Mercredi de pluie
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-03-2014 dans la catégorie Pour la première fois
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Mercredi de pluie
Mylène a ralenti lentement, continuant sur son élan de foulées raccourcies qui claquaient sur la piste et s’est arrêtée devant le groupe des garçons qui avaient terminés avant elle les deux derniers tours de piste de la journée.
Jambes raides, les mains aux genoux, elle reprenait son souffle.
Depuis une demi-heure il pleuvait à verse sur la piste d’athlétisme, et l’entraîneur a décidé d’arrêter la séance.
Les deux autres filles du groupe levaient les yeux au ciel d’agacement pendant que les garçons lorgnaient le gros cœur rouge sur la culotte de Mylène qu’ elle étirait sur ses fesses des deux mains glissées sous le mince collant de sport blanc pour la remettre en place.
— Hey ! un coeur pour ton Snoopy, c’est-y pas mignon ?
Ils s’adressaient à Martin, qui regardait comme les autres. Lui était muet et rougissait. Tous savaient qu’il avait un faible pour Mylène et se moquaient de lui.
Ils ne le savaient pas encore, mais c’était le premier jour pour Mylène et Martin.
Martin, c’est un grand gaillard. Il vient d’avoir 18 ans. Il plaît aux filles mais ne s’en aperçoit pas. Grand gaillard mais timide, maladivement timide. Il rougit, il bégaye, il s’enfuit quand il se sent bousculé.
Mylène est plus jeune que lui. Elle est menue mais faut pas la chercher. Elle a du caractère et un franc-parler. Elle agace. Elle porte des tenues improbables et parfois indécentes, pose des questions saugrenues et gênantes qui mettent les autres mal à l’aise.
Plusieurs des garçons du groupe d’athlétisme du mercredi ont tenté leur chance auprès d’elle, sans succès. Pas Martin. Lui n’oserait pas. Pourtant il n’a d’yeux que pour elle depuis longtemps.
Elle le sait. Oser, pour elle, n’est pas un problème. Juste une question de timing. Cette année, elle l’a décidé, sera l’année « garçons », et pourquoi pas Martin ?
Elle a réfléchi : « je suis toute neuve, et sûrement lui aussi, il ne me refusera rien, le grand Martin ».
En 5ème Mylène avait eu sa période « insecte », se promenait partout avec toutes sortes de bestioles dans des boîtes, sa période « étoile » en 4ème, passant des nuits entières à observer le ciel et dresser des cartes, en 3ème sa période « écolo », s’habillait recyclé et voulait sauver la terre.
Cette année est celle des garçons ; ça énerve ses copines et donne des idées à ses copains, parce qu’elle trouve naturel de se documenter, leur demande sans façon entre purée et dessert à la cantine du Lycée comment elles se caressent et l’effet que ça leur fait, aux garçons qui explosent de rire si eux le font souvent et qu’est-ce qui les fait bander.
Le sujet est trop sérieux pour qu’elle se lance à la légère avec le premier venu. Elle veut choisir avec soin celui qui satisfera au mieux sa curiosité
Martin ? Martin lui semble le bon candidat.
C’était bon signe aujourd’hui de le voir rougir quand elle arrangeait sa culotte sur ses fesses et serrer les poings aux réflexions des autres gars.
Elles étaient trois filles ce jour-là dans le vestiaire à prendre leur douche.
— Pourquoi t’as rasé sur les côtés ? ça change quoi ?
Assise sur un banc du vestiaire, Mylène fixait l’entrejambe de Jocelyne qui revenait de la douche, posait les mains à plat sur son propre ventre pour masquer sa toison en ne laissant qu’une mince bande apparente.
— Tu fais chier, Mylène ! arrête de mater, tu veux ?
Jocelyne lui a tourné le dos pour finir de s’essuyer.
— Te fâche pas, c’est juste pour savoir pourquoi …
— Laisse tomber, merde ! Faudrait que tu grandisses un peu !
Cathy riait :
— Elle veut juste savoir, pas la peine de vous engueuler !
— Toi aussi, tu le fais ! tes poils sont tout courts !
— Ben vas-y ! réponds lui, toi, au lieu de rigoler !
Mylène s’est penchée en avant et interrogeait Cathy du regard.
— Parce que ça me plaît ! C’est tout ! Je trouve plus joli …
— Et les garçons, ils préfèrent comment ?
— T’as qu’à leur demander ! Mais faudrait déjà que tu sortes avec un mec ! Profite, ils sont dans le vestiaire à côté !
— Arrête ! Elle va le faire !
Mylène a quitté le vestiaire la dernière. Elle n’avait pas prévu la pluie, toutes ses affaires étaient mouillées. Ne restait dans son sac que sa tenue d’entraînement des beaux jours : son petit short blanc en lycra et un t-shirt qu’elle a enfilés à même la peau.
En passant devant la porte entrouverte du vestiaire des garçons, elle a aperçu Martin penché vers son sac.
Elle a continué quelques pas, et un petit sourire aux lèvres, a fait demi-tour sur la pointe des pieds, « … faudrait déjà que tu sortes avec un mec … » …
Qu’est-ce qu’elle risquait ?
