueule de ce vieux con, au risque qu’elle prenne sa défense et de la perdre ?
Attendre comme un imbécile qu’ils aient terminé pour rentrer vérifier les preuves de sa forfaiture,Il décida de rentrer à son hôtel et de réfléchir.
Le lendemain soir, il retrouva Mélanie à la sortie de son travail et l’emmena directement à l’auberge où il avait réservé une table. Il voulait lui demander un service et ne savait pas trop comment s’y prendre.
Il en était là de ses pensées quand il les vit entrer dans le restaurant, bras dessus bras dessous et s’installer à une table à l’autre bout de la salle. Elle ne l’avait pas vu.
Il sortit et alla à sa voiture pour l’appeler et voir ce qu’elle allait trouver comme mensonge. Il tomba sur sa messagerie et s’apprêtait à revenir au resto lorsqu’il la vit en sortir le téléphone à l’oreille. Immédiatement le sien sonna. Elle l’appelait.
« Allo, chéri, j’ai pas eu le temps de décrocher. Alors je te rappelle. Tout va bien ?
« Oui merci. Et toi ? »« Très bien. Un peu fatiguée par le boulot mais ça va. Tu es où là ? »En un éclair, il comprit à quel point elle lui mentait et lui échappait et se décida de mentir lui aussi, sachant pertinemment qu’elle finirait par le voir, dehors ou dedans.
« Dans la rue, en bas de mon hôtel, la chambre pue le tabac »
S’ensuivit une conversation lénifiante alors qu’elle marchait en s’éloignant de l’établissement. Il en profita pour entrer et aller s’asseoir alors qu’il savait qu’elle l’avait vu et le regardait à travers la baie vitrée.
Arrivant à sa table, il se pencha et posa un bisou sur les lèvres de Mélanie, espérant faire réagir Laurine. Mais celle-ci traversa la salle sans un regard pour eux et retourna s’asseoir en face « du vieux ».
Leur repas se poursuivit et, alors qu’il en était au dessert, il les regarda discrètement et les vit se lever, se prendre par la taille et passer devant sa table en riant aux éclats. Se retournant, il les vit prendre l’escalier menant aux chambres.
Il se leva d’un bond et leur emboita le pas à distance. Au premier, il les vit entrer dans une chambre et en verrouiller la porte.
Il sentit des gouttes de sueur perler à son front alors que son corps était glacé. Tel un automate, il redescendit, demanda l’addition et régla les deux repas devant une Mélanie désorientée.
Il demanda une chambre et emmena la jeune femme qui retrouva tout à coup le sourire.
Il la précéda dans les escaliers et se retrouva au même étage, mais, bien évidemment, dans une chambre différente.
Sitôt entrés, il la prit dans ses bras et l’embrassa fougueusement. Il la déshabilla rapidement et la coucha sur le lit à même la couette.
Il retira un à un ses vêtements sous le regard excité de la jeune femme.
« Wah, tu es comme je l’imaginais. »Elle lui tendit les bras.
« Viens mon bel étalon, viens et rends-moi heureuse. »Il s’allongea entre ses jambes écartées et vint poser sa langue à l’entrée de sa vulve. Il titilla son clitoris tout en introduisant son majeur. Il fit quelques aller-retours et elle commença à gémir doucement.
Il agaça son bouton avec ses dents, la mordillant légèrement. Il ajouta un second doigt et accéléra son mouvement. Elle se mit à gémir plus fort.
Il s’arrêta tout à coup et elle lâcha un soupir de désappointement. Il remonta et, presque sans tâtonner, s’enfonça entièrement en elle, la faisant crier e surprise et de plaisir.
« Ah, que c’est bon. Tu es enfin à moi. »Il se mit en mouvement et elle commença à haleter, la bouche collée à son cou.
Il s’enfonçait avec rage, comme s’il voulait la transpercer, lui arrachant un petit cri à chaque pénétration.
