Méli-Mélo en trio

- Par l'auteur HDS Jpj -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Méli-Mélo en trio Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-02-2016 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Méli-Mélo en trio
Elle avait hurlé, non pas juste chanté son plaisir, j'ai bien dit hurlé.
Moi j'avais pensé, encore des regards en dessous à la prochaine réunion, à la prochaine assemblée générale de copropriété. Les dames voisines, épouses déléguées de leur mari trop pris, auraient encore à mon égard à mon encontre des attitudes de cougars éclairées. Ca me rappelerait les fameux despotes.
A l'époque, ado, je me demandais en quoi ces despotes étaient éclairés. Maintenant je comprenais tout en voyant mes voisines et leurs yeux coquins pleins d'appétence à mon égard.

Enfin pour vous dire qu'en ce week-end de grasse matinée j'avais trouvé avec cette grande fille sans nichons bien des félicités.

Elle s'est alors levée, à peine remise de son dernier paroxysme, et a tiré le rideau, ouvert la fenêtre, laissant entrer soleil et froidure d'hiver dans la chambre.

Ses petites fesses claires et son dos montraient qu'elle avait porté à la plage un maillot une pièce. Quand elle s'est retournée j'ai vu son pubis tout lisse de fillette et les bretelles à peine marquées sur ses épaules et l'empreinte du haut du maillot dessinée sur sa poitrine. Je n'avais qu'une envie, retourner à ses tétons pour les faire monter sous ma langue sous mes doigts.

Elle a filé à la douche en disant, t'as quand même encore donné, j'en ai plein le berlingot et ça pègue. Elle disait ça comme un reproche mais avec bienveillance quand même. Et j'en étais fier. Je l'ai suivie pour le bonheur de partager les flux d'eau chaude et les frottis frottas ensavonnés.
Après les biscottes-café en peignoir au soleil de la cuisine, elle a voulu s'habiller pour sortir à la ville. Elle était incursive, fouillant mes armoires mes étagères en recherche de vêtures à son goût.

Moi, je n'ai pas une garde-robe pour lendemain de fête, en tous cas pas une garde-robe de fille.

Elle a enfilé un caleçon à moi, un peu grand, un peu trop ouvert. Mais qui enchantait mes yeux et mes mains, blanc, braguette béante avec juste un petit bouton de fermeture et jambages larges où je me promettais de passer les mains pour caresser son bulbe fendu tout lisse, tout épilé, tout propre.

Elle a trouvé au fond d'une armoire, une robe oubliée par une vagabonde de passage. Et cette robe lui a bien plu.

Elle a dit, on est shabba, emmène-moi bruncher à la ville dans un endroit branché. Je te ferai honneur dans cette frusque hippie des années soixante trop courte trop légère qui montre d'évidence par décoleté que je suis un garçon et laisse malgré tout voir, de mes hauts de cuisses dégagés, que je ne le suis pas.

Et elle m'a roulé, ce-disant, un palot d'enfer avec la langue et plus, tout en me mettant une main au paquet et l'autre à la fesse.

Quand on s'est garés devant le Cincinati, elle a fait une descente de carosse digne de Paris Hilton, lançant ses deux jambes hors de la Porsche, s'extirpant du baquet en exhibant au groupe de fumeurs amassés devant la porte, mon calbut blanc qui ne couvrait rien ou presque de sa féminité charnue alors que son buste affirmait tout le contraire.

Elle était connue en ce lieu grâce à quoi nous avons échappé, bien que n'ayant pas réservé, à la table entre portes des chiottes et porte de la cuisine. Le patron, obséquieux, ou alors, disons, sympa, nous a menés, quasiment en vitrine, à une table bien placée, de VIP.