Elle a avancé la tête pour vérifier qu’il était seul. Elle a fermé les yeux très fort, pris une grande inspiration « allez, je me lance ! » et a fait un pas en avant :
— Coucou ! Il pleut encore et tout le monde est parti … tu veux bien me ramener ?
Contente d’elle, elle est allée s’asseoir sur le banc à côté du sac de Martin.
Il la regardait ébahi, dansait d’un pied sur l’autre, les joues aussi cramoisies qu’elle ne l’avait jamais vu. Muet.
Elle regardait son caleçon imprimé, Snoopy endormi sur le toit de sa cabane, pendant qu’il fouillait dans son sac, comprenait la réflexion des garçons sur la piste qui l’avait laissée perplexe, a ouvert de grands yeux et porté sa main devant sa bouche de surprise, elle s’est mise à rire.
Il fouillait nerveusement dans son sac, en sortait un pantalon de jogging, essayait de l’enfiler trop vite et maladroitement :
— C’est ta mère qui choisit tes caleçons ? Moi pareil, c’est ma mère … pour mes culottes.
Il sautillait sur un pied pour mettre l’autre dans une jambe du jogging, et son caleçon baillait, juste assez pour que Mylène ait un petit aperçu de ce qu’il était sensé cacher. Elle riait.
Il a levé la tête, cherché ce que désignait l’index tendu de Mylène et s’est figé :
— Oh ! Merde … pardon !
— Bah ! ça va … Martin ? Tu veux sortir avec moi ?
Elle avançait la main, il ne respirait plus.
— J’ai jamais vu en vrai … je peux ?
Il a fait un petit saut en arrière, eu un drôle de hoquet, a croisé le regard de Mylène, a bégayé :
— On on s’est eeeest mêêêême pas … pas embrassés !
Qu’à cela ne tienne ! Elle s’est levée, a repoussé du pied les baskets qui traînaient entre eux et s’est pendue à son cou :
— Tu veux bien, alors ?
Mylène se tenait tout contre lui, Martin avait le teint rouge brique et avait l’air complètement dépassé :
— Quoi ?
— Sortir avec moi ! … on s’embrasse ?
Mylène n’avait jamais embrassé un garçon. Martin, une fille l’avait déjà embrassé.
C’était pas le baiser le plus romantique qui puisse être ! Lui fermait les yeux et se cramponnait à son jogging qu’il tentait de remonter, et elle, les deux mains à plat sur son torse se demandait pourquoi il ouvrait pas la bouche et pourquoi il lâchait pas ce fichu pantalon. Elle l’a repoussé de ses mains :
— Martin ! Arrête avec ce jogging ! T’as pas envie de m’embrasser ?
— Mais … si !
— Alors mets tes bras autour de moi … oui ! comme ça !
Tenir dans ses bras la fille dont il rêvait depuis si longtemps, qui ne portait qu’un t-shirt trop petit et un short moulant, c’était beaucoup pour Martin !
Bien involontairement, il a fourni à Mylène réponse à l’une des questions qui dérangeaient ses amies : quand on se serre contre eux pour les embrasser, ça fait bander les garçons ! Et elle découvrait en même temps que sentir contre son ventre cette chose toute dure ça faisait un drôle d’effet aux filles.
Gêné de son érection incontrôlable, il s’est un peu éloigné de Mylène, qui a interrompu le baiser en riant :
— Waouh ! J’ai senti ! Moi aussi ça me fait tout chaud dedans !
Mylène s’est reculée d’un pas et Martin est resté les bras ballants un instant puis s’est assis pour finir d’enfiler son jogging :
— Le … le gardien va passer …
— Ah … c’est bête ! On pourrait aller chez moi ! Tu veux ?
S’il voulait ? Il y serait allé en rampant si elle le lui avait demandé ! Elle n’avait pas quitté des yeux son caleçon qui baillait et la grosse bosse qui le déformait pendant qu’il se rhabillait. Lui rougissait et tentait, en vain, de ne pas trop fixer les yeux sur le petit short moulant et la couture centrale qui coupait son ventre en deux.
Mylène était contente d’elle en quittant le gymnase, se sentait toute légère. Le regard du gardien à qui Martin rendait les clés des vestiaires sur ses fesses ne l’a pas dérangé ce jour-là, non plus que la pluie diluvienne qui plaquait ses cheveux sur ses joues et collait son t-shirt sur ses seins qui pointaient de froid le temps qu’ils atteignent la voiture de Martin et déposent leurs sacs dans le coffre. Elle riait. C’était une belle journée !
Déboussolé, chamboulé, bousculé. Martin ne savait plus très bien où il en était. Mylène le menait de la salle de bains à sa chambre. Il suivait. Sans discuter.
Elle lui avait tendu une serviette dans la salle de bains pour qu’il se sèche pendant qu’elle essuyait ses jambes puis frottait ses cheveux :
— Quel temps ! Toi aussi t’es tout mouillé !
Sans façon elle a enlevé son t-shirt pour le mettre à sécher sur le porte-serviette et riait de voir la bouche grande ouverte de Martin qui regardait ses seins :
— Allez, donne le tien aussi, tu vas attraper la crève, sinon ! Et puis ton pantalon, il est trempé, donne ! ça va sécher !
Dans son lycra moulant qui dessinait ses fesses, elle traînait de la main Martin en caleçon derrière elle dans le couloir jusqu’à sa chambre.