Il augmenta la cadence et elle se mit à gémir de plus en plus fort, l’accompagnant avec ses mains qu’elle avait posées sur ses fesses.
« Encore, oh oui, je vais venir. »Il donna des coups de reins de plus en plus rageurs et elle cria de façon continue.
Il s’écroula sur elle en lâchant sa semence dans un cri.
Il récupéra de son effort et s’allongea à ses côtés. Elle se tourna vers lui.
« C’était vraiment génial, tu es un amant fantastique. »Quelques minutes plus tard, ils récupérèrent leurs vêtements et quittèrent la chambre.
Il la raccompagna chez elle et la laissa sur le trottoir sans un mot.
Complétement groggy, il rentra chez lui et s’affala sur le canapé. Dans le noir, les larmes commencèrent à couler sur ses joues et il pleura sans retenue, s’abandonnant à son malheur.
Il faisait grand jour quand il ouvrit les yeux. Il constata qu’il avait dormi jusqu’au milieu de l’après-midi, accablé de fatigue et éteint moralement.
Tel un robot, il déjeuna et resta longtemps perdu dans ses pensées jusqu’à ce que la nuit le pousse à aller se coucher.
Il tourna et retourna les évènements de ces jours derniers inlassablement dans sa tête, se demandant ce qu’il pouvait bien avoir fait ou ne pas avoir fait pour qu’elle lui inflige un tel châtiment.
Elle qui, d’habitude, si prompte à vouloir tout régler par un dialogue plutôt qu’à se faire la tête à la moindre dispute, s’était elle-même trahie en laissant leur amour se déliter sans aucune explication.
Qu’est-ce qu’elle lui trouvait à ce vieux, qui avait au moins trente ans de plus qu’elle ? qu’est-ce qu’il avait que lui, certes plus jeune, n’avait pas ?
Qu’est-ce qui, dans leur quotidien, avait fini par la lasser de lui ?
Autant de questions restées sans réponse et qui le laissaient dans le plus grand dénuement.
Il se réveilla trempé et complétement hagard.
Un œil sur le réveil lui indiqua qu’il était quinze heures. Il avait dû finir par s’endormir très tard.
Il se leva d’un bond et fila sous la douche.
Une heure plus tard, rasé de près, un bol de café dans la main, il se posa dans le canapé du salon.
Il regardait dans le vague, pensant et repensant à cette maudite décision qu’il avait fini par prendre et qui allait bouleverser toute sa vie.
Il savait qu’il n’y avait pas d’autre alternative et qu’il ne s’en remettrait sans doute jamais, mais il ne pouvait et ne voulait faire autrement.
La clé de la porte d’entrée tourna et Laurine fit son apparition. Elle buta contre quelque chose et alluma. Elle découvrit trois valises et deux sacs par terre. Elle les contourna et entra dans le salon et vit Maxime qui la regardait.
« Tu n’as même pas défait tes affaires ? »« Si, elles sont rangées. »« Qu’est-ce que c’est tout ce bordel alors ? »« Ce sont tes affaires, tes bagages. »« Mais, qu’est-ce que ça veut dire ? »« Ca veut dire que tu t’en vas. »Le sang se retira du visage de la jeune femme.
« Mais … »« Tu t’en vas, je te chasse. Je ne veux plus jamais te voir ni rien avoir à faire avec toi. »« Mais … »« Il est trop tard pour les explications. Tu croyais que je n’avais pas remarqué que tu t’éloignais de moi ? Je voyais bien que je travaillais trop, que tu rentrais de plus en plus tard de tes cours de théâtre. Je t’ai suivi avant hier. Je vous ai vu vous embrasser. J’ai fait exprès de me retrouver dans cette auberge avec une collègue, qui me courre après soit dit en passant, mais avec qui il ne s’était jamais rien passé jusqu’ici. J’ai fait exprès de lui faire un bisou, mais c’était pour attiser ta jalousie. »« Mais … »« Mais je t’en fous, tu l’as rejoint et, après le repas, vous êtes montés dans une chambre. Espèce de salope, de trainée, tu t’es bien foutu de moi. »« Mais, non … »« Mais si, mais si. Et dire que je voulais terminer cette conception du jeu qui devait nous assurer le plus bel avenir qui soit. Et dire que j’allais te demander de m’épouser. »Il venait de se lever et de sortir l’écrin renfermant la bague qu’il comptait lui offrir.