La robe qu'elle avait trouvée ne cachait rien de ses deux absences.
Et tous les gars qui passaient par là, et les filles aussi, jetaient un regard plongeant dans les béances de son corsage.
Et, elle, chaque fois riait. Comme complice de l'étonnement du regardeur, de la regardeuse. Et moi, j'étais gêné. Enfin gêné, surtout bien content aussi d'être le chevalier servant de cette grande fille fine lumineuse que toute le monde matait et m'enviait.

Est arrivée une blonde solide déguingandée, Izïa. Elle s'est assise sans façon à notre table, tirant une chaise d'à côté.
Elles ont parlé rock, Bobby Lapointe et même pire, et moi j'étais largué. J'ai compris que ma conquête participait du show bizz, que c'était là son job, son centre d'intérêt.
J'ai compris alors pourquoi sa voix était tant si forte qu'elle couvrait la mélodie déchaînée de ma 4S.

Je pensais à Frank Alamo, que j'avais connu Grandin, et à cette voix qui m'avait fasciné. Alamo, Dallas, troisième constructeur d'automobiles en France, quand même... Mec intéressant, industriel plus qu'idole des 45 tours.

Izïa m'a dit qui es-tu toi ? Et moi, qui n'étais rien entre ces deux filles superbes, j'ai répondu, juste je suis pilote de montgolfière. Enfin juste un hobby ... voudriez-vous faire une petite promenade dans le crépuscule calme au dessus de Fontainebleau ? Toutes deux, ce soir par exemple ?

Étonnamment les deux filles me regardaient différemment depuis que j'avais parlé de ma passion pour les ballons et les glissades dans les airs dessus les arbres, la canopée, dans le silence des soirs calmes.

La Porsche est voiture pour couple, pas pour triplette. Néanmoins nous avons tous trois gagné Guyancourt, Izïa pliée en quatre à l'arrière, après être passés chez elle quérir des pulls, des bonnets, des écharpes.

J'ai frété la grande bâche marquée Crédit Agricole, le bon sens près de chez vous ... tu parles, Charles. Le brûleur propane rugissait dans le soir calme. Les filles ont embarqué dans la nacelle d'osier. Mon copain, au club house, a dit, il se fait tard, je te surveille au localiseur et je viendrai vous chercher avec le Land mais ne traîne pas, il fera nuit bientôt.

La boule énorme au dessus de nous fut emportée par un vent soudain, vespéral. Les filles étaient en confiance. Mais moi je m'inquiétais, je savais que j'étais imprudent, trop tard, la nuit allait nous avaler, et puis le vent s'était levé. Le vent c'est pas bon pour les aéronefs, le soir, avec deux filles innocentes dedans la nacelle.
Je levais le brûleur et la flamme illuminait la nuit tombante et nous montions dans les courants venteux qui nous emmenaient loin, loin.

Étais-je intéressé par cette Izïa ? Sûr qu'elle était bien faite.
Mais une nacelle d'osier de montgolfière n'est pas un endroit favorable à partie carrée, même à trois. Surtout à trois seulement quand, en plus, on se sent partir, emmené par la brise, vers le lointain.

Surtout quand on a charge d'âme et que les âmes en question on les embarque en aventure sans trop savoir comment on va conclure. Et quand je dis conclure je ne suis pas Michel Blanc dans les Bronzés font du ski...

Ses seins d'Izïa gonflaient le gros pull de laine rèche et je pensais, avec l'autre ça fait bonne moyenne. J'y aurais bien mis les deux mains. Dans l'obscurité montante.
Izïa, blonde sombre à chevelure épaisse, lourde. Je la suspectait d'être orientale, avec ce prénom étrange, sépharade ?
J'en aurais bien fait, néanmoins, mes habitudes, mes routines d'hiver. Pourquoi donc suis-je si inconstant ?

Le ballon nous emmenait tous trois vers des horizons flamboyants de couchant. Je ne prétais alors plus aucune attention aux donzelles, attentif seulement au vol et à mon rôle d'aéronaute.
Je pensais à Ulysse, pionnier antique. Je pensais Argonautes...
Je me rêvais comme cet homme, aventurier.