— Embrasse-moi encore, c’était bien tout-à-l’heure !
Se retrouver dans sa chambre en caleçon avec Mylène seins à l’air qui ne faisait même mine de se rhabiller, Martin n’avait pas rêvé aussi loin. A peine s’il osait poser les mains sur ses bras en se penchant vers ses lèvres.
Mylène frissonnait autant de la chatouille sur ses tétons des poils du torse de Martin que de sentir ses mains trembler sur ses épaules. Les deux bras autour de son cou, elle s’est serrée contre lui, pour apaiser la tension de ses seins, et pour vérifier si ça marchait à chaque fois : ses lèvres s’étiraient de rire sous le baiser en sentant contre son ventre le sexe droit et dur de Martin.
— Ça le fait chaque fois que t’embrasse une fille ?
Martin a haussé les épaules. Quoi répondre ?
Elle s’est dressée sur la pointe des pieds pour chuchoter à son oreille :
— Je peux le voir ? S’il te plaît …
Elle se mordait la lèvre inférieure en ouvrant grand les yeux, voyait la glotte sur son cou qui faisait des allers-retours rapides. Il avait le regard fixe, comme noyé.
Elle s’est assise au bord de son lit en le tirant vers elle par la main et lentement elle a glissé deux index sous la taille du caleçon pour le faire glisser sur les cuisses. Le sexe planté sous l’élastique de la taille l’empêchait de descendre :
— Oups ! je l’ai coincé !
Elle avait la tête d’une gamine ouvrant un paquet cadeau ! Lui ne faisait pas un geste pour l’aider, serrant et desserrant les doigts nerveusement.
Martin connaissait Mylène depuis deux ans, depuis qu’elle venait aux entraînements d’athlétisme du mercredi. Il n’avait pas connu sa période « insecte », ne l’avait pas vue les examiner à la loupe en les retenant d’une allumette posée sur une patte ou une aile. Il aurait reconnu le même visage concentré, le même regard curieux.
Elle penchait la tête, un petit bout de langue rose dépassant entre les lèvres.
Martin n’avait d’yeux que pour les petits tétons roses qui pointaient, pour le petit short blanc dont la couture partageait le sexe et deux renflements bombés et la tâche plus sombre qu’il devinait dessous.
Elle regardait, les mains posées sur ses genoux, le visage penché sur une épaule.
Elle regardait le repli de peau brune glisser lentement quand le sexe se redressait, presque vertical à toucher le ventre couvert d’une toison brune et frisée qui s’amenuisait en montant vers le nombril, et le bout tout rose dessous qui se découvrait lentement, lui faisant étirer les lèvres d’un sourire.
Elle regardait tressauter la verge de petits tremblements en perdant sa superbe et s’abaisser tout doucement jusqu’à l’horizontale.
Elle a brièvement levé la tête et croisé les yeux de Martin, souriant de voir en dessous les testicules qui semblaient animées d’une vie propre rouler lentement sur elles-mêmes sous la peau grenue partagée d’une petite couture. Elle riait en se mordant les lèvres.
— Martin …
Elle avait une toute petite voix, un peu enrouée. Elle a avancé une main vers une main de Martin pour la rapprocher de son sexe :
— Fais-la grandir encore … montre-moi …
Il a voulu reculer et s’échapper. Elle l’a retenu des deux mains sur ses jambes en levant vers lui un regard suppliant :
— S’il te plaît … montre d’abord …
Pauvre Martin ! Heureux Martin !
Il était allongé en travers du lit. Mylène lui tournait le dos, sa joue chaude sur son ventre. Elle balayait de son souffle chaud la ligne de poils qui descendait du nombril à son sexe qui tressautait, se dressait pour se coller au bout du doigt qui l’effleurait, parcourait, découvrait. Il sentait sur son ventre la joue se gonfler de sourire.
Elle serrait ses doigts, l’abandonnait et descendait, se faisait plus douce, pourtant pas assez, s’excusait à son sursaut et aux doigts crispés sur son épaule.
Il n’avait pas montré tout seul. Il avait pris la main de Mylène sous la sienne pour le geste. Elle savait, a reconnu les mimes obscènes des garçons au temps du Collège.
Et puis c’était trop. Trop pour lui. Elle n’a pas bougé, ne l’a pas lâché, s’est appliquée à l’invite de la main sur son épaule.
Il fermait les yeux. Elle ouvrait grand les siens aux jets blanchâtres qui lui venaient au front et aux joues, coulaient tout chauds dans son cou et collaient les poils sur le ventre crispé, les abdos durs sous sa joue.
Elle est restée immobile longtemps, le gardait dans sa main, doucement.
Elle souriait toujours, souriait autrement, souriait plus chaud.
Ses yeux brillaient, ce n’était plus la tornade Mylène qui bousculait.
Ce n’était plus « un garçon », plus le paquet cadeau qu’elle se délectait à ouvrir.
C’était Martin, le garçon à la main chaude sur son épaule dont le souffle précipité soulevait sa joue.
C’était Martin et sa peau douce où elle posait un baiser avant de se redresser, Martin qui s’excusait d’un murmure en essuyant ses joues et son cou, Martin qu’elle embrassait en fermant les yeux toute chavirée des grands bras qu’il fermait sur elle.