« Hein ? »« Tu te rends compte que tu couches avec un vieux qui a plus du double de ton âge ? Qu’il aura soixante-dix ans quand tu n’en auras pas quarante ? »« … »« C’est ça que tu veux, passer ta vie avec un vieux ? »« … »« Eh bien tu vas avoir ce que tu souhaites. Tu prends tes bagages et tu fous le camp. »« Mais, laisse-moi … »Il lui fit un geste de la main.
« Fous le camp de chez moi. »Il contourna la table et s’approcha d’elle l’air menaçant.
« Je vais m’absenter une heure. Quand je reviens, tu as débarrassé le plancher. »Il était si aveuglé par la colère qu’il ne vit pas les larmes qui coulaient sur ses joues.
Laurine
Sur le trottoir, ses bagages étalés sur le sol, attendant son taxi, Laurine n’arrivait pas à penser. Maxime l’avait totalement prise au dépourvu. Elle s’était préparée à une explication des plus vives, à de la colère et des cris même, mais certainement à cela.
Elle était sans réaction face à une situation qui la laissait désemparée.
Le taxi arriva et le chauffeur descendit pour charger les bagages. Elle ne réagit que lorsqu’il lui ouvrit la porte arrière en l demandant à quelle adresse il devait la déposer.
Elle lui donna celle de Simon et se pelotonna sur la banquette. Le trajet lui parut interminable alors qu’elle revoyait en boucle les images des derniers instants passé avec Maxime.
Il lui avait descendu deux valises et elle avait porté le reste. Une fois sur le trottoir, il ne s’était même pas retourné et lui avait lancé un « adieu » froid. Elle l’avait regardé disparaître au coin de la rue.
La voiture arriva devant l’immeuble de Simon et elle eut le réflexe de demander au chauffeur de l’attendre.
Elle sonna à l’interphone et une voix qu’elle ne reconnut pas l’interrogea.
« Oui ? »« C’est moi, c’est Laurine. »Le vrombissement de la gâche électrique se fit entendre et elle pénétra dans le hall. Elle appela l’ascenseur et monta au sixième. Elle chercha la porte de l’appartement une fois dans le couloir et sonna lorsqu’elle l’eut trouvée.
Elle s’ouvrit presqu’aussitôt et une femme d’une cinquantaine d’années apparut.
« Bonsoir. Vous voulez voir Simon ? »« Oui. Il est là ? »« Je vous l’appelle. »Elle la laissa sur le palier et partit. Quelques secondes plus tard, Simon sortit sur le couloir, la prit par le bras et l’emmena vers l’ascenseur.
Il ouvrit la porte et la poussa à l’intérieur.
« Il ne faut plus venir chez moi Laurine. »« Mais, qui est cette femme ? »Il la regarda l’air étonné.
« Mais, c’est ma femme. »« Mais tu m’avais dit que tu n’avais pas de maîtresse. »« Oui, c’est vrai, je n’avais pas de maîtresse, mais je pensais que tu avais compris que par maîtresse, cela signifiait que j’étais marié. »« Mais, quoi ? … »« Oui, je suis marié, je pensais que tu l’avais compris. Je ne suis pas heureux en ménage, mais je ne veux pas me séparer d’elle. Nous avons une vie, qui me satisfait, des enfants, je ne veux pas tout perdre pour une aventure avec toi. »« Une aventure ? Mais tu m’as dit que tu m’aimais. »Ils arrivaient au rez-de-chaussée et il la poussa hors de la cabine.
« Oui Laurine, je t’aime, mais cela ne veut pas dire que je vais tout quitter pour toi. »Il ouvrit la porte arrière du taxi et elle se dégagea de sa main qui la tenait au bras.
