Méli-Mélo avec ou sans appeau

- Par l'auteur HDS Jpj -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Méli-Mélo avec ou sans appeau Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-05-2016 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Méli-Mélo avec ou sans appeau
Bien entendu, j’ai annulé ma participation au dîner programmé de longue date qui devait suivre la présentation du projet immobilier dans nos bureaux de Montparnasse. Mes associés sauraient pallier mon absence. J’étais déterminé à retrouver ma jolie rencontre du weekend et à l’accompagner à son cocktail.

Les cocktails de vernissage à Paris sont toujours évènements dangereux pour les filles. Enfin, surtout pour leurs copains devrait-on dire...

J'étais rentré chez moi la veille tout chamboulé. Comment avais-je pu ainsi m'amouracher de cette grande blonde cœur d'artichaut sans poitrine ? Comment diable s'y prendrait-elle, avec pareille carence, pour nourrir nos bébés ?

Et j'avais été stupéfait qu'une telle idée ait pu me venir, à moi, le célibataire endurci, le dragueur invétéré, plus rapide que Lucky Luke à prendre subrepticement la tangente, le maquis.

J'avais été bien plus dans ma partie avec sa copine Izïa. Voilà une fille parfaitement normale. Du nibar, de la fesse, du poil autour et bon accueil simple et sans complication. Et ce sans e-mail derrière.

Méli-Mélo, déjà ce nom était un programme et je me sentais réduit à simple partie d'un tout qui me dépassait largement. Pensez si mon égo en prenait gifle. Isïa me l'avait dit, ma copine butine de partout, de droite de gauche, de prairie ensoleillée et de chemins creux. Te faut accepter de n'être que pistil de passage.
Le monde à l'envers !

Sûr que la façon de la lever au resto hors les bras tatoués de Lavilliers aurait dû immédiatement m'éclairer. Présomptueux que j'étais de croire à coup de foudre lors que je n'étais qu'opportunité ... pour cette cueilleuse en mal de garnir son herbier. Déjà bien épais.

J'ai eu du mal à m'endormir dans mon grand king trop immense pour les retours bredouilles de dimanche soir.
C'est la promesse de la retrouver au lundi qui m'a donné le petit brin de sérénité m'ouvrant enfin les bras de Morphée.

La journée avait passé longue interminable comme si mon métier pourtant passionnant avait perdu tout attrait. Heureusement son studio photo était à deux pas de la Tour où nous avons nos bureaux, juste en dessous du Ciel de Paris, côté couchant.
J'ai pris par Raspail, histoire de traverser le Monparnasse et sa verdure. La Porsche glissait vombrissante de voie de gauche en voie de droite entre autobus et camionnettes, agile, habile. J'étais surexcité, ému comme un collégien à son premier rencard.
Midinet.

Comme le vendredi soir précédent, notre premier soir, ... déjà trois jours ... elle était là devant la large porte cochère de bois vernis, silhouette gracile qui guettait. Pas de parapluie cette fois-ci mais ses cheveux clairs, soleil dans la nuit tombée et son sourire rieur éclairé de deux dents blanches sur le devant comme pour me dire je t'attends.

Et moi, je pensais à la brosse à dents que je n'avais pas encore achetée et je me sentais bête.
Lieu de stocker des palettes de préservatifs dans les tiroirs de ta commode tu ferais mieux d'acheter une brosse à dents à ses initiales pour la planter dans ton verre à dents copine de la tienne. Sur le dessus du lavabo.

J'ai entrebâillé la porte passager, elle s'est glissée en descendant dans le baquet et s'est tournée vers moi, m'embrassant chastement sur les deux joues.
Pour ne pas changer, un taxi parisien hargneux a klaxonné.

Elle a mouliné la vitre de son côté, sur les vraies Porsche les vitres ne sont pas électriques, a sorti sa main son poignet son bras hauts et montré au pilote de la Prius blanche derrière, un doigt long et explicite.
Le gars, ubérisé, s'est tu.

Nous avons filé, à l'autre bout de la capitale, à la galerie machin qui exposait.

Elle m'a raconté les lumières de la journée, la chaleur, les assistants, les assistantes, elle nue sous les spots et les foultitudes de culottes à enfiler en série, au suivant, la photographe casque court telle Muriel Robin, un peu insistante sur la façon...
Pourquoi donc vouloir que le coton entre dans la raie ?
Une culotte, c'est fait pour cacher, pas pour souligner, non ?

Deux fois elles s'étaient relayées, les photographes, matin, midi, soir. Mais elle, le modèle, on l'avait gardée. Toujours la même paire de fesses à cadrer.
Sûr, comme disent les garçons, plus facile de rester la bouche ouverte que le bras tendu.

Mais le mannequinat n'est pas job bien aisé. Surtout pour les culottes. En sus les préposées Hasselblad se prennent pour des dompteurs de fauves de chez Bouglionne, éructant des ordres insignifiants en yaourt.
Sans parler de celle, la deuxième, qui voulait, à tout prix, brouter son gazon absent, au make-up en mezzanine sur le canapé de la machine à café.
Histoire, disait-elle, de conforter son inspiration créatrice.