Elle aurait dit oui. Ou n’aurait rien dit. L’aurait accueilli simplement.
Elle s’est blottie dans ses bras.
Allongés dans le bon sens du lit, c’était plus confortable. Et puis sous la couette parce qu’elle avait froid. Elle a niché sa tête au creux de son épaule.
Martin le timide, elle savait.
D’un doigt elle agaçait un téton, cherchait ses yeux, haussait les sourcils, « ne rien dire ».
Insistait en pinçant les lèvres, sans rien dire.
Timide mais pas idiot, sa grande main sur un sein, elle souriait.
Il n’avait pas montré, pas trop ; elle si. De pressions de ses doigts sur les pectoraux empaumés, de petits ronds d’un doigt autour du téton, qu’elle pinçait après, plus fort, il s’étonnait mais serrait, elle riait et fermait les yeux, se mordait les lèvres en arquant les reins.
Index tendu, elle descendait, il suivait, retenait son souffle et suivait sur la hanche et la cuisse. Elle s’est arrêtée, s’est soulevée sur un coude pour poser un baiser sur ses lèvres.
C’était elle qui rougissait en se redressant les yeux brillants, s’allongeait et corps arqué du cou aux chevilles faisait glisser sous la couette le petit short sur ses jambes et revenait vers lui d’un tout petit sourire crispé.
Elle n’avait plus rien à montrer, plus besoin de le guider, une main sur son cou, sur sa joue, elle a fermé les yeux, soulevé la couette du genou qui s’ouvrait quand il glissait la main vers son ventre.
Elle a su assez vite qu’il n’y arriverait pas. Elle l’a laissé faire parce que c’était bien quand même d’être toute nue près de lui, d’être au chaud dans ses bras sous la couette, bien mieux et tellement différent de ce qu’elle avait pensé. Elle l’aurait bien aidé, mais a pensé qu’il valait mieux pas, qu’il pourrait se vexer.
Une autre fois … une autre fois elle lui dirait comment. Sa main là ce jour-là suffisait, c’était bien, c’est bien aussi quand c’est maladroit, il y aurait d’autres fois.
— Faut que j’aille faire pipi !
Elle a repoussé la couette et a enjambé Martin pour quitter la chambre d’une démarche dansante.
Pas de calcul chez elle à balancer ses jolies fesses sous le nez de Martin. Elle est comme ça. Et ça rime à quoi de se cacher quand on vient de se tripoter dans un lit ? Elle a quitté la chambre sur un joli sourire à Martin et à ses yeux qui brillaient.
Toujours nue, nature, elle a rangé sur une chaise le caleçon Snoopy et son petit short, entrouvert la fenêtre sur le gris de l’après-midi et la pluie qui martelait en face les tôles ondulées du garage, pour elle, pour lui, pour le plaisir partagé à se promener toute nue, provoquer un peu, lui dire « t’es à moi » et dire « profite, c’est pour toi ».
Et se sourire qu’elle avait ! Pauvre Martin ! Heureux Martin !
Martin la suivait des yeux, ne la quittait pas des yeux, cherchait son regard quand elle s’est approchée du lit, n’osant pas baisser les yeux sur son ventre nu et sa toison frisée qui asséchait ses lèvres et mettaient le feu à ses joues.
Elle a tiré la couette sur les jambes de Martin et s’est installée à califourchon sur ses cuisses, a posé les mains à plat de part et d’autres du sexe pour masquer sur son ventre les poils noirs qui l’encadraient :
— Tu voudrais que je te rase ? ça serait marrant, non ?
Elle riait quand la verge se redressait en glissant sur ses doigts collés au ventre. Elle a rampé sur ses genoux en reculant et s’est penchée pour déposer un petit baiser sur la verge et a redressé la tête :
— Tu sens le garçon … tu sens bon …
Martin … il avait rêvé de lui tenir la main, d’une bise le matin quand ils se retrouvaient ; un baiser ? un baiser aussi, il en avait rêvé …
Il avait pas pensé aux petits seins tout chauds sur ses cuisses et à la chatouille de son ventre sur ses genoux, pas pensé à ses mains qui glissaient sur son torse et aux cheveux qui balayaient ses cuisses, et surtout pas pensé à la chaleur de la bouche qui l’enveloppait.
Mylène ? A vrai dire, elle n’y avait pas pensé non plus.
Tant de choses auxquelles elle n’avait pas pensé, comme à la chaleur qu’elle sentait monter en elle !
Elle pensait …
Non ! Elle ne pensait plus, à rien d’avant, à rien d’après, juste elle était dans l’instant …
… lui tout chaud qui battait sur ses lèvres
… elle toute chaude sous sa main
… la pluie du mercredi
… c’est chouette la pluie le mercredi !
Heureux Martin ! Heureuse Mylène !
On les laisse … allez, on les laisse … et sortons sous la pluie, c’est mercredi.
Misa – 02/2014
Jambes raides, les mains aux genoux, elle reprenait son souffle.
Depuis une demi-heure il pleuvait à verse sur la piste d’athlétisme, et l’entraîneur a décidé d’arrêter la séance.
Les deux autres filles du groupe levaient les yeux au ciel d’agacement pendant que les garçons lorgnaient le gros cœur rouge sur la culotte de Mylène qu’ elle étirait sur ses fesses des deux mains glissées sous le mince collant de sport blanc pour la remettre en place.