« Mais maxime m’a jetée dehors, je n’ai nulle part où aller. »Il sortit un trousseau de clé de sa poche.
« Tiens, voilà les clés de mon studio à Levallois. Je l’ai acheté pour me rapprocher du théâtre et il m’arrive d’y dormir les soirs de représentation ou quand les cours finissent tard. Prends-les et installe-toi. »Elle prit le trousseau et le regarda froidement.
« Alors c’est ça, la vie que tu vas me proposer, tu m’installes dans ta garçonnière et tu viens me baiser les mardis et jeudis ? »« Écoute, pour l’instant, je n’ai rien d’autre à t’offrir. Mais, nous y serons heureux, fais-moi confiance. »Il la poussa à l’intérieur du taxi et donna l’adresse au chauffeur qui démarra aussitôt.
Laurine posa ses mains sur le haut du dossier avant. La tête lui tournait. Tout allait trop vite.
Elle se sentait complétement dépassée et les larmes se mirent à couler abondamment sur ses joues.
Arrivée sur place, elle fit deux aller-retours au quatrième, sans ascenseur, pour rentrer ses bagages dans le minuscule appartement. Le frigo était vide, mais elle n’avait pas le moindre appétit.
Elle s’allongea tout habillée sur le lit et ferma les yeux. Son cerveau se mit à fonctionner sans elle.
- Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai perdu la tête pour un homme qui me traite comme sa poule, sa femme entretenue. Je me suis laissée aveugler par un Don Juan de pacotille qui me considèrera bientôt comme une michetonneuse. Et en plus un homme marié ! Qu’est-ce que je peux attendre d’une relation basée sur le mensonge. Qu’est-ce que je croyais ? A son âge, il a une vie tout entière déjà construite. J’arrive là-dedans me croyant en pays conquis. Tu t’es laissée embobiner ma fille. Tu as cru au joli conte de fée, alors que c’était quoi ? De qui t’es-tu entichée ? De ton père, rien de plus, rien de moins. L’affection paternelle dont tu as manqué, tu l’as idéalisée en fréquentant un homme qui a plus du double de ton âge.
Elle n’arrêtait pas de pleurer, vidant petit à petit la boîte de mouchoirs en papier qu’elle avait trouvée sur la table de chevet.
- Ton monde s’écroule ma vieille. Ton monde, non, tes deux mondes, plutôt. D’un côté ce que tu as cru pouvoir vivre comme un rêve vient d’exploser entre tes mains et de l’autre, ce que tu avais commencé à bâtir avec Maxime, s’est complétement écroulé et par ta seule faute. Lui, il n’a fait que chercher à attiser ta jalousie, pour mieux te montrer et l’erreur que tu étais en train de commettre, et ce que tu allais perdre en la commettant. Tu as tout détruit ce que vous aviez mis quatre ans à construire. Et qu’est-ce qu’il te reste maintenant ? Tes yeux pour pleurer.
Épuisée, à bout de larme, elle finit par s’endormir.
Au réveil, le regard hagard, elle constata son triste sort et les larmes, de nouveau, se mirent à couler abondamment. Elle finit par se lever et, sans même, ni se laver, ni déjeuner, elle appela sa mère pour qu’elle vienne la chercher.
Lorsque celle-ci arriva, elle la trouva sur le trottoir, assise sur une de ses valises, la mine défaite. L’apercevant, elle se réfugia dans ses bras et se laissa emporter sans même se retourner sur un passé, encore chaud, qu’elle voulait fuir à tout jamais.
Elle reprit petit à petit ses habitudes de jeune fille dans la maison de son enfance, à Vincennes, là où elle avait grandi et où elle avait conservé des repères enfouis au fond de sa mémoire.