Et là j'ai compris que j'avais bien plus à craindre que je ne croyais...
Moi, je voulais la garer des matous, juste.
En fait il fallait aller bien au delà et chasser aussi les filles un peu inverties qui trouvaient dans ses airs androgynes trop d'attrait. Et n'avaient pas scrupule à le lui signifier de tendresses multiples et de retenues ambiguës.

J'étais tombé amoureux du tonneau des Danaïdes et il me fallait consacrer dorénavant toute mon énergie à préserver ma conquête des multiples sollicitations dont je comprenais qu'elle était, en sus, extrêmement friande.

Durant le chemin, elle était restée sage et n'avait pas eu la moindre privauté. J'en étais bien marri et pensais à son amie Isïa qui s'était montrée la veille bien plus chaleureuse...
Finalement cette blonde était presque une jeune fille.
Et ça me plaisait bien.

Nous arrivions à destination et comme toujours le cocktail mondain s'étalait dans la rue. Très exactement à l'endroit qui m'aurait convenu pour parquer la 4S. L'avantage de cette auto est que les mecs, tous les mecs s'intéressent et font cercle autour en discussions éclairées de spécialistes férus de mécanique. Pleins phares pour donner le ton, j'ai entamé le créneau puis ai suggéré à Méli-Mélo d'ouvrir sa porte et de sortir.
La grande blonde se déroulant pour s'extirper de la voiture basse a déclenché le reflux spontané de la foule agglutinée sur la chaussée.
Les femmes étaient étonnées de voir le plastron de gersey ivoire à peine marqué des petits gonflés et surtout la bouille rigolote deux dents en avant, comme Sylvie Vartan, de ma VIP préférée.
Les hommes avaient compris, eux, que je venais d'arriver.

Et tous de refluer pour me permettre de garer la 911.

Bien entendu l'artiste s'est précipité pour biser la nouvelle arrivée et conséquemment serrer la main désinvoltement du gentleman accompagnateur, moi.
Une petite brune anorexique nous a collé une flûte de liquide pétillant à chacun et il a fallu arpenter les deux ou trois salles garnies des œuvres acryliques prétextes de la réunion.

Manifestement mon amie était en pays conquis, connue des habitués d'Art Moderne. Et chacun de l'embrasser deux fois, parfois trois et même certains, se disant de Bayreuth ou de Nîmes, en profitaient pour la biser quatre fois d'affilée.

Moi je bichais, content d'être à ses côtés et de vivre cette atmosphère Gala, Voici, Image du Monde, people au milieu des péones admiratifs et empressés.

Et je me disais, savent-ils, tous ces gens, que quand ils achètent une culotte sur Amazon, c'est le petit cul de ma belle qui a flashé leurs pauvres misérables neurones libidineux pour déclencher le clic en un clic ? Et en avant les bons euro dans l'escarcelle d'icelle, comme jackpot à Las Végas...

On a testé les petits fours. On était ici trop loin des beaux quartiers et le traiteur n'avait pas la façon Le Nôtre. Moi je pensais, finalement les tapas Picard surgelés étaient bien plus sympa. Et par association d'idées m'est venue soudain l'interrogation a-t-elle seulement culotte sous cette robe de gersey blanche ?

J'étais encore dans ma tête la veille, le nez sur ses fesses, à mater le bouton qui dėpassait de sa fente lisse, tout luisant d'humeurs conviviales. J'étais dans mes souvenirs, dans ma nostalgie.

Et mon œil, scrutateur, scanait ses fesses et l'étoffe claire tendue dessus. Et je restai dans l'expectative.

Néanmoins, je bandais. Principe de précaution, probablement.


Toujours est-il que mon intérêt pour cette grande blonde était proportionnel à son ouverture d'esprit. Elle était volage et cela me plaisait. Bizarre, vous avez dit bizarre, non ?

Tout en papillonnant au milieu des affidés de l'art contemporain, elle attrapait sur les buffets des bouchées de nutriments variés essentiellement végétaux, tomates cerise, rondelles de courgettes, tranches d'aubergines, tomes de champignons, mini brochettes de poivrons rouges jaunes verts.
Moi, j'avais établi mon camp du côté de l'atelier huîtres de Bouzigues et je me régalais de mollusques conchycoles largement mouillés de citron.

Je la suivais des yeux tout en coupant le pied d'une huître bleue presque verte que je m'apprêtais à gober et je voyais son manège. Elle faisait la belle ... et elle était belle ... et tous les gars toutes les filles en étaient subjugués.

Son truc, pour plaire, c'était cet air qu'elle avait de pas y toucher...
C'était ça l'appeau dans lequel elle soufflait pour tous nous avoir à ses pieds. Et ça marchait.

Les avis des lecteurs

Histoire Libertine
Oh ! oh ! JP qui se met à raconter, à faire dans le détail, le long qui dit bien !
Et c'est bon, vachement bon, même !
Misa



Texte coquin : Méli-Mélo avec ou sans appeau
Histoire sexe : Une rose rouge
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