— Hey ! un coeur pour ton Snoopy, c’est-y pas mignon ?
Ils s’adressaient à Martin, qui regardait comme les autres. Lui était muet et rougissait. Tous savaient qu’il avait un faible pour Mylène et se moquaient de lui.
Ils ne le savaient pas encore, mais c’était le premier jour pour Mylène et Martin.
Martin, c’est un grand gaillard. Il vient d’avoir 18 ans. Il plaît aux filles mais ne s’en aperçoit pas. Grand gaillard mais timide, maladivement timide. Il rougit, il bégaye, il s’enfuit quand il se sent bousculé.
Mylène est plus jeune que lui. Elle est menue mais faut pas la chercher. Elle a du caractère et un franc-parler. Elle agace. Elle porte des tenues improbables et parfois indécentes, pose des questions saugrenues et gênantes qui mettent les autres mal à l’aise.
Plusieurs des garçons du groupe d’athlétisme du mercredi ont tenté leur chance auprès d’elle, sans succès. Pas Martin. Lui n’oserait pas. Pourtant il n’a d’yeux que pour elle depuis longtemps.
Elle le sait. Oser, pour elle, n’est pas un problème. Juste une question de timing. Cette année, elle l’a décidé, sera l’année « garçons », et pourquoi pas Martin ?
Elle a réfléchi : « je suis toute neuve, et sûrement lui aussi, il ne me refusera rien, le grand Martin ».
En 5ème Mylène avait eu sa période « insecte », se promenait partout avec toutes sortes de bestioles dans des boîtes, sa période « étoile » en 4ème, passant des nuits entières à observer le ciel et dresser des cartes, en 3ème sa période « écolo », s’habillait recyclé et voulait sauver la terre.
Cette année est celle des garçons ; ça énerve ses copines et donne des idées à ses copains, parce qu’elle trouve naturel de se documenter, leur demande sans façon entre purée et dessert à la cantine du Lycée comment elles se caressent et l’effet que ça leur fait, aux garçons qui explosent de rire si eux le font souvent et qu’est-ce qui les fait bander.
Le sujet est trop sérieux pour qu’elle se lance à la légère avec le premier venu. Elle veut choisir avec soin celui qui satisfera au mieux sa curiosité
Martin ? Martin lui semble le bon candidat.
C’était bon signe aujourd’hui de le voir rougir quand elle arrangeait sa culotte sur ses fesses et serrer les poings aux réflexions des autres gars.
Elles étaient trois filles ce jour-là dans le vestiaire à prendre leur douche.
— Pourquoi t’as rasé sur les côtés ? ça change quoi ?
Assise sur un banc du vestiaire, Mylène fixait l’entrejambe de Jocelyne qui revenait de la douche, posait les mains à plat sur son propre ventre pour masquer sa toison en ne laissant qu’une mince bande apparente.
— Tu fais chier, Mylène ! arrête de mater, tu veux ?
Jocelyne lui a tourné le dos pour finir de s’essuyer.
— Te fâche pas, c’est juste pour savoir pourquoi …
— Laisse tomber, merde ! Faudrait que tu grandisses un peu !
Cathy riait :
— Elle veut juste savoir, pas la peine de vous engueuler !
— Toi aussi, tu le fais ! tes poils sont tout courts !
— Ben vas-y ! réponds lui, toi, au lieu de rigoler !
Mylène s’est penchée en avant et interrogeait Cathy du regard.
— Parce que ça me plaît ! C’est tout ! Je trouve plus joli …
— Et les garçons, ils préfèrent comment ?
— T’as qu’à leur demander ! Mais faudrait déjà que tu sortes avec un mec ! Profite, ils sont dans le vestiaire à côté !
— Arrête ! Elle va le faire !
Mylène a quitté le vestiaire la dernière. Elle n’avait pas prévu la pluie, toutes ses affaires étaient mouillées. Ne restait dans son sac que sa tenue d’entraînement des beaux jours : son petit short blanc en lycra et un t-shirt qu’elle a enfilés à même la peau.
En passant devant la porte entrouverte du vestiaire des garçons, elle a aperçu Martin penché vers son sac.
Elle a continué quelques pas, et un petit sourire aux lèvres, a fait demi-tour sur la pointe des pieds, « … faudrait déjà que tu sortes avec un mec … » …
Qu’est-ce qu’elle risquait ?
Elle a avancé la tête pour vérifier qu’il était seul. Elle a fermé les yeux très fort, pris une grande inspiration « allez, je me lance ! » et a fait un pas en avant :
— Coucou ! Il pleut encore et tout le monde est parti … tu veux bien me ramener ?
Contente d’elle, elle est allée s’asseoir sur le banc à côté du sac de Martin.
Il la regardait ébahi, dansait d’un pied sur l’autre, les joues aussi cramoisies qu’elle ne l’avait jamais vu. Muet.
Elle regardait son caleçon imprimé, Snoopy endormi sur le toit de sa cabane, pendant qu’il fouillait dans son sac, comprenait la réflexion des garçons sur la piste qui l’avait laissée perplexe, a ouvert de grands yeux et porté sa main devant sa bouche de surprise, elle s’est mise à rire.