Elle passait ses journées à errer dans le jardin, ou à tourner en rond dans sa chambre. Sa mère essayait bien, en rentrant du travail, de lui parler, de lui changer les idées, mais rien n’y faisait. Une fois qu’elle lui eût tout avoué, elle se terra dans un silence des plus préoccupant. La vie n’avait plus de goût pour elle. Elle perdit l’appétit, le sommeil, puis, fatalement, l’envie de vivre.
Un matin, plusieurs semaines après, elle se leva avec en tête l’idée d’aller trouver Maxime et de lui dire qu’elle n’aimait que lui, qu’elle avait commis une énorme erreur, mais qu’avec tout l’amour dont elle se sentait capable pour lui, et qu’elle désirait lui donner pour le reste de sa vie, il arriverait, un jour, à lui pardonner.
Elle s’habilla élégamment, se maquilla et fit tout ce qu’elle put pour cacher les stigmates laissés par les pleurs continuels, les nuits sans sommeil et le poids des remords.
Elle prit le métro et se rendit à l’adresse qui avait été la sienne, il n’y avait pas si longtemps finalement. Elle s’installa sur un banc à quelques numéros de l’entrée de l’immeuble et attendit, l’espoir chevillé au cœur.
Elle sauta l’heure du repas sans même avoir le moindre appétit, passant son temps les yeux sur sa cible. Le soir commençait à tomber lorsqu’un couple passa devant elle sans la voir. La jeune femme tenait l’homme par le bras et elle ne leur prêta aucune attention.
Soudain, la femme s’arrêta et ramassa un ticket de métro tombé de sa poche. Elle héla le jeune homme.
« Maxime, attends-moi. »Elle sorti de sa léthargie et leva les yeux vers celui qui venait de se retourner. C’était lui ! Il ne l’avait pas vue et regardait en direction de la jeune fille, en lui tendant le bras, la main dans la poche, avec un sourire sur le visage.
« Allez, viens Mélanie, on va être en retard. »La fille courut, repris le bras de Maxime et, tous deux repartirent tranquillement. Sans avoir esquissé le moindre geste, elle les vit pénétrer dans l’immeuble et disparaître de sa vue.
Elle était sonnée, incapable de se lever, un goût amer dans la bouche et les jambes en coton.
Elle mit plusieurs minutes pour se mettre debout et pris le sens opposé au couple, en direction de la bouche de métro la plus proche.
Sept stations plus loin, elle prit l’escalator et marcha d’un pas mal assuré jusqu’à chez elle.
Elle entra et se alla dans sa chambre sans même entendre sa mère qui l’interrogeait sur les raisons et la destination de sa sortie.
Elle était dévastée et avait perdu le moindre espoir de reconquérir Maxime. Elle n’était pas si surprise finalement de l’avoir vu en compagnie de la femme avec qui il était à l’auberge.
Quoi de plus normal qu’il ait trouvé refuge dans ses bras et ait cherché l’oubli avec elle.
Elle n’avait pas vu son visage très longtemps, mais l’avait trouvé toujours aussi beau et visiblement, radieux et épanoui. Ce sourire éblouissant, c’était la rançon de son erreur. Le voir rayonnant et heureux, c’était la conséquence logique de ses conneries. Le découvrir heureux, c’était le résultat de tout ce gâchis.
Mécaniquement, elle sortit les boîtes de médicament qu’elle avait pris dans la salle de bain en rentrant et en vida le contenu dans la petite assiette déposée sur la table de chevet après avoir jeté les biscottes beurrées que lui avait préparées sa mère. Elle prit la bouteille d’eau qu’elle gardait dans sa chambre et, méticuleusement, un à un, avala la totalité des comprimés.
Elle s’allongea ensuite sur son lit et attendit que le sommeil arrive.
Laurine rêvait qu’elle marchait dans un champ de blé, main dans la main avec Maxime. Ils riaient aux éclats, le soleil était à son zénith et leurs pas s’accordaient parfaitement.
Elle bougea et sa main se referma sur celle de Maxime.
Il lui caressa les tempes doucement puis les cheveux.