Et honnêtement je me les serais volontiers ramenées toutes deux ce soir dans mon lit.

Mais la vraie question que je me posais alors c'était, où allions nous finir ?

Nous étions haut, loin au dessus de la cîme des arbres et le flamboyant du couchant d'Ouest nous illuminait encore mais en dessous tout était noir et j'ai compris qu'il fallait promptement descendre et rentrer. J'ai consulté l'iPhone et l'appareil m'a craché au visage, aucun réseau disponible.

J'ai alors compris que nous n'aurions pas le Range Rover au sol pour nous accueillir et qu'il allait nous falloir prendre des initiatives.
En fait, moi j'aime assez ça, l'Aventure avec initiatives imprévues.

Les filles n'avaient aucune conscience du léger trouble qui me turlupinait. Elles se serraient l'une contre l'autre accrochées à la nacelle d'osier, debout, superbes, l'une fortement nibarrée, l'autre pas du tout, enlacées comme deux copines aimantes.

Moi, penché par dessus bord je scrutais la campagne en recherche d'un champ à même de nous accueillir, de préférence auprès d'une départementale par laquelle pourrait nous rejoindre le copain en Range.

Les filles, droites dans leurs basquets, se tenaient par la taille et regardaient le couchant qui maintenant disparaissait derrière les arbres.
Moi je brûlais un max, bras haut levés, pour amortir le choc de l'atterrissage. Le vent au sol était tombé. La nacelle a touché les herbes hautes puis a rebondi, puis j'ai lâché le brûleur propane pour sauter hors du panier juste quand celui-ci allait à nouveau taper au sol.
La corde en main, depuis la terre ferme, j'ai guidé la montgolfière qui rasait les herbes et la nacelle s'est immobilisée, le ballon s'est aplati et comme baudruche vide s'est affalé au sol.

Les deux filles dans le noir étaient restées debout serrées l'une contre l'autre. J'ai dit, allez, vous me pliez convenablement la bâche et la rangez dans le panier sans emmêler les cordes.
Moi j'appelle mon copain sur l'iPhone, qu'il vienne nous chercher avec le Rover.

Mais plus facile à dire qu'à faire : dans ce coin perdu d'Ile de France, il n'y avait pas d'ondes !

Les filles s'appliquaient dans l'obscurité à plier convenablement l'immense toile de Tergal et à ne pas emmêler les cordages.
Moi je commençais à m'inquiéter de la suite des événements...

La fille avec ses beaux devant a dit brusquement, il y a là-bas une lumière, ce doit être une ferme, yaka y aller.

Elle n'était pas bien grande mais replète. Et moi, rien que ça, ça me donne confiance en l'avenir. Un avenir radieux avec deux beaux nibars solides dans les paumes. Les deux paumes.

On a tiré à trois le panier d‘osier sur le bord du champ et on a pris le chemin creux direction la lumière dansante de la ferme supposée supputée espérée.
J’ai dit, il y aura un fixe et j’appellerai mon copain et il viendra nous chercher. J’avais pris la main de l’une, dans l’obscurité et les deux restaient à marcher enlacées serrées ensemble pour se tenir chaud. Le chemin menait direct à la ferme et deux chiens aboyaient de concert pour nous souhaiter bienvenue dans la pénombre.

La porte qui s’est ouverte a dessiné un rectancle lumineux. La silhouette trappue qui l’habitait nous a paru accueillante.

Effectivement le fermier souriait de voir notre étrange équipage.
Les deux filles qui ne faisaient qu’une dans l’obscure clarté et moi qui tenait à bout de bras cette étrange créature à quatre pattes, un seul corps et deux têtes.

Homme solide, ce fermier en contre-jour. Et je sentais déjà les deux femelles près de moi vibrer.
A l’unisson.

Sont comme ça les filles…

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