Il fouillait nerveusement dans son sac, en sortait un pantalon de jogging, essayait de l’enfiler trop vite et maladroitement :
— C’est ta mère qui choisit tes caleçons ? Moi pareil, c’est ma mère … pour mes culottes.
Il sautillait sur un pied pour mettre l’autre dans une jambe du jogging, et son caleçon baillait, juste assez pour que Mylène ait un petit aperçu de ce qu’il était sensé cacher. Elle riait.
Il a levé la tête, cherché ce que désignait l’index tendu de Mylène et s’est figé :
— Oh ! Merde … pardon !
— Bah ! ça va … Martin ? Tu veux sortir avec moi ?
Elle avançait la main, il ne respirait plus.
— J’ai jamais vu en vrai … je peux ?
Il a fait un petit saut en arrière, eu un drôle de hoquet, a croisé le regard de Mylène, a bégayé :
— On on s’est eeeest mêêêême pas … pas embrassés !
Qu’à cela ne tienne ! Elle s’est levée, a repoussé du pied les baskets qui traînaient entre eux et s’est pendue à son cou :
— Tu veux bien, alors ?
Mylène se tenait tout contre lui, Martin avait le teint rouge brique et avait l’air complètement dépassé :
— Quoi ?
— Sortir avec moi ! … on s’embrasse ?
Mylène n’avait jamais embrassé un garçon. Martin, une fille l’avait déjà embrassé.
C’était pas le baiser le plus romantique qui puisse être ! Lui fermait les yeux et se cramponnait à son jogging qu’il tentait de remonter, et elle, les deux mains à plat sur son torse se demandait pourquoi il ouvrait pas la bouche et pourquoi il lâchait pas ce fichu pantalon. Elle l’a repoussé de ses mains :
— Martin ! Arrête avec ce jogging ! T’as pas envie de m’embrasser ?
— Mais … si !
— Alors mets tes bras autour de moi … oui ! comme ça !
Tenir dans ses bras la fille dont il rêvait depuis si longtemps, qui ne portait qu’un t-shirt trop petit et un short moulant, c’était beaucoup pour Martin !
Bien involontairement, il a fourni à Mylène réponse à l’une des questions qui dérangeaient ses amies : quand on se serre contre eux pour les embrasser, ça fait bander les garçons ! Et elle découvrait en même temps que sentir contre son ventre cette chose toute dure ça faisait un drôle d’effet aux filles.
Gêné de son érection incontrôlable, il s’est un peu éloigné de Mylène, qui a interrompu le baiser en riant :
— Waouh ! J’ai senti ! Moi aussi ça me fait tout chaud dedans !
Mylène s’est reculée d’un pas et Martin est resté les bras ballants un instant puis s’est assis pour finir d’enfiler son jogging :
— Le … le gardien va passer …
— Ah … c’est bête ! On pourrait aller chez moi ! Tu veux ?
S’il voulait ? Il y serait allé en rampant si elle le lui avait demandé ! Elle n’avait pas quitté des yeux son caleçon qui baillait et la grosse bosse qui le déformait pendant qu’il se rhabillait. Lui rougissait et tentait, en vain, de ne pas trop fixer les yeux sur le petit short moulant et la couture centrale qui coupait son ventre en deux.
Mylène était contente d’elle en quittant le gymnase, se sentait toute légère. Le regard du gardien à qui Martin rendait les clés des vestiaires sur ses fesses ne l’a pas dérangé ce jour-là, non plus que la pluie diluvienne qui plaquait ses cheveux sur ses joues et collait son t-shirt sur ses seins qui pointaient de froid le temps qu’ils atteignent la voiture de Martin et déposent leurs sacs dans le coffre. Elle riait. C’était une belle journée !
Déboussolé, chamboulé, bousculé. Martin ne savait plus très bien où il en était. Mylène le menait de la salle de bains à sa chambre. Il suivait. Sans discuter.
Elle lui avait tendu une serviette dans la salle de bains pour qu’il se sèche pendant qu’elle essuyait ses jambes puis frottait ses cheveux :
— Quel temps ! Toi aussi t’es tout mouillé !
Sans façon elle a enlevé son t-shirt pour le mettre à sécher sur le porte-serviette et riait de voir la bouche grande ouverte de Martin qui regardait ses seins :
— Allez, donne le tien aussi, tu vas attraper la crève, sinon ! Et puis ton pantalon, il est trempé, donne ! ça va sécher !
Dans son lycra moulant qui dessinait ses fesses, elle traînait de la main Martin en caleçon derrière elle dans le couloir jusqu’à sa chambre.
— Embrasse-moi encore, c’était bien tout-à-l’heure !
Se retrouver dans sa chambre en caleçon avec Mylène seins à l’air qui ne faisait même mine de se rhabiller, Martin n’avait pas rêvé aussi loin. A peine s’il osait poser les mains sur ses bras en se penchant vers ses lèvres.
Mylène frissonnait autant de la chatouille sur ses tétons des poils du torse de Martin que de sentir ses mains trembler sur ses épaules. Les deux bras autour de son cou, elle s’est serrée contre lui, pour apaiser la tension de ses seins, et pour vérifier si ça marchait à chaque fois : ses lèvres s’étiraient de rire sous le baiser en sentant contre son ventre le sexe droit et dur de Martin.