Elle ouvrit les yeux, lui lança un regard étonné et ouvrit la bouche.
« Chut ! Prends ton temps pour te réveiller. Ne brusque pas les choses. Tout va bien. »Elle regarda autour d’elle et le découvrit, assis sur le bord du lit, sa mère de l’autre côté, assise sur une chaise, les mains jointes et qui semblait prier.
Elle vit les murs blancs de la pièce, tout un appareillage près de sa tête de lit, et un goutte à goutte dont le tuyau descendait jusqu’à son bras.
Elle retrouva la mémoire instantanément et se tourna vers lui.
« Qu’est-ce que tu fais là ? »« Ça va ? Tu te souviens maintenant ? »Elle regarda sa mère et vit qu’elle pleurait.
« On t’a sauvé de justesse. Tu avais avalé une quantité importante de médicament et on t’a fait un lavage d’estomac. »Elle redressa la tête.
« Depuis combien de temps suis-je là ? »« Ça fait trois jours. »Elle se rappela soudain leur situation et son regard changea lorsqu’elle le regarda de nouveau.
« Tu dois me haïr. Ce que j’ai fait est impardonnable. »Il lui prit les deux mains et les serra doucement.
« Allons, calme-toi. »« Non, ça va. Il faut que je te parle. »Elle regarda sa mère avec un visage suppliant.
« Maman, tu veux bien nous laisser ? »Sa mère sortie, elle se redressa et prit appui sur les deux gros coussins qui tenaient sa tête.
Elle attendit quelques instants, le regardant fixement.
« Je n’ai jamais eu de père tu sais, et ça m’a toujours manqué. Non pas que je n’ai pas eu d’affection, ma mère a toujours été une mère aimante. Mais elle n’a jamais pu combler l’absence d’affection et de complicité d’un père. Lorsque j’ai rencontré Simon, il m’est apparu comme un protecteur, un chef de famille et un exemple de maturité masculine. Je n’ai pas compris au début le sens de notre relation et mes sentiments étaient confus. Un soir, il a pris la place de mon partenaire et m’a embrassé comme il souhaitait que ce soit joué. Mais son baiser a été un vrai baiser. Il n’y avait plus de théâtre, plus de jeu là-dedans. Il y avait un homme qui embrassait passionnément une jeune femme un peu perdue. Tu passais ton temps sur ta station de jeu et nous n’avions plus de réelle intimité. Je me suis laissée embarquer dans cette relation, presqu’incestueuse, pour fuir mon quotidien et me réfugier dans des bras protecteurs comme seul un père peut vous en offrir. Tout en serait resté là si je ne t’avais pas vu dans la rue, alors que tu devais être à des kilomètre de là et, surtout, vu embrasser cette blondasse dans le restaurant où nous étions en train de dîner. J’ai senti la colère monter en moi et j’ai décidé de te montrer que moi aussi je pouvais séduire encore et j’ai craqué. Ce n’est que lorsque je suis rentrée et que j’ai compris que tu me jetais dehors que j’ai réalisé tout ce que j’étais en train de perdre. Je suis allée chez lui et ai été accueillie par sa femme. Je me suis rendu compte à quel point j’avais été conne et surtout bernée par l’attrait d’une vie qu’au fond de moi, je ne désirais pas. J’ai compris qu’il n’était et ne serait jamais un père pour moi, et qu’il avait joué un jeu avec moi, un jeu de comédie, comme au théâtre. J’ai alors réalisé que tout ce que j’avais tenté de fuir, c’était tout ce dont j’avais rêvé. Un homme aimant, fidèle et amoureux, une vie qui ne tenait qu’à moi d’être radieuse et épanouissante, et, surtout, une âme sœur avec laquelle j’avais lié mon destin et dont je comprenais, maintenant qu’elle m’avait chassée, à quel point j’avais un besoin vital de sa présence et de son amour. Je me suis dégoûtée et haï à un tel point que je n’ai plus eu envie de vivre. À quoi bon poursuivre un chemin qui mène nulle part. À quoi bon chercher à reconstruire ce que j’ai détruit si tu ne veux plus jamais de moi. À quoi bon rester quand il n’y a plus d’espoir de te reconquérir. J’ai aussi compris à quel point je tenais à toi quand je suis allé dans notre rue, m’asseoir sur un banc en attendant que tu rentres. Je t’ai vu au bras de cette femme que tu avais embrassé à l’auberge et là, j’ai pris conscience que je t’avais définitivement perdu. Je suis rentrée et j’ai pris tous ces médicaments. Je voulais en finir, en sachant que ce serait mon ultime punition pour n’avoir pas su comprendre que tu étais le pilier dont j’avais besoin pour garder mon équilibre et que vivre sans toi n’avait pas de sens. »Maxime lui essuya les yeux une ultime fois ayant attendu patiemment qu’elle ait terminé de parler.