— Ça le fait chaque fois que t’embrasse une fille ?
Martin a haussé les épaules. Quoi répondre ?
Elle s’est dressée sur la pointe des pieds pour chuchoter à son oreille :
— Je peux le voir ? S’il te plaît …
Elle se mordait la lèvre inférieure en ouvrant grand les yeux, voyait la glotte sur son cou qui faisait des allers-retours rapides. Il avait le regard fixe, comme noyé.
Elle s’est assise au bord de son lit en le tirant vers elle par la main et lentement elle a glissé deux index sous la taille du caleçon pour le faire glisser sur les cuisses. Le sexe planté sous l’élastique de la taille l’empêchait de descendre :
— Oups ! je l’ai coincé !
Elle avait la tête d’une gamine ouvrant un paquet cadeau ! Lui ne faisait pas un geste pour l’aider, serrant et desserrant les doigts nerveusement.
Martin connaissait Mylène depuis deux ans, depuis qu’elle venait aux entraînements d’athlétisme du mercredi. Il n’avait pas connu sa période « insecte », ne l’avait pas vue les examiner à la loupe en les retenant d’une allumette posée sur une patte ou une aile. Il aurait reconnu le même visage concentré, le même regard curieux.
Elle penchait la tête, un petit bout de langue rose dépassant entre les lèvres.
Martin n’avait d’yeux que pour les petits tétons roses qui pointaient, pour le petit short blanc dont la couture partageait le sexe et deux renflements bombés et la tâche plus sombre qu’il devinait dessous.
Elle regardait, les mains posées sur ses genoux, le visage penché sur une épaule.
Elle regardait le repli de peau brune glisser lentement quand le sexe se redressait, presque vertical à toucher le ventre couvert d’une toison brune et frisée qui s’amenuisait en montant vers le nombril, et le bout tout rose dessous qui se découvrait lentement, lui faisant étirer les lèvres d’un sourire.
Elle regardait tressauter la verge de petits tremblements en perdant sa superbe et s’abaisser tout doucement jusqu’à l’horizontale.
Elle a brièvement levé la tête et croisé les yeux de Martin, souriant de voir en dessous les testicules qui semblaient animées d’une vie propre rouler lentement sur elles-mêmes sous la peau grenue partagée d’une petite couture. Elle riait en se mordant les lèvres.
— Martin …
Elle avait une toute petite voix, un peu enrouée. Elle a avancé une main vers une main de Martin pour la rapprocher de son sexe :
— Fais-la grandir encore … montre-moi …
Il a voulu reculer et s’échapper. Elle l’a retenu des deux mains sur ses jambes en levant vers lui un regard suppliant :
— S’il te plaît … montre d’abord …
Pauvre Martin ! Heureux Martin !
Il était allongé en travers du lit. Mylène lui tournait le dos, sa joue chaude sur son ventre. Elle balayait de son souffle chaud la ligne de poils qui descendait du nombril à son sexe qui tressautait, se dressait pour se coller au bout du doigt qui l’effleurait, parcourait, découvrait. Il sentait sur son ventre la joue se gonfler de sourire.
Elle serrait ses doigts, l’abandonnait et descendait, se faisait plus douce, pourtant pas assez, s’excusait à son sursaut et aux doigts crispés sur son épaule.
Il n’avait pas montré tout seul. Il avait pris la main de Mylène sous la sienne pour le geste. Elle savait, a reconnu les mimes obscènes des garçons au temps du Collège.
Et puis c’était trop. Trop pour lui. Elle n’a pas bougé, ne l’a pas lâché, s’est appliquée à l’invite de la main sur son épaule.
Il fermait les yeux. Elle ouvrait grand les siens aux jets blanchâtres qui lui venaient au front et aux joues, coulaient tout chauds dans son cou et collaient les poils sur le ventre crispé, les abdos durs sous sa joue.
Elle est restée immobile longtemps, le gardait dans sa main, doucement.
Elle souriait toujours, souriait autrement, souriait plus chaud.
Ses yeux brillaient, ce n’était plus la tornade Mylène qui bousculait.
Ce n’était plus « un garçon », plus le paquet cadeau qu’elle se délectait à ouvrir.
C’était Martin, le garçon à la main chaude sur son épaule dont le souffle précipité soulevait sa joue.
C’était Martin et sa peau douce où elle posait un baiser avant de se redresser, Martin qui s’excusait d’un murmure en essuyant ses joues et son cou, Martin qu’elle embrassait en fermant les yeux toute chavirée des grands bras qu’il fermait sur elle.
Elle aurait dit oui. Ou n’aurait rien dit. L’aurait accueilli simplement.
Elle s’est blottie dans ses bras.
Allongés dans le bon sens du lit, c’était plus confortable. Et puis sous la couette parce qu’elle avait froid. Elle a niché sa tête au creux de son épaule.
Martin le timide, elle savait.
D’un doigt elle agaçait un téton, cherchait ses yeux, haussait les sourcils, « ne rien dire ».
Insistait en pinçant les lèvres, sans rien dire.
Timide mais pas idiot, sa grande main sur un sein, elle souriait.
Il n’avait pas montré, pas trop ; elle si. De pressions de ses doigts sur les pectoraux empaumés, de petits ronds d’un doigt autour du téton, qu’elle pinçait après, plus fort, il s’étonnait mais serrait, elle riait et fermait les yeux, se mordait les lèvres en arquant les reins.
Index tendu, elle descendait, il suivait, retenait son souffle et suivait sur la hanche et la cuisse. Elle s’est arrêtée, s’est soulevée sur un coude pour poser un baiser sur ses lèvres.
C’était elle qui rougissait en se redressant les yeux brillants, s’allongeait et corps arqué du cou aux chevilles faisait glisser sous la couette le petit short sur ses jambes et revenait vers lui d’un tout petit sourire crispé.
Elle n’avait plus rien à montrer, plus besoin de le guider, une main sur son cou, sur sa joue, elle a fermé les yeux, soulevé la couette du genou qui s’ouvrait quand il glissait la main vers son ventre.
Elle a su assez vite qu’il n’y arriverait pas. Elle l’a laissé faire parce que c’était bien quand même d’être toute nue près de lui, d’être au chaud dans ses bras sous la couette, bien mieux et tellement différent de ce qu’elle avait pensé. Elle l’aurait bien aidé, mais a pensé qu’il valait mieux pas, qu’il pourrait se vexer.
Une autre fois … une autre fois elle lui dirait comment. Sa main là ce jour-là suffisait, c’était bien, c’est bien aussi quand c’est maladroit, il y aurait d’autres fois.
— Faut que j’aille faire pipi !
Elle a repoussé la couette et a enjambé Martin pour quitter la chambre d’une démarche dansante.
Pas de calcul chez elle à balancer ses jolies fesses sous le nez de Martin. Elle est comme ça. Et ça rime à quoi de se cacher quand on vient de se tripoter dans un lit ? Elle a quitté la chambre sur un joli sourire à Martin et à ses yeux qui brillaient.
Toujours nue, nature, elle a rangé sur une chaise le caleçon Snoopy et son petit short, entrouvert la fenêtre sur le gris de l’après-midi et la pluie qui martelait en face les tôles ondulées du garage, pour elle, pour lui, pour le plaisir partagé à se promener toute nue, provoquer un peu, lui dire « t’es à moi » et dire « profite, c’est pour toi ».
Et se sourire qu’elle avait ! Pauvre Martin ! Heureux Martin !
Martin la suivait des yeux, ne la quittait pas des yeux, cherchait son regard quand elle s’est approchée du lit, n’osant pas baisser les yeux sur son ventre nu et sa toison frisée qui asséchait ses lèvres et mettaient le feu à ses joues.
Elle a tiré la couette sur les jambes de Martin et s’est installée à califourchon sur ses cuisses, a posé les mains à plat de part et d’autres du sexe pour masquer sur son ventre les poils noirs qui l’encadraient :
— Tu voudrais que je te rase ? ça serait marrant, non ?
Elle riait quand la verge se redressait en glissant sur ses doigts collés au ventre. Elle a rampé sur ses genoux en reculant et s’est penchée pour déposer un petit baiser sur la verge et a redressé la tête :
— Tu sens le garçon … tu sens bon …
Martin … il avait rêvé de lui tenir la main, d’une bise le matin quand ils se retrouvaient ; un baiser ? un baiser aussi, il en avait rêvé …
Il avait pas pensé aux petits seins tout chauds sur ses cuisses et à la chatouille de son ventre sur ses genoux, pas pensé à ses mains qui glissaient sur son torse et aux cheveux qui balayaient ses cuisses, et surtout pas pensé à la chaleur de la bouche qui l’enveloppait.
Mylène ? A vrai dire, elle n’y avait pas pensé non plus.
Tant de choses auxquelles elle n’avait pas pensé, comme à la chaleur qu’elle sentait monter en elle !
Elle pensait …
Non ! Elle ne pensait plus, à rien d’avant, à rien d’après, juste elle était dans l’instant …
… lui tout chaud qui battait sur ses lèvres
… elle toute chaude sous sa main
… la pluie du mercredi
… c’est chouette la pluie le mercredi !
Heureux Martin ! Heureuse Mylène !
On les laisse … allez, on les laisse … et sortons sous la pluie, c’est mercredi.
Misa – 02/2014
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7 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Bravo Misa
un vrai talent.
j'attends le 2° chapitre.
un vrai talent.
j'attends le 2° chapitre.
C'est magnifiquement bien raconté .. j'aime !
Beau cadeau de samedi après-midi ensoleillé à Montpellier
J'en suis tout chose
PS Nat, c'est jpj sur la tablette de Fran...
Merci Misa
Bisou Misa
J'en suis tout chose
PS Nat, c'est jpj sur la tablette de Fran...
Merci Misa
Bisou Misa
Une petite merveille de romantisme et si bien contée. Misa a n réel talent
Un vrai talent d'écriture, un grand talent. Chapeau.
Oh !!!Misa, merci pour cette belle histoire , émouvante , touchante.
Je ne me lasserais jamais de te lire.Merci encore.
Je ne me lasserais jamais de te lire.Merci encore.
Très beau Misa ... jeunesse ... premiers émois ... attendrissant, et dit avec tellement de sensibilité. Vrai, j'en suis toute émue ... réminiscence peut-être ? Merci à toi.