« Moi aussi j’ai des choses à te dire. J’ai souffert de ta trahison comme jamais je n’aurais cru pouvoir souffrir un jour. »Elle lui prit la main et la serra sur son sein.
« J’ai voulu, moi aussi te faire souffrir et c’est pour ça que je t’ai chassée. J’avais trop mal pour avoir une explication. Je ne te trouvais aucune excuse et étais persuadé que je devais te rayer de ma vie. Les premiers jours sans toi ont été très durs. Je pleurais dès que je me retrouvais seul dans notre appartement. Et puis j’ai commencé à chercher à comprendre pourquoi tu m’avais trompé avec un homme aussi âgé. Qu’est-ce qui t’avait éloignée de moi. Qu’est-ce qu’il t’apportait que je ne te donnais pas ou plus. Et j’ai compris que mes soirées à jouer à la station pour régler le jeu que j’étais en train de créer y étaient peut-être pour quelque chose. Sans doute m’avais tu comparé à lui et t’étais-tu demandé si le temps que je passais à jouer, tu n’aurais voulu que je le passe avec toi et que je manquais de maturité. Je voulais réussir cette création pour qu’on me propose le poste de directeur de la création. »« Et alors ? »« Eh bien le jeu est une réussite et les ventes sont au plus haut. On m’a proposé le poste et j’ai accepté. »« Bravo, je suis tellement fière de toi. »Son regard s’assombrit tout à coup.
« Oui, bravo. J’ai réussi à gagner d’un côté, ce que j’ai perdu de l’autre. J’ai essayé de t’oublier avec Mélanie, mais ça n’a été qu’un feu de paille. J’ai vite compris que je n’éprouverai jamais rien pour elle. Elle est belle, intelligente et une très bonne camarade, mais elle n’est pas et ne sera jamais toi. »Il lui caressa la joue.
« Je ne sais pas si je serai capable de te pardonner avant longtemps. Ce que je sais, c’est que je n’oublierai jamais et que la souffrance que j’ai éprouvée a changé l’image que j’avais de toi. »Elle se redressa, l’air effrayée.
« Tu ne m’aimes plus ? »Il lui caressa de nouveau la joue.
« Si, je t’aime toujours, et c’est ça mon malheur. »Elle lui saisit la main et l’attira à elle.
« Non, ne parle plus de malheur, le malheur que je vais tout faire pour que tu oublies. Ne parle plus que de bonheur. Le bonheur que je vais te donner, de l’amour que je vais te donner et de l’enfant que je veux aussi te donner. »Cette fois, c’est elle qui lui caressa la joue.
« En te perdant, je n’ai plus eu de goût pour la vie. En te retrouvant, je veux désormais vivre notre amour à fond en faisant de toi le plus heureux des hommes et le plus heureux des pères. »Il se pencha sur elle et lui donna le baiser de la réconciliation.
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Bien sur tout le monde aime les histoires qui finissent bien mais dans la vraie vie ce n est pas toujours ainsi et dans la vraie vie la femme serait morte d une overdose de médicaments ou bien elle s en serait tiré et aurai fini sa vie